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Suite et fin des aventures d'Eric Gorsen que l'on retrouve voguant vers la Plage Noire, dernier refuge des flibustiers, pour y réunir une flotte capable de défier les Espagnols. Mais c'est sans compter sur les réticences de certains et le désir de vengeance du gouverneur Valverde.
Sébastien Viozat parvient, comme dans le tome précédent, à mêler habillement l'action, le suspens et le fantastique pour nous faire passer un bon moment de lecture. Le dessin d'Antoine Brivet est toujours aussi agréable et sert à merveille le récit.
Parvenu à se débarrasser de l'Ankou, le gouverneur Valverde met un terme à la piraterie et impose sa main de fer sur Tortuga. C'est alors qu'apparaît Éric Gorsen, un négociant nantais, très interressé par l'ancien bateau de l'Ankou, le Marv Harrek.
Avec un méchant très méchant, un héros mystérieux et des filles aussi jolies que dangereuses... Sébastien Viozat ne ménage pas ses effets pour nous embarquer dans cette histoire de piraterie et le moins que l'on puisse dire c'est que sa marche. Grâce aux nombreux rebondissements, les 96 pages du récit se dévorent sans temps mort et l'on a qu'une hâte, lire la suite.
Le dessin d'Antoine Brivet, dont c'est la première œuvre, n'est pas en reste. Très influencé par Mignola, le jeune dessinateur nous propose une galerie de "gueules" toutes plus horribles les unes que les autres. Un vrai régal.
Ce quatrième tome des "Quatre de Baker Street" voit les jeunes détectives se séparer après l'annonce de la mort de leur protecteur. Comble de malheur, leur ennemi le plus farouche parvient à s'évader.
Un scénario efficace, à défaut d'être original, servit par un dessin toujours aussi lumineux et riche en détail.
Après Lydie et La peau de l'ours, Zidrou continu dans la voie de l'excellence avec les Folies Bergère. Un récit terrible et puissant que le dessin de Francis Porcel vient admirablement renforcer. Une lecture que je recommande vivement.
Magistrale !
Le jeune d'Artagnan se rend à Paris dans l'espoir de devenir mousquetaire. Mais il va lui falloir passer par bien des péripéties avant de mériter la fameuse casaque. Heureusement pour lui, le gascon pourra compter sur ses amis pour se sortir des situations les plus difficiles.
Loin d'être une simple adaptation du plus célèbre des romans d'Alexandre Dumas, "d'Artagnan, le journal d'un cadet" fait la part belle aux relations entre les personnages. Juncker nous montre des héros parfois maladroits et lâches, souvent attachants et tellement humains. Ainsi, l'auteur, tout en respectant scrupuleusement la trame du roman, parvient à nous dévoiler une nouvelle facette du célèbre quatuor. Côté dessin, Juncker fait preuve d'une grande maîtrise et chaque planche est une petite merveille.
Bref, une oeuvre indispensable que je recommande à tous.
De la poésie en bd
Abélard jeune poussin naïf vit paisiblement dans un marais entouré de ses amis. Sa vie bascule lorsqu'il tombe amoureux de la belle Epilie. Pour elle, il décide de décrocher la lune. Seulement voilà, il faudrait pouvoir voler. Heureusement, il existerait en Amérique une machine capable d'aller dans l'espace. Chemin faisant, il rencontre Gaston, personnage aussi désabusé qu'Abélard est naïf. Malgré leurs différences, ils finissent par se lier d'amitié et échangent leur point de vue sur la vie.
Acheter sur les conseils de mon libraire, Abélard la danse des petits papiers, est une petite merveille de bande dessinée. Chaque page est empreinte de poésie mais pas seulement. Car l'histoire est loin d'être aussi naïve que son personnage principale. En effet, en poursuivant son rêve Abélard va se heurter au monde extérieur et faire l'expérience du rejet, de la cruauté, de l'intolérance... On bascule alors dans la quête initiatique ou tout l'enjeu, pour le héros, est de conserver son innocence.
À la fois conte philosophique et quête initiatique Abélard, la danse des petits papiers, est une très bonne lecture que je recommande vivement.
En un mot : bâclé.
Sept psychopathes est une bande dessinée de François Vehlmann et de Sean Phillips, publiée chez Delcourt en 2007.
Premier tome de la série Sept, Sept psychopathes nous plonge au coeur de la seconde guerre mondiale. Alors que l'Allemagne nazie vole de victoire en victoire, un colonel de l'armée anglaise reçoit une lettre en provenance d'un hôpital psychiatrique. Joshua Goldschmidt y affirme avoir conçue un plan génial pour assassiner Hitler. Puisque les Allemands déjouent les attentats en anticipant les actions des Alliés, pourquoi ne pas recruter sept psychopathes capables, grâce à leur folie, de déjouer toutes les prévisions nazies.
En lisant le résumé j'ai immédiatement eut à l'idée les grands films de commandos tels que "Les douze salopards", "Les sept mercenaires"... bref tout un tas de classiques dont j'espérai que les auteurs se montreraient à la hauteur. C'est donc avec un mélange de déception et de frustration que j'ai refermé ce volume.
En effet, si l'idée de départ semblait très alléchante, force est de constater que le scénariste n'a pas su l' exploiter. Comme beaucoup d'autres internautes, j'ai eu la désagréable impression que le scénario avait été vite expédié. La psychologie des personnages n'est pas ou peu fouillée, certains protagonistes manquent de charisme et disparaissent de façon expéditive. Plus grave encore, la fin se devine aisément. Quant au dessin, je me garderai bien de le juger car le style comics n'a jamais été à mon goût et mon avis ne serait donc pas objectif.
Une bonne idée de départ donc mais mal exploitée sans doute en raison de l'obligation de développer une histoire avec sept personnages dans un nombre restreint de pages. Sept psychopathes est donc, à mon avis, un album à réserver aux amateurs du genre, ou aux personnes qui, comme moi, détestent ne pas avoir une série complète.
Une façon amusante d'aborder les sciences
Les histoires naturelles de Charles Darwin est une bande dessinée de Piter et Michnik publiée chez le Stylo bille Editions. Les auteurs y abordent, de façon humoristique, la vie de l'illustre Charles Darwin.
J'avoue avoir été agréablement surpris par l'album (merci aux libraires du comptoir des bulles de Valenciennes de me l'avoir conseillé). Dans l'album, Charles Darwin est loin de l'image du vieux sage tel qu'il est habituellement représenté. Au contraire, on y voit un jeune homme timide, maladroit, rêveur, socialement inadapté mais extrêmement attachant. Les différentes scènes, toujours amusantes, s'enchainent sans temps morts. Les dessins sont aussi de qualité et collent parfaitement à l'ambiance du récit.
N'hésitez pas à vous procurer "les histoires naturelles de Charles Darwin" car en plus de passer un bon moment, vous posséderez un bien bel objet.
Rendez-moi Molière.
Sept personnages est une bande dessinée de Fred Duval et de Florent Calvez publiée chez Delcourt en 2011.
21 février 1673. Cimetière Saint-Joseph Molière est mis en terre officiellement après avoir succombé à la tuberculose. Pourtant certains de ses amis, qui ont tous en commun d'avoir inspiré l'illustre auteur, sont convaincus qu'il a été assassiné. Débute alors une enquête pour découvrir l'identité et les motivations du commanditaire.
Grand amateur de Molière c'est avec avidité que j'attendais la sortie de " sept personnages" et le moins que l'on puisse dire c'est que la déception fut à la hauteur de l'attente. Déjà, la lecture de la preview m'avait fait craindre le pire mais une fois l'album terminé j'avais le désagréable sensation de gâchis. Gâchis car la l'idée de départ me paraissait originale à savoir utiliser les principaux personnages des comédies de Molière pour mener une enquête. Malheureusement, alors que l'on pouvait s'attendre à évoluer dans le milieu du théâtre, l'enquête est très classique et ne réserve que peu de surprise. Plus encore, le mélange d'enquête traditionnelle avec des éléments fantastiques est plus une facilité scénaristique qu'un véritable élément digne d'intérêt. Ainsi, le fait que Don Juan revient des enfers et possède le don d'ubiquité permet aux personnages de trouver très facilement les éléments nécessaires à leur enquête. Enfin, le dessin est lui aussi une grande déception, les visages des personnages sont complètement figés et les décors sont bien souvent vides.
Une grande déception donc puisque Sept personnages est à mon avis le plus mauvais album de la collection sept.
Le plaisir de (re)découvrir un classique de la Bd
Les 4 as et l'aéroglisseur est une bande dessinée de Georges Chaulet et de François Craenhals, publiée en 1964 chez Casterman.
Dans cette aventure, les 4 as (Bouffi, Dina, Lastic et Doct) viennent en aide à un ingénieur, M. Legrand-Dupetit, pour construire un engin révolutionnaire : l'aéroglisseur. Revers de la médaille, de nombreuses personnes souhaitent s'emparer de l'invention. Parmi eux, le richissime et néanmoins cinglé comte de la Farfouille parvient à ses fins. Il ne reste plus aux adolescents qu'à mener l'enquête.
Deuxième album de la série "l'aéroglisseur" est plaisant à suivre. En effet, les héros sont toujours aussi attachants, tandis que deux nouveaux personnages, Lecardunoie et Brodequin (sorte de Laurel et Hardy de la police) font leur apparition. Si l'aventure ne réserve que peu de rebondissement et si le scénario ne brille pas par son originalité, on restera charmé par une bande dessinée qui fut très populaire en son temps. Côté dessin, François Craenhals reste dans la tradition de la ligne clair. On remarque, cependant, que les visages des personnages ont quelque peu évolué pour devenir plus jeunes et plus expressifs.
Destiné, en premier lieu, aux lecteurs les plus jeunes, les 4 as et l'aéroglisseur saura, à en pas douter, conquérir les amateurs d'album datant de l'âge d'or de la bande dessinée belge.
Une sacrée bonne bande dessinée
Les 4 as et la vache sacrée est une bande dessinée de François Craenhals et de Georges Chaulet, publiée en 1965 chez Casterman.
Dans le troisième volet de leurs aventures, les 4 as passent des vacances chez le père Campaville, lorsque des Indiens arrivent pour acquérir la vache capable de rendre la santé à leur Rajah. Cependant, l'infâme prince vampyr, désirant s'emparer du pouvoir, donne à ses sbires, l'ordre d'enlever l'animal. Commence alors, pour les adolescents, une course poursuite allaitante.
Tout y est : Aventure, humour, suspens et des trouvailles qui reviendrons dans les albums suivants (la torpille, une voiture bricolée par le génial Lastic). Ajouté à cela l'apparition de Tintin (dont le visage fut dessiné par Hergé lui-même) et vous obtenez, sans aucun doute, l'un des meilleurs albums de la série.
Si le graphisme de François Craenhals reste bien dans la ligne des deux premiers albums, on note cependant un changement dans l'apparence d'Oscar, le chien des 4 as. En effet, trop proche de Milou au goût d'Hergé, celui-ci avait donc demandé au dessinateur de modifier l'apparence du chien.
Ma note est sans doute trop élevée me direz-vous. C'est vrai que l'album n'est pas sans défaut. Cependant, il faut garder à l'esprit que cette bande dessinée était destinée aux jeunes lecteurs dans le but de leur donner le goût du neuvième art. Mission réussie puisqu'il y a vingt ans c'est par cet album que j'ai pris goût à la bande dessinée. Merci encore aux auteurs.
Les 4 as font leur cinéma
Les 4 as et la coupe d'or est une bande dessinée de Georges Chaulet et de François Craenhals publiée chez Casterman en 1967.
Dans ce sixième tome, Lastic étrenne sa toute nouvelle caméra lorsque, sans le savoir, il filme Van Bond, le plus grand espion de l'Histoire. Craignant de voir son visage dévoilé, Van Bond charge ses sbires de récupérer le film. Pendant ce temps, inconscients du danger, les 4 as, s'inscrivent au grand concours du film amateur De Salmigondis dont le premier prix est la fameuse coupe d'or.
Georges Chaulet, fait le choix, dans cet album, de nous conter une histoire d'espionnage très classique mais néanmoins distrayante. Les rebondissements sont nombreux et l'humour très présent. Concernant le dessin, François Craenhals, fait lui aussi dans le très classique puisque il reste le style qu'il avait défini dès le premier album.
Les enfants et les amateurs de la série ne pourront qu'être séduits par cette aventure tandis que les néophytes seront sans doute dubitatif devant une histoire, certes amusante, mais aussi très naïves.
Les 4 as contre les fantômes
"Les 4 as et le visiteur de minuit" est une bande dessinée de Georges Chaulet et de François Craenhals, publiée en 1965 chez Casterman.
Ça y est, c'est le grand jour, Lastic et Doct vont enfin pouvoir tester leur invention. Malheureusement, tout ne vas pas se passer comme prévu et la maison de nos héros est détruite. Une seule solution trouver du travail pour rembourses tous les frais. Au cours de leurs recherches, les adolescents vont faire la connaissance de deux soeurs qui se disent victimes d'un fantôme. N'écoutant que leur bon coeur, les 4 as se proposent de les aider.
Dans cet épisode, Georges Chaulet, replonge ses lecteurs dans une enquête, faussement paranormale. C'est d'ailleurs une des forces de la série, partir d'une base paranormale pour finir, à la manière de scooby-doo, par une explication logique. Les lecteurs apprécieront, à n'en pas douter, le mélange d'humour et de suspens que nous a concocté l'auteur. Bien sur l'histoire reste simpliste, puisque destinée aux enfants, mais on passe un bon moment sans s'ennuyer une minute.
Le dessin de François Craenhals, reste strictement dans la ligne définie dans les premiers albums. Les amateurs ne seront donc pas dépaysés.
Un bon album des 4 as qu'on prend plaisir à lire ou à relire.
Une reflexion sur les dangers de l'arme absolue
Cinquième album de la série, les 4 as et le couroucou est une bande dessinée scénarisée par Georges Chaulet et illustrée par François Craenhals, publiée en 1966 chez Casterman.
Alors que les 4 as font, avec leur bateau, une petite croisière, ils font la connaissance du professeur Tube (qui n'est pas sans rappelé le professeur Tournesol). Celui-ci est à la recherche du couroucou, un animal extraordinaire, capable, d'un seul cri, de paralyser tous ceux qui l'entendent. Si le professeur n'a que de bonnes intentions, d'autres ont des ambitions beaucoup moins nobles. En effet, le docteur Hargnon et le colonel Ostrogoth, souhaitent utiliser l'animal pour asseoir la domination de leur pays, la Paramécie, sur ses voisins.
Dans ce tome, Georges Craenhals parvient à construire une intrigue avec de multiples rebondissements tout en laissant une part importante à l'humour. Conséquence, l'album est très agréable à lire. C'est d'autant plus étonnant, que sous ses aires naifs, le tome aborde une question grave (et d'actualité pour l'époque) : les dangers de l'arme absolue entre des mains mal-intentionnées.
Les dessins signés François Craenhals restent dans le style ligne claire et séduiront sans doute petits et grands.
Un très bon tome donc, que tout amateur de bande dessinée belge classique se doit de posséder.
Un bon album au pays du grand Kudpein
Les 4 as et le tyran est un album de Georges Chaulet et de François Craenhals, publié en 1971 chez Casterman.
Au début de cette dixième aventure nous retrouvons les 4 as en vacance dans la principauté du Grand-kudpein. Toujours prêt à rendre à service, ils viennent en aide à deux étranges personnages accompagnés d'un bébé. Quelques minutes plus tard, nos héros apprennent avec stuppeur que cet enfant n'est autre que le prince héritier du royaume, kidnappé un peu plus tôt. N'écoutant que leur courage, et face à la passivité des autorités, les 4 as se lancent sur la piste des ravisseurs.
Comme bien souvent dans cette série, le scènario de Georges Chaulet repose sur une course poursuite. Pas très original donc, pourtant, le scénariste parvient à ménager beaucoup de rebondissement, tout en laissant une large part à l'humour. On ne s'ennui donc pas une minute dans cette aventure.
Le dessin quant à lui, sans surprise, reste dans la lignée des précédents tomes. Toutefois, François Craenhals, s'est visiblement beaucoup amuser à croquer nos voisins d'outre Rhin. En effet, le Grand Kudpein a beau être un pays imaginaire, on reconnait sans peine la Bavière et tous les clichés qui y sont attachés.
En conclusion, je dirais que ce tome ne fera pas aimer la série à ceux qui n'adhèrent pas à l'univers de Georges Chaulet. Tandis que ceux qui suivent les aventures de Lastic et compagnie, devraient apprécier ce dixième album qui sans être un chef d'oeuvre, n'en reste pas moins agréable à suivre.
Vite fait, pas très bien fait.
Ce premier tome de l'intégrale des 4 as, publié en 2000 chez Casterman, regroupe les trois premiers tomes de la série à savoir "Les 4 as et le serpent de mer", "Les 4 as et l'aéroglisseur" et "Les 4 as et la vache sacrée".
C'est un véritable plaisir que de (re)lire les premières tribulations de la sympathique bande d'adolescent. Pourtant, on peut rester dubitatif devant cette intégrale car, si il est vrai qu'elle comble un besoin, (ces trois premiers tomes sont depuis longtemps épuisés), elle offre une étrange impression d'inachevée. Une simple introduction présente d'avantage François Craenhals plutôt que la série et passe totalement sous silence Georges Chaulet pourtant créateur des 4 as. D'ailleurs, une lecture attentive de cette introduction nous fait penser que Casterman s'est contenté de reprendre un veil article sans même se donner la peine de l'actualiser. Preuve supplémentaire du peu d'attention que l'éditeur à porter à cette intégrale : la couverture. En effet, l'illustration qui y figure n'est pas tirée des trois premiers tomes mais bien de la huitième aventure des 4 as.
Grosse déception donc, puisque les amateurs de la série n'apprendrons rien ni sur leurs héros préférés ni sur la naissance de la série. Seuls les personnes qui ne parviennent pas à se procurer les premiers tomes de la série pourront se contenter de cette (très) pauvre intégrale.
Un album distrayant
Les 4 as et le rallye olympique est une bande dessinée de Georges Chaulet et de François Chaulet, publiée en 1969 chez Casterman.
Dans cette huitième aventure de la série, on retrouve les 4 as au départ d'une course, le rallye olympique. Organisée par la société Glob, la course offre un prix alléchant : un million de super-francs ! De quoi attiser beaucoup de convoitise. Il faudra alors tout le talent des 4 as pour déjouer les stratagèmes du mystérieux Cagoule Rouge et parvenir à empocher la mise.
Dans cet album, Georges Chaulet, fait le choix de décrire une course poursuite entre plusieurs pilotes. Si, le scénariste voulait donner un rythme effreiné à son histoire, force est de constaté que la pari est manqué. L'intrigue manque de rebondissement et l'on devine trop aisément l'identité du pilote mystère (sans doute est-ce moins évident pour les jeunes lecteurs).
Côté dessin, on note également une baisse de qualité par rapport aux premiers albums. Les planches de François Craenhals sont moins travaillées qu'auparavant. De même, le travail de colorisation est beaucoup moins précis et de nombreuses cases paraissent floues.
Doit on alors renoncer à lire cet album ? Pas forcément. Le scénario réserve son lot d'humour et les personnages attachants demeurent la grande force de l'album. Enfin, les plus jeunes apprécieront, sans doute, la simplicité de l'intrigue.
La naissance d'une série classique de la bande dessinée.
Les 4 as et le serpent de mer est une bande dessinée de François Craenhals et de Georges Chaulet, publiée en 1964 chez Casterman. On y suit les aventures d'une bande d'adolescent Dina, Doc, Bouffi, Lastic et leur chien Oscar, qui cherchent à découvrir le légendaire serpent de mer.
Premier album d'une série qui en compte 43, "les 4 as et le serpent de mer" installe la personnalité des héros. Lastic est le bricoleur de génie, Doc l'érudit, Dina la jolie gourde, et Bouffi le gourmand. Vous l'aurez donc compris chacun d'entre eux est un archétype de la bande dessinée belge des années soixante. Pour autant, nous parvenons sans mal à nous attacher aux personnages tant l'histoire, bien que très classique, mélange habilement l'humour et l'aventure. Quant aux illustrations de Craenhals, elles sont, elles aussi, typiques de l'époque puisque dans la plus pure tradition de la "ligne claire".
Publication essentiellement destinée aux enfants "les 4 as et le serpent de mer" est un album qui, bien que peu original, comblera aussi bien les jeunes lecteurs que les nostalgiques qui ne pourront être que conquis par le charme suranné typique des albums de cette époque.