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Agréable surprise, dans le sens où je ne m'attendais pas du tout à être séduit. D'abord, les dessins et les couleurs sont assez particuliers et peuvent apparaître rebutants au premier abord, mais on s'y fait assez rapidement pour se laisser emporter par le scénario (par ailleurs, les dessins de Janjetov sont tout à fait dans la lignée de ceux de Moebius pour "L'Incal", il y a là un véritable hommage...).
L'histoire fourmille évidemment de détails assez loufoques, mais on n'est pas non plus dans un grand n'importe quoi : la trame principale est assez bien construite, même si elle démarre assez lentement. Évidemment, la liberté de Jodorowsky pour la fin de l'histoire est limitée, puisqu'il est obligé d'être raccord avec "L'Incal", qui a été publié avant. On a donc une sorte de remise des compteurs à zéro qui peut paraître un peu décevante.
(Remarque : en matière de déception, cependant, on est servi avec Jodorowsky : selon "Après l'Incal", Difool aurait rêvé tout le cyle de 'L'Incal' – son rêve aurait en fait commencé dans le tome 5 d'"Avant l'Incal" –, idée qui l'a même obligé a retiré quelques pages du cycle des 'Métas-Barons'... Un procédé que je trouve un peu limite...).
Une bonne BD dans l'ensemble : les dessins, quoique un peu bruts, et les couleurs rendent très bien le huis-clos oppressant du sous-marin et du sanctuaire.
Le scénario est bien construit, il y a suffisamment de rebondissements pour tenir en haleine.
J'émettrai juste un petit bémol sur la fin, qui aurait peut-être méritée d'être un peu plus explicite. (Un détail assez incongru et anachronique : nous sommes en 2029 dans un sous-marin ultramoderne qui utilise encore... de vieux écrans cathodiques...)
Magnifique série. Rien à dire sur les dessins, qui sont splendides, et le fait de créer des histoires complètes en deux tomes permet d'éviter les digressions. De plus, le scénario présente toujours des trouvailles originales, surprenantes.
Sans être un chef-d'oeuvre, "La Caste des métas-barons" est une BD qui se lit agréablement. C'est une sorte de tragédie antique et mythologique transposée dans le futur : les métas-barons, malgré leur surpuissance et leur quasi-invincibilité qui les font ressembler à des demi-dieux, sont confrontés à des choix cornéliens, à des événements tragiques qui les transforment et bouleversent leur destinée (à commencer par l'obligation qui leur est faite de tuer leur père en duel pour devenir réellement méta-baron). Ce qui les rend finalement très humains et, dans une certaine mesure, attachants. Par ailleurs, les magnifiques dessins servent à merveille la narration.
Une BD indigeste, des personnages aussi fades que les péripéties dont ils sont victimes, un humour qui ne parvient même pas à faire sourire (on est bien loin de "Spoogue", par exemple) – surtout les deux enquêteurs, mon Dieu ce qu'ils sont lourdingues –, sans compter un manque de lien entre les différents groupes de personnages, qui évoluent dans des mondes qui semblent séparés. Par ailleurs, les histoires secondaires (l'errance de Corenthe et Arthur, l'enquête des policiers sur le trafic de coloquintes, etc.) ne mènent strictement nulle part, c'est du pur remplissage de pages inutiles qui finiront en queue de poisson.
En bref, la folie annoncée par le titre n'est pas au rendez-vous, c'est un mélange de platitude et d'ennui, et c'est une gageure de lire cette intégrale jusqu'au bout (sauf peut-être pour les enfants de moins de 12 ans)...
Les dessins de Turf ne sont pas mauvais, mais la prochaine fois j'espère qu'il laissera quelqu'un d'autre s'occuper du scénario, à chacun son métier...
Superbes dessins, très bonne histoire originale, avec une dose de fantastique bien dosée, qui laisse suffisamment d'éléments en suspens (dévoilés au fur et à mesure que le héros recouvre des bribes de sa mémoire) pour nous tenir en haleine. A lire sans modération.
Les dessins sont pas mal, mais l'histoire et les caractères sont trop classiques, pas très prenants (les Indiens sont à peu près tous interchangeables).
On n'échappe pas non plus aux clichés manichéens proférés par le "Frenchie", sur le mode "les gentils Indiens vivait dans un paradis que les méchants Blancs ont détruit, etc.".
Notons une curiosité : un cycle en trois tomes, scénarisé par Y. Swolfs, tandis que le quatrième, dispensable, est scénarisé par le dessinateur...
En dehors de l'univers malsain (cannibalisme, pédophilie, inceste, orgies avec des "monstres", etc.) et des personnages assez caricaturaux, c'est surtout le scénario qui m'a laissé assez froid, car il semble tâtonner (un exemple : il y a pas mal de tapage autour de l'enfant-rat, qui finira par mourir sans avoir joué aucun rôle)...