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Très très bonne lecture pour ma part; j'ai lu que Schuiten (je vais peut-être plus parler de lui car je ne connais ni le travail de Gunzig et Van Dormael ni leur apport sur ce livre sans doute important; je reviendrai sur Durieux) avait découvert en réalisant le Dernier Pharaon que Jacobs l'avait plus influencé sur l'ensemble de son travail qu'il ne l'avait soupçonné.
Il y a beaucoup d'inconscient, de rêverie, de souvenir plus ou moins diffus dans la manière dont les Blake et Mortimer de Jacobs nous accompagnent longtemps après leur première lecture (lointaines et enfantines pour ma part et celle de Schuiten aussi visiblement). Ces souvenirs remontent dans le "Dernier Pharaon" d'une manière très subtile; le récit commence par un réveil après ce qui semble un long rêve dans les entrailles de la grande pyramide, mais les rêves récurrents que fera Mortimer nous font penser le récit comme une plongée dans un inconscient tant collectif qu'individuel: souvenirs de lecteur de Jacobs (séquence magnifique de déambulation de Mortimer dans un Bruxelles post-apocalyptique évocant bien sûr celle de la séquence inoubliable du futur dans le "Piège Diabolique"); évocation de notre monde contemporain fait de réseaux immatériels, de décomposition politique et sociale. J'ai aussi pensé à L'Incal de Jodo et Moebius dans le mélange des niveaux de réalité, dans le symbole ésotérique de la pyramide très présent dans ces deux histoires.
Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire à tant le récit est riche, doit sans doute se relire de multiples fois. La mise en couleur est magnifique, digne de Jacobs - un immense coloriste- d'une qualité que je n'ai rarement vu dans une bande dessinée, servant vraiment la narration. Pour ce qui est du découpage, l'album semble vraiment pensé en planches verticales; je crois que le format à l'italienne que j'ai pu feuilleter est sans doute très beau mais ne me semble pas s'imposer.