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L’idée d’adapter le film Métropolis de Fritz Lang (d’après un roman de Théa von Habou) est née en 2007 lors d’une conversation avec Bruno Letor, compositeur et animateur de l’émission «Tapages nocturnes» sur France Musique. Nous avions travaillé en 2006 sur un premier projet, un livre musical « Le dossier secret» (éditions!). Les hommages graphiques, narratifs au film de 1925 et classé dans la mémoire du monde de l’UNESCO, étaient de toutes les pages. B. Letor me conseilla fortement de m’attaquer directement à la source, à l’ oeuvre légendaire. Mince affaire !
Mis à part les «space operas» dérivés des westerns, Métropolis est la référence de toute la science fiction du XXème siècle. Pillé et re-pillé, cité, honoré ou outragé, assumé ou non, Métropolis est partout. Ce film est prophétique. Les thèmes abordés font le portrait du XXème comme du XXIème siècle : la déshumanisation, les mégalopoles, l’industrie productiviste, les pouvoirs réactionnaires, le clonage, la robotique, les écarts grandissants entre les classes sociales...
Plus fort encore, à force de voir de multiples extraits et plagiats, j’étais persuadé d’avoir vu ce film. Quand? Je ne m’en rappelais pas. Mais oui, je l’avais vu. Mon entourage questionné à ce sujet allait dans mon sens. Tout le monde l’avait au moins vu une fois. Ma génération avait été même frappée par la version de G. Moroder, colorisée et illustrée musicalement par tous les grands groupes rock des années 80 ! Surprise et décrochage de machoire !
Beauté, force et inventivité ! Quoi ? On faisait ça il y a 90 ans ? Sur mon écran, défilaient les images du film des films. Le roi des rois. Culturellement inscrit dans mes gènes, ce film m’était pourtant inconnu (version restaurée de 1995, la version de 2010 ne m’a rien apporté de plus). C’était clair. Je devais revenir à la source