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Les avis de - ML121

Visualiser les 7 avis postés dans la bedetheque
    ML121 Le 08/11/2023 à 20:31:49
    Les cités obscures - Tome 12 - Le Retour du Capitaine Nemo

    J'ai lu absolument toute la collection des Cités Obscures au fur et à mesure des nombreuses publications qui se sont égrenées pendant tant d'années, y compris les publications "annexes". J'ai aussi lu quasi tout le reste, hors Cités. Je suis un grand admirateur des dessins de François Schuiten.
    Plutôt déçu des dernières oeuvres, dont les scénarii sont de plus en plus faibles, je m'attendais au pire.
    Et bien c'est encore pire. Vide. Sans aucun intérêt. On connait l'histoire de Nemo, pas besoin de nous la rabâcher pendant les 3/4 du livre. La fin est intéressante mais un couplet ne fait pas une chanson. Et que de tristesse ! Quel gâchis ! Tous ces beaux dessins anecdotiques : le Nautipoulpe fait du tourisme.
    Quant aux annexes, rien de neuf, rien qui n'ait déjà été vu et lu. Pire (encore), on a droit à des bonus hors sujet. Que vient faire donc l'insert de Paris au XXème siècle de Jules Vernes ici ?!?? On sait tout cela, on a déjà pu admirer les illustrations de Schuiten dans le livre de poche, ou dans l'édition de luxe, ou à travers plusieurs sérigraphies.
    A pleurer. Ma note : 1 pour la qualité du trait, 0 pour tout le reste.

    ML121 Le 29/03/2023 à 00:19:49
    Le rayon U - Tome 2 - La flèche ardente

    Clairement dans la veine des Blake & Mortimer post Jacobs. Une maison d’édition veut faire du fric et copier la Joconde. Cette stratégie n’est pas nouvelle, et elle touche, hélas, de plus en plus de héros ou de séries mythiques. Minable.
    1. Le Rayon U est une histoire complète avec une fin. Présenter cette suite comme la fin d’un récit non achevé est une mascarade commerciale.
    2. Les couleurs sont édulcorées. Il s’agit d’une colorisation moderne imitation « ancien » assez à la mode pour le moment, pour soi-disant magnifier le dessin et le style de l’époque. C’est fade. Les couleurs de l’original, elles, claquent superbement.
    3. Le dessin n’est pas toujours à niveau. Exemple : Marduk qui lève un fusil, en milieu de page 25. Et il y en a d’autres.
    4. La construction des textes est lacunaires. La page 14 est vide de texte (à part un « En avant ! » à la dernière case). Le déroulement de l’action n’est pas décrit. Les images ne sont pas écrites, comme il se devait à l’époque. Pire, on a carrément du mal à comprendre la page suivante où le texte démarre en plein milieu de l’action, et où l’on devine soudain qu’il manque le début de l’explication (une erreur à l’impression ? Ou pire ?). De façon générale, il y a régulièrement des cases vides de textes qui construisent une narration bien plus moderne et aérée, alors que ce n’est pas l’objectif déclaré (mais il faut quand même alléger pour attirer les lecteurs plus jeunes, n’est-ce pas ?). Dans le Rayon U, il n’y a AUCUNE case sans texte descriptif. Dans la Flèche ardente, près d’une image sur 5 est sans texte !
    5. Scénario : une pincée de sel, un soupçon de poivre, on fait gigoter tous les personnages et hop, l’album est bouclé !
    6. Conclusion : au secours ; mérite une bonne baffe, et donc 0/5. Cessez-de- copier-les-grands-maîtres- et-innovez.

    ML121 Le 30/03/2021 à 03:25:35

    Pas d'accord avec BDgest. Il faut savoir accepter les formats différents. Ici l'univers créé et le cheminement du héros est ce qui est important. Ce n'est pas arriver au bout qui compte le plus mais le voyage lui-même. Ceci dit, la finale tient tout à fait la route.
    Pour les lecteurs qui aiment rêver et avancer doucement en s'immergeant Vous écoutez Phaedra et Rubycon de Tangerine Dream et ce sera parfait.

    ML121 Le 24/03/2020 à 10:24:23

    Un bon scénario à la base, en effet bien supporté par le dessin. Mais hélas, la mise en œuvre et la finale ne me semblent pas à la hauteur.
    La première partie du livre pose le contexte, construit efficacement l’univers, et la tension monte progressivement (pas besoin d’y revenir ici, la critique de BDGest explique bien les choses). Cependant, plus on avance dans l’histoire, plus elle s’étire à l’infini sans que cela n’apporte rien du tout. Ainsi, en quoi le fait de diluer un combat – certes décisif - dans plus de 70 cases / 23 pages (!) permet « un crescendo dans la tension qui monte subtilement » ? Il s’agit plutôt d’un enlisement, et ce n’est, hélas, pas le seul.
    Il y a aussi des incohérences en seconde partie d’histoire. Difficile d’imaginer qu’une jeune fille accepte de vivre sans le moindre contact humain depuis sa naissance. Pas de rébellion, pas de curiosité pour les gens de son espèce, alors que pour tout le reste, la curiosité d’apprendre est bien là, et en particulier pour la pensée humaine et les œuvres qu’elle crée. Le choix d’une solitude finale, le choix de refuser la société humaine sans d’abord s’y être frotté est peu crédible.
    Bel essai, mais non validé en ce qui me concerne. Vraiment dommage de ne pas avoir exploité au mieux une si belle idée. Un co-scénariste peut être utile, parfois (souvent). Auteur certainement à suivre dans le futur.

    ML121 Le 19/02/2020 à 12:33:28

    Les dessins sont magnifiques. Les dialogues (surtout entre Tif et Tondu) sont savoureux. Ils font penser un peu à ceux de M. Tillieux dans Felix et Gil Jourdan. Ils sont renforcés par un scénario volontairement quelque peu baroque, qui accentue ce côté vaudevillesque et met en valeur les répliques. C’est là l’intérêt de l’histoire.
    Inutile donc de se plaindre du dessin ou du scénario (au fait les scénarii des Tifs et Tondu, hein, hum, bon ….), ceci est une œuvre hors-série. Vous êtes classique ou pas, vous aimez ou pas.

    ML121 Le 22/12/2019 à 12:37:22

    Le dessin est copiage, ou alors pauvre et confus (surtout au regard des ambitions de l’auteur). La mise en pleine page (et même double page !) est révélatrice de ce fait, cela vous saute littéralement à la figure. Cette approche « grand écran » semble également assez prétentieuse (mais cela n’est, bien sûr, peut-être qu’une impression), tout comme le choix du format du livre (très peu pratique à la lecture, par ailleurs).
    Le scénario (je ne parle pas du choix du « montage » de l’histoire, qui n’est pas inintéressant) est inexistant, tout comme le sont les personnages.
    Ce n’est pas parce que l’on choisit d’évoquer / de réinterpréter l’œuvre d’un génie que l’on s’approprie automatiquement une partie de son talent. Je pense que les critiques positives émises ici sont nettement influencées par le sujet lui-même, Léonard de Vinci.
    Une bd de commande du Louvres, éditée par Le Louvre, à l’occasion de l’expo sur L de Vinci (avec des postfaces bien pompeuses et prétentieuses, ici aucun doute) ? J’espère que non pour son auteur.
    Je suis abasourdi par les avis unanimement dithyrambiques des critiques de BDGest, en qui j’avais fait confiance pour mon achat.

    ML121 Le 31/05/2019 à 01:09:55

    Si vous êtes de ceux qui s’accrochent aux séries dont les auteurs sont morts, et qui ont été reprises par des maisons d’éditions soucieuses uniquement de faire du fric, si vous aimez les artistes-copistes qui s’échinent à vous fabriquer encore et encore la même pâtée fadasse, qui vous rappelle vaguement ce qu’était l’original, mais slurp pas grave ça passe quand même, alors évidemment, vous n’aimerez pas cette œuvre hors norme.
    Schuiten (Van Dormael, Gunzig et Durieux) ont signé ici une œuvre absolument remarquable, intensément originale et puissante, mais aussi un émouvant hommage à Mortimer et à son créateur E.P.Jacobs (tous les codes y sont). Pour qui connait Schuiten et Durieux, les dessins et les couleurs sont ici plus somptueux que jamais. L’auteur accouche probablement de son dernier album, et il y a « tout mis », cela se sent. Le scénario est sans faille (ce qui n’a pas toujours été le cas pour les œuvres précédentes de Schuiten), avec un petit goût de « fin d’un monde » bien dans l’air du temps.
    Le format à l'italienne magnifie les dessins (cases plus grandes).
    Les planches originales sont exposées à la Maison Autrique à Bruxelles.