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Les avis de - alexh1

Visualiser les 20 avis postés dans la bedetheque
    alexh1 Le 16/07/2024 à 02:03:10
    Inner City Blues - Tome 1 - Arnold et Willie

    La prémice n'a rien d'extraordinaire et les dessins laissent pensé qu'il pourrait même s'agir d'un livre pour enfant si ce n'était de la fille nue et du pistolet.

    Par contre, on a un récit fort compétent ici, du moins pour ce qui est du premier tome. Je n'ai pas encore eu la chance de lire les deux autres.

    Il faut en premier parler des dessins. Ils sont simples, pour ne pas dire simplistes. Je comprendrais que quelqu'un n'y prête pas un second regard pour cette raison. Mais je pense sincèrement que ce serait une erreur. Les dessins sont très bien réalisés et restent détaillés. Les années 70 y sont très très bien représentées. Malgré que nos personnages font constamment la moue, leurs émotions sont très bien représentées quand même et c'est un coup de maître. Les dessins complémente bien l'ambiance humour noir qui règne tout au long du récit.

    Niveau scénario, ça se corse légèrement. Je n'arrive pas à savoir ce qu'on veut me raconter ici. Le premier tome porte définitivement sur l'ascension des deux frères dans le monde du crime organisé et sert en somme de mise en scène. Du moins, c'est mon sentiment, car niveau action ça reste plutôt tranquille. On a droit à beaucoup de scène de batailles et fusillade, des rencontres avec des individus louches (pour ne pas dire dangereux) et malgré tout ça, on ne sent jamais vraiment notre duo en danger. On ne sent jamais réellement qu'ils sont deux petits poissons dans une grosse marre. Reste à voir comment les deux prochains tomes vont adresser ça.

    alexh1 Le 16/07/2024 à 01:55:48
    Undertaker - Tome 1 - Le Mangeur d'or

    On est ici dans du bon gros western. J'ai eu la chance de lire seulement les deux premiers tomes pour le moment. Le premier a été un coup de circuit pour moi. Le personnages principal est attachant et un peu crasse, à l'image de son vautour de compagnie.

    Par contre à partir du deuxième, le portrait de ce dernier commence à se clarifier de plus en plus. Si on a un personnage ici qui se veut un anti-héro et qui vascille entre la noirceur et la lumière, à mesure qu'on apprend à le connaître, il tend à se tenir plus dans la lumière que l'ombre. Ce n'est pas un défaut en soit, plus une préférence personnelle. Je n'aime pas me faire vendre un personnage comme étant un enfoiré total pour ensuite le lisser et le rendre attachant voir même héroïque. Peut-être que les prochains albums corrigeront ce coup?

    Niveau dessin, j'ai également trouvé que le premier album visait plus juste que le deuxième, comme si le niveau de qualité avait baissé entre les deux (surtout comparé aux premières pages du premier tome). Peut-être que ce sont mes yeux qui me jouent des tours. Dans tous les cas, ce sont d'excellent dessins réalisés d'une main de maître.

    J'attend de voir la suite de la série. Je dois avouer que mon ballon s'est dégonflé légèrement suite à ma lecture du deuxième tome, mais je reste aux aguets pour la suite.

    alexh1 Le 16/07/2024 à 01:47:47

    C'est une adaptation de la nouvelle d'Herman Melville (Moby Dick) portant le même nom. J'aime beaucoup la nouvelle originale et ce roman graphique est un excellent compagnon de support. L'histoire n'est pas reprise 1:1, mais ajoute quelques scènes et approfondie le personnage principal du patron.

    Les dessins sont sublimes et je trouve important de mentionner particulièrement la palette de couleur qui renforce énormément les émotions contenues dans le récit. Certaines pages se rapproche plus de peinture à l'aquarelle que de simples dessins.

    Pour ce qui est de l'histoire, il faut comprendre la dimension philosophique du récit qui, si prit en surface, peut paraître vide. Ce qu'il faut se demander, c'est qu'est-ce qui arrive lorsque quelqu'un refuse soudainement de faire partie de la machine bien huilé qu'est notre société? Qu'est-ce qui arrive quand un homme décide, contre toute convention sociale, de ne respecter que lui-même et rien d'autre? Le système le rejette, comme une tumeur.

    La nouvelle originale comme ce roman graphique sont d'excellentes lectures que je recommande.

    alexh1 Le 16/07/2024 à 01:47:25
    The kong Crew - Tome 1 - Manhattan jungle

    La prémice m'a immédiatement intriguée. Je n'ai pas eu le choix que d'acheter les deux premiers tomes et j'attend le 3ème comme un enfant attend ses cadeaux à Noël.

    C'est de la grosse qualité. Les dessins sont sublimes. Caricaturés sans devenir lourds. Les expressions faciales sont très bien représentées. Les environnement sont magnifiques. C'est du gros calibre.

    Au niveau de l'histoire, évidemment la quarantaine devra être rompue pour des raisons que je ne divulguerai pas question de garder le suspense. Je peux dire qu'il n'y a pas eu un moment où je n'ai pas laissé les reines à l'auteur en lui faisant confiance pour me mener à bon port. Par contre, à la fin du deuxième tome, on se retrouve avec beaucoup de personnages et d'histoires parallèles. Je me demande comment tout cela va réussir à se nouer à la fin. Je ne sais pas combien d'albums sont prévus, mais j'ai le sentiment que trois ne seront pas suffisants pour bien conclure le récit.

    Je recommande vivement la lecture.

    alexh1 Le 10/07/2024 à 03:22:05

    La prémice est vraiment bonne, beaucoup de potentiel. Dans les faits, on se perd un peu dans les textes que j'ai trouvé inutilement opaques. J'ai le feeling que l'auteur a voulu nous ramener au langage de l'ouvrage original, mais ça travaille contre son récit à mon avis (et je suis loin d'être opposé au fait de devoir travailler lorsque je lis). J'ai fini ma lecture hier et je n'ai pas eu le choix que d'aller voir en ligne pour essayer de comprendre ce que je venais de lire. Un autre lecteur a très bien résumé ma pensée en disant que le récit cherche a inverser la perception du lecteur face à la Circé de l'Odyssée et, par le fait même, celle d'Ulysses et ses compagnons, beaucoup moins héroïque en fait que ce qu'Homère nous a décrit. Donner de la profondeur à un personnage mis au second plan dans l'oeuvre originale est un brillant effort, mais les discours grandiloquents m'ont empêchés de pleinement absorber la finesse de la prémice.

    Petite note quand même niveau graphique, c'est très différent de ce qu'on peut habituellement retrouver dans les BD récentes et ça mérite d'être souligné. Je suis ambivalent parce que je trouve que certaines planches où on tombe dans le métaphorique et surnaturel sont très bien illustré avec le style hachuré dérangeant, mais que les planches plus posées sont exponentiellement plus complexes à lire à cause de ce même style.

    Je suppose que je le recommenderais à un méga-fan de l'Odyssée, sinon passer son tour.

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:50:41
    Gyo

    Junji Ito est excellent, mais en général je trouve qu'il en arrache sur ses récits plus longs. J'ai lu Uzumaki, Tomie et Gyo ainsi que deux receuils de ses histoires plus courtes. Gyo ne se situe pas au fond de la pile, mais pas loin. La prémice est intéressante, mais je pense qu'il y a beaucoup de gras dans le scénario qui aurait dû être coupé. Je m'attend à dire "what the fuck" en lisant du Junji Ito, mais ici c'était plus "what... the fuck?". La nuance est importante. Je ne comprenais pas toujours où il s'en allait avec son récit et ça se ressent comme si lui-même ne savais pas où m'amener. Certains chapitres m'ont donné l'impression d'être juste là pour lui permettre de dessiner certains trucs dont il avait envie d'explorer sans que ça ne se rattache très bien au restant du scénario.

    Niveau artstyle, j'ai rien à dire. On est dans du Ito pur et c'est beau à regarder. J'ai moins eu le côté dégoutant/dérangeant qu'il s'amuse régulièrement à explorer habituellement. On est dans une partie plus soft de son oeuvre je pense.

    Petit truc très frustrant, la police est en majuscule et en gras. Ça donne l'impression que les personnages crient tout le temps. C'est pas grave et on s'habitue, mais je ne comprend pas le choix de cette police-là.

    Bref, une oeuvre que je recommande surtout aux puristes.

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:47:41
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 1 - Acte 1

    L'auteur travaille dans le storyboarding pour les jeux vidéo et les films et ça paraît. C'est vraiment bâti comme un blockbuster américain tout en ridiculisant la culture de surconsommation américaine.

    Niveau art, rien à dire. C'est magnifique. Mention spéciale aux perspectives qui sont ultra bien maîtrisées (ce qui est pas évident). Les choix de couleur sont top et aident à nous situer dans les années 80 où la série se situe. 5/5

    Au niveau de l'histoire, c'est très rocambolesque. Quelques passages sont légèrement plus long, mais on a pas le temps de s'ennuyer. J'ai l'impression de me faire amener en avion très très haut. J'ai un peu peur de voir comment unaussi beau voyage pourra bien se terminer. Je reste un peu plus méfiant de ce côté-là. Considérant que ça fait 4 ans que le 2ème tome est sorti et qu'on a pas de nouvelle du 3ème, j'en ai encore pour un bout à rester sur ma faim.

    Ça reste une excellente lecture qui montre à quel point la BD peut être un beau medium quand c'est utilisé par quelqu'un qui sait comment l'utiliser pour raconter une histoire (jusqu'à présent, du moins).

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:45:35

    Jeff Lemire a fait une genre de préface à la fin du comic pour donner son avis et il a mis le doigt dessus. Je vais essayer de faire ma version dans mes mots sans être trop redondant.

    Ce comic a une facette horreur et une facette politique/commentaire social. C'est probablement deux des thèmes les plus difficiles à aborder correctement et efficacement sous forme de comic.

    Premièrement, l'horreur. À mon avis, 99% du temps un comic d'horreur ne fait pas peur. C'est la faute du médium plus que de ses auteurs. Ce n'est pas un medium qui favorise l'horreur. Y'a quelques auteur qui sortent du lot (Junji Ito pour ne pas le nommer par exemple). Je dirais que Pornsak Pichetshote vole dans les mêmes sphères. Ce n'est pas parfait, mais c'est clairement un des comics les mieux réussi au niveau de l'horreur que j'ai eu la chance de lire.

    Deuxièmement, le côté commentaire social. C'est là où l'ouvrage brille le plus. Évidemment, ça traite beaucoup de racisme à un point de vue individuel plutôt que systémique. Ça fait en sorte qu'on voit les perspectives individuelles de plusieurs personnages sur les questions raciales. Au final, on peut être plus d'accord avec certains, mais c'est pas noir ou blanc. C'est gris, ma couleur scénaristique préférée. Tous apportent des points qui méritent réflexion.

    Bref, métaphoriquement Pichetshote a scénaristiquement tenté de jongler avec 3 tronçonneuses activée et malgré qu'il s'est erraflé à quelques reprises, il a donné un sacré bon spectacle. La fin m'a un peu déçu par contre, c'est particulièrement à ça que je pense lorsque je regarde les points plus faibles de l'ouvrage.

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:43:17
    Royal City - Tome 1 - Famille décomposée

    Ça c'est du Lemire que j'aime. Scénario axé principalement sur ses personnages principaux et leurs émotions. Très mélancolique, rappelant beaucoup The Underwater Welder du même auteur. On se situe dans le même genre de récit que celui du film Manchester By The Sea. Une ville col bleu et un protagoniste un peu loser au passé tragique. Il y a toujours cet espèces de nuage gris qui flotte au dessus du récit, comme une tumeur qui ne réussi jamais vraiment à partir. Les deux premiers tomes m'ont énormément plu et ont monté la table pour un récit à plusieurs facettes, avec plusieurs poursuite individuelles contradictoires. En voyant qu'il me restait juste un tome à lire, je me suis questionné à savoir comment Lemire pourrait boucler toutes ces sous-intrigues. Il a réussi, plus ou moins.

    Je suis encore ambivalent à savoir quelle fin j'aurais préféré avoir. Une fin plus optimiste, qui me laisse apaisé en sachant que nos personnages sont entre bonnes mains, ou bien une fin plus pessimiste, proche de la réalité, difficile à digérer. Des fois, j'aime être tourmenté par une histoire après ma lecture. Des fois, j'aime pouvoir aller me coucher et passer une bonne nuit. Je ne sais pas encore où me situer avec ce récit. Peut-être qu'il y aurait eu moyen de balancer les deux plutôt que de pencher d'un côté plus que l'autre.

    Je me perd dans les détails. Définitivement c'est le genre de récit qui me parle et je suis content de voir Lemire dans son élément. Avec Underwater Welder, Royal City rejoint la liste d'ouvrage que je vais vouloir me procurer quand j'aurai plus de place dans mes bibliothèques

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:38:29
    Red Room - Tome 1 - Le réseau antisocial

    On a ici du shlock gore, gratuit, violent, barbare, bon marché. L'auteur ne s'en cache pas. Il s'est inspiré des couverture de roman-chocs de son enfance pour son ouvrage. Mais est-ce que c'est si pire que ça?

    Red Room imagine l'industrie qui se cacherait derrière ces fameuses Red Room sur le Dark Web. C'est en fait une collection anthologique de récits appartenant tous au même univers plus ou moins reliés ensemble et non-chronologique. Pensez à Sin City (les comics tout aussi bien que les films). Déjà là, c'est le genre de composition qui me parle naturellement.

    Étonnament, j'ai trouvé le niveau de gore plutôt restreint pour ce que je m'attendais. Le focus n'est pas sur les scéances de torture en tant que tel (même si elles occupent une place de choix dans le récit), mais plutôt sur l'univers qui entoure celle-ci et qui leur permet d'exister. Quelque chose qui aurait pu être gratuit et conséquemment vide de valeur scénaristique s'en sort pas si mal finalement.

    Scénaristiquement, bien entendu certaines histoire vont frapper plus que d'autres. J'ai bien apprécié l'analyse de l'auteur de ses propres récits inclus à la fin de l'édition que j'ai pu lire. Ça a dissipé certaines interrogations que j'avais à la fin de ma lecture, mais ça témoigne quand même d'une faiblesse à certains passages.

    Artistiquement, c'est du Ed Piskor tout craché. Les dessins sont sublimes, très détaillés. J'aime l'absence de couleur. Je me perd dans les illustrations quelques fois en appréciant chaque détail. Je donnerais 5 étoiles facilement basé uniquement sur ça.

    Bref, après avoir lu presque l'intégralité de Crossed, je n'ai rien rencontré ici qui pouvait me retourner l'estomac. Quand même, ça reste pour un lecteur averti.

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:36:25
    Sept - Tome 8 - Sept Survivants

    Jeff Lemire en BD Franco Belge. C'est la meilleure façon que je peux le résumer. On a ses forces et ses faiblesses ici.

    Intrigue très prometteuse. La couverture et le résumé me laissaient croire que j'aurais droit à un récit de zombie tout ce qu'il y a de plus classique. Les dessins rappelant ceux de Charlie Adlard (Walking Dead) ne faisaient rien pour m'en dissuader. Sans vouloir trop spoiler: oui, mais non. Ce que je peux dire, c'est que la composante zombie a été très adroitement maniée dans un récit où elle aurait pu sembler hors sujet. J'en suis très surpris.

    Malheureusement, l'intrigue a pris le dessus sur nos personnages qui sont plats et ennuyants. Malgré qu'on ait voulu que je m'attache à eux, je n'y suis pas arrivé. Un des personnages est particulièrement insupportable et lorsque vient l'exposition de son passé qui explique un peu pourquoi elle agit comme elle agit, ma haine était déjà trop ancrée pour me rendre empathique à son sort. En fait, le personnage le plus intéressant n'est même pas l'un des 7 principaux et n'est présent que très brièvement.

    À lire uniquement pour le récit lui-même qui reste adroitement manié et qui m'a tenu en haleine tout le long.

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:33:59
    Sept - Tome 16 - Sept frères

    La prémice me parlait même si je l'ai loué à la bibliothèque sans m'en préoccuper. Au final, on a affaire à un huis clôt d'enquête plus qu'à un drame historique, ce qui ne me déplaît pas nécéssairement.

    Les dessins sont très bon avec un trait gras et des couleurs assumées. Rien à faire crier sur les toit, mais tout pour être plaisant à l'oeil.

    Le scénario a beaucoup de potentiel. Nous avons 7 membres d'une fraternité semi-secrète qui ont tous (ou presque) été arrêté par les allemands durant l'occupation. Durant le récit, chacun devra raconter comment il a réussi à survivre à la guerre et prouver son innocence. C'est là où un huis clôt devient complexe à écrire. Il ne s'agit pas de cacher le coupable au lecteur jusqu'au moment fatidique, mais bien de laisser quelques miettes ici et là pour que le lecteur se sente imbécile de ne pas avoir pu deviner le dénouement à la fin de celui-ci. Personellement, j'ai trouvé que l'album ne réussi pas tout à fait à tanguer cette ligne malgré quelque essais.

    Par exemple, un personnage ment sur un détail annodin à un moment. Est-ce qu'il cherche à cacher quelque chose ou bien l'a-t-il simplement oublié? A-t-il honte de ses propres actions et cherche-t-il à les embellir? On ne sait pas, et c'est génial comme ça. C'est un filon qui n'a pas été assez exploité au courant du livre. Pareil pour la personnalité propre de chacun des personnages. Certains sont hauts en couleur, d'autre très fade. Au final, aucun vraiment ne sort du lot et c'en est bien dommage.

    En résumé, un bon ouvrage divertissant qui ne sera pas le premier en lice lorsque je voudrai relire certains albums de la série Sept.

    alexh1 Le 10/07/2024 à 01:32:04
    Sept - Tome 20 - Sept athlètes

    Sept a tendance à sortir les prémices les plus insolites et encore une fois on y a droit ici.

    En gros, on a 7 athlètes qui vont se joindre à un conflit armé et utiliser chacun leur propre talents particulier pour atteindre leurs objectifs. C'est étrange, c'est différent, c'est frais. J'aime ça. J'irais jusqu'à dire que c'est même assez bien exécuté. Les personnages sont attachants et on veut les voir réussir dans leur quête impossible. On essaie de me faire avaler une pseudo intrigue familiale dans les dernières pages et l'album s'en serait porté mieux sans.

    Les dessins sont très jolis, certains des meilleurs que j'ai vu jusqu'à présent dans la série sept.

    En résumé, ça a été une lecture super agréable et c'est probablement un ouvrage que je vais relire de temps à autre.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 18:03:07

    La prémice est prometteuse: un tueur à gage meurt, puis revient à la vie. Pour sauver son âme, il décide de sauver une vie pour chacune qu'il a prise (l'auteur est probablement un fan de Constantine? Qui sait)

    Le personnage est froid et sociopathe. Il est guidé purement par des motifs égoïstes: il ne veut pas aller en enfer. Il ne s'en cache pas non plus. Ça reste intéressant de voir comment il va réussir à sauver différentes personnes sans jamais tuer.

    C'est en fait un groupement d'histoires relativement indépendantes et l'auteur a précisé que c'était la formule qu'il préférait. Donc pas d'arc narratif global fort. Ça fait en sorte que l'ouvrage tombe plus dans la court du divertissement pur et dur qu'autre chose et des fois, après une journée au boulot, c'est exactement ce dont on a besoin!

    Je n'ai pas lu le deuxième tome encore, mais si je le vois passer et qu'il est pas trop cher, je vais me l'acheter.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 17:54:12
    Reckless (2020) - Tome 1 - Reckless

    On est purement dans du Brubaker/Phillips. Je ne dirais pas que c'est leur meilleur ouvrage (de ce que j'ai pu lire), mais c'est certainement l'un des plus rafiné. On s'attache graduellement aux personnages au fil des tomes, même si les tomes peuvent être lus plus ou moins dans n'importe quel ordre, certains étant meilleurs que d'autre (Les tomes 4 et 5 restent mes favoris).

    Niveau dessin, je passe rapidement parce que c'est du Sean Phillips tout craché avec ses qualités (très dynamique, personnages et action clairement identifiables) et ses défauts (visages qui manquent de finition un peu des fois).

    La série en fait est très inégale. Autant les tome 1 et 2 ont des fins decevantes que les tomes 4 et 5 sont excellents. Le 3ème lui tombe quelque part au milieu.

    En général, je trouve que le personnage principal est trop lisse pour le récit qu'on tente de me nourrir. On veut me faire croire que c'est un gars dur, pas en contact avec ses sentiments, mysanthrope, etc. Pourtant, tout ce qu'il touche réussi. Il baise, il manque jamais de pognon, il se relève de n'importe quelle blessure, etc. Ses "faiblesses" sont épidermique plutôt que viscérales. Au final, même s'il peut être un connard à quelques reprises, il fini toujours par prendre la décision juste qui l'absou de tout écart moral (pour le peu qui nous est servi). J'espère vraiment qu'on pourra voir un Ethan moins charismatique qui se rapproche plus de l'anti-héro que du héro et qu'on pourra vivre une relation aimour/haine avec le personnage principal durant les prochains tomes. En tout cas, pour moi, ce serait la direction logique où prendre la série considérant comment on essaie de présenter le personnage principal.

    Ça reste donc ce que je qualifierais d'un récit Brubaker avec toutes ses qualités et ses défauts. Une lecture divertissante, très bien réalisée et ambitieuse, mais qui ne marquera pas nécéssairement les esprits une fois reposé dans la bibliothèque.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:58:08

    Cosey est réputé pour faire des histoires courtes avec des intrigues simples et des personnages attachants. Je ne connaissais pas son oeuvre avant de lire Orchidea. J'ai quand même aimé ça. Le scénario manque clairement de paufinement et est léger à plusieurs endroits. L'histoire prend des racourcis pour arriver à certains points vitaux du récit. Habituellement, ce genre de faiblesse scénaristique m'horripile. Ici? Pas tant.

    Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il ne faut pas lire du Cosey pour l'histoire, mais pour l'univers et le moment dans le temps dans lequel il nous fait voyager. On a ici un petit roadtrip en famille (légèrement dysfonctionnelle) qui nous transporte de la côte Ouest jusqu'en Arizona. Les racourcis qui sont prit le sont pour nous amener plus rapidement aux moments clés de l'expérience de nos personnages. Ce n'est pas tellement une histoire comme une humeur. L'humeur en question est vraiment solidement soutenue par les dessins de l'auteur qui sont comme je les aime: trait assumés, couleurs simples, perspective complètement maîtrisée.

    Bon j'en parle comme si c'était la découverte du siècle, non c'est vraiment pas le cas. Mais ça a assez éveillé ma curiosité pour se mériter une place dans ma bibliothèque et pour me garder à l'affût du travail de Cosey à ma prochaine visite chez mon librairie préférée.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:54:14

    Habituellement je suis pas un gros fan de romans graphiques. L'expérience est pas mal toujours la même pour moi: prémices très prometteuses, scénarios compétent et dessins décevant. C'est comme la nouvelle formule à la mode.

    Titan est une exception ici. La prémice elle-même a rien de méga prometteuse. Le scénario lui est un slow burner qui livre la marchandise, mais reste un peu trop sécuritaire à mon goût vers la fin. Les dessins balancent bien le côté indie des romans graphiques tout en gardant un traitement visuel de qualité.

    Les dessins sont cartonnish, mais très bien réalisés. Les environnements ont beaucoup de détails et les personnages sont facilement différenciables. La palette de couleur est simple: blanc, noir et une couleur qui varie de chapitre en chapitre. Ça aide à clarifier les dessins et garder l'action compréhensible.

    Le scénario place le débat social et le syndicalisme en arrière-plan plus on avance dans le roman pour focusser sur nos deux personnages principaux. C'est dommage, j'aurais bien aimé voir un peu plus le côté politique qui est légèrement abordé tout au long du livre.

    Bonne lecture, ça me réconcilie un peu avec les romans graphiques.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:50:24

    Ed Brubaker est un auteur tellement frustrant. Il est tellement près d'être géniallissime, mais à chaque fois il lui manque quelques enjambées pour y arriver.

    Je pense que je peux résumer l'oeuvre de Brubaker en disant que c'est quelqu'un qui livre du 75% de façon constante (et régulière). Concrètement ce que ça veut dire, c'est que ses oeuvres sont toujours excellentes, mais manquent de profondeur. C'est de la bonne lecture divertissante qui fait du bien après une grosse journée au travail, mais qui ne me comble pas toujours quand j'ai besoin de quelque chose de plus profond, qui reste avec moi après ma lecture. Parmis les oeuvres que je vais lire juste une fois dans ma vie, Brubaker trône comme étant le meilleur du lot. Je pense qu'une partie de mon appréciation vient du fait qu'il y a tellement de médiocrité qui se fait en comics américain qu'avoir quelqu'un qui sort du lot est une bénédiction que je savoure autant que possible.

    Fatale pour moi avait toutes les forces habituelles de Brubaker/Philips: prémice intriguante, scènes d'action claires, univers nostalgique bien représenté. Fatale avait également toutes leurs faiblesses: personnages qui manquent de profondeur (même si on essaie de me convaincre autrement), méchants unidimensionnels, intrigue probablement trop longue pour son propre bien.

    Je sonne dur. Ce n'est pas un mauvais ouvrage, loin de là. Par contre, ce n'est pas aussi bon que ça mériterait d'être. C'est du 75%.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:44:19

    J'ai ramassé Le Cid dans une librairie où j'avais du crédit d'accumulé et où le choix de BD était modeste. Je l'ai pris parce que la campagne du Cid dans Age of Empires 2 était ma préférée. Aucune attente sérieuse. Important de noter que l'édition que je me suis procurée est en fait une intégrale des deux récits sur le Cid que l'auteur a fait (le troisième et la conclusion n'est jamais paru malheureusement).

    C'est de la grosse bande dessinée vintage avec ses bons et ses moins bons côtés. Commençons par les bons.

    L'histoire du Cid remplirait une série de 20 BDs à elle toute seule, donc on a beaucoup de matière. La deuxième récit réussi adroitement à mélanger intrigues politiques historiques et aventures chevaleresques. Les dessins sont très détaillés et historiquement plutôt précis au niveau par exemple des vêtements. Les couleurs sont très très saturées. Ça vient avec l'époque de parution. On aime ou on aime pas, perso ça ne m'a pas dérangé, mais je pourrais comprendre que ça puisse refroidir quelqu'un habitué à lire du moderne à la Blacksad.

    Les côtés un peu moins forts sont surtout regroupés dans le premier récit. Beaucoup plus d'action (cool) au détriment du scénario (moins cool). Le scénario est purement fictif (pourquoi relier ça au personnage historique du Cid alors?). Des fois, les couleurs rendent l'action difficile à comprendre clairement.

    C'est vraiment un produit de son époque. Les faiblesses qu'on pourrait lui trouver sont majoritairement dû au fait que "c'était comme ça qu'on faisait des BDs dans le temps". Par exemple: scènes d'action, mais personne ne meurt jamais (seulement assomé); narration omniprésente, encombrante des fois; personnages très stéréotypés, etc.

    J'ai grandi en lisant les BD de mon père qui datent également des années 70-80. Je n'ai pas été trop dépaysé, j'ai bien aimé le retour en arrière nostalgique.

    Par pour tout le monde par contre, j'en conviens.

    alexh1 Le 30/06/2024 à 06:40:27

    Pyongyang est avant tout le récit du séjour de l'auteur via la perspective de ce dernier. Ça fait en sorte qu'on a un récit très subjectif avec ses propres opinions et son goût bien particulier. Ça fonctionne pour et contre le récit, dépendamment des passages.

    Certaines planches ou annecdote sont très drôles. La Corée du Nord semble vraiment sortir d'une mauvaise caricature montée par un enfant qui s'imagine de quoi aurait l'air le pays parfait. Ça crée beaucoup de situations cocaces.

    En contrepartie, j'ai trouvé que le récit manquait souvent de compassion et d'humanité. Certains personnages sont traité un peu comme des clowns tristes. C'est un peu ça le point, ce ne sont pas des personnages, mais des humains réels qui vivent le quotidien Nord-Coréen. Leur situation m'a inspiré beaucoup plus de pitié que de d'humour. Ce n'est pas un sentiment que j'ai eu l'impression de partager avec l'auteur. J'ai ressenti plutôt une certaine condescendance.

    C'est là où je dois mettre de l'eau dans mon vin. Un témoignage, est-ce que ça se critique vraiment sous l'angle émotionnel de son personnage principal/auteur? Ce serait un peu injuste, non?

    Niveau dessin, bien que je ne sois pas fan de ce style plus simpliste, je dois admettre que j'ai beaucoup aimé les environnements qui sont très bien représenté. J'ai reconnu quelques symboles emblématiques de Pyongyang. La couverture donne un bon aperçu du niveau de qualité auquel on doit s'attendre dans l'ouvrage.

    Malgré tout, c'est une bonne lecture que je recommande.