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Il est des livres qui ont la faculté de vous plonger dans un rêve sans fin, la générosité de vous faire découvrir ces sensations secrètes que chacun porte en soi et que l’habitude nous fait ignorer. La Fin du cuivre est de ceux-là.
Ce livre s’est construit à la croisée de la littérature, de la bande-dessinée et des arts. Par une succession de peintures précises et silencieuses, il nous plonge dans l’univers d’un homme-singe qui, de retour sur Terre, se retrouve confronté aux maux de notre monde, à ses obsessions et ses errances. La Fin du cuivre est une BD muette atypique, un livre-rêve que chaque lecteur peut inventer, comme un découvreur de trésor.
L’auteur, pour sa part, y reconnaît les traces mêlées de plusieurs influences. La mélancolie des retours des textes d’Antonio Lobo Antunes, par exemple. Les traversées d’Ulysse et de Youri Gagarine. Les grands voyages des conquistadors, et la planète des singes de Pierre Boule. Une chanson, Massanga Mama. Ou encore, une plage d’Angola, à l’embouchure du fleuve Congo, qui se nomme Soyo et que Georges Peignard comprit indûment (mais ce terme est-il vraiment le bon ?) comme venant de l’espagnol Soy yo : « C’est moi ».