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"La sainte soufie Rabia AL-Adawiyya* a été vue portant une torche et une cruche d'eau. Une torche pour brûler le paradis, une cruche d'eau pour noyer l'enfer, pour que les deux voiles disparaissent et que les croyants rendent gloire à Dieu. Non dans l'espoir d'une récompense, ni dans la crainte d'un châtiment, mais par Amour".
Cette citation pourrait apparaître n'importe où dans le livre, étant donné qu'il s'agit d'un récit entrecoupé d'extraits bibliques mis en images et assimilant les deux personnages clefs à des saints, mais il s'agit de la moral finale. Il est donc dit explicitement qu'il s'agit là d'une œuvre d'évangélisation. Par conséquent, je soutiens qu'elle déprimera les croyants et qu'elle exaspérera les autres.
L'œuvre repose sur les conceptions chrétiennes, et en dehors de ça le récit qui se veut une fable est lourd et contradictoire dans la forme.
Pour autant, cela m'étonne car l'auteur avait montré des doutes quant à sa foi dans Blankets.
«L'Eglise dit : le corps est une faute. La science dit : le corps est une machine. La publicité dit : le corps est un commerce. Le corps dit : Je suis une fête.» [Eduado Galeano. Paroles vagabondes.]
Le plus gros problème de l'auteur est bien sa relation au corps. Les corps sont vendus, prostitués, violés, mutilés. Le corps de l'héroïne est chanté et admiré, mais sans cesse assailli par des démons. Toutes les relations charnelles sont empreintes d'interdit et d'impossibilité, même quand la relation est emprunte de vrai amour (ainsi les deux personnages sont comme mère et enfant/frère et sœurs, pourtant ils s'aiment mais quand ils veulent s'aimer physiquement c'est physiquement impossible), et les corps sont traités d'"impurs". Comme dans Blankets, l'amour est impossible. Pourtant ils se lient : comme des saints ? Constamment, les métaphores bibliques assimilent nos deux héros à des saints.
Les corps tombent malades, s'infectent et puent. L'homme est voué à la pourriture (c'est dit et montré en substance).
Il n'y a qu'un seul homme "bon" dans le livre, notre héros, mais au final ce n'est pas un vrai homme (c'est un saint ?). On le rencontre bébé. En grandissant, il bande en voyant notre héroïne, et se déteste pour ça. Plus grand, il devient eunuque.
Tous les autres hommes sont bêtes, cruels et pervers (ils abusent des petites filles). Donc là c'est un point où le ton de fable ne passe pas.
Avec des personnages "tertiaires", on apprend que l'apocalypse arrive (il faut faire des stocks de nourriture), que si on pense avoir tout fait, il reste une chose à faire : prier; on voit que si une femme enlève son voile des cheveux, alors tous les hommes se montrent obscènes;
Le livre raconte donc l'histoire de deux saints dans une humanité pourrie. Aucune lumière (si ce n'est prier ?), il faut endurer, travailler et se taire.
Dernière chose, pourquoi le récit se passe-t-il dans un pays arabe ? Pour soi-disant justifier la vente d'esclaves ? (dans un monde modernisé) Pour justifier la vente de petites filles à marier ? Pour mieux porter son travail d'évangélisation ?
Bref, lecture non recommandée.
* de temps en temps apparaît un nom arabe dans les allégories bibliques, mais sinon il s'agit de Noé, Moïse, Salomon, Gabriel, etc. On début on a Allah, donc on croit qu'on aura un mélange des deux religions, mais pas du tout.