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Un capitaine qui ressemble à Hitler et qui s'appelle Aupick, avec des lieutenants qui portent des noms tristement célèbres : faut-il voir dans Le Roi des Pingouins une parabole historique ? Plutôt une sorte d'uchronie où les personnages vivent une autre histoire que celle qui les a rendus célèbres, ce qui renforce le côté tragiquement ridicule de leur véritable condition, bien connue de tous : dictateur et exécuteurs de basses-œuvres... Même marins, et amateur de poésie, les personnages n'en sont pas plus "sympathiques"... D'autres temps, d'autres lieux mais toujours les relations de domination. Le Capitaine Aupick (c'était le nom du beau-père de Baudelaire) régne sur des marins étrangement serviles...parce qu'il est le Capitaine.
Ce qui suffit à créer l'absurde de la situation. Tous attendent. C'est du Beckett en pleine banquise...