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Les auteurs n'ont rien à faire dire ou faire au personnage depuis des années, mais se forcent (on se demande pourquoi) à continuer une série qui ne les inspire pas du tout, à l'évidence. Alors ils la transforment en n'importe quoi en se foutant du monde, mais en se cachant derrière des intentions apparemment respectables, tout en critiquant les lecteurs qui ne "comprennent pas" leur démarche.
On n'a jamais vu un éditeur (Dupuis) saborder à ce point-là un fleuron de son patrimoine.
Et ça fait quinze ans que ça dure.
Le 29 août 1968 paraissait la première histoire courte des TUNIQUES BLEUES dans Spirou et le lecteur mutin découvrait un groupe de cavaliers sympathiques et idiots, mais très attachants, qui vivaient des aventures dans un fort isolé en territoire indien. Puis ces quatre soldats (voire cinq ou six en comptant le clairon et Plume-d'argent), plus commodément réduits à deux, le sergent-major Chesterfield et le caporal Blutch, furent définitivement mutés au vingt-deuxième régiment de cavalerie sous les ordres de l'indestructible capitaine Stark durant la Guerre de Sécession, première guerre dite "industrielle" de l'Histoire, qui fit rage de 1861 à 1865.
Série plutôt osée dans le beau Journal de Spirou, LES TUNIQUES BLEUES, résolument anti-militariste, ne cessait en effet de montrer des champs de batailles et des boucheries sanglantes, tout en mettant en évidence la bêtise militaire des états-majors. On était bien loin de la loi sur les publications pour la jeunesse de 1949 qui proscrivait sexe et violence.
Les aventures de Blutch et Chesterfield ont pris de plus en plus d'ampleur et gagné en qualité au cours des années 1970, et au bout du compte, la série s'est imposée en tant que pierre angulaire du journal par cette association un brin iconoclaste entre humour potache et violence montrée. Les diatribes du caporal à l'encontre de son supérieur ont permis quelques expressions d'idées certainement moins mièvres que ce que l'on pouvait trouver dans des séries plus traditionnelles. L'âge d'or de la série se conclut par ce qui reste un des plus grands albums de la série, si ce n'est le plus grand, BLACK FACE en 1983. Ensuite, la recette des TUNIQUES BLEUES a commencé à s'affadir, et malgré quelques bons albums de-ci de-là (LES COUSINS D'EN FACE, LA ROSE DE BANTRY, VERTES ANNEES), la magie n'opérait plus vraiment. C'est à la fin des années 1990 que l'inspiration a semblé revenir pour un temps (LES HOMMES DE PAILLE), mais malheureusement, après ce regain d'intérêt et quatre albums réussis, la sauce est retombée. Et il faut bien dire que depuis LES NANCY HART (2004), il ne se passe plus grand chose de passionnant dans les pages des TUNIQUES BLEUES.
L'ETRANGE SOLDAT FRANKLIN ne déroge pas à la règle. Les auteurs semblent s'ennuyer. Ils ne s'amusent visiblement plus à animer leurs personnages ; on ne perçoit jamais l'envie, mais le rabâchage et la lassitude, qui fait écho à celle du lecteur (ou vice-versa ?) La sensation d'avoir déjà lu ces bulles d'engueulades entre Blutch et Chesterfield est trop souvent vivace. Le dessin de Lambil, toujours propre et soigné (on est pro ou on ne l'est pas) est cependant moins précis (voir la tête du général Alexander), tandis que le scénario de Cauvin fait une nouvelle fois réchauffé. Après avoir recyclé EN AVANT L'AMNESIQUE dans CARTE BLANCHE POUR UN BLEU, on sent cette fois-ci un petit arrière-goût de LES BLEUS DANS LA GADOUE et LE BLANC-BEC mâtiné de DES BLEUS ET DES DENTELLES. Pour un résultat bien peu convaincant.
En refermant l'album, on a surtout l'impression que les personnages n'ont fait qu'attendre du courrier pendant 44 pages.
Alors oui, on aime LES TUNIQUES BLEUES et on garde encore de grands souvenirs de ces aventures incroyables et drôles qu'on lisait en rentrant de l'école et qui nous faisaient rire. Mais depuis plus de dix ans maintenant, on ne rit plus. On est même un peu gêné et aussi un peu triste de voir ce qu'est devenue cette série emblématique. Dans les faits, la Guerre de Sécession a duré quatre ans, mais dans LES TUNIQUES BLEUES, elle semble en durer quarante. Alors, peut-être serait-il temps que pour les 50 ans de la série en 2018 Lambil et Cauvin signent leur Appomattox et laissent Blutch et Chesterfield rentrer enfin dans leurs foyers.
Album de qualité. Souvent considéré par les esthètes comme le sommet graphique de Hergé. Mais en ce qui me concerne, même si je l'apprécie beaucoup, je ne trouve pas que ce soit un des meilleurs.
Pour Fondudaviation :
"En cinq sec" est une expression qui vient de l'écarté (un jeu de cartes très en vogue au XIXe siècle : l'as est situé entre le 10 et le valet, et le roi est la carte la plus forte. Jouer une partie d'écarté en cinq sec - cinq coups sans en perdre un seul - est la manière la plus rapide de gagner).
Par extension, "en cinq sec" signifie donc "rapidement". Et sec ne prend pas de S car c'est un adverbe, et donc invariable.
Huitième SPIROU VU PAR... et je me demande toujours à quoi sert cette série.
On nous dit que "c'est l'occasion pour un ou deux auteurs de donner leur vision de SPIROU & FANTASIO le temps d'un album."
C'est bien joli tout ça, mais une série comme celle-ci, qui s'est construite et étoffée sur des décennies, se définit par ses personnages qui ont leur caractère propre et par le milieu fictif dans lequel ils évoluent (cadre, amis, ennemis) et qui ressemble énormément au notre (sans jamais être celui-ci pour que certaines extravagances puissent avoir lieu - cf. le Marsupilami et les inventions du comte). Mais elle se définit aussi par le dessin lui-même (c'est celui de Franquin qui sert de mètre-étalon depuis les années 1950) et par sa mise en couleur.
Sans un ou plusieurs de ces éléments, ce n'est plus vraiment (ou du tout) SPIROU & FANTASIO. Or, le postulat des VU PAR... est justement de supprimer un ou plusieurs de ces éléments essentiels de définition (excepté dans LE TOMBEAU DES CHAMPIGNAC qui était raté pour d'autres raisons - la flemme du dessinateur et la lourdeur du scénariste). En quoi est-ce donc encore du SPIROU ?
Et c'est là que ça devient ambigu. Les personnages pourraient s'appeler autrement, ça ne gênerait pas. Au contraire, ce serait profitable puisqu'on ne ferait pas de rapprochement entre SPIROU et ces albums qu'on lirait pour ce qu'ils sont, et non pour leur filiation à cette série emblématique.
Maintenant, il est évident que la marque SPIROU attire, notamment des gens comme moi qui, par exemple, n'ouvriraient jamais en temps normal des albums dessinés comme LES GEANTS PETRIFIES, PANIQUE EN ATLANTIQUE et LA GROSSE TETE ou mis en couleur comme LES MARAIS DU TEMPS et LE JOURNAL D'UN INGENU.
Cette fois-ci cependant on touche le fond. Pour ce qui est du dessin, on savait déjà à quelle sauce on serait mangé vus les extraits prépubliés à droite et à gauche. Avec LA GROSSE TETE, on évolue dans le style vulgaire habituel de la BD (Zep, Tebo, Féroumont,...) que le premier dessinateur voulant se faire publier utilise systématiquement pour caresser dans le sens du poil un jeune lectorat formaté, et souvent peu exigeant, à qui on a dit que c'était ça qui "marchait" désormais. Alors c'est certes bien animé et dynamique. De ce point de vue, rien à dire, ça fonctionne. Mais pour ce qui est du dessin en soi, c'est d'une laideur consternante. Les personnages sont méconnaissables, Fantasio a une tronche de tube cathodique et Spip ressemble à un rat. Et on a l'impression qu'ils se promènent tous en pyjama. On est bien loin de l'élégance que pouvaient avoir des dessinateurs qui n'auraient jamais osé présenter quelque chose d'aussi bâclé (par respect du lecteur - jeune ou pas). Le trait est nonchalant, ça fait torché à la va-vite, brouillon. Et, bien évidemment (détail qui ne trompe pas), les bords de cases sont faits à main levée (genre "Ben ouais ! On est entre nous quoi, on n'est pas là pour se la péter, t'vois. On est sur du SPIROU là, par chez LEFRANC ou RIC HOCHET. On n'a pas les contraintes de la série officielle, c'est pas pour nous en imposer nous-mêmes. On est là pour s'amuser nous, pas pour se prendre la tête !" L'éternel argument des médiocres - si on peut appeler ça un argument).
On se dit alors que l'histoire va peut-être sauver un peu l'esthétique. D'autant plus que Makyo n'est pas le premier venu (BALADE AU BOUT DU MONDE). Eh bien non, le scénario est à l'avenant. C'est inepte. Limite insultant pour le lecteur de plus de huit ans. Non mais franchement, c'est quoi cette histoire de dictature par le chtoumpfell (le plat national bretzelburgeois, genre de parodie de choucroute) ! C'est ridicule. Et puis comme d'habitude, on va nous rechercher des références à l'âge d'or (faut bien justifier que ça s'appelle SPIROU & FANTASIO) et bien sûr à l'éternel graaaaand Franquin, dont encore une fois on lèche les bottes et on se prétend héritier ou fervent admirateur, mais à qui on ferait souvent honte s'il était encore vivant (mais il serait trop gentil pour le dire).
Chers auteurs, s'il vous plaît, occupez-vous plutôt d'élaborer des aventures de SPIROU qui soient dignes de ce nom et qui valent quelque chose par elles-mêmes et pas parce qu'on aura quinze-mille références en tête pour comprendre le nouvel album.
Comble du lamentable dans LA GROSSE TETE, le personnage de Spirou est un connard fini (comme Fantasio dans LE JOURNAL D'UN INGENU) et donc totalement contradictoire avec ce qu'il est normalement. On n'a aucune sympathie pour lui, et ça c'est une première depuis 1938. Tout de même : Spirou se caractérise par la traditionnelle "modestie du héros" chère à bon nombre de personnages de BD (entre autres). Or, là, les auteurs en ont fait un sale petit prétentieux détestable et snob. En quoi est-ce Spirou ?
Que le succès tourne la tête aux gens, pourquoi pas, mais qu'il change leur caractère profond et leur personnalité, non. Ça s'appelle dénaturer un personnage.
On aura donc compris que je déteste cet album qui n'a rien à voir de près ou de loin avec SPIROU & FANTASIO. Je pense même qu'il est à des distances abyssales en-dessous de SPIROU A TOKYO et des tomes 52 et 53 de Yoann & Vehlmann. C'est dire.
Economisez vos sous.
Goscinny et Uderzo au meilleur de leur forme !
Les trois premières histoires sont nettement meilleures que les toutes premières aventures d'Astérix. Et de loin.
On retrouve l'humour de Goscinny et son sens de l'observation à chaque page. Et certaines de ses répliques sont fabuleuses. Une mention spéciale à l'officier du fort ultra-maniéré et en total décalage par rapport à l'endroit où il se trouve ("Fi l'ami ! Votre fumet partout d'un quart d'heure doit vous précéder !") et le passage avec son cheval est un autre grand moment de Goscinny ("les Shavashavah seront la plus forte des tribus quand ils disposeront d'autant de frères chevaux que de frères frères !" - "Et de toutes façons, s'ils ne servent pas on peut toujours les manger !"). Et Uderzo n'est pas en reste. Il faut voir la tronche du cheval dans les cases qui accompagnent ces dialogues. C'est du bonbon.
Seule la dernière aventure, "Oumpah-Pah contre Foie malade", est moins bonne mais l'ensemble mérite largement d'être redécouvert. D'autant plus que certaines bases d'ASTERIX, qui n'existait pas encore, sont posées ici (quelques situations sont reprises telles quelles dans ASTERIX).
C'est OUMPAH-PAH qui a servi de modèle pour créer ASTERIX, et on ne peut qu'aimer cette série si on aime le petit Gaulois. Je suis donc assez consterné par l'avis précédent (les noms des tribus n'est pas plus idiot que ceux des camps retranchés romains, les jeux de mots sont du même tonneau que ceux que l'on retrouve dans ASTERIX et le duo principal est tout aussi efficace que celui des deux Gaulois. Quant aux situations, comme je l'écrivais plus haut, elles ont parfois été réutilisées telles quelles dans ASTERIX).
Enfin bon, "chacun ses goûts" comme on dit.
Commentaire déplacé ? La faute n'existe pas, sans doute ?
Confondre "perdant" et "dépravé" n'est pas une petite faute. C'est un gros contresens !
Ce n'est pas comme oublier un trait d'union.
(et c'est même au-delà du contresens puisque "looser" est un mot qui n'existe pas en anglais).
Et il n'y a absolument rien de hautain à le faire remarquer !
Oui, il existe une certaine médiocrité dans le fait que des auteurs publiés par des éditeurs de renom confondent deux mots - ou ne sachent pas correctement en orthographier un, quelle que soit la langue dans laquelle ils s'expriment - et dans le fait que ces éditeurs (Futuropolis n'est malheureusement pas le seul) ne fassent pas relire leurs albums avant de les faire paraître. Ce manque de sérieux est de plus en plus fréquent, et au prix des BD (et autres livres d'ailleurs), on est légitimement en droit d'exprimer son agacement devant ce genre laisser-aller croissant depuis quelques années.
La médiocrité et la paresse intellectuelle sont plus criantes chez les cuistres et les fumistes qui considèrent comme minime la confusion entre les mots que chez ceux qui, de moins en moins nombreux apparemment, ont encore un minimum d'exigence envers les auteurs et leurs éditeurs.
Bon album. Dans la lignée du précédent. Malheureusement les choses mettent trop de temps à se mettre en place. Ça manque de rythme. La lecture est toutefois très plaisante, notamment grâce au dessin de Roberto Ricci. Il faut cependant espérer que le tome suivant passe à la vitesse supérieure.
A suivre.
PS (A l'attention de Luc Brunschwig (et de l'éditeur) et d'une grande quantité de personnes qui croient connaître l'anglais) : To lose/lost/lost - verbe irrégulier - veut dire Perdre en français.
Loose (qui se prononce lousse - contrairement à lose qui se prononce louze) veut dire relâché, desserré, détendu... et au sens figuré, dépravé.
Rien à voir, donc.
Un perdant s'écrit donc LOser avec un seul O et pas LOOser. C'est vérifiable dans n'importe quel dico d'anglais. Donc merci de nous éviter des bourdes pareilles. Ou alors, il faut éviter de s'exprimer en anglais.
PS : Je viens de relire l'album (une réimpression) et, évidemment, la faute n'a pas été corrigée. Incompétence, incompétence...