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Dans un monde où la mort n’existe quasiment plus, où la procréation est strictement limitée, que devient la vie, les sentiments ? Dans un monde où de multiples et diverses civilisations sont amenées à cohabiter, comment arrive-t-on à vivre ensemble ?
Depuis l’Incal, on sait que la science-fiction ne se limite pas au space opera mais peut être aussi un conte philosophique. Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval relèvent le défi avec brio, pour une œuvre digne de Solaris d’Andrei Tarkovski.
Fabien Vehlmann :
À chaque fois que j'aborde ce très beau genre qu'est la Science-Fiction, j'essaie de renouveler mon approche, pour tenter de surprendre mes lecteurs.
Ainsi la série "IAN", avec Ralph Meyer, est une forme d'anticipation proche assez réaliste, portant sur les Intelligences Artificielles, et "Seuls", avec Bruno Gazzotti s'inscrit plus dans du post-apocalyptique. Tandis qu'avec "Les Derniers Jours d'un Immortel", nous avons voulu nous essayer à une SF plus "théâtrale", où les décors et costumes sont volontairement comme figés dans le temps, abstraits et élégants. L'essentiel de notre réflexion a plutôt porté sur l'évolution de l'humanité elle-même, sur les nouvelles questions psychologiques et philosophiques que les technologies de demain nous poseront forcément. Sous le prétexte d'une enquête policière amusante et imaginative, nous avons surtout voulu parler de ce qui fait l'humain : la mort, l'altérité, la mémoire...
Gwenn de Bonneval :
Le choix d’un dessin dépouillé s’est imposé rapidement face aux sujets abordés. C’est le récit qui devait être crédible et non la description d’un “monde de demain” vraisemblable. Si le dessin avait été trop fouillé, il aurait pu devenir embarrassant et détourner des sujets principaux. J’ai voulu créer de l’espace, gérer le vide, pour que le lecteur ait la place de s’y projeter, développer un univers à la fois réglé, précis et ouvert. Il fallait en revanche que cet univers ait une personnalité spécifique pour exister suffisamment. Ce sont les années 60, qui m’ont profondément influencées et inspirées pour réaliser ce livre. En regardant à la fois devant et dans le rétro, j’espérais qu’il s’en dégage une ambiance intemporelle, en phase avec notre propos.