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Comme 'Le secret de la Licorne', comme 'Les 7 boules de cristal', cet album construit parfaitement le décor pour ce qui va suivre. Mais il ne faut pas s'y tromper, ce seizième tome a lui-même ses attraits : l'ambiance froide et rigide de l'Europe de l'Est en pleine guerre froide, l'espionnage, la maîtrise scientifique qui révèle tout le travail d'Hergé à cette époque (à des années-lumières des premiers albums !), le jeu parfaitement réussi entre les personnages, le suspense qui en annonce davantage. Il est absolument incroyance de penser que cet album paraît dans les années 50, bien longtemps avant les grandes aventures aérospatiales américaines et soviétiques.
Nous nous laissons volontiers plonger par l'auteur dans ce Moyen-Orient qui n'est pas encore ruiné par les grattes-ciels et les voitures de luxe. Cet album à la très jolie couverture est bien ficelé, avec beaucoup d'intrigue et des Dupondt fidèles à eux-mêmes.
Si l'on a l'impression de trouver dans cet album une version orientale de 'L'Ile noire' ou du 'Sceptre d'Ottokar', c'est bien parce que cet album a été conçu au tournant des années 30 et 40, et qu'il était très délicat de le développer en pleine guerre. C'est pourquoi l'absence du capitaine Haddock que n'arrive pas entièrement à justifier Hergé, nous apparaît aussi cruelle dans ce tome si mal-inséré dans la série.
J'avoue être quelque peu amusé en pensant au fait que cet Européen, Hergé, ait choisi un décor aussi exotique, à mille lieues de l'agitation bruxelloise, pour ce quatorzième tome si bien préparé par le précédent. Sans doute les tentations sud-américaines de l'après-guerre ont-elles joué un rôle majeur dans cet intérêt.
Un tel thème aurait pu amener un album nettement plus caricatural qu'il ne l'a été. Somme toute, l'histoire est conduite avec beaucoup de maîtrise à travers les jungles, les monts et les temples. Il y a encore une fois beaucoup d'humanité, de tolérance, d'ouverture à l'autre dans ce bel album. Les frissons du précédent tome ont cédé la place à l'excitation d'une fin imminente qui rend assez justice à ces 120 planches.
Rarement, voire jamais dans l'histoire de la bande-dessinée franco-belge un album dont l'objectif est d'installer un décor plutôt que d'aboutir sur une chute, n'aura été si bien réussi. Le jeu des personnages est absolument superbe : d'un Tintin plus mature à un Haddock en transition en passant par un Tournesol à la personnalité mieux définie, sans parler de Nestor et des autres personnages. Il y a dans cet album une certaine revanche d'Hergé face à ses faiblesses des débuts, car les thèmes de l'archéologie et des malédictions, si maladroitement abordées dans 'Les cigares du pharaon', peuvent enfin être pleinement exploités. Revanche parfaite s'il en est une car il s'agit sans doute du meilleur album de la série sur le plan narratif.
Dans 'Le secret de la Licorne', Hergé s'était permis une juteuse escapade vers le XVIIe siècle à la rencontre de l'ancêtre du capitaine Haddock. On pourrait croire que cet élan historique a entraîné Hergé lui-même vers un album qui s'apparente finalement plus à un récit de voyage de l'époque de Louis XIV qu'à un album de Tintin en bonne et due forme. Il faut malgré tout apprécier l'univers de la série qui se développe considérablement dans cette soixantaine de pages.
Cette scène intemporelle au marché des Marolles, ce flashback historique vers l'époque de Louis XIV, cette énigme passionnante dont on ne peut décrocher, tous les éléments sont réunis pour faire de cet album l'un des meilleures de toute la bande-dessinée belge. C'est l'album de la consécration, de la nostalgie, de la maturité surtout, tant de l'auteur qui atteint la mi-trentaine que de son héros qui souffle ses treize bougies.
J'avoue avoir moins accroché à cet album que d'autres l'ont fait, et moins à cet album qu'aux autres, hormis les faiblesses des débuts et de la fin.
Pour être plus précis, le début est absolument captivant, mais, une fois Tintin embarqué sur le bateau, mon intérêt s'est vite dissipé, et ce malgré la présence d'un capitaine Haddock qui devient un personnage plus intéressant. Je crois que c'est l'aspect fantastique de l'album qui m'a déplu. Hergé bâtit cette ambiance apocalyptique, puis la gâche un peu avec cette fin rocambolesque.
Je lui donne quand même un bon score par souci d'objectivité. À chacun ses goûts.
Le début de cet album est sans doute l'un des mieux réussis de la série. En effet, avec le recul, j'apprécie particulièrement l'épisode de la boîte de crabe comme sujet amené. On se laisse conduire par ce scénario assez intéressant, la tension montant peu à peu jusqu'à la chute finale.
Enfin, oserais-je dire à posteriori, rencontre-t-on le capitaine. Certes, le personnage est alors unidimensionnel et caricatural - c'est qu'il faudra attendre les années 50 pour qu'un Hergé plus mûr se reconnaisse dans ce personnage et lui confère une personnalité plus complète et intéressante. Mais la table est mise pour la suite des choses.
J'ai beaucoup apprécié les décors maghrébins, et notamment ces grandes planches assez bien faites.
Je crois que pokespagne présente ici une magnifique contextualisation de l'ouvrage. À mon avis, c'est précisément là que repose le génie d'Hergé. Comment parler d'actualité, comment critiquer certaines choses sans les nommer ? N'oublions pas, même s'il est indépendant à ce stade de la série, qu'Hergé a créé Tintin sous la tutelle de l'abbé Wallez dont on connaît les sympathies. Cette invention de la Syldavie et la Bordurie est géniale : elle a permis de traiter des tensions en Europe dans les années 30, elle permettra plus tard d'aborder celles de la guerre froide. Le thème de la royauté n'est pas anodin non plus puisque nous savons qu'Hergé entretiendra longtemps des relations privilégiées avec la monarchie belge.
Pour ma part, je regrette toujours l'absence d'Haddock, mais j'apprécie l'univers dans lequel nous guide Hergé d'une main de maître. Je note au passage la splendide couverture, l'une des plus belles de toutes.
C'est un album qui, à défaut d'être l'un des meilleurs de la série, pose quelques bases qui seront essentielles pour la suite des choses. Les Dupondt y jouent un plus grand rôle, les gags liés au whisky font leur apparition, certains personnages reviendront par la suite. Les décors anglais et écossais sont assez agréables même si le tout me laisse un peu sur ma faim car ces thèmes ont un potentiel immense. J'ai beaucoup aimé ce septième tome quand même.
Une jolie couverture qui incite à la lecture. Notre curiosité n'est d'ailleurs pas déçue car il s'agit de l'un des bons albums de la série. Tout y est mystérieux, dépaysant, l'on sent clairement qu'Hergé est plus à l'aise dans sa scénarisation. Il y a à la fois un côté tragique et bon enfant à cet album, j'aime bien.
À mes yeux, il s'agit du chef-d'oeuvre d'Hergé parmi les dix premiers tomes. Lorsque j'y pense, je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine déception que cet album soit arrivé si tôt, avant que l'univers de la série ne soit solidement mis en place avec la présence du capitaine et du professeur. Certaines planches de l'album doivent être comptées parmi les plus belles de l'histoire de la bande dessinée. L'histoire est captivante, on ne peut s'arrêter de lire qu'avec les plus grands efforts. L'album représente aussi le début du mea-culpa d'Hergé pour les tomes précédents : les thèmes de l'impérialisme, des préjugés et de la tolérance y sont omniprésents. Ce seront désomais les Dupondt qui auront pour fonction d'illustrer le ridicule des clichés sur l'Autre.
Il se dégage de cet album une magnifique leçon d'amour entre les humains. J'ai ressenti beaucoup d'émotions en le parcourant et je continue de le redécouvrir avec plaisir.
La machine se met en marche, c'est le véritable début de la série. Les Dupondt font leur apparition.
Voilà un album qui satisfait assez bien notre exotisme. L'égypte et l'Inde sont joliment dessinés, on peut enfin suivre un récit construit de façon cohérente, il n'y a pas de longueurs comme dans les albums précédents. Il y a certes la présence de plusieurs ''topoi'' de la littérature de voyage, mais le tout est fait avec nettement plus d'élégance qu'auparavant. Cet album me semble parfait pour découvrir la série.
Les Congolais et les autochtones d'Amérique sont les deux côtés d'une même médaille chez Hergé. Les premiers sont abordés selon l'angle colonial imposé par l'abbé Wallez, les seconds sont observés à l'aide de la loupe tout aussi coloniale du 'bon sauvage'. Les uns et les autres sont privés de leur agentivité, de leur capacité de raisonnement, ne sont que des marionettes contrôlées par les Occidentaux. Cet album nous en apprend davantage sur l'imaginaire européen de l'époque que sur l'Amérique (blanche et autochtone). Ils nous en apprend également beaucoup sur l'Europe d'aujourd'hui qui semble considérer ''Regarde Milou, un peau rouge'' et les autres clichés de ce troisième tome plus socialement acceptables que ce qui était présenté dans le précédent.
Toutes ces considérations mises à part, en ce qui concerne l'histoire elle-même, nous sommes toujours dans la continuité de Tintin au Congo : séries de péripéties invraisemblables, aucun véritable fil conducteur. Hergé fera un bond de géant à ce niveau avec l'album suivant.
On a beaucoup parlé de cet album depuis quelques années. Ce qu'il me semble important de rappeler, c'est que l'apport de cet ouvrage n'est pas tant ce qu'il nous apprend sur l'Afrique d'alors, mais ce qu'il nous apprend sur l'esprit des Européens : sur les préjugés dont a pu se nourir un Hergé à qui il faut pardonner l'ignorance de la jeunesse, sur les sources qui étaient alors à sa disposition et perpétuaient un discours colonial, sur l'agenda de l'abbé Wallez qui a commandé l'album.
Somme toute, c'est encore une interminable suite de rebondissements invraisemblables sans véritable ligne directrice, mais on sent déjà, tant dans le dessin que dans l'essence des personnages, qu'il y a une légère amélioration par rapport aux 'Soviets'.
Il faut voir cet ouvrage comme la commande qu'elle a été, celle d'un abbé aux positions tranchées à un jeune dessinateur dont la créativité crève déjà les yeux et finira éventuellement par se détacher du rocambolesque des premiers albums.
N'en déplaise à ceux dont la sensibilité partisane aura été heurtée par les péripéties du petit reporter en URSS, c'est bien une critique sociale pertinente que propose ici Hergé, une critique adressée à un élément central de ce 20e siècle si exhaustivement traité par le bédéiste bruxellois. Certes, on peut lui reprocher les incohérences et les faiblesses du débutant qu'il est, mais les véritables amateurs de Tintin ne peuvent pas mépriser la naissance du plus grand héros de l'histoire de la BD.
Beaucoup d'émotion pour ma part en parcourant ce tome ultime (car la série meurt ici, que certains l'acceptent ou non).
Tibet aura donné tout son talent et Duchâteau tout son génie à cette série. Au final, ils auront quelque peu été victimes de leur succès et de leur longévité puisque certains personnages, à commencer par Bourdon (mais aussi Hermelin) ont mal résisté à ces décennies qui les ont toujours fait dériver davantage des clichés du polar classique dont ils se sont détachés il y a un demi-siècle et loin desquels leur cohérence semblait de plus en plus questionnable.
Les auteurs auront également tenté de s'abreuver de leur époque, sans pourtant parvenir véritablement à reproduire la magie des trente premiers tomes dont le caractère bon enfant ainsi que le cadre rural et 'vieille France' avaient été la potion magique. On peut certainement juger les derniers tomes de façon très critique, mais je crois qu'ils apportent certaines conclusions importantes qu'il ne faut pas négliger. Notons finalement le titre si approprié de ce dernier tome : ''la poursuite''. Tibet et Duchâteau auront en effet poursuivi l'excellence en matière de bande-dessinée, leur propre griffon d'or professionnel, pendant plusieurs longues décennies. La BD étant éternel, les albums sauront toujours trouver de nouveaux publics qui auront des perspectives originales sur leur contenu. La poursuite est loin d'être finie.
Une nouvelle incursion dans le monde de la télévision qui n'est pas mal du tout. Il y a plusieurs suspects et le scénario ne part pas en vrille comme les deux précédents. Je me contente d'une note de 2, mais je ne pense pas que l'album fasse honte à la série.
Il y a des éléments potables dans cet album, mais j'avoue m'y être perdu après une dizaine de page pour ne me retrouver qu'à la toute fin. Il s'agit d'un album correct.
Il est un ridicule du début à la fin, cet album. On dirait que les auteurs se moquent de leurs propre série. Je préfère passer mon tour.
Une suite respectable à l'album précédent. Jamais Ric n'a été aussi agressif, on le connaissait plus gentleman. Nous en apprenons davantage sur la mère de Ric - soulignons en passant que Ric est donc à demi canadien, ce qui flatte bien mon chauvinisme.
Ce n'est pas une mauvaise chose d'avoir enfin répondu à ce non-dit dans la série. Et le tout est fait de façon assez entraînante.
Soulignons d'entrée de jeu cette très jolie couverture qui invite à la lecture. Elle est bien choisie car l'enquête policière elle-même semble bien secondaire dans cet album plutôt tourné vers la vie privée de notre héros sur lequel on en apprend davantage. À lire si l'on connaît bien la série.
Charmant album qui a le mérite de présenter la culture bruxelloise avec beaucoup d'authenticité. Certes, toutes les pistes lancées par Duchâteau ne sont pas conduites à terme et on peut le regretter, mais je crois qu'on peut se satisfaire de ce soixante-douzième tome compte tenu des précédents.
Quelques clins d'oeil intéressants, un album correct, mais rien pour nous exciter non plus. La crédibilité des scénarios est visiblement en forte baisse à ce moment.
Je pense qu'il y a de l'amélioration par rapport aux albums précédents. Le récit se lit bien malgré ses incohérences, on y retrouve Ric en mauvaise posture comme dans certains albums phares des années 70 et 80.
Il y a quelques jolis plans de la tempête de neige sur Paris.
Voilà une histoire bien étrange dans une cadre enneigé nettement moins terrifiant que Mâlemort ou les mystérieux chalets de 'La piste rouge'. Je saurais à peine relever le thème principal : les sectes ? Tout l'album ne ressemble pas vraiment à un produit final...
L'idée de connaître l'aboutissement de l'album précédent n'était pas pour me déplaire, mais certains éléments de la fin de l'histoire, reprenant les thèmes de la BD, ne m'ont pas convaincu du tout. En lisant ces passages enfantins, je n'ai pu m'empêcher d'avoir une pensée pour les 'Spectres' ou 'Noireville', chefs-d'oeuvre de l'âge d'or de cette série.
Un justicier nommé 666 commet des crimes sur individus corrompus.
Il y a des bonnes choses dans cet album, mais ce n'est pas du tout ma tasse de thé.
Cet album inspiré par l'actualité de l'époque a mal vieilli, bien que la télé-réalité continue de pourrir nos chaînes de télévision. Tout est très artificiel dans ces 'Dix petits ...'' version Loft Story.
J'applaudis quand même l'audace de ces deux vétérans auteurs de s'être inspirés de cette actualité pour tenter de rejoindre un nouveau public, sans doute.
C'est tout l'univers de Ric qui est remis en cause avec ce palpitant 'whodunnit' dans son propre entourage. Il est l'un de ceux qu'il faut avoir lu parmi les derniers, mais pas avant d'être bien familier avec la série car l'angoisse qui prend le lecteur est intimement liée à sa familiarité avec les personnages.
C'est un bel album, très violent, très entraînant, où Ledru reçoit (enfin !) après 63 tomes le rôle de premier plan qu'il mérite. Je me souviens de l'avoir dévoré la première fois et je continue de le lire avec grand plaisir de temps en temps.
La note, quelle incroyable gifle !
Je suis pour ma part plutôt mitigé en ce qui concerne ce tome. La Wallonie et ses traditions ancestrales, une jolie sorcière que tout accuse, sont des éléments potables. J'y vois une tentative de renouer avec la tradition fantastique des années 70. La seule erreur aura été d'en faire une suite à cet album fade qu'a été BD Meurtres et de nous imposer à nouveau cet ennuyeux Club Med auquel je ne m'attache toujours pas. Un gâchis.
J'appuie en partie les commentaires précédents. Ric Hochet est une série qui a connu quatre phases : la classique dans les années 60, l'expérimentale dans les années 70, la phase de maturité entre 1980 et 2000, puis cette phase d'essoufflement de la série marquée par les nouvelles technologies et par de multiples références au milieu de la BD. Il y a certes quelques points positifs au cours de cette période, mais qui ne passent pas du tout proche du génie des précédentes.
En ce qui concerne cet album lui-même, cette insertion dans le monde de la bd où réalité et fiction ne font qu'une, ne m'enchante pas. On dirait que les auteurs eux-mêmes expriment un certain malaise de faire partie des meubles. Ledru devient désagréable, le personnage de Lambert est détestable. La couverture est jolie, certes, mais elle ne peut mériter la note de passage à elle seule.
Je n'ai pas trop accroché à cet album un peu banal où l'énigme tourne autour de mystérieuses filles blondes. Je prend néanmoins le temps de souligner les dessins, magnifiques comme toujours.
Je ne suis pas contre l'idée d'offrir à la charmante Nadine un rôle accru comme le proposent ici les auteurs. Ces derniers se sont d'ailleurs laissés aller complètement dans cette album d'une extrême violence faisant passer 'La liste mortelle' pour une contine d'enfants. Somme toute, je pense que ce soixantième tome est meilleur que son score ne le laisse croire.
Je pourrais difficilement résumer l'album tellement je ne m'y suis pas accroché. Un coup d'épée dans l'eau en ce qui me concerne.
Chapeau aux auteurs de ne pas avoir laissé ces premiers pas prendre la poussière dans les archives d'un journal sans que les amateurs de la série ne puissent en prendre connaissance.
Dans le même style, je le trouve bien meilleur que 'K.O en 9 rounds' et 'Face au Crime'. On y voit l'évolution du personnage depuis les années 50 jusqu'au crépuscule du millénaire. Pas d'extase de ma part, mais rien pour déplaire.
Il s'agit de la suite du précédent album et de l'enquête en Belgique. Ric tente d'y découvrir la vérité au sujet du mystérieux Maynard et l'identité de son commanditaire. Les émotions sont au rendez-vous et on voit Ric s'ennerver à quelques occasions.
À mes yeux, c'est le meilleur album des 25 dernières années de la série. Duchâteau est à son meilleur avec cette intrigue qui tient en haleine du début à la fin. Je me souviens très bien d'en avoir eu des frissons et d'avoir ressenti des émotions contradictoires qu'aucun autre album ne m'avait apporté. Tibet, de son côté, nous propose de superbes plans de Bruges que seul son immense talent pouvait représenter avec tant de charme et d'authenticité. C'est un très bon album que je conseille vivement à tous.
J'adore cet album. Pour la première fois, les auteurs proposent une enquête en deux tomes, dont voici le premier. C'est sans doute ce qui explique que l'on puisse y voir un manque d'action. C'est que Duchâteau prépare lentement le terrain, laisse la tension s'installer petit à petit, à la façon des '7 boules de cristal' ou 'd'Objectif lune' chez Tintin.
Il y a dans cette histoire toute belge un petit côté 'Hercule Poirot' : un manoir, une famille au sein de laquelle règnent d'immenses tensions, un héritage que tous attendent avec empressement. Entre le mystérieux tueur à gage, le voisin détraqué et la famille déchirée, il y a là toutes les pièces nécessaires pour un excellent second tome.
Ric enquête à la Côte-D'Azur à la demande d'un homme qui craint d'être victime d'un complot. S'ensuit une série de crimes inspirés d'un scénario d'Alfred Hitchcock que quelqu'un tente de reproduire.
L'album m'a plu car l'histoire est assez fluide et les dessins sont très jolis. Le personnage du vieux cinéaste américain est particulièrement divertissant. Et Tibet croquera Duchâteau sous les traits d'un détective.
Cet album est très, très légèrement en-dessous du précédent. Il n'y a donc pas lieu de s'alarmer, il se parcourt assez agréablement. Voilà une enquête toute féminine puisque jamais autant de représentantes de la gente féminine n'ont été présentes dans un même album, à plus forte raison autant d'entre elles en qualité de suspectes. Et Ric, dont la relation avec Nadine est toujours aussi divertissante, ira jusqu'au flirt avec l'une d'entre elles pour le bien de son enquête. À voir.
J'aime bien les albums dont l'action se passe en Belgique. Celui-ci n'est pas mauvais, mais il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable non plus.
Ric, Bourdon, Nadine, Ledru et même Hermelin sont de la partie pour l'énigme en chambre close offerte dans cet album qui, à défaut d'être le meilleur scénario de la série, contient de magnifiques dessins de la part de Tibet.
Un bel album assez agréable. Pas un chef-d'oeuvre, mais une enquête divertissante que j'ai bien appréciée.
Si l'on est amateur de ce genre inspiré de la science-fiction, j'imagine que cet album peut aller. Ce n'est pas ma tasse de thé, mais je l'ai quand même apprécié.
Plus j'évalue les albums de Ric Hochet et plus je réalise que les enquêtes en province m'entraînent davantage que celles qui se déroulent à Paris, surtout dans un contexte aussi 'sombre' que L'exécuteur des ténèbres. Même si ce n'est pas mon préféré, c'est somme toute un bon album bien dessiné et bien construit par Duchâteau, et je le conseille à tous ceux qui apprécient la série.
J'appréciais cet album étant petit, mais en vieillissant il m'apparaît nettement moins cohérent. Le séjour londonien et les scènes d'époque sont un plus, mais le reste me laisse sur ma faim.
Je pense que cet album est somme toute acceptable, mais il est vrai qu'hormis le cadre de province, il n'y a pas grand chose à en retirer. Je lui accorde la note de passage, sans plus.
Le coeur de Duchâteau lui inspire une enquête à Bruxelles, le talent de Tibet permet de coucher la beauté de cette ville sur le papier. C'est la première véritable intrigue judiciaire depuis l'épisode Rémi Valloire et le faux Tribunal noir. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié cette histoire dans laquelle Bob Drumont joue un rôle important. Notons par ailleurs que l'accusé que tente de défendre Ric est bien une accusée, ce qui est digne de mention puisque la série a bien évolué en ce qui concerne le rôle des personnages féminins depuis les premiers tomes.
Je n'ai tout simplement pas accroché à ce scénario d'espionnage qui ne me semble pas très bien ficelé. À chacun son goût.
Je ne suis pas impartial : c'est le premier tome que j'ai lu étant petit. Cela dit, je ne le recommande pas comme introduction à la série.
Il s'agit d'un récit qui donne froid dans le dos, mêlant le surnaturel à la barbarie la plus insensée. Le tout rapelle un peu Dix petits... d'Agatha Christie.
Ric n'a jamais été aussi intellectuellement dominé que par ce Sherlock maléfique. Tout l'album est marqué par un défaitisme rarissime chez lui, mais des rebondissements sont tout de même à prévoir. En résumé, quoique le ton de l'album soit plus noir que la plupart des autres, on ne peut s'empêcher d'apprécier la lecture de cette enquête difficile.
Je m'explique mal pourquoi ce tome a une note aussi faible. C'est un bon album, le premier d'une série dont l'action se déroule en Belgique (les Flandres dans le cas présent).
On apprécie les dessins de Tibet et on entre facilement dans cette histoire de traditions ancestrales au sein d'une petite localité rurale dans laquelle règne une certaine omerta.
Pour moi, cet album est le point culmunant des dix derniers qui ont tous plus ou moins abordé le thème de la trahison (La mort noire, Le maléfice vaudou, Le disparu de l'enfer, Le double qui tue, La maison de la vengeance) : trahisons envers Ric par des gens à qui il avait donné sa confiance, mais aussi trahisons de notre bonne foi et de notre empathie de lecteurs pour les personnages perçus comme vulnérables.
C'est un album d'aventure, Richard le dit bien : ''Comme à Varaiso''. Tout y est cru, violent, barbare. L'album n'est pas le plus palpitant de la série, mais il mérite certainement d'être lu (par un public averti).
Je lis les deux dernières évaluations et je ne peux que me placer à mi-chemin entre elles. Il est vrai que les dessins de Tibet sont splendides et que l'idée de base explorée par Duchâteau est très intéressante, mais j'ai également eu l'impression que le thème n'était pas conduit jusqu'à son point logique. Personnellement, je trouve que l'album est parti en vrille à partir de la seconde moitié (notamment la partie sur l'univers du polar qui m'a fait décrocher). C'est un peu dommage car ce n'est pas un mauvais album en soi.
Cet album est très respectable. Le lecteur est amené à suivre une piste une seconde, et le tout est assez déconcertant. J'apprécie tout particulièrement les décors de la Côte-D'Azur, mais aussi quelques planches montrant New York et Hong Kong (il me semble).
Aucun album de la série n'est plus 'cru' que celui-ci. Meurtres, trahisons, décapitations, voilà à quoi est confronté un Ric Hochet lui-même particulièrement violent, que l'on sent pour une rare fois perdre le contrôle de la situation. On a judicieusement souligné plus bas que l'histoire est inspirée de la dictature chilienne (j'oserais ajouter argentine), ce qui en fait sans aucun doute un album unique car Tibet et Duchâteau n'ont pas l'habitude de faire dans la politique. Comme 'Hallali', c'est un album qu'on adore ou qu'on déteste.
Cet album regroupe des mini-enquêtes dont certaines sont vieilles de dix ou quinze ans (il suffit de voir le look des personnages). Pour cette raison, il clash énormément avec les autres tomes qu'il entrecoupe. C'est donc un collage plus ou moins fluide d'intrigues très moyennes.
En voulant fournir un décor grisâtre à cette enquête, Tibet et Duchâteau ont donné un peu trop de grisaille à l'album lui-même. Le thème des vaudous, pas inintéressant du tout, me semble un peu gaspillé. On ne s'attache pas aux personnages et au final on se fiche un peu de qui est coupable. Le seul véritable point positif, c'est que le personnage de Ric est à son summum à ce moment de la série et qu'on le suit avec grand plaisir.
Cet album est agréable. On apprécie notamment le cadre reclus de l'action, la trame de fond (backstory) entre les personnages, et surtout, pour la première fois, la rivalité explicite entre Ledru, Ric et Bourdon.
Quelles magnifiques représentations de Nice par Tibet ! Ses dessins sont encore meilleurs qu'ils ne l'étaient quelques années auparavant, on le sent au sommet de son art.
Cet album me plaît beaucoup même si le scénario a ses incohérences. Duchâteau nous plonge dans l'action d'entrée de jeu, on veut continuer à lire sans s'arrêter. C'est un récit rempli d'émotions qui vaut la peine d'être découvert.
Un album qui fait très 'Halloween' et qui se laisse dévorer. J'aime beaucoup l'ambiance victorienne et, encore une fois, je ne peux m'empêcher de constater que Tibet est à son mieux lorsqu'il s'agit de scènes d'époque ou lorsqu'il faut dépeindre une atmosphère sombre et mystérieuse.
C'est sans doute le seul tome des années 80 qui rappelle la ligne directrice fantastique de la décennie précédente. Il se distingue nettement des autres albums entre le numéro 32 et le numéro 44 car il est moins cru et psychologique. Il peut ainsi être apprécié par tous les publics.
On croyait que Ric ne pouvait pas être dans l'eau chaude davantage qu'il ne l'avait été dans certains albums précédents ('Cauchemar', 'Épitaphe', 'Hallali'). Les auteurs renouvellent ici avec ce style, mais le mettent à profit d'une enquête plus classique, porteuse, par ailleurs, d'une véritable critique du monde médiatique et des préjugés qui en résultent.
J'aime beaucoup cet album et, quoique nettement mieux réussi, je le vois comme une continuité de 'Tribunal noir' en cela qu'il inverse notre rapport moral en faisant des gentils les méchants et des méchants les gentils. Il ne faut pourtant pas y voir une forme de relativisme moral, mais plutôt de savantes et malicieuses manoeuvres de Duchâteau pour nous amener à prendre une certaine perspective sur les personnages avant de nous faire réaliser, en fin d'albums, que nous avons vu le problème à l'envers et nous sommes laissés emporter par nos préjugés.
C'est un album acceptable qui, après l'interlude de K.O. en 9 rounds, ouvre véritablement la période de maturité de la série, suite à une première phase de formation (années 60) et une seconde phase expérimentale (années 70). Les personnages, à commencer par ceux de Ric, Nadine et Bourdon, nous apparaissent désormais stabilisés, l'univers de la série est bien fixé.
Ce tome en particulier est intéressant sans être passionnant. Le scénario est un peu maladroit et nous laisse sur notre faim. On voudrait en savoir plus sur ce juge et sur ce tribunal clandestin.
Compte tenu du rythme effréné d'albums produits par Tibet et Duchâteau à cette époque, on leur pardonne de bon coeur ce tome qui regroupe neufs mini-enquêtes, certaines anciennes et d'autres plus récentes, dont aucune ne retient vraiment notre attention.
Personnellement, je considère cet album retrospectif comme le tournant entre la seconde phase (ou phase 'expérimentale') de la série et la troisième (phase 'mûre' de la série), dans laquelle le fantastique est moins présent et les enquêtes classiques reprennent le dessus.
Ma préférence va vraisemblablement à ces enquêtes quelque peu fantastique en province, dans des villages sombres et tendus à l'excès. Un vicomte, une domestique, un vieux marin aux yeux épuisés, bref une atmosphère classique que l'on ne pourrait jamais recréer dans une BD du 21e siècle, et dans laquelle s'insèrent magnifiquement bien ces Parisiens que sont Ric, Bourdon, et une Nadine au rôle accru (à notre plus grand plaisir).
Le lien unissant le vicomte de Garches a son fils Serge est également attendrissant et rappelle cruellement l'absence de personnages féminins et l'omniprésence de veufs dans la série (Richard, Wittek dans le Bourreau, Valloire, etc). C'est sans doute l'un des éléments récurrents des premiers albums, qui se dissipera par la suite.
Elvis Presley est-il bien mort ? Voilà la question, le contexte qui a sans doute influencé Duchâteau en cette fin des années 70. On plonge volontiers dans cette enquête sur la mort du chanteur Tommy Carat car l'intrigue est bien ficelée et les dessins sont agréables, à commencer par la couverture que j'aime bien.
Il s'agit visiblement d'un album quitte ou double dans la série : on l'aime ou non. Il s'agit d'un album dans lequel Ric se trouve en mauvaise posture, pourchassé comme dans 'Cauchemar', 'Épitaphe' ou plus tard 'Le disparu de l'Enfer'. Un Ric hors de sa zone de confort, les manches retroussées et la barbe longue, mais aussi un Ric courageux, touchant, paternel avec cet enfant que l'on voit sur la couverture. Ce volume un peu cru me plaît bien, même s'il me laisse un peu sur ma faim. J'aurais voulu en savoir plus sur cette organisation sur laquelle on n'apprend pas grand chose en fin de compte.
Bon album d'aventure dans lequel on retrouve le duo Ric-Richard. Du mystère, des rebondissements, de jolis décors du sud, cet album a tout pour plaire.
Il me rappelle de bons souvenirs cet album !
L'histoire est intéressante et on la découvre avec plaisir. Les dessins, eux, sont géniaux : costumes et décors d'époques différentes, scènes champêtres de la campagne française des années 70 qui rendent nostalgique. Ce moulin à eau est à mes yeux l'un des symboles des Ric Hochet de cette période.
J'ai apprécié le clin d'oeil au milieu du cirque et à Bouglione. Cela dit, l'intrigue n'est pas la plus palpitante des albums de cette époque. Les dessins de Tibet aident à rendre ce vingt-cinquième tome acceptable.
À mi-chemin entre un policier classique et un album d'aventures, La piste rouge est l'un de ceux que je redécouvre avec grand plaisir. Le cadre hivernal est très intéressant et laisse à Tibet l'occasion de montrer son talent. L'histoire est remplie de rebondissements, d'émotion même j'oserais dire, et il est bien difficile de s'arrêter avant d'avoir fini la lecture. Cela dit, il ne faut pas découvrir cet album en premier car il est l'un de ceux qui s'insèrent dans la suite de certains albums précédents.
Il s'agit d'un bon album dans laquelle est explorée de façon intéressante la dynamique entre Hermelin et Bourdon. Le récit est assez simple et se laisse découvrir aisément, les dessins sont bien faits et rendent nostalgiques des années 70 ceux qui les ont vécues autant que les autres.
J'ai assez apprécié cet album dont l'action se situe en Bretagne, ce qui nous permet quelques (rares) plans assez intéressants. Il y a certes un peu d'ironie dans ce récit, notamment en ce qui concerne l'implication des plus hautes instances de l'État pour répondre à la crise à laquelle sont confrontés Ric, Bourdon et Bob. Mention spéciale à la couverture qui est très réussie et invite à la lecture.
L'enquête que nous proposent ici Tibet et Duchâteau relève davantage de la comédie que d'une intrigue policière sérieuse. Tout aura été trompe-l'oeil et faux-semblant dans cet album, y compris l'album lui-même. Heureusement, les auteurs retrouveront la potion magique assez rapidement.
Cet album dévoile un côté très sombre de la personnalité de Ric qu'on ne lui avait pas connu jusqu'alors, c'est-à-dire un esprit revanchard et un certain défaitisme auquel on n'est pas habitués chez lui et qu'on ne reverra que beaucoup plus tard avec ''Le disparu de l'enfer'' ou ''Ric Hochet contre Sherlock''. Duchâteau joue de main de maître avec notre sentiment de culpabilité et notre sens de l'empathie. Ce tome est adressé à un public plus mûr que les précédents il me semble.
J'aime bien l'atmosphère de cet album, on se croirait dans la Provence de Pagnol par moments. L'intrigue tient la route et les dessins de Tibet rendent justice au ciel ensoleillé sous lequel enquêtent Ric, Bourdon et Nadine. C'est d'ailleurs une nouvelle expérience concluante en ce qui concerne la dynamique entre ces trois personnages. Un tome bien réussi selon moi.
Un des mes albums préférés. Le scénario est bien conduit par Duchâteau et on a hâte de connaître le dénouement final. C'est également dans cette album que se développe véritablement la rivalité bon enfant entre Ric et Richard qui va caractériser les apparitions du père tout au long de la série.
Mais, hors de l'aspect narratif qui est celui que je maîtrise le mieux, ce dix-huitième tome est le chef-d'oeuvre de Tibet. Les décors d'époque sont sublimes, les personnages sont 'vieillis' de façon réalistes, le contraste entre la noirceur du passé et la clarté du présent est parfaitement réussi. Quel formidable dessinateur !
Cet album rappelle 'Cauchemar pour Ric Hochet' par la position de vulnérabilité dans laquelle se trouve Ric et pour le sentiment de frustration qui habite le lecteur jusqu'à la chute finale. Il est aussi inspiré des succès des Spectres de la nuit et de 'Noireville' : mystère dans un village froid et inhospitalier.
La chronologie de l'enquête est inversée pour une première fois dans la série, on a envie de lire pour comprendre ce qui a amené Ric dans cette position. Au final, voilà un album d'aventure bien réussi que j'aime bien relire à l'occasion.
Je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui ne m'a pas plus dans cet album. Sans doute le fait que l'enquête elle-même semble secondaire aux retrouvailles de Ric et Richard n'y est pas étranger. Je ne parviens tout simplement pas à m'y plonger comme dans les précédents (et les suivants).
Cela dit, on peut souligner le rôle accru offert aux personnages féminins dans cette album, ainsi que la présence des principaux personnages. L'univers de la série se met lentement en place.
J'ai un faible pour cet album qui est l'un des premiers Ric Hochet que j'ai découverts. Les auteurs réussissent parfaitement à nous plonger dans cette intrigue à la fois classique et fantastique. Après les 'Spectres', c'est encore une fois dans un village fictif dont les habitants sont tous plus louches les uns que les autres, que Ric et Bourdon enquêtent. Cet album se démarque en effet des précédents par le nombre de suspects qui sont proposés au lecteur, par les tensions et les non-dits entre les personnages, bref par une attention accrue de la part des auteurs à la 'backstory' comme disent les anglophones, qui elle seule rend cohérente l'histoire. Sur le plan narratif, je crois que c'est l'un des meilleurs albums de la série.
On retrouve ici un retour à ce que je qualifierais de 'première vague thématique' de la série, celle de l'espionnage et des aventures sans véritable intrigue policière. Dans un style complètement différent, on y retrouve un peu l'angoisse qu'on ressent en lisant Cauchemar pour Ric Hochet ou Les spectres de la nuit.
Pour ma part, je trouve que l'ambiguité autour du pays inconnu que visitent Ric et Bourdon au début de l'aventure brouille beaucoup trop notre compréhension du personnage du Bourreau et de ses motivations. Même chose pour le personnage de Wittek. En rendant le contexte dans lequel ces personnages s'insèrent trop flou (ou plutôt implicite), ils sont en quelque sorte vidés de leur sens et deviennent des caricatures. Ce n'est pas un mauvais album pour autant, mais j'aurais aimé que les auteurs aillent au bout de leur propre logique.
C'est un album un peu caricatural, mais assez intéressant, qui a le mérite de ramener le personnage d'Hermelin et d'offrir des plans intéressants de Paris. On appréciera également le changement de décors entre la capitale et la Côte-D'Azur, de même que les looks des années 70 qui clashent avec le style très conservateur des personnages jusqu'alors.
On l'a dit avant moi et je suis parfaitement d'accord : c'est le meilleur, ou l'un des meilleurs albums de la série.
Ce tome ouvre une seconde vague d'albums dans lesquels Duchâteau va s'amuser à intégrer éléments fantastiques ou mythologiques les plus divers. Ici, c'est le thème des 'spectres' qui est exploré et qui donne lieu à une aventure passionnante à laquelle on s'accroche jusqu'à la fin. Et puisqu'un tel mystère nécessite un cadre approprié, Duchâteau s'ingénie à créer de toute pièce un village reclus, dont le nom et l'atmosphère sont aussi glaciales que le sol que foulent les trois Parisiens. Loin des complots internationaux et des enquêtes à New York ou Amsterdam, c'est à l'échelle locale, dans la France profonde quoique fictive, que le personnage de Ric Hochet va mûrir en même temps que la série.
Ce onzième tome est le point culminant de la première vague d'albums, marquée par les thèmes de l'espionnage, des complots à grande échelle et de la guerre froide. Le déroulement de l'histoire occasionne une certaine frustration chez le lecteur qui l'incite à poursuivre la lecture. Le rôle accru de Bob Drumont et de l'inspecteur Ledru est également notable. En ce qui me concerne, c'est un excellent album.
Chapeau à Duchâteau (et Tibet) d'avoir enfin donné un rôle de premier plan à Nadine, dont la complicité avec Ric commence à se faire sentir. L'album est bien ficelé, très classique et somme toute assez bon enfant. Il s'agit de l'un de ceux que j'aime bien redécouvrir et dont j'aime beaucoup la leçon qu'on en retient.
J'appuie les autres avis publiés ci-bas. Il s'agit à mes yeux d'un album correct sans plus qui nous donne l'occasion de connaître un peu davantage ce Ric Hochet dont on ne savait finalement pas grand chose. Notons au passage la continuité thématique de cet album avec les précédents : espionnage, organisation criminelle, etc. C'est visiblement la voie qu'ont choisie Tibet et Duchâteau dans les années 60.
J'avoue ne pas avoir 'connecté' avec cet album autant que d'autres critiques que j'ai lues ici ou ailleurs l'ont fait. Ce que j'apprécie, c'est le voyage au Bénelux avec la téléphérique de Namur et les magnifiques canaux d'Amsterdam, tous particulièrement bien représentés. Mais le récit en lui-même ne me convainc pas, sans doute parce qu'il est à mi-chemin entre une enquête classique et un récit d'aventure comme 'Piège pour Ric Hochet', le 'Bourreau' ou 'Les disparus de l'enfer'. Par ailleurs, il faudra attendre une quinzaine d'albums et dix ans pour que tous les noeuds de cette intrigue soient enfin déliés, ce qui me semble démontrer la faiblesse narrative de l'album.
Il s'agit selon moi d'un album très respectable qui nous plonge dans l'univers de la musique et du show-business. Le personnage de Nadine a évolué et c'est désormais une jeune adulte que côtoie Ric.
Je ne peux m'empêcher de remarquer, encore une fois, certains thèmes politiques qui trahissent la période de publication de l'album.
L'enquête en local clos, la fine fleur de la littérature policière du début du siècle. Tibet et Duchâteau revisitent cette tradition, mais en situant l'enquête sur ce magnifique navire sur lequel ils ont eux-mêmes voyagé, le France. L'histoire est entraînante et le personnage d'Hermelin qui fait son apparition apporte beaucoup à la série.
L'unique séjour de Ric Hochet en sol américain me laisse quelque peu sur ma faim et, quoi que je considère qu'il s'agisse d'une occasion ratée, les quelques planches auxquels nous avons droit représentent joliment New York et les États-Unis. J'apprécie toujours bien cet album qui a été l'un de mes premiers coups de coeur.
En ce qui concerne l'aspect purement 'policier' de l'album, il est vrai que le mystère n'est pas particulièrement difficile à résoudre. Mais la narration est intéressante et l'album est à mes yeux l'un des meilleurs parmi les premiers.
Deux choses m'ont marqué. La première est l'apparition de Nadine qui, contrairement à son petit frère Christian, sera essentielle à la suite de la série. Nous la découvrons comme une adolescente protectrice, attentionnée et têtue, à la fois similaire et très différente du personnage qu'elle deviendra au fil des albums.
La seconde est l'atmosphère dans laquelle sont plongés les lecteurs. Cette époque est celle de l'après-guerre, celle des premiers James Bond avec Sean Connery, celle de l'expansion de la culture américaine. Il faut avouer que ce contexte se ressent fortement tout au long de l'album et c'est ce qui en fait le charme à mon avis.
Pour ma part, c'est la véritable naissance de la série, car c'est dans cet album que l'amitié et le partenariat entre Ric et Bourdon semblent véritablement se consolider. J'apprécie également l'apparition de ces premiers villages fictifs qui seront un trait marquant des enquêtes de Ric Hochet jusqu'au moins la fin des années 70. Je ne suis en aucun cas expert en dessin, mais il me semble observer une première amélioration considérable dans le travail de Tibet. Le récit, pour sa part, est plus fluide que les précédents et l'on peut difficilement résister à l'envie de le dévorer d'un coup.
On observe déjà une complexification du scénario par rapport aux deux précédents. L'intrigue autour de ce personnage de Valloire qui ne deviendra finalement jamais un régulier de la série, apporte des rebondissements intéressants. J'ai apprécié cet album sans vraiment m'y accrocher.
Cet album m'apparaît comme un bon vin qui se bonifie avec l'âge. La simplicité de l'intrigue, les décors classiques, le soleil du sud qui rayonne une première fois sur la série comme il le fera si souvent dans les années 60 et 70, font en sorte qu'on ne peut qu'apprécier ce second tome sans qu'il en soit pour autant un grand chef-d'oeuvre.
Ce premier tome, sans doute un peu surévalué par les premiers amoureux de la série, n'en demeure pas moins une respectable introduction à l'univers de Ric Hochet et à certains de ses plus importants personnages. Il faut en effet applaudir Tibet et Duchâteau d'avoir si bien réussi à transposer ce personnage créé presque une décennie auparavant, dans l'univers de la BD. La lecture de l'album permet un agréable retour dans le temps qui fait sourire le lectorat classique, mais qui fait également voir aux plus jeunes qui ont d'abord connu la fin de la série, par quels topoi de la littérature policière classique sont nés les personnages de Bourdon et de Ledru.