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Les avis de - amphipat

Visualiser les 21 avis postés dans la bedetheque
    amphipat Le 20/10/2024 à 15:40:06
    Tintin (Les coulisses d'une œuvre) - Tome 1 - Tintin au pays des Soviets

    C'est très joli, çà a de la gueule et du contenu, c'est signé par l'inoxydable et incollable Philippe Goddin, et c'est vendu à un prix correct (annoncé moins de 20€, de fait: 19.95 !).
    La série couvrira, sur quasi 4 années, les 23 albums de Tintin, à raison d'une parution tous les 2 mois.
    Possédant les 7 volumes "Chronologie d'une oeuvre" et les 4 "Archives Hergé", je reste assez dubitatif sur l'intérêt de cette nouvelle série, si ce n'est qu'apparaissent quelques planches 'inédites'.
    A acquérir certes par une génération plus jeune qui ne connaîtrait que les versions récentes des albums de Tintin. Mais totalement dispensable pour les vieux tintinnophiles.
    De plus cette série sent (pue) le marketing de Moulinsart, après la série "Tintin c'est l'aventure" avec Géo, qui s'essouffle franchement.

    amphipat Le 19/10/2024 à 16:14:12

    Il m'aura fallu trois longues après-midi pour arriver au bout de cette merveille, analysant, disséquant, décortiquant chaque case, chaque plan, chaque planche. Que dire du travail de fou de Michel Durand si ce n'est MA-GNI-FI-QUE. Une claque graphique phénoménale sur un scénario magistral de Victor Hugo. Un must qui fait déjà partie du trio de tête des meilleures BDs que j'ai lues dans ma déjà longue existence. J'arrête là les superlatifs et invite tous les amoureux du 9e art à plonger (au sens propre) dans cet ouvrage fabuleux. Merci Messieurs Hugo & Durand.

    amphipat Le 12/10/2024 à 15:47:10
    Jeremiah - Tome 41 - Casino céleste

    La cote actuelle de 0/5 traduit bien la frustration des lecteurs habitués de la série Jeremiah, dont je fais partie depuis 1979. Je comprends et approuve les commentaires précédemment publiés.
    Je la tempère car le dessin, certes 'brumeux', reste magistral, même si il ne sert qu'à illustrer une histoire sans queue ni tête.

    A ceux qui se demandent comment un éditeur peut publier un tel navet... la réponse est simple. Un Jeremiah se vend à plus de 50.000 exemplaires. Que dire des très mauvais Astérix qui se vendent à plus d'un million de copies :))

    Avant de jeter trop vite des pierres sur Hermann Huppen (86 ans et combien d'albums??) merci de garder en mémoire sa récente série "Duke" et le très bon Brigantus.

    J'invite aussi les lecteurs déçus à jeter un oeil sur le site d'Hermann
    ( https://hermannhuppen.be/ ) pour y découvrir 8 planches du Jeremiah #42, nettement moins glauque, plus coloré, et apparemment plus sexy !

    amphipat Le 06/10/2024 à 15:37:30

    Depuis le début des années (20)20, une pléthore d’albums a été publiée sur des acteurs ou des faits de résistance durant la seconde guerre mondiale. Certains remarquables, d’autres plus anecdotiques. Les citer prendrait trop de place, les bédéphiles pourront les retrouver sans souci. Ces ouvrages font partie d’un ‘devoir de mémoire’ à transmettre aux générations (dont je fais partie) qui n’ont pas connu cette guerre.
    Un certain nombre d’albums ont aussi décrit des pages plus sombres de la même époque, notamment sur le régime de Vichy, Pétain et sa clique… Là aussi les bédéphiles reconnaîtront.
    Par contre, l’ouvrage de Koenraad Tinel est un ovni extraordinaire dans ce contexte. Il décrit le parcours d’un gamin, belge flamand, dont les parents ont adopté l’idéologie hitlérienne avant le début de la guerre, et qui ont, en toute logique, suivi la débâcle de l’armée allemande suite au débarquement des Alliés en juin 44. Ce n’est pas un mystère de dévoiler que de nombreux flamands ont, à l’époque, été collaborateurs de l’occupant nazi. Mais la collaboration a aussi été active en Belgique francophone (Degrelle et sa Légion wallonne).
    C’est un ouvrage TERRIBLE, dur, sec et violent. Fait de dessins majoritairement à l’aquarelle dans toutes les nuances de brun (de l’ocre clair au noir), et dans un style expressionniste fantastique. On n’en sort pas indemme.
    Il est à noter que le titre original (en flamand) est ‘’Scheisseimer’’ (seau à merde), seau qui restera le seul bien de la famille Tinel durant son périple.
    A lire absolument

    amphipat Le 04/05/2024 à 14:23:24

    Après deux albums remarqués, teintés d’autobiographie (‘Portugal’ 2011 & ‘Equinoxes’ 2015), Cyril Pedrosa nous a livré le diptyque remarquable ‘L’âge d’or’ (2018 & 2020), multiplébiscité.

    Il a manifestement fait une pause BD pour se lancer dans ‘autre chose’. Pause de 18 mois d’écriture et de dessins, pour l’aider à sortir d’une impasse intime, qu’il a conceptualisé et restitué sous forme de 96 dessins de très grande taille (100x150cm), accompagnés de textes pas nécessairement directement associés à ces peintures. L’ensemble est remarquable (au sens premier du terme), et forme un ouvrage cohérent. Plusieurs des planches proposées mériteraient d’être affichées dans des musées d’art moderne…

    Problème conceptuel possible : cet album est-il vraiment une BD ? Je laisse aux théoriciens (comme Th Groensteen, B Peeters ou autres) le soin d’en décider. Toujours est-il que cet album fera date dans la carrière de l’auteur.

    J’ai un énorme regret (pour ne pas dire une méchanceté) vis-à-vis de l’éditeur, Dupuis. Comment est-il possible, à partir de dessins initiaux de (très) grande taille, de produire un album avec des planches de 170 x 235 mm. De plus, près des 2/3 des planches sont reproduites en double-page, quasi impossibles à visualiser correctement. La collection ‘Aire Libre’ m’avait hatitué à mieux. Et de plus, vu le format original des planches de Pedrosa, une édition à l’italienne eut été nettement plus adéquate. Je me pose aussi la question du pourquoi le ‘tirage limité’ à 2200 exemplaires.
    Bref, je note l’oeuvre de Cyril Pedrosa à 4/5, mais j’offre un 0/5 à l’éditeur.

    amphipat Le 03/05/2024 à 14:27:53

    Album passé inaperçu car rédigé par un passionné mais publié par une Association locale de l'Oise. Une mine d'or, un trésor de documents introuvables et d'information sur Joseph Porphyre Pinchon, connu du grand public pour avoir donné naissance à Bécassine. Héroine qui a bercé l'enfance des plus âgés d'entre nous, et que les plus jeunes ont redécouvert avec Chantal Goya :)) . Mais Pinchon a réalisé beaucoup d'autres histoires dessinées, des affiches, des cartes illustrées...

    Cet album présente un inventaire quasi exhaustif de la production picturale de cet auteur français majeur de la première moitié du XXe siècle. Le tout agrémenté de commentaires pertinents, d'une biographie détaillée, et d'une bibliographie éclairée. Voir les détails (table des matières) sur le site du collectionneur / scénariste de cet album, qui s'avère un must pour les amoureux de cette grande époque.

    amphipat Le 09/12/2023 à 11:16:46

    Amusant sans plus. Zep et Riad Sattouf se parlent de leur utilisation du soit disant langage djeun..
    Plat, creux, sans exemple. Et surtout sans dessins (l'éditeur parle de dessins inédits, gag !). Non indispensable, même pour les fans des 2 auteurs.

    amphipat Le 25/11/2023 à 15:46:31

    Wauowh. Quelle claque.

    Je ne suis ni fan de SF, ni trop de fantastique. Je connaissais forcément le nom de Lovecraft, récurrent dans la littérature BD. J'avais lu le 'Cauchemar d'Innsmouth' par Gou Tanabe (un de mes rares mangas) avec un certain plaisir, et le mythe du Cthulhu hante beaucoup d'ouvrages. En voyant les planches en preview de cet album sur BDGest, j'ai sauté le pas et l'ai commandé, lu, relu et surtout visionné et re-visionné. Magnifique au niveau des dessins/peintures de Rebelka, auteur quasi inconnu chez nous. Et remarquable au niveau du scénario de Giulivo, qui nous fait voyager oniriquement dans l'hyper-espace et l'hyper-temps, nous faisant croiser tous les protagonistes qui ont influencé l'oeuvre de HPL (sa 'femme', sa mère, le magicien Houdini, E.A. Poe...) ou ceux qu'il a inflencés (A. Moore, N. Gailan, S. King, voire J. Borges).
    Mon meilleur album de 2023. Coup de coeur assuré. 'Angoumoible :))

    amphipat Le 22/11/2023 à 17:17:49

    C’est en re-feuilletant les ‘1001 BD qu’il faut avoir lues dans sa vie’ de Gravett & Finet (Flammarion, 2012) que j’ai découvert l’existence de cet ouvrage ‘Une semaine de bonté’ du germano-américano-français Max Ernst, auteur que je connaissais pour d’autres œuvres dans le domaine du surréalisme. Je me suis donc mis à la recherche de cet ‘abum’.

    L’ ouvrage fut originellement publié en 1934, à environ 800 exemplaires. J’en ai retrouvé un en vente chez Drouot à >4000 €. Non ! Il fut republié par Jean-Jacques Pauvert en 1963, puis en 1978 (voir ID 487703). Aussi introuvable et hors de prix. En 1976, une version en anglais (avec textes originaux en français) fut publiée par la maison américaine Dover Publication, version ré-éditée en 2009 à un prix accessible, vu la qualité de l’ouvrage.

    Cet album n’est pas une BD au sens commun du terme, ne possédant ni texte ni trame narrative évidente. Pourtant, chacun des 7 chapitres qui le composent possède une identité propre (un personnage fétiche par exemple), une unité de lieu et d’action, et est soutenu par un dessein (social, politique, artistique) de l’auteur, Max Ernst. Différents thèmes sont abordés, comme le fanatisme, la violence, le machisme ou la ségrégation sociale ; à replacer dans le contexte historique de l’entre-deux-guerres. Mais c’est bien une BD si l’on se réfère e.g. aux critères de Thierry Groensteen.

    Graphiquement, l’ouvrage n’est de prime abord pas facile à lire, car constitué de séries (7) de collages. Collages réalisés avec des matériaux issus de grands illustrateurs du XIXe, comme Gustave Doré. Cette technique a pourtant été reprise par des auteurs (récents) comme Alberto Breccia, ou (plus récents encore) comme Johan De Moor, entre autres.

    Le scenario de chacune des ‘histoires’ est assez lugubre. Le titre général ‘Une semaine de bonté’ étant une forme d’euphémisme pour masquer toutes les vicissitudes de notre monde. Je rapproche cet ouvrage de ceux d’Eric Dooker, de Thomas Ott, ou de Serge Kliaving, tous aussi noirs et abscons. Mais cette œuvre est absolument à lire par tout amateur de l’évolution multidirectionnelle de la BD au début du XXe siècle.

    amphipat Le 01/11/2023 à 16:03:57
    Les cités obscures - Tome 12 - Le Retour du Capitaine Nemo

    Fin 2019. François Schuiten annonce que son dernier opus, l’extraordinaire (au sens propre du terme) ‘Le Dernier Pharaon’, épisode hors-catégorie de la série Blake & Mortimer, rédigé avec Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig et Laurent Durieux, sera sa dernière BD. Les fans pleurent. D’autres, qui n’ont pas accepté cet ouvrage, apprécient.
    François n’a effectivement plus fait de ‘vraies’ BD depuis lors. Si on impose à ce vocable une « suite de cases avec phylactères » ! Mais il a quand même poursuivi une aventure qu’il avait initiée avec un ‘copain d’études’ à l’Atelier R, chez Claude Renard, Benoît Sokal. À savoir le diptyque Aquarica, dont il a finalisé les planches (2022) suite au décès du dessinateur attitré. Il a aussi réalisé les planches d’un Travel Book sur Mars (chez Louis Vuitton, 2021), ainsi qu’un petit ouvrage remarquable sur son inséparable chien ‘Jim’, récemment décédé (chez Rue de Sèvres, 2023).

    Le ‘Retour du Capitaine Nemo’ est toutefois bien une vraie BD. Certes pas rédigée dans le canevas classique.
    La première et plus longue partie (58 planches) est construite de vis-à-vis : un dessin concernant le protagoniste principal (Nemo, mais qui va se révéler être…) avec un texte narratif à gauche, une planche classique, muette et pleine page, à droite. Système qui n’est pas sans rappeler ‘Les Yeux du Chat’ de Moebius et Jodorowsky. La deuxième partie (8 planches) voit le personnage (ex-Nemo) entrer dans un autre monde où apparaissent des cases de BD conventionnelles, et aussi des couleurs. Une troisième partie, d’une vingtaine de pages, intitulée « Paris au XXe Siècle », retrace le parcours d’un auteur imaginaire (Michel Dufrénoy) dans un Paris digne des Cités Obscures, le tout sous forme de planches pleine page (où l’on retrouve des clins d’œil à d’autres albums des Cités) avec textes hors cadre. Et pour conclure, 4 pages historico-fantastiques (du pur Peeters) sur Jules Verne.

    Dessins somptueux, pour lesquels François Schuiten a manifestement usé des tonnes d’encre, tout étant dessiné en hachuré. Son Opus Major à mon sens. Le scénario de Benoit Peeters est tout aussi magnifique, immisçant pas-à-pas le personnage de Jules Verne dans celui de Nemo. Comment aussi ne pas penser à un autre Nemo… celui de Winsor McCay (pour le centenaire duquel nos deux auteurs avaient participé à un bien bel ouvrage collectif, en 2005, puis réalisé un autre en 2017).

    Détail bibliophile : la fusion du vaisseau Nautilus du Capitaine Nemo avec un macro-poulpe avait déjà été réalisée il y a plus de 20 ans par Allan Moore et Kevin O’Neill dans ‘La Ligue des Gentlemen extraordinaires’. Ceci n’enlève rien au mérite du présent album auquel je donne sans réserve une note maximale, 5/5.

    amphipat Le 24/10/2023 à 15:55:16

    Les vieux fans de SF doivent encore rêver régulièrement de cette scène d'anthologie où une bestiole indescriptible sort violemment de l'abdomen de l'officier Kane, lors du premier épisode de la saga Alien de Ridley Scott. La bestiole, devenue adulte, est en fait la création d'un artiste plasticien suisse, Hans Rüdi Giger, qui inventera bon nombre d'autres 'machins' mi-organiques mi-métalliques.
    Les vieux fans se souviendront aussi des n° de Métal Hurlant (21 et 33) où cet artiste intervient, notamment pour sa BD Necromicon ou ses collaborations avec A. Jodorovsky.
    Album donc indispensable pour tous les passionnés de ce type de créatures (qui rappellent un peu celles de Mecanhumanimal de Bilal). Malheureusement, le format est un rien petit pour apprécier pleinement l'oeuvre de Giger. Taschen propose (à 1250€ !) une version XXL (40 x 50 cm, 13 kg) pour les amateurs :))

    amphipat Le 30/09/2023 à 16:38:29

    Un thriller à part de Musso, dans la mesure où s'imbriquent divers niveaux, dont celui de l'écrivain du roman lui-même. Seul ouvrage aussi que Musso ait accepté (voire demandé) à voir transcrit en images.... et pas par n'importe qui: Miles Hyman.
    Hyman qui, après deux superbes ouvrages chez Aire Libre avec JL Fromental, nous livre ici une adaptation (scénario, dessin, couleurs) magistrale du roman de Musso. Des pleines pages magnifiques dédiées à des grands noms de la littérature comme marques de chapitre, d'autres tout aussi splendides sur l'île méditerranéenne (fictive) où se déroule l'action, un découpage haletant de l'histoire...
    Bref, une réussite totale pour cet album, dont je ne comprends pas le mutisme de BDGest à son sujet.
    Seul bémol à mon sens: en couverture, la taille disproportionnée donnée aux noms des auteurs. Bassement commercial au détriment de la qualité certaine de l'oeuvre

    amphipat Le 03/08/2023 à 15:10:59
    Cauchemars de l'amateur de fondue au Chester - Tome 1 - Les cauchemars de l'amateur de fondue au Chester

    Bien moins connue que Little Nemo, cette série est tout aussi excitante, jubilatoire et indispensable. A la différence que ce n'est pas un gamin, mais un homme âgé qui cauchemardise, suite à un repas au "rarebit", l'équivalent gallois au chester de notre fondue savoyarde. A tester :))
    A noter que les strips de cette série ne sont pas, pour des raisons de contrats éditoriaux, signés "McCay", mais "Silas". Surnom d'un éboueur (nommé aussi McCay) qui vidait les poubelles du New York Telegramm où dessinait Winsor.
    Voir plus de détails dans l'excellent McCay de Smolderen et Bramanti (Delcourt, 2017)

    amphipat Le 29/05/2023 à 13:51:35

    Pour tous ceux qui, comme moi, ont bien rigolé en lisant cet opus jubilatoire, il faut absolument lire aussi "Partie de pétanque", du même auteur.

    Cette histoire, plus courte (50 pages) est parue dans "Papier" n°5 (01/2015), aussi dans la collection Shampooing de Delcourt. Les protagonistes sont les mêmes (Marcel et Rod), mais l'aire de jeu est toute différente, et le résultat du match aussi. Tout également désopilant.

    amphipat Le 17/05/2023 à 18:25:17

    Amateur des romans de Michel Bussi, et de BD, j'avais lu et apprécié les versions dessinées de Nymphéas noirs, Un avion sans elle, voire de On la trouvait plutôt jolie.
    Ayant vécu une partie de ma vie sur la presqu'île de la Revellata, je me suis donc rué sur Le temps est assassin... quelle déception. Autant le roman m'avait plu, autant cette BD m'a déçu. Tant au niveau du scénario foutraque que du dessin surchargé et lourd.
    Seul bon point pour moi... quelques belles vues de la région de Calvi.
    Sort bientôt Ne lache pas ma main, dans la série Aire Libre. Cela devrait me réconforter avec Bussi, j'espère, car il est difficile de transcrire en images une oeuvre écrite. Cette BD en est malheureusement la triste preuve.

    amphipat Le 08/04/2022 à 19:05:03
    Aquarica - Tome 2 - La baleine géante

    Merci à François Schuiten d'avoir continué seul cette magnifique histoire qu'il avait commencée avec son "copain de classe" (chez Renard, à l atelier R), le regretté Benoit Sokal. Bien que pas encore paru, cet opus ne pourra être que superbe. Chapeau

    amphipat Le 08/12/2021 à 17:10:15

    Hormis la valeur historique de cette BD, le Tintinophile averti remarquera que, dans le fac-similé du faux Soir qui y est encarté, en page 2, figure en bas un strip (les aventures du baron de crac) signé par "Jacques Van Melckebeké".
    Ce strip ironique fait évidemment référence à Jacques Van Melkebeke, ami d'Hergé, qui participa officieusement aux scénarios de diverses aventures de Tintin, et qui initia la rencontre entre Hergé et E.P. Jacobs.
    Van Melkebeke eut le malheur de continuer à travailler au journal Le Soir durant l'occupation nazie, et fut condamné pour collaboration. Il dut quitter les studios Hergé après la guerre.
    Voir le bel ouvrage de B. Mouchart (A l'ombre de la ligne claire) à son sujet.

    amphipat Le 06/12/2021 à 11:18:52

    Une brique curieuse, sans cases. Une histoire en noir et blanc a priori décousue. Des tas de personnes sans lien apparent. On lit la première histoire, d Hassan, puis la deuxième, puis on sait plus décoller. J'ai été vite scotché â cette brique où tout s interpenètre de façon sourde. Un must polar à lire de toute urgence. Serais pas étonné d'une version ultérieure cinématographique.

    amphipat Le 07/10/2021 à 13:37:25
    La belgica - Tome 1 - Le chant de la sirène

    Cette BD a été publiée au départ en italien, et a donc été traduite. Il est dommage que les documents mis en annexe soient restés en partie en italien, comme la reproduction de la couverture du 'journal de bord' du commandant A. de Gerlache. Ayant travaillé en Antarctique et connaissant le petit-fils dudit commandant, Je poste en image supplémentaire la couverture du journal originel (en français)

    amphipat Le 21/08/2021 à 11:30:32
    (AUT) Jacobs, Edgar P. - Tome 12 - Edgar P. Jacobs - Un pacte avec Blake et Mortimer

    Ayant relu il y a peu "la Damnation de EP Jacobs". par les mêmes auteurs, je ne vois aucun intérêt majeur à cet ouvrage. Les informations supplémentaire restent superficielles, voire superflues. Je rejoins l'avis de Olrik74

    amphipat Le 30/06/2021 à 14:48:22

    Kanar possède un style graphique épuré immédiatement reconnaissable, qu'il s'agisse de ses personnages filiformes ou de ses collages tout aussi décapants. Rien hors de notre actualité morose ni des travers de notre humanité n'échappe à son humour corrosif et souvent dérangeant, qui ne connaît d'autre règle que de faire mouche. Tantôt critique sarcastique des dérives et des délires d'une politique aussi envahissante qu'irresponsable, dans l'esprit du dessin de presse cher à Charlie Hebdo, tantôt moraliste irrésistible de drôlerie plus proche de Mix & Remix pour dépeindre les misères de l'âge et de l'époque, le trait acéré de Kanar nous propose régulièrement une revue de presse dont il a retenu un florilège exceptionnel qui aborde tous les sujets qui fâchent, sans tabous ni préjugés.
    Un ouvrage à recommander de toute urgence à tous ceux que l'actualité ne fait pas rire, comme un vaccin contre la résignation ou une cure de jouvence pour mieux réfléchir en sachant rire de nous-mêmes.