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Bon je ne suis pas objective pour la note, vu que cet album est un de ceux qui m'a énormément marquée. Pourquoi? tout d'abord parce que derrière un dessin apparemment naif et simple se cache une noirceur des plus cyniques. Les personnages principaux (la Vouivre et Cairn) sont à la fois attachants et inhumains. Elle, fille de roi exilée suite à une terrible injustice, se retrouve pocharde et vend ses charmes pour un peu de gnole, tout en continuant de vivre selon sa nature sauvage et amorale de créature des eaux, et lui, l'enfant hybride dont on ne sait pas encore ce qu'il deviendra une fois adulte, qui apprend ce qu'il peut de sa "mère", avec déjà des responsabilités et des interdits. Là-dessus arrive un chevalier qui n'a d'autre but que de vaincre, et qui tue à tout-va, et voila la vouivre décapitée, dans une mort peu glorieuse et trop simple pour ne pas être crédible, et le bébé transformé en héritier du soi-disant "noble" chevalier. Maternité, paternité et éducation, sauvagerie et humanité, sont les thèmes qui sous-tendent cet album bizarre et pour moi toujours aussi fascinant. C'est du Tragique avec un grand T.
PS: ne cherchez pas le tome 2, qui part en eau de boudin. Le numéro un s'auto-suffit, même avec son goût d'inachevé.
Fan des X-Men depuis des années, j'apprécie et regrette à la fois ces multiples tentatives de faire du neuf avec du vieux. Cet album 1602 me laisse une impression de "déjà-vu", non pas parce que le sujet (les mutants au XVIIème siècle) a déjà été traité, mais parce qu'il n'apporte rien à la série. Les héros sont les mêmes, leur personnalité est celle de toujours, leurs problèmes aussi. Seule Jean Grey, obligée de se faire passer pour un garçon, a un délicieux goût de Shakespeare. Ce numéro 1 se lit donc sans déplaisir, mais sans frénésie non plus. Son plus: un dessin très agréable et joliment colorisé. Mais là non plus, pas de révolution!