- Science-fiction
- Série finie
- 3
- 5585
- Europe
- Français
- http://www.lofficier.com/robur.htm
- Discuter de la série dans les forums
Ces albums sont tout à fait dans la mouvance actuelle du courant steampunk, genre qui consiste en une réécriture du passé par le mélange subtil des références littéraires et historiques avec du fantastique et de la science-fiction. Le steampunk est en fait le reflet de ce qu'aurait pu être le passé si le futur, ou plutôt certains progrès technologiques étaient arrivés plus tôt.
Ici, les références foisonnent, clin d'œil à Jules Verne d'un côté, allusions déguisées à Flash Gordon d'un autre, la culture du scénariste est telle que relever toutes les références est un travail titanesque. Ces éléments intégrés dans un début de 20e siècle complètement remanié donnent un récit passionnant, magnifié par un graphisme étonnant, précis et dynamique à la fois.
Jean-Marc Lofficier est une figure mythique du neuvième art à qui l'on doit de nombreux ouvrages sur le sujet. Il est aussi l'auteur d'une multitude de scénarii pour les plus grands noms de la BD (La suite du Garage Hermétique, Transilvane avec José Ladrönn, Tongue*Lash...), et sachez que ce français expatrié à Los Angeles fut aussi le créateur de Starwatcher Graphics, société qui gérait les droits de Moebius/Giraud aux states. Notez que le nom de Jean-Marc Lofficier est indissociable de celui de son épouse Randy, cette dernière contribuant à quasi tous les projets de son époux !
Gil Formosa revient enfin à la BD après plusieurs années d'absences (durant lesquelles il brillera dans des domaines aussi variés que la pub ou l'animation). On se souviendra que Formosa fut un des premiers à dessiner de l'héroïc-fantasy avec la série Cargal au début des années 80.
Dans cet album, le graphisme de Formosa explose littéralement, l'harmonieux mélange de traits "classiques" et d'incrustations à l'ordinateur auxquels on ajoutera une palette de couleurs particulière, contribuent à créer les atmosphères tantôt oppressantes des combats, tantôt glaciale du cosmos, sans oublier cette sensation de gigantisme à la vue de cet étrange New-York de 1931.