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La totalité du run de Bendis et Maleev sur le personnage est purement ouf, une leçon de bande dessinée.
Bendis a imposé son génie sur cette série, Maleev y a apporté un graphisme d’une efficacité sans pareil. Sous leurs plumes, la série Daredevil est devenu un de ces classiques modernes qui marquent leur époque, marquent une génération, et ont marqué le lecteur que je suis à tel point qu’il considère depuis ce titre comme la meilleure série super-héroïque qu'il ait eu à lire.
ma chronique complète par ici :
http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2012/06/12/24483394.html
La totalité du run de Bendis et Maleev sur le personnage (c'est-à-dire du tome 4 au 13) est purement ouf, une leçon de bande dessinée.
Bendis a imposé son génie sur cette série, Maleev y a apporté un graphisme d’une efficacité sans pareil. Sous leurs plumes, la série Daredevil est devenu un de ces classiques modernes qui marquent leur époque, marquent une génération, et ont marqué le lecteur que je suis à tel point qu’il considère depuis ce titre comme la meilleure série super-héroïque qu'il ait eu à lire.
ma chronique complète par ici :
http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2012/06/12/24483394.html
Pour lire mes autres chroniques : http://hulkestmort.canalblog.com/
Peu après Noël, assis sur le trône, j'entame la lecture d’un imposant pavé reçu en cadeau pour les fêtes, les yeux pétillant de joie. 2-3 jours après la nouvelle année, 6 heures du matin, allongé dans un canapé, je ferme la dernière page, les yeux humides, avec cette sensation d'avoir lu quelque chose de grand. Epuisé je pars me coucher, repensant encore une bonne heure au contenu du livre, puis m'endort la tête pleine d'images. 4 heures plus tard je me réveille, c'est décidé : il faut que je chronique cet album, que je partage mon enthousiasme, que je couche sur papier mon ressenti. L'Ascension du haut mal, donc, qui reste à ce jour l’une des pierres angulaires de l’autobiographie dessinée francophone, tant a été poussé par l’auteur le travail sur son propre passé, à une époque où l’autobiographie était encore très peu présente dans la bande dessinée hexagonale (qui sur ce point est très en retard par rapport à ses collègues américaine et japonaise). Une œuvre au succès critique retentissant qui inspirera notamment le Persepolis de Marjane Satrapi. Mais au-delà d’une simple autobiographie, de quoi s’agit-il précisément ?
Il s’agit d’un auteur qui replonge dans ses années de jeunesse et nous raconte son histoire, articulée autour de la maladie de son grand frère Jean-Christophe, épileptique grave, dont la pathologie sert véritablement de fil conducteur à l’ensemble de l’œuvre tant on sent quel poids elle a pesé sur la vie de David B, qui semble s’être entièrement construit autour et par rapport à elle. Mais ce livre va bien plus loin que cette première approche. Là où beaucoup d’auteurs mettent leur vie en images en restant à la surface des choses, faisant se succéder tranches de vie et petites anecdotes du quotidien sans réelle réflexion sur soit et son vécu, David B joue la carte d’une introspection profonde, d’une auto-analyse intelligente et fouillée, d’une véritable pensée d’ensemble sur sa vie. Ainsi cette bande dessinée aborde un nombre très large de sujets, se faisant quasi tentaculaire par moments, parlant non seulement de l’auteur, de son frère et de sa famille, mais également de ses passions, d’Histoire, de littérature, du passé de ses ancêtres, de fables, de l’univers de la médecine alternative (macrobiotique, médecine chinoise, mysticisme, magnétisme, rebouteux, spiritisme, médiums, ésotérisme, vaudou... certains passages, peut-être trop descriptifs, peuvent d’ailleurs parfois devenir un peu rébarbatifs). L’auteur ne s’interdit aucune circonvolution mais ne nous perd pourtant jamais et arrive à nous passionner avec tout ce dont il parle, évitant de s'attarder trop longtemps sur un sujet, sautant de l'un à l'autre avec l'habileté d'un trapéziste. Ces éléments très variés s’enchevêtrent pêle-mêle, sans limite aucune, et nous font voyager dans la petite enfance de l’auteur, son adolescence, pour enfin déboucher sur sa vie d’adulte. On suit l’évolution de ses passions, les changements de sa personnalité, les transformations de la vie familiale, et surtout l’aggravation de l’état de son frère, lente plongée en enfer qui entraîne toute la famille dans son sillon, ascension vertigineuse vers les sommets du Haut Mal.
La période qui est au centre du livre, c’est avant tout l’enfance et l’adolescence de l’auteur, période de construction et de déconstruction continues, car au fond c’est bien de cela qu’il s’agit ici : d’une autopsie psychanalytique. Avec un recul impressionnant sur les évènements et sur soi-même, fruit d’un long processus d’introspection et de réflexion, David B nous offre une plongée abyssale dans son passé, ses fantasmes, ses angoisses, sa personne. En ressort une œuvre torturée, très noire, dérangeante par moments, mais dont ni la poésie ni l'onirisme ne sont exclus tant l'auteur est fasciné et attiré par l'univers du rêve et de l'imaginaire, alliant un sens du souvenir assez impressionnant à des métaphores graphiques et des allégories dessinées dont la force d'évocation se fait un peu plus puissante à chaque page. David B part dans son imaginaire pour mieux nous montrer sa réalité, sans jamais perdre le lecteur. Il s’en donne à cœur-joie et alterne ainsi entre des séquences aux découpages simples et des planches aux compositions graphiques très riches, son dessin minimaliste possédant cette sobriété, cette pudeur, cette humilité que seuls quelques auteurs ont su apprivoiser, soutenue par une remarquable maîtrise des ombres et des aplats de noirs, contrastes harmonieux entre bancheur éclatante et noirceur parfaite. Résultat élégant, esthétique, unique et unie. On se laisse aller de cases en cases, portés par une voix-off à la syntaxe simple, presque enfantine, toujours au présent, donnant ainsi aux mots, lorsqu’associés aux images, une force imparable.
Car cette BD est un tout. Un tout dont chaque élément est indissociable de tous les autres. Un tout qui nous porte et porte en lui toute l’essence d’un être et d’une histoire. L’auteur nous pousse indirectement à nous pencher sur nous même, à questionner notre passé, regarder ce qui nous a construit avec recul. Pour ainsi dire, L’Ascension du Haut-Mal ne nous concerne pas, mais nous parle tellement... Merci David. Merci Pierre-François.
«Un ricaneur ? si vous saviez, monsieur, j’ai le sourire des têtes de mort.»
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« Quand le monde s'écroulera dans le feu et le sang, quand la guerre rentrera dans les maisons, quand le frère tuera le frère, toi tu deviendras riche ! tu vivras des aventures extraordinaires, mais tu seras riche ! »
Telles sont les paroles qu’une diseuse de bonne aventure lâcha un beau jour à Siméon Nevzorof. Quatre ans plus tard nous sommes en 1917, la révolution gronde en Russie, Siméon se remémore les paroles de la gitane, pense son heure arrivée. Il n’est en fait pas au bout de ses peines...
Œuvre magistrale orchestrée par un Pascal Rabaté au sommet de sa forme, Ibicus est une série de plus de 500 pages adaptant de manière très libre un roman écrit par Alexeï Tolstoï (pas Léon) en 1924. Il y est donc question d’un homme, Siméon Nevzorof, antihéros complet dont le portrait est génialement brossé par ce bougre de Pascal Rabaté tout au long des 500 pages de son récit. Sorte de nihiliste immature à la nonchalance outrancière et au dandysme surfait, un peu minable, un peu lâche, à tendance mythomane, opportuniste jusqu’au bout des ongles, notre héros arrive pourtant à en devenir attachant et drôle, développant un instinct de survie et une capacité à rebondir assez incroyables. Regardant la belle Istanbul depuis les marches de l’établissement de jeux qu’il vient d’ouvrir, ne se déclare-t-il d’ailleurs pas lui-même « roi du monde » ? Mais avant d’en arriver là, il en aura vécu des péripéties ! De Pétrograd à Moscou, de Moscou à Kharkov, de Kharkov à Odessa, de Odessa à l'île d'Halki,de l'île d'Halki à Istanbul, tour à tour agent comptable, cocaïnomane, comte, tenancier de tripot, propriétaire terrien, vagabond, détrousseur, négociant grec, agent du contre-espionnage, mendiant, proxénète turque. Notre homme se laisse porter par les évènements, emporté par les vagues du marasme russe de ces années de révolution, cherchant son profit là où il se trouve, laissant la grande histoire lui passer au-dessus de la tête pour mieux se la prendre de plein fouet dans la gueule. Il grimpe, dégringole, remonte, retombe, alternant sans cesse entre hauts et bas, passant de douces périodes d’insouciance à des moments de crise dramatiques. Partout violence, partout folie, mais aussi romantisme. C’est raconté habilement, avec fluidité, au hasard des aléas de la vie de notre héros, enchaînement de scènes efficaces et éloquentes. Avec ça, des personnages secondaires bien campés, et une caractérisation très réussit des rôles principaux qui croisent la route de Siméon.
L’ensemble s’apparente ainsi à une sorte de douce symphonie, Pascal Rabaté ayant réussit à instaurer un rythme particulier à sa bande dessinée, grâce notamment à de longs moments de silence où les dessins se suffisent amplement à eux-mêmes, à des pages construites autour de cases grand format, et à un texte peu abondant qui tape toujours juste. La construction des planches peut parfois être très intéressante et les arrière-plans, animés d’une vie propre, fort riches, mais c’est en premier lieu le style graphique de l’auteur qui saute aux yeux : de très beaux dessins noir et blanc à l’acrylique, des jeux de lumière intelligemment pensés, et des personnages aux courbes longilignes dont les expressions faciales sonnent plus vrai que nature. Un résultat de toute beauté, pour une bande dessinée qui n’en manque pas. Le chef-d’œuvre de Pascal Rabaté se trouve là, assurément.
de la volupté, de la sensualité et du corps dans le trait et le dessin, un enchevêtrement d'images donnant à voir un véritable balai graphique, une valse en cases. De la poésie dans l'écriture, entre tragédie, aventure et introspection, de la contemplation dans la narration, beaucoup de symboles, beaucoup de passages obscures. Et un personnage en quête de soi, à la recherche de soi dans un monde absurde. Péplum c'est un peu tout ça. C'est Blutch.
Yves H nous livre dans ce polar sombre et mystérieux une version très personnelle du complexe d'Oedipe et une vision particulière du Diable. Ca peut sembler confus mais c'est en fait très maîtrisé, rien n'est laissé au hasard, et le lecteur est pris sans difficulté par l'histoire et l'ambiance très sombre de l'album, que l'on doit en bonne partie aux talents graphiques d'Hermann, qui lorgnent ici vers quelque chose d'assez inquiétant. Bref, un album envoûtant
bon, au premier abord je peux comprendre que ça peut en rebuter certains : un gros pavé de 450 pages avec une couverture pas plus jolie que ça, un dessin instinctif approximatif et un peu brouillon, encore un récit autobiographique... mais là, la maîtrise de l'auteure, le propos, l'intensité de l'expérience vécue méritent amplement que l'on s'attarde sur ce bouquin! il a d'ailleurs reçu un très bon accueil critique en Allemagne semble-t-il, et réunit tout ce que la bande dessinée autobiographique peut offrir d'authentique et de poignant.
L'autrichienne Ulli Lust y raconte un épisode de sa vie d'adolescente lorsque, jeune punk viennoise de 17 ans au milieu des années 80, elle décide de partir en Italie avec une amie, sans bagages, ni argent, ni papiers, juste leur courage et leur liberté. Une véritable Odyssée moderne débute alors, qui les mènera jusque dans l'antre de caïds de la mafia sicilienne, entre grosses galères et rencontres originales, vrais drames et joie de voyager, de Vérone à Palerme en passant par Rome et Naples, elles côtoieront la violence sexuelle, les drogues dures, la brutalité, la prostitution, la mendicité, la débrouille
Un récit poignant à la force sans pareil, touchant et drôle, brut et sauvage, qui permet une immersion totale et une véritable empathie pour la jeune Ulli... le dessin révèle quant à lui petit à petit une expressivité très forte et une vraie justesse dans les attitudes décrites, en plus de posséder une force d'évocation puissante. La narration est impeccable, les dialogues d'une authenticité parfaitement retranscrite par le traducteur.
Bref, jetez-vous dessus si vous aimez un tant soit peut les récits poignants et profondément humains... et en plus malgré la dureté du récit ça donne envie de reprendre la route!
ma chronique complète ici : http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2010/12/15/19884687.html
On suit dans ce volume le loser Willy Times à la Nouvelle-Orléan où il est approché par Shepherd et Dizzy. Azzarello et Risso au top de leur forme, mise en page et encrage de ouf, dialogues hyper bien maîtrisés (je regrette de pas mieux connaître l'anglais), une galerie de personnages géniale, une ambiance prenante, l'histoire de fond qui avance bien, un Willy Times très touchant, et pour la première fois (du moins il me semble) une vraie histoire d'amour, très bien traitée en plus.
Bref toute la maîtrise de deux grands de la BD est condensée dans ce volume. Chaque scène est un régal, lu d'une traîte, j'ai pas lâché l'album (ça m'a mit en retard au boulot d'ailleurs)
100 Bullets de l'or en barres!
Oeuvre épique et ultra-dynamique portée par un graphisme riche et maîtrisé, un univers et une histoire prenantes, et un personnage captivant (Tetsuo), Akira mérite clairement son statut d'oeuvre culte. Une série qui a marqué à jamais la bande dessinée nippone, ayant eu un très fort impact artistique au pays du soleil levant, et un impact tout aussi important, mais de type culturel, en Europe et aux Etats-Unis.
pour lire ma chronique complète sur la série : http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2010/04/15/17587130.html
Oeuvre épique et ultra-dynamique portée par un graphisme riche et maîtrisé, un univers et une histoire prenantes, et un personnage captivant (Tetsuo), Akira mérite clairement son statut d'oeuvre culte. Une série qui a marqué à jamais la bande dessinée nippone, ayant eu un très fort impact artistique au pays du soleil levant, et un impact tout aussi important, mais de type culturel, en Europe et aux Etats-Unis.
pour lire ma chronique complète sur la série : http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2010/04/15/17587130.html
Oeuvre épique et ultra-dynamique portée par un graphisme riche et maîtrisé, un univers et une histoire prenantes, et un personnage captivant (Tetsuo), Akira mérite clairement son statut d'oeuvre culte. Une série qui a marqué à jamais la bande dessinée nippone, ayant eu un très fort impact artistique au pays du soleil levant, et un impact tout aussi important, mais de type culturel, en Europe et aux Etats-Unis.
pour lire ma chronique complète sur la série : http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2010/04/15/17587130.html
Avec Pluto Urasawa m'a véritablement convaincu, son talent pour raconter une intrigue complexe et développer des personnages consistants ne faisant à mes yeux plus de doute. Le talent de l'auteur semble arriver à maturité, même s'il n'évite pas quelques poncifs mélo-dramatiques assez caricaturaux dans leur traitement. Mais on se plaît vraiment à sillonner la psychée robotique qu'il développe tout au long d'un scénario parfaitement maîtrisé, le tout baignant dans une ambiance douce et langoureuse.
pour lire ma chronique plus étoffée : http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2010/03/23/17334581.html
chronique parue ici : http://hulkestmort.canalblog.com
Après 6 ans d'absence, Lewis Trondheim revient sur sa série phare Lapinot, mais sans le principal intéressé. Lapinot n'est plus, mais ses amis sont toujours là. Et ils se lancent un défi : ils ont le week-end pour se trouver une copine, sous peine de perdre 5000 euros. Richard, Félix, Patrick et Vincent vont ainsi devoir faire des pieds et des mains pour ne pas perdre leur argent, mais il semble y avoir comme une anguille sous roche...
C'est avec le plus grand plaisir qu'on reprend contact avec cette attachante bande de potes. Et pourtant je n'ai pas pu m'empêcher d'être légèrement déçu. Et j'ai le sentiment que ça vient en partit des personnages. Tout d'abord l'absence de Lapinot dont les dialogues rationnels, moraux et fatalistes manquent comme contre-poids à ceux des autres protagonistes. Ensuite Richard, le génial Richard qui faisait toute la saveur de la série, est ici comme anesthésié, moins drôle, moins épicurien, plus réfléchit, plus mûr, et là on perd une véritable pépite. Félix et Patrick sont quant à eux assez fades, mais ça change pas vraiment d'avant (quoi que Félix était quand même assez marrant comme double de Richard). Reste néanmoins Vincent, obsessionnel compulsif des microbes et des bactéries, assez amusant dans sa froideur et son comportement anormal, mais dont le ressort comique peut devenir parfois assez répétitif. Au niveau du scénario lui-même ça m'a également semblé moins bon, les scènes n'ont plus vraiment cette saveur qu'elles avaient avant, ça s'enchaîne peut-être de façon trop logique, je n'sais pas. En tout cas on rit moins, il y a toujours des gags amusants mais ça m'a semblé moins drôle que les autres tomes.
Au final un album agréable à lire comme sait les faire Trondheim, mais plutôt faible comparé aux autres tomes de la série. Est-ce dû à l'absence combinée du Richard habituel et de Lapinot? du manque de personnages secondaires consistants? ou bien est-ce tout simplement Trondheim qui a perdu un peu de la magie de Lapinot, qui n'arrive plus à autant nous amuser qu'avant, à nous rendre les personnages attachants et leurs tranches de vie prenantes? aucune idée, mais ce Top Ouf donne en tout cas une impression de trop peu, en plus d'avoir un mauvais titre et une couverture assez ratée. Reste néanmoins des passages plutôt marrants et une fin assez émouvante.
chronique paru ici : http://hulkestmort.canalblog.com/
Nous sommes ici dans un péplum particulier, oscillant entre le traitement théâtrale d'un Franck Miller et la liberté d'un Blutch. Historiquement rien ne tient, que ce soit au niveau de la géopolitique, du vocabulaire ou de la vraisemblance, les auteurs préférant construire leur album comme hors du temps, dans une Antiquité fantasmée, s'affranchissant de tout repère spatial ou temporel, avec des personnages à la limite du mythologique tant ils peuvent être exagérés par certains côtés. Ils sont ici un groupe de cinq soldats, les meilleurs, combattant pour l'armée romaine, à avoir été mandaté par l'Empire pour aller explorer, avec une petite troupe d'hommes, les terres au-delà des frontières connues.
Scénaristiquement l'album est clairement divisé en deux parties à la qualité inégale, mais graphiquement il y a une indéniable unité. Vivès et Merwan nous servent un travail accomplit et original qui m'a complètement emballé. Le trait est dépouillé, spontané, ondulé, libre, un trait fin tout en souplesse qui dégage énergie et fluidité. Les scènes de batailles le montrent d'ailleurs bien : c'est dynamique, très lisible et diablement efficace, avec un découpage simple qui permet de rendre l'enchaînement des cases très fluide, tout en réussissant à maintenir une vraie ambiance épique malgré la simplicité du dessin. Bref, un graphisme qui a toutes les qualités du style "nouvelle bande dessinée" sans en avoir les défauts (trait tremblant et bâclé, impression de brouillon, etc...). Il faut aussi noter la colorisation de Sandra Desmazières, très particulière, assez sobre, avec des couleurs un peu passées sans vraiment l'être, et un aspect cuivré, voir rouillé, qui fait penser aux vieilles oeuvres picturales de la Grèce et de la Rome antiques abîmées par le temps et qui sert à merveille le travail des deux compères.
Pour le reste, comme je l'ai dit plus haut, l'album perd légèrement en qualité dans sa seconde partie. La première était pourtant magistrale : on pose des personnages charismatiques, très bien caractérisés, et on nous sert des scènes à l'intensité et à l'efficacité incroyables. C'est envoûtant, prenant, épique, superbement mis en scène, avec des combats ultra-jouissifs (ils déploient un talent incroyable ces deux jeunes) et un texte dépouillé qui sert parfaitement le dessin. Une leçon. Puis vient la seconde partie, c'est-à-dire le véritable commencement de l'intrigue, le début de l'exploration des terres inconnues. Le scénario était déjà assez décousu mais le devient encore plus, les auteurs ne semblant pas vraiment savoir où ils veulent en venir. C'est vraiment dommage, le manque de travail scénaristique gâche du coup légèrement l'album, la seconde partie souffrant de l'aspect improvisé de l'histoire là où ça n'était pas un mal dans la première. Et pourtant il y avait matière à produire quelque chose de très réussit, entre aventure, curiosité de la découverte de terres inconnues, passages contemplatifs et approfondissement des personnages. Mais non, les auteurs se perdent dans des scènes de second plan et n'arrivent guère à capter l'attention du lecteur. Enfin, n'exagérons pas non plus, la deuxième moitié de l'album n'est pas mauvaise, simplement un peu décevante et en deça de nos attentes. Pourtant on sent que Merwan et Vivès prennent vraiment du plaisir, et je ne sais pas pourquoi mais j'ai un très bon sentiment pour la suite. Le duo a toutes les cartes en main pour nous offrir quelque chose de très grande qualité. Espérons qu'il ne s'égare pas en route.
chronique publiée ici : http://hulkestmort.canalblog.com/
Le professeur Stein est un sceptique convaincu à l'esprit cartésien très appuyé, amoureux de la science et de la logique, menant une lutte intellectuelle acharnée contre la superstition et les légendes. C'est pour ces raisons, en plus de son expérience d'explorateur, qu'il est dépêché pour une nouvelle mission : retrouver le capitaine Marlowe, partit dans les fonds marins à la recherche de l'Atlantide et dont on a récemment reçu un étrange message alors que tout le monde croyait son expédition disparue. Embarquant à bord du Platon, sous-marin piloté par un équipage de 6 hommes, Randolph Stein est bien décidé à en finir au passage avec la légende de l'Atlantide et de son soit-disant protecteur Namor.
Les lecteurs réguliers des productions Marvel le connaissent bien : il s'agit d'un super-héros créé dans les années 40, le premier représentant de la race mutante, capable de vivre sur terre comme sous les mers, ni tout à fait bon ni tout à fait mauvais, défendant avant toutes choses les intérêts de son peuple, les Atlantes. Le Prince des Mers est d'ailleurs très peu présent dans cette histoire -qui n'a au passage rien d'un récit de super-héros malgré son affiliation à l'univers Marvel- même s'il est au centre des préoccupations et des discussions. L'album est donc largement abordable pour le néophyte. À ce propos, un point est assez dommage : on sait dès le début du livre que, dans le Marvelerse, Namor et sa cité engloutie existent bel et bien, ce qui enlève une part de suspense et de mystère à l'histoire. Et pourtant le scénariste britannique Peter Milligan arrive à nous accrocher avec beaucoup d'habileté.
Après une introduction des plus réussits qui fleure bon les vieux films d'aventure (l'action a beau se dérouler dans les années 50, l'ambiance m'a plutôt fait penser à la période de l'entre-deux-guerres), on est directement plongé dans un huis-clos total, à bord de ce submersible partit pour aller au plus profond des océans... et des angoisses de ses occupants. Le capitaine Nelson le sait d'ailleurs très bien : "Les profondeurs, ça produit des choses bizarres. Plus on s'enfonce, plus il y a de créatures qui rôdent dans les ténèbres". Partant de là, le scénariste a toute la matière qu'il faut pour développer une ambiance opressante et inquiétante, et on regrette finalement qu'il n'ait pas eu plus d'épisodes (le présent volume en compte cinq) pour écrire son histoire. Il s'en sort néanmoins très bien et mène habilement son propos. L'effroi nous prend rapidement, et on sent monter angoisse et nervosité chez l'équipage en même temps que s'enfonce le sous-marin dans les profondeurs. Dans le submersible c'est d'ailleurs le bras de fer continue entre le rationnalisme du professeur Stein et les croyances des membres d'équipage. L'éminent scientifique affronte sans cesse les légendes de ces "hommes du fond", lui qui semble placer la science au rang de religion et commence petit à petit à en faire sa propre superstition au fur et à mesure que sa raison perd pied. Un personnage assez extrême de par la fermeté de ses croyances et son évolution psychologique, très bien traité par Milligan au même titre que les autres membres d'équipage, même s'il s'agit pour leur part de profils plus classiques (en gros l'archétype du marin qui a du vécu derrière lui).
Cet excellent scénario est magnifié, superbement illustré par un Esad Ribic, croate de son état, qui porte véritablement l'album sur ses épaules. Son style entre peinture et aquarelle, avec des contours doux et des couleurs assez passées, est une pure merveille qui scotche le lecteur sans problème. De par sa maîtrise des jeux de couleurs il arrive à créer des ambiances prenantes et variées avec une facilité déconcertante. Sa colorisation pâle, blafarde, assez froide au fond, accentue le sentiment d'angoisse, et ses jeux de clair-obscure rendent à merveille la noirceur et l'immensité écrasante des fonds marins. Jamais ou presque on n'a aussi bien représenté l'absence de lumière. Ca en devient par moment tout simplement saisissant (voir par exemple le court instant où le reflet de deux paumes de main apparaît sur une vitre du sous-marin). Il y a également chez lui un sens du détail très poussé, chose assez rare lorsqu'il s'agit de dessin-peinture, l'auteur traitant tout les éléments de ses cases avec la même minutie. On remarque aussi son étonnant travail sur les regards, les rendant saisissant par un je ne sais quoi dans la taille et le reflet des pupilles, le contour des paupières, la rougeur des vaisseaux, les plis autour des yeux, ce qui joue un rôle de premier ordre dans l'expressivité qu'il arrive à donner aux visages qu'il dessine (en exagérant parfois un peu trop, notammant lorsqu'il s'agit de représenter l'étonnement).
Bref, Ribic est au sommet et maîtrise son art comme personne, que ce soit à travers son sens du détail, ses jeux d'ombre et de couleur ou son travail sur les expressions. Associé à Peter Milligan il livre un album de haute tenue et vraiment réussit, avec en plus une très bonne traduction de Sophie Watine-Viévard.
Une excellente surprise que ce Starman. Dans un univers fantaisiste à souhait se ballade Jack Knight, descendant du grand héros d'Opal City, Starman, contraint de reprendre le flambeau du paternel. De méchants loufoques en bagarres farfelues, cet original un peu ringard va finir petit à petit par accepter son nouveau statut.
Le graphisme très particulier de Tony Harris donne ici un excellent résultat : couleurs vives et contrastées, encrage épais et net, trait cassé, découpages déconstruits et intéressants... un vrai plaisir pour les yeux. Au niveau scénario Robinson nous livre un comics verbeux et très bien écrit, avec des personnages loufoques et attachants, et un savant mélange de old school et d'écriture moderne, avec en plus de ça de très nombreuses références à la culture américaine.
Bref, j'ai été emballé. Un très très bon comics, original et décalé.
pour lire une chronique plus étoffée : http://hulkestmort.canalblog.com/archives/2010/03/21/17309200.html
un troisième tome franchement réussit, prenant, bien raconté, avec toujours l'exceptionnel trait de Christophe Blain. Zeus, Corinthe et son roi, Héraclès, Oedipe (que l'on voit finalement assez peu), bref encore une brochette de personnages mythologiques très bien employée. Un changement néanmoins : les textes en voix off sont beaucoup moins présents, ça enlève un petit quelquechose tout en apportant plus de vie. Moins épique que Ulysse, moins intimiste que Héraclès, cet album laisse pourtant une impression de spontanéité plus prégnante que dans les autres tomes
Waou... époustouflant. Tout simplement. Vraiment un grand moment que cette lecture. Immersion totale et émerveillement d'un bout à l'autre de l'album. Les dessins sont parfaits, les couleurs sublimes, les effets d'ambiance superbement maîtrisés, les découpages plus que réussit... Là on peut le dire : la forme surclasse le fond et lui donne même tout son sens, elle sublime l'histoire. Ca en devient véritablement magistral alors qu'à la base l'intrigue n'a rien de vraiment extraordinaire.
je me suis vraiment plu à suivre la journée (et la nuit) de ces 5 potes, entre musique, baston, police, fumette et rires... les personnages sont vraiment attachants et l'ensemble très bien raconté. Graphiquement c'est juste sublime, les couleurs sont magnifiques, les jeux de luminosité parfaits, les personnages dans leurs positions ou leurs expressions sont criants de vérité, et l'ambiance méditerranéenne est bien là, on entend presque les cigales chanter.
Un excellent album donc, vraiment une réussite.
je rectifie ma note (7/10 et non pas 5)
Dans cette très bonne histoire, Peter David fait voyager Hulk vers un futur appocalyptique où son alter ego de demain (le Maestro) règne en maître sur la dernière ville encore habitable sur terre. Notre titan vert, amené ici par la guerilla locale (menée par un Rick Jones agonisant de vieillesse), va alors tout faire pour tenter de faire tomber le dictateur, mais rien ne se passera vraiment comme prévu.
Si cet univers post-appocalyptique façon Mad Max n'est pas des plus originales et le début de l'histoire juste "pas mal", la suite prend rapidement une tournure très intéressante, avec un duel tant mental que physique entre notre Hulk bien connu et sa version future le Maestro. Peter David nous tient en haleine sans problème, avec quelques passages très bons, une émotion maîtrisée, des dialogues qui fonctionnent bien, et un trio de personnage Hulk-Maestro-Rick Jones vraiment réussit. Le face-à-face final, sommet de l'album, est quant à lui véritablement saisissant.
Graphiquement, malgré des couleurs parfois assez criardes qui donnent une impression de saturation, Georges Perez fournit un très bon travail, avec un style très détaillé et des scènes d'action bien réussites.
Il s'agit donc là d'une très bonne histoire de Hulk qui mérite amplement son statut d'oeuvre incontournable de l'univers du titan vert.
bien que j'ai lu cet album dans une autre collection (Top BD), je met mon avis ici :
Dans cette très bonne histoire, Peter David fait voyager Hulk vers un futur appocalyptique où son alter ego de demain (le Maestro) règne en maître sur la dernière ville encore habitable sur terre. Notre titan vert, amené ici par la guerilla locale (menée par un Rick Jones agonisant de vieillesse), va alors tout faire pour tenter de faire tomber le dictateur, mais rien ne se passera vraiment comme prévu.
Si cet univers post-appocalyptique façon Mad Max n'est pas des plus originales et le début de l'histoire juste "pas mal", la suite prend rapidement une tournure très intéressante, avec un duel tant mental que physique entre notre Hulk bien connu et sa version future le Maestro. Peter David nous tient en haleine sans problème, avec quelques passages très bons, une émotion maîtrisée, des dialogues qui fonctionnent bien, et un trio de personnage Hulk-Maestro-Rick Jones vraiment réussit. Le face-à-face final, sommet de l'album, est quant à lui véritablement saisissant.
Graphiquement, malgré des couleurs parfois assez criardes qui donnent une impression de saturation, Georges Perez fournit un très bon travail, avec un style très détaillé et des scènes d'action bien réussites.
Il s'agit donc là d'une très bonne histoire de Hulk qui mérite amplement son statut d'oeuvre incontournable de l'univers du titan vert.
Dans cette très bonne histoire, Peter David fait voyager Hulk vers un futur appocalyptique où son alter ego de demain (le Maestro) règne en maître sur la dernière ville encore habitable sur terre. Notre titan vert, amené ici par la guerilla locale (menée par un Rick Jones agonisant de vieillesse), va alors tout faire pour tenter de faire tomber le dictateur, mais rien ne se passera vraiment comme prévu.
Si cet univers post-appocalyptique façon Mad Max n'est pas des plus originales et le début de l'histoire juste "pas mal", la suite prend rapidement une tournure très intéressante, avec un duel tant mental que physique entre notre Hulk bien connu et sa version future le Maestro. Peter David nous tient en haleine sans problème, avec quelques passages très bons, une émotion maîtrisée, des dialogues qui fonctionnent bien, et un trio de personnage Hulk-Maestro-Rick Jones vraiment réussit. Le face-à-face final, sommet de l'album, est quant à lui véritablement saisissant.
Graphiquement, malgré des couleurs parfois assez criardes qui donnent une impression de saturation, Georges Perez fournit un très bon travail, avec un style très détaillé et des scènes d'action bien réussites.
Il s'agit donc là d'une très bonne histoire de Hulk qui mérite amplement son statut d'oeuvre incontournable de l'univers du titan vert.
Ce manga est du grand art, un chef-d'oeuvre d'onirisme, d'émotions fortes, d'images boulversantes, de construction scénaristique et de maîtrise des articulations de la bande dessinée... il pourra en rebuter certains par son côté dérangeant et déprimant et le flou final qui s'en dégage, mais il reste indéniablement une oeuvre incroyable.
L'action prend place dans une petite ville du Japon, et se fixe sur une classe de l'école du coin, alternant le récit entre deux époques (les élèves âgés d'une dizaine d'années/ce qu'ils sont devenus 11 ans plus tard). On suit ainsi la vie d'une poignée d'élèves et de quelques adultes qui les entoure, et tout particulièrement du jeune Suzuki, simple et banal en apparence mais en vérité très complexe, Komatsuzaki le "méchant" de la classe à la personnalité troublée, et la mignone Arakawa pas aussi "nette" que ce qu'il y paraît. Sans oublier l'institutrice Sakaki, le souffre-douleur Takahama, le petit bad boy Hayato, la rejetée Higuré, son grand frère aux agissements étranges... et bien sûr la mystérieuse Arié, plongée dans le coma après être tombée dans un puit à cause de ses camarades et qui semble avoir beaucoup d'importance ici. Tous ces personnages sont extrêmement bien caractérisés et les psychologies très bien traitées, Asano préférant la carte d'une introspection proche de la réalité plutôt que l'extraversion abusive que choisissent en général les auteurs de fiction.
L'histoire se divise en douze chapitres, chacun consacré tour à tour à l'époque "écolière" et à l'époque "jeune adulte". On suit ainsi avec attention à la fois le destin d'une classe d'élèves qui commencent à sortir de l'enfance et ce qu'ils sont devenus 11 ans plus tard, les évènements des deux périodes étant habilement liés par l'auteur, qui nous offre une lecture envoûtante et onirique. Et pourtant, on ne peut pas vraiment dire que ce soit trè gai.
En effet, on a d'un bout à l'autre du manga un aspect très sombre qui englobe l'ensemble, un exposé de troubles psychologiques, de traumatismes, de petites violences du quotidien, d'autres bien plus graves... le rendu est très glauque, avec un côté assez déprimant et malsain, vraiment dérangeant et déstabilisant de réalisme et de banalité, ça m'a pris aux tripes comme rarement une BD avait réussit à le faire. Moi qui ait tendance à rigoler devant l'exagération de la violence dans certains albums (ou films), là ça fait vraiment quelquechose. Il y a sûrement une part d'autobiographie dans cette oeuvre, on sent que d'un certain côté Asano a fouillé dans les pores les plus sombres de sa psyché et du coup ça nous touche également beaucoup, comme si cette oeuvre faisait remonter une part de nous-même ignorée.
Au niveau de la forme, c'est incroyable de maîtrise : l'enchaînement des cases, le rythme des dialogues, le découpage des planches, la composition des dessins, les jeux de lumière, jusqu'à l'emplacement des bulles, tout est magistralement pensé par l'auteur qui fait ce qu'il veut de nos émotions : mélancolie, horreur, joie, angoisse, tristesse... les planches d'Asano dégagent une force incroyable, c'est véritablement saisissant, il a su apprivoiser le medium BD comme peu d'auteurs ont réussit à aussi bien le faire. Les planches sont en plus relevées par un dessin très élégant, beau, avec un trait fin et soigné, des ombres et des éclairages agréables, des décors réussits, et des visages pleins d'humanité.
La construction scénaristique de l'album est également très bien faite, le tout formant un grand puzzle où tout s'emboîte parfaitement, où tel évènement énigmatique est éclairé 100 pages plus loin, où telle situation étrange trouve en fait sa source plus en amont. On a ainsi un grand plaisir à lire l'ensemble, il y a comme une forme d'envoûtement, un petit quelquechose qui nous pousse à nous accrocher, une construction intelligente qui nous agrippe. On se rend d'ailleurs vraiment compte de cette richesse dans les derniers chapitres du volume lorsque tout se boulverse, que rêve et réalité, présent et passé se mélangent, si bien qu'on en vient à douter de tout ce que l'on vient de lire. On a quelques pistes mais on ne comprend pas vraiment tout, et pourtant on n'en est nullement frustré, ça s'inscrit parfaitement dans l'ensemble de l'album, l'impression que dégagent les planches des derniers chapitres est tellement incroyable qu'au final on s'en fout de vraiment tout saisir ou non.
Boulversant, touchant, envoûtant, déstabilisant... cet album nous fait resentir une palette d'émotion assez incroyable, et explore de nombreuses thématiques : le traumatisme, les mécanismes sociaux de l'enfance, le destin, les violences (physiques et verbales) du quotidien et leurs répercussion, la solitude, le rejet, la brutalité du monde... le tout est entouré d'une enveloppe onirique et douce-amère qui fait toute la saveur de ce chef-d'oeuvre.
cet album regroupe les 4 premiers épisodes du run (historique!) de Moore sur la série, 4 épisodes qui forment une histoire complète. Alan Moore ne revisite pas le personnage mais lui donne pour ainsi dire une sorte de deuxième naissance, et l'oppose ici à Jason Woodrue, mi-humain mi-floristique
Cette bande dessinée est très verbeuse et donne à l'ensemble une puissance littéraire très forte, Moore jouant à merveille du medium BD. Le résultat est brillant, avec une ambiance angoissante très réussit, un travail poussé sur la psychologie des personnages, et une "intellectualisation" de l'histoire.
Il ne faut pas oublier l'excellent graphisme de John Totleben (et de son encreur Steve Bissette) qui nous offre un noir et blanc sombre et angoissant, des compositions complexes, des dessins pouvant être par moment très détaillés et presque "organiques"... ça en devient parfois trop chargé et pas très lisible, mais le rendu est dans l'ensemble excellent
j'ai trouvé ça génial
le trait Hergéen est magnifique, tout en précision et en clareté, avec des architectures urbano-mécaniques excellement bien rendus, un sens du mouvement assez ouf et un très fort accent mis sur les détails et les arrières-plans
niveau scénario c'est complètement con mais ça m'a fait tellement marrer... un humour qui va de l'absurde au jeu sur les mots en passant par les gags visuels, le scatologique et le comique de situation.
Ce qui est réussit avant tout c'est ce contraste entre un dessin très propret et académique et un humour très adulte et irrévérencieux
le personnage de Léon la Terreur en lui-même est génial, un type complètement à côté de la plaque qui a un trop plein d'énergie énorme superbement rendu par la nervosité du trait...
enfin bref je conseille ça à tout ceux qui aurait aimé lire ce qu'aurait donné un mélange entre Hergé et Fluide Glacial (pour faire court)
6 épisodes qui se fixent chacun sur un personnage central de la saga (Dizzy, Cole Burns, Benito Medici, Lono, Graves et Willy), avec souvent en arrière plan de petites scénettes très réussits comme Azzarello sait si bien en parsemer sa série
J'ai trouvé ce tome magistral. L'ambiance et les compositions de Risso sont à tomber par terre, les dialogue au scalpel d'Azzarello toujours aussi efficaces, les personnages bien traités et l'ensemble très prenant...
De plus l'intrigue générale avance de manière assez significative et il semble que ce soit un volume charnière entre deux périodes, là on va vraiment rentrer dans le vif du sujet et ça risque de se corser.
Au niveau de la maîtrise graphico-scénaristique le tout est une merveille, la scène devant le Maximo Gomez Park de l'épisode 3 en est pour moi l'exemple le plus parfait
Bref, une série qui même après 42 épisodes continue de m'enchanter
deuxième épisode de la saga Old Man Logan, et c'est toujours aussi bon. On peut pas dire que le scénario soit très fouillé mais voir Wolverine et Oeil de Faucon se démener dans ce futur post-appocalyptique est vraiment jouissif, l'écriture de Mark Millar est très efficace et il sait faie intervenir des "guests" quand il faut pour mieux nous tenir en haleine avec un gros accent mis sur l'action. Niveau dessins Steve McNiven nous offre ses plus belles planches (grâce notammant à l'encrage de Dexter Vines), et c'est vraiment réussit, très net et agréable à regarder.
Côté Wolverine Origins on a (pour une fois) un épisode prenant qui se fixe sur l'histoire de Daken, le fils de Wolvie. Les dessins de Stephen Segovia sont quant à eux plus qu'acceptables (un peu à la Leinil Francis Yu) et collent bien plus à la série que ceux de Steve Dillon.
un premier tome qui ne m'a pas vraiment emballé... bon okay y'a quelques passages un peu marrants, mais les personnages sont caricaturaux et assez inintéressants, l'histoire pas bien prenante (mais je l'admet ce n'est qu'un tome d'introduction), et les dessins assez grossiers. Mais bon apparament ça plaît, peut-être que la suite relève le niveau?
Si le début de ce manga n'est pas très attrayant, on se retrouve pourtant
passé un certain cap incapables d'en sortir avant de l'avoir fini! on se rend
d'ailleurs alors compte que des éléments anecdotiques de la première partie
sont finalement repris par la suite, qu'il ne s'agissait en fait là que de la mise
en place de l'histoire, d'une introduction au duel final ("final" mais qui prend
bien deux tiers du livre). Et quel duel! intense, grandiose. Otomo est un
maître, assurément, son trait est des plus efficace, sa mise en scène soignée
au possible, ses cadrages et décors superbes.
Il nous raconte ici une histoire étrange de suicides inexpliqués, de policiers
dans l'impasse, de contrôle mental, d'enfants télépathes... une histoire qui
prend place dans un quartier tout fait de béton et de ciment, un ensemble
d'énormes bâtiments d'habitation qu'Otomo dessine et exploite à merveille.
Au final, on n'aura pas de véritables explications des zones restées troubles,
mais l'ambiance est là, prenante, avec un face à face saisissant entre un
vieillard sénil et une jeune gamine tous deux doués d'étranges pouvoirs, et
une dernière scène qui laisse vraiment un goût de chef-d'oeuvre à l'ensemble,
la preuve une fois de plus de toute l'étendue du talent de Katsuhiro Otomo.
Notre cher Manu Larcenet n'arrive pas à dormir et profite de sa nuit
d'insomnie pour nous livrer ses pensées les plus sombres, entre angoisses
profondes et souvenirs désagréables, des pensées désordonnées portées par
un graphisme très noir qui colle parfaitement à l'ambiance de l'album.
Un album vraiment réussit au final, vraiment angoissant, et assez différent de
ce qu'a put faire Larcenet par la suite.
un récit intimiste très réussit, tout en finesse, avec un trait vraiment agréable, élégant et précis. Une histoire sentimentale de mal-être et d'éloignement très juste, très vraie, sans fard ni mièvrerie. Bref, cette première "longue" histoire de Tomine est assurément une réussite.
Ce mois-ci c'est Bachalo et Wells qui s'occupent de Spider-Man. Et si le
premier épisode n'est pas génial, le second est vraiment très réussit et prend
place dans un New-York enneigé très bien dessiné par Bachalo, même si son
trait manque parfois de clareté. En tout cas, on attend le dénouement avec
impatience, les deux auteurs ont fait du très bon boulot.
Les Thunderblots sont quant à eux assez bons, et Spider-Man Familly toujours
aussi bof
Hulk : bon c'est bien beau tout ça, les dessins de McGuiness c'est plaisant,
mais bon on aimerait voir autre chose qu'une simple foire aux monstres. C'est
un peu vide quoi, et même que moyennement palpitant niveau action
Les Puissants Vengeurs : la série continue de sombrer, Bendis se disperce
décidemment trop entre ses différentes séries et nous offre des scenarii très
médiocres sur celle-ci. Et puis Bagley j'aime pas vraiment. Sans parler de ces
bulles de pensées simplement horipilantes.
Thor : Olivier Coipel nous quitte le temps de 2 épisodes, laissant sa place à un
Djurdjevic très en forme. À part ça c'est pas un épisode exceptionnel mais ça
reste du bon.
Avengers The Initiative : plus la série avance et plus c'est bien! vraiment une
réussite , Dan Slott est décidemment un excellent scénariste, et les dessins de
Caselli... mamamia, une merveille, avec une colorisation et un encrage on ne
peut mieux réussit. Vraiment un excellent épisode, une fois de plus.
Moi qui n'y connaissait pas grand chose en matière de mutants, je dois avouer
avoir été très agréablement surpris par ce volume réunissant les deux
premiers arcs (12 épisodes) de Joss Whedon et John Cassaday.
Déjà graphiquement c'est vraiment impeccable, Cassaday ne se ménage pas
et n'hésite pas nous offrir de grands dessins dans un style très réaliste
soutenu par des couleurs on ne peut mieux choisit. C'est vraiment très beau,
avec un découpage précis, très lisible et terriblement efficace. Certaines
scènes en deviennent véritablement grandioses, Cassaday excellant lorsqu'il
s'agit d'action ou de drame.
De son côté Joss Whedon est à coup sûr un très bon scénariste qui maîtrise
son sujet. Ses personnages sont très réussit, bien caractérisés, avec une
intéraction intéressante entre eux et des relations parfaitement exploitées.
Ses histoires sont bien trouvées et assez bien développées même si on rentre
un peu trop brusquement dans l'action. Après faut avouer que c'est vraiment
très bien raconté, avec des dialogues qui tapent juste, de bonnes alternances
entre des scènes aux tons assez différents, et des scènes d'action qui tombent
toujours quant il faut, au même titre que les passages plus tragiques.
En somme ce premier volume consacré à Astonishing X-Men est vraiment très
bon, agréable à lire, beau à regarder et très prenant.
Enfin les 4 Fantastiques de Mark Millar et Bryan Hitch arrivent dans le
magazine! j'les attendais tellement qu'au fianl je suis un peu déçu... Enfin bon,
laissons à Millar le temps de mettre en place son intrigue, pour l'instant il a
très bien réussit à intégrer l'ambiance de la série et c'est déjà pas si mal,
juste un peu trop "léger" à mon goût.
Côté Vengeurs on a un épisode sans scènes d'action (quoi? Bendis en est
encore capable??) qui se fixe sur le couple Luke Cage/Jessica Jones, et c'est
assez bien fait, avec un dessin façon Maleev. L'épisode d'Iron Man est quant à
lui pas mal mais sans plus.
Pour sa part Ed Brubaker n'y connaît assurément rien en matière d'économie
et de finances. Assurément il use et abuse des bagarres à mille contre 1 avec
victoire les doigts dans le nez du mec tout seul. Mais assurément, il s'agit-là
d'un très bon scénariste qui sait raconter une histoire et tenir le lecteur en
haleine (même si sur Captain America il a tendance à se perdre un peu dans
ses intrigues).
Très bon numéro de Marvel Icons HS qui se fixe ici sur le personnage de
Penance (ex Speedball), avec Paul Jenkins en maître d'oeuvre, soit le
scénariste qui a fait de Robbie Baldwin ce qu'il est aujourd'hui. La psychologie
du personnage est très bien menée, que ce soit au niveau de ses troubles
obsessionels, son sentiment de culpabilité, son masochisme, sa paranoïa...
Penance est un personnage complexe que Jenkins manie à merveille, et qui
va ici tout faire pour pouvoir infliger "sa" justice à Nitro, le responsable du
drame de Stamford.
Le dessin de Paul Gulacy souffre quant à lui de beaucoup de défauts
(proportions approximatives, perspectives ratées, scènes d'action
brouillones...), mais sa noirceur colle parfaitement au récit au même titre que
les expressions exacerbées des visages qu'il dessine.
une grosse révélation et pas mal de retournements de situations dans les
épisodes 9 et 10 du Complexe du Messie. En revanche l'histoire qui se déroule
dans le futur continue d'être assez peu crédible (j'ai jamais trop aimé les
voyages temporels en comics de toutes façons - c'est souvent (toujours?)
n'importe quoi). Mais bon, ça continue d'être prenant.
Les 2 épisodes de "l'empereur Vulcan" qui suivent sont quant à eux juste nuls.
Alors que l'enquête des X-Factor pour retrouver Cable avance et que Cyclope
et Xavier s'expliquent sur la manière de diriger les mutants de l'institut, une
big baston X Men/Purificateurs/Cable débute dans le nord glacial, et Humberto
Ramos s'en donne à coeur joie. Son style graphique a beau contraster
énormément avec le reste du crossover, on ne peut qu'apprécier l'efficacité et
le foisonement de son trait. Bref, 2 épisodes très plaisants même si on peut
pas dire que l'intrigue avance considérablement.
Bon à côté, New Excalibur et Exilés j'trouve ça pas génial mais faut dire que
j'achète Asto juste pour le cross-over.
Hulk : c'est sympatoche, avec en guest un nouveau monstre en fin d'épisode,
mais on a encore l'impression que ça fait 10 pages. Niveau dessin ça fait un
peu truc pour gosses mais ça a le mérite d'être très lisible et bien dynamique
Les Puissants Vengeurs : une excellent idée : faire un épisode avec un dessin
et une colorisation très old school (style 80's), avec même des imitations de
réclames d'époque en bas de page! mais bon à part ça c'est pas génial, voir
même mauvais
Et enfin 2 épisodes de Vengeurs : L'Initiative. C'est génial, les dessins de
Caselli sont un régal et niveau scénario Dan Slott est vraiment très doué, avec
une histoire prenante, de la bonne action, et une capacité à montrer
l'interraction entre tous les personnages des plus plaisantes, une prouesse vu
le nombre imposant de protagonistes.
Les Nouveaux Vengeurs de ce mois nous offre la fin (?) de l'arc Hood, qui au
final n'aura pas été super, voir même plutôt raté. De son côté Iron Man
affronte le Mandarin, et ma foi c'est franchement bien, cette série reste au top
(avec un "cliffangher" très intriguant).
Et enfin, un méga-épisode (40 pages) des 4 Fantastiques par 2 inconnus.
Dessins originaux et rarement vu en super-héros, scénario sympa... rien de
bien palpitant mais ça se laisse lire (en somme on attend l'arrivée de Millar et
Hitch le mois prochain avec impatience).
Christophe Girard raconte sa propre expérience du service militaire, de la formation au poste de brigadier, des finances aux premières missions internationales. Si au départ on a l'impression d'être en face d'une espèce de "colonie de vacance en plus virile", l'environement de l'auteur ne va cesser de petità petit se dégrader. C'est criant de vérité, prenant, parfois amusant, souvent terrifiant, avec un dessin épuré (très peu de décors) et dynamique qui fait resortir les sensations physiques et psychiques des personnages (un petit bémol néanmoins quant à la difficile différenciation entre les protagonistes).
Le découpage systématique en planche de 12 cases (toutes de même taille) est un choix très judicieux, et le récit avance en règle général au rythme d'une séquence par planche.
Une bande dessinée qui prend véritablement aux tripes, un très bon témoignage de ce que pouvait être le service militaire à cette époque, avec un ton très juste, très "réel".
Décidément, Frank Miller n'a pas son pareil pour insufler un souffle tragico-épique à ses histoires. Ici le pari est gagné, et largement. Le scénario a beau être d'une extrême platitude (sans parler de la psychologie des personnages ou de la véracité historique), on est complètement pris du début à la fin de l'album, émerveillé, subjugué... l'écriture de Miller est une merveille (sauf quand il s'attarde trop).
Graphiquement c'est un chef-d'oeuvre. Alternant de sublimes dessins grand format et des suites de petites cases, Frank Miller et sa femme Lynn Varley nous offre un travail impressionant, mélange du style dynamique de monsieur et de la peinture de madame. Le rendu est exquis, grandiose, collant à la perfection au récit.
Pour ce qui est de l'action pure le film est clairement un plus (j'ai lu la BD longtemps après avoir vu la version cinéma)... mais pour le reste le comics se suffit largement à lui-même.
Le Major Grubert est de retour, et le travail de son auteur demeure toujours aussi fou, virtuose, instinctif... Moebius part dans une de ses improvisations dont il a le secret, et fabrique en plus son récit dans le désordre! on passe ainsi d'une planche dessinée en 1998 à une autre datant de 2003 avec entre les deux une de 2008 (quand ce n'est pas au sein d'une même page qu'on a des dessins ayant plusieurs années d'écart!). Mais... Moebius sait retomber sur ses pattes. Et dessine avec une facilité et un amusement sans pareil : visiblement incapable d'aller vers l'ennui, il ne reproduit à aucun moment deux décors semblables d'une case à l'autre, les vêtements des personnages ne sont également jamais identiques, sans parler des traits de leur visage. Le dessin est ainsi très diversifié, passant sans difficulté de la caricature au réalisme, de l'exactitude au foisonement. Niveau scénario, un bordel tout à fait barré avec beaucoup de pointes d'humour...
Bref, c'est pas forcément très facile d'accès, mais une chose est sûre : Moebius nous revient en forme.
Pour la première fois dans la série, le Marquis d'Anaon quitte les terres
françaises (bien que la Savoie n'était pas française à l'époque) pour se rendre
en terre égyptienne, direction Le Caire, pour tenter de répondre aux questions
entourant l'énigmatique disparition d'Umberto Leone. Un album en deux temps
(Le Caire et la remontée du Nil), l'un très réussit, l'autre un peu moins, les
auteurs n'ayant pas trouvé bon de s'attarder sur le passage "pyramidale" (3
pages seulement) alors que c'est là que l'album aurait put trouver son point
culminant.
Reste malgré tout une ville du Caire superbement rendue par Bonhomme
jusqu'aux moindres détails et une histoire très bien racontée par le sieur
Vehlmann, du moins dans la première moitié, le reste étant un peu trop vite
expédié selon moi (j'ai pas eu ma dose nécessaire de mystère et d'aventure).
si les trois premiers tomes nous donnaient à voir des huis-clos inquiétants
(une île isolé, un village enneigé, un navire), c'est dans les grandes étendues
savoyardes que Vehlmann et Bonhomme envoient ici leur cher marquis, à la
poursuite, aux côtés d'une faction de Dragons emmenée par son cousin, d'une
énigmatique bête sauvage qui tue et étripe dans la région. L'album suit
grossièrement deux articulations : l'avancée du groupe dans la Savoie du
XVIIIe siècle et le difficile périple de Jean-Baptiste Poulain et de son cousin à
travers les hauteurs montagneuses des Alpes. Une aventure extrême
superbement mise en image, où la psychologie de Jean-Baptiste Poulain est
explorée avec un peu plus d'intérêt que d'habitude de la part des auteurs
(mais parfois avec de gros sabots).
Encore une fois : excellent album.
si les trois premiers tomes nous donnaient à voir des huis-clos inquiétants
(une île isolé, un village enneigé, un navire), c'est dans les grandes étendues
savoyardes que Vehlmann et Bonhomme envoient ici leur cher marquis, à la
poursuite, aux côtés d'une faction de Dragons emmenée par son cousin, d'une
énigmatique bête sauvage qui tue et étripe dans la région. L'album suit
grossièrement deux articulations : l'avancée du groupe dans la Savoie du
XVIIIe siècle et le difficile périple de Jean-Baptiste Poulain et de son cousin à
travers les hauteurs montagneuses des Alpes. Une aventure extrême
superbement mise en image, où la psychologie de Jean-Baptiste Poulain est
explorée avec un peu plus d'intérêt que d'habitude de la part des auteurs
(mais parfois avec de gros sabots).
Encore une fois : excellent album.
Un album simplement génial. Outre une rapide scène dans un riche salon
parisien, toute l'histoire se concentre sur un huis-clos en tout point réussit :
Jean-Baptiste Poulain embarque sur un navire à destination de l'Espagne, et
après avoir croisé la route d'un bateau à la dérive la vie sur le pont ne
cessera de se détériorer. L'ambiance inquiétante, la tention palpable, les
dessins grandioses, tout est là pour nous donner un album exceptionnel dont
l'intensité ne cesse d'augmenter au fil des pages.
peut-être légèrement en dessous du premier tome, mais malgré tout très bien
mené de bout en bout. Un village auvergnat, un camp gitan, des croyances
mystiques, un curé étrange, un bûcheron défiguré... et des meurtres horribles
perpétrés chaque veille de Noël depuis quelques années. Notre cher Marquis
va ainsi essayer de démêler le vrai du faux dans une ambiance de suspicion
généralisée.
Le dessin gagne lui en intensité et ces décors d'Auvergne enneigée sont
exquis, collant parfaitement au style de Bonhomme.
un très bon tome qui émerveille en premier lieu pour le trait épais, net et brut
de Mathieu Bonhomme relevé par une colorisation très bien sentit utilisant
d'agréables aplats de couleurs. Scénaristiquement c'est aussi une réussite, un
polar angoissant version XVIIIe siècle prenant place sur l'île de Brac dans une
ambiance tendu et opressante.
Bref, ça fait beaucoup de bien de lire une série de type "classique" qui ne
cherche pas à être plus que ce qu'elle n'est, surtout quand c'est aussi bien
maîtrisé.
Tout simplement excellent. Joe Matt met sa pitoyable vie en image sans aucun
tabou, et on prend un malin plaisir à suivre les tribulations maniaco-sexuelles
d'un loser assumé, pingre, grincheux, pleurnichard, insuportable, obsédé
sexuel, voyeur, obsessionel... c'est très bien fait, à peine a-t-on fini une page
qu'on veut absolument connaître la suite, on est très facilement pris par ce
personnage assez hors du commun. On sent qu'il y a eu au sein de chaque
chapitre une volonté de "travailler" ces souvenirs, d'y mettre de l'ordre, de ne
pas simplement aligner des évènements les uns à la suite des autres.
Les graphismes quant à eux, bien que simples, sont un régal de lisibilité et de
noir et blanc maîtrisé, avec des expressions faciales savammant exacerbées.
L'auteur a beau donner l'impression de se reposer sur ses aquis, on ne lui en
demande pas plus. Le découpage systématique en planches 6 cases et la
tendance à garder toujours le même type de cadrage et les mêmes angles de
vue tout au long de l'album donnent à l'ensemble un côté feuilletonesque et
une apparente cohérence, en plus d'accentuer l'aspect dessin animé (ou view-
master pour reprendre un objet cher à l'auteur). En bonus on a également le
droit à l'apparition régulière de auteurs Chester Brown et Seth, les deux
meilleurs amis de Joe.
En somme Le Pauvre Type est un exercice d'autobiographie cru et sans tabou
très réussit, une lecture hautement jouissive à ne pas manquer.
Un album d'exception qui s'attache à nous décrire, à travers l'exécution de
Robert François Damiens (auteur d'une tentative d'assassinat sur la personne
du roi), la société parisienne du XVIIIe siècle. L'album s'articulera donc ainsi :
le calvaire du suplicié comme fil rouge (et aucun détail morbide ne nous est
épargné), avec autour une ribambelle de rôles secondaires sur qui l'auteur se
fixe de temps en temps : deux lettrés qui discutent, un couple fraîchement
constitué, un père et son fils... et un personnage central que l'on trouve en la
personne de Sanson, bourreau du roi qui exécute ici son premier condamné.
Chacun de ces personnages raconte sa propre version de l'évènement, avec
pour narateur principal Limul Goma, collectioneur chevroné du XXe siècle (du
moins semble-t-il).
On a ainsi une construction intelligente et recherchée du récit qui instaure un
rythme des plus prenant.
Le tout est porté par un trait réjouissant, à la fois clair, libre et fouillis.
L'utilisation de dialogues "modernes" n'hésitant pas à pencher vers
l'anachronisme volontaire sonne quant à elle toujours juste, et la volonté de
semer ici ou là des éléments et des personnages historiques est un atout
supplémentaire.
En somme Hautes Oeuvres est un album brillant, agréable à lire et vraiment
réjouissant. Un seule regret : trop court!
Winsor McCay a tout inventé. Pas tout, non. Mais beaucoup. Quand on pense
que son Little Nemo a commencé à paraître en 1905, on ne peut s'empêcher
de dire qu'il fut le plus grand visionaire du 9e Art. Ses cadrages, le découpage
de ses planches, ses mises en perspectives, l'utilisation primordiale de la
bulle... tout est là. McCay a su exploiter à merveille avant quiconque toutes les
possibilités que pouvaient offrir le medium BD, et ce à une époque où la bande
dessinée se résumait souvent à des images figées acolés à un texte purement
explicatif.
MacCay construit ses perspectives parfaites, invente sa mise en page
intelligente, imagine ses cadrages grandioses, et nous donne ainsi à lire des
planches véritablement époustouflantes, foisonantes de poésie, d'inventivité et
d'imagination. Little Nemo rêve tout comme Winsor McCay devait également
être un grand rêveur, mais éveillé celui-là. À chaque semaine son rêve, à
chaque rêve sa planche, et à chaque planche un pur bonheur. Little Nemo ira
de mondes en univers, d'univers en mondes, croisant sur sa route des
personnages hauts en couleur comme le mauvais Flip, le docteur Pill ou
encore cet espiègle sauvage des îles Océaniennes.
De la grande bande dessinée. Chaque page est une vraie merveille.
Bon déjà comme pour Afrika, les dessins ont tendance à être un peu moins
soignés qu'auparavant (pour moi la meilleure période d'Hermann à ce niveau
c'est 2003-2006) et il y a de plus beaucoup trop de scènes sombres alors que
c'est dans les scènes éclairées qu'Hermann excelle. Mais bon ça reste quand
même la grande classe
Bon ensuite le scénario... on peut pas dire que ce soit mauvais, j'ai même pris
du plaisir à lire l'album, mais Yves H. mène quand même assez mal son
intrigue. Ca part dans pleins de voies différentes, ça traîne en longueur, c'est
confu, brouillon, on met plusieurs pages à mettre en place une intrigue pour
finalement la clore en 2 temps 3 mouvements... Et puis faut avouer que
l'histoire est pas franchement passionante. Et encore une fois, mal racontée
selon moi. Hermann sait mener une intrigue comme personne, et tous les
éléments de son scénario convergent pour soutenir l'histoire principale, avec
un véritable fil rouge. Là, pas de fil rouge. Juste une suite d'idées et d'histoires
pour un résultat confus. Yves H est moins doué que son père, voilà tout.
Le tome 2 (qui sera de toute façon très différent du 1 vu la fin) permettera
peut-être de mieux apprécier ce premier tome.
Un album véritablement excellent. Certes, c'est pas toujours très original.
Certes ça s'inspire pour une part de la Bible (mais c'est très clairement
assumé, et l'album ne repose pas que sur ça - et s'en est, de plus, une
relecture extrêmement différente de l'original). Mais qu'est-ce que c'est bien
raconté! Van Hamme parvient à atteindre par moment des sommets de
dramaturgie et de tragédie assez exceptionnels, et tient parfaitement cette
épopée prenante de bout en bout grâce à un scenario très bien rythmé et des
personnages hauts en couleurs.
Le tout repose bien évidemment sur le graphisme impressionant de Rosinki,
qui participe activement à la part de grandiose que comporte le scénario.
Malgré quelques maladresses, l'ensemble du travail graphique est vraiment
très riche, baroque, foisonant, avec une multitude de traits, de hachures, et un
noir et blanc qui donne aux dessins de l'auteur polonais un aspect beaucoup
plus brut que lorsqu'il est en couleur.
Bref, une très grande BD même si décriée par un certain nombre.
Premier mensuel X-Men que j'achète, et je suis pas déçu!
Les 2 épisodes du nouveau cross-over "X" sont de très très haute tenue. Au
scénario Brubaker nous tient en haleine avec une facilité déconcertante, on se
laisse haper par l'histoire sans aucune difficulté avec juste ce qu'il faut de
mystères pour agiter notre curiosité. Pour la partie graphique c'est tout aussi
réussit, Silvestri fait des merveilles sur le premier épisode et Billy Tan assure
bien plus que le minimum sur le second. Prions pour que la suite soit de même
tenue.
Bon, après faut bien avouer que l'autre épisode X-Men ne m'a guère embalé,
avec une histoire cosmique mettant aux prises l'empire sh'iar avec jsé plus
trop quoi. Enfin bon rien de bien passionant de mon point de vue.
Et enfin un what if pour terminer le tout, et vu ce que je pense des what if...
(en vérité je l'ai pas encore lu mais bon)
Premier mensuel X-Men que j'achète, et je suis pas déçu!
Les 2 épisodes du nouveau cross-over "X" sont de très très haute tenue. Au
scénario Brubaker nous tient en haleine avec une facilité déconcertante, on se
laisse haper par l'histoire sans aucune difficulté avec juste ce qu'il faut de
mystères pour agiter notre curiosité. Pour la partie graphique c'est tout aussi
réussit, Silvestri fait des merveilles sur le premier épisode et
Tout d'abord, les deux premiers épisodes de l'arc Guggenheim/Larroca : rien
d'exceptionnel mais c'est quand même pas mal. Une sorte de retour au type
d'histoires qui ont fait la renommée du Spider-Man originel (6 ans de
chamboulements et de révolutions du personnage par Straczynski pour
finalement revenir à la case départ, c'est quand même un peu dommage).
Après ça on a un hors-série sympatoche qui met aux prises Sipey et les 4
Fantastiques. Sans prétention et agréable à lire.
Et enfin Warren Ellis continue d'explorer la psychologie de ses personnages
sur Thunderbolts, et c'est toujours aussi maîtrisé (même si sa vision de la
psychanalise est assez caricaturale - en même temps avec un psy comme Doc
Samson comment ne pas être caricatural?).
Bon les Puissants Vengeurs... le problème auquel sont confrontés "nos" héros
est un peu trop improbable à mon goût, et en plus résolu de manière
complètement nulissime et sans surprise ("continuez de vous battre je vais
chercher un antidote... tiens voilà c'est fait, je viens de le confectioner en 2
minutes 23 secondes. Eh ben dites donc, on a eu sacrément chaud,
heureusement que j'ai pensé à cette solution"). Bon donc épisode assez nul.
Thor c'est cool, mais juste un tout petit peu moins qu'avant (bizarrement c'est
juste quand une vraie intrigue se met en place que ça me plaît moins, alors
que les épisodes où il se passe "rien" j'ai adoré). Mais bon je continue de sur-
kiffer cette série.
Avengers Initiative : cool, bien rythmé et avec des dessins que je continue
d'adorer.
Avengers Initiative Hors-Série : on a 3 histoires qui racontent la "genèse" de
certains persos de la série, et c'est franchement bien.
ENFIN! enfin on a une histoire des 4 Fantastiques de McDuffie qui soit potable.
Bon mise à part le fait que les explications du coup de théâtre du mois dernier
sont juste nullissimes, le reste de l'épisode est vraiment très bon, avec une
bonne intrigue, de la bonne action, de bons dialogues, et une fin qui laisse
entrevoir un dernier épisode des plus palpitants.
Sans surprise l'épisode des Vengeurs est une fois de plus une réussite, au
même titre que Captain America (malgré une évasion vraiment trop facile, un
minimum de réalisme ça fait pas de mal non plus - là qu'il y ait 3 gardiens ou
1 millier c'est la même chose, Bucky s'en sort les doigts dans le nez en 3
pirouettes).
Et enfin, le Iron Man est génial. L'intrigue avance enfin de manière
véritablement significative, et on sent que le dénouement final approche à
grands pas. Vraiment un excellent épisode (et un excellent Marvel Icons
également).
Excellent album où, tenez-vous bien, Edika essaye un petit peu de temps en
temps de... SE RENOUVELER! il essaye enfin de mettre de VRAIES chutes à la
fin de ses gags (essaye), et le résultat est plus que convaincant.
Et puis comme d'hab' on arrête pas de se marrer et on se délecte des
situations burlesques, du verbiage absurde et des non-sens exquis qu'Edika
sait manier à merveille.
Un grand de l'humour "à la Fluide".
Un album dans la droite lignée de la Blaxploitation des 70's!
Les deux frères Arnold et Willie, des petits voleurs de voiture, se voient offrir
suit à une gaffe de bosser pour l'un des pontes de la ville : Yaphet Kotto. De
contrats en coups de main, les deux frères font une entrée remarquée dans la
pègre d'Inner City.
L'ambiance seventies de cet album est tout simplement exquise, entre soul
music, design rétro et séries kitsh, nos deux compères évoluent dans un
univers plein de couleurs flashy, de drogues psychédelliques et de filles sexy.
Le trait épuré et tout en rondeur de Brüno est un vrai régal, servit par une
colorisation impeccable et un environement qui lui sied à merveille. C'est un
vrai régal de voir les tribulations des deux frangins, et on regrette que les
auteurs ne se soient pas plus concentré sur ce duo par la suite.
Les deux albums suivant sont très bon également mais leur ton plus sérieux et
la colorisation moins flashy tranchent avec l'ambiance unique du tome 1.
Dommage.
Finalement des histoires en 3 épisodes c'est pas plus mal, ça permet aux
auteurs de pas trop s'éparpiller et de rester fixer sur leur intrigue. Du coup les
2 derniers épisodes de l'arc de Dan Slott et Steve McNiven sont vraiment pas
mal (faut dire aussi que j'adore ce dessinateur).
À côté on a une histoire de Venom assez sympa et un épisode des
Thunderbolts un peu en déça des précédents mais malgré tout très bon, et qui
pourrait donner d'excelentes choses pour la suite.
Tandis que l'épisode des Vengeurs Secret se fixe sur le nouveau venu dans le
crime Hood, l'histoire d'Iron Man continue elle de tirer en longueur et on
aimerait bien commencer à voir un début de commencement de résolution
d'intrigue, et c'est un peu pareil pour Captain America, où Ed Brubaker se
contente de nous faire une retrospective de la vie de Bucky.
Bref, rien de très mauvais, mais rien de très palpitant non plus. Au final, le
seul épisode à m'avoir agréablement surpris est... celui des 4 Fantastiques!
Espérons que McDuffie saura bien exploiter l'histoire qu'il a commencer à
mettre en place parce que ses précédents épisodes étaient drôlement
mauvais.
L'épisode de Hulk est juste nul (le dessin est moche et l'action part dans tous
les sens), celui de l'Initiative est ma foi pas mal, avec une intrigue policière
interne à Stamford (mais heureusement que Caselli revient assurer les
dessins le mois prochain).
De leur côté, pour leur dernier épisode les Illuminati s'offrent le lancement de
la guerre Humains/Skrulls. Ca part un peu dans tous les sens mais ça reste
bon.
Et pour finir, la série Thor reste encore une fois au top niveau. Les dessins du
français Olivier Coipel sont géniaux d'efficacité, et JM Straczinsky est au
meilleur de sa forme (même si comme à son habitude il semble incapable
d'éviter certains clichés sur l'étranger, ici un médecin français et un pays
africain inventé de toutes pièces en proie à la guerre civile). Bon, mis à part
ça l'épisode est juste excellentissime, comme tout le reste de cette nouvelle
série consacrée à Thor d'ailleurs.
Thor se laisse vivre, et c'est très plaisant à lire. Pas de grande intrigue ni de
combats titanesques, juste un dieu Asgardien en manque de repères qui tente
de reconstiuter son environnement perdu. Avec en bonus les dessins de notre
Oliver Coipel national.
L'épisode de Hulk casse pas des briques mais reste plutôt pas mal, celui de
L'Initiative est impeccable de bout en bout, tandis que l'Escadron Gamma me
laisse... froid. Soyons clair, c'est même assez nul.
Pour faire court : un numéro plutôt bon
Les séries du magazine semblent reprendre enfin un rythme normal (fini les
épisodes bouche-trous pour combler les retards).
On a ainsi un quasi-sans faute... "quasi" parce que les Fantastiques de
McDuffie et Pelletier sont toujours aussi loupés (même si l'histoire à venir
pourrait peut-être réhausser le niveau).
À côté de ça on a le lancement d'une nouvelle histoire pour les Vengeurs
Secrets, plus proche du monde de la Pègre que de celui des super-héros et on
sait à quel point Bendis est bon dans ce domaine (et on a en plus le lancement
d'un nouveau personnage qui semble être des plus charismatiques). La série
Captain America, où se démènent Bucky, La Veuve Noire et Le Faucon,
n'avance pas des masses avec cet épisode mais reste de qualité. Et après 2
mois d'absence les frères Knauf et Roberto De La Torre reviennent sur Iron
Man, ce qui est un gage de qualité selon moi. Et on commence (enfin) à
entrevoir le fond de l'histoire développée depuis l'épisode d'il y a 6 mois (MI
32).
Bref, si Panini arrive à maintenir ces 4 séries régulières (Millar dépêche-toi de
reprendre les FF!) Marvel Icons a toutes ses chances de continuer de plaire.
Eh ben! j'avais lu les 2 premiers tomes il y a de ça trois mois, et je viens tout
juste de lire les deux suivants... Tout à fait exceptionnel.
Les dessins d'Alice tout d'abord : flamboyants, vifs, aériens, avec un travail
superbe sur les ombres et les éclairages, des vues grandioses et magnifiques
soutenues par une mise en page favorisant les grandes illustrations, et un
découpage dynamique qui sert les effets scénaristiques à merveille.
Niveau scénario Dorison ne pèche pas et nous offre une intrigue prenante et
très bien construite oscillant entre ésotérisme et polar médiéval. Les scènes
sont intenses, pleines de dramaturgie et de tragique quand la place n'est pas
laissée à une action efficace, éclatante, et extrême. Et cette fin en apothéose
tombe à point nommé, juste comme il faut, et démontre une fois de plus tout
le talent de Dorison qui a superbement maîtrisé son récit de bout en bout.
Vous l'aurait compris, le Troisième Testament mérite largement sa réputation.
Un album juste excellent. Une confrontation de "bon voisinage" entre les deux
plus célèbres colosses de l'univers Marvel : Hulk et La Chose. Discussions
pleines d'ironie et de sarcasme entrecoupées de quelques coups de poing,
rappel de souvenirs communs, mise au clair de certains points, et surtout
deux monstres qui se mettent petit à petit à nue au fil des pages. Ce n'est
certes pas de la "grande" psychologie mais cela reste extrêmement bien fait
et véritablement touchant. La particularité de cette histoire c'est aussi que
Bruce Jone a réussit à faire tenir une telle rencontre entre deux géants
comme Hulk et Ben Grimm dans un lieu si exigue (un bar pourrie du désert
américain). Sans oublier ses dialogues décalés qui font de cette lecture un vrai
régal.
Et il y a également les dessins! Jae Lee nous livre un véritable sans faute, et
c'est tout simplement magnifique. Un trait à la fois fin, fouillis et complexe, de
très belles ombres en aplat, des visages, des postures, des anatomies qui
semblent se déformer dans ce style très réaliste en "arrêts sur image"
qu'utilise Lee, qui s'amuse à fixer ses vignettes, à les figer tout en leur
donnant pourtant beaucoup de vie. La mise en couleur de June Chung est
quant à elle plus que réussit, un véritable apport au style réaliste du
dessinateur. Certains comics de super-héros pèchent parfois par une
colorisation bâclée, mais ici force est de constater qu'elle relève fortement les
planches de Jae Lee et leur donne une atmosphère géniale.
En somme je conseille à tout lecteur de comics cet album original, simple,
drôle, émouvant, extrêmement maîtrisé et graphiquement superbe.
Ce qui marque tout d'abord dans cet album ce sont les dessin de José Omar
Ladrönn, un parfait inconnu (pour moi du moins) qui nous offre ici des
planches tout simplement époustouflantes, des illustrations grandioses, des
cases extrêmement travaillées. Jodorowsky de son côté foisonne d'idées et les
exploite à merveille. On retrouve le souffle épique qu'il sait si bien insuffler à
ses scenarii, sans oublier la touche bizaroïde qui lui est propre.
MAIS (parce qu'il y a toujours un "mais" avec les BD de Jodo depuis 15 ans)
force est de constater qu'au fil de la lecture l'album s'essouffle. Les dessins
eux-mêmes semblent un peu moins travaillés, moins précis, légèrement
grossiers (mais peut-être n'est-ce qu'une impression). Mais c'est surtout
Jodorowsky qui pèche en partant dans des délires assez difficiles à suivre,
sabordant ainsi lui-même les bases pourtant géniales de son propre album.
Espérons donc que la suite sera du même niveau de qualité que les 30-35
premières pages de cet album et ne devienne pas un gros bordel répétitif et
indigeste comme ce cher Jodorowsky nous en a déjà servit à la pelle.
Une excellente série. Un récit en vase clos qui raconte l'histoire tragique d'une
famille de la petite noblesse au Japon. Une histoire faite de conspirations, de
vengeances, de trahisons, de violence et de sexe. C'est très bien fait, on est
complètement pris par ce récit à la fois calme et tumultueux. Les dessins sont
quant à eux très beaux dans le premier tome, et tout à fait magnifiques dans
le second (qui se termine un peu vite malheureusement). Bref, Michetz est au
sommet de son art, et l'alliance entre ses dessins et le scenario de Yann
donne un très bon dyptique.
À nouveau un très bon album (ça en devient presque laçant ^^). Une histoire
de gangsters, de père et de fils, de dettes, de flingues, de baseball, de baston,
d'argent, et évidemment de vengeance. Avec encore une fois des
personnages géniaux, des dialogues savoureux, une intrigue maîtrisée, un
dessin on ne peut mieux adapté au scenario et quelques révélations de plus.
Les 5 épisodes que composent ce volume (et qui racontent une seule et même
histoire) sont les préférés de Jim Lee, c'est pour dire!
Un petit bémol néanmoins quant à la colorisation qui a tendance ici à plus se
reposer sur les effets infographiques qu'auparavant (dégradés et
compagnies). Mais bon, du Risso ça reste du Risso.
Une excellente adaptation du polar de Jean-Patrick Manchette. L'ambiance
qu'a mis Tardi dans ses planches est délectable et les personnages de
Manchette sont des plus réussit (ah, ce duo de tueurs...). L'histoire en elle-
même n'est pas vraiment le point fort de l'album mais la manière dont le récit
se déroule est bien maîtrisé, le trait de Tardi colle parfaitement à l'ensemble,
et le ton à la fois sombre, sarcastique, désabusé et second degré de l'histoire
font de cette album une vraie réussite.
Un tome 2 tout simplement génialissime. C'est tellement plein de vie que par
moment on se croirait dans un dessin animé. Jeff Smith maîtrise son scenario
comme personne et c'est peu de le dire, certains passages sont d'un tel régal
de lecture... Bref, je met le reste de la série Bone largement en tête de liste
de mes prochaines lectures tellement ça a été jouissif.
On pouvait penser la tâche impossible, mais Garth Ennis et Steve Dillon
arrivent avec ce deuxième opus à être encore pire que dans le volume
précédent! les deux maestro du dégueulasse se lâchent complètement et
semblent ne se fixer aucune limites tant ces épisodes sont abjectes, infâmes,
immondes... de grands moments de lecture! sans oublier les couvertures
originales, vraiment magnifiques.
Du grand n'importe quoi, mais qu'est-ce que c'est bon à lire. Sanguinolant,
immoral, comique, bordellique... Un régal de lecture macabre, avec une
touche d'humour noir sans pareil. Les personnages sont tout à fait fascinants
dans leur irréalisme, les dialogues efficaces au possible, et chaque scène en
rajoute un peu plus dans le morbide. Et avec ça une histoire vraiment
prenante même si pas crédible pour deux sous.
C'est évidemment à réserver aux personnes averties, mais on resent un vrai
plaisir à la lecture de ce gros bordel sanguinolant et complètement déjanté.
Avec cet album Tardi se lance pour la première fois dans l'adaptation d'un
polar en BD, exercice qu'il renouvellera très souvent par la suite.
Je ne suis en général pas très fan de ces adaptations assez linéaires, et celle-
ci ne déroge pas à la règle. Certains personnages ont beau être hauts en
couleur, ni l'histoire ni la manière dont elle est racontée ne m'ont
particulièrement accrochés. Pas très palpitant tout ça quoi.
Marv', homme désabusé à la force surhumaine et au caractère bestiale, se
réveille un beau matin avec le cadavre de Goldie, fille d'un soir, dans son lit. Il
décide immédiatement de la venger, persuadé qu'on a voulu lui tendre un
piège à lui. De bastonnades en fusillades, Marv' va connaître bien des
désagréments. Mais après tout, c'est ce qu'il cherchait.
Ce qui marque dans Sin City, c'est la véritable tarte graphique qu'on se prend
de plein fouet. Cette maîtrise du noir et du blanc est unique. Le principe du
damier qu'avait inventé Milton Caniff dans les années 40 est poussé à ses plus
extrêmes possibilités, amené aux frontières de ses effets, magnifié par Franck
Miller. Noir sur blanc, blanc sur noir. Cases comme coupés en deux avec une
tendance dominante sur chaque moitié, images entièrement blanches brisés
par une petite touche de noir, grands appalts de noir contrastés par quelques
tâches de blanc. Miller joue à merveille des ombres et des effets de lumière,
les innovations et créations graphiques sont bluffantes. Chaque case a un tel
niveau de qualité et de travail qu'on se demande combien de temps Miller a-t-
il bien put passer sur ces presque 200 pages. Un travail d'une qualité
irréprochable.
L'ambiance, elle, est extrême, opressante. Les personnages de Miller sont
d'une intensité sans pareil et en deviennent de ce fait assez surréalistes.
Presque chacune des scènes est anthologique, utilisant de superbes effets
graphiques, d'angles de vue et de mise en page (le défonçage de la porte, les
effets de carrelages, le combat contre les policiers, la scène d'introduction...).
En revanche, les innovations graphiques ont tendance à s'essoufler et à avoir
du mal à se renouveler au fur et à mesure qu'on avance dans le livre. On se
demande alors si les 6 autres albums de la série arriveront à maintenir un tel
niveau de surprise et d'éblouissement chez le lecteur que je suis. Autre défaut
: les pensées du personnage principal en "voix off", très présentes sur toute la
longueur de l'album, permettent certes d'instaurer de prime abord une
véritable ambiance, mais se mettent par la suite à devenir de plus en plus
envahissantes, coupent le récit, donnent une impression d'instrospection
surfaite et de surcharge inutile. C'est dommage.
S'il fallait résumer cet avis : uppercut graphique
Incontestablement l'album le plus aboutit graphiquement de Tardi, et sans
doute son plus grand chef d'oeuvre avec "Le Cri du Peuple". Plus qu'un
témoignage sur la Première Guerre, il s'agit d'un témoignage sur l'inhumanité
de la guerre en général, à base de courts récits criant d'horreur et d'atrocité,
racontant les tragiques destins de soldats ordinaires. Dans ses dessins qui
soutiennent admirablement le texte Tardi s'applique plus que jamais, avec de
grandes cases fourmillant de détails, un trait épais, précis, "incrusté" dans le
papier, des visages pleins d'humanité, des amas poisseux de débris, de
barbelés, de boue et de cadavres. Et avec ce noir et blanc auquel s'ajoutent
de judicieux aplats de gris, cela donne des images tout à fait effroyables.
Tardi s'est vraiment donné pleinement pour cet album et les planches de
"C'était la Guerre des Tranchées" sont véritablement à part dans son oeuvre.
La lecture restent néanmoins assez lourde, et mieux vaut s'arrêter plusieurs
fois plutôt que de risquer une "indigestion" étant donnée la densité des textes.
Le ton très anti-militariste peut lui aussi devenir par moment fatigant, répétitif
et redondant. C'est ce qui gêne un peu dans cette bande dessinée : l'absence
de diversité. La plupart des personnages sont à peu de choses près les
mêmes, avec les mêmes pensées, la même manière de parler, la même
mentalité. Cette non-diversité est assez dommage et rend l'album sans
nuance et assez lourd sur la longueur.
Reste néanmoins un très grand témoignage sur la guerre, soutenu par un
dessin en noir et gris plus que jamais maîtrisé.
Très moyen dans l'ensemble... une histoire "à la Adèle" mais sans l'ambiance
qui va avec, et des personnage secondaires assez mal exploités. On sent
beaucoup de maladresse, et il faut bien avouer que la lecture n'est pas
vraiment agréable. La deuxième histoire, très courte, prend place pendant la
Première Guerre Mondiale (c'est la première fois que Tardi la met directement
en scène) et relève un peu le niveau, mais ça n'est malheureusement pas
suffisant pour sauver l'album. Heureusement Tardi reviendra sur le
personnage de Brindavoine dans la série Adèle Blanc-Sec.
Un très grand hommage aux récits de Jules Verne. Tardi nous sort une histoire
assez loufoque derrière un aspect plutôt "classique", teintée de fantastique,
préfigurant les Aventures d'Adèle Blanc-Sec. Graphiquement ça me semble
irréprochable, l'auteur imite plus ou moins les dessins sur gravure du XIXe
siècle tout en jouant génialement avec les formes des cases. On a ainsi le
droit à des illustrations grandioses et à de superbes plans larges. Une bonne
partie de l'action nous est racontée "en encadré", un peu comme un roman
illustré, ce qui rajouté à l'impression d'ancienneté.
Bon évidemment il faut être amateur parce que c'est vraiment particulier et
pas très palpitant sur la longueur, mais j'en garde personnellement un
excellent souvenir.
Un album qui suit un schéma fixe : chaque planche est coupée en deux, avec
une seule case sur chaque moitié. Du coup, ça se lit relativement vite.
L'histoire, elle, nous est plus racontée que montrée, avec l'utilisation de
beaucoup de textes en encadrés.
Après ça reste du Tardi dans une veine "classique" de l'auteur (bien que le
scénario soit de Daeninckx) : une petite aventure vécue par un soldat de 14
-18 sur le front. Pas exceptionnel mais ça se laisse bien lire, même si ces
grandes cases auraient gagné à ce que Tardi s'attarde un peu plus longtemps
sur le dessin.
Ce qui marque d'abord dans ces deux histoires, c'est le trait de Tardi, différent
de ce qu'il fera par la suite. Il est ici beaucoup plus nerveux, taillé à la serpe,
avec un noir et blanc angoissant, très bien accordé au ton de cette histoire
sombre et cauchemardesque : un écrivain est confronté à son imaginaire et
doit faire face à ses personnages de roman.
Il y a certes des maladresses, mais on aurait aimé voir Tardi retourner à ce
genre d'histoires totalement libres, on l'y sent très inspiré.
La deuxième "nouvelle" (La Bascule à Charlot) est certes moins intéressante
mais reste une bonne histoire, avec encore ces dessins angoissants et une
ambiance très lourde.
Bref, un Tardi différent de celui que l'on connaît.
Tout d'abord, des dessins magnifiques : de superbes aplats de noirs et un trait
plus réaliste que sur d'autres productions de Comès. Ensuite l'histoire : plutôt
pas mal mais sans plus. Une sorte de discussion de comptoir improbable entre
un militaire américain, un uniforme prussien, une tête de mort, une croix
chrétienne, deux corbeaux, et tout un tas d'autres étrangetés. Ca n'est certes
pas mauvais, mais ça n'est pas non plus un chef d'oeuvre.
Un petit polar bien sympa avec un ton très second degré comme Tardi sait
bien en donner à ses histoires. Les personnages ont tous leur part de comique
et l'histoire est vraiment plaisante à lire. En tout cas le Paris contemporain est
très bien rendu par les dessins de Tardi et la mise en couleur bien
flamboyante, ce qui donne un style assez différent de ce à quoi on peut
habituellement s'attendre avec Tardi.
Une très bonne lecture, donc.
Des dessins vraiment agréables avec un découpages bien clair (ça fait souvent
un peu défaut en manga), une histoire simple et touchante d'où ce dégage une
certaine mélancolie... On suit ainsi la vie "tranquille" de deux jeunes
amoureux un peu marginaux (ainsi que celle de leurs amis), qui ont du mal à
trouver leur place dans la société, et pas vraiment de pespective d'avenir.
Simple et touchant. Vraiment raffraîchissant à lire.
Une très bonne BD, oscillant entre fresque réaliste, mysthicisme, et passages
oniriques. Les dessins tout en ondulations de Comès sont très bons, avec des
étirements exagérés des visages, des corps, des volumes, et des aplats de
noir qui rappellent assez Pratt. L'album est dans le pur style du magazine "À
Suivre", avec un découpage en chapitres, de longs discours, des passages
entièrement muets, etc... Le personnage principal, un muet autiste, est très
attachant, à la fois amusant et tragique, et toute la "faune humaine" qui tourne
autour de lui est des plus hostile, méchante, lâche, vengeresse, violente. Tout
un petit peuple des Ardennes craignant plus que tout les "sorciers" et leur
pouvoir mysthiques. En ce sens, ce bouquin arrive à très bien alterner entre
réalisme et magie noire, sans que cela ne choque particulièrement.
Quelques points faibles néanmoins : l'inexpressivité totale des visages, ce qui
est très dommage étant donnée la part "émotionnelle" de l'histoire. Des
cadrages beaucoup trop "serrés", avec peu d'espace, et des marges trop
larges entre les cases ; des éléments qui gênent la lecture en somme. Les
silences, malgré le titre de l'album, ne sont pas toujours très bien maîtrisée
eux non plus (ils coupent tout à fait le file du récit sans rien n'y apporter), et il
est aussi dommage que dans les derniers chapitres l'auteur nous fasse sortir
du huis-clos du village ardennais, parce que c'est aussi ça qui faisait la
particularité de l'album.
Reste néanmoins une très bonne BD, originale et personnelle.
Pas vraiment génial... bon c'est du Baru comme il sait très bien en faire, mais
on a déjà vu beaucoup mieux. Et puis ça se lit beaucoup trop vite selon moi.
Bref, pas une super lecture, quoi.
bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla
bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla
c'est plutôt agréable à lire, avec un dessin simple et lisible, et un scénario
dans le style "nouvelle BD/tranche de vie". Bon l'intrigue principale est pas
super, mais tout ce qu'il y a autour est quand même assez sympa.
bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla
L'évènement de ce numéro est bien évidemment le retour de Thor, et il faut
bien avouer que ça s'annonce génial. Les dessins du français Olivier Coipel
sont très agréables et très lisibles, et même s'il s'agit d'un simple épisode
d'introduction Straczynski semble avoir parfaitement intégré au scénario la
dimension épique du personnage (avec ce côté très dramatisant qu'il maîtrise
à merveille).
Côté Hulk on a un épisode qui n'est pas des plus intéressant mais qui permet
d'introduire Rick Jones et de faire un parallèle entre son parcours et celui de
l'extra-terrestre Miek. On a aussi un changement de dessinateur, et le
nouveau ne se gave pas des masses.
Gamma Corps non plus n'avance pas beaucoup, les auteurs ayant voulu nous
présenter le passé de chaque membre de l'équipe afin que l'on comprenne
pourquoi ils en veulent au géant vert. Et c'est plutôt bien réussit (il faut dire
que j'ai bien l'impression que les auteurs maîtrisent mieux tout ce qui est
"humain" que ce qui est super-héros).
Et enfin, après 3 mois d'absence, les jeunots de l'Initiative sont de retour pour
un épisode directement lié à World War Hulk. Les dessins de Caselli
m'enchantent toujours autant, et Dan Slott maîtrise très bien son intrigue et
ses personnages. C'est du tout bon.
De superbes planches qui collent parfaitement au scénario, et encore plus au
personnage du Surfer d'Argent... Beaucoup de "pathos", mais Joe Michaël
Sctraczynski sait le distiller à merveille, et ça donne au final un très beau
comics crépusculaire sur la fin du Surfer d'Argent, emprunt de tristesse et de
mélancolie. Certes les auteurs en rajoute beaucoup dans les effets mais c'est
très efficace. Une très bonne lecture en somme (par contre dommage que
Panini ait choisit cette couverture, celle du numéro 1 était bien mieux adaptée,
parfaitement dans le ton du contenu).
Way et Dillon continue à nous dévoiler encore un peu des souvenirs de
Wolverine dans Origins. Cette fois, il s'agit de sa rencontre avec Captain
America pendant la 2 Guerre Mondiale (oui bon c'est pas trop une révélation).
Pas très palpitant mais la suite risque d'être bien prenante...
À côté on a la suite et la fin de "La Maison du Sang" dont je n'ai pas lu le
premier épisode. En tout cas ce second épisode m'a quand même bien
emballé pour son côté véritablement terrifiant (les dessins de Aja sont
vraiment flippant). Bref, un récit horrifique qui m'a bien plut.
Il ne nous reste plus qu'à attendre le retour de la série principale la semaine
prochaine.
One More Day, One More Day... on nous a pas mal rabaché les oreilles avec
cet arc "incroyable". Bon certes c'est pas mauvais, mais est-ce aussi
exceptionnel que ça? Et puis le 2e épisode prend des allures mystiques (car
arrivée de Dr. Strange) qui ne colle vraiment pas à l'univers de Spider-Man je
trouve. Et pourquoi est-ce que les dessins de Joe Quesada sont-ils toujours
aussi moyennement colorisés? enfin disons plutôt qu'à chaque fois la
colorisation utilisée ne correspond pas du tout à son trait, et c'est ici encore
plus flagrant au regard des dessins en version noir et blanc présent dans le
portofolio bonus. Bien dommage. Enfin bon espérons en tout cas que les 2
épisodes suivants seront à la hauteur de la qualité qui nous a été promise.
Avec ça on a le dernier épisode d'Aguirra-Sacasa sur la série, qui s'est pour
l'occasion octroyé l'aide de Clayton Crain au dessin. De très belles planches-
peintures et une histoire assez particulière mais qui permet au scénariste de
nous quitter en grande pompe avec un épisode sobre et emprunt de nostalgie.
Et enfin les Thunderbolts sont toujours au rendez-vous, au même titre que la
qualité. Ca se bagarre et se bagarre encore, et c'est toujours un petit régal
que de lire cette série. L'avenir de Bullsey s'annonce quant à lui assez
sombre...
Les Nouveaux Vengeurs, après des épisodes remplis de combat, se posent un
peu et papotent un bon moment à coup d'hypothèses sur ce qu'ils viennent de
voir. Avec en bonus un accident d'avion bien maîtrisé.
Côté SHIELD Tony Stark est au plus mal, et c'est donc Dugan qui prend les
commandes... et comprend que ce n'est pas si simple de diriger une telle
structure, d'être mis face à ses responsabilités sans avoir uniquement à obéir
à des ordres. Après un premier épisode un peu bâclé, les auteurs sont donc
revenus à quelquechose de plus construit, et c'est réussit.
La série Captain America nous offre elle comme à son habitude un bon
épisode, et on fini le magazine en beauté avec un hors-série des 4
Fantastiques très agréable à lire. Bref, que du bon ce mois-ci.
Un volume peut-être un peu en déça des précédents.
On a d'abord un petit épisode comme Azzarello et Risso savent en pondre à la
pelle. Évidemment réussit, mais on a vu mieux.
Vient ensuite le temps des révélations. D'une partie du moins, tant le
scénariste s'attache à nous tenir en haleine, à nous divulguer ici ou là
quelques pans de la trame d'arrière-plan sans nous en dire trop, pour mieux
nous mettre l'eau à la bouche.
Avec ça l'arrivée d'un nouveau personnage fort intéressant, le retour d'un
autre, et une histoire qui se déplace à Paris. Brian Azzarello étant américain,
on ne passe évidemment pas à côté de certains clichés, mais on vu bien pire
et au final la reconstitution du Paris actuel est plutôt convenable.
Au final, bien que ce troisième opus soit de très bonne facture, on peut se
sentir un peu frustré. Les dessins de Risso, eux, sont toujours aussi bons, et la
colorisation plus sobre de cette histoire donne un rendu encore meilleur.
Kogaratsu doit escorter un namban (blanc) venu au Japon pour y peindre la
guerre. Cet album aurait put être génial, mais il s'avère au final assez
décevant.
Le peintre Remigius Tafelberg est en lui-même tellement grotesque et
caricatural en tous points (a-t-on déjà vu une telle coiffure?) qu'il nuit
terriblement à l'ensemble de l'album. La manière dont Bosse développe son
histoire et surtout ses dialogues sont eux aussi bien en déça de ce qu'il est
capable de faire habituellement à mon sens.
Reste malgré tout encore et toujours de magnifiques dessins, et une intrigues
parallèle plutôt réussit (un duo de déserteur assez sympathique qui veut à tout
prix dérober les "richesses" de Remijiu-San).
Bref, un album qui en a ethousiasmé plus d'un qui ne m'a pas particulièrement
emballé.
Pour moi le meilleur album de la série. Et pourtant, l'histoire est toute simple :
Kitaro, manieur de sabre débonaire mais impitoyable, veut en découdre avec
Kogaratsu, qui s'efforce de ne pas répondre à ses provocations.
Tout au long de l'album, c'est cet affrontement psychologique qui est
développé avec beaucoup de finesse par Bosse. Ce sont deux entités qui se
font face, deux philisophies, deux personnalités. Bosse délaisse les longs
dialogues pour mieux faire resortir la qualité des quelques répliques qui
parsèment le récit, loin des longs discours qui pouvaient ralentir le
déroulement du récit dans d'autres volumes. Les planches muettes sont
nombreuses, et le dessinateur Michetz en profite pour laisser pleinement
s'exprimer son talent : la virtuosité de ses découpages, l'éclat de ses
magnifiques couleurs, la fluidité de son trait fin/épais n'ont jamais atteind une
telle qualité... Plus que jamais les auteurs laissent la place à ces scènes
muettes de "s'exprimer", et c'est tant mieux.
Cet épisode de Kogaratsu est à la fois un ovni et dans la continuité de la série,
qui atteind des sommets avec cet album.
Kogaratsu escorte une jeune aveugle partit sur la piste d'un mystérieux tueur
en série. Des personnages intéressants (la torturée biwahoshi et l'espiègle et
sûr de lui Gorodo), une intrigue bien développée, des répliques bien senties,
et une mise en couleur qui gagne en éclat par rapport aux volumes
précédents font de cet opus une réussite de plus pour cette série.
un peu en déça de son prédécesseur, L'Autre Moitié du Ciel reste un bon
Kogaratsu. Les personnages sont très réussit, l'intrigue pas inintéressante, et
certains passages vraiment bons, mais la manière dont Michetz raconte son
histoire est en déça de ce qu'il a réussit à faire d'autres fois. Reste malgré tout
un bon album, qui nous raonte un périple pour le moins semé d'embûches.
Un très bon album où notre bon vieux rônin sans attaches Kogaratsu se voit
mêlé à une "guerre" entre étudiants d'une école de sabres.
Comme à son habitude Bosse arrive à étirer son intrigue, à faire des passages
calmes pour mieux pouvoir accélérer le rythme le temps d'une scène, à nous
servir des dialogues tout en finesse remplis de phrases bien sentis. Mais il faut
malgré tout reconnaître qu'il est bien moins habile pour ce qui est d'entretenir
le suspense, qui se résume au final à un amas de mystères assez peu
palpitant.
Le trait a lui gagné en beauté, il se fait plus fluide, avec de longues lignes
alternant entre finesse et épaisseur. Les vues aériennes sont particulièrement
agréables, et les passages silencieux peuvent donné de très belles scènes,
soutenues par un découpage alternant sans mal entre classicisme et
destructuration (cases qui s'imbriquent les unes dans les autres, se
superposent, rétrécissent, etc...). L'art de la contemplation peut s'y avérer des
plus maîtrisé. Les vues ensoleillées, la colorisation atypique, et la façon de
dessiner la nature sont eux aussi très réussit, mais force est de constater que
dès qu'il y a un peu de pénombre Michetz excelle beaucoup moins. Reste que
son dessin reconnaissable au premier coup d'oeil est souvent un régal.
Bref, Kogaratsu est une série à découvrir malgré ses quelques défauts, et cet
album est particulièrement réussit.
Certes il y a du rythme et c'est intriguant... mais à part ça?
Ce premier tome m'a pas mal déçu par rapport à ce à quoi je m'attendais.
Déjà une impression de bâclé (dessins franchement grossiers, découpage
maladroit, scénario ne semblant pas avoir été réfléchit). Ensuite le fait que
tous les aspects de l'histoire qui sortent du cadre du jeu de Go soient
complètement éclipsés : on ne sait rien de la famille d'Hikaru (ah, si! on
apperçoit son grand-père qui... joue au Go!), rien de ses amis, rien de sa vie
en générale. Avec ça on a une dramatisation à outrance, des personnages
sans originalité (on a l'impression d'avoir déjà vu Hikaru dans pleins d'autres
mangas) et un scénario qui laisse une impression "d'amateurisme".
Mais malgré tout, je me suis parfois laissé prendre par ce manga, et la lecture
ne fut pas désagréable. C'est simplement que certains points m'ont déçu. Je
vais donc quand même lire encore quelques tomes, et si la mayonnaise prend
toujours pas je laisse tomber.