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L’Argentine, pays neuf s’il en est, est un pays de mythes : Evita, le Che, Gardel ou Maradona en témoignent suffisamment. Simon Radowitzky est l’un de ces mythes. Si sa légende n’est pas vraiment arrivée jusqu'à nous en Europe, c’est que il a tout fait pour se faire oublier, pour se fondre dans la masse, jusqu’à changer de nom uniquement pour devenir anonyme. Pourtant, il n’y eut jamais en Argentine d’effort collectif de la classe populaire aussi massif que la campagne pour la libération de Radowitzky. Simon a passé les premières années de sa vie dans un village misérable au sud de Kiev. Issu d’une famille juive pauvre, qui doit fuir le village sur lequel s’abat la répression des cosaques, l’enfant de dix ans, après un très bref passage par une école juive rabbinique où il a tout juste le temps d’apprendre à lire, échoue au travail. Et le travail en ce tout début du 20e siècle n’est pas très différent de l’esclavage.