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L'histoire résumée ainsi peut paraitre très simple mais c'est bien plus la forme poétique que le fond qui rend cet album unique.
Tout commence par le portrait croisé de ces deux enfants que tout semble opposer, portrait "croisé" jusque dans sa mise en page reprenant les mêmes cadrages pour leur présentation respective, quatre pages pour lui, quatre pages pour elle, avant d'aborder le moment où ils se "croisent" justement... Chaque personnage a sa propre gamme de couleurs, sombre et froide pour lui, chaude et colorée pour elle, qui reflètent à merveille la personnalité de chaque personnage. L'originalité vient du fait que ces gammes de couleurs ne viennent jamais se mélanger, ce qui vient renforcer la séparation entre les personnage lorsqu'ils partagent la même image. L'illustration d'Almanza m'a frappé dès la couverture par son côté très "burtonien", arbres morts, spirales dans tous les coins, architectures tordues et personnage de marginal, torturé et mélancolique. Il a su créer des personnages vraiment attachants et expressifs malgré leur mutisme (l'histoire est entièrement racontée par un narrateur, ce qui rapproche plus l'album d'un conte que d'une bande dessinée).
L'histoire (ainsi que son issue) rappelle par bien des aspects les nouvelles de Tim Burton réunies dans son recueil "La triste fin du petit enfant huitre" et l'écriture tout en rimes ne fait que renforcer la comparaison. Ici aussi, les expressions y sont prises au pied de la lettre et le "cœur de pierre", le "cœur d’artichaut" ou le "cœur brisé" (ainsi que le "cœur d'or" du troisième personnage) sont bien réels et non plus métaphoriques. Cette façon de traiter le cœur comme une matérialisation de l'amour m'a tout de suite rappelé "La Mécanique du cœur" de Mathias Malzieu, où le personnage a l'interdiction de tomber amoureux sous peine de voir son cœur mécanique se casser. L'écriture de Séverine Gauthier est vraiment agréable à lire, tout en rimes embrassées et en magnifiques alexandrins. Un vrai challenge littéraire!
Mais Tim Burton ou Malthias Malzieu ne semblent pas être les seules influences sur cet album, on aura plaisir à trouver de petites créatures ressemblant aux Kodama de Princesse Mononoke et aux noiraudes de Mon Voisin Totoro, tous deux de Hayao Miyazaki!
Faut-il préciser que j'ai adoré cet album?
Je le conseillerais pour tous les ages, à lire ou se faire lire comme un conte moderne sur un sujet qui est lui, intemporel...
Un album jeunesse qui plaira aussi aux plus grands. Écrit tout en vers (des alexandrins), il est dépourvu de bulle et l'histoire y est racontée à la manière d'un conte. Le petit garçon a un cœur de pierre et la petite fille un cœur d'artichaut, l'un ne peut pas aimer alors que l'autre tombe toujours amoureuse. L'ambiance colorée propre à chaque personnage les entoure tout au long de l'album ce qui lui confère une ambiance onirique qui n'est pas sans rappeler Tim Burton ou le roman de Mathias Malzieu "La Mécanique du Cœur". A posséder absolument!