Les avis de - Kieffer

"Le feu brulait paisiblement dans l’âtre. Les flammes nimbaient la pièce de leur aura rougeoyante. Les murs de bois craquaient par intermittence semblant vouloir rappeler le poids de leur déjà longue existence. Par les volets disjoints, j’apercevais le pâle reflet de la lune tandis que dans le lointain un animal hurlait sans qu’il fût possible de déterminer l’espèce à laquelle il appartenait.
Assis, dans ma main droite un verre de cognac, dans la gauche un révolver chargé, et, sur mes genoux, le manuscrit tant vanté m’attendait. Je portais le verre à mes lèvres. Légèrement froide, la liqueur glissa avec saveur dans ma bouche sèche. Je reposais la coupe, remontais mes lunettes et entamait ma lecture.
Les minutes passaient et malgré le feu je sentais peu à peu mon sang perdre de sa douce chaleur. Un frisson naissant faisait se dresser les cheveux à la base de ma nuque. Drogué, je continuais de feuilleter l’ouvrage, insensible à ce qui m’entourait. Le livre semblait irradier. Je peinais de plus en plus à interrompre ma lecture. Les battements de mon cœur s’accéléraient et quelques tremblements frappèrent mon bras devenu moins sur.
Une marche craqua à l’extérieur de la maison, j’attribuais aussitôt cette courte distraction sonore à l’œuvre de l’âge. Je levais vaguement les yeux, et, apercevant le lourd loquet engagé sur la porte, je me replongeais dans ma lecture. Quelle erreur ne fis je pas, car je ne le sentis pas arriver…"

« D’humeur romanesque je suis », aurait dit Yoda dans son infinie sagesse.
Après avoir entendu dire, partout et nulle part à la fois, du bien de ces deux albums du sieur Herenguel. Après avoir parcouru ce beau topic, Ô certes plus dans sa largeur que dans ses grandes longueurs, 80 pages c’est une tâche pour Hercules pas pour moi, modeste lecteur que je suis. Après avoir plusieurs fois raté la bonne occasion, celle qui n’attend que vous pour se jeter dans vos bras et de ses petits yeux de phoque meurtri vous implorer du regard. Je me suis donc enfin lancé dans la lecture de ce diptyque.

126 planches, autant de petits bonheurs à la suite. Heureux et déçu à la fois je suis. Heureux d’avoir pu parcourir ces deux bijoux, déçu d’en voir aussi vite la fin. Mais ne boudons pas là notre plaisir. Je remercie déjà le ciel, oui, n’ayons pas peur des mots, d’avoir fait de monsieur Herenguel son apôtre en cette tache.
Par quoi commencer ? Peut être par les graphismes tout simplement. Aussi importants dans une bande dessinée que la sauce blanche dans un Kebab, ils sont ici justes et ciselés. Lecteur de Krân, je connaissais la patte graphique caractéristique du dessinateur et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir ici un graphisme léché et vivant, plus réaliste et plus travaillé, séant à merveille au récit. Les visages, les corps, les habits, les décors, tout est réussi avec justesse. Je n’ai été choqué à aucun moment par le parti pris graphique. Il est ici le complément essentiel d’une intrigue au diapason.

Les personnages, qu’ils soient principaux, seconds couteaux ou justes sacrifiables sur l’autel de l’intrigue, présentent une galerie de caractères variés, attachants ou au contraire que l’on se plait à haïr. De l’héroïne moins innocente qu’on le pense au shérif à gros sabots en passant par le général Custer réincarné, c’est une ribambelle de personnalités complémentaires ou antagonistes qui s’exposent à notre jugement de lecteur. Quel plaisir que de pouvoir souhaiter avec malice la mort d’untel ou la survie d’un autre. Ce ne sont pour la plupart pas de simples PNJ tirés avec des dés comme dans un jeu de rôle lambda, non, ce sont des personnalités travaillées et affirmées, on en vient même à regretter que l’auteur soit ainsi contraint de faire aussi court et de ne pas pouvoir nous régaler d’autres ectoplasmes qui tiennent plus de la cour des miracles que d’une bande de croyants modèles.

J’ai donc passé un agréable moment en votre compagnie invisible monsieur Herenguel. Votre spectre bienfaisant était avec moi à chaque page tournée. J’ai apprécié la qualité des deux albums, la beauté du coffret les contenant et j’ai dévoré avec plaisir les appendices situés à la fin de premier tome. J’avais bien perçu la filiation inavouée dans une moindre mesure avec les « Mystères de l’Ouest » et j’ai été ravi de découvrir plus de détails sur le religieux et sa part de fantastique qui ne sont pas étrangers à l’ambiance de ces deux opus.

J’ai particulièrement aimé la dichotomie présente tout au long de ces pages entre le bien et le mal, l’enfer et le paradis, la Force et le côté obscur, dichotomie qui se ressent dans les graphismes, le mal rodant au détour des pages, imprimant à l’envie sa marque sombre sur l’intrigue.

Il me faut maintenant conclure. Certains réclament une suite, d’autres l’honnissent. Je serais plus modéré. Je trouverais dommage de tourner la page définitivement sur tout ce temps passé à affuter votre trait, à créer un univers propre, mais d’un autre côté, vous venez de poser vous même la barre très haut. Reposez vous sur vos lauriers quelques mois monsieur Herenguel, puis revenez nous plus en forme que jamais avec un nouveau projet ou une suite à celui-ci. Que ce soit dans six mois, un an, dix ans ou dans une autre vie où je serais poisson-chat, je reste à l’affut de vos futures parutions.

L'ensemble est d'excellente facture, tant du point de vue des dessins, magnifiques, dans une monotonie de tons gris et ocres uniquement brisée par l'apparition du rouge sang, que du point de vue du scénario et de l'univers bien travaillé et denses. Il m'a fallu plusieurs lectures pour comprendre qui était dans quel camp, qui trahissait qui, et pourquoi.

Le dessin est soigné, léché, bien maitrisé, dans un style tout à fait reconnaissable.Le peu de couleurs utilisées nous renvoie immédiatement à cette époque révolue où le monde se couchait sur photos en dégradés de sépia ou en noir et blanc. Cette palette de couleurs correspond bien à cette atmosphère de fin du monde, de dernier baroud de l'humanité.
Ces derniers jours des hommes se passent dans une ambiance sombre, de ciel obscurci, avec un soleil qui ne fera finalement son apparition que durant les dernières heures du récit comme pour mieux saluer le changement qui se profile à l'horizon, même si en l'espèce, mère nature n'en sortira pas forcément grandie.
Le rouge sang, utilisé par petites touches, que ce soit pour mieux dépeindre les derniers instants des personnages fauchés comme les blés par leur destin, ou pour renforcer la pesanteur du décorum et de la symbolique nazie teinte à sa façon cet univers et indique bien la couleur de l'album, violent et désespéré.
Saluons enfin le soin consacré au détail que ce soit des habits, des lieux ou des armes mises en jeu, tout est historique, ou, a-historique mais de qualité.

Le scénario quand à lui est efficace. Il emprunte néanmoins un certain classicisme dans les moyens et les ambitions des personnages mais se rattrape par sa clairvoyance et sa méticulosité. Nous ne sommes pas ici en face d'un énième opus où, sous prétexte d'uchronie, on part dans un grand n'importe quoi grand-guignolesque. Ici l'univers est fouillé, construit, détaillé, tant du point de vue de la trame du récit que des personnages.
Les personnages, parlons en.
Ici, l'élite du 3ème Reich côtoie les "anonymes" perdus au milieu des bouleversements de ce monde en déclin.
Prenez les pires bourreaux que l'humanité a porté, une litanie de noms en "H", grossissez à peine le trait pour certains et vous obtenez une bande de salopards ne reculant devant rien pour asservir le monde, pour écraser son frère, son voisin, son ennemi sous sa botte. Chacun de ces tristes sires se montre fidèle dans son comportement par rapport à l'histoire, Heydrich est une toujours ordure, Canary doute toujours de sa loyauté, etc...
Certains personnages qui, historiquement, se sont opposés à Hitler (disparu dans l'histoire) rejoignent là aussi les rangs de la rébellion face à l'horreur annoncée.
Quoiqu'en voulant en éviter une, n'en déclenchent-ils au final pas une autre ?
On retrouve donc tout le gotha nazi, se trahissant, s'assassinant, louvoyant entre deux eaux tout au long de l'histoire, ou de l'Histoire si vous préférez.
L'auteur prend un malin plaisir, tel Quentin Tarantino dans "Inglorious Basterds", à les trucider par pelletées au gré de ses envies et au service de l'avancée de l'action. Nul ne semble invulnérable. Qui en sortira indemne ?
Au final, les plus pourris ne se révélant pas être ceux que l'on croyait.
Mais tout n'est pas noir, quelques lueurs d'espoir transparaissent ici ou là. Flammes incertaines et vaillantes face au cours des choses, un rien suffirait à les éteindre, cet espoir étant surtout porté par des "anonymes", des hommes de l'ombre ou des anciennes victimes.

Des personnages aux petits oignons et à la personnalité travaillée, qu'il soit issus de l'Histoire ou créés de toutes pièces, mais qui ne seraient rien sans un univers crédibles où s'ébattre.
Et de ce côté là, nous sommes servis.
Block 109 c'est l'Allemagne nazie mais dopée aux stéroïdes, une sorte de Bigger Than Life à l'américaine, un What-If pleinement assuré. Nous sommes de plein pied dans le domaine de l'uchronie.
Ici, la course à l'armement a joué à fond. Les projets les plus fous qui, dans la réalité, n'avaient pu se réaliser pleinement du fait de la défaite du Reich, ont ici aboutis pour la plupart.Qu'ils soient réalistes ou plus échevelés.
Exo-armures, chasseurs à réaction, missiles nucléaires et autres engins de mort sont présents en nombre sur les champs de bataille. Par contre ici, point de pouvoirs psychiques ou autres manipulations surnaturelles, la science peut tout expliquer. Les pires ravages sortent bien de l'esprit de scientifiques dérangés au service d'une machine enragée.
Et c'est dans un univers cohérent, qui aurait pu exister, que l'on se retrouve emporté par le tourbillon des évènements de ces derniers jours avant une nouvelle ère.

En refermant l'ouvrage, on se surprend à rêver...non, rêver n'est peut être pas un terme convenable pour un univers où les horreurs nazies historiques ou imaginaires sont bien présentes...espérer conviendrait mieux. Oui, on se met à espérer de futures incursions dans cet univers que ce soit pour nous raconter les prémices de cette guerre, les évènements antérieurs ou parallèles, mais pas la suite... Car en elle même la fin de cet ouvrage est très symbolique et marquante, teintée de mélancolie et d'un espoir dont on doute. Pas besoin d'en rajouter après celle-ci.

Une lecture que je conseille donc ardemment à tous les amateurs d'uchronies ou d'histoire de la seconde guerre mondiale, ainsi qu'à tous les autres. On passe un bon moment, on réfléchit, on apprécie les graphismes ainsi que le papier de qualité, on s'évade, certes pour un monde pas franchement recommandable mais Ô combien détaillé avec soin.
J'aurais bien quelques critiques à formuler mais elles se perdent dans le brouhaha de ma satisfaction générale et quasi entière.
Merci pour ce bel ouvrage.

Voici enfin le retour de Legacy 8 mois après le précèdent TPB.
Aux commandes, toujours les mêmes : au dessin, Duursema, au scénario Ostrander. Ce duo de génie nous revient avec la volonté toujours plus affirmée de nous faire vivre la lente descente aux enfers de Cade Skywalker.
Celui-ci, toujours aux prises avec les Sith doit maintenant suivre le long chemin de la rédemption après avoir livré aux cruels maîtres de l'univers un Jedi sans armes. La voie du salut sera semée d'embûches. Entre des concurrents excédés, la machine de guerre Sith à ses trousses et des alliés aux motivations variées, Cade va devoir naviguer avec soin afin d'éviter les écueils et de réussir la mission de sa vie sans mettre en danger ses amis.

De l'action, de l'humour, des sentiments. Des scènes de combat au sabre laser impressionnantes de mouvement. Une couleur au service de l'intrigue. Le palais Sith étant notamment très réussi graphiquement.
Les auteurs se donnent le mot pour nous faire vivre les différentes étapes du périple de Cade au sein de l'Ordre Sith et jusqu'à son sommet. Arrive enfin ce que nous attendions tous, la confrontation entre Cade et Krayt, puis, deuxième révélation de poids, nous apprenons l'identité de celui qui se cache sous ce masque.
S'ensuit un flashback et une explication du parcours de Krayt dans une galaxie au bord de la ruine et qui va s'initier aux pouvoirs du côté obscur durant l'invasion Yuzhan Vong.
Tout cela pour finir par un combat homérique où tout les protagonistes sont réunis et dont l'issue risque de décider du sort de la galaxie tout entière.

Finalement, un excellent numéro qui fait progresser l'intrigue et nous donne matière à réflexion sur les motivations et idées des différents intervenants. La vision de l'Ordre Sith de l'intérieur est assez intéressante.
Après donc le premier volume qui introduisait à l'univers de Legacy, le deuxième qui posait les bases des évènements, celui ci est clairement le volume de l'action et des réactions.
A dévorer donc sans crainte si vous êtes fan de l'univers créé par Duursema et Ostrander.

Après un premier TPB de présentation de l'univers et des personnages, nous plongeons maintenant dans le grand bain.

L'Empire de Fell et l'Ordre Sith de Krayt sont en guerre ouverte et chaque camp compte bien annihiler l'ennemi. Pris au milieu de tout cela, Cade Skywalker et ses coéquipiers tentent bon gré mal gré de poursuivre leurs affaires. Il devient néanmoins de plus en plus difficile pour Cade Skywalker de cacher son passé de Jedi.

De l'action, des complots, des mensonges, des sentiments. Tout cela servi sur un plateau par Ostrander et Duursema.

Un deuxième excellent opus qui laisse présager du meilleur pour le troisième.
A lire sans retard.

Excellente introduction à l'univers de Legacy, ce premier TPB nous dépeint l'univers dans lequel vont devoir évoluer les différents protagonistes.
Des Sith, des Jedi, l'Empire, l'Alliance Galactique, des chasseurs de primes. De tout ce beau monde dépend l'avenir de la galaxie et plus particulièrement d'un homme, Cade Skywalker, ancien Jedi devenu chasseur de primes et dernier de la lignée des Skywalker.

Le scénario en béton, les dessins de toute beauté nous entrainent dans cet univers sans nous permettre de faire de pause. J'ai dévoré ce tome d'une traite tellement le nouvel univers qui y est décrit est riche et passionnant.

Un opus que je vous conseille donc très fermement. Il se contente certes de poser les bases, mais quelles bases !

La mort du père : Fin du crossover entre les Ultimates et les Ultimate Six. Le combat prend fin et les tueurs retournent en prison après avoir été neutralisés. Osborn est cryogénisé, Octopus est privé de ses bras (pas de bras, pas de chocolat...), l'Homme Sable enfermé dans des tubes éprouvettes,etc. La vie peut reprendre son cours pour Peter Parker et sa tante. Un épisode très court et avare en action comme en réflexion, peu de développements, un épisode pour rien je serais tenté de dire, ils auraient pu clore le crossover avec juste une ou deux pages de plus à l'épisode précèdent.

Cauchemar : Excellent épisode. Une mise en bouche réussie. Un climat assez étrange dans les premières pages et une mise en page graphique assez inspirée. Cela ne laisse présager que du bon avec notamment l'arrivée d'un nouveau membre dans l'équipe des Ultimates, mais chut, je n'en dirais pas plus...

En bref, un opus en demi teinte, un premier épisode raté et un deuxième plutôt très réussi ce qui nous donne au final un numéro moyen. A lire néanmoins pour la deuxième histoire.

Introduction du crossover Ultimates versus, Ultimate Six, les cinq plus gros tueurs en série de l'univers Spiderman que sont Octopus, le Bouffon, Electro, Kraven et l'Homme Sable.
Beaucoup d'imaginations durant les premières planches et une brillante mise en scène. La description de ces méchants dans l'univers Ultimates est savoureuse et nous montre bien les différentes tares qu'ils arborent.

Un épisode de qualité à la psychologie réussie.
Le dessin, de qualité lui aussi, permet de bien retranscrire les différentes ambiances qui parsèment ce récit.
Un opus à dévorer donc !

Un excellent opus que ce deuxième volet du crossover Ultimates vs Ultimate Spider Man.
Dessins et scénario sont de qualité et concourent à faire de ce numéro une réussite.
La cavale des Ultimate-Six et leur tentative de déstabilisation du SHIELD et du général Nick Fury maintiennent le lecteur en haleine, l'on en vient alors à se dire: A quand la suite ?!

A lire sans appréhension.

Numéros 10 à 12 :

Ces trois tomes d'Ultimates sont consacrés à un crossover avec Ultimate Spider-man.On y retrouve les méchants les plus renommés de l'univers de Spiderman, prisonniers et sujets d'étude du SHIELD.Ces cinq tueurs en série modifiés génétiquement illégalement vont vite leur fausser compagnie. Ces Ultimate Six, composés par le Bouffon, le docteur Octopus, Electro, Kraven et l'Homme Sable en viennent rapidement à mettre leur plan à exécution, se venger de Nick Fury et de Spiderman.
Dans le même temps Captain America se rend compte qu'il est à l'origine de tout, les différentes puissances de la planète tentant de reproduire le sérum du Super-Soldat qui l'a rendu ainsi. Et tout les échecs de ces expériences ont engendrés des monstres génétiques.
S'ensuit une combat généralisé qui a pour champ de bataille la maison blanche. Battlefield White House.

En bref, Trevor Hairsine au dessin fait un très bon boulot. On reconnaît facilement tout au long du crossover les différents intervenants et son trait est particulièrement réussi dès que les personnages se mettent en mouvement ou arborent des expressions faciales bien particulières telles que la colère, la haine voire surtout la folie.
Le scénario lui n'est pas en reste et nous permet d'assister à quelques passages mémorables et renversement de situations.
Un bon opus, et contrairement au premier crossover avec les X-Men, celui-ci est particulièrement réussi.

Arme Ultime : Ultime partie de l'affrontement opposant les Ultimates ainsi que les armées du monde contre les Chitauris. Hulk est de la partie et c'est parti pour un déferlement de violence. Thor assoit un peu plus sa puissance et Captain America nous prouve encore qu'il sait bien manipuler Hulk.
Mention spéciale à la fameuse phrase de Captain America :
-Tu veut te rendre ?
-Y'a pas écrit France là !

Un épisode riche en action mais aussi en révélations sur tous nos héros. De nouveaux liens se créent et une idylle nouvelle apparait. C'est la première mission réussie des Ultimates contre un vrai ennemi. Dessin et scénario aux petits oignons.
Un bon épisode en somme.

L'art de la guerre : Un premier épisode où l'on en apprend plus sur les motivations des Chitauris. Quelques visuels très impressionnants représentant du matériel militaire ou des vaisseaux. Beaucoup de variations de ton de couleurs entre les planches ce qui donne un panaché assez intéressant. Beaucoup de dialogues et un peu d'action sur la fin.

Compte à rebours : Un épisode de qualité à l'action omniprésente et savamment dosée. Toute l'équipe des Ultimates est en action. Thor se déchaine, Iron Man en vomit dans son armure et Captain America s'acharne sur le leader ennemi. Ce qui nous donne droit à une magnifique séquence dans des tons chauds où au fil des cases le méchant Chitauris se reconstruit physiquement. C'est très bien fait.

En résumé, encore un très bon numéro. Action et réactions sont au rendez vous. Le graphisme est au top et le dessinateur se fait plaisir en nous dépeignant des séquences de combat incroyablement détaillées. Le scénario est peut être un peu plus simpliste que les numéros précédents du fait de l'action plus présente mais la découverte des motivations des Chitauris compense cela.

Le piège : Tout d'abord saluons le retour de Hitch aux dessins, il nous avait manqué durant les deux précédents numéros. Tout débute dans cet opus par le règlement de compte attendu depuis Ultimates 4 entre Captain America et Giant Man. Combat qui tournera vite en défaveur de ce dernier.
L'intrigue se recentre ensuite sur la menace des Chitauris, extraterrestres polymorphes. Le SHIELD déploie tout ses moyens militaires afin d'anéantir leur base de Micronésie. Nous avons droit à un flashback sur Captain America combattant ces mêmes extraterrestres durant la seconde guerre mondiale en Allemagne.
Puis le piège se referme sur le SHIELD tandis que leur quartier général, le Triskélion, est attaqué. La Guêpe doit alors seule faire face à de dangereux envahisseurs dont certains, vestiges d'un passé anéanti.

Un très bon opus. Le graphisme des premiers numéros est de retour et c'est tant mieux. Nos héros doivent affronter une menace insidieuse à l'échelle de la planète. Beaucoup d'action rondement menée, un scénario qui nous réserve quelques surprises, que demandez de plus ?
Palme d'or à Iron Man et à son cynisme sans faille, de numéros en numéros j'aime de plus en plus ce type.

Suite et fin du crossover Ultimate War opposant les X-Men au SHIELD. Un double épisode riche en action. Les Ultimates et les X-Men se mettent joyeusement sur la tronche dans des duels d'anthologie. Wolverine versus Captain America, Tornade versus Thor et moults autres combats de choix.
Malheureusement, comme dans le premier opus de cet Ultimate War le dessin me pose toujours autant de problèmes. Les personnages, dans un style plus propre à l'héroic fantasy qu'au comics sont difficilement reconnaissables et change de morphologie suivant les pages rendant difficile l'accoutumance à leur nouveau look.

En bref, un scénario très faible, prétexte à un déchainement de violence et qui montre vite de graves lacunes. Si on ajoute à cela le dessin toujours un cran en dessous, on obtient un opus très moyen. A lire pour les fanas d'X-Men et pour les curieux seulement.

Je rappellerais la raison d'être de ce crossover qui est uniquement dicté par les retards du dessinateur d'Ultimates. Les Ultimate X-Men viennent alors servir de bouche trou dans la production bimensuelle.

Les Ultimates contre les Ultimate X-Men Partie 1 : Un nouveau dessinateur prend la relève pour deux numéros. Bienvenue à Christopher Bachalo. Les Ultimates doivent faire face à la menace de la Confrérie menée par Magnéto revenu d'entre les morts. Les mutants sont bien décidés à prendre le contrôle de la planète et nos super-héros favoris vont avoir fort à faire pour les arrêter. De l'action mais on peine beaucoup à reconnaître les héros sous la patte du nouveau dessinateur qui a un trait nettement plus marqué "manga", le comble pour un comics.

Les Ultimates contre les Ultimate X-Men Partie 2 : Un épisode plus calme qui finit néanmoins par une bonne dose d'action. Les deux camps jouent au jeu du chat et de la souris. Qui de Magneto et des Ultimates fera le premier faux pas ?

Deux épisodes assez moyens pour ce début du crossover entre les Ultimate X-Men et les Ultimates. L'intrigue est confuse et assez basique, quant aux dessins, c'est là que le bât blesse. On peine vraiment à distinguer quelque chose dans les scènes d'action qui se déroulent dans des cases surchargées et trop sombres.
En bref, un épisode très très moyen. Vivement que ce crossover se finisse si la deuxième partie est dans la même veine. Réponse au numéro 6.

Le fugitif : L'équipe du SHIELD se lance sur la piste de l'un des leurs qui semble coutumier d'accès de violence.
Un épisode très très mou, aucune action, juste des précisions et des éléments supplémentaires sur le couple du docteur Pym.

Tous sur le pont : Le SHIELD s'agrandit avec l'arrivée de quatre nouveaux membres dont Veuve Noire et Œil de Faucon. Une nouvelle menace pèse sur la Terre, une menace latente tapie depuis 1777 et qui est à l'origine de la seconde guerre mondiale. De son côté Captain America poursuit sa quête du docteur Pym. Un épisode riche en action et en ouvertures sur le futur d'Ultimates.

Un numéro marqué par la parité. Un épisode subtil et un autre un peu moins. Joli cliffhanger à la fin du deuxième épisode. Vivement le numéro 5.

Carnage à Manhattan : L'équipe du SHIELD se retrouve enfin avec un ennemi à combattre mais comble de l'ironie il s'agit de l'un d'entre eux. Les dessins sont superbes et New York offre un formidable champ de bataille. L'équipe doit déployer tout ses efforts afin d'enrayer la menace avant que Manhattan ne soit détruite.
De l'action, du suspense, des revirements. Du caviar en boite en somme.

Drames en série : Episode plus intimiste essentiellement consacré à la psychologie des personnages. Entre diner arrosé et scène de ménage violente à l'accès on en apprend plus sur les motivations et les caractères des intervenants. Dessin toujours au top. Rythme peut être un peu en baisse mais c'est la nature de l'épisode qui veut cela.

En résumé, un numéro 3 aussi bon que le numéro 2. A lire absolument.

Bienvenue au 21ème siècle : Une histoire poignante où notre héros revenu d'entre les morts découvre ce qui s'est passé sur la terre en cinquante sept années d'absence. On découvre certains autres membres de l'équipe. Le dessin est très soigné et les personnages bien reconnaissables.

Rien ne va plus : Captain America redécouvre les affres de la vie quotidienne. On croise Thor en alter mondialiste convaincu. Et l'un des héros retombe dans ses vieux travers. Manhattan va elle de nouveau virer au vert ?

Un très bon opus qui continue de planter le décor avant le suivant qui s'annonce plein d'action.

Ultimates késako ?
Ultimates ce sont les héros Marvel remis au goût du jour de l'an 2000. On repart sur de nouvelles bases. Nouveaux enjeux, nouveaux conflits et donc nouveaux groupes de super-héros.
Le terrorisme et les menaces globales pèsent sur notre planète et qui mieux que des super-héros pour les combattre.
C'est un plaisir que de voir les héros Marvel sous un nouveau jour. Ah les frémissements de la découverte. Assister en direct à la naissance d'une nouvelle série et quasiment, oserais je dire, un nouvel univers.
Voir le SHIELD se composer, Iron Man, Banner et autres se joignant aux troupes.

Super soldat : Un épisode rondement mené qui nous emmène aux sources de Captain America et à son dernier grand coup d'éclat. Ambiance seconde guerre mondiale au rendez vous. Très bonne introduction pour l'univers.

Une longueur d'avance : Où l'on assiste à la naissance de Giant Man. Présentation de quelques uns des membres du SHIELD. Un cliffhanger de toute beauté.

En bref, un très bon numéro 1 pour inaugurer cette nouvelle série.

Ce tome numéro 2 intitulé Echos du passé porte bien son nom. En effet l'on assiste aux conséquences sur Luke Skywalker des actes d'un jeune Jedi du nom d'Anakin vingt années plus tôt.
La thématique de l'héritage et de la recherche de sa destinée sur les traces du père est présente tout au long de cet album.

Niveau scénario, cela reste correct, l'idée d'une filiation catastrophique n'est pas neuve mais permet néanmoins de partir sur des bases nouvelles. Un épisode moyennement réussi donc.
Niveau dessin, c'est assez réussi avec un style bien particulier à mi chemin entre un style réaliste et un style plus comics. Seul bémol et de taille, les proportions. Autant le dessinateur a des facilités pour représenter des véhicules ou des troupes en mouvement autant dessiner des personnages à l'arrêt lui cause des soucis.

Dans l'ensemble un album qui se laisse lire mais qui ne casse pas trois pattes à un canard.
A réserver aux aficionados seulement. Les autres pourront passer leur chemin.

Après Rebellion 3, voici le deuxième volume où l'on assiste à un affrontement fratricide entre le héros de la Rebellion et son ami d'enfance, devenu depuis officier au service de la machine de guerre impériale.

Le scénario est alléchant sur le papier, mélange de complots, trahisons et manipulations sur fond de quête paternelle (Vador recherche en effet son fils responsable de la destruction de la première Etoile Noire).
Mais au bout de quelques dizaines de pages on déchante, des personnages secondaires introduits brillamment dans les premières pages tombent dans l'oubli et ne joueront plus par la suite qu'un rôle de chair à canon ou d'expédients afin de faire avancer poussivement l'intrigue. Alors si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, qu'en est il des graphismes.
Et bien, là aussi, le bas blesse. Plusieurs dessinateurs se relaient durant l'aventure et le passage de l'un à l'autre se fait visuellement sentir car ils ont des styles vraiment très différents.
Ainsi les principaux héros (et hérauts) de l'aventure changent de visages d'une page ou l'autre voire même gagnent ou perdent de la musculature entre deux planches. Deux styles s'affrontent et les perdants sont bien sur les personnages et l'intrigue. Les visages sont défigurés d'une page à l'autre, dessinés avec soin dans une case, puis torchés dans une autre.

On peine parfais à reconnaître Luke Skywalker lui même. L'ensemble aurait gagné en cohérence si un seul artiste avait été aux manettes mais l'usage de deux dessinateurs donnent un rendu non fini et mal dégrossi.
Reste les scènes de batailles spatiales et les plans larges sur la flotte de l'Alliance qui sauvent un peu les meubles mais dans l'ensemble ce n'est pas du grand art.
Alors, album à jeter à défaut de l'acheter ?
Non, bien sur, car même moyen il reste sympathique à lire et apporte quelques (trop) rares bonnes idées noyées dans un fouillis graphique et scénaristique.

En conclusion, un album à acheter pour les fans et puristes de l'univers Star Wars et les drogués des comics venant d'une galaxie très lointaine. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin. Il y a mieux à voir.

Rebellion 3 : Du mauvais côté : Dès l'énoncé du titre le ton est donné. Le scénario de très bonne facture mitonné aux petits oignons par Welles Hartley va nous raconter le dilemme d'un individu qui va soudain s'apercevoir que ses choix murement réfléchis et ses prises de position abruptes peuvent être remises en cause par un quotidien sordide (se rendre complice d'esclavage et de déportation) et par des rencontres fortuites (un ami d'enfance ayant fait des choix diamétralement opposés aux siens).

Le scénario est habile, plein de surprises et fourmille de petits détails qui rendent l'univers Star Wars vivant et grandiloquent.
Un bon scénario, des personnages attachants, et, des ennemis, qui pour certains présentent une large part d'humanité et de lucidité dont sont si souvent dépourvus les Bad Guys dans les comics Star Wars,mais alors me direz vous, qu'en est il du dessin ?

Et bien rassurez vous, le bateau est mené de main de maître par l'italien Davidé Fabbri à qui l'on doit notamment l'épisode du côté obscur dédié à Aurra Sing ou encore le premier tome de Rebellion.
Les dessins respirent la vie et les couleurs aux tons pastels servent à merveille l'intrigue. Les personnages sont très fidèlement reproduits, on reconnaît en un coup d'œil les membres des commandos de l'Alliance ou le lieutenant Jundland (aka L.Sky.). Les méchants sont quant à eux bien équipés et leur morphologie constante sur la durée de l'album, ce qui nous évite le désormais célèbre syndrome du change forme si applicables à de nombreux autres comics Star Wars.

Les décors qu'ils soient urbains ou verdoyants sont bien rendus et les séquences de combat particulièrement réalistes.
Je ne suis pas très impartial me direz vous, étant moi même un inconditionnel de Fabbri, il m'est difficile de trouver des défauts à l'œuvre du maître. Si on devait néanmoins en donner ce serait peut être une certaine rigidité des personnages qui peut néanmoins et avec un peu de mauvaise foi être expliquée par leurs uniformes resserrés.

Scénario bien mené, personnages bien montés (non, pas ce genre de personnages bien montés, ici nous sommes dans une rubrique tout public), dessin réussi et au parfait service de l'intrigue voila pour moi, et c'est très subjectif, je l'admets, l'un des meilleurs tomes Star Wars des cinq dernières années.
Si vous hésitez à l'acheter, n'attendez plus. Vous ne prendrez pas grands risques en faisant cette dépense.

En conclusion, un album tout public qui se permet le luxe d'aborder des points noirs de l'Empire sous une approche jamais vue. Il se doit de figurer dans votre collection Star Wars.

Un excellent opus parmi les comics Star Wars. Un des rares à mettre en scène des soldats de l'Empire faisant leur devoir au sein de la vaste machine de guerre impériale. Des héros attachants et bien travaillés, un dessin soigné, que demander de plus !

Une aventure basique dans l'univers Star Wars mettant aux prises Luke et Leïa face à Vador (dont ils ignorent qu'il est leur père).