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Venise, ses palais, ses canaux, ses pigeons.
Ses espions !
Venezia nous en présente deux de la plus belle eau (normal). Le peintre Giuseppe Pintorello travaille pour l’empereur Charles-Quint. La cantatrice Sophia Cantabella est aux ordres du roi François 1er.
Dès leur première rencontre, ces deux être se révèlent avoir des atomes crochus en pagaille (tout le monde vous dira que c’est plus pratique pour s’arracher les yeux). Un chien et un chat s’entendraient mieux.
Là où ça devient franchement rigolo, c’est lorsqu’on découvre que, comme dans les comics, chacun a une identité secrète lui permettant d’enquêter incognito.
Giuseppe, une fois ses fausses moustaches et sa perruque ôtées, devient l’Aigle. Sophia, une fois ses collants et sa cagoule noire enfilés, devient Le Scorpion noir.
Et le lecteur n’a encore rien vu. Car, si l’imposant Giuseppe et la menue Sophia se haïssent à un point pas possible, l’Aigle et le Scorpion se sentent irrésistiblement attirés l’un par l’autre.
Mais les sentiments n’empêchent pas le boulot, hein ! Même au XVIe siècle, c’est service-service. Aussi quand un mystérieux visiteur met le doge sur la piste d’un livre de Léonard de Vinci titré Codex Bellum et censé contenir les plans d’armes révolutionnaires, l’Aigle sortira ses griffes et le Scorpion affûtera son dard.
C’est que l’affaire est d’importance ! Le doge en oubliera de peindre ses chiens en rose, bleu ou vert. C’est dire.
Et je te passe par une porte sous une apparence, et je te repasse par la fenêtre sous une autre ! Les héros de Venezia s’en donne à cœur dans cette comédie bondissante et drôle.
L’Aigle et le Scorpion échangeront-ils leur premier baiser avant que Giuseppe et Sophia ne s’étripent de belle manière ?
Suspense…