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Le premier opus de ce diptyque s’inspire d’un fait historique peu connu afin de nous emmener dans un véritable récit d’aventure sur fond de Seconde Guerre mondiale.
Au port de Lorient, le 18 juin 1940, de mystérieuses caisses sont embarquées dans un navire avec un empressement suspect. Soudain, une caisse tombe et laisse échapper son chargement : des lingots d’or.
A Bruxelles, au château de Laeken, le roi des Belges Léopold III reçoit la visite du gouverneur allemand de la Belgique. L’Allemagne manquant de liquidité et de matières premières, l’or belge pourrait renflouer les caisses vides. Mais le roi ne compte pas laisser les Allemands faire main basse sur ce trésor. L’or a été confié à la Banque de France et envoyé à Dakar depuis Lorient …
Les Allemands, aidés des représentants en Afrique du gouvernement de Vichy, décident de le rapatrier. Afin de contrer les ambitions allemandes, une équipe improbable se forme. Elle est composée d’un Royal Marines, d’un ex-officier français, d’un indépendantiste sénégalais et d’un mécano porté sur la bouteille.
Pierre Boisserie, habitué des BD historiques comme Le banquier du Reich, Saint-Barthélemy, La trilogie berlinoise, …), et Philippe Guillaume au scénario ainsi que Stéphane Brangier pour les dessins, allient leurs talents afin de nous livrer cette BD d’aventure historique qui réussit à conjuguer en même temps drame et humour. Le lecteur croise, non sans humour, Winston Churchill, Charles de Gaulle ou Philippe Pétain. Un petit dossier documentaire vient nous éclairer sur cette question de l’or belge durant la Seconde Guerre mondiale et sur le contexte historique et géopolitique.
Une bien belle découverte et une couverture magnifique !
A l’approche des Jeux Olympiques de Paris, les Editions Futuropolis et Gradimir Smudja nous proposent une bien belle histoire, celle de l’athlète noir-américain Jesse Owens.
Né en 1913 en Alabama dans une famille de 11 enfants, petit-fils d’esclave, il est resté célèbre comme le quadruple champion olympique aux Jeux de Berlin battant ainsi en brèche les thèses racistes du régime nazi !
La lecture est, au premier abord, déroutante. Il ne faut pas s’attendre ici à une biographie classique mais plutôt à un conte raconté avec beaucoup de poésie. Et c’est un animal, un chat, confident et ami du jeune Jesse, qui distille ses réflexions à la fois chafouines, humanistes ou drôles afin de former un récit passionnant et original. Et c’est grâce à l’aide de ce félin que Jesse Owens va tracer son propre chemin en courant, car Jesse a toujours couru, poursuivi par des sauterelles, les animaux de la ferme, des policiers, les membres du Ku Klux Klan et enfin des athlètes !
Un parcours qui le mènera à Berlin, où il remportera 4 médailles d’or et se liera d’amitié avec l’athlète allemand Luz Long, avant de connaître un retour difficile dans son propre pays alors même que le président Roosevelt refuse de le recevoir de peur de froisser ses électeurs du Sud. Il faut attendre 1976, pour que le président Gérald Ford, après les Jeux olympiques de Melbourne, lui rende hommage pour ses exploits passés et son courage.
Les dessins subliment ce conte sportif et humaniste grâce aux traits de crayon et de génie de Gradimir Smudja. Il réussit à nous plonger dans l’Amérique ségrégationniste où le jeune Jesse va devoir relever de nombreux défis afin de franchir les obstacles qui se dressent devant lui. Les planches sont splendides, parfois de véritables tableaux qui ne sont pas sans rappeler les œuvres de Norman Rockwell. Et les couleurs ! Et cette lumière ! Un vrai plaisir pour les yeux.
Nous sommes ici, sans conteste, en présence d’une très grande bande dessinée. Un récit de guerre, certes, mais qui grâce à sa poésie, sa douceur et son humanisme en font une merveilleuse histoire et une histoire merveilleuse. Olivier Grenson maîtrise parfaitement l’ensemble en nous livrant un scénario émouvant, de sublimes dessins et des couleurs particulièrement douces. Pour ne rien gâcher, les éditions Le Lombard nous proposent un magnifique objet … de 240 pages et à la couverture grandiose !
Nous sommes en septembre 1940. Les bombes de la Luftwaffe ont laissé deux trous béants dans la vie du vieil Isaac Green, un ancien jardinier : celui de sa maison éventrée qui lui laisse voir un Londres dévasté et celui qui, chaque jour, attire un peu plus son cœur vers l’abîme car sa femme Eva est morte. En plein Blitz et au beau milieu du tumulte des sirènes, Isaac rencontre Mary, une petite fille évacuée qui ne retrouve plus sa famille. A l’abri dans le métro londonien, dans les rues de la capitale ou dans la maison éventrée, une amitié sincère et bienveillante est en train de naître. Issac décide de protéger Mary et de lui offrir un échappatoire à ce chaos ambiant, il raconte l’histoire de l’arbre aux mille couleurs. Elle, par sa fraîcheur enfantine et encore innocente redonne du sens à la vie de ce vieux monsieur.
Pour Olivier Grenson, le conte associé à l’épisode du Blitz permet d’évoquer, avec beaucoup de poésie, une planète au bord du gouffre en raison du péril écologique et de la résurgence des guerres. La sagesse et la fragilité de la nature est sans cesse rappelée face à la folie des hommes capables de lancer des bombes sur des populations innocentes, notamment des enfants comme la petite Mary. Mais, c’est bien le rêve et l’espoir qui sont au cœur de ce récit et non une fatalité mortifère.
En bande dessinée, depuis le succès tant mérité des Maîtres de l’orge, les sagas familiales autour d’un produit encré dans notre patrimoine culturel (vin, bière, cigare, etc.) sont devenues nombreuses (Flor de Luna, Châteaux Bordeaux, etc.). Cette série autour de la culture, du commerce et de la transformation de la fève de cacao s’annonçait prometteuse car scénarisée par Didier Alcante (La Bombe, Les piliers de la terre, XIII Mystery, Rani) avec Fabien Rodhain (Les Seigneurs de la Terre, Whisky San) et dessinée par Francis Vallès (Les maîtres de l’orge, Rani, Tosca) … des noms censés rassurer les amateurs de bande dessinée ! Après un premier tome bien fade et décevant, aussi bien du point de vue du scenario, des dessins que des couleurs, Didier Alcante et Fabien Rodhain poursuivent ici l’intrigue familiale démarrée en 1822 dans la colonie portugaise du Brésil au cœur de la plantation cacaotière des Da Silva Bourbon.
Ici, l’histoire se poursuit 28 années plus tard avec Don Socrates, producteur de cacao en Afrique sur l’île de Sao Tomé, cherchant un débouché commercial en Angleterre. A Bristol, Sir Fry accepte de négocier à la condition que la plantation Socrates interdise l’esclavage. Aussi, afin de sceller cet accord commercial, il est prévu de marier la fille de Socrates, Sofia, avec le fils de Fry. C’est à ce moment que le passé va rattraper Don Socrates qui n’est autre que Tiago Da Silva Bourbon, un des protagonistes du premier album. Sao Tomé va être le théâtre des retrouvailles tragiques entre ce dernier et son frère Louis qui a des comptes à régler depuis les années brésiliennes.
Dans ce deuxième tome, les dix premières pages sont très soignées tant du point de vue du scenario que des dessins … dignes des Maîtres de l’orge ! Puis, l’histoire devient convenue et les illustrations moins méticuleuses. Une chose ne change pas : les fonds colorisés toujours aussi criards. L’intérêt principal de ce deuxième opus est d’enfin proposer au lecteur, dans les premières pages, des informations intéressantes sur la production, la transformation et le commerce du cacao, ce que le premier album n’avait pas fait en laissant un goût amer d’inachevé.
Les premières pages présentent un réel intérêt. La transformation des fèves de cacao en milliers de tablettes dans les usines Fry y est particulièrement bien décrite. C’est en effet à cette famille d’industriels, Jospeh puis ses trois fils, que l’on doit la première broyeuse hydraulique pour les fèves cacao ainsi que la tablette moulée issue du mélange du beurre de cacao, du chocolat en poudre du chimiste néerlandais Coenraad Johannes van Houten et du sucre. Comme beaucoup d’industriels quakers, les Fry refusent d’importer du chocolat des colonies où les conditions de l’esclavage sont inacceptables, le travail étant considéré comme l’une des voies privilégiées vers le salut. Plusieurs vignettes présentent ainsi l’usine Fry de Bristol, gigantesque et moderne. Les machines à vapeur ou hydrauliques permettent de torréfier les fèves, de les broyer, de malaxer la pâte de cacao, de la presser et enfin de mouler celle-ci en forme de tablettes. Pour l’instant, ce sont des ouvrières qui décortiquent à la chaîne les fèves, mais bientôt, ce travail sera lui-même effectué par une machine !
Armand Bruthiaux
Cette bande dessinée nous transporte à Rome en février 919 Ab Urbe Condita, c’est-à-dire 919 « depuis la fondation de la Ville ». Nous sommes ainsi en 166, sous le règne de l’empereur Marc Aurèle, alors que l’empire est en guerre contre les Parthes et que les méfiances à l’égard des chrétiens mais aussi les conversions à la nouvelle religion se font toujours plus importantes. Alors que la fête des Lupercales bat son plein, Edilus, le médecin le plus respecté de la communauté grecque de Rome, est retrouvé mort dans son cabinet, le crâne défoncé. Tout semble accuser Alexandros, le fils qui devait être déshérité. Selon la loi romaine, il risque la peine de mort pour parricide. C’est à ce moment que Marcus Cornelius Florens, orateur et avocat de renom, ami du médecin décédé, sort de sa retraite pour défendre le jeune homme ! Le procès public, très attendu, approche. Marcus mène l’enquête, cherche des preuves, interroge des témoins et se prépare à déployer tout son talent lors d’une grande joute oratoire sur le forum.
Luca Blengino et David Goy au scenario et Antonio Palma au dessin, proposent une œuvre plutôt originale en bande dessinée : un polar antique. L’intrigue est bien menée par ses auteurs, classique mais efficace, rythmée et bien maîtrisée grâce à un découpage et des dialogues de qualité. Les dessins particulièrement expressifs ainsi que les couleurs vives apportent le dynamisme nécessaire afin de soutenir, voire de porter, l’action et le suspens liés à cette enquête policière. Aussi, cet album permet de façon assez subtile de dessiner les contours de la Rome du règne de Marc Aurèle : le poids de la religion et des traditions avec la fête des Lupercales, l’essor et la structuration des communautés chrétiennes encore obligées de pratiquer leur culte en toute discrétion, l’intégration plus ou moins limitée des communautés étrangères, les lois romaines qui font du parricide un des crimes les plus graves dans la cité impériale, l’art oratoire qui est un exercice périlleux et noble donnant lieu à de grandes joutes, etc.
Bref, une lecture agréable qui présente l’intérêt d’entrer avec subtilité dans la cité impériale du IIe siècle après J-C au travers d’une enquête policière.
Armand Bruthiaux
Un album magistrale tant du point de vue du scénario terriblement efficace de Sylvain Runberg que des dessins envoûtants de François Miville-Deschênes.
Le comte Zaroff, aristocrate ayant fui la révolution bolchevique de 1917, s'est réfugié en Amérique du Sud où il se livre à de terrifiantes chasses à l'homme dans la jungle. Après une déconvenue, qui lui a coûté une partie de son visage, son instinct de traqueur est ravivé par l'arrivée, sur sa nouvelle île, d'un clan d'Irlandais venu pour se venger. Commence alors une nouvelle chasse où le comte est à la fois gibier et chasseur. Le découpage parfaitement maîtrisé ne laisse aucun moment de répit ! Un album qui se dévore !
La dernière page ouvre la porte à une suite éventuelle ... Encore une belle réussite pour la collection "Signé" des éditions Le Lombard.
Armand Bruthiaux
Il fallait, malheureusement, que Jacques Ferrandez clôture cette saga magnifique commencée en 1987 ! Durant tout ce temps, ce fils et petit-fils de pieds-noirs, conteur et illustrateur d’Histoire hors pair, a réussi à nous brosser une fresque magistrale de la colonisation puis de la décolonisation de l’Algérie jusqu’au Hirak de 2019.
Dans cet album, au travers d’une dizaine de portraits, Jacques Ferrandez, avec sensibilité, rigueur et talent, dépeint les espoirs et les maux de l’Algérie post-coloniale jusqu’au printemps arabe de 2019. Paul-Yanis, Octave, Samia, le général Bouzid, Saïd ou encore Hakim sont mêlés, directement ou indirectement, aux luttes internes au sein du FLN, à la confiscation du pouvoir par les généraux, à la montée du FIS (Front Islamique du Salut) durant les années 1990 ainsi qu’à la guerre civile. Une nouvelle fois, l’auteur s’appuie sur des sources littéraires et historiques sérieuses et variées afin d’aborder, avec courage, objectivité et intelligence, des questions « sensibles » : la / les mémoire(s), la torture, les actions des islamistes et fondamentalistes, la répression des manifestations…
Comme pour les albums précédents, une préface permet de mieux cerner la complexité de cette histoire algérienne et de ses acteurs. Kamel Daoud introduit, avec beaucoup de justesse, ce dernier volume. Il nous amène à ce pays « mnésique et amnésique » et à la guerre civile des années 1990-2000 où « la complexité du récit algérien, ce récit refoulé, remonta à la surface ensanglantée du champ de bataille entre islamistes et militaires. » En effet, c’est durant cette décennie noire que rejaillit ce qui n’avait pas été soldé, ce qui avait été balayé sous le tapis de l’unanimité du récit national, cette violence que l’on imputa seulement à l’Autre. Tout ce que la simplification outrageante de l’histoire imaginaire avait tenté de cacher – la traîtrise, le fratricide – revint, mais dans une violence démultipliée. Et encore une fois, le passé annula presque le présent. Et encore une fois, il y eut les maquis, les attentats, les mêmes stratégies militaires, les mêmes propagandes, le même usage des pseudonymes des « chefs » sanguinaires, la paranoïa et les purges. »
Ce dernier album était indispensable afin de conclure cette saga qui est, sans conteste, un chef d’œuvre de la bande dessinée. Tout en nuances, entre espoir et tragédie, sans jamais juger, Jacques Ferrandez, nous donne à comprendre la situation complexe d’une Algérie meurtrie qui semble vouée à « une interminable destruction » (Albert Camus ).
Armand Bruthiaux
Ayant dévoré les premiers Alix de Jacques Martin durant ma jeunesse, j’attends toujours beaucoup de chaque nouvel album qui parait encore aujourd’hui. Depuis une vingtaine de tomes, je dois bien reconnaître que je suis très souvent déçu, soit par les dessins, soit par le scenario … soit par les deux. Il me paraît lointain le temps de L’île maudite, de La griffe noire, des Légions perdues, du Dernier spartiate ou du Tombeau étrusque, des albums où les dessins méticuleux du maître Jacques Martin servaient merveilleusement bien un scenario enchaînant avec fluidité et à un rythme effréné les aventures sur un fond historique.
La très belle couverture signée Marc Jailloux m’a tout de suite plu. Simple et épurée, elle réussit à retranscrire l’univers de cette saga. L’amateur d’Alix ne pourra que reconnaître de dos l’ennemi juré de notre héros ! Puis, la lecture, de la première à la dernière page, a confirmé cette belle impression. C’est sans aucun doute, mais à mon humble avis, le meilleur album d’Alix depuis bien longtemps maintenant !
Roger Seiter s’essaye pour la première fois à l’écriture d’un album de la saga, quelle belle réussite ! Le contexte historique est particulièrement riche et intéressant. Le jeune (et le moins jeune) lecteur sera ainsi plongé dans le monde méditerranéen au temps de la guerre civile romaine entre César et Pompée à la veille de la célèbre bataille de Pharsale avec tout l’univers de la mythologie grecque en toile de fond. De Troie à Ithaque, Achille, Ulysse ou Agamemnon, personnages si chers à Homère, ont toute leur place dans cet album. Ce dernier produit un très bel effet chez les « habitués » d’Alix car il reprend avec talent et ingéniosité tous les ingrédients ayant fait le succès des premiers albums : aventure, suspens, combats, complot, …
Voici la présentation des éditions Casterman :
Sur l’île d’Ithaque, un navire accoste. Quelques hommes abordent le rivage ; à leur tête, Arbacès s’avance. Il découvre une amphore avec des parchemins. Ceux-ci indiquent l’emplacement de la tombe d’Achille. La légende raconte qu’en récupérant les armes du guerrier, chacun reconnaîtra un chef en son porteur. C’est pourquoi l’aventurier veut les retrouver pour que la Grèce se soulève enfin contre Rome. Alors que Pompée et César s’opposent en Thessalie, c’est peut-être le bon moment. De son côté, Alix, accompagné de son ami Enak, quitte l’Egypte, où ils résidaient jusqu’alors. En chemin, des hommes de César les retrouvent pour qu’ils aident ce dernier. César a eu vent d’un complot de Pompée. Arrivés en Grèce, les héros devront déjouer celui-ci et empêcher que le pays ne se soulève.
Pour finir, Marc Jailloux qui, lui, s’est déjà essayé sur les albums précédents, réussit à illustrer de manière très « classique » les personnages, les paysages et les édifices romains, grecs ou égyptiens. C’est ici un très beau compliment, il semble en effet être arrivé à un excellent niveau de maîtrise et les reconstitutions de la bibliothèque d’Alexandrie, des ruines du palais d’Agamemnon à Mycènes ou du sanctuaire d’Epidaure sont dignes des merveilleux dessins de Jacques Martin !
A titre personnel, je remercie Roger Seiter et Marc Jailloux de m’avoir replongé, le temps de cette lecture, dans cet univers si classique mais si savoureux de la bande dessinée historique ! Un bel hommage pour la série Alix, les premières planches étant publiées dans le Journal de Tintin il y a 75 ans maintenant.
Armand Bruthiaux
Stephen Desberg et Bernard Vrancken, après avoir collaboré sur la célèbre série à succès I.R.$, nous offrent ce one-shot particulièrement soigné édité chez Daniel Maghen. Un récit qui entremêle avec intelligence deux périodes, la première guerre judéo-romaine et le second conflit mondial au Moyen-Orient, afin de nous interroger sur l’écriture de l’histoire et sur la « vérité » historique. Le scenario alliant aventure, romance et espionnage ainsi que les somptueux dessins sont dignes des plus grands classiques du cinéma hollywoodien !
Le récit confronte et entremêle donc deux époques de l’histoire.
La première époque est celle de l’Antiquité romaine où les visions politiques de Flavius Josèphe et de Juste de Tibériade, deux historiens juifs, s’affrontent lors de la première guerre judéo-romaine de 66 à 73 après J-C. Cette Grande Révolte des Juifs de la province de Judée contre l’Empire romain nous a été relatée par Flavius Josèphe, commandant militaire de Galilée, qui se placera au service de l’Empereur Vespasien. Cette campagne s’achève lorsque les légions romaines de Titus assiègent, pillent et détruisent Jérusalem et son temple. Le butin tiré du pillage fut présenté au peuple romain à l’occasion du triomphe de Vespasien et Titus et représenté sur l’arc de triomphe de ce dernier.
La bande dessinée développe l’idée que pour Flavius Josèphe, toutes les croyances peuvent être tolérées à condition de se rallier à l’autorité supérieure de l’empereur et de la puissance romaine. Si le judaïsme est une religion et une culture, il n’a pas vocation à fonder une nation. Tout désir de révolte et d’indépendance sont donc à rejeter. Juste de Tibériade continue lui à se battre pour un Etat juif libéré de Rome. Les écrits de ce dernier auraient disparu parce que Flavius Josèphe voulait réduire au silence ce contradicteur qui l’accusait de s’être vendu aux Romains. En redevenant une nation en 1948, le peuple juif réalise le rêve de cet historien antique méconnu !
La seconde période dans laquelle nous sommes plongés est celle de la Seconde Guerre mondiale et ses nombreuses luttes d’influence. En Afrique du Nord, l’armée britannique lutte avec acharnement contre l’Afrika Korps de Rommel alliée à une armée italienne bien faible et en pleine déroute. Au Proche Orient, les services secrets nazis et soviétiques tentent de déstabiliser les autorités britanniques en Palestine. Les partisans du Grand Mufti de Jérusalem, exilé en Allemagne, espèrent triompher du rêve sioniste afin que la Palestine redevienne un Etat arabe. Dans une guerre qui est aussi raciale, l’Ahnenerbe, l’ordre pseudo-scientifique nazi, entreprend des fouilles archéologiques devant permettre de prouver la supériorité de la race aryenne. Au milieu de tout ça, Alexandre tente de percer le mystère des écrits de Juste de Tibériade …
Armand Bruthiaux
Un ouvrage remarquable qui témoigne du destin tragique de Marcel Grob, jeune Alsacien de 18 ans enrôlé de force en juin 1944 dans la Waffen SS, en s’inspirant de l’histoire du grand-oncle de Philippe Collin. Un scenario et des dessins tout en nuances, soulignant la frontière parfois ténue et trouble entre les victimes et les bourreaux, expliquent le succès de cette bande dessinée avec plus de 150 000 exemplaires vendus ainsi que de nombreuses récompenses obtenues comme le Prix Historia de la meilleure bande dessinée historique 2018. Aussi, le très bon dossier historique de Christian Ingrao en fin d’ouvrage permet d’approfondir certains aspects évoqués dans la bande dessinée : la Waffen SS, le massacre de Marzabotto, les sanctions des crimes nazis, etc.
L'édition anniversaire "5 ans" propose 6 nouvelles planches afin d'annoncer un prochain opus qui sera donc consacré à un personnage secondaire du premier récit, Stanislas Müller. Antisémite et anti-communiste, il accepte plus facilement que Marcel son enrôlement dans la Waffen SS. Mais le massacre de Marzabotto fait vaciller ses certitudes. A la fin du premier album, il réussit à déserter. Si un doute subsistait à propos de sa survie, l’épilogue confirme que le voyage de Stanislas Müller n’est pas terminé !
Armand Bruthiaux
Un bel album sobre et épuré aussi bien du point de vue du scénario de Yves H. que des dessins d’Hermann. Le père et le fils allient leurs talents respectifs afin de nous offrir un péplum sombre et violent.
Dans ce premier tome du diptyque consacré à un légionnaire barbare, seul contre tous, la violence est esthétisée par les somptueux dessins d’Hermann. Davantage habitué à l’univers du western, il excelle dans ce péplum où le rouge agressif des vêtements romains et du sang tranche avec la grisaille des paysages.
Le scénario est efficace, le lecteur suit avec intensité le parcours de quatre survivants au cœur d’une contrée inhospitalière. Yves H. s’inspire de l’expédition militaire de Julius Agricola de 82 à 84 en Calédonie qui, selon Tacite, se soldera par la victoire du Mont Graupius.
Le deuxième album est d’ores et déjà très attendu !
Armand Bruthiaux
Une plongée dans l’univers violent et sombre de la mafia italienne au prisme du destin de Salvatore Riina connu pour avoir commandité l’assassinat du juge Falcone le 23 mai 1992. Comment « Totò u curtu » (Toto le petit en dialecte sicilien) devint « La belva » (Le Fauve) ? Comment un pauvre paysan du village de Corleone en Sicile devint le plus sanguinaire des parrains de Cosa Nostra ?
Une bande dessinée d’une grande intensité grâce aux qualités littéraires de Jean-David Morvan mais aussi à son travail documentaire sérieux et rigoureux sans oublier les splendides dessins de Facundo Percio. Des crayonnés vifs et des couleurs sombres qui suggèrent avec habileté et finesse la violence de Salvatore Riina, parrain corleonesi devenu parrain de Cosa Nostra.
Une lecture passionnante et haletante où le lecteur tente de comprendre comment le modeste fils de paysan sicilien, élevé dans la morale chrétienne, devint le Fauve de Corleone alors que la pape Jean-Paul II avait qualifié la mafia de « plaie sociale, minant de l’intérieur la conscience éthique et la culture chrétienne du peuple sicilien ».
Cette suite ne déçoit pas ! On reste dans cet univers poétique et quelque peu fantastique. Bout d'homme est une belle aventure, parfois dure, mais très enrichissante.
Une très belle introduction ! Bout d'homme est une bd écrite à la manière d'un conte avec beaucoup de poésie. C'est simple mais très efficace !
Deuxième opus de très grande qualité. Le dauphin Charles (futur Charles VII) se fait sa place face à ses rivaux Henri V roi d'Angleterre et Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Scénario, dessins, couleurs ... tout est parfait.
Une très bonne entrée en matière pour cette série historique sur la Guerre de Cent Ans. Un scénario parfait, qui alterne entre fiction et "réalité historique", des dessins somptueux, ... bref, on en redemande !
Très bien mené et écrit. Sur fond d'enquêté policière, le lecteur découvre un peu plus la famille Benson. Le dessin et les couleurs sombres collent parfaitement à l'ambiance de cette série.
Un bon début pour cette série prometteuse. Dans l'Amérique du début du XXème siècle, deux frères, les Benson, sont les héritiers d'un empire pétrolier. Dans cet album d'introduction le lecteur découvre les personnalités de ces deux frères très différents. La fin, très bien menée, laisse présager un second tome de qualité.
Un pur chef oeuvre !!! De "vieux" communistes de l'ancienne garde se retrouvent pour une partie de chasse et se rappellent au passage leurs souvenirs ! Le scénario est consistant, intéressant, bien fait, bref, on ne s'ennuie pas un instant ... Le dessin est magistral !
Ce deuxième opus m'a surpris ... D'un côté j'ai adoré cette nouvelle aventure dans la jungle indienne, cette chasse au trésor et ce côté exotique mis en valeur par les superbes dessins de Michel Faure. Mais d'un autre côté, le secret familial se montre quelque peu décevant. L'aventure a pris le dessus sur le suspens ... mais cela est loin d'être désagréable !
Un très bon premier tome pour ce diptyque mené de main de maître par Franck Giroud. Avec cette histoire qui se déroule dans le deuxième moitié du XVIIIe siècle,on voyage avec grand plaisir de la ville industrielle de Manchester à la jungle luxuriante de l'Inde le tout sur fond d'aventure et de chasse au trésor. Les dessins de Michel Faure sont superbes et renforcent cette ambiance "exotique". Le secret familial, qui reste le fil conducteur de cette collection, commence à apparaître à la fin de ce premier opus.
Un pur chef d'oeuvre de Jean Van Hamme !!! Cette réflexion politique et sociale est très pertinente. Lorsque l'on finit cette bd, on ne cesse d'y penser, de faire le lien avec certains éléments d'actualité. On ne peut rester indifférent face à cette vision noire mais peut-être révélatrice de l'avenir de notre société. Petit bémol : le dessin a, en effet, assez mal vieilli.
Très bonne suite ! Un deuxième opus plus sombre que le premier. Décidément, le destin de Joseph Joanovici réussit à passionner le lecteur du début à la fin. Mais il manque ce petit quelque chose qui pourrait faire de cette série un "chef d'oeuvre", un souffle plus épique, tragique ou une vision peut-être encore plus noire ... Que sais-je ?
On continue de lire avec un certain plaisir les aventures de Marcus et d'Arminius. Le scénario n'est pas des plus original mais finalement on se laisse prendre au jeu. Série distrayante et qui se laisse très bien lire.
Un premier tome assez agréable à lire. Si le scénario n'est pas exceptionnel, il reste néanmoins de bonne facture. Les dessins de Marini restent eux exceptionnels ! Comme cela a déjà était dit, un peu trop de vulgarité ...
Un bon début pour cette série prometteuse. Le destin de Joseph Joanovici, immigré roumain d'origine juive dans la France des années 20' et 30' nous fascine dès les premières pages.
Une très belle fin pour cette série historique de grande qualité. Les tensions entre les SA et les SS, entre Himmler, Göring, Heydrich, Röhm ... servent de toile de fond aux destins tragiques de nos protagonistes. Peut-être une suite ????
Pendant que la famille aristocratique des von Kleist continue de se déchirer, l'Allemagne sombre dans la barbarie nazie avec l'accession au pouvoir d'Hitler. Très bonne suite !
Très bon début de série historique ! Cette bd met en place une intrigue sentimentale sur fond de montée du nazisme en Allemagne jusqu'à l'année 1932. Intéressant, instructif et bien mené ! Vivement la suite !
Très bon album ! Nous suivons une bande de moines bourrés de défauts mais si attachants en territoire viking. C'est drôle, bien écrit : on se régale du début à la fin !
Très mauvais ! Cette reprise de l'Ile au trésor est un fiasco à mes yeux ! On s'ennuie du début à la fin !
Très mauvais ! Cette reprise de l'Ile au trésor est un fiasco à mes yeux ! On s'ennuie du début à la fin !
Ce deuxième tome vient relever le niveau du précédent. Les dessins et le scénario nous font rentrer dans un univers d'orcs, d'elfes et créatures fantastiques. Très sympa sans être non plus révolutionnaire !
Franchement ce n'est pas un très bon lancement pour cette série qui repose sur un concept sympa ... Le scénario ne tient pas la route et lasse très vite.
On a une impression de déjà vu. Dans ce deuxième album le chat tourne autour du pot et ce qui surprenait dans le premier opus devient lassant et répétitif ! Assez décevant !
Le chat du rabbin est une sorte de conte philosophique et de discussion sur le judaïsme. C'est intéressant et surprenant même parfois drôle. Mais, il manque ce petit quelque chose qui fait qu'une histoire vous trotte dans la tête pendant des jours ...
1917, la Russie, la révolution bolchevique, ... Gibrat change de cadre mais poursuit avec le même brio les aventures de notre anarchiste espagnol Mattéo.
Un vrai plaisir et une belle leçon d'histoire !
Mattéo, un réfugié espagnol qui aurait pu échapper à la guerre de par sa nationalité, décide quand même de participer à la Grande guerre sous la pression d'une société belliciste. Il découvre alors l'horreur du front, les assauts, la mort au quotidien, les ordres absurdes, ...
Gibrat, de retour, nous livre ici un album de toute splendeur. Comme il sait si bien le faire, il mêle à merveille la grande histoire avec la petite.
Jacques Ferrandez réussit à nouveau à nous faire ressentir cette Algérie coloniale, cette fois à la veille de la guerre d'indépendance. On suit avec beaucoup de plaisir le voyage qui nous fait découvrir Alger, la plaine de la Mitidja, Constantine ... Magnifique !
Des dessins captivants, rendant tout à fait l'atmosphère sombre des polars, des ruelles des quartiers populaires de Paris. Le scénario, lui, est un peu décevant. A lire !
Je ne sais que penser de ce dernier album. J'ai aimé le lire et j'ai pris plaisir à dénouer les fils de l'intrigue. Mais d'un autre côté, j'ai une impression de goût d'inachevé ou de relative déception. En effet, les premiers tomes étaient tellement prometteurs que cette chute ne tient pas toutes ses promesses même si elle tient en haleine.
Etrangement, je me suis lassé, lors de la lecture de cet album, de ces histoires d'amour impossibles sur fond de Première guerre mondiale. Lassé mais pas ennuyé ! Vivement le dernier tome et le dénouement final tant attendu !
Un troisième tome qui ne déçoit pas, qui continue même d'entretenir le suspense. On croise, cette fois, le destin d'Elias Cohen, mécano de la base macédonienne qui tombe amoureux d'une jeune paysanne ... mais cette histoire d'amour, comme celles des tomes précédents, va se révéler fort compliquée !
Tout comme le premier tome, encore une histoire d'amour impossible mais cette fois entre un fils de bonne famille attachée aux valeurs traditionnelles et un jeune pâtre grec. Le cadre reste aussi semblable : une base aérienne macédonienne lors de la première guerre mondiale. Même si on ne trouve aucun indice qui pourrait faire avancer la "vraie" histoire, celle qui semble plus mystérieuse, que même les protagonistes ne connaissent pas, ce deuxième album nous tient en haleine du début à la fin. Un Franck Giroud toujours aussi efficace !
Très bon début de série. Une histoire d'amour et des personnages rencontrés qui semblent tout à fait ordinaires ... mais les dernières pages de l'album nous font comprendre que la situation n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît ! Simple, efficace ... on veut en savoir plus !
La deuxième partie de cet album est un petit bijou, sorte de huit-clos dans la vieille demeure algérienne d'une ancienne famille de colons français. Ces derniers vont être pris au piège par certains des membres du FLN ...
Jacques Ferrandez ne déçoit pas et au contraire il confirme bien que cette saga est une des plus réussie de la bd historique. C'est encore un savoureux mélange entre la grande histoire, l'histoire de l'indépendance algérienne, et les petites histoires, plus personnelles, liées aux différents personnages de l'intrigue.
Encore un excellent album qui met en relief les tensions de l'Algérie de 1956, les rivalités entre Français et Algériens, entre le FLN et le MNA, entre Algériens, entre Français ... sans jamais rendre de jugements hâtifs.
Du très bon Jacques Ferrandez ! On continue de suivre avec passion le destin de l'Algérie coloniale avec, dans cet album, les débuts de la guerre d'indépendance. Sans prendre partie, ni pour l'un ni pour l'autre, Jacques Ferrandez nous livre encore une magnifique fresque historique.
C'est un excellent début de deuxième cycle que nous livre ici Patrice Pellerin. Le dessin est encore plus précis qu'auparavant et l'intrigue mêle à merveille aventure, histoire, complot ... On retrouve avec plaisir de nombreux personnages du premier cycle et même certains lieux mais rien ne se répète, tout nous emerveille à nouveau.
Cette série est un véritable chef-d'oeuvre depuis le premier tome ! A lire et à relire !
Fin de cycle tragique à souhait et laissant présager une suite. J'ai été ravi de cette série traitant en toile de fond d'un sujet original : le développement du commerce du cigare à Cuba au XIXe siècle.
Cette bande dessinée est tellement agréable à lire qu'on a presque envie de s'allumer un bon cigare de la marque Flor de Luna en même temps !
Suite très réussie ! Le lecteur est plongé dans le Cuba de la fin du XIXe siècle et suit le développement de la petite plantation et de la fabrique de cigares. On a l'impression d'y être, de sentir les odeurs de cigares et de subir la chaleur étouffante du climat local. La suite est très attendue !
Une mise en bouche agréable sans être exceptionnelle. Cette histoire sur un navire négrier faisant route vers l'île de Cuba n'est pas très originale. Mais la toute fin de l'album parvient à attiser notre curiosité et nous donne envie d'en savoir plus sur les destins tragiques des personnages ... le pari est donc réussit !
Très bonne entrée en matière pour ce nouveau tryptique de Tarek aux editions Emmanuel Proust.
L'élévation sociale et politique de Raspoutine est passionnante ! La personnalité de ce petit moine sibérien est captivante car très ambigüe.
Vient se greffer à ce scénario historique une histoire politico-religieuse assez interressante.
Ce deuxième tome est très différent du premier. Cette fois, l'auteur insiste davantage sur la psychologie des soldats de la Grande Armée et des civils polonais face à cette guerre. Dans le duché de Varsovie, les duels et les désertions se multiplient et les villageois sont prêts à tout afin de fuir leur misère.
Avis aux amateurs d'histoire napoléonnienne ! A travers le quotidien des soldats du 2e chasseur à cheval de la Grande armée, le lecteur découvre la campagne de Pologne qui s'est déroulée au cours de l'année 1807. Afin que cela ne soit pas indigeste, une histoire policière se greffe au récit.
Au final, cette bd laisse présager un bel avenir à cette série !
Cet album se déroule à Athènes occupée par les Romains où Alix et Enak tente de percer le mystère qui se déroule au sein d'une fabrique de vases.
Cet album, d'un point de vue historique, est très interressant car il met en relief la difficile coexistence entre les Athéniens et l'envahisseur romain.
Les dessins sont d'une grande précision et le scénario tient plutôt bien la route.
Une bande dessinée très instructive pour tous les amoureux et/ou passionnés d'histoire grecque ! Jacques Martin fait revivre les plus grandes cités antiques : Delphes, Halicarnasse, Olympie, Pergame et bien d'autres. Ce voyage à travers l'Attique, le Pélopponèse et l'Asie mineure est passionnant. Les reconstitutions sont très minutieuses et réussies et le texte précis mais parfois trop court. Un véritable travail d'orfèvre !
Cet album est déconcertant ! On se laisse emmener dans les rues de Paris des années 50, en pleine nuit et dans le brouillard en compagnie d'un tueur qui profite de la grève des policiers afin de commettre d'etranges meurtres.
Dans ce polar, le lecteur ne sait pas toujours où il va et que chercher mais il se laisse emporter grâce au scénario de Siniac et aux dessins de Tardi. C'est fin, original et sombre tout en étant simple, efficace et parfois drôle. Bref, c'est excellent !
Ce premier tome de la nouvelle série du prolifique Frank Giroud m'a quelque peu déçu. Le thème du secret familial n'est pas spécialement novateur et le scénario à rebondissement n'a pas réussi à me captiver. Cela reste correct car Frank Giroud sait mener une intrigue mais je pense qu'il est capable de bien mieux !
Cette suite des aventures de Johan et Pirlouit m'a vraiment agréablement surprise ! Les dessins, le scénario et l'humour sont semblables aux premiers albums de Peyo avec une histoire simple mais efficace, ponctuée de gags.
Au final, une bande dessinée à mettre dans les mains de tous les nostalgiques de Johan et Pirlouit !
Deuxième album ... seconde réussite ! Même si la magie du scénario et du dessin est toujours présente, elle ne provoque plus l'effet de surprise et d'emerveillement du premier tome. Néanmoins on se passionne encore pour la vie de Fritz Haber qui met son génie au service de la science mais surtout de son pays lors de la Première guerre mondiale. Cette oeuvre lance ou relance un débat sur les limites de la science et du patriotisme.
Ce premier album de la série consacrée au chimiste allemand Fritz Haber est tout simplement un pur chef d'oeuvre ! Ce scientifique est tiraillé dans sa jeunesse entre sa judaïté qui le condamne a être exclu de la communauté intellectuelle et sa volonté de se fondre dans la nation allemande afin d'assouvir ses rêves les plus ambitieux.
Le scénario est d'autant plus saississant grâce au découpage utilsé par David Vandermeulen et aux magnifiques aquarelles !
Grosse déception que cette série consacrée à la vie d'Amaréo Zamaï, un soldat de la Première guerre mondiale. Le scénario n'avance pas et pire on a l'impression que Jean David Morvan ne sait pas où il va et où il veut nous emmener. En espérant que le troisième tome sera le dernier volet de cette série bien déçevante.
Un premier tome pas franchement convaincant !
Le scénario de Jean David Morvan ne réussit pas à décoller et le dessin non plus. La vie d'Améréo Zamaï, un Poilu pas comme les autres, ne nous intéresse pas beaucoup plus au début qu'à la fin de la bd ! Espérons que le deuxième tome sera de meilleure facture !
Tout commence sur les barricades parisiennes, en juillet 1830, lorsque sous la pression populaire, Charles X est remplacé par Louis -Philippe. Benjamin y fait la rencontre d'Hippolyte Lecomte, un artiste-peintre. Par la suite, Benjamin découvre chez ce dernier le portait fascinant d'une jeune espagnole. Quatre années passent, notre jeune héros semble reconnaître en Egypte cette mystérieuses beauté ...
Ce premier tome du diptyque consacré à la vie de Benjamin se laisse très agréablement lire. La deuxième partie de la bd est captivante et fait oublier un début un pen long à mon goût. Les dessins de Daniel Hulet accompagent magistralement cette fresque historique.
Une bande dessinée vraiment très ... originale. C'est déroutant du début à la fin mais cette oeuvre à le mérite de contenir à elle seule tous les thèmes chers à Jacques Tardi (le fantastatique, la Première guerre mondiale ...).
Cette bd n'est comparable à aucune autre et cela vaut au moins le coup d'oeil !
Le deuxième opus de cette saga financière est gâché par une fin très déçevante. Rien de bien original dans le scénario de Stephen Desberg qui s'enlise dans son intrigue qui nous fait remonter jusqu'à la Seconde guerre mondiale et ses camps de concentration. Seul point positif : son héros Larry Max gagne en crédibilité et fait quelque peu penser à un James Bond du fisc américain.
Suite et fin de cette série en deux tomes qui nous livre ici les ficelles de la génialissime intrigue de Franck Giroud.
Tristan réussit à remonter son passé jusqu'aux terribles évènements qui ont fait de sa vie ce qu'elle est aujourd'hui, ou ce qu'elle n'est pas.
Giroud réussit à ne pas décevoir le lecteur après le merveilleux premier opus de la série. On est surpris et emerveillé out au long de l'album. Bravo !
C'est un véritable chef-d'oeuvre que nous livrent ici Franck Giroud et Ruben Pellejero.
Dans le Paris populaire de la fin du XIXe siècle, le destin tragique de Tristan Paulin cache un terrible secret familial.
L'intrigue de Giroud est d'une finesse remarquable et les dessins de Pellejero collent magistralement à l'ambiance noire de cette série.
Giroud réussit dans ce deuxième opus à relever le niveau bien décevant du premier volet de la série. On rentre enfin dans le terrible secret familial qui se déroule lors de l'année 1942 et de la rafle du Vel d'Hiv'.
Giroud nous livre ici une intrigue de très bonne facture mais qui ne peut nous faire oublier complétement le premier tome très ennuyant de cette série.
Après la mort de leur père, Anette et Hélène, retournent à leur vie d'étudiantes parisiennes en plein mois de mai 1968. Anette décide de comprendre pourquoi son père s'est suicidé et va remonter jusqu'à la date de 1942 qui cache apparement un terrible secret de famille.
Ce premier tome est plus que décevant. Giroud ne semble pas savoir quoi raconter et s'attarde inutilement sur les évènements de mai 1968 plutôt que d'aborder le thème du secret familial. Les dernières pages sauvent heureusement cet album en alléchant le lecteur.
Cette série en trois volumes s'achève avec un léger goût de déception.
Si les deux tomes précédents laissaient espérer une fin des plus remarquable, ce dernier volet est quelque peu déçevant. On ne s'ennuie pas mais la chute n'est pas vraiment à la hauteur du début de la série et du talent de Franck Giroud.
Finalement cet album n'est "que" très bon car il souffre de la comparaison avec les deux tomes précédents.
Ce deuxième tome du Serpent sous la glace est encore de très bonne qualité. Franck Giroud nous entraîne dans la banlieue de Moscou au coeur d'un ancien combinat industriel. Bref, l'ambiance sombre colle bien au mystère qui continue de planer sur l'identité du père de Valentin. Ce dernier recompose petit-à-petit le passé de son père malgré de mystérieux adversaires.
A la mort de son père, Valentin retrouvent des affaires qui jettent le trouble sur l'identité du défunt. Il décide alors de partir pour la Russie afin de comprendre qui est véritablement son père.
Ce premier tome est une pure merveille car il allie la description des protagonistes à l'action tout en glissant au lecteur des indices sur le passé de cette famille soviétique.
Cette série, consacrée à la vie d'un lycée, de ses professeurs, de ses élèves et parents d'élèves, commence à s'essoufler et par conséquent à moins faire rire le lecteur. Si certains gags sont très biens vus, d'autres ne sont pas toujours très fins et manquent de la subtilité nécesssaire pour en faire une très bonne bd humoristique.
Ce premier tome sur la vie des profs et des élèves est une réussite !
De nombreux sketchs sont très drôles et reflètent bien la vie des établissements scolaires tout en exagérant queque peu afin d'accentuer le comique. A conseiller pour les grands et les petits afin de se détendre durant l'année scolaire !
Cet album, réalisé pour inculquer aux plus jeunes l'esprit de défense est un document interressant pour les enseignants et les élèves, dans le cadre de l'éducation civique, mais sans grand intérêt pour les autres.
Une dizaine de dessinateur ont contribué à sa réalisation dont Michel Blanc-Dumont, JC Kraehn, Francis Vallès ... Les scénarios pas très fins auraient mérité davantage d'humour afin de mieux diffuser le message auprès des jeunes.
Très bon album, dans la lignée des précédents. De l'aventure, encore de l'aventure et toujours de l'aventure. Alix et Enak aident le jeune roi Oribal à récupérer son trône. Mais un ennemi de taille se dresse face à eux : Arbacès.
Le scénario est à nouveau très consistant et régale le lecteur qui en demande encore !
L'aventure, avec un grand A, continue pour nos héros Alix et Enak. Cette fois ils nous transportent en Afrique du Nord, dans la cité de Carthage. Des évènements mystérieux troublent les habitants depuis un certain temps et César décide d'envoyer Alix afin d'élucider ce mystère.
Ca y est, le scénario de Jacques Martin est vraiment costaud et le dessin commence à s'affirmer !
Ce second album de la série gagne déjà en maturité avec un scenario plus consistant et cohérent. Tous comme les dessins.
Alix nous transporte de la Gaule à l'Egypte des Ptolémée afin de démasquer l'identité d'un mystérieux personnage qui menace le pouvoir de César.
Jacques Martin réunit à nouveau les bons ingrédients d'une excellente bande dessinée d'aventure, ce qui ne peut que ravir le lecteur !
Premier album de la longue série de Jacques Martin. Une vraie bd d'aventure historique comme on en sait plus beaucoup en faire aujourd'hui ! Aucun temps mort, on ne s'ennuie jamais.
A travers ce jeune esclave qu'est Alix, le lecteur voyage de l'Orient jusqu'à l'Italie via l'île de Rhodes. D'un point de vue historique, Jacques Martin souligne l'opposition pour le pouvoir entre les deux consuls César et Pompée après l'assassinat du triumvir Crassus.
Le dessin, lui, n'est pas encore stabilisé mais reste très agréable.
Loin d'être une grande réussite, le premier tome de cette adaptation du roman de John Meade Falkner n'est pas la bd de l'année ! Le scénario, trop mou, ne réussit pas à nous accrocher et le dessin, quelconque, à nous convaincre.
Bref, la lecture de cette bd peut être évitée et mieux vaut lire le roman !
Fin de ce formidable dyptique de Sente et Rosinski. Dans cet album, le scénario nous ballade grâce aux rebondissements qui sont bien choisis. Sente réussit à garder l'esprit du comte de Monte Cristo et à multiplier les clins d'oeil, tout en évitant de plagier cette oeuvre monumentale. Cette fois il nous emmène dans le milieu de la piraterie dans les Antilles afin de mieux nous perdre et nous emmeler pour nous livrer, au final, la vérité sur cette terrible vengeance.
Ce scénario très malin est magnifiquement mis en couleur par le dessin de Rosinski.
Clin d'oeil au célèbre Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas, ce premier tome nous fait vivre un procès retentissant dans le milieu de l'art, dans le Paris du milieu du XIXe siècle. Le comte Skarbek règle ses comptes avec les personnes qui l'ont trahi.
Excellent album. Le dessin de Rosinski est de toute beauté et le scénario de Sente très fin.
Cet album met en lumière la complexe situation géopolitique du début du XXe siècle. L'affaiblissement de l'empire ottoman attire Français et Anglais qui désirent se partager cette région et attisent le nationalisme arabe afin de provoquer des révoltes contre les Turcs. Au milieu de tout cela, un homme s'affirme par sa compréhension réelle de la revendication arabe, le lieutenant T.E Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie.
Ce premier album de cette nouvelle trilogie de Tarek est, d'un point de vue historique, extrêmement réussi. Mettre en relief la situation géopolitique du début du XXe siècle au Proche-Orient, n'est pas chose aisée ! Tarek réussit cela très bien en dosant à merveille Histoire et fiction tout comme dans Sir Arthur Benton.
Petit bémol, le dessin d'Alexis Horellou ne permet pas toujours de bien reconnaître les personnages.
La péniche où se trouve Jeanne et François a été réquisitionné par les Allemands afin d'acheminer du matériel. Il est donc plus difficile pour Jeanne de retrouver sa soeur et de découvrir l'identité du mystérieux corbeau.
Ce deuxième tome est un peu moins savoureux que son pécédent du point de vue des dialogues. Néanmoins, le scénario est très bien ficelé, même si un peu prévisible, et réussit à captiver le lecteur. Les dessins sont, bien sûr, toujours superbes !
La fin laisse espérer une suite ...!?? En tout cas, on espère.
Ce premier opus du Vol du corbeau est un des tous meilleurs scénarios que j'ai eu la chance de lire jusque là !
En juin 1944, Jeanne, une résistante communise dénoncée, et François, un petit cambrioleur, se rencontrent en prison. A partir de ce moment, ces deux personnages, aux caractères si différents, ne vont plus se quitter : ils s'enfuient de prison, traversent Paris, se réfugient sur une péniche ...
Ce scénario, sans être très original, est magnifiquement construit. Il laisse plané le mystère autour de l'identité du délateur et il est surtout mené, tout du long, avec un humour particulièrement fin !
Enfin, cet album est un véritable plaisir pour les yeux avec de somptueux dessins et reconstitutions du Paris occupé.
Notre tueur essaie de refaire sa vie en Amérique latine, au Vénézuela. Afin d'oublier sa condition d'assassin, il partage son temps entre la plage, les femmes et les parties de domino. Mais très vite son passé et son instinct de tieur le rattrapent.
Un deuxième album avec plus d'action et moins de réflexions ennuyantes et inutiles. Le scénario me semble donc beaucoup plus réussit et attractif pour le lecteur !
Jacamon et Matz nous livrent ici une bande dessinée originale où le héros est un tueur qui parle peu mais qui réflechit beaucoup, voire trop ! Cela donne donc très peu de dialogues et beaucoup de confidences de sa part sur le bien, le mal, la mort ...
J'ai personnelement trouvé ces reflexions, soit disant philosophiques, assez plates et simplistes. Dommage !
Un des meilleurs albums de la série. Goscinny souligne les traits si caractéristiques de la Corse et de ses habitants : la vendetta, la sieste, la susceptibilité, la volonté d'indépendance, les cochons sauvages, la beauté des paysages... et le fromage bien sûr ! Tout cela est admirablement mêlé avec humour.
Dénouement final pour nos protagonistes de la Commune. La repression s'abat sur les derniers Communeux. Grondin, Tarpagnan, la Pucci, l'inspecteur Barthelemy, Ziquet et les autres tentent de s'en sortir comme ils peuvent.
Vautrin et Tardi ont signé avec ce Cri du Peuple une oeuvre magistrale de la bande dessinée.
La Commune se meurt et agonise face aux assauts des "Versaillais" de Thiers. Dans ce Paris assiégé, en proie à une guerre urbaine, nos héros font face à leur destin ou à leur passé et semblent voués à une mort certaine.
Fin de cette formidable série dans le quatrième et prochain album qui levera le voile sur de nombreuses interrogations.
Un espoir immense s'est levé et la Commune s'organise à Paris face aux Versaillais de Thiers. Le capitaine Tarpagnan recherche sa belle qui est entre les mains de La Joncaille, Grondin se remet de son agression et les barricades se dressent un peu partout. Tout cela dans le Paris insurrectionnel de 1871 magnifiquement raconté par Vautrin et dessiné par Tardi.
Ce premier album est un véritable chef d'oeuvre esthétique et littéraire, orchestré de main de maître par Vautrin au scénario et Tardi au dessin.
Dans le Paris de 1871, où la révolte de la Commune commence à gronder, de nombreux personnages nous sont présentés : le mystérieux inspecteur Grondin, l'opportuniste Fil-de-fer, le capitaine Tarpagnan... Le scénario fait aussi intervenir quelques grandes figures de la Commune tels que Jules Vallès et Gustave Courbet.
Bref, Vautrin, allie à merveille l'histoire de la Commune et intrigue romanesque, le tout évoluant dans le monde merveilleux de Jacques Tardi très justement récompensé au festival d'Angoulême.
Wayne Shelton, vieux baroudeur, tente de retrouver le journaliste Martin Legret détenu par les forces rebelles du Bamago.
Le scénario est prévisible mais rythmé.
Intrigue policière et financière sans grand intérêt et consistance !
Ce premier album des aventures de Tintin est fort intéressant d'un point de vue historique. Il souligne très bien la diabolisation du communisme en Europe de l'Ouest au début des années 1930. Certaines scènes sont significatives : l'usine qui ne produit rien, l'élection truquée, la maison enfermant les trésors de Trotski, Lénine et Staline, les koulaks se faisant confisquer leur blé...
A part cela, le scénario et le dessin d'Hergé présentent encore une belle marge de progression !
En Hispanie, Alix et Enak tentent d'aider Jules César à récupérer un trésor détenu par les Ibères afin de vaincre la révolte menée par les fils de Pompée.
Jacques Martin réussit à réhausser le niveau de cette série après quelques albums plus que déçevants. Le scénario est plus consistant et plus historique et le dessin de Christophe Simon est plutôt agréable. A confirmer.
Un premier album prometteur mais qui présente encore une belle marge de progression tant au niveau du scénario que du dessin. L'humour est déjà bien présent mais pas totalement exploité du fait de la quasi absence d'Obélix qui s'affirmera dans les albums suivants.