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Attendant avec impatience la sortie d'un nouvel album de la série Jour J, j'ai été plus que déçu par le tome 15. Le scénario d'un Jésus inspirateur d'une secte terroriste manque de crédibilité, à moins que "sous couvert" d'uchronie on cherche à se livrer à une énième figuration du christianisme sous l'angle de l'intolérance, figuration de bon ton dans certains milieux ! L'histoire manque de cohérence et les auteurs se laissent prendre dans le piège de nombreux raccourcis. Même s'il ne s'agit pas de construire un récit historique, un scénario d'uchronie suppose toutefois que les lecteurs puissent trouver une certaine cohérence dans le cadre temporel qui leur est proposé. Or le parti pris est donné dès le départ de faire de la personne de Jésus celui qui ne cherche à apporter que le règne de l'épée. Aucune profondeur psychologique ne permet de comprendre le discours du personnage si contraire à celui du personnage historique, celui qui a été justement rejeté par les extrémistes zélotes qui lui reprochaient "sa trop grande modération". Vouloir effectuer des rapprochements entre des faits de notre histoire contemporaine et les transposer à une autre époque ne peut être un succès que si une certaine crédibilité peut être apportée au cadre spatio-temporel, ce qui semble manifestement avoir échappé aux auteurs pour ce numéro 15. Quant au personnage de Claudius, on semble avoir voulu faire de lui un super agent secret, sorte de "James bond" de l'Antiquité mais comment imaginer qu"un simple questeur (un magistrat romain chargé des questions financières) ait pu à lui tout seul ou presque se charger de la lutte contre une organisation terroriste implantée dans de nombreuses provinces sans que l'on ne voit jamais apparaître l'intervention du pouvoir impérial ! Une dernière déception est à noter quant à la qualité de la représentation des villes et des édifices. Pour conclure, un album bien à vite à oublier .