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En attaquant ce roman graphique, si l'on se fie à la ronflante critique au dos, associée à un Grand Prix du festival de Naples, on aurait tendance à penser que c'est déjà plié avant de commencer : Attention, chef d'oeuvre !!
En réalité, c'est plus compliqué que ça :
D'abord, un scénario en béton, le quotidien déprimant et sans issue de gamins d'une cité jouxtant une immense usine pétrochimique, dont la naïveté, l'innocence et même l'amour du football sont mis à mal par la brutalité de la réalité sociale, et sa moisson de victimes.
Malgré une trame narrative assez décousue, on saisit rapidement vers où l'auteur essaie de nous entrainer, à savoir la dénonciation d'un quotidien aliénant, sciemment entretenu par le pouvoir et sa police, un mode de vie totalement autarcique, dénué de culture et d'ouverture sur le monde, et où règne une omerta des plus oppressante.
Visiblement désespéré, en proie à la panique, l'auteur ne juge pas ses personnages, il les laisse déambuler au gré de leur propres vies qui s'enfoncent irrémédiablement dans un futur qui a tout d'une voie de garage, comme une fatalité, une malédiction qu'il faudrait absolument briser.
Des réflexions intelligentes, des phrases qui marquent, et une ambiance tendue, à couper au couteau, c'est du tout bon au niveau des dialogues.
Sur le fond donc, rien à redire.
Par contre, je trouve vraiment que la fin a été négligée, l'ouvrage se termine en queue de poisson, sous la forme d'une pirouette stylisée très dispensable et qui déçoit par manque de perspective et de lisibilité, même si le ton général le laissait grandement présager.
Cela nuit à l'ensemble, car on on reste vraiment sur sa faim...
Pas de happy end dans le "Real World", donc, faudra s'y faire...
Pas de manichéisme à outrance non plus, on est plus dans l'approche documentaire, même s'il est difficile d'éviter à un moment ou à un autre de tomber dans le misérabilisme.
Quant au dessin, sombre mais percutant, des visages très expressifs mais forcément monotone, avec un travail sur les ombres assez impressionnant, il y a une patte certaine, mais j'avoue être resté perplexe sur les personnages esquissés mais pas finis, coupés en deux, incomplets.
Sans doute était-ce précisément le but de l'auteur, montrer que dans ce contexte sordide les personnalités, et même les visages, sont incapables de s'épanouir, de laisser une véritable empreinte dans la réalité.
Certains apprécieront, d'autres beaucoup moins...
Au final, malgré un sujet bien traité, on ressent une certaine déception en refermant le livre. Gageons qu'une seconde lecture permettra de mieux saisir toute la portée de l'oeuvre...
Quelle perle !!
Un monde post atomique fasciste au bord de l'asphyxie, et condamné à une nuit perpétuelle, un héros mystérieux, mais guidé par sa cause, une jeune paumée en détresse, et une ambiance orwellienne cauchemardesque...
Une uchronie totalitaire comme on a trop rarement l'occasion d'en voir...
De 1984 à Farhenheit 451, en passant par Matrix et Blade Runner, tous les ingrédients pour une oeuvre culte sont réunis, et on est servis !!
Le dessin peut paraître déroutant au premier abord, il faut parfois écarquiller les yeux pour bien saisir la scène mais, à chaque fois, la récompense est à la hauteur de l'effort. L'ensemble est tout de même assez sombre et dépressif, morne, mais on sent que l'air est chargé de poudre, et l'étincelle n'est jamais loin...
Plus forts encore que le dessin sont la mise en page (sans onomatopées ni "bulles de pensées"), la structure narrative décousue, dans laquelle les personnages se croisent sans but apparent, mais où rien n'est laissé au hasard et l'aspect graphique désuet du héros, dont le masque figé, distillé selon le bon angle et au bon moment, vaut tous les dialogues...
J'avais découvert cette histoire au cinéma, dans le film des frères Wachowsky (décidément obsédés par le thème de la révolution...), et n'ai entendu parler de la BD originale que récemment... Ayant moyennement accroché avec le film (la tête ailleurs sans doute), je ne m'attendais pas à grand chose avec la BD, mais on peut dire que l'atterrissage fut mouvementé !!
Du coup, j'ai repassé le film, qui comporte certains raccourcis (bien foutus) par rapport à l'original, qui s'est avéré bien meilleur, du coup...
Alors aveuglement ou prise de conscience ??
Quelqu'un me fait signe qu'on s'en fout... Bon...
Je recommande vivement à tous les révoltés, ils trouveront là l'inspiration révolutionnaire chère à "V", ainsi que des arguments "massues" pour les discussions à venir...
(La réalité rejoindra peut-être bientôt la fiction, qui sait ?)
Daniel Clowes nous dépeint la banalité dépressive du cauchemar américain avec ses thèmes favoris : solitude aliénante, relations sociales factices et affaiblissement généralisé des valeurs morales...
Certains personnages dégagent une sourde brutalité, d'autres un désepoir infini, mais tous vivent dans une tiède résignation et un quotidien pathétique, un authentique enfer moderne...
Malgré le côté introverti de beaucoup d'entre eux, voire franchement antipathique, l'auteur dépeint avec justesse leurs états d'âme, leur besoin de reconnaissance et finalement leur profonde souffrance morale.
De l'image même du petit David qu'on a kidnappé, et qui semble muet de souffrance, aux récriminations guindées du poète raté, en passant par l'indicible amour d'un frère pour sa demi-soeur, elle même hystérique à l'idée de finir comme ses parents, le flic incapable de réfréner sa propension à la violence, ou encore l'épicier asiatique blasé au delà de toute expression, toutes ces existences frustrées se frôlent et s'usent progressivement, sans en avoir l'air, jusqu'à n'être plus que des spectres atomisés.
Le déroulement de l'intrigue est délicatement saupoudrée d'une dose d'étrangeté un peu lynchienne, comme la mise en abyme de la BD dans la BD, avec le passage de Léopold et Loeb.
Côté dessin, on retrouve les mêmes changement de style développés récemment dans Wilson, sans le côté systématique, et l'ambiance fifties chère à l'auteur.
Rien de bien nouveau, mais dans la continuité...
Comme souvent avec Clowes, le côté OVNI littéraire forcera le lecteur à revenir vers l'oeuvre, pour en tirer toutes les subtilités en deuxième lecture, mais même si j'ai abandonné deux fois sa lecture, rebuté par le côté abstrait, tant du dessin que du contenu (c'était ma première confrontation avec le maître), le jeu en valait la chandelle, et le dénouement ne peut manquer de laisser songeur.
Particulièrement, les passages avec le critique littéraire, qui décortique la BD elle-même au fur et à mesure que l'action progresse, sont en soi très rafraichissants, et donnent à maintes reprises l'occasion de s'interroger sur le pourquoi de cette démarche.
On est constamment balancé entre l'idée que l'auteur comprend la critique littéraire et la pratique lui-même assidûment, et celle qu'il la méprise complètement...
Qu'au fond, on deviendrait critique parce qu'on a pas le talent pour être auteur, et on se venge en dénigrant ce qui est brillant, par pure mesquinerie (l'exemple du poète raté...)
J'arrête là, il aurait tant à dire...
Je vous recommande vivement la lecture de ce, ne soyons pas modestes, véritable chef d'oeuvre, hélas assez difficile à se procurer...
C'est cet album qui m'a convaincu de me laisser entrainer dans l'univers ordinaire, mais néanmoins riche d'enseignements, de cet auteur, qui prend manifestement tant de plaisir à égratigner les impostures du rêve américain...
Comment convaincre un parterre de pacifistes de s'engager pour combattre Hitler ??
En leur racontant l'histoire de la logique, par le biais des découvertes mathématiques modernes, bien sûr !!
Malgré un script de départ assez capillotracté, on suit avec intérêt les pérégrinations de Bertrand Russel, grand esprit de son temps s'il en fut, dans ses démêlés avec la vérité scientifique, ou plus exactement, mathématique...
Il serait trop long et ardu de tenter d'expliquer les théories et calculs qui ont mené à ces découvertes qui ont fait "progresser le progrès", mais un des aspects les plus intéressants est de montrer d'où vient cette passion des scientifiques pour leurs recherches, cette passion quasi maladive qui leur a permis de faire avancer la science moderne, parfois au prix de grands sacrifices familiaux, et pour des résultats souvent plus que modestes...
Racontée à travers un discours de Russel, qui revient sur les rencontres qui ont changé sa vie (au prix de légers manquement à la vérité historique), l'histoire se développe comme une autobiographie professionnelle et intime, relatant notamment ses histoires de coeur et de famille, entrecoupée de scènes dans lesquelles les quatre auteurs se retrouvent à leur QG pour nous livrer les parties manquantes, et expliciter de façon humoristique quelques notions ou termes savants...
Le dessin est assez quelconque, mais rend très bien les expressions des personnages, souvent très tourmentés, malgré leur génie.
Il faut reconnaître que certains destins sont particulièrement frappants, comme celui de Cantor, inventeur de la théorie des ensembles, et persécuté par des visions mystiques délirantes, ou bien la froideur chirurgicale de Wittgenstein, auteur du célèbre Tractatus logico-philosophicus qu'il rédigea en partie dans les tranchées de la grande guerre, ou encore celui du grand Türing, grand-père de l'informatique, qui fut persécuté pour son homosexualité, etc...
Soyons clairs, le livre est très intéressant à lire, et malgré quelques passages obscurs, ou un peu trop techniques, on lit vite, et on est captivé, impatients de savoir par quel improbable twist les deux histoires, celle de la logique scientifique et celle de la confrontation avec les militants pacifistes, vont bien pouvoir se rejoindre !!
Et c'est là que se produit la déception...
Les quelques pirouettes finales par lesquelles Russel essaie de convaincre les peace n'love sont plus que maladroits et ratent complètement leur objectif.
En tout cas, à leur place, j'aurais pas du tout marché...
Et là on se dit : Tout ça pour ça ?!
Oui, on a bien compris qu'il n'y a pas de décisions faciles lorsqu'on parle de prendre part à une guerre, d'autant plus qu'on ne sait pas encore quelle sera son issue... Ca tombe sous le sens !!
Mais en quoi l'étude de la logique nous éclaire-t-elle sur ce sujet ?? Etant donné la réponse embarrassée et ambigüe que pond Russel à l'assistance, visiblement pas tant que ça en fait...
Et la dernière image de l'avant dernier chapitre, qui montre l'équipe rédactionnelle songeuse et perplexe, se charge bien de nous le rappeler...
Quant à la scène finale, la représentation théâtrale ne fait que rabâcher ce qui a été dit, à savoir que les grands sujets d'actualité sont comme les "choix cornéliens", il nécessitent tous une part de sacrifice, et bla bla bla...
Mais que ça ne vous dispense pas de lire cette BD qui, si elle n'est pas exempte de défauts, vous fera passer un agréable moment, même si vous n'avez pas, comme moi, la bosse des maths...
La preuve : j'ai eu mon bac avec 5 de moyenne en maths et j'ai adoré !!
Comment parler d'un monde complexe ??
Comment raconter le système capitaliste aux jeunes sans se taper tout Marx ??
(Pour mémoire, Desproges rapprochait le Capital de Marx de l'annuaire: Eh oui, on tourne trois pages, et on décroche...)
Pour avoir avalé entièrement l'original, non sans fierté, je dois dire que l'adaptation BD me paraissait à priori casse-gueule...
Et il est vrai qu'on ne retrouve pas tout le contenu de l'oeuvre en intégralité.
Il y manque certains aspects, notamment l'absence de la lutte des classes, qui est l'un des thèmes majeurs du travail de Marx, même si ce n'est pas le sujet principal du bouquin, plus axé sur l'explication de comment est structuré le système capitaliste.
On aurait quand même aimé que les ouvriers de l'usine en question se révoltent un peu plus contre leur patron, mettant en image la lutte des classes...
Passons...
D'autre part, le jeune chef d'entreprise, après avoir compris les rouages du système, continue à espérer dans son rêve petit bourgeois ("l'idéal c'est une vie de classe moyenne."), ce qui ne va pas du tout dans le sens de ce qui dit Marx, qui prêche pour la prise en main de la production par le prolétariat, c'est à dire les ouvriers !!
Il y a aussi ces clichés un peu (beaucoup) manichéens, avec le contremaître qui passe son temps à frapper les ouvriers ou le travailleur lambda qui se laisse systématiquement marcher sur les pieds, même si c'est pour les besoins de la démonstration...
Enfin, pour en finir avec le fond, on aurait aimé que cette adaptation se passe, non pas au 19ème siècle, mais au 21ème, histoire de donner un peu de fraicheur aux idées marxistes, et de les replacer dans le contexte actuel, ce qui aurait été logique, étant donné que cette adaptation BD prétend apprendre le marxisme aux jeunes d'AUJOURD'HUI !!
Sorti de ces quelques défauts, l'ouvrage explique parfaitement les mécanismes du capitalisme, tels qu'ils ont perduré jusqu'à nos jours.
C'est donc une excellente méthode pour comprendre comment fonctionne notre société.
Sur ça, rien à redire...
Par contre, le dessinateur fait bien de rester anonyme (Artwork Variety, c'est tout ce qu'on sait) parce que c'est un sacré sagouin, avec un graphisme d'une banalité navrante, à la DBZ, sans saveur, un vrai gachis !!
Ils ont même mis une auréole sur la tête de Marx !!
Et "la religion, opium du peuple", c'est de qui, bon sang ??
Un peu de respect pour les morts athées !! ;)
Bref, heureusement que le message est d'une importance cruciale, car il aurait été difficile, dans le cas contraire, de donner la moyenne à cette oeuvre, qui aurait mérité un travail plus en profondeur, peut-être plus long, et surtout un dessinateur digne de ce nom !!
Ouah !! Quelle gifle !!
Tarantino peut aller se rhabiller, c'est officiel !!
Jamais je n'avais vu un tel de degré de réalisme dans le rendu du mouvement, les scènes de combat sont d'une intensité peu commune, encore mieux que dans XIII...
La galerie de personnages est brossée avec une rare intelligence, chaque portrait, chaque salopard a une bouille de cinéma bien nerveuse, de l'équipe de sbires aux gueules (et aux bras) cassés aux gras dirigeants hispanisants et corrompus jusqu'à la moelle, en passant par les vamps mangeuses d'hommes... Tout y est !!
Les décors eux aussi ne sont pas en reste, avec de superbes paysages de sierras désolées, dans le dernier épisode surtout, et des décors toujours très sombres et glauques, malgré la lumière mexicaine aveuglante, elle aussi très bien rendue...
Le scénario est ultra mystique, bien dans l'esprit Jodo, mais avec un chemin de rédemption qui sera plus que tortueux...
Il n'y a pas de gentils dans le monde de Juan Solo, les rares qui prétendent l'être ne vivent pas longtemps, et seuls les pires survivent...
Notre héros sera à cet image : impitoyable et sans scrupule...
En bref, un diamant brut de violence pure à dévorer sans attendre !!
Un petit bijou, tant sur le fond, avec l'inévitable désillusion au sortir de l'adolescence, sur le monde des adultes et sur l'amour, que sur la forme, avec une obscurité bleutée du plus bel effet, mais pas menaçante, au contraire... Omniprésente mais chaleureuse.
On se reconnait aisément dans les réflexions du jeune Mathieu, à la portée très universelle, et qui feront inévitablement resurgir des images fortes dans le passé de chacun.
On a tous le souvenir de cette fille au lycée qu'on n'osait pas aborder...
Le ton est très réaliste, et frappe très souvent là où ça fait mal, mais sans dramatisation à outrance, avec lucidité mais sans psychodrame.
Le happy end ne pique pas trop les yeux, et on en sort avec le sourire.
Je n'attendais pas spécialement grand chose de cette BD et je suis bien content de m'être complètement planté.
Je vous la recommande chaudement !!
N'ayant pas vu le film du grand Fritz, j'aurais bien du mal à comparer avec l'original, mais les thèmes abordés par cette adaptation sont toujours autant d'actualité.
La critique du capitalisme en est le sujet central, avec une ville du haut, corrompue et vivant dans l'abondance, et exploitant jusqu'à la tombe des bas fonds, où les quartiers ouvriers sont piégés entre déchets toxiques et usines.
Bref, l'imagerie politique de l'époque est ici respectée à la lettre, chacun à sa place dans la nomenclatura révolutionnaire, les bons d'un côté, les mauvais de l'autre...
Les errements d'un politique avide de pouvoir, d'un savant fou de douleur, et d'un jeune privilégié amoureux d'une prolétaire vont faire voler en éclat la machine capitaliste et la mener au bord de la destruction.
Cet ouvrage permet de bien saisir l'influence ultérieure qu'a eu l'oeuvre originale dans la science-fiction en général, que ce soit dans Blade Runner et Total Recall de K. Dick ou dans les Matrix des frères Wachowsky.
On se rend compte que malgré les décennies qui nous sépare de cette époque, rien n'a changé, et les luttes, revendications et enjeux sont toujours exactement identiques : conquête de la liberté, contrôle sur sa propre vie et résistance à l'oppression des forces de l'argent.
C'est surtout là dedans que se situe le principal intérêt de cette oeuvre, en y rajoutant l'idée que la vindicte populaire n'est pas une fin en soi, et que la haine de classe peut elle aussi mener à l'autodestruction.
Un discours avant tout humaniste, rassembleur et marqué par l'espérance et la croyance en l'idée qu'une société à visage humain est possible...
Très difficile de donner une note à un OVNI pareil...
Effectivement, le côté complètement improvisé du scénario fait partir dans tous les sens une intrigue banale, mais pleine de suspens, d'interrogations et de mystère, jusqu'à un final un peu prévisible, et complètement noyé dans ce bad trip halluciné.
On retrouve les thèmes habituels de Dan Clowes, la solitude, le sentiment d'être rejeté par les autres et la société, elle-même perçue comme extrêmement pervertie et kafkaïenne, la théorie du complot, bref les angoisses classiques du cauchemar américain.
Le côté totalement absurde de certains passage ne manquera pas de rebuter, j'avoue y avoir perdu un peu mon latin, et pourtant, l'envie de savoir est la plus forte, un peu comme dans Twin Peaks (David Lynch semble être extrêmement présent dans l'imagerie de l'ouvrage.)
Concernant le graphisme, on notera le grand soin apporté aux expressions des personnages, et le contraste avec le dépouillement et la banalité du décor, toujours avec ce coté années 50, marque de fabrique de l'auteur.
Au final, à côté de l'âpreté et la fulgurance de certains passages, on aura du mal à retenir grand chose à cet imbroglio dès la première lecture, il faudra y revenir pour se faire une idée de la valeur de l'oeuvre.
Clairement, beaucoup auront du mal à digérer ce mauvais rêve sous acide. A réserver plutôt aux accros d'Absurdus Délirium et aux fans de Clowes...