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Renaud Dillies à un style bien à lui: de loin on pourrait dire que c'est dans la même famille que Lewis Trondheim mais de près, la seule ressemblance réside dans le fait que les personnages sont des animaux. Sa méthode narrative, non dénuée de dérision, mélange la description "technique" des personnages destinée aux lecteurs, des idées graphiques tout à fait originales (voir - Spoiler ! - le monde qui s'écroule au propre et au figuré autours de Scipion quand il découvre que sa compagne le trompe) et des récitatifs sous forme d'enluminures, voire même de fronstispices (allez voir au dico, béotiens ! ;-)) . Ce mélange est propre à Dillies, et cela donne une dimension tout à fait particulière à ses albums.
Après le désopilant Mister PLumb, lapin (pardon ! plombier !) de son état, "Mélodie au Crépuscule" est beaucoup plus intimiste, avec quelques points communs avec Betty Blues. Scipion, bel échassier voyageant beaucoup (surtout dans sa tête) se retrouve sans amour, trompé par sa belle qui s'envoie en l'air avec un pachiderme. Voilà de quoi le mettre l'esprit sous une chape de plomb (et rebelotte pour la représentation graphique de cet état !). C'est la musique qui le sauvera, grâce aux encouragements de Tchavolo, gitan de passage et vaguement musicien lui aussi, et le voilà parti pour une belle petite aventure. Mais comme on l'a dit, Scipion voyage surtout dans sa tête, et je me garderai de "spoiler" l'album davantage, qui est à découvrir absolument ! Seule petite déception (sinon je mettais 10/10): la fin en... queue de poisson. Mais comme le poisson intervient lui aussi on peut y voir une des multiples métaphores graphiques du génial Renaud Dillies.
Cap sur Angoulème ?
London Calling : le titre d’un des meilleurs albums rock de tous les temps, par les mythiques « The Clash ». Le ton est donné : nostalgie ! Le nouvel opus de Sylvain Runberg – décidément prolifique, et ce n’est pas fini ! – est mis en image par Phicil servant un dessin très dépouillé, mais efficace. Quant à l’histoire, on pense immédiatement à « L’Auberge Espagnole » et les heurts et malheurs d’un étudiant Erasmus. Ici, c’est un peu différent en ce sens que l’Erasmus est un flash back, et c’est plutôt le souvenir de celui-ci qui motive Thibaut de revenir à Londres pour s’y installer. Mais cela ne se passera pas comme il l’espérait. London Calling a du mal a véritablement accrocher le lecteur : Runberg nous propose une soundtrack (Sonic Youth, New Model Army, Blur, Nirvana,…) mais a un peu de mal à assurer le contenu. Cependant, ce n’est que le premier tome sur neuf, et encore beaucoup de choses peuvent se passer. Surtout que dans les premières pages, nous voyons Thibaut complètement hagard, perdu, dans les couloirs de l’armée. Essaye-t-il de se faire réformer comme il le suggérait précédemment, où bien a-t-il véritablement pété un plomb à cause d’une expérience complètement déstabilisante vécue à Londres ? C’est une ouverture à une dramatisation du récit, et donc je lui accorde très largement le bénéfice du doute. Et je m’en vais réécouter Sonic Youth et Blur, tiens ! 3/5.
Lecture tardive, mais mieux vaut tard que jamais. Davodeau nous dresse ici un portrait épuré de militants qu'il connait bien, à savoir sa propre famille et son entourage. Bien plus qu'une auto-biographie, "Les Mauvaises Gens" donne un regard sobre sur quelques personnages simples, pas des héros de la révolution, et sur leur manière de vivre la dégradation lente mais réelle de leurs conditions de vie. Davodeau a évité la facilité en ne donnant pas qu'un seul point de vue: celui des "ultras" syndicalistes violemment anti-patronnat (on aurait alors dit que cet album serait du plus pur "prise de tête"). Au contraire, le rôle de l'Eglise dans le combat social n'a pas été effacé du récit - même si Davodeau s'affirme anti-clérical - et le point de vue de personnes se pliant aux réalités (mêmes dures) des aléas économiques n'a pas été oublié ni tourné en dérision. Un beau travail de recherche journalistique, superbement mis en image par un Davodeau fidèle à son talent. La petite note de dérision qui clôture le récit ("après l'élection de Mitterrand, le plus gros du combat est derrière nous") est bien tapée. Au final, "Les Mauvaises Gens" est un ouvrage indispensable, et même les gens de droite (dont je fait partie) ou n'ayant pas pas de famille au passé militant peuvent le lire sans hésiter.
Excellent album, pour un nouvel héros qui fait effectivement penser à Vidocq. C'est amusant que dans "Les Voleurs d'Empire" (des mêmes auteurs), le personnage de Lévadé s'en inspirait également pour son passage du statut de bandit à celui de serviteur de la police. Perso, "La torpille" me fait davantage penser à Giacomo C, mi-gentilhomme, mi-voyou, expert en escroqueries diverses. Jamar demeure un véritable virtuose pour dessiner le "Paris disparu", et l'histoire est bien sympathique, même si elle manque un peu de profondeur. On verra la suite.