- Non défini
- One shot
- 1
- 25878
- Europe
- Français
- Discuter de la série dans les forums
Dans Moïse, enfant sauvage, parabole sur la violence et l'exclusion, Soularue dresse un portrait sans concessions de notre société. Noir, dur...
Sous un viaduc, à la périphérie d’une grande ville, un couple de gitans retrouve un petit enfant abandonné dans un carton d’emballage. Émus, ils décident de le recueillir et de le ramener à leur campement tout proche. Dans leur pitié et leur dévotion, ils décident de l’appeler Moïse, l’enfant envoyé par Dieu. Bientôt, Moïse développe un comportement étrange, violent, presque animal, qui sème le soupçon et la peur dans la communauté. Atterrés par l’agressivité inouïe de Moïse, les gitans décident enfin de s’en débarrasser en l’abandonnant la nuit devant une école, où il est retrouvé par Bernard qui le ramène chez lui et le baptise Maurice. C’est le commencement d’un long voyage qui emmènera Moïse /Maurice loin, très loin…
moisepageComment ne pas être sensible à la charge de violence que portent nos sociétés ? Violence des images, violence des mots et des attitudes... Violence symbolique toujours assénée. Les premières victimes de cette violence sont, bien entendu, les plus fragiles d'entre nous, au premier rang desquels tous les invisibles : sans papier, sans domicile, sans situation fixe, sans famille, sans éducation, sans identité… Tous ceux dont même le nom n'existe pas.
C’est aux marges de la ville, aux marges de la société, qui se déroule l’histoire de Moïse, enfant sauvage, récit contrasté de l'errance dans laquelle se trouvent ces invisibles : une existence extrêmement fragile qui est faite aussi de violence et de résistance parfois aveugle. La dureté de notre époque est la source principale d’inspiration de cette histoire de recherche d'identité. Une identité refusée, qui s'échappe à mesure qu'on croit l'atteindre. Moïse, le protagoniste de cette histoire, est l'image d'une jeunesse bousculée, oubliée, niée et qui va chercher sa voie dans une rage désordonnée, excessive et finalement destructrice. Peut-il tout de même nous apprendre quelque chose de ce que nous sommes devenus, nous alerter, nous pousser à changer ce monde désorienté ?