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De retour de mon libraire (infructueux, le dernier Bob Morane de Bec, Corbeyran et Grella n'était pas encore arrivé), j'ai pris le temps de feuilleter cet "Océan Noir".
"Sait-on jamais", me dis-je.
Passons sur le gag de cet adolescent qui joue à être Corto au XXIème siècle (il est vraiment dessiné comme un gosse), ce qui m'est le plus pénible, c'est cette manière bizarre de faire plutôt du "gris clair et gris foncé" plutôt que du noir et blanc.
Cela me semble triste, insipide, fade, et manque les possibilités impressionnistes du N/B.
Sinon, je ne pense pas vraiment spoiler mais bon :
Ceux qui n'ont jamais vu le petit cul nu de Corto Maltese auront cette surprise (agréable ou pas). C'est Vivès, aussi :D
Bref, je passe mon tour, et pour les continuateurs de Corto Maltese, j'en reste à Canales et Pellejero, bien plus crédibles et plaisants à lire, à mon humble avis.
J'en ai profité pour me consoler en achetant "Le jour de Tarowean" qui vient agréablement compléter mon "Sous le soleil de minuit".
Ahuri-poustouflant ! Surfer insidieusement sur la vague inspirée des aventures de Bob Morane, en proposant hypocritement l'histoire d'une hypothétique fille de notre Aventurier... Et surtout, par d'autres canaux, critiquer et dénigrer certaine autre interprétation dessinée du héros intemporel (exemple : Bob Morane - Renaissance), en ponctuant ses phrases d'improbables "yep", comme d'aucun "redneck" occidentaux se pensant bon bilingue anglo-français, mais tombant dans les travers de l'hégémonie américaine réductrice du monde anglo-saxon (et sûrement incapable de converser dignement en anglais européen, avec la courtoisie british qui s'y appose).
Réaliste, onirique, et malgré cette apparente antinomie, on ne s'ennuie pas, c'est bien un récit d'aventures, puisant à des sources historiques réelles.
Le retour de Cush et l'évocation de Corto sont très touchants.
1° Alors pour les "connaisseurs" de Bob Morane : pas d'excitation, pas de crainte "talibanes" inutiles : la nouvelle équipe de ce reboot avait le droit de remanier Bob Morane absolument comme ils le voulaient. Et cependant, à la lecture de ce 2ème opus, et alors qu'ils n'y étaient pourtant pas obligés, on retrouve bon nombre des personnages secondaires ainsi que leurs caractéristiques d'origine (L'Ombre Jaune et ses yeux d'ambres, Miss Ylang-Ylang l'eurasienne, Tania Orloff prête à trahir son oncle pour Bob, Sophia Zukor la rouquine (de l'agence de presse "Paramount" ;) ), etc…
Pour Monsieur Ming, c'est le meilleur jamais dessiné par quiconque depuis qu'il existe. Enfin un Ming qui n'est pas ce gros patapouf dessiné par Vance. (Henri Vernes n'avait jamais décrit l'Ombre Jaune que comme un Mongol mince et athlétique). Et enfin, il présente cette expression inquiétante (voir par exemple la 4ème case de la planche 11 - page 13) ainsi qu'une carrure et un maintien avantageux, à milles lieues de cet obèse Vancien.
2° Pour ceux qui n'en auraient rien à caler de l'ancien Bob Morane :
Dimitri Armand est vraiment un excellent dessinateur, il sait donner du réalisme aux actions et semble bien documenté. Certains détails ne trompent pas (exemple : l'excellente prise en main dynamique du pistolet à la 2ème case de la planche 22 - page 24. Cette prise en main est enseignée aux tireurs de la discipline International Practical Shooting Confederation, ainsi qu'aux membres des forces de police et de sécurité).
Ou dans un tout autre registre, quand on arrive à la 5ème case de la planche 37 - page 39, ce M.Ming est l'image parfaite de l'ironie, tellement Dimitri maîtrise les expressions de visage.
Et que dire des couleurs …. ici il faut rendre hommage au très bon boulot de Hugo Facio. Personnellement, et même hors contexte, j'apprécie le choix des couleurs et les contrastes de ces choix en fonction des situations. Cela me rappelle un peu les choix de couleurs du récent triptyque sur "Fantômas", dans un autre registre. Certains diront que c'est parfois un peu "glauque", trop de vert ou trop d'ocre, mais je pense qu'il faut voir ces choix par rapport au décor : l'Afrique.
Bah oui, l'Afrique, le néo-colonialisme, les émergences terroristes, les implications politico-économiques et la grande stratégie géo-politique, cette grande marmite explosive dans laquelle un jeune militaire polytechnicien idéaliste fait ses premiers pas, naïvement, de cette naïveté salutaire qui peut voir naître des Commandant Amah Shah Massoud en Afghanistan, (R.I.P) ou des Patrice Franceschi partout dans le monde : bref, la naissance de notre héros, l'Aventurier Bob Morane. Merci, messieurs Brunschwig et Ducoudray.
Bref, après relecture approfondie, j'adhère et j'espère qu'un deuxième diptyque verra bientôt le jour.
Pour BIBI37, ce que tu sembles ignorer, c'est que c'est album est un "prequel" aux autres aventures contre l'Ombre Jaune, et il reprend en fait la trame du roman parut chez marabout, en son temps, et simplement titré "L'Ombre Jaune". Bob Morane y découvre que Ming (rencontré pour la première fois dans "La couronne de Golconde" et l'Ombre Jaune ne font qu'une personne, contre qui il aura fort à faire dans tous les autres BD.