Les avis de - Olrik74

Sans dénigrer le contenu de ce livre fort intéressant, il faut signaler qu'il s'agit de la réédition du livre paru il y a plus de 10 ans sous le titre La Damnation d'Edgar P Jacobs.
Comme plusieurs personnes je me suis laisse avoir par ce titre différent de l'original en pensant qu'il s'agissait d'une nouveauté. Mais c'était certainement fait exprès de la part de l'éditeur.
C'est une version augmentée mais très très peu.
Je vais rendre ce livre .

Je me réjouissais de la parution de ce livre, annoncé il y a déjà un moment. Je m'attendais à un vrai livre de recherches et d'analyse de la part d'un ecrivain amateur de Blake et Mortimer. Mais pour moi en fait ce "beau livre" (comprenez onéreux dans l'esprit marketing actuel...) est composé de textes abscons mêlant psychologie et prétention où l'auteur site abondamment Deleuze à tous les coins de pages, auxquelles on a rajouté des illustrations. Qui plus est, les textes sont rares : seulement 45 pages avec 1/2 pages de textes sur les 184 pages au total. J'ai compté ! C'est vraiment peu et je ne m'attendais pas à cette pauvreté de texte.

J'imagine que son analyse, par son écriture pompeuse et son style ampoulé, se veut intelligente et hautement psychologique à grands coups de moi et de surmoi pour impressionner le lecteur... Raté ! Pour moi la lecture - très rapide vu le nombre de textes - a été pénible et laborieuse. Mais peut-être ne suis-je pas assez cultivé pour apprécier les concepts de l'auteur...

Quant aux dessins reproduits souvent vus dans d'autres ouvrages, ils sont agrandis jusqu'au plus haut tramage. Ce n'est pas un agrandissement maximum qui en fera une illustration exceptionnelle, et surtout pas une nouveauté. Mais plus grave, il n'y a aucun dessin inédits, tout à déjà été vu et revu, alors que la description de l'ouvrage par l'éditeur indique des inédits. Le vrai passionné de Jacobs ne découvrira rien de nouveau et le béotien sera rebuté par cette analyse de l'oeuvre par la face psychologique qui pour moi reste très approximative.

Pour ma part, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur n’appréciait ni Blake et Mortimer ni Jacobs, alors pourquoi faire ce livre ? Mais Noël arrive et pas d'aventure de Blake et Mortimer cette année, il faut donc bien occuper le terrain...

Voilà je suis un peu triste à la parution de ce genre de livre que j'estime opportuniste. La période de Noël est propice à la publication de "beaux livres" assez onéreux, les éditeurs font donc leur job de marchand. Pour moi seul le prix élevé fait ressembler cet ouvrage à un beau livre, mais surement pas son contenu. Pour ma part, je vais rendre mon achat et me faire rembourser. Je vous déconseille fortement ce livre.

Quelle déception! Tout d'abord le scénario bien gnangnan. Et surtout les"dessins", ça m'a tout de suite fait penser a un roman photo. En effet je pense que le desinateur ou plutôt l'illustrateur devrait on dire part de vraies photos qu'il prend avec 2 3 acteurs dont Letendre lui même et fait ensuite de la retouche et mise en couleurs sur photoshop et ça se voit. Si c'est ça, c'est une grosse arnaque. Quant aux expressions des personnages elles sont ridicules.
Enfin quel mépris de Letendre pour Astérix et ses lecteurs dans ses remerciements l pour qui se prend il ? Bref a oublier très vite. Seule la couverture et la promotion marketing sont réussis.

Le nouveau Standard de la BD Ligne Claire !
L'attente fut longue, j'ai même crains que le T1 resterait à jamais seul, mais ce n'est plus le cas.
Et quel retour fracassant ! Jean-Christophe Thibert a juste mis le niveau très très haut tant au niveau dessin qu'au niveau scenario qu'il a signé seul pour ce deuxieme album. Et c'est une réussite complète et exemplaire. Enfin de la BD comme on l'aime : un vrai scénario avec une vrai bonne idée, de l'humour bien dosé, de l'action (dynamique), des personnages attachants et travaillés, des gueules, de la géopolitique, et surtout une ambiance entre OSS 117 et les Barbouzes mais avec une histoire digne des films d'espionnage de la grande époque. Bravo !
Quant au dessin, que dire, c'est magnifique. Bien plus détaillé que le premier, ça fourmille de détails, les personnages (les nez "bizarres" du T1 sont corrigés) et les scènes d'actions sont parfaitement maîtrisées. Du grand art ! On se plairait à voir Thibert reprendre Blake et Mortimer, mais finalement je préfère le voir continuer dans cette série où il n'aura pas de limite ni de corpus à respecter.
C'est bien simple, cet album m'a réconcilié avec la BD actuelle plein d'albums paresseux, tristes et opportunistes ou alors téléramesques. Merci à l'auteur et surtout vivement le prochain !!!

J'avais bien apprécié les 2 premiers tomes des aventures de Simon Hardy. De la ligne claire fraiche et nostalgique, un dessin naïf et coloré, des scénario plus que classiques pour la ligne claire des années 60. Ce n'étaient pas des chefs d'œuvres, mais ça restait très agréable à lire. Bien sur le héros soit un peu trop stupide. Mais bon, c'était une sympathique bouffée d'air frais, pas plus.

Mais avec ce nouveau tome tout se gâte ! Une vague course poursuite en Suisse en Aston Martin, c'est tout. Simon Hardy est encore plus benêt que d'habitude (c'est dire) et l'histoire n'a vraiment ni queue ni tête. Mais le pire c'est qu'il n'y a que 30 pages de BD ! Le reste consiste en une très très vague liste des modèles de voiture Aston Martin, plutôt mal dessinées et le reportage écrit de Simon Hardy reprenant toute l'histoire que l'on vient de lire le tout dans un style enfantin et naïf, sensé être l'article paru dans le journal l'Allumette ! On croit rêver en refermant cette BD. Les auteurs et l'éditeur se moquent ouvertement de leur lecteur en publiant cette "chose". J'arrête cette série, j'en ai assez d'être pris pour une vache à lait

J'étais très sceptique à l'idée de faire un "avant" Espadon, et après lecture, je dois dire que le scénario est brillant ! Yves Sente a réussi le pari difficile de présenter et de mettre sur un plateau le 1er album de Jacobs. Les personnages, lieux, engins (Golden Rocket et Espadon) qui apparaissent dans l'album de 1950 sont tous présentés magnifiquement et surtout de manière très cohérente dans Le Bâton de Plutarque. Tout trouve une explication inventive. Peut-être quelques incohérences ou imprécisions ça et là, mais rien de grave et surtout qui ne nuit en rien au déroulement de l'histoire. Yves Sente a également réussi le pari qui paraissait impossible de caser la 3eme guerre mondiale présentée dans Le Secret de l'Espadon, et qui devient alors une uchronie explicable et brillante. Ce scénario est un véritable tour de force ! Dufaux, pourtant mieux coté dans le milieu des scénaristes et qui a lamentablement raté son "Onde Septimus" devrait prendre conseil auprès de son collègue.
Quant au dessin, Juillard est au top, il a enfin la "patte" pour réussir ces personnages de Blake et Mortimer, qu'il ratait quelques fois dans les albums précédents. J'aurais un bémol sur la mise en couleur, qui sur certaines cases n'est pas judicieuse et trop voyante. N'est pas Jacobs qui veut en terme de l'utilisation des couleurs. Mais rien de grave.
Je n'ai pas lâché cet album de la 1ere page jusqu'à la dernière. Il redore le blason de la série Blake et Mortimer, ternie dernièrement par les scénario complètement ratés de L'Onde Septimus et de La Malédiction des Trente Deniers et les dessins très très médiocre d'Etienne Schreder sur les cases où ce dernier est intervenu.

Du coup, je m'en vais relire le Secret de l'Espadon ! Vivement le prochain Blake et Mortimer de Sente et Juillard !

Voici une très belle série, classique, peut-être méconnue, et c'est dommage ! Patrick A. Dumas et François Rivière nous servent une BD d'excellente facture. Le scénario est beaucoup plus élaboré qu'il n'y parait dans les premières pages de l'album. Des rebondissements, des personnages avec une densité et un caractère que l'on découvre au fil de l'histoire. Le héros, lui-même, n'est pas l'archétype de l'enquêteur classique, ni dans sa propre histoire, ni dans ses réactions.
Quant au dessin, l'ambiance de ces années là est superbement retranscrite.
Bref, une série à savourer.