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Les avis de - fraleb

Visualiser les 3 avis postés dans la bedetheque
    fraleb Le 14/06/2024 à 17:49:39
    Tex (La jeunesse de) - Tome 1 - La Vengeance

    Des plombs chauds pour un plat froid.
    Par une nuit d'orage, alors que la pluie se déverse d'un ciel zébré d'éclairs, la bande de desperados menée par Quinn encercle et crible la baraque où s'est réfugié le jeune Tex Willer. La soif de vengeance de Tex, après le meurtre de son père, s'apaisera lorsque tous les responsables auront été éliminés mais les bandits ont le cuir épais. Ils sont nombreux, aguerris et vindicatifs. Bronson, propriétaire du Lazy M, titre les ficelles. En affaires avec les comancheros de Benitez, passé le Rio Grande, Bronson écoule au Mexique les chevaux volés des ranchers texans. Jim Callahan, célèbre Texas Ranger de la frontière, vient avertir le jeune Willer des dangers encourus mais Tex veut sa vengeance, quitte à plonger seul dans la gueule de l'enfer, au coeur du refuge des trafiquants de Benitez, dans les Piedras Negras.
    Mauro Boselli, cador des scénaristes inféodés au Texas Ranger, apporte de la cohérence, de la nuance et de la vraisemblance au passé de Tex Willer, vite expédié en leur temps par les créateurs de la série, Gianluigi Bonelli et Aurelio Galleppini. Il fallait un héros libre, dégagé du carcan familial. Père, mère, frère, femme ont rapidement quitté la scène. Mauro Boselli redonne du lustre et de l'allant à la jeunesse d'un jeune hors-la-loi. Les lieux et les hommes sont identifiés. L'apparition du Texas Ranger Jim Callahan inscrit Tex dans une lignée d'hommes de la frontière hauts en couleur que le temps et l'espace vont progressivement dissoudre dans les mémoires quels que soient leur talent. Serpieri proposera d'ailleurs une version personnelle du héros disparu. L'album couleur pourrait sembler un peu trop court mais il se ramifie et se réseaute avec d'autres séries notamment celle consacrée à la jeunesse de Tex Willer que Mauro Boselli dirige. On y retrouvera Jim Callahan ou encore le rancher mexicain Juan Cortina. Les éditions françaises Fordis font paraître une belle série cartonnée et reliée qui fait plaisir à voir et à lire. Pour le premier tome de la collection Colorado, le talentueux dessinateur Stefano Andreucci est à l'oeuvre. Même si son superbe graphisme se trouve noyé dans la colorisation de Matteo Vattini, les planches dégagent une force expressive déflagrante.

    fraleb Le 09/06/2024 à 17:02:57

    Un raccourci pour l'enfer.
    Dans les montagnes sauvages et boisées du Montana, Tex Willer chevauche afin de rejoindre son ami Birdy dans le besoin. Au cours de la traversée, des coups de feu retentissent dans le lointain et Tex découvre peu après un camp indien massacré et calciné. Il pense alors que Birdy est peut-être impliqué dans la tuerie. La rencontre pourrait être déflagrante entre Tex et Birdy mais la vérité est plus complexe et Tex va devoir affronter de bien sinistres soudards.
    Réussir à déployer une histoire dans le format album relève de la gageure tant la série Tex Willer fédère ses aficionados sur la longueur de ses récits. Deux cents pages constituent un minimum pour que la magie s'installe avec les passages obligés du saloon, du bivouac ou du trading post, la violence et le sadisme des tortionnaires frustrés (sudiste en déroute, chasseur de primes, renégat, officier véreux, etc.), la traque et la patience des pisteurs (sixième sens, lecture des traces, longue-vue, etc.), une trame identique, toujours recommencée mais avec des nuances, des finesses, des échappées qui en font tout le charme. L'assassin, son misérable forfait accompli, doit payer (tabassage, exécution sommaire, bagne...) et Tex Willer n'a pas son pareil pour remettre les pendules à l'heure du juste. La catharsis opère à chaque fois. Que la crapule soit donneuse d'ordre en col blanc ou engluée dans la gangue de ses turpitudes, pleine de suffisance, assurée de son autorité, confortée par sa force et son adresse, elle paie pour les ignominies commises. Finalement Tex Willer et Jack Reacher (interprété par Alan Ritchson) ont bien des "poings" communs avec leurs capacités de déduction hors norme et leur détermination sans faille, même s'ils n'agissent pas à la même époque et que leurs armes diffèrent. Néanmoins, le scénariste Gianfranco Manfredi tend son récit sur une corde raide et les scènes d'action s'enchaînent crescendo jusqu'à l'ultime affrontement. Il n'a pas la place pour creuser ses personnages et leur donner de l'épaisseur. Giulio de Vita dessine superbement et ses grands espaces ont du souffle. La mise en couleur de Matteo Vattani est superbe. L'album édité par Le Lombard est une traduction de Romanzi e Fumetti, la série en albums couleur de Sergio Bonelli. Dommage que l'éditeur belge ne se soit cantonné qu'à un one-shot !

    fraleb Le 30/11/2013 à 15:38:32

    Et voici Dieu, puis Gabriel, Moïse, Jésus, etc. et puis vint Winshluss, la Bible aux pinces, un rictus de circonstance au bec, décidé à croquer le livre des livres mais l’œuvre est coriace. Elle a traversé les siècles et fait tant gloser les pauvres cervelles humaines qu’elle semble intouchable avec un cœur inviolable. Robert Crumb n’a fait que l’illustrer ; Winshluss la parodie mais sa puissance de feu ressemble à une pétoire mouillée. La Genèse débute normalement le recueil de bédé et il faut bien admettre que le propos et le dessin sont faibles. L’auteur reprend du poil de la bête lorsqu’il s’attaque au premier homme, à Eve et au serpent tentateur. Le sacrifice d’Abraham qui s’ensuit, d’un « SHLACK » tranchant, déclenche un uppercut dans la mâchoire du lecteur, à l’instant où Abraham se tourne vers le nuage duquel Dieu a décampé, confus, laissant l’homme désespérément seul avec ses interrogations métaphysiques. Dieu est facétieux et Winshluss tente d’être drôle. L’arrivée de Jésus ne change pas la maldonne. Même le pauvre gars floué via les réseaux asociaux et dépouillé par un pseudo-Dieu se voulant son ami, le running gag qui s’ensuit avec son arrivée aux portes du paradis comme devant une boîte de nuit hermétiquement et définitivement close pour les losers, face à Saint-Pierre représenté en Black bodybuildé, ne fait pas sourire. Seule la fin du recueil rehausse légèrement le ton avec une armée casquée de Walking Dead, ressuscitée par un Jésus destroy. La dernière planche, « Adam et Dave » est une totale réussite, mordante et pénétrante à souhait.
    Enfin, bon Dieu, qu’est-il arrivé à notre bon père Winshluss ? Quel démon l’a piqué ? Lui naguère si corrosif, si hilarant avec un dessin se suffisant à lui-même, sans aucun texte à l’appui, qu’il est peu drôle et fade ! Maintenant, il ne faut pas se tromper et crier haro sur un auteur qui a livré des œuvres superbes. On pouvait juste imaginer une trajectoire toujours ascendante alors que le moteur de la fusée vient d’avoir un raté.