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Old Tiger est une heureuse surprise et un difficile exercice de style : raconter la folie de la guerre en une seule sortie (et moins de cinquante pages). Christofer Nolan s’y est essayé dans Dunkirk, mais a péché par orgueil. Antoine de Saint-Exupéry l’a tenté, avec son style propre, dans Pilote de Guerre. La plus belle réussite est à mettre au crédit du Hussard d’Arturo Pérez-Reverte, qui décrit la tragique journée d’un cavalier français en Espagne.
Quatre bombardiers légers hongrois décollent pour attaquer une gare, tenue par des troupes soviétiques. Une mission de routine. Les bimoteurs sont attaqués par des chasseurs russes, qui s’acharnent sur le dernier. Avec l’énergie du désespoir, le mitrailleur abat un assaillant, puis le pilote un second. Surpris par leur résistance, les autres renoncent. La passe d’armes a pris trois minutes, la mission moins d’une heure. Le jeune mitrailleur est le grand-père de l’auteur, qui, par souci de vérité, a rassemblé les archives disponibles.
Les huit premières pages n’étaient pas indispensables. Pozsgay Gyula présente le contexte de la mission, l’album gagne en précision ce qu’il perd en universalité. Incidemment, s’il prouve qu’il dessine admirablement les décors et les chars, il magnifie les blindés russes et allemands, ce qui nous éloigne du sujet. Les dialogues sont trop descriptifs, mais peut-être est-ce une erreur de traduction…
La suite est plus intéressante. Les quatre équipages se préparent, écoutent le traditionnel briefing, prennent des notes, masquant leur peur, puis gagnent leur appareil. La disproportion des forces est flagrante et la mission désespérée. La violence du bombardement est parfaitement rendue. L’inventivité des cadrages et le réalisme du dessin parviennent à retranscrire la vitesse, les flammes et la peur. Au sol, des hommes meurent, mais déjà le chasseur se retrouve chassé. Neuf contre un, c’est fini…. La mitrailleuse s’enraye, les balles sifflent et… les agresseurs s’éloignent. La tension retombe, le jeune mitrailleur se lâche, il avoue sa panique et se découvre blessé. Trois minutes de terreur intense et inoubliable. La guerre est sale.
L’éditeur Huginn & Muninn poursuit, à l’intention des nombreux fans du groupe anglais, les aventures d’Eddie the Head
Adapté d’un jeu vidéo, le scénario associe d’anciens succès du Maiden à une mythologie hasardeuse : le démon nommé La Bête n’aspire qu’à la routine et à la stérilité, tandis que Eddie incarne l’individualité et la créativité. Or, le premier aspire à dominer le monde. Précisons que le mort-vivant Eddie est la mascotte du groupe.
L’histoire n’est qu’un prétexte à une succession de bastons dans un Londres en flammes. Dans le premier tome, l'âme immortelle d'Eddie avait été brisée et dispersée entre différents démons. Eddie avait recouvré son bien et brisé l’âme du méchant. Dans ce second volume, les débris de cette dernière infestent Londres. Un nouveau méchant tente de les rassembler. Aidé d’un alchimiste suprême et d’une maîtresse femme, Eddie va tenter de l’en empêcher en affrontant une ribambelle de bandes de démons, qui rappelle celle des Guerriers de la Nuit de Walter Hill.
Le résultat ne brille pas par son originalité, mais admettons que les combats sont bien rendus. Le trait de West Kevin est énergique, les grimaces sont inventives et les coups bas pleuvent comme à Gravelotte. L’Apocalypse est bien rendue, même si ses démons se ressemblent tous un peu. C’est logique, car ne vous ai-je point dit que La Bête est méchante et manque de créativité ? L’éditeur annonce un tome 3.