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MONPLAISIR est une cité tentaculaire de 300.000 ha gérée par A.L.I.C.E, une intelligence artificielle omnipotente, et par le créateur de celle-ci, doux dingue solitaire. C'est un vase-clos voué à tous les plaisirs des 16 millions de visiteurs quotidiens qui viennent de toute la galaxie pour y profiter de leurs deux semaines de congés annuels. C'est là que Zach espère échapper à sa condition de fermier en intégrant les forces de police privées. Mais s'il comprend rapidement que lui aussi fait partie du spectacle, la haute idée qu'il se fait de sa mission va l'entrainer dans une histoire bien plus sérieuse et autrement plus périlleuse.
Derrière l'apparente frivolité d'un univers délirant et tout azimut sublimement mis en images par Roberto Ricci, Luc Brunschwig nous dépeint un monde glauque et sombre dans lequel une violence omniprésente le dispute aux atteintes à la dignité humaine. Le scénariste a mis du temps à faire naître ce projet, une première tentative en 1999 avec Jean-Christophe Raufflet (Urban Games - Les Humanoïdes Associés) ayant avorté. C'est sans doute un mal pour un bien lorsqu'on voit la qualité du dessin de la série éditée par Futuropolis. Ricci y déploie un talent rare pour allier la noirceur la plus profonde à une loufoquerie d'apparence, servant parfaitement en cela l'histoire. En effet, le lecteur entrainé au cœur de Monplaisir en saisit petit à petit les ressorts et les travers. De l'aspect comique et joyeux, la perception glisse avec un certain malaise vers la réalité d'un système autoritaire orienté vers le seul profit, quitte à sacrifier toute notion d'humanité.
Voici un récit qui mêle habilement le divertissement d'une lecture jubilatoire à la réflexion sur les orientations que pourraient bien prendre nos sociétés si nous laissons la technologie et l'avidité prendre le pas sur toutes autres considérations.
Ma note : 5/5
Plongé au cœur d'une affaire teintée d'espionnage industriel et d'activisme militant autour du sujet controversé des recherches génétiques, Thomas voit sa vie de petit chercheur biologiste totalement bouleversée et, au-delà même, remise en cause.
La science est un des domaines qui enflamme le plus l'imagination des auteurs de fiction. Extrapoler sur les évolutions de nos connaissances et leurs applications concrètes est le fondement même de la science-fiction. Dans ce genre sont pourtant inclues des œuvres qui, sans juger de leur qualité, n'ont pas d'ancrage dans le savoir. En littérature comme en bande dessinée la catégorie est même majoritairement composée de productions ne répondant pas à ce principe… C'est donc un plaisir réel et rare de lire un album qui s'attache au postulat originel. L'intérêt de GENETIKS™ est d'apporter autant de divertissement que de matière à réflexion.
Il est indéniable que l'accroissement des connaissances humaines et le contrôle qu'elles permettent façonnent nos sociétés. Les perspectives de la bio-ingénieurie nourrissent ainsi les espoirs et les fantasmes, la défiance et la peur. La génétique s'accompagne d'une cohorte de
mythes sur lesquels s'appuie habilement le scénario de MARAZANO. Il n'y a pas là de grande nouveauté mais le traitement du sujet est original, amenant petit à petit le lecteur à saisir les enjeux de ce qui se trame. Entre élisions subtilement amenées et contre-champs prenant de plus en plus d'importance, la réalité s'insinue doucement, induisant une lecture fluide et soutenue.
Même si je ne me suis pas extasié sur les planches ou sur quelques cases en particulier, le dessin de PONZIO est efficace et sert parfaitement le récit. Le trait me paraît quelque fois trop photographique et certaines expressions faciales peut-être trop appuyées, mais rien qui m'ai rebuté.
GENETIKS™ est donc un très bon de moment de lecture, de ceux qui se prolongent par les réflexions, les interrogations et l'envie d'approfondir le sujet qu'il fait naître.
En balade dans la nature et sous la pluie, Adèle doit s'enquérir de son chien. Elle rencontre alors un homme nu avec une tête de bouc. Sa disparition donne lieu à une enquête de gendarmerie aux répercussions inattendues.
Dès la couverture de cet album le ton est donné. Entre peur et fascination, Eric CORBEYRAN (qui signait là, au scénario, son 400ème album) et Aurélien MORINIERE, instillent lentement et subtilement une ambiance à la fois inquiétante et envoûtante. Le malaise s'empare du lecteur avec un mélange savamment dosé de répulsion et d'hypnotisme. Car le thème abordé concerne chacun, à des degrés plus ou moins profonds. Paganisme, chamanisme et animisme sont en effet aux racines mêmes de notre spiritualité. On peut, comme les personnages qui y sont ici confrontés, les rejeter ou au contraire s'y perdre. Ils ne laissent en tout cas pas indifférents.
Le dessin noir et blanc dans ce qu'il y a de plus maîtrisé est une pure merveille qui justifierait à elle seule la lecture de cet album. Les ambiances proposées par Morinière sont fabuleuses. On ressent la pluie, la puissance de la nature, l'épaisseur de l'obscurité. Il y a une parfaite évocation des atmosphères primitives puissamment teintées de charme et d'épouvante. On pense à certains albums de Comès (Iris, L'Arbre Cœur, …), la noirceur en plus.
Corbeyran s'est mis au service de cet univers graphique. Son histoire, déroulée avec habileté, tient lieu de fil rouge à l'évocation d'un univers à peine esquissé, aux frontières de la réalité cartésienne. Ainsi les deux auteurs convoquent notre mémoire ancestrale, celle qui nourrit nos peurs et notre émerveillement face à la nature. Accepter, croire et célébrer ou bien nier, réfuter et repousser les croyances fait partie de nos vies et c'est cela dont il est brillamment question.
Un album intéressant par son propos er son scénario, mais pour lequel le dessin est vraiment trop inégal. Les décors sont réussis, mais la mise en lumière est supplantée par une colorisation tendant au monochrome et finalement ennuyeuse. Mais surtout, les personnages sont totalement ratés sur le plan pictural. Il est très difficile de les distinguer les uns des autres et leur expressivité est quasi inexistante.
J'ai adoré Blacksad... jusqu'au tome 5. Celui-ci m'a profondément déçu. J'attendais donc un retour en grâce avec ce sixième opus. Mais la magie n'est plus là. Le chat semble devenu un gentil minou bien incapable de sortir ses griffes. Jusqu'au dessin qui m'a ennuyé dans cet album : il n'y a pas d'ambiance, un comble pour un polar ! La multiplication des personnages, des lieux et des temps rend la lecture chaotique et franchement ennuyeuse. L'histoire tient plus de l'atmosphère que de l'intrigue mais le dessin ne parvient pas à nous la retranscrire. Pour moi c'est un raté total !
L’histoire racontée par Enrico Marini dans NOIR BURLESQUE pourrait paraître simple, voir simpliste. Un malfrat aux velléités d’indépendance et de solitude se frotte à la réalité... Peu de mots suffisent effectivement pour définir la trame scénaristique. Mais définir n’est pas résumer, parce que la bande dessinée est un art bien particulier dans lequel l’exercice est pleinement réussi lorsque le dessin nourrit une histoire... qui s’appuie sur le dessin. La puissance d’un scénario peut enflammer l’imagination au-delà du dessin. L’habilité d’une représentation picturale peut surpasser l’évocation que font naître les mots. Chacun trouve dans UN BD ce qui l’enthousiasme, happé par une histoire, émerveillé par une image. Et lorsque l’un s’allie avec l’autre, l’expérience de lecture est formidable.
À ce titre cet album me paraît être une véritable réussite. Il faut y lire les images pour entendre l’histoire. Il faut sonder les détails pour percevoir les mots. L’atmosphère est superbement écrite et les paroles sont magnifiquement dessinées. C’est, pour moi, l’essence même de la bande dessinée : la narration par l’image.
NOIR BURLESQUE m’a replongé dans un univers que je n’avais jusqu’alors appréhendé que par la littérature. Les personnages sont les illustrations parfaites de ceux d’un géant du polar noir américain. Si WHITE JAZZ ou LE GRAND NULLE PART vous évoquent quelque chose, alors vous aimerez incontestablement cet album. Et peut-être que, comme moi, vous vous surprendrez à rêver qu’Enrico MARINI adapte ou même simplement illustre de son trait si évocateur l’un des romans de James ELLROY...
Un récit puissant, servi par un dessin somptueux qui se passe de dialogue et pourrait tout aussi bien se passer totalement de tout texte. Un album rare et indispensable.
Un très beau diptyque, qui associe un dessin alliant l’intimité aux perspectives impressionnantes à un scénario qui jamais ne tombe dans la facilité. Une belle histoire servie par de belles images : un vrai plaisir !
Un très beau diptyque, qui associe un dessin alliant l’intimité aux perspectives impressionnantes à un scénario qui jamais ne tombe dans la facilité. Une belle histoire servie par de belles images : un vrai plaisir !
C’est drôle sans être tarte à la crème, subtil, malin, servi par un dessin qui sait allier le grandiose à l’intimiste, le truculent à l’époustouflant. Un superbe album !!
Sur un sujet assez méconnu et rarement abordé en littérature / bd comme au cinéma, les auteurs parviennent à immerger leur lecteur dans l’univers tsigane. De nombreux aspects de la vie et de l’histoire contemporaine des Roms sont abordés, sans pour autant que le scénario s’alourdisse d’une exhaustivité qui serait pesante. Les quelques pages informatives en fin d’album sont là pour assouvir la curiosité que le récit suscite. Le dessin et la mise en page, s’ils ne sont pas époustouflants, sont de très bonne qualité et servent parfaitement une histoire qui se déroule de façon fluide. Le choix du sépia est une originalité du plus bel effet.
Les personnages manquent peut-être un peu de profondeur, mais sans doute gardent-ils le mystère qui entoure les Roms...
À priori le dessin n’est pas dans un style susceptible de m’attirer, mais il faut reconnaître qu’il sert parfaitement la narration d’un scénario tout en flash back qui se déroule de façon efficace. Un très bon album !