Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2024 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 03/12/2024 à 20:02:00 en 0.0282 sec
Il existe un fameux documentaire N&B des années 60, « MEAT », qui explore sans fard les circuits et les détours d’un abattoir aux états unis. Sans aucun commentaire, sans aucune concession on voit la vie au quotidiens de ces dépeceurs, de l’abattage des bêtes aux luttes syndicales.
Moloch est dans la même veine. Travaillé à partir de photo prisent par l’auteur dans une usine métallurgique, ce livre presque angoissant relate le parcours d’une journée de l’auteur en repérage pour son livre. L’usine nous est présentée comme un monstre d’acier à la vie propre dont les dédalles sont autant de tentacules, des recoins sombres où sont tapies des serviteurs métalliques aux formes et aux fonctions étranges accompagnés de quelques humains dont on ne sait qui est le maître ou l’esclave. Tous accomplissent leur besognes et tendent vers un destin qui semble au delà de la compréhension humaine.
Moloch est un dieu cruel, qui exige des sacrifices.
Un livre aussi saisissant et moins moralisateur que « les mauvaises gens ».
Le Café Panique, c'est entre les "Brèves de comptoirs" et "Un singe en hiver". Mais la où Blondin exaltait l'ivresse, Alfred (et a travers lui Topor) décrit l'univers du comptoir. Alors que Gabin "Tutoie les anges", il y a les autres, ceux qui ne décollent pas vraiment, ceux dont l'ambition est de changer le papier peint du séjour. Le comptoir rythme leur vie et chaque forte gueule y va de son aventure ordinaire, de son rêve sans envergure… Et chacun s'évade, le lecteur aussi. Car c'est cela Café Panique, Topor et son art de la poésie du quotidien. Alfred traduit a merveille cette ambiance. Les couleurs sont chaudes et on entend le brouhaha du soir, on devine les tables mal rincées, d'un revers de torchon humide. Et il y a les odeurs, celle de la Renault 16 en panne en bas de la rue, les pavés humides, les vêtement mouillés qui peinent a sécher, les vapeur d'alcool qui s'entremêlent. Et la sueur, la sueur sèche, celle du sur place. Tout cela transparait dans le trait d'Alfred et chaque intervenant, dans son demi mensonge, a droit à traitement graphique particulier, qui forge son caractère…
Le seul reproche que je ferais a Café Panique, c'est d'être trop court. On en redemande
Alfred, tu nous remets la même chose !
Avant, pour un petit format de 45 pages, c'est un bel objet.
Impeccablement fini, papier de qualité, belle impression.
C'est aussi pour ca que j'aime les petits éditeurs.
C'est le récit d'un corbeau fataliste, neurasténique qui fait son examen de conscience au gres de sa vie de corbeau. Il comptemple le monde, le hommes, les destinées au bord du naufrage moral. C'est que tout n'est pas rose. Il a perdu Su-Wan, la mainate de son coeur. Et il n'est pas tout blanc dans cette affaire. Normal pour un corbeau
Bref, un premier album à découvrir avec interet
L’un des deux Chef d’œuvre de Schuiten et Peeters. Prix du meilleur album, Angoulême 86.
Urbicande est une ville en pleine reconstruction.
Tout est bien planifié. Les institutions et les riches sur une rive et les pauvres sur l’autre. Chacun chez soi. Et l’urbatecte E. Robick y veille avec la plus grande rigueur. Mais c’est compter sans la découverte d’un cube qui va bouleverser la tranquille perspective de la ville et la réunifier dans une fugitive utopie. C’est aussi le constat d’un échec, thème majeur des Cités.
Graphiquement, Schuiten joue de la démultiplication du réseau dans sa mise en page pour fragmenter les cases, accroître le découpage en une sorte de BD dans la BD.
Une grande œuvre.
L’autre chef d’œuvre de Schuiten et Peeters.
C’est aussi un livre à part dans l’univers des Cités car l’histoire semble se passer dans un temps bien antérieur par rapport aux autres albums.
La Tour est l’incarnation d’une métaphore sociale. Comme dans « En attendant Godo », ou l’attente est plus importante que la rencontre, La tour est une initiation où l’ascension prime sur le but, le sommet. Schuiten, à l’apogée de son art, quitte la rigueur graphique d’Urbicande pour se perdre avec délectation dans les vieilles pierres, les arcs boutant effondrés, les clefs de voûtes en ruines. Un style qu’il n’a malheureusement jamais renouvelé…
Petit ouvrage (16x13, dos toilé) d’un vingtaine de pages écrit par le savant Axel Wappendorf qui nous propose de retracer un historique des transports modernes, du tripode aquatique à la locomotive aérostatique. Offert gratuitement à l’époque par (a suivre) en échange d’une enveloppe timbrée. Numéroté, signé, 800 exemplaires.
L’écho des cités est le titre d’une gazette d’information très prisée dans les Cités.
Grâce à quelques numéros clefs, les auteurs nous brossent une galerie de portraits des figures charismatiques des Cités (le savant Axel Wappendorf, l’aventurier Michel Ardant, le capitaine Nemo, l’entrepreneur Freddy de Vroom). Au fils des gazettes s’égraine l’histoire récente des Cités ainsi que sa thématique récurrente : l’influence de l’architecture sur la sociologie et la vaine course à la modernité… Encore un ouvrage grand format (30x40), abondamment illustré, qui effleure des évènements qui nous seront contés ultérieurement en albums… L’univers se construit peu a peu.
La mission d’Isidore Lovis est d’étudier différents dossiers relatifs aux Cités Obscures et de démontrer que ce n’est qu’une mystification. Il n’est pas au bout de ses surprises…L’occasion pour Schuiten et Peeters, a travers 21 illustrations, de mettre en perspective l’univers des Cités Obscures et d’éclairer d’un jour nouveau certaines villes que l’on ne connaissait que de nom et qu’on espère voir un jour traitées en albums. Le format de l’album (30x40) permet à Schuiten d’exprimer tout son talent, sans être bridé par les codes de la bande dessinée. Cependant, la qualité est parfois inégale, inhomogène.
Si il est une preuve de l’existence des Cités Obscures, c’est bien cette thèse de R. de Brok. Illustrée de reproductions noir et blanc de certaines planches de l’Archiviste, cette thèse présente une mise en équation de la progression du réseau et démonte la supercherie.
Mais l’ouvrage est accompagné d’une fiche de la bibliothèque de Brusel stipulant de ne pas prêter l’ouvrage à E. Robik qui l’a abondamment annoté. On y trouve aussi une lettre du professeur Von Scholz déplorant l’état de santé mentale de E. Robik.