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Alors oui, on sent que Jacques Tardi n'a plus envie de "lécher" son dessin. Le trait est plus sommaire et jeté sans soucis de faire du beau. Mais l'esprit de Nestor est toujours là, cette formidable autodérision que l'on ne trouve que sous le crayon du maître. C'est un pur ravissement de retrouver cette patte unique révélatrice d'une connivence totale entre Tardi et Malet.
C'est une friandise indispensable aujourd'hui.
Cet album réussit la prouesse d'aborder des sujets d'une profonde gravité d'un ton léger, humoristique et distancé.
La poésie qui se dégage de ce récit d'une destinée hors normes, soutenue par le dessin virtuose de Gladimir Smudja, nous laisse, à la fermeture de l'ouvrage, dans une félicité béate.
Pour moi un des grands titres de l'année 2024, à ranger en bonne place parmi vos must-to-have BD.
Isabelle est une série absolument charmante, poétique, inventive et délicieusement décalée.
Pour moi, Will a signé avec Isabelle sa meilleure œuvre. Son dessin y trouve matière à donner tout son potentiel et les histoires d'Yvan Delporte nous entraînent dans un monde féérique en marge de notre quotidien.
Une série bien au chaud dans ma BDthèque pour ne plus en sortir.
Le roman de Georges Simenon de 1951 est d'une modernité assez étonnante. Son adaptation BD d'aujourd'hui s'en trouve donc plutôt inéluctable surtout quand elle est servie par deux auteurs confirmés bien disposés à en traduire le climat lourd et oppressant.
La thématique émergente de ce récit est, comme souvent maintenant, l'influence de l'éducation et du creuset familial dans la destinée humaine.
J'ai lu ce récit après avoir terminé "Mon ami Dahmer" de Derf Backderf et j'y ai trouvé une certaine analogie.
Certes le héros de l'histoire n'attire pas la sympathie du lecteur mais est-ce bien indispensable à l'appréciation d'une œuvre forte relatant les méandres obscurs et insondables de l'âme humaine.
Nous sommes au cœur des préoccupations de Simenon, le dessin et l'admirable mise en couleurs d'Yslaire parachève la restitution de cette chronique proche de notre histoire récente.
Thomas Noland est une saga.
Elle parcoure la destinée de cinq générations par un voyage dans le temps et l'espace très bien conduit.
Daniel Pecqueur maîtrise parfaitement cet exercice difficile du flashback et des digressions oniriques.
Le résultat est très cohérent et nous laisse une impression de plénitude de ces récits qui ont valeur universelle.
Si l'habillage des albums de la série laisse à désirer il n'en est pas de même du contenu qui gagnerait à être réuni en une belle intégrale propre à restituer la teneur globale de l'œuvre.
Pas grand chose à ajouter à l'excellente critique de Erik67.
Leonel CASTELLANI reprend avec brio la succession de Oscar MARTIN. Tout l'attrait de cette série assez atypique repose sur ce dessin virtuose et sur l'imaginaire habité de Oscar.
Un plaisir de lecture sans faiblesses.
Une petite pépite de l'école belge.
Bédu a tout le savoir-faire des ses célèbres pairs, un admirable dessin au service de belles trouvailles scénaristiques. Les dialogues sont savoureux et dépourvus de la mièvrerie inhérente aux publications pour la jeunesse.
C'est tellement bon que l'adulte avancé en âge que je suis y a trouvé son miel et vous recommande cette lecture réjouissante et enlevée.
Attention perle rare et précieuse !
Matthieu Bonhomme et Lewis Trondheim nous ont délivré un feuilleton à l'ancienne, en petit format et 18 opus, remarquables par la qualité du dessin et la maîtrise narrative.
Privilégiez cette édition originale sous forme de petits fanzines, la qualité médiocre du papier et l'impression mate sont tout à fait raccord avec le sujet. Cet ensemble restitue le charme suranné des publications populaires vintages, les couleurs saturées et chaudes sont parfaites.
Véritablement, cette entreprise éditoriale originale est un succès que l'on aimerais rencontrer plus souvent, mais elle se heurte désormais à la raréfaction des périodiques BD.
Une perle, je vous dis !
Attention perle rare et précieuse !
Matthieu Bonhomme et Lewis Trondheim nous ont délivré un feuilleton à l'ancienne, en petit format et 18 opus, remarquables par la qualité du dessin et la maîtrise narrative.
Privilégiez cette édition originale sous forme de petits fanzines, la qualité médiocre du papier et l'impression mate sont tout à fait raccord avec le sujet. Cet ensemble restitue le charme suranné des publications populaires vintages, les couleurs saturées et chaudes sont parfaites.
Véritablement, cette entreprise éditoriale originale est un succès que l'on aimerais rencontrer plus souvent, mais elle se heurte désormais à la raréfaction des périodiques BD.
Une perle, je vous dis !
Paul et Gaétan Brizzi, par leur dessin virtuose et habité, ont su tirer la quintessence de l'œuvre magistrale de Cervantes.
Je referme cet ouvrage avec la délicieuse impression d'avoir touché à l'accomplissement de cette forme d'art que nous chérissons.
La bande dessinée atteint ici son acmé tant l'apport du dessin est déterminant dans l'enrichissement de ce récit. La force de l'image et l'approche théâtrale de l'œuvre nous font entrevoir l'obsession de créateurs comme Terry Gilliam ou Jacques Brel pour ce thème universel et philosophique.
Je place ce livre très haut dans le firmament du IXème Art.
Lecture très laborieuse et pénible.
Cette autrice ne maîtrise aucun des fondamentaux de la bande dessinée. Il est vraiment navrant de constater aujourd'hui le manque de discernement de certains éditeurs quant au choix de leurs publications.
Cet album (puisqu'il faut l'appeler ainsi) utilise la notoriété justifiée de Walking Dead pour nous servir, par un très mauvais dessin, une histoire et des dialogues de pré-adolescents.
Affligeant.
Quelle lecture réjouissante !
A l'heure où une grande majorité des publications BD se vautrent dans le bien-pensant et les bons sentiments, les gaspards font souffler un vent, voire une tornade, de provocations jubilatoires propres à décoiffer les esprits endormis.
Cette BD agit comme un antidote et va vous décoincer les zygomatiques.
A consommer sans modération.
Cet album est d'une beauté graphique renversante, dommage que la maîtrise narrative ne soit pas au rendez-vous. Un découpage très déroutant avec des sauts dans le temps mal préparés, l'unité d'action, de temps et de lieux fait cruellement défaut à ce récit qui aurait pu déboucher sur un chef-d'œuvre avec un scénario bien ficelé.
Reste tout de même le plaisir de laisser son regard glisser de planche en planche, toutes plus belles les unes que les autres.
Pour aborder cet ouvrage monumental il convient d'adopter une certaine distanciation par rapport au sujet, de prendre du recul comme le fait l'autrice avec beaucoup de maîtrise.
Par petites touches et un foisonnement graphique flamboyant Valentine construit un véritable réquisitoire contre la peine de mort.
Peu à peu on s'imprègne d'un rejet viscéral de la peine capitale, mesurant son inhumanité et son caractère passéiste.
Le dialogue instauré avec le condamné nous pousse progressivement à accepter sa rédemption tant son quotidien est une accumulation de brimades gratuites et ubuesques que l'on réalise dictées par une attitude punitive exacerbée du monde carcéral.
Cet album virtuose fait date dans l'édition graphique.
Une histoire forte sans concessions, très moderne dans son discours, qui nous invite à réfléchir à la condition féminine dans toutes ses composantes.
Le dessin et la mise en couleurs sont lumineux à l'instar du pays hôte du récit, la Bretagne de l'époque est sublimée dans sa rudesse et sa splendeur.
Merci aux auteurs pour ce voyage méditatif.
Cette bande dessinée se singularise par le ton badin et détaché qui imprègne un récit pétri d'humour où toute forme d'agressivité est totalement proscrite.
Le dessin de François Ravard ne procure pas d'émotions particulières mais il convient très bien au discours, l'ensemble homogène nous prend par la main et nous entraine vers une méditation heureuse sur les circonvolutions de la vie.
Une BD résolument originale, absolument inclassable, de celles qui portent le 9ème art vers la plénitude.
Il est un peu tôt pour se prononcer au sujet du scénario, ce premier tome met les acteurs et les décors en place.
En revanche j'ai été séduit par la qualité du dessin et de la mise en couleurs, aspects indispensables au genre. Le découpage et la mise en scènes sont parfaitement maîtrisés, les personnages bien campés avec des expressions de visages particulièrement soignées.
Je pense poursuivre l'aventure, l'introduction de héros actifs noirs dans le western, inaugurée par Quentin Tarantino, rétablit certaines vérités historiques et apporte un nouveau souffle à cette mythologie très tendancieuse.
Ed Brubaker et Sean Phillips renouvellent sans cesse le genre en nous proposant des polars moins convenus.
Leurs héros sortent des sentiers battus et les évènements décrits échappent à toute attente.
La lecture de Reckless est donc assez addictive, on se prend vite à attendre impatiemment la suite des pérégrinations d'Ethan et Anna.
Le ton de la série est délicieusement désabusé et mélancolique, on y revient avec délectation tant elle offre un climat très atypique, moderne et sans concessions.
Le problème avec Mathieu Lauffray c'est l'irrésistible séduction de son dessin. Ses pages vous entrainent dans de vertigineux abysses graphiques tellement évocateurs que vous perdez la notion même du récit.
Quand ce récit se perd dans des méandres oniriques confus il ne vous reste que les images, ce qui, me direz-vous, est déjà très consistant quand on a affaire à un tel talent.
Pour ma part Prophet ne m'a pas fait oublier Long John Silver, ce serait plutôt l'inverse., peut-être eut-il fallu que Xavier Dorison reste aux commandes du scénario jusqu'à la fin.
Comme disait Julien Duvivier : « il faut trois choses pour faire un bon film : d'abord une bonne histoire, puis une bonne histoire, et enfin une bonne histoire », je pense que la recette est la même pour faire une bonne bande dessinée.
Merci Neyef. Avec de telles œuvres la bande dessinée en ressort grandie.
Emotionnellement très fort HOKA HEY est un hymne à la nature sauvage et aux peuples qui la respectent. Un chant désespéré parmi les plus beaux.
Wilfrid LUPANO est un grand scénariste et surtout un excellent dialoguiste. Il peut changer de genre, d'époque, de format avec toujours le même bonheur. L'humour, l'empathie et l'invention sont omniprésents dans toute sa bibliographie, le ton de ses ouvrages sonne toujours juste et le choix de ses collaborateurs dessinateurs est particulièrement judicieux.
Ma Révérence ne déroge pas à l'excellence et à l'originalité auxquelles cet auteur attachant nous a abonné.
Le postulat de départ est très audacieux et pourtant les évolutions de notre monde nous poussent à le rendre très plausible.
Cette vision futuriste froide et dure suscite la réflexion et, en cela, LAZARUS est une BD assez salutaire.
En parcourant les avis de lecteurs on peut mesurer tous les ressentis variés à cette lecture, une démonstration du caractère sensible des sujets abordés par cette série atypique.
Une œuvre addictive.
J'ai un ressenti très partagé après cette lecture.
Le dessin et la mise en page de Steve DILLON sont assez flamboyants, mais une complaisance insistante et malsaine pour le gore gâche quelque peu le plaisir que pourrait nous apporter un tel brio graphique.
Je partage l'avis de Cellophane quant au scénario et à la narration de cette fiction bien barrée, seule la peinture au vitriol de la société américaine vient justifier ce déchaînement de violence gratuite. Le rythme est très chaotique et souffre de longueurs et digressions.
Que dissimule cette fascination pour l'ultra violence que l'on rencontre de plus en plus dans les œuvres actuelles ?
Manifestement cette série a rencontré son public, ce qui laisse un peu songeur.
Cette histoire requiert de laisser toute rationalité et cartésianisme au vestiaire. Cette "science-fiction" audacieuse sillonne des chemins escarpés pour nous amener en terrain philosophique de manière assez habile.
Manifestement l'œuvre appelle suite puisqu'un deuxième cycle est d'ores et déjà annoncé. Comme le dit Bourbix ce récit pourrait se terminer sur ce tome sans rien perdre de son attrait.
Et comme le stipule docteur fil gageons que le tome 3 se proposera à 25€.
Cet album est une expérience graphique hors du commun.
Le crayonné très proche de la gravure, à la fois très fin et jeté restitue à la perfection le climat onirique et dépouillé de cette traversée des enfers.
Les visions architecturales et les concepts topographiques ajoutent encore une dimension lunaire à ce voyage dans l'indicible.
On pourrait bien sûr se lancer dans des comparaisons avec des œuvres existantes mais je trouve que cette interprétation présente une singularité particulière.
Une grande liberté de ton et une belle connivence avec le lecteur rendent ce récit évident et intemporel.
A marquer d'un monolithe blanc.
Une bonne histoire pas simpliste du tout, dommage que la série se soit interrompue après le deuxième opus, le personnage d'Amargo demandait à être creusé de part son vécu et ses accointances Apaches.
Le dessin est flamboyant mais la mise en couleurs un peu trop criarde ne lui rend pas justice. Une réédition noir et blanc serait très à propos, de même qu'une remise en couleurs plus actuelle.
Le choix de la couleur rose pour la couverture pose question.
L'influence de Jerry Spring et du Lieutenant Blueberry se fait sentir, avec Amargo Victor de la Fuente s'essaye au western et la virtuosité de son dessin lui assure une prestation plus qu'honorable.
Son personnage justicier est annonciateur d'un alter ego qui est apparu récemment dans nos BDthèques : Marshall Bass.
Du bel ouvrage, une histoire comme l'Ouest du XIXème siècle sait en produire, la poudre parle mais pour la bonne cause.
Je découvre avec retard par cette intégrale cette histoire de SF très originale qui confirme tout le bien que l'on peut penser de cet âge d'or du genre.
L'adaptation, le découpage et le dessin d'Olivier VATINE atteignent un niveau rare, le plaisir de lecture est total.
Belle expérience que cette mise en cases de Stefan WUL, à renouveler le plus possible je pense, avec d'autres grands auteurs SF.
Cet album, resté malheureusement sans suite, est une petite perle d'humour. Jean-Marc ROCHETTE y développe un comique cartoon par son dessin tout d'abord, mais aussi par un processus récurrent de passage de l'imaginaire à la réalité assez désopilant.
Les dialogues et les situations sont savoureux, l'auteur joue du contraste exacerbé de ses personnages, l'intellectuel rêveur et barré et les deux brutes qui en font leur souffre-douleur.
Le trio comique, aidé de deux personnages secondaires, fonctionne à merveille, on pense au Bicot de Martin BRANNER.
Une BD qui ne vieillit pas, quarante ans plus tard le plaisir est intact.
Easton NEWBURN, un personnage qui gagne à être connu.
Le titre pourrait être "Vol au-dessus d'un nid de crotales".
Le dessin et la mise en couleurs manquent un peu de noirceur à mon goût, la splendide couverture de l'album me parait plus adaptée au sujet mais, bon, les séquences scénaristiques font le reste.
On sent une tension sentimentale peu à peu palpable entre les deux personnages principaux, j'attends impatiemment le tome 2 pour savoir si la belle associée saura dégivrer l'iceberg monolithique NEWBURN.
ZEP nous conduit avec ce récit à une réflexion très audacieuse sur la place de l'être humain dans la création.
C'est très subtilement mené et ça passe par une dystopie originale bien adaptée à son raisonnement.
Avec ce genre d'album ZEP expérimente de nouvelles pistes graphiques bien éloignées de celles qui lui ont valu sa notoriété. Une forme de métamorphose à la GIRAUD/MOEBIUS peu fréquente dans l'Art en général et la BD en particulier.
La mutation est pour moi tout à fait réussie, je pense que ZEP va encore élargir son public s'il est possible.
Pour ma part je suis conquis.
Vite lu, vite oublié. Ces chroniques soixante-huitardes sont un peu trop hédonistes à mon sens.
Le dessin est très impersonnel comme le propos, on en retire rien de très marquant. Avec le recul du temps cette période se perd dans les méandres de nos souvenirs idéalisés.
Comme disait Léo Ferré : "A vous donner l'idée de retourner vers les oiseaux."
Avec cette intégrale de JIM HAWKINS on atteint des niveaux insoupçonnés dans l'adaptation d'un chef-d'œuvre classique.
Le dessin et le découpage de Sébastien Vastra y est pour beaucoup, la fluidité et le rythme du récit sont exemplaires.
Certaines cases vous imposent des arrêts nécessaires pour admirer et se complaire dans ces images très travaillées.
La couverture de ce magnifique album est l'une des plus belles que comporte la bande dessinée.
Le casting animal est parfait, cette mise en musique dessinée nous laisse dans l'attente de futures réalisations de la part de cet auteur prometteur.
Un must.
De la bonne bande dessinée. Une très belle histoire très bien contée avec une maîtrise totale de la narration BD.
Rien à dire de plus que la promesse d'une lecture captivante sur un sujet encore très sensible aujourd'hui, le retour de l'enfer et la reconstruction d'une vie.
Cette chronique familiale intimiste est bien dans l'air du temps, elle manque singulièrement de peps.
Pas sûr que l'histoire et le propos soit le plus à sa place dans une bande dessinée.
Que dire du dessin ? Rien pour ma part.
Le malaise ambiant n'engendre pas l'enthousiasme, plutôt générateur de neurasthénie.
Certes, l'histoire se termine sur une note optimiste mais nous laisse un goût amer dans la bouche.
Certains auteurs se trompent de médias.
La bande dessinée obéit à certains codes et règles dont il est très difficile de s'écarter sous peine d'une perte totale de lisibilité.
C'est le cas de cet album d'une lecture très pénible, tellement désagréable que j'ai dû, et ce n'est pas mon habitude, renoncer à aller jusqu'au bout.
Le succès actuel de la BD apporte son lot d'errances et attire quelques papillons en mal de pollen.
Très belle lecture, maîtrisée de bout en bout cette adaptation nous capte et ne nous lâche plus jusqu'au final.
Pourtant ce n'était pas un travail facile, le foisonnement de personnages et la complexité de l'intrigue conduisait à un bel exercice d'équilibrisme.
Christian DE METTER s'en acquitte avec le même brio dont il avait fait preuve avec "Au revoir là-haut".
Du très bel ouvrage.
Si vous êtes amateur de la série "Vikings".
Si les civilisations nordiques vous attirent.
Si vous aimez les grandes tragédies proches du répertoire classique.
Si vous êtes séduits par le dessin et la mise en couleur très audacieux et inspirés d'Erik KRIEK.
Si cet objet d'édition très soigné coïncide avec votre conception bibliophile.
L'Exilé est fait pour vous.
La fièvre des adaptations et reprises des œuvres classiques s'est emparée de la bande dessinée.
Faut-il y voir le désir d'élargir l'audience de la littérature ?
Ou bien une certaine facilité à s'appuyer sur des histoires éprouvées ?
Comme il est dit dans la chronique BDGEST ci-dessus, cet album n'est pas une bande dessinée mais un objet pictural proche du roman illustré.
Pas du tout convaincu par cette démarche.
Belle ambiance sombre et rugueuse, le dessin et surtout la mise en couleurs très personnelle servent bien ce récit ancré dans les profondeurs spirituelles et ésotériques du passé médiéval.
C'est bien à un conte, noir et tourmenté, que nous sommes conviés.
Si vous êtes comme moi séduits par "Le nom de la rose" de Jean-Jacques ANNAUD, vous apprécierez cette plongée onirique dans les méandres de cet imaginaire fantasmé.
Comment se fait-il que je sois si déçu par des albums plébiscités dont on est censé rallier la cohorte d'admirateurs béats ?
Problème de génération sans doute, les enfants du Club Dorothée accèdent désormais à un militantisme nostalgique.
Par honnêteté intellectuelle je lis actuellement en bibliothèque des BD que je n'achèterai jamais, ce Pizzlys en fait partie.
Que dire du dessin qui trahit son origine iPad, complètement impersonnel et dépourvu de la moindre émotion.
L'histoire, mais où est l'histoire ?
Consternant de platitude.
Non, désolé, j'ai lu par curiosité et soucis de varier mes lectures et ... je me suis bien ennuyé.
Cette production pseudo-intellectuelle qui fait florès nous éloigne, à mon sens, de la bande dessinée telle qu'elle se définit.
Avec le temps certains auteurs émergent et certains albums nous accompagnent tout au long de notre vie, il n'y a pas de place pour tout le monde dans cette arche de la BD.
Un album très réjouissant.
C'est très drôle, le dessin est en parfaite adéquation avec le ton burlesque et pataphysique adopté par Anouk RICARD.
Une belle dérision sur les super-héros qui ont envahi l'imaginaire de nos jeunes générations.
Tout est délicieusement décalé dans ce véritable bonbon littéraire, jusqu'à cette couverture improbable qui fera tache dans votre bibliothèque.
Bon, alors, le dessin est beaucoup plus proche de celui de Gérald POUSSIN ou celui de PIOTR, que de ceux de Ralph MEYER ou de Juanjo GUARDINO, indéniablement.
Mais il se trouve que ces audaces graphiques servent bien le propos de ces carnets de voyage intimistes. Les ambiances sont sommairement mais justement retranscrites et la menace qui plane tout au long de ce récit nous tient en haleine.
Ce dessin ne nous incite pas à s'attarder sur les images et la lecture s'en trouve grandement accélérée.
Le merveilleux de la bande dessinée réside dans sa tolérance et cette faculté à accepter dans ses rangs toutes les formes d'expression, en faisant un langage universel très ouvert.
A la moitié de l'histoire il est encore trop tôt pour émettre un avis sur ce scénario néanmoins prometteur.
Cette version d'anticipation des "Dix petits nègres" d'Agatha Christie bénéficie d'une unité d'espace, de temps et de lieu propre à poivrer ce récit immersif.
Mais je peux d'ores et déjà être élogieux sur le traitement graphique de l'œuvre. Beaucoup d'originalité et d'élégance dans ce dessin et cette mise en couleurs. Les ambiances mystérieuses sont bien restituées et les concepts architecturaux particulièrement inventifs.
Le dénouement est donc attendu avec grande impatience.
Beaucoup de plaisir à lire ce polar bien construit et bien servi par un dessin inhabituel du genre.
Cette lecture est très agréable, le découpage du récit est parfait, les personnages bien identifiés, une narration en tous points exemplaire.
MATZ nous a habitués à cette efficacité d'écriture, son aisance fait ici l'exposé de tout son talent.
Une petite friandise d'humour noir.
Tous les amateurs sauront apprécier la dérision et l'ironie de ce commerce hors-normes.
L'humour espiègle de Jean TEULE atteint son acmé dans ce final inattendu.
RIP Jean.
Philippe BERTRAND compose une belle partition BD pour ce petit joyau de Jean TEULE.
L'humour subtil et iconoclaste de notre regretté romancier trouve dans cette chronique historique le meilleur terreau pour dénoncer l'abus de pouvoir totalitaire et saluer le cran de ce marquis indomptable.
Du grand art.
Une seconde partie plus dramatique et plus grave pour notre bon Vernon.
La réalité reprend ses droits, au grand dam de tous les disciples de notre DJ préféré.
Plus de 700 pages au service d'une peinture à la fois cynique et tendre de cette légende urbaine datée.
Belle rencontre que celle de LUZ et Virginie DESPENTES.
Une adaptation BD très réussie. Graphiquement novatrice, cette chronique déploie tout une galerie de personnages hauts en couleurs. Les dialogues sont ciselés et jubilatoires.
Le héros, solaire, se meut ou s'assoit dans un monde qu'il survole, immergé dans la musique qu'il a fait sienne.
Une belle expérience de lecture.
Cet album aborde un thème très intéressant sans le servir avec la clarté et la maîtrise narrative nécessaire.
Le dessin trop libre, trop pictural, manque singulièrement de lisibilité, les personnages, éléments centraux du récit ne sont pas suffisamment caractérisés et aisément reconnaissables.
Les flashback et flashforward impromptus sont difficiles à suivre et mal identifiés, cette lecture est laborieuse et longue.
Les dialogues et les mises en situations sont peu réalistes.
Bref, un gros pavé indigeste qui ne me laissera pas un bon souvenir.
Cet album introduit une série qui fait date dans la bande dessinée. Théodore Poussin est une saga tout à fait unique par le ton, les dialogues, le scénario et la conduite de la narration.
Le dessin quant à lui est d'une élégance rare parfaitement en adéquation avec son sujet.
Nous avons affaire à un monument du IXème Art.
Notre Denis désabusé est en proie à quelques charivaris intérieurs, rien n'est simple, tout se complique (SEMPE), de nouveaux évènements viennent rompre sa tranquillité d'esprit.
Voilà de quoi donner un nouveau souffle à cette série passionnante, "la mouche dans le lait", le pavé dans la mare étale.
Jubilatoire.
Docteur, est-il normal que j'éprouve tant d'empathie pour un tueur à gages ?
D'accord, sa vision du monde est crasseuse mais n'est-elle pas aussi extra-lucide ?
Bizarrement cette "régulation" souterraine de la société des hommes a quelque chose de rassurant et nous redonne un mince espoir quant à nos destinées, mais très mince alors !
Le Tueur c'est de la balle ( de fort calibre ).
Laissez de coté votre rationalisme, laissez vous emmener au terme de cette aventure échevelée, Tardi y tord le cou à tous ses démons, y compris celui de la Tour Eiffel.
Cet opéra en dix actes trouve une fin apaisée bien conforme au désir d'en finir de son auteur. Refermons définitivement, selon ses souhaits, ces pérégrinations tumultueuses pour ouvrir d'autres horizons narratifs très certainement différents.
Comme disait Herbert George WELLS à la fin de sa vie : "Il serait temps de songer à remplacer l'espèce humaine par autre chose."
Une belle surprise que cet album.
Dans une ambiance urbaine pluvieuse éclairée au néons l'anti-héros se meut dans un quotidien monocorde, animé par le seul espoir de le quitter un jour.
Graphiquement élaborée cette histoire démarre lentement pour se terminer dans une précipitation d'évènements bouleversants.
Les ambiances sont parfaitement restituées, tout est là pour nous faire partager le destin de François.
La sortie du tome 5 de cette série m'a permis de me la rappeler et de rattraper un oubli coupable, celui d'avoir laissé de coté ce diamant pur du IXème Art.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire, je déguste maintenant les 5 albums disponibles en attendant le prochain et l'ultime.
MERCI Monsieur TARDI, MERCI, pour ces heures de lectures intelligentes et enrichissantes que distille votre oeuvre depuis 1972.
Avec cet album c'est un peu de vous que vous nous livrez, un peu de votre propre histoire après nous avoir fait entrer dans la grande et la petite, histoire. Une manière de nous faire toucher le dérisoire, l'injustice et le hasard des destinées humaines.
Comme disait Léo FERRE : "La lumière ne se fait que sur les tombes", j'espère que cette reconnaissance à votre endroit se fera le plus tard possible.
Ladies with guns c'est une histoire assez jubilatoire qui donne sa revanche à nos mères, nos grand-mères, nos soeurs, nos filles tant malmenées par la gente masculine en quête de perpétuelle domination testostéronée.
Le trait harmonieux et dynamique de ANLOR, la mise en page nerveuse et éclatante, donnent à ce récit haletant la force qui lui convient.
Le cinéma de Tarantino est souvent évoqué dans les commentaires de cette série, notamment Kill Bill. Personnellement je citerais plus volontiers Django Unchained ou The Hateful Eight comme références cinématographiques.
Toujours est-il que ces ladies armées nous tiennent en haleine et que leur destinée nous préoccupe.
Je suis cette série avec assiduité et émerveillement, et je dois dire, chose rare, qu'elle se bonifie avec le temps. Les deux derniers opus #7 et #8 sont les plus aboutis, le scénario et le découpage de l'histoire gagnent en fluidité et le dessin flamboyant d'Igor KORDEY est toujours aussi bien servi par une mise en couleurs sans égale.
Le changement de coloriste n'est pas du tout sensible, la suite de Leonard O'GRADY est bien assurée par Igor et ANUBIS.
Les histoires que nous conte Darko MACAN sortent des sentiers battus, les évènements sont toujours surprenants et les personnages ont un relief très particulier.
Nous nous acheminons tranquillement vers une saga BD qui fera date dans son genre.
L'influence manga gagne petit à petit la BD européenne. Suite aux critiques assez élogieuses des Petits Monarques j'ai donné une chance à ce titre de DUPUIS.
Très déçu, par un dessin d'une indigence rare tout d'abord et par un scénario pas vraiment maîtrisé.
L'hystérie des mangas est bien présente, bien appuyée par un dessin constellé de "trucs" graphiques propres au genre.
Quelques bonnes idées ne font pas une bande dessinée.
Je souscris à tout ce qui a été dit précédemment, ce 9ème opus est celui de trop, le changement de style de couverture, le papier glacé et ce récit qui s'enlise inexorablement et restera inachevé, tout nous indique que le feu sacré n'est plus là, Jacques TARDI n'a cédé qu'à la pression d'un éditeur pour exhumer et maintenir une héroïne dont il n'a plus goût.
Il avait déjà bien d'autres choses en tête.
La relecture d'Adèle Blanc-Sec apporte son lot de jubilation.
Tout, dans cette série d'une beauté formelle rare, est de l'ordre de la virtuosité. L'anti-héroïne Adèle est malmenée de bout en bout et subit les évènements sans y prendre réellement une part active.
La galerie de personnages est truculente, les dialogues sont ciselés et d'un humour irrésistible, et le ton frondeur et désabusé annonce les futures peintures au vitriol de cette période guerrière et meurtrière.
Presque 50 ans plus tard Adèle Blanc-Sec n'a pas pris une ride, elle ne fut trahie que par le cinéma, nouvelle preuve de l'impossible passage du 9ème Art au 7ème.
Merci Monsieur Jacques pour ces moments de pur bonheur.
Saga est une oeuvre addictive dont on se détache avec difficulté, ce foisonnement créatif et cette liberté de ton ouvrent des perspectives nouvelles en matière de fiction.
Le dessin de Fiona STAPLES, d'une grande élégance, sobre et inventif, soutient parfaitement ce scénario d'un nouveau genre.
Belle reconstitution historique, fouillée et documentée, mais le dessin des héros nous rappellent un peu trop XIII, Bob Morane et Bruno Brazil pour nous faire adhérer complètement au discours.
Les scénarii manquent un peu d'invention et pêchent par monotonie.
Restent les dessins d'ambiance qui enchantent les pages, William Vance n'a pas son pareil pour dessiner les chevaux et les paysages sauvages.
Par son dessin virtuose Riff Reb's établit des ponts temporels vertigineux entre les grands auteurs dont il s'inspire et sa propre interprétation actuelle de leurs oeuvres. Le Vagabond des Etoiles est une véritable mise en abîme de cette fusion artistique à distance, le dessinateur joue une partition graphique éblouissante tout entière au service du roman éponyme.
Riff Reb's n'a pas fini de nous surprendre, j'attends avec impatience son prochain opéra de papier.
"Reboot dans les règles de l’art respectant un peu trop un système narratif devenu désuet" dixit A. PERROUD.
Oui M. PERROUD, le système narratif est désuet mais qu'est-ce que j'aime ça. Je ne ferai aucune critique de forme, je ne parlerai que de l'émotion intacte, la même que j'ai pu éprouver à la lecture de Barbe-Rouge classique. Il ne manque que la mise en page "gaufrier".
A l'heure où la bande dessinée sert de thérapie psychanalytique il est bon de retrouver le souffle épique de nos lectures d'antan, le plaisir simple et indicible des belles histoires.
Aïe, aye, aye ! Après le magnifique Long John Silver Mathieu Lauffray s'est dit qu'il n'avait pas besoin de scénariste, ce Raven est d'un convenu et d'une platitude affligeants, j'ai eu du mal à le finir tant le récit est poussif.
Ce récit illustré, je n'arrive pas à appeler ceci "bande dessinée", est lisse comme un galet. Dans le prolongement de cette multitude de parutions commises par des faiseurs qui n'ont rien compris au 9ème art. Plat et insipide.
Cette intégrale me laisse un peu perplexe. Partagé par le plaisir de visiter les méandres politico-judiciaires d'un pays d'où nous viennent de véritables perles BD et cinématographiques et la gêne d'une méthode narrative manquant de clarté.
Bien des retours en arrière sont nécessaires pour reconstituer le fil des récits et bien identifier les personnages.
Le dessin de Solano Lopez est assez agréable, même si on peut noter parfois des erreurs de proportions grossières dans l'anatomie des acteurs notamment Evaristo.
Le climat et le ton ont la singularité argentine que l'on apprécie quand on s'ouvre aux cultures et aux sociétés étrangères.
Le commissaire Evaristo est un personnage, psychologiquement et physiquement parlant.
Une belle découverte dans le catalogue de l'excellent éditeur MOSQUITO qui nous surprend toujours par la pertinence et l'audace de sa production.
Cet album a le rare talent de restituer le cadre géographique, ethnique et humain d'une histoire qui a changé la face du monde parce qu'entièrement fantasmée.
D'aucun diront que nous touchons là à des convictions intimes hors d'atteinte d'une pensée objective et rationnelle, mais ce récit a le mérite de donner corps à une interprétation différente des écrits bibliques.
Le dessin de TBC est en parfaite adéquation avec le sujet, le trait et la mise en page sont somptueux.
A la fermeture de l'album me reviennent les strophes de la chanson d'Alain Souchon : Et si en plus y'a personne.
Avant de relire les 4 tomes de la série-mère je me suis plongé avec délice dans les 6 tomes de ce préquel.
La succession de Lidwine, Mallié et Etien au crayon ne nuit en rien à l'homogénéité de la série, Régis Loisel, en bon précurseur, a fait école et il est réjouissant de voir ses pairs reprendre son style avec autant de brio.
Le scénario et la narration gagnent en fluidité, l'expérience des scénaristes parle, l'agrément de lecture va crescendo.
Avec le recul on s'aperçoit que ce préquel était vraiment indispensable au développement du monde d'Akbar survolé lors de la première quête menée tambours battants.
La nouvelle mise en couleurs, inaugurée avec LE RIGE et reprise sur les 2 premiers volumes dans l'excellente intégrale de 2011, améliore encore le climat et la lisibilité du récit.
Tout se met peu à peu en place pour aboutir au dénouement par lequel nous avons commencé, la richesse de ce concept littéraire permet tous les espoirs pour ses évolutions futures.
Le duo Bernard Swysen et Ptiluc fonctionne à merveille pour nous concocter cette biographie distancée et pétrie d'humour.
Faire rire d'un personnage aussi sinistre est un véritable tour de force, le temps et l'humour viennent à bout de toutes les formes de totalitarisme qu'il réduisent en cendres.
Je me précipite sur le "Staline" des mêmes auteurs dont je me délecte à l'avance.
Cette édition de la prépublication du diptyque Objectif Lune-On a marché sur la lune en journal TINTIN (1950-1953) est intéressante à plus d'un titre.
Non seulement elle permet de découvrir la première mouture de cet épisode culte mais elle apporte énormément d'informations sur le travail préparatif d'Hergé sur un sujet techniquement difficile.
Les séquences, vignettes et montages remaniés, rajoutés, supprimés pour la mise en album mettent en évidence le retour critique permanent exercé par Hergé sur ses productions.
Très édifiant quant à la mise au point d'une horlogerie graphique et scénaristique fondamentale dans l'achèvement d'une BD.
Un point m'a marqué dans l'évolution de détail de l'oeuvre, on peut regretter certains choix non justifiés et surtout une révision de la mise en couleurs que je trouve assez discutable. Les couleurs originales ont un charme fou et participent au plaisir de lecture.
Il est dommage qu'une édition d'une telle pertinence soit proposée dans un format si réduit, elle méritait même un agrandissement du format original comme il a été fait pour le diptyque de La licorne.
Indispensable à tout Tintinophile patenté.
La bande dessinée et le cinéma argentins nous réservent à chaque fois la découverte d'une identité culturelle forte. Le ton et la nature des histoires sont très révélateurs de l'esprit qui anime ce pays.
Eduardo RISSO et Carlos TRILLO forment un binôme très solide pour nous offrir quelques morceaux de bravoure scénaristiques et graphiques de premier ordre.
"Je suis un Vampire" était déjà un must de la BD moderne, "Chicanos" avait tracé le sillon auparavant.
Eduardo RISSO est un maître dans l'utilisation des noirs et des blancs, son dessin dynamique est un pur régal pour l'oeil, le trait est net, précis, économe et juste.
Jean-Pierre DIONNET règle quelques comptes avec ce conte politiquement et socialement incorrect.
Le choix du style dysneyen adopté par Michel PIRUS et les références peu dissimulées à l'univers du papa de Mickey renforcent le propos philosophique sous-jacent.
C'est délicieusement impertinent et subversif, l'esprit Humanos souffle sur cette petite friandise BD.
Intégristes de tous poils s'abstenir.
Si vous cherchez une petite pépite vintage mettez-vous en quête de cet album injustement méconnu, vous ne serez pas déçus.
Ce polar animalier est à ranger entre l'intégrale de l'inspecteur Canardo et Blacksad.
Cette histoire, d'un modernisme affirmé, se termine dans une apothéose inattendue et audacieuse qui vous laissera tout sourire à la fermeture de l'album.
Une bonne petite BD.
BD assez inclassable, résolument post soixante-huitarde.
Un cocktail qui tient conjointement de Jules Verne, de Satanas et Diabolo, de sitcoms brésiliens et des Bisounours.
Le tout est assez déconcertant aujourd'hui, cette série inachevée ne touchera jamais les rives de notre présent, perdue dans les limbes de désirs libertaires inassouvis.
Une curiosité !
Décidément nos scénaristes BD font preuve de créativité et n'hésitent plus à éviter les facilités des happy ends souvent en vigueur jusqu'ici.
Cette histoire est simple mais pas simpliste, bien servie par le dessin somptueux de Paul GASTINE, elle donne à réfléchir sur les rapports individu/société sans jamais tomber dans la lourde démonstration.
La version limitée à 3000 exemplaires présente l'énorme avantage d'utiliser une impression mate qui sert admirablement le dessin virtuose.
Un beau plaisir de lecture.
Le dessin de Victor de La Fuente est admirable.
Sunday pêche par une narration et un découpage pas toujours fluides qui nuisent au plaisir de lecture.
Beaucoup trop d'encarts descriptifs qui suppléent des manques dans la liaison du récit.
Par ailleurs les histoires et les personnages sont très réjouissants, on peut regretter un défaut d'investissement sur cette tentative qui n'a pas trouvé son public.
Après moultes relectures le plaisir va encore grandissant.
Est-ce normal, Docteur ?
Combien je vous dois ?
Pour ceux qui sont revenus de tout il reste ce diptyque des êtres de lumière. Dépaysement garanti.
Une vrai curiosité BD, ça ne ressemble à rien d'autre, ça gravite à plusieurs trillions de parsecs de notre bonne vieille terre. Un bel OBDNI qui ne pouvait pas émerger ailleurs que dans le creuset Métal Hurlant.
Garanti d'époque.
L'achèvement d'une série fleuve est toujours un exercice très périlleux, Robert KIRKMAN, comme il s'en explique en toute fin d'album, a su terminer de façon inventive, intelligente et maîtrisée cette saga qui entre au panthéon de la BD.
Enfin une oeuvre bien achevée, qualité qui fait défaut à bon nombre de séries interminables ou dépourvues de dénouement.
WALKING DEAD restera dans ma bibliothèque.
Quand le meilleur scénariste/dialoguiste de sa génération rencontre un dessinateur virtuose et qu'ils entrent dans une osmose narrative achevée, vous obtenez AZIMUT.
Plaisir de lecture total.
Avec ce cinquième opus Marshal Bass hausse encore d'un ton l'exploration de cette société américaine en construction. Cette histoire crépusculaire dépeint sans concession la condition des minorités raciales ou victimes de la guerre.
Comme déjà pressenti dans les volumes précédents, cette série, admirablement portée par un trio scénariste/dessinateur/coloriste en symbiose totale, n'a pas fini de nous ébahir.
Ce nouveau cycle semble très prometteur, le dessin de Ralph Mayer atteint une plénitude tout à fait en phase avec un scénario et une narration maîtrisée de bout en bout.
Comme le Blueberry de Sfar et Blain, ce fossoyeur devient un personnage moins héroïque et plus humain, avec toutes les faiblesses et les conflits intérieurs que cela entend.
Le western BD se porte très bien à l'aube de 2020.
A l'heure où beaucoup s'évertuent à maintenir sous perfusion des séries à succès moribondes il est réconfortant de découvrir cette nouvelle interprétation des aventures du Lieutenant Myrtille.
Christophe Blain et Joann Sfar se sont bien approprié le petit monde de Giraud/Charlier en lui insufflant une vision moderne et personnelle.
La version noir et blanc convient particulièrement bien au dessin minimaliste de Blain qui démontre que l'on peut appliquer un traitement graphiquement différent à un monument de la BD.
Sfar ouvre les fenêtres pour aérer un genre dévolu à la masculinité, ses dialogues sont ciselés et son histoire échappe aux clichés.
Une très belle surprise donc, dont il faudra suivre les évolutions ...
Très belle intégrale, idéale pour découvrir cette série classique et le dessin somptueux de Berni WRIGHTSON.
Je ne boude pas mon plaisir. Après 16 albums cette uchronie tient le cap temporel qu'elle s'est fixée. Si l'on considère le caractère heureux et incertain de l'issue du deuxième conflit mondial on trouve dans ce scénario une vision assez réaliste d'une autre réalité possible de l'histoire. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire basculer la décision dans l'autre camp, heureusement le pouvoir politique prit le pas sur l'efficience militaire et retourna le cour des choses.
La série restitue bien ce joug idéologique qui travaille à l'hégémonie d'une nation sur le reste du monde.
Les psychologies des personnages sont fouillées, les dialogues et situations sonnent juste et ne manquent pas d'humour de second degré.
Le dessin de Maza donne beaucoup de corps à ces représentations de chimères militaires bien documentées.
La série devient fleuve et l'on se demande bien où va nous mener cette guerre interminable.
Mon édition originale est ruinée, ma première BD, lue, relue et rererelue. Un compagnon de jeunesse.
J'ai fini par m'en faire tatouer une vignette sur le bras.
Peut-on mieux aimer ?
Merci André.
Riff Reb's est un auteur majeur, son graphisme singulier et méticuleux sert admirablement les grands textes.
Le Vagabond des Etoiles lui permet d'explorer de nouveaux temps et de nouveaux lieux avec le même talent qu'il avait déployé sur sa trilogie de la mer.
Attention ! Histoire forte qui ne laisse pas indemne, cette destinée carcérale fait remonter des dépôts nauséabonds et enfouis à la surface et vient troubler notre tranquillité d'esprit.
Personnellement je préfère quand Conrad fait du Conrad, le trait est plus lâché, plus spontané. Là on sent le labeur du faiseur qui cherche à reproduire le maître.
Ferri, lui, a tout capté des ressorts comiques de son maître à lui, ça fonctionne, c'est dans l'histoire qui nous est racontée que ça pêche, manque de souffle scénaristique, le plat manque d'assaisonnement et nous laisse un peu sur notre faim.
Mais, compte tenu de la difficulté de la tâche que ces deux kamikazes se sont fixé, ils méritent la moyenne.
Certainement le recueil qui rend le mieux justice par la qualité de ses reproductions au travail insensé de Richard CORBEN.
Indispensable à tous les inconditionnels de cet auteur hors-normes.
Ca ne faiblit pas.
Marshall Bass s'installe comme la série actuelle la plus novatrice et la plus maîtrisée, comme tous les oeuvres fortes elle prend son temps pour s'affirmer auprès du public.
Pour ma part je lui prévois une postérité glorieuse.
Cet album atypique en tous points (genre, format, histoire, narration) se lit avec plaisir, certaines scènes sont désopilantes et l'incongruité de cette histoire très moderne m'a laissé avec la sensation de plénitude du lecteur surpris et étonné.
Ce petit bonbon dessiné se suffit à lui-même, il n'appelle pas de suite.
Cette série est à l'image du western 2018 au cinéma, "Hostiles" et les "Frères Sisters", soit du pur plomb fondu dans nos méninges fatiguées.
Quant au dessin ! du Michelange !
Il y a longtemps que je n'avais pas pris une telle baffe BD.
Marshal Bass se place très haut dans le panthéon du genre.
Le trio Macan, Kordey et Vitkovic est un exemple de complémentarité, les planches sont somptueuses et quelques prouesses de montage et mise en page sont jubilatoires.
Quel régal ! Mais jusqu'où survivra River Bass ? Le plus longtemps possible j'espère.
Après avoir fait l'acquisition à moitié prix de cette série onéreuse pour me rendre compte de quoi il s'agissait, je fus tout heureux de m'en débarrasser. N'en parlons plus !
Déjà 5 opus pour cette série attachante et originale.
Cette idée de confronter un bambin à peine sevré à la population de Chtulhu était un pari hasardeux que le brio du dessin et l'humour omniprésent gagnent haut la main.
Les adultes comme les jeunes ados apprécieront les tribulations de ce petit héros indémontable parmi une galerie de personnages tous plus rigolos les uns que les autres.
Du bel ouvrage.
Merci Isabelle Merlet pour cette mise en couleur sans laquelle BIG FOOT ne serait pas totalement BIG FOOT. On sent la poussière, la sueur, le crin de cheval, la poudre, l'alcool frelaté, le cuir, les haricots rouges, la chique de tabac, le bois brûlé, la toile enduite, bref ... ça sent le Western.