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Actuellement, il faut dire qu'en France, on publie des comics de très bonne facture, autant en parutions kiosque et librairie. Et ce n'est pas avec cette nouvelle série que mon porte monnaie va pouvoir souffler un peu ! Des personnages forts (Space Boy et numéro 5 sont des trouvailles géniales), un dessin simple, précis et diablement bien mis en couleurs, une ambiance délicieusement rétro-moderne. Nous suivons une fratrie de super-héros à l'origine mystique, élevée par un riche philanthrope mystérieux dans le but de sauver le monde, à travers leur passé glorieux et leur présent plein de regrets et de rancoeurs. Les influences sont nombreuses, allant des X-Men (des ados aux incroyables pouvoirs et leur mentor) aux Watchmen (les retrouvailles de l'équipe après le décès d'un proche, l'annonce de la fin du monde), mais cette histoire possède une réelle identité qui lui est propre. Une excellente nouveauté et une belle édition française (quoique pas donnée - 17.50 euros quand même !). Vivement la suite...
J'avoue que cette intégrale de Daredevil en trois tomes reprenant la quasi intégralité du run de Frank Miller sur la série est un poil frustrante : en effet, quid de ses premiers épisodes, indispensables également, avec Roger Mc Kenzie (surtout celui où Ben découvre l'identité secrète de DD) ? Quant à la saga born again, elle avait déjà été éditée par Comics USA et Bethy, donc plus vraiment inédite (bien qu'apparemment difficilement trouvable). Si les deux premiers tomes sont excellents et présentent enfin sans censure Daredevil à l'un de ses sommets narratif et graphique (bien que l'annual dessiné par Trimpe soit purement anecdotique), c'est réellement cette troisième intégrale qui est à mes yeux le volet le plus intéressant : en effet, la conclusion de la saga Elektra est enfin proposée dans son intégralité, sans coupe ni remontage, et Klaus Janson à l'illustration, bien qu'inférieur à son modèle, n'aura jamais été aussi bon que sur ces épisodes (il suffit de relire les suivants dans les Stranges 184 à 189 pour s'en rendre compte : quelle horreur !). Enfin une curiosité : l'épisode 219, dessiné par John Buscema, dont je comprend pourquoi il est resté inédit jusqu'à maintenant (expérimentation ? volonté de publier du Miller à tout prix ? pari perdu par l'éditeur ?)
Quand j'ai découvert la saga de la djinn avec le tome 1, je suis tombé aussitôt sous le charme de l'histoire ainsi que des illustrations fantastiques d'ana miralles. Le premier cycle était étonnant et déconcertant par moments, mais jamais ennuyeux. Ce second cycle (qui n'en serait pas vraiment un, puisque des zones d'ombres seront expliquées dans un troisième cycle, s'intercalant ainsi entre le premier et le second, vous me suivez... Si ce troisième cycle s'intéresse à la continuation des aventures de Jade (son futur donc) et le passé récent de Kim, j'en ai déjà mal au crane pour recoller les morceaux), ce second cycle donc, est trop souvent déconcertant (de nombreuses morts de personnages centraux sont vite expédiées), s'attache à des personnages dont on se contrefout (car assez fades), les différentes intrigues s'éparpillent un peu trop et le récit devient ennuyeux, bien que conservant de beaux restes pour ce tome 8. Quant à la dessinatrice, son talent n'est plus à prouver, néanmoins certains dessins et mises en couleurs font moins aboutis que sur les tomes précédents. Mais il est vrai que la couverture est splendide (une des plus belles de cette année) et rattraperait presque tout le reste...
Garth Ennis n'a jamais vraiment porté les super-héros dans son coeur. Il suffit de lire certains passages de son punisher pour s'en convaincre (la scène dans laquelle il se sert de spider man comme bouclier, le laissant se faire tabasser, est énorme). Là, avec the boys, il pousse le bouchon encore plus loin. Ses super-héros sont des produits marketing à la solde d'une multinationale, à l'image lisse et irréprochable devant les caméras, mais sont en vérité obsédés sexuels (aucune déviance ne nous sera épargnée), arrogants, vaniteux et j'en passe, la liste de leurs défauts étant trop longue à énumérer. Nous suivons donc une équipe de "nettoyeurs", dont certains sont carrément déments, mandatés par la CIA et chargés de recadrer les éléments déviants... et il y a du boulot. Aucun personnage de ce livre n'est sympathique, Garth Ennis semblant mettre tout le monde dans le même panier aux rebuts, les puissants comme les autres ; même le personnage de p'tit Hughie, servant de facteur d'identification du lecteur, n'est pas exempt de défauts. En conclusion, c'est vulgaire, choquant, violent, souvent hilarant, clairement polémique, mais c'est ça qui est bon !
Voici enfin le fameux marvel zombies 2, après le succès phénoménal du premier (que même la maison des idées n'avait pas imaginé) et la semi déception du cross-over avec evil dead, on reprend l'équipe d'origine pour deux aventures distinctes : une intro de 40 pages revenant sur la propagation du virus et l'échec des héros, et l'histoire en elle-même, située quarante ans dans le futur. Ce qui ressort de ce tome (et le ton est donné dès l'épisode flash back), c'est une ambiance quasi-désespérée, contrastant avec le ton semi-parodique des deux premiers tomes, et même des épisodes de la panthère noire (voir dans x-men extra nr 67). Une évolution somme toute logique de l'histoire, tout ayant été dit auparavant. Et aux US sort actuellement un marvel zombies 3 (sans ses auteurs d'origine) se déroulant sur la "vraie" terre avec pour héros machine man.
Ce périodique regroupe les derniers épisodes de deux histoires distinctes, à savoir le cross-over ultimate power et ultimate vision. Le premier est d'une médiocrité affligeante (mais avec de très bons dessins de greg land), en gros un prétexte pour voir les héros de l'univers ultimate et ceux du supreme power se mettre sur la gueule pendant 7 épisodes après les deux tomes introductifs (plutôt réussis, eux). Et dire qu'ils s'y sont mis à trois pour écrire cette daube (dont jeph loeb, le futur architecte de l'univers ultimate - ça promet !). La vision se révèle être d'un niveau supérieur : histoire sombre, ambiance glauque de fin du monde, méchants charismatiques et inquiétants, dessins magnifiques. C'est le titre secondaire qui justifie à lui seul l'achat de la revue, et la note.
La couverture est étrange : une photo de deux nymphettes dans le pur style pétasses allumeuses vous invitant du regard. En lisant le résumé, il s'agit en fait de chroniquer la rencontre entre richard et mary, les parents de peter parker alias spider-man, et de tante may et oncle ben. Le ton du récit est déjà donné par la couverture ! L'idée de mark millar est intéressante : désacraliser certaines icônes marvel en les rendant plus humaines par l'exploration de leur adolescence. Mais des erreurs de cohérence flagrantes (volontaires ? ) inscrivent clairement le récit dans ce qu'on appelle le "hors-continuité" et n'appelle à aucune répercussion sur l'univers marvel, ou même l'univers ultimate auquel il est pourtant fait certaine référence. Dommage, car (attention, spoiler ! ) faire de tante may la mère de peter, n'assumant pas sa maternité cachée et "laissant" son fils à son amie mary, était une direction intéressante pour l'univers ultimate, mais appelant clairement à la polémique et au lynchage de son auteur par les puristes. A lire pour se faire son avis sur la question, et surtout pour terry dodson, qui dessine les femmes dans un style pin-up absolument délicieux.
Le projet des x-men vignettes est venu à Chris Claremont lors des rééditions US de ses premiers x-men au milieu des années 80, en partant du principe que quitte à ressortir de vieilles histoires, autant les agrémenter de séquences inédites. Ces mini-récits d'environ 12-15 pages chacun tendent selon son auteur à explorer les zones d'ombres et approfondir certains personnages. La démarche n'avait rien d'innovante, juste raconter des histoires simples et se faire plaisir. Pour cela, il avait débauché son ami John Bolton, et c'est là que le projet commence un peu à sentir le roussi. Malgré le fait qu'il soit un artiste exceptionnel (et j'insiste sur ce terme), Bolton ne correspondait pas au monde du comics de l'époque, son style étant plus ancré dans l'illustration (voir ses magnifiques marada la louve avec Claremont (déjà) et les livres de sang adaptés de Clive Barker) - Les planches font inachevées et les couleurs sont horriblement mal assorties pour un artiste de cette classe. Néanmoins, l'ensemble se laisse lire avec un certain plaisir, le talent de conteur de Claremont n'étant plus à prouver, mais le sentiment d'inachevé reste fort...
Petit aparté sur les éditions deluxe : il a été dit, sur la politique éditoriale de panini comics, qu'ils font du fric facile en republiant en format deluxe des fascicules sortis environ 1 à 2 ans avant.
Au delà de la mauvaise foi de certains débatteurs (après tout, les rééditions font forcément baisser la côte d'un fascicule parfois revendu une fortune sur certains sites ; et puis, à l'époque de lug et semic, toutes les parutions étaient republiées en albums de 2 ou 3, non ?), il faut reconnaitre que certaines rééditions en TPB ou omnibus US sont plus réussies et complètes que leurs versions européennes.
Mais cette réédition d'house of m en deluxe, en dépit des débats qu'elle a suscité, était indispensable : les 4 volumes kiosques étant épuisés et (voir plus haut) revendus assez chers, cette saga essentielle pour la compréhension de l'univers marvel actuel est enfin accessible à tous.
Une bonne histoire, quoiqu'un peu concise par endroits, d'univers parallèle à la conclusion assez inattendue (à se demander comment bendis peut encore écrire d'aussi bonnes intrigues sur autant de séries qui se recoupent toutes en un ensemble étonnamment cohérent, en attendant la claque de secret invasion, en france en 2009), et des dessins sublimes d'olivier coipel (qui mérite son statut actuel de superstar du comics).
Un bémol : le prix élevé de la chose, 28 euros, quand d'autres deluxes comptent en moyenne 100 pages en plus pour le même prix.
Autre aparté : à quand un deluxe du captain america de brubaker et epting ?
J'avoue faire parti de ceux qui saturent un peu de l'omniprésence de wolvie dans les comics marvel (x-men et assimilés, vengeurs, série solo, en plus des séries limitées : j'en peux plus, j'ai les dents du fond qui baignent !) mais comme un bon junkie du comics, je continue à acheter ma dose. Bon, tout ça pour dire que je dois faire quand même des choix (mon budget n'est pas infini) et je zappe la série solo de wolverine en kiosque. Alors, quand j'ai vu le deluxe, avec un scénario de millar sur des dessins de romita jr encrés par janson, j'ai eu un petit début d'érect... ! Après lecture, c'est plutôt la demi-molle. Si les dessins sont super (comme d'hab' avec romita jr, qui a ses fans et ses détracteurs, mais ce mec a un style graphique puissant, imposant et qui va à l'essentiel), il en est moins pour l'histoire : les problèmes de conscience de wolverine sont peu crédibles, du style "je tue des centaines de personnes, dont des amis, mais un accès de conscience me fait sauver des inconnus, vous voyez, j'ai encore mon âme d'humain au tréfond du dedans de moi-même" - Millar m'avait habitué à être plus percutant. Ca reste néanmoins de l'excellent ouvrage. Sinon, l'histoire en bonus, avec son ambiance crépusculaire et son héros "muet", est fabuleusement bien écrite et dessinée.
J'avais découvert Iron Fist par John Byrne et Chris Claremont dans les premiers numéros de feu le magazine Titans (petite parenthèse, j'adorais ce magazine, avec les aventures des champions et captain marvel), et même si c'était moins bon que leurs x-men, cela restait un comics d'une excellente facture. C'est donc avec une certaine nostalgie que je me suis plongé dans cette histoire du dernier iron fist. Si Brubaker (comme d'habitude) et Fraction (un talent prometteur) font de l'excellent travail quant à l'histoire, David Aja est sans aucun doute la révélation de ce livre : un graphisme sans fioritures, super efficace, et un travail sur les clair-obscurs splendide. De plus, c'est aussi un plaisir dans les séquences flashback de retrouver ces grands dessinateurs que sont John Severin, Russ Heath et Sal Buscema. Du bonheur, bien que j'ai toujours trouvé les histoires de kung-fu un peu ringardes. Mais là, c'est un petit plaisir coupable que l'on peut assumer et revendiquer sans honte.
Deuxième volume du docteur strange, cette fois-ci dans une histoire et un style diamétralement opposés au premier tome. Si la première histoire est "hors continuité" (des origines réinventées, qui auraient convenus pour l'univers ultimate), cette aventure, sans se centrer sur les origines du perso, est délicieusement rétro (l'hommage rendu à lee et ditko n'est ici pas anodin) pour un personnage qui s'y prête plutôt bien. L'histoire et les personnages sont attachants et le personnage de l'infirmière de nuit (j'ai beaucoup aimé la blague du pseudo de film pour adultes) vraiment sympathique, le méchant de l'histoire est nuancé, bien que ses origines me semblent vraiment improbables (même pour un comics de super héros). Une bonne histoire.
Tu aimes les beatles, les pubs, les fées et tout ce qui fait le charme de la perfide albion. Alors tu vas aimer cette mini série estampillée max. Moi, en tout cas, j'ai adoré. Une équipe déjantée (dont un clone anglais de captain america et un skrull "déguisé" en john lennon), des aventures et des dialogues au diapason, dans une tonalité "so british" (le top à skrull john, complètement inutile à l'intrigue, donc indispensable). Dommage que l'excellent trevor hairsine n'assure la partie graphique que des deux premiers épisodes (bien que manuel garcia soit aussi très bon). Une série au ton décalée et assez impertinent (mais pas si léger, réservant même quelques drames personnels) qui fait plaisir à lire.
Comment arriver à rebondir suite à un run aussi époustouflant que celui de bendis et maleev ? Grâce à brubaker et lark, le nouveau duo artistique de DD. On reste dans le style qui fait le succès de l'autre série du scénariste, captain america. Déjà le dessinateur : stupéfiant de justesse, tout bonnement parfait dans son exercice réaliste. Pour l'histoire, que du carré de chez carré : on est dans le prolongement logique de la saga précédente, la descente aux enfers de matt murdock dans une prison d'état dans l'attente du procès daredevil. J'avais peur du syndrome prison break (évité de justesse, quand même), mais cette nouvelle aventure est excellente, avec les guest-stars habituels de la série, le caïd, le tireur et le punisher entres autres. Un grand moment et une très bonne relance.
Note globale pour les albums 4 à 13, soit la saga écrite par BM Bendis et dessinée en grande partie par alex maleev. Le génie du scénariste réside dans sa capacité à créer des intrigues s'inscrivant dans la durée, où tout semble savamment réfléchi (il suffit de lire certains épisodes du crossover marvel de 2008 secret invasion, pas encore publié en france, où de nombreuses sous-intrigues commencées en 2004 avec new avengers trouvent tout leur sens) - Sans renouveler en profondeur le personnage de daredevil, il créé une épopée passionnante, humaine, parfaitement mise en image par maleev. Un chef d'oeuvre. Note pour la fin : il serait temps que Panini aligne enfin la parution avec ses autres revues, évitant certaines incompréhensions.
On reste dans la série des "et si..." chers à marvel : on part sur une base de "et si captain américa n'avait pas existé ?" et on voit ce qui en découle sur l'univers marvel. JMS se contente d'inverser des rôles : peter parker en hulk, cap américa en iron man, red richards en nick fury, bruce banner en spider man (ce dernier traitement est d'ailleurs complêtement raté) - Un livre distrayant, sans plus, surtout un exercice de style vain. Dans un registre proche, autant se payer la saga powerless (vilainement retitrée le pouvoir des rêves en collection 100%marvel), où on suit l'évolution de peter parker, matt murdock et logan dans un monde parallèle où ils n'ont pas de pouvoirs.
Ce devait être le grand renouveau de l'homme araignée, et au final, on a droit à un pétard mouillé doublé d'un monumental foutage de gueule. Quid des nouveaux pouvoirs de peter, de sa fuite et de sa traque suite au recensement des super héros et surtout de son identité secrète révélée au public ? Le scénariste JMS efface tout à l'aide d'une incantation satanique de méphisto pour sauver tante may au prix de l'amour de peter et MJ. Pfffff ! On fait surtout un bond de 30 ans en arrière pour les intrigues pour ne pas effrayer le nouveau lecteur. Peter et MJ séparés, on s'en fout, on sait qu'ils se retrouveront (et tiens, une nouvelle super héroïne rousse aux yeux verts qui fait son apparition et qui ressemble étrangement à ...surprise pour la suite). Peter qui vit en célibataire chez sa tante qui ignore son identité, qui galère pour ses fins de mois, qui se trouve un logement limite insalubre, ça rappelle rien aux plus vieux ? Pour les nouveaux lecteurs, faites plutôt l'acquisition de ces intégrales à la jaquette jaune hideuse dessinées par romita sr, kane et ross andru (dont les premiers épisodes, encrés par giacoia et hunt sont des merveilles), c'est la même base pour les intrigues, mais elles avaient l'attrait d'INNOVER à l'époque. Ce dont devrait se rappeler le staff de marvel, après ce grand moment de courage éditorial. Fait chier, car je vais quand même continuer à acheter cette revue pour les thunderbolts de warren ellis et deodato.
Après la claque du premier marvel zombies, ce tome 2 est salement décevant. Même s'il faut reconnaitre qu'il est agréble et plutôt imaginatif de faire se croiser les univers de "evil dead" ash et des origines des zombies, la sauce ne prend jamais vraiment. Je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages, qui manquent singulièrement de profondeur. Le premier tome arrivait avec brio à mélanger un certain malaise avec une bonne dose d'humour noir, tandis que le second se contente d'aligner des vannes souvent foireuses (mais qui m'ont bien fait marrer quand même). Peut-être que le tour du sujet avait été déjà entièrement fait dans le tome 1... et qu'il va sans doute falloir songer à laisser pourrir ces zombies dans leur monde, avant que les histoires ne commencent à vraiment sentir mauvais ! Un volume récréatif en somme, en attendant le retour de la paire créatrice kirkman et phillips.
J'avoue avoir été un peu déçu par le tome 1 de GF : le concept de pure série B d'action adaptée sur un format comics à un épisode était surprenant, mais un peu lassant car manquant parfois d'unité, surtout dans le graphisme (non pas que les auteurs du tome 1 soient mauvais, bien au contraire, mais les styles étaient trop divergeants pour donner une réelle identité à la série), mais également jouissif car tout peut arriver aux personnages, car étant quasi tous à apparition unique - Pour ce deuxième tome, peu de changement dans le concept, avec encore moins de digressions et plus d'action (l'épisode de Tomm Coker en est l'exemple "frappant") et le concept de base encore plus fouillé (voir les épisodes mettant en vedettes Miranda Zero et surtout Aleph) - Je trouve aussi que les auteurs choisis pour ces histoires (dans la chronologie US, les épisodes 7 à 12) s'harmonisent mieux pour cette publication en recueil. En somme, du Warren Ellis pur jus, à consommer sans modération. Vivement la suite...
Pour résumer la ligne éditoriale des séries marvel labelisées ultimate, on fait du neuf avec du vieux en reprenant les mêmes personnages mais en situant leurs origines en l'an 2000 ; il faut reconnaitre qu'il y a souvent du bon et que ça permet de purger un peu la bête. Le top actuellement, c'est leur version des vengeurs, baptisée ultimates, une tuerie monumentale, la meilleure série marvel depuis de nombreuses années. Et leurs x-men, dans tout ça ? Une bonne surprise dans l'ensemble (pas trop avec ce premier cycle, qui est surtout un tome de présentation), avec de vraies bonnes idées éditoriales comme serval tentant de tuer cyclope par désir pour jean grey (pas encore dans ce premier cycle d'histoires), magnéto dépeint en fou génocidaire (et sans ambiguité cette fois) et un charles xavier bien plus complexe que dans l'univers marvel classique, de loin le personnage le plus passionnant à suivre (ça devient intéressant par la suite à partir de "tournée mondiale") - C'est sûr qu'on n'échappe pas aux passages obligés et aux clins d'oeil (phénix notamment), mais ça reste assez malin (roublard ?) et bien écrit pour convaincre, même si on est loin des versions de l'âge d'or claremont-cockrum-byrne.
Un monument, tout simplement ! La meilleure série marvel du moment, haut la main - et déjà super dure à dégotter en occas' (en tout cas à un prix raisonnable, car en neuf, c'est rupture de stock partout) - Et j'ai compris l'engouement envers cette série : un scénario qui prend le temps d'installer les héros et les situations, des personnages avec un traitement réaliste qui ont autant à faire contre leurs ennemis qu'entre eux, et un dessin absolument sensationnel (hitch a réussi à faire encore mieux qu'avec the authority) - Cette édition deluxe est assez sympathique, avec des bonus très intéressants comme ces commentaires des auteurs sur chaque épisode. Par contre, un (petit) regret : la censure de la punchline controversée de captain america contre l'extra-terrestre lui demandant de se rendre et à qui il répond " me rendre ? y a pas écrit "france" là ! " en désignant le A de son masque. Définitivement culte.
Roulements de tambours ! Et l'identité de XIII est... gros suspense entretenu depuis des mois par la campagne de pub... (attention, il y a une révélation)... jason mc lane... ou jason mullway, c'est comme vous voulez, c'est pareil. Au fait, on ne savait pas tout ça depuis les albums 8 et 11 ? La saga XIII, thématiquement, s'arrêtait au tome 8 avec les révélations des identités de numéros XIII et I. La partie des trois montres d'argent était plaisante et le tome 12 permettait de clore la saga. Ensuite, pour ma part, ça se gâte et ça tire en longueur avec de grosses ficelles de série B (encore une autre piste pour l'identité de XIII, et une chasse à l'homme, et aussi une chasse au trésor, et irina svetlanova qui fait rien qu'à ressuciter, ah ben tiens, diane aussi, manque plus que la mangouste... un rien poussif tout ça) - Certaines mauvaises langues disaient même que le scénariste de XIII était le banquier de jean van hamme... En même temps, on ne va pas lui reprocher de vouloir entretenir la poule aux oeufs d'or, et comme il y avait la demande énorme du public ! Le tome 18 est néanmoins très bon (giraud est comme à son habitude super inventif, là où vance se repose un peu trop sur ses lauriers) et permet un peu de raccorder l'ensemble de cette dernière partie, mais le 19... comment dire... c'est prendre un peu le lecteur pour un idiot et lui expliquer tout ce qui s'est passé sur les albums précédents (avec en prime de la pub pour le tome 18 toutes les deux pages, au cas où vous l'ignoreriez). Au moins, là, c'est vraiment fini et toutes les intrigues sont pliées et rangées. Mais là où j'attendais un final un peu plus surprenant, j'ai eu droit à une résolution en pantoufles !
La dernière grosse claque en dâte de chez marvel - la version revisitée des vengeurs. Ce tome correspond à la fin du second cycle par millar et hitch, et dans l'ensemble, cette série est une bombe. Quelle maestria !! Même si je reproche au scénario de millar de nombreuses exagérations (vu le nombre de morts dans l'équipe du shield à chaque intervention, on se demande si ces derniers ne disposent pas d'une unité de clonage... pourquoi pas après tout, mais bon, des chiffres comme 20 000 morts pour une opération, on se demande comment la baraque de fury tient encore !), il dispose de ses personnages comme bon lui semble, en accentuant leurs caractérisations (cap est un vieux réac' vivant encore en 1945, hulk un cannibale, la guêpe une femme battue par son époux giant man, etc...) et les situations (meurtres de la famille d'oeil de faucon - très dure graphiquement - et de jarvis, attaque des usa par une équipe de super héros étrangers en guise de représailles contre les ingérences us, etc...). Bref, une série qui ne prend pas de gants, aussi bien avec ses personnages qu'avec le politiquement correct (le sous-texte contre l'interventionisme américain dans le monde est assez clair). Quant à brian hitch, ses retards sont légendaires, mais l'attente vaut à chaque fois le coup (voir la fresque démentielle de cet épisode). En espérant que la nouvelle équipe artistique soit aussi bonne, la barre est placée super haut...
Ellis et cassaday revisitent à leur façon et détournent (tout en s'arrangeant pour qu'on les reconnaisse) les pans de la culture populaire : les pulps des années 40 avec doc savage, fu manchu et le shadow, les monstres atomiques japonais à la godzilla et mothra, le polar de hong kong, les super-héros genre quatre fantastiques et consorts... et n'oublions pas que le héros elijah snow est un sosie de hugo pratt. La thématique omni-présente du multivers est une référence chère au romancier mickael moorcock, et l'ambiance assez surréaliste des récits (ainsi que le fait que les héros soient plus des observateurs que des acteurs) fait vraiment penser au style des aventures de jerry cornélius (un des quartiers londonien du tome 2 est appelé moorcock, c'en est presque un aveu, non ?) - Les deux auteurs sont arrivés à s'approprier toutes ces références et à créer un univers multi-référentiel très dense et absolument passionnant. A lire dans son ensemble, la série en étant à son 4ème tome publié en france...
Je n'avais jamais été intéressé par les vengeurs, les histoires étaient vraiment bateau et les dessins pas beaux (en tout cas les épisodes publiés en france dans les années 80, de quoi vous dégouter à jamais, ou presque). Ici, on parle des nouveaux vengeurs. Ah bon, des vengeurs nouvelle formule ? On remet tout à niveau, me suis-je interrogé ? Concernant l'histoire, on peut dire que le ménage a été fait : on tue un bon tiers de l'équipe, une autre partie décide de tout quitter et on garde juste le noyau dur de captain america et iron-man, en y rajoutant d'autres figures marvel (ahh, spider-woman !) - Un (petit) bémol, wolverine : j'ai encore l'impression de le voir partout celui-là ! Mais les histoires fonctionnent super bien, et ont un côté désabusé et réaliste qu'on ne trouvait à l'époque que chez les grands auteurs (miller, moore). Comme quoi, la barre est ici placée très haute. Une très belle renaissance.
C'est l'histoire d'un pauvre type solitaire vivant dans une banlieue sordide anglaise (pléonasme?) avec son chat adoré, sauf que ce type est un super agent de l'organisation secrête "la main" qui est chargée de nettoyer la merde du monde entier. Dit comme ça, l'histoire semble simple ; rajoutez donc un double du "héros" qui s'occupe (mal) de son chat pendant ses missions, un singe assassin du kgb fumeur de marijuana, un super héros de bd ayant franchi la barrière bi-dimensionelle de son monde pour venir littérallement "se fracasser" sur le notre (et encore, quand je dis notre monde, c'est juste pour avoir un point de référence), des spermatozoïdes tueurs géants, et j'en passe d'autres... En tout cas, c'est impossible à résumer (et parfois à comprendre) mais absolument irrévérencieux et jouissif à lire pour peu de bien vouloir se plonger dans ce délire de grant morrison superbement mis en image par chris weston et gary erskine (ces deux dessinateurs sont également responsables du sublime first family des quatre fantastiques).
A redécouvrir (l'album ayant presque trente ans, et les aventures relatées quarante), par un auteur des années soixantes indispensable mais assez peu publié en france : jim steranko, sorte de jack kirby sous acides, nous contant des aventures assez démentielles d'un nick fury sous influence de pop culture, récits d'espionnages décalés et semi-parodiques. Du tout bon pour amateur de comics estampilés 60's.
J'avoue n'acheter ce magazine uniquement que pour sa série phare des x-men par whedon et cassaday, vraiment très bien écrite dans un pur esprit "feuilleton" et superbement mise en image, dans un style réaliste qui convient à merveille. J'ai lu sur le site de panini que cette série était surnommée le watchmen des x-men, comparaison un peu exagérée à mon goût... En tout cas, disons que cette dernière est la digne héritière de l'esprit des périodes claremont-byrne et morrison-quitely. Un pur bonheur... Par contre, je ne suis pas amateur des autres séries du magazine, qui sont assez faibles à mon avis.
Suite au volume des marvel zombies, j'ai voulu voir l'origine du phénomène dans la série ultimate fantastic four. Là, j'ai pris une claque, mais pas par rapport à ce que j'y étais venu chercher... Si je trouve le principe des séries "ultimate" un peu facile (genre on fait du neuf avec du vieux, on prend les mêmes héros et on créé des séries dérivées dans des mondes "parallèles"), les épisodes illustrés par greg land et consorts (dans les six UFF suivants : 12-13-14-16-17 et 18) sont de pures merveilles, si on sait apprécier le style photo-réaliste (sa version de jane storm est une bombe a(na)tomique, et ma femme m'a avoué que namor était pas mal, donc en ses termes canon), et le scénario très dense de millar apporte de nombreux moments de bravoure en si peu d'albums. A lire absolument pour se faire une nouvelle idée du comics...
La couverture m'avait laissé dubitatif - des bestioles de laboratoire, avec des combinaisons style cosmonaute, en super-machines de guerre - je me suis demandé où morrisson et quitely voulaient en venir - ça faisait pour moi histoire de mauvais manga ! Une fois ma lecture terminée, un mot me vient à l'esprit : " waouh ". Un scénario irréprochable sur le destin tragique et absurde de nos trois cobayes, avec un regard féroce sur les expérimentations animales, ainsi que sur les applications scientifiques, même les plus folles, à destination de l'armée ; et le dessin magistral de quitely qui nous livre des planches monstrueuses d'efficacité, tant dans la violence exprimée que dans l'émotion contenue. Les nouveaux x-men étaient déjà une référence, voici encore un nouveau titre de gloire pour ces auteurs.
Un bien bel objet que cet album petit format reprenant le secret de la licorne publié en version strip noir et blanc pendant la guerre. La page de droite nous permet de lire l'aventure tandis que celle de gauche nous explique les changements entre les versions strip et album. Un peu rébarbatif quand on n'est pas tintinophile (ou logue, ça dépend - mais faut vraiment être passionné pour apprécier de lire "là, il a enlevé un g sur le drriinnggg de la sonnette" et autres infos du même aquabit) , mais certaines anecdotes sont passionnantes pour les néophytes, et c'est agréable de découvrir une version "inédite" de tintin en noir et blanc. Le trésor de rackham le rouge a été également édité sous la même forme. Ne manque plus que les sept boules de cristal...
Cette édition est passionnante car on (re)découvre les aventures de tintin au temple du soleil dans les conditions où les lecteurs des années d'après-guerre l'ont découvert. Un beau projet éditorial bien documenté dans sa préface, avec de nombreux dessins et planches inédites en album. Un regret : les planches auraient pu être un peu mieux "nettoyées", pas pour le fait que les couleurs d'époque font "passées" (au contraire, ça ajoute de l'authenticité), mais les traces d'agrafes, de trous et d'effets de papier froissé par endroits auraient pu être masqués (ça ajoute aussi de l'authenticité mais c'est moins agréable...)
Mazette, comment une telle bd a-t-elle pu être éditée par la marvel ! Ceux qui diront " pour faire du fric " n'auront pas tort, mais le projet était quand même assez casse-gueule, surtout pour cette maison d'éditions : du trash, du gore, mais surtout de l'humour très noir et du cynisme à outrance (manquait plus que du sexe, mais ça cadrait pas trop avec le sujet...), avec pour personnages principaux tous les héros du giron marvel (spider-man, captain america, hulk et consorts) revus à la sauce zombie. Plus surprenant que vraiment choquant (quoique, j'ai quand même pris ma claque en lisant cette histoire...). A ne pas mettre néanmoins entre toutes les mains...
Séduit par le cycle des cyberneurs, j'avais été un peu désappointé par le début du cycle vitruvia : alors que je m'attendais à une débauche d'aventures en des lieux futuristes et/ou exotiques, l'action est ici plus ou moins centrée sur un quartier de banlieue parisienne squatté. Pour rêver, on fait mieux ! Mais nos auteurs sont là pour nous raconter une histoire. Et quelle histoire ! Une fois les personnages et l'intrigue générale présentés, le tempo s'accélère sans jamais relacher la pression, en ajoutant de nombreuses ramifications personnelles, politiques et économiques s'enchainant et se complétant de façon dramatique pour les personnages principaux. Au bout du compte, on a de l'action, du suspense, des rebondissements à foison. Que demande le peuple... Juste encore et encore des sagas de cette qualité !
N'étant pas vraiment amateur d'héroic-fantasy, je ne peux pas avouer m'être jeté sur cette bd comme un fauve affamé sur un morceau de barbaque (ou comme certains clients des magasins gibert sur les bds d'occas', pour rester dans le sujet) - Je l'ai découverte au gré d'une dédicace ; le dessinateur étant sympa, on a envie de voir ce que vaut l'album. Pour le scénario du duo ange, c'est de l'h-f made in soleil, du 100°/ calibré pour plaire au plus grand nombre (je n'énumèrerai pas les clichés, pas assez de place), correctement amené dans l'ensemble et pas désagréable à lire. Quant aux dessins, c'est presque du tout bon : les personnages (aah, selina !) et les faciès animaliers sont convaincants, le dessin est dynamique ; un (petit) bémol cependant, concernant les plans d'ensemble des lieux, pas assez détaillés à mon goût. A suivre...
Dans le cadre imposé d'une action centrée sur sept personnages, l'amateur de série B que je suis a pris un certain plaisir à lire cet album : le point de départ et les personnages sont caricaturaux à l'extrême, le sort de certains des sept est carrément expédié (le scénariste a avoué que celà l'arrangeait pour mieux recadrer l'action), les péripéties assez illogiques mais souvent surprenantes. Une bonne série B pour amateurs du genre ! Le dessin de sean phillips est très bon, quoiqu'un peu baclé par moment.
Un très bel ouvrage qui continue en beauté la saga des sambre que l'on croyait presque abandonnée (dernier album en 2003 quand même, mais on ne peut pas dire qu'yslaire ait chômé pendant ce temps). Là, on fait dans la préquelle et on remonte l'arbre généalogique de la famille pour s'intéresser au père, hugo sambre (démarche à la mode ces dernières années, et pratique pour dériver une série). C'est commercial, il faut le reconnaître. Artistiquement valable ? Un peu mon neveu ! Si l'histoire est bonne, il faut admettre également que les petits nouveaux bastide et mezil sont impeccables dans l'exercice, l'album est superbe à regarder, mais manquant un peu de personnalité quand même (ils font un peu trop du "yslaire", mais avec quelques nuances). En même temps, on imagine difficilement sambre dessiné dans le style manga ou comic-book...
Tout ce que vous avez voulu savoir sur l'incal sans jamais avoir osé le demander (ou alors désiré très fort). Un bel ouvrage de plus de 60 pages comprenant des notes biographiques sur les auteurs, des croquis et illustrations de moebius et autres articles. Ce livre devient surtout très intéressant concernant le légendaire projet avorté de l'adaptation de dune ("le film que vous ne verrez jamais"... passionnant à plus d'un titre, mais trop court) et un récit inédit par les auteurs du métabaron, repris et redessiné ultérieurement par gimenez dans le tome 1 de la caste des métabarons. Un indispensable pour les amateurs de la saga.
Un des must de la s-f moderne, une bd déjà révolutionnaire à son époque, devenue un classique absolu, une référence. Moebius et jodorowsky à leurs sommets narratifs et graphiques... Rien de plus à ajouter, tout a déjà été dit.
L'évolution dramatique de ce troisième volet de la saga des nouveaux x-men est évidente, entre un scott summers perdu dans ses sentiments (ou leur absence, c'est selon), la révélation de xorn (là, j'ai pas tout compris, et je cherche encore le rapport, surtout au vu de certains épisodes précédents), la prise de manhattan (impressionnante) et la mort d'une figure emblématique (un peu expédiée et limite à mon goût). Malgré l'absence de quitely, le dessin reste sublime dans l'ensemble (la partie au club des damnés par bachalo est une petite merveille) ; le travail de jimenez est excellent, à l'exception du dernier épisode, qui est une horreur en terme de cadrage sur le combat final, un bordel indescriptible où les personnages apparraisent et disparaissent (dans le style "chaque héros combat à tour de rôle le méchant"), dans des cases sans fond. Un comble pour ce dessinateur, vu ses planches précédentes hyper travaillées. Ca laisse un léger goût amer dans la bouche, mais on en redemande encore quand même... Ca reste tellement meilleur que toute la production x-men des années 90.
La saga des nouveaux x-men continue avec ce tome deux, toujours excellent. La saga des oméga-men fait très série-télé, mais c'est du bonheur total ; tandis que la partie arme 12 est plus confuse, bien que très prenante également (par contre, ce nom de perso, fantomex, c'est risible). Concernant les personnages, xorn est très intéressant (son aventure en solo est émouvante) et la présence de la reine blanche, en contrepoint parfait de jean grey pour le triangle amoureux établi avec cyclope, joue pour beaucoup dans la réussite de cette nouvelle équipe. J'avais un peu de mal avec le nouveau look du fauve, mais dessiné par quitely (qui réalise d'ailleurs un travail extraordinaire sur sa partie), c'est une pure merveille, notament dans la scène de poursuite du dernier épisode de l'album (une des plus belles séquences que j'ai lu dans un comics). On en redemande...
J'ai redécouvert récemment par le biais d'un passionné de comics les x-men, que j'avais laché au milieu des années 90 peu après le départ de chris claremont car je n'arrivais plus à m'y retrouver entre les 150 séries marvel estampillées x, avec des histoires compliquées aux diverses ramifications. Il m'a dit "tu vas voir, toute l'intrigue est centrée sur quelques persos et le ménage est fait autour." Pour sûr, quand on lit ce pavé, mais ce n'est pas tout. On parle ici de x-men réinventés, ou plutôt "reformatés", grâce au succès des films (voir le look des héros). Mais, heureusement, ces nouveaux x-men ne sont pas une déclinaison des long-métrages, mais au contraire une version plus sombre, plus "réaliste" (on abandonne le lycra et les personnages deviennent enfin sexués). Entre le graphisme magistral de quitely (un style clair et hyper précis) et kordey (j'adore ses cadrages), ainsi que les scénariis plein de surprises mais aussi assez extrêmes de morrisson, les x-men sont enfin (re)devenus adultes.
Ce n'est pas évident de critiquer un album collectif, : au delà des qualités de chaque dessinateur, on ne peut s'empêcher de les comparer entre eux et d'établir ipso-facto un classement de ceux que l'on aime et pas. D'autant plus que le changement intervient au sein de la même histoire, rendant cette dernière un peu plus difficile à suivre. Mais on ne va pas bouder le plaisir de retrouver certains des meilleurs pinceaux de la maison Paquet regroupés ici pour la bonne cause (bien que hugault semble en petite forme sur sa partie).
Au vu des stands de libraires, on constate que de nombreux auteurs de bds européens prennent pour thématique le japon médiéval, avec histoires de samouraïs ou de ronins à la clé (je constate l'absence quasi-notoire des ninjas en bd, genre devenu risible grâce à de nombreux nanars, sauf pour frank miller dans daredevil, mais ça dâte). Si on alterne entre le très bon et le moyen dans le genre, ce livre se place aisément sur le haut du panier, voire au sommet. L'histoire... on s'en fout un peu : on s'est assez gavé de cinéma asiatique, on a un peu l'impression de déjà vu. Mais c'est très bien raconté et c'est largement suffisant. Mais la mise en image... c'est tout simplement magnifique, on a presque l'impression de voir des tableaux s'animer sous nos yeux pour raconter l'histoire. Le graphisme est une pure merveille, peu évidente au premier abord, car le principe de la mise en couleurs directes peut déconcerter l'oeil au vu de la production bd actuelle. La légende des nuées écarlates est une véritable oeuvre d'artiste, une bd comme on n'en fait presque plus actuellement. Sachez l'apprécier et la déguster, vous ne le regretterez pas.
Une belle couverture qui donne envie de lire ce qu'il y a derrière et j'avoue ne pas avoir été déçu. L'intrigue est bonne et la manière de raconter l'histoire laisse beaucoup d'interrogations en suspens pour attendre la suite au tome deux. Le dessin est assez réussi dans l'ensemble, le personnage de lili est beaucoup plus attachant qu'au premier abord, et les quelques maladresses de style (certains effets font penser à du stan et vince, avec des perspectives bizarres n'apportant rien au dessin) ne gâchent en rien mon plaisir de lire cet album.
Un récit de sf très intéressant, bien écrit et assez passionnant à lire, avec un "pitch" original (la mission appolo 11 revenant sur terre avec à son bord armstrong et aldrin en 2035). On attend de voir la suite, en espérant que l'histoire ne se limite pas à son idée de départ, les personnages développés n'étant pas des plus passionnants pour le moment. Concernant le dessin, il apparait déconcertant à première vue : le style photo retravaillée donne un aspect réaliste allant bien à l'histoire, mais qui malheureusement n'est pas exempt de défauts, dont surtout un manque d'originalité et l'expressivité des personnages qui fait penser à un roman photo de magazine. Mais le résultat final reste assez plaisant. A confirmer...
La couverture est, selon mon avis, affreuse et pas du tout accrocheuse, donnant une impression de surcharge graphique assez écoeurante. Pourtant, en ouvrant le livre, c'est tout à l'opposé. Le dessin de griffo est sobre, précis, d'une grande classe et l'ambiance un peu poisseuse et brumeuse donnée par la mise en couleur fait penser à la série rapaces. L'histoire est originale mais un peu confuse pour le moment. Une série à confirmer par la suite... Et par pitié, améliorez la prochaine couverture !!
Un premier tome très réussi d'une nouvelle série de sf, introduction de la quête de la belle mika pour retrouver son père. Je suis assez étonné de la densité de cet album. Après l'avoir lu, au vu des intrigues développées, je me demande encore comment les auteurs ont réussi à faire tenir tout ça sur un seul album de 46 pages ! Les dessins de vastra sont très beaux, ses extra-terrestres et ses cyborgs sont superbes, rien à dire. Vivement la suite...
Les noms sur la couverture sont accrocheurs : corbeyran au scénar', guérineau, damour, henriet entre autres aux crayons, ça sentait la bonne tambouille d'histoires courtes. Au final, ça sent pas grand chose, c'est fade, sans aucune saveur. On devine des auteurs qui cachetonnent, faisant preuve d'un professionnalisme certain (c'est correctement exécuté sur le plan graphique) mais sans âme, pas aidés par des histoires guères passionnantes ni même originales, sans aucune surprise. Le seul à tirer son épingle du jeu, c'est gil formosa, avec son graphisme faisant penser aux e-c comics des 50's, dont s'inspire plus ou moins cette bd, dessinés par le grand jack davies. Les autres histoires sont ratées, surtout celle du chien. Une bd qui fait peur ? Oui, mais pas dans le bon sens du terme...
La surprise - je n'attendais pas un album d'une telle finesse de la part de l'auteur de kran le barbare. On sent qu'éric herenguel a vraiment pris son temps pour peaufiner chaque planche, chaque détail de l'album. L'histoire et le suspense sont prenants (le mélange de western et de fantastique fait sensation) et les personnages attachants et intriguants. C'est LE chef d'oeuvre de cet auteur, en tout cas une véritable déclaration d'amour au genre. A confirmer avec la suite...
Amateurs d'histoires linéaires et balisées, passez immédiatement votre chemin ! Moebius explose tous les codes narratifs en rigueur dans la bd. Ici, le propos n'est pas de raconter une histoire mais de vivre une expérience graphique. Le personnage de jerry cornélius n'intervient pas par hasard, l'aspect destructuré et collage de l'oeuvre faisant écho aux aventures du personnage clé, l'assassin anglais, de michael moorcock. Le dessin de moebius est à son top, mélageant les styles graphiques avec à chaque fois le même résultat : la perfection. Une dâte dans l'histoire de la bd, et une référence absolue en la matière... Malheureusement, par la suite, le double moebius de jean giraud s'enfermera un peu trop à mon goût dans cette veine d'histoires absurdes et hermétiques, mais toujours magnifiquement illustrées.
Décidément, bebel n'en finit pas d'inspirer des héros de bd. Après blueberry, voici maintenant tucker, le roi de la cascade aérienne. Une très sympathique bd d'aventure avec des paumés, une belle femme, des pirates des airs et un chercheur d'or. La couverture est très réussie, et le contenu de l'album également, avec des scènes aériennes très bien dessinées par taborda et suffisament de suspense concocté par hautière pour attendre le tome 2. Dépaysement garanti. La collection cockpit des éditions paquet nous réserve que de bonnes surprises en ce moment...
Recueil d'illustrations, extraits d'albums, en fait ce livre est surtout un catalogue de l'oeuvre de manara. Il mérite de s'y attarder pour une chose, la courte histoire "dedicated to corto maltese". C'est un sublime (et je pèse mes mots!) hommage au maître spirituel hugo pratt, à travers l'évocation de l'absence de corto à travers raspoutine et autres personnages issus de la saga du célèbre marin. Manara arrive à restituer l'âme des personnages de pratt en quatre (trop) courtes pages. Magnifique.
Les bds de manara sont toujours très agréables à lire, mais il faut reconnaitre que le talent de l'illustrateur fait toute la différence : un livre de manara se regarde surtout à défaut d'être vraiment lu. Là, scénarisé par le maître hugo pratt (car on est dans cette relation maître-élève), manara se fait simple illustrateur. Vraiment ? Si on ressent l'influence de pratt dans le découpage, manara exécute son travail graphique avec une maestria inégalée. Les premières planches, exemptes de textes, sont un monument de présentation de l'intrigue. Et les personnages sont d'une finesse graphique incroyable. De plus, pratt peut aussi se permettre avec l'aide de manara de pousser certaines situations que son trait n'aurait su rendre (la scène de la toilette notamment). Une magnifique collaboration entre deux légendes de la bd italienne.
Le chef d'oeuvre absolu de blueberry. C'est un dyptique de transition entre le blueberry militaire de fort navajo et la suite avec la saga du hors la loi qui va durer plus de dix ans. Mais on a rarement un album de transition aussi exemplaire (et je doute qu'on en revoie encore des comme ça) !!! Jean giraud raconte que celà pourrait être la première bd en odorama, tant les notions de crasse et de poussière y sont omniprésentes. Une des plus grandes bds d'aventure où le surnaturel n'est pas complètement absent, où les méchants sont idéalement écrits et dessinés (les personnages de prosit et de wally sont un régal). Car le tour de force scénaristique de l'album est d'avoir fait du bandit prosit le héros du cycle, une perspective intéressante pour l'époque (et encore aujourd'hui). Indispensable !!!!!
La note de 10/10 est attribuée plus à l'ensemble de la série qu'à cet excellent album clôturant en beauté le cycle ok-corall. Malheureusement, on sent la fin de la série par jean giraud avec ce tome 28, mais avec un brio incontestable tant dans l'histoire que dans les dessins, même si je trouve par moments que le dessinateur laisse trop transparaitre le côté moebius dans certaines planches (surtout l'album ok-corall, le moins bon de la série, beaucoup trop stylisé). Contrairement au sieur uderzo, jean giraud nous a prouvé qu'il était largement capable de tenir sans son scénariste fétiche une des séries phares de la bd française, et surtout de rester cohérent avec son univers. Quand certaines séries s'essoufflent au bout de quelques albums, blueberry tient la barre depuis plus de quarante ans, et les albums récents n'ont pas rougir de la comparaison avec l'âge d'or. Une série indispensable !!
Séquence souvenir. J'ai dix ans, j'accompagne mes parents au supermarché et je les attends au rayon bd du magasin. Là, je découvre cet album pour la première fois. Un choc ! Le héros voyage dans différentes époques, se fait tuer à chaque fois puis on envoie un autre double poursuivre sa quête, que je ne comprenais pas sur le moment. Je ne l'ai pas acheté à l'époque (mes parents ne voulaient pas), mais je n'ai jamais oublié cet album et je le redécouvre une dizaine d'années plus tard. Encore une claque ! Tout est sublime dans cet album, l'histoire super originale, le dessin toujours inventif de mezieres, la couverture (un des plus belles de la bd selon moi !). Certains souvenirs d'enfance se révèlent décevants à l'âge adulte. Pas cet album en tout cas !
Un des sommets de cette série, peut-être le meilleur album de valérian (mais celà reste un avis subjectif). Un épisode ultra référentiel, tant les deux auteurs s'amusent avec un plaisir évident à parodier et démystifier les super-héros, tout en dénonçant certains travers politiques. Mezieres est à son summum, les couleurs sont magnifiques et le scénario est irréprochable, sans aucun temps mort ou remplissage inutile. La conclusion de cette histoire est une pure merveille. Du grand art. C'est un album qui fait réver, et ça n'a pas de prix...
C'est valérian qui m'a fait aimer la bande dessinée, surtout l'album sur les terres truquées, chef d'oeuvre absolu de la bd de sf selon moi (et beaucoup d'autres). Mais il faut reconnaitre que le trait de mézieres n'a plus la magie de ses débuts. Est-ce pour autant que la série est devenue mauvaise ? Loin de là ! Valérian et laureline nous entrainent toujours dans des aventures passionnantes à la découverte de mondes, de personnages et de créatures merveilleuses, fascinantes ou excentriques, et christin et mézieres restent de formidables créateurs d'univers. Valérian est LA référence en sf made in france, et ma note est une note globale pour la série, et non pour cet album en particulier, qui est très réussi tout de même.
Je ne jugerai pas cette adaptation en fonction de l'oeuvre originale de dumas ou des films qui en ont été tirés - de toute façon, je n'ai pas lu le bouquin et mes souvenirs cinématographiques se limitent aux charlots mousquetaires. Pas vraiment une référence, mais bon... Cette bd est en tout cas très agréable à lire et le scénario va à l'essentiel, quitte à sembler trop raccourcir les évènements par moments. Le dessin de ruben colle à merveille à l'histoire et possède un petit côté nostalgique et stylisé pas désagréable, renforcé par une belle mise en couleur. Une bonne petite réussite.
Un peu vendu comme un largo winch au féminin, cette bd n'en entretient le rapport que par le personnage principal, une riche héritière. Fin de la comparaison. Mélange d'aventure et d'ésotérisme (avec un peu d'érotisme, ce qui ne gâte rien), l'histoire est riche en péripéties et rebondissements. Quant au dessin, de vincentiis est une révélation et sophia est tout simplement une merveille. La mise en couleur est très belle, mais il est à constater qu'elle a changé sur ce tome entre la première et la 2nde édition, les couleurs plus sombres de castillo ayant été remplacées par le travail plus clair de cabrera (pour faire le lien avec le deuxième tome ?) - En tout cas, on aimerait en lire plus que la trilogie annoncée...
Attention, chef d'oeuvre ! Pour les amateurs de polars sombres et jusqu'au boutistes, et de belles bandes dessinées en général, ce livre est pour vous. Des personnages très biens écrits (clément brown est inoubliable), des paumés et des ordures, voire les deux à la fois, allant vers leurs destins que l'on pressent inéluctables. C'est très simple, vous vous installez dans un bon fauteuil, vous mettez dans le lecteur cd une musique d'accompagnement et vous aurez l'impression de voir un bon film, superbement écrit par tome (démontrant qu'il savait écrire autre chose que du spirou, et très bon dans le genre policier avec soda) et magnifiquement mis en image par berthet (qui confirma tout son talent par la suite avec pin-up). Indispensable ; si vous ne l'avez pas déjà, achetez-le, lisez-le ou volez-le.
Nicolas barral nous a déjà montré l'étendue de son talent de dessinateur comique avec baker street et philip et francis. Il récidive avec cette série de petites histoires écrites par benacquista prenant le thème des envoyés de dieu changeant la destinée de plusieurs mortels. Thématique classique, dont tout le sel est apporté par la personnalité des "anges". Si le livre est bien écrit (il n'est pas que drôle, certaines répliques font vraiment mouche, mais il comporte aussi quelques ratés, surtout dans les intros des histoires) et très agréablement mis en image, il y manque néanmoins le petit grain de folie et de délire des ouvrages précédents de barral. Mais cette bd reste un bon moment de lecture quand même.
Arcane majeur est une série beaucoup plus réussie que son ainée (arcanes) et sa cadette (l'histoire secrète), car s'éparpillant moins dans son récit, mais il faut reconnaitre que pécau a réussi à créer un univers dans lequel les questions posées dans une série trouvent réponses dans une des autres, alors que ces dernières se déroulent toutes dans un espace temps différent. Le trait de damien, à la fois rétro et moderne, colle à merveille pour cette série au ton 60's et achevant de rendre la bd très agréable à suivre.
Je me méfie des bds sur le sujet de l'aviation, m'attendant à un catalogue technique de l'aéronautique comme c'est souvent le cas en général ; et puis, en ce qui concerne la bd dans ce domaine, je croyais que buck danny et nos compères tanguy et laverdure avaient déjà tout dit. La bd d'aviation, c'est une bd d'aventures, c'est tout ! Et là, surprise, ce n'est pas une bd d'aventures ! La couverture est plaisante (aah, la belle pin-up) et donne envie de découvrir l'intérieur (de la bd, pas la pin-up). Si le thème de la rivalité et du triangle amoureux n'est guère original, cette bd est superbement réalisée, le scénario apporte ce qu'il faut de péripéties avec des personnages attachants et le trait de hugault, tant pour ses héros que ses mécaniques, est de "haut vol" si je puis me permettre ce jeu de mots facile. Un beau livre au parfum nostalgique dont on attend la suite...
Une grosse déception. Le scénario a apparemment dévié de sa première orientation annoncée de stryges du futur pour un récit de sf assez basique et trop caricatural (ah, ce personnage de militaire...). Quant au dessin, il n'est malheureusement pas très bon, et basé sur un story board de moréno en plus. L'influence de ce dernier, on dirait que sentenac n'arrive pas (ou n'essaye pas) de s'en démarquer. Le gros problème, c'est que moréno n'est pas au top de sa forme actuellement (voir le 3ème tome du régulateur) et le dessin de sentenac n'arrange rien. Son trait est trop simpliste pour un récit de sf, certaines incrustations sont affreuses (voir les clins d'oeils publicitaires de la ville entre autres), le rendu des couleurs n'est pas génial, le design des personnages est moyen (c'est quoi ce look et cette coiffure pour donna ?), voire hideux pour jean pierre. Les dessins préparatoires de moréno (aperçus sur le tome mythes et réalités des stryges) étaient bien plus réussis. Dommage que cet album arrive avec six ans de retard, il y avait un beau potentiel... Je garde néanmoins un petit espoir pour la suite, au vu de la dernière planche, qui est plus réussie concernant le personnage de donna.
J'avais déjà dit tout le bien que je pensais du tome 1 des aventures de chéri-bibi. L'essai est transformé avec ce deuxième volet. La narration est maitrisée de bout en bout, l'accent davantage mis sur le personnage de la ficelle ne fait pas oublier que l'ombre de chéri bibi plane sur tout l'album, et le dessin de marc antoine boidin est redoutable d'efficacité. On sent que les auteurs se font plaisir, et c'est partagé ! Bertho et boidin nous livrent un véritable chef d'oeuvre faisant rennaitre avec éclat un grand personnage de la littérature populaire.
J'ai ressorti de ma bibliothèque ce livre de frank miller après être allé voir le film de zack snyder. Bon, on est pas là pour commenter des films mais il faut reconnaitre que son adaptation est plus réussie que le demi-ratage de sin city par rodriguez. Cette fois-ci, j'avais vraiment l'impression de voir des planche de miller s'animer devant mes yeux. Et il faut dire que le matériau de base est très fortement iconographique. Là, frank miller frôle la perfection, dans un domaine où on ne l'attendait pas forcément, mais qui n'est guère surprenant au vu de ses domaines d'inspiration et de prédilection. Et cette bd est encore un chef d'oeuvre de cet auteur américain qui se fait un peu rare dernièrement (en même temps, il n'a plus grand chose à prouver...est-ce pour autant qu'il n'a plus rien à dire?)
Une très bonne surprise que ce tome 1 de smoke city. On attend une bd sur le thème fantastique par la couverture et sa première planche, et l'on se retrouve à lire un polar !!! Un polar réunissant les ingrédients du genre ("voix off" du narrateur, truands de haut vol et hauts en couleur, casse, trahisons passées et présentes), un dessin sombre au diapason de l'histoire (carre est une belle révélation), des personnages intrigants, assez attachants et juste ce qu'il faut "clichés" (voire un peu caricaturaux par moments). Sans oublier la ville smoke city que l'on ressent comme un personnage de l'histoire à part entière, très inspirée de gotham et de sin city : on a connu pires références ! Cette bd fait mouche, avec cet agréable sentiment de déjà vu (ou lu) ! J'attend la suite avec impatience, pour voir ce que cette histoire deviendra avec l'intrusion du fantastique...
J'ai cru à un moment que cette série avait été abandonnée, au vu de son rythme de parution plutôt long (deux ans par album, quand même !) - Et au vu du résultat, on peut se demander ce qui a été fait durant ces deux années ! Le changement de dessinateur n'apporte malheureusement pas grand chose à cette série déjà moribonde. L'ambiance sombre voulue par les aplats de noirs et les jeux de clairs-obscur n'est pas des plus réussie ; de nombreuses planches sont approximatives et semblent dessinées au marqueur, contrastant avec les photos retravaillées. Quant au scénario, corbeyran semble tourner en rond (un défaut revenant trop souvent dans ses dernières parutions). Dommage...
Un scénario (???) prétexte, voici ma seconde impression après lecture. Aucune surprise, le sentiment qu'il ne se passe rien sur les 54 pages de cet album. Mis à part suivre la belle coraline dans ses aventures. Et là, je reste sur ma première impression : coraline est une création (créature ?) de rêve justifiant à elle seule l'achat de cette bande dessinée. Le dessin de terry dodson est une merveille et fait sensation tant pour les personnages que pour les machines et décors (bien qu'un manque de finition des traits donne un sentiment de transparence quelque fois désagréable à l'oeil...à moins que ça soit voulu, vu le caractère "onirique" de l'oeuvre). Un bel objet à regarder. Merci de rebrancher votre cerveau après lecture.
Une histoire sympathique (on reste dans un tome classique de présentation des personnages et de l'intrigue, mais c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs plats) avec un dessin vif et souple, très dynamique. Les décors sont splendides et font souvent penser à la technique du mape-painting pour un rendu final plutôt réussi, mais contrastant un peu trop souvent avec les personnages. La mise en couleur est très intéressante, mais le rendu d'impression écrase quelquefois les nuances, surtout dans les scènes de nuit. A lire absolument, au moins pour se faire une opinion...et apprécier la bête à sa juste valeur, car elle n'est pas dépourvue d'atouts pour plaire !
J'avoue avoir ouvert cet album un peu par hasard : je ne suis pas fana des adaptations de romans feuilletons, et la couverture, quoiqu'intrigante, n'est pas vraiment attirante, il faut le reconnaitre. Par contre, une fois le livre ouvert : la claque !!! Un dessin d'une classe incroyable, donnant une grande noblesse à ses personnages, un excellent sens du découpage de l'image donnant un grand dynamisme à l'histoire. Moralité : ne pas toujours se fier à ses à-prioris, on risquerait de louper une magnifique bande dessinée !
Bellamy est un excellent illustrateur : on peut actuellement voir son travail dans une galerie parisienne, et ses dessins sont de toute beauté. Mais un bon illustrateur n'est pas forcément un bon raconteur d'histoire. Si showergate est très plaisant à lire (les courbes de ses héroïnes y sont pour quelque chose, miam miam) et que le côté "léger" et faussement naïf de l'histoire est en totale adéquation avec le dessin, cette bd manque singulièrement de rythme. Les cases sont très belles, mais donnent l'impression d'avoir été assemblées. De plus, le design de certains "monstres" semble bâclé, comparé au soin apporté aux personnages. Mais j'attendrai tout de même les suites des aventures de la jolie ludivine...
Une très bonne surprise que cet album : au premier abord, on a l'impression qu'il ne se passe rien durant les 54 pages que constitue cette introduction aux aventures de nelson lobster. Mais il serait trompeur de s'arrêter sur ce sentiment : la bd adopte justement un ton mélancolique, un peu démystificateur, pour ce personnage "légendaire" racontant ses mémoires. De plus, il présente déjà tous les enjeux narratifs qui seront développés dans les tomes ultérieurs, inscrivant son récit dans le style roman d'aventures, en espérant que la suite nous réserve tout de même quelques autres surprises. Le dessin de florent calvez est très agréable, mais manque parfois d'un peu de relief et de profondeur, malgré une très belle mise en couleurs. Et le design de ses lestrygons est tout simplement magnifique. Une très bonne introduction pour une nouvelle série que j'espère passionnante...