Les avis de - sylvain-

un album plein de fraicheur et même si les auteurs, Margerin en tête ne renouvèlent pas le genre, est-ce réellement ce que l'on attend d'eux ?.. Pour les amateurs, les fans, les inconditionnels de l'univers BD de Margerin, servit au scénario par un Cuadrado très en forme !.. Un bonheur sans faille de suive et poursuivre les aventures de ces quinquas déjantés qui n'ont rien perdu de leur âmes d'enfant mais aussi de leur interrogations existentielles.. de préférence autour d'une chopine, dans un troquet, entre potes ou à l'occasion de grands messes entre motards indécrottables. Sans doute le meilleur de la série et en tout cas, après une petite baisse de tonus (hé hé) lors des albums précédents (en tout cas le dernier) un grand retour sur.. les chapeaux de roues !

quel grand plaisir de retrouver la fraicheur des premiers Tuniques Bleus sous le trait du talentueux Salvérius ! Dessinateur disparu trop tôt - on y découvre la rapide évolution des personnages qui perdront peut à peut de leurs rondeurs, les scénarios de Cauvin sont pertinent à souhait, bref on comprend mieux l’irrésistible succès que rencontrera la série ainsi que sa genèse - je trouve également très intelligent de la part de Dupuis d'avoir privilégié le nom de Salvérius pour cette première intégrale, car l'ordre de sortie officielle des albums n'est pas respecté, mais cette intégrale offre une chronologie exacte de la série.. ce qui permet au lecteur de la découvrir au fil du temps et de ses évolutions. Je n'aurais qu'un mot: vivement le tome 2 !!

entièrement d'accord avec cette critique, on est dans le dépliant touristique total avec une histoire qui n'est qu'une série de gags relativement moyens, en tout cas sans surprise - reste le dessin de MARGERIN et son univers inimitable qui ravira au plus haut degré les aficionados ! Un temps mort dans la série, qui à n'en pas douter redémarrera sur les chapeaux de roues pour le prochain album, Mais MARGERIN devrait probablement s'impliquer un peut plus dans le scénario, au risque de lasser les fans les plus fervents. 4/10

Une BD écologiste dans l'air du temps de l'époque de sa sortie au début des années 70... Mais il ne faut pas s'y tromper... avec la poésie, l'humour caractéristiques de l'oeuvre de Godard, on ne s'ennuie jamais et l'histoire n'a pas pris une ride.. elle est même d'une étonnante universalité. C'est tout le talent de Godard qui derrière ses grimaces, ces jeux de mots désopilants, conserve l'âme d'un créateur d'une très grande sensibilité, subtil et au trait impeccable.

Un très bon opus de Martin MILAN, dans lequel Godard revient à l'un de ses thèmes favoris: le sens de la laideur (physique et morale): qui est LAID qui est BEAU ? dans un domaine où les apparences sont toujours de grossiers mensonges; thème "récurrent" chez Godard mais toujours traité de façon jubilatoire. On ne s'ennuie jamais: umour, tendresse sont au rendez-vous dans cette BD très réussie.

Sur un scénario assez dense de Dionnet, Jean-Claude GAL réalise là l'un de ses chef d'oeuvre graphique, tant du point de vue du dessin que de la mise en page: innovante, spectaculaire!.. Plus qu'un BD, cet album est une oeuvre d'art, la réalisation d'un créateur surdoué trop tôt disparu - les deux versions couleurs et NB se valent, même si le dessin est mieux mis en valeur dans la version Noir et Blanc.. la dernière reédition des deux volumes d'ARN en couleur est superbe. A lire et à relire sans fin.

Si les deux volumes sont graphiquement exceptionnels et réjouiront les amateurs de PRATT, le volume n°2, bien que dans la continuité du premier se termine de façon chaotique et à la "vas vite" - cela se ressent dans le dessin, même si PRATT excelle également dans sa manière de dessiner rapidement, le scénario par contre, lui, souffre beaucoup de cet état de fait.
Néanmoins, on découvre les prémices scénaristiques d'un PRATT qui annonce les futurs Corto Maltese, tant du point de vue de certains personnages (dont l'un d'entre eux fait penser à Raspoutine) que du trait qui se démarque de plus en plus vers une pleine maturité. Le contexte de l'histoire aussi est intéressant, rare.. Le premier Album très personnel de Pratt, rien que pour cela il mérite de figurer au panthéon de ses oeuvres.

"Drôles d'oisifs ou les derniers des La Houpe" est une petite merveille signé J.C.Denis.. l'Album n'a pas fait grand bruit et pourtant: les gags s'enchainent avec virtuosité et les personnages de ces nobles désargentés sont particulièrement attachants. Tout y traité en décalage avec de situations cocasses qui sont à mourir de rire. Le dessin de J.C.Denis est à sa pleine maturité. Un album réjouissant en forme d’antidépresseur absolu !.. l'une de ses grandes réalisation, succulent !!

Godard commençait très fort avec cette série en créant ce "Royaume d'Astap", on y retrouve tout ce qui par la suite, avec Norbert et Kari, mais aussi Martin Milan, ferra le charme tout emprunt de poésie, de tendresse et d'humour propre à ce grand créateur qu'est GODARD. Cette BD est un hommage au chef d'oeuvre de W.Golding "sa majesté des mouches", Godard y met son grain de sel et ses jeux de mots irrésistibles... un immense album ! A noter que si il ouvre la série des Norbert et Kari, malheureusement la genèse elle, celle qui narre les motivations de Norbert pour s'exiler dans le Pacifique et son dégout de la "civilisation" n'est présente que dans l'album compilation "les Cailloux Blancs" ... et qu'il existe encore des aventures complètes de Norbert et Kari inédites en album (ne serait-ce que celle parues dans les "Super Pocket" du Journal PILOTE... et c'est bien regrettable !.. il faut lire et redécouvrir ce grand dessinateur qu'est GODARD: un vrai plaisir, de la tendresse, de la poésie et de l’intelligence dans les propos.