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La couverture rappelle ces fameux duels au pistolet dans l'Ouest sauvage. Il faut dire que notre héroïne va se retrouver sur l'une de ces planètes qui rappelle incontestablement la ruée vers de nouvelles terres sauvages.
Il faut dire qu'un des constats de base est de voir que les mondes avancées ont eu un développement similaire au notre dans les étapes. Il y a malheureusement toujours un peuple ou un dictateur qui essayent de voler les terres de son voisin en l'envahissant. Bon, vous savez à qui je pense. Cela renvoie incontestablement à des faits que nous connaissons dans notre monde actuel car il y a comme une résonance.
Ce tome est toujours aussi divertissant sur la fameuse trame des supra-humains et des métamorphes, ces êtres démoniaques qui donnent beaucoup de fil à retordre au convoi du Sillage. Il y aura quand même à la fin une information assez intéressante qui peut faire basculer l’issue du combat. C'est un peu comme dans les derniers Harry Potter où l'on apprend comment vaincre Voldemort. Il ne reste plus qu'à faire !
Evidemment, on voudrait bien que cela se termine car on en est au 24ème tome pour ceux qui collectionnent. Cela commence à devenir long et actuellement, ce format n'est plus trop à la mode.
Le graphisme qui ne n'a jamais déçu depuis le début de la série, est encore une nouvelle fois d'assez bonne facture avec cette ambiance steampunk. La colorisation est toujours réussie car elle s'adapte à chaque monde.
Sillage reste toutefois ce magnifique space-opéra qui brasse plusieurs thèmes se voulant être le reflet de notre monde actuel et qui permet de dénoncer toutes les dérives liées aux inégalités sociales.
Les vampires ont été à la mode ces dernières années. Il est sorti énormément de BD sur ce thème pour surfer par exemple sur la vague « Twilight ». Là, on va s'intéresser au roi des vampires à savoir Dracula dont le célèbre château en Roumanie est devenu une attraction touristique.
Nous avons un nouvel one-shot librement inspiré de l’œuvre de Bram Stoker. On va surtout suivre Dracula à Londres qui va s'intéresser de près à la jeune fiancée de Jonathan Harker en affaire avec lui. Il s'agit pour le Prince de la nuit de satisfaire à ses pulsions pour le moins morbide.
Le dessin en noir et blanc assez vaporeux épouse merveilleusement bien l'ambiance plutôt sombre de ce récit d'épouvante. C'est assez gothique dans les moindres détails. J'ai bien aimé ce style qui joue très bien sur l'aspect clair-obscur. C'est du bon boulot.
Par contre, au niveau du scénario, je serai un peu moins prolifique. C'est le combat assez classique entre un être tout puissant et de nombreux ennemis qui veulent en venir à bout. On se rend compte également que les choses ne sont pas aussi claires que cela entre le soi-disant démoniaque Dracula ou le soi-disant gentil Van Helsing sans parler de sa douce Lucy.
Il y a un côté assez audacieux même si c'est parfois assez confus et tarabiscoté. On pourra lire cette version pour le moins originale.
On retrouve Zidrou pour ce tome particulier de la collection des Spirou qu'explore un auteur différent à chaque tome. C'est un scénariste accompli qui a réussi à dégager une force énorme lors de la reprise d'un personnage emblématique de la BD franco-belge à savoir Spirou.
J'ai toujours aimé le dessin de Frank notamment depuis la série Zoo dans la collection Aire Libre. Son graphisme est tendre et va dans la douceur créant ainsi une atmosphère circonstanciée en fonction du récit. C'est un régal à la lecture que ce soit les décors ou la représentation des personnages.
A noter que ces deux auteurs talentueux se sont retrouvés par la suite pour une nouvelle version du Marsipulami qui a eu un certain succès. Bref, ils sont restés dans le même univers.
Pour ce qui est de la lumière de Bornéo, le récit se laisse lire agréablement même si certains passages ont semblé un peu inutile et parfois assez mièvre. On a l'impression que Spirou et Fantasio sont assez secondaires dans l'intrigue ce qui peut dérouter un peu le lecteur.
Il n'en demeure pas moins que les personnages ont été fortement modernisés sans trahir l'âme de la série originelle. Bref, le cahier de charges a été correctement rempli même si on sent bien qu'il y avait un énorme potentiel pour faire encore mieux.
Voici une BD qui ravira tous les étudiants en droit constitutionnel puisqu'il s'agit de mettre à l'honneur le fameux Conseil Constitutionnel, une sorte d'organe suprême mise en place par le Général de Gaulle afin de garantir le fonctionnement de la Vème République.
Il s'agissait surtout de limiter le pouvoir du Parlement qui pouvait produire des lois inconstitutionnelles allant à l'encontre de nos libertés fondamentales. La toute-puissance de la loi est remise en cause grâce à une hiérarchie des normes.
Bref, tout cela m'a rappelé mes cours de droit et je dois dire que c'est plutôt bien expliqué pour comprendre les mécanismes assez particuliers de cette Cour qui a évolué également avec les années.
On se rend compte également des bienfaits sur la société d'un tel organe de contrôle que peut saisir également l'opposition. Il s'agit bien de respecter un équilibre des pouvoirs ce qui est la marque d'une bonne démocratie.
Pour autant, j'ai eu un peu de mal à accepter cette œuvre de commande réalisée avec brio par un couple de jeunes femmes. En effet, c'est à la gloire du Conseil Constitutionnel sans émettre le moindre jugement négatif. Or, on sait bien que tout organe peut être politisé. On l'a bien vu avec les juges !
J'aurais aimé un peu plus de nuances pour montrer également les mauvais côtés. Pour autant, au final, je sais bien que c'est tout bénéfice pour un pays moderne.
Le graphisme semble être en accord parfait avec le récit car il est plutôt très beau et surtout assez travaillé avec ses innombrables détails.
C'est incontestablement une BD à faire découvrir surtout aux plus jeunes afin de bien comprendre les mécanismes parfois complexes de la République.
Le combat entre les deux cousines s'est engagée pour de bon dans ce tome. Sioban souhaite empêcher sa cousine d'arriver à détruire sa famille. Il est question d'une mystérieuse statue ensorcelée et qui détient un secret sur la complainte des landes perdues.
Une autre complainte doit compléter celle des landes perdues et elle pourrait donner à son autrice un immense pouvoir. C'est ce qui se joue dans cette guerre larvée pour le contrôle du royaume de l'Eruin Duléa.
On ressent véritablement un côté assez « Game of thrones » qui n'existait pas au début de cette série commencée dans les années 1990 avec notre héroïne Sioban. Cette dernière n'est toujours pas fille à se laisser dompter par tout être maléfique. On ne peut en dire autant de la cousine Aylissa qui ne recule devant rien. Je trouve que ce personnage est assez fascinant et elle porte véritablement le cycle des Sudenne contre toute attente.
On reste tout de même dans le registre de l'héroïc médiéval fantastique avec tous les codes du genre ce qui n'est pas pour me déplaire. A noter que ce cycle comportera finalement un tome de plus au minimum que les 3 autres terminés en 4 volumes chacun. Il faut dire que tout se joue maintenant avec beaucoup de références sur les autres séries dérivées comme pour compléter cette intrigue principale.
Le dessin de Paul Teng rappelle celui de Rosinsky ce qui fait qu'on reste dans cette même continuité de la série. Un bon point pour une colorisation plus que réussie par Bérengère Marquebreucq dont le nom ne figure pas sur la couverture ce qui n'est pas très sympa. Oui, les femmes de l'ombre sont souvent oubliées...
Au final, une bonne continuité qui réserve pas mal de surprises mais qui complexifie un peu plus le récit afin d'apporter une certaine densité. A suivre. Je suis de toute façon un acheteur de cette série ayant marqué les années 90.
La couverture rappelle un peu le grand bleu. On est justement dans le même thème à savoir la découverte des fonds marins.
On sait que l’éditeur Daniel Maghen fait dans l'exigence de la qualité graphique. Ce titre n'y échappera pas pour notre plus grand plaisir. On pourra contempler de magnifiques planches qui nous entraîne tout au fond de l'Océan Pacifique.
Le seul reproche serait lié à un scénario trop peu crédible ce qui vient un peu gâcher le plaisir. L'intrigue se révèle en effet un peu décevante.
En effet, on observe une sorte de dissonance dans ce récit entre une approche typiquement scientifique pour nous présenter les espèces des abysses à la manière d’un documentaire et l'histoire familial un peu classique et sans grand intérêt entre une fille qui a rompu avec son père anthropologue.
Les dialogues sont par exemple assez énervants dans leur bêtise et incohérence alors que le propos scientifique semble sorti tout droit d'une encyclopédie. On ressent vraiment cette dualité.
On pourra tout de même se laisser tenter car la lecture n'a pas été désagréable pour autant avec pour thème la conservation des milieux naturels face au réchauffement climatique.
Paul Moses est un agent de la C.I.A. à la retraite dont le principal talent est de tuer des gens. Une nouvelle administration prend place à la Maison Blanche et choisit de l’éliminer. L'heure du carnage a sonné !
Pourquoi ont-ils réveillé Paul Moses alors que ce dernier coulait une retraite bien tranquille en sirotant son whisky au bord d'une piscine ? Mais oui, pourquoi bon sang ? Le résultat est véritablement un bain d'hémoglobines auquel on assiste tout au cours de cette BD d'une ultra-violence et également d'une totale incrédulité !
Cela se lit beaucoup trop vite. Comme le scénario est franchement creux, on se pose la question de l'intérêt de cette œuvre est d'ailleurs passer totalement inaperçue dans la biographie du grand Warren Ellis. Pour autant, il y a quand même un film qui a été tiré de ce comics, comme quoi.
Il est vrai que les sanglantes randonnées d'un retraité ne m'intéressent guère quand elles ne sont pas doublées d'une réflexion un tant soit peu intelligente. On passera à autre chose. Les communistes apprécieront peut-être. C'est trop rouge pour moi et franchement sans intérêt notoire.
Nous avons une femme japonaise dans la trentaine qui doit affronter le machisme de sa société entre harcèlement de rue et misogynie. Visiblement, cela rythme son quotidien dans des scènes qui semblent poussées à l'extrême mais qui traduise un sexisme ordinaire tout à fait condamnable. Elle va être rattrapée par son passé via la rencontre d'un ancien camarade de classe qui va chambouler un peu sa vie.
C'est juste que je n'aime pas trop l'exagération mais cela semble être souvent la marque de fabrique des œuvres nippones. On reconnaît tout à fait le manque de finesse assez manifeste. On n'est pas français pour rien !
Il est dommage que le mangaka semble partir dans tous les sens avec ce récit en abordant certes des thèmes assez intéressants mais n'ayant pas une ligne de conduite claire. Il y a pas mal d'incongruités qui nuisent à l'ensemble. La confusion n'est jamais une bonne chose.
En clair, on peut passer notre chemin car la lecture se révélera non seulement ennuyeuse mais pénible à suivre.
On pourrait penser légitimement que l’élixir de Dieu n'est autre que l'eau bénite qu'on peut acheter à Lourdes lors de son pèlerinage mais visiblement, on serait à côté de la plaque.
Cela serait plutôt plus proche des « gouttes de Dieu ». En effet, il s'agit d'un vieil alambic servant autrefois à la fabrication du rhum. Reste à savoir si le trafic d'alcool est un pêché quand il s'agit de sauver la maison de Dieu ? Certainement pas quand cela sert aux intérêts des ecclésiastiques qui souhaitent s'en mettre plein les poches !
On va suivre des bonnes sœurs pas très catholiques qui seront aux prises non seulement avec la pègre locale mais également avec le Ku Klux Klan : rien que ça ! Bref, avec tous ces bouseux du sud, il faudra en effet une vraie protection divine.
Evidemment, cette BD joue sur le côté transgression ce qui donne un caractère assez humoristique s'agissant de bonnes éclésiastiques qui pratiquent dans l'illégalité de la production d'alcool durant la Prohibition aux States.
On est quand même loin de celle d'un abbé Pierre, élu 17 fois consécutive personnalité préféré des français, dont on découvre à peine toute l'horreur qui se cachait derrière l'homme de cœur et d'église. C'est vrai que c'est beaucoup moins marrant !
J'ai bien aimé le dynamisme du dessin de Christelle Galland qui fait également dans la précision des décors ainsi que l'expressivité des différents personnages. A noter également l'emploie de très belles couleurs qui donne un aspect assez lumineux à cette BD divine. Enfin, la mise en page fait assez cinématographique ce qui n'est pas pour me déplaire.
On pourra goûter à cet élixir de Dieu sans modération. Bon, après, il ne faudra pas vous plaindre de la gueule de bois !
Certains auteurs nous racontent leur vie dans leurs BD. D'autres penchent plutôt sur la vie de leurs parents afin de garder un peu de distance. Après « sur la vie de sa mère », l'auteur Gaston nous raconte dans ce nouvel album l’existence de son père qui est tout aussi passionnante.
A noter que les deux parents n'ont pas vécu ensemble ce qui peut arriver après une séparation. L'auteur n'a pratiquement pas connu son père durant son enfance. Il brosse malgré tout un portrait assez flatteur ce qui rend la démarche assez attachante.
C'est vrai que cette forme de roman graphique autobiographique est actuellement à la mode et rencontre son public. Moi perso, j'avais bien aimé l’œuvre précédente de l'auteur et cela m'a donné envie de poursuivre l'expérience. Le point commun semble être le côté globe-trotter à travers le monde car son père Jean-Claude Rémy a également beaucoup voyagé avant de se fixer sur une île au large de Madagascar.
Il faut savoir que le fameux père n'est autre que le chanteur perdu évoqué dans un album de Didier Tronchet que j'ai également lu et avisé et qui m'avait beaucoup plu. Y a t-il alors une sorte de redite ? Non, pas vraiment car les faits évoqués se passent bien avant l'action de la rencontre de Trochet avec ce chanteur échu sur une île du pacifique.
Il y a des réflexions assez intéressantes comme ces occidentaux qui partent s'installer dans les îles et qui en reviennent assez déchanté car l'exotisme ne résiste pas aux cyclones. Quand tout le monde veut s'installer au bout du monde, le bout du monde devient surpeuplé...
Un coup de griffe également au « grand poète humaniste » Michel Sardou pour qui c'était le temps béni des colonies. On se souvient tous de son plaidoyer pour la peine de mort qu'il n'a jamais renié. Fort heureusement, il est évoqué un autre chanteur plus sympathique à savoir Pierre Perret qui est le parrain de notre auteur.
Il sera évoqué en toute fin d'album la suite à savoir le renouvellement des générations avec l’émergence de la Y et Z qui refuse de mettre le travail au centre des valeurs de la vie. L'auteur indique qu'ils n'ont pas tort. C'est la liberté qui redevient la marque de fabrique et qui donne un sens à la vie.
J'aime beaucoup le style graphique qui rend cette lecture assez agréable. C'est aéré sans être trop surchargé. Cela donne du dynamisme à l'ensemble et il en faut sur plus de 300 pages.
Le récit de ce pauvre Roland qui a crevé du manque d'amour m'a beaucoup touché même s'il n'est qu'un personnage secondaire dans toute cette aventure familiale.
Visiblement, malgré tout le talent d'écriture de ce chanteur, le public n'a pas suivi au niveau des ventes ce qui fait qu'il a disparu de la circulation. Cependant, son amour pour l'écriture et la musique n'ont jamais faibli. Il ne regrette rien car il a bien profité de la vie.
Au final, un beau témoignage pour une œuvre profondément humaine. On passe un excellent moment de lecture.
Serge Letendre poursuit son exploration de la mythologie grecque après « Tirésias », « la gloire d'Héra » et dernièrement « Pygmalion et la Vierge d'ivoire » ainsi qu'« Astérios le Minotaure ». Voici le mythe de « Sisyphe où le châtiment des dieux ».
Oui, chacun le sait : il ne faut jamais affronter les Dieux car ils peuvent se montrer des vainqueurs assez cruels. Les dieux ne s'attaquent pas directement à Sisyphe mais à son fils qui dépérit chaque jour un peu plus sous ses yeux. Or, un père ne peut l'admettre et il va encore se battre pour le sauver. Cependant, il faut bien reconnaître que Sisyphe n'est pas exempt de tout défauts bien au contraire...
C'est encore un classique mais magnifiquement réalisé comme à chaque fois avec cet auteur de talent. Cela plaira à tous les amateurs de mythologie grecque, c'est certain !
L'homme est souvent le jouet des Dieux. Chaque action peut se payer au prix fort, il ne faut jamais l'oublier.
J'ai beaucoup aimé le dessin de Peynet dont le trait épouse magnifiquement le récit avec des décors assez soignés. La mise en page est parfaite avec un découpage adéquate. Il y a une incontestable maîtrise. Rien à redire !
Au final, voici une lecture assez enrichissante mais qui sait également être divertissante malgré son caractère tragique.
Visiblement, le marathon des jeux olympiques de 1904 ne fut pas une épreuve sportive comme les autres. C'est tout le sujet de cette BD !
A noter que ces jeux olympiques qui ont recommencé à Athènes en 1896 et qui se sont poursuivis à Paris en 1900, se sont déroulés lors de leur troisième édition à Saint-Louis dans le Missouri aux Etats-Unis pour la première fois en 1904. C'est la deuxième plus grande ville du Midwest après Kansas City.
Pour la petite histoire, cette ville fut choisie car elle avait organisé également en 1904 l'exposition universelle.12 nations y sont présentes contre 24 lors de la précédente édition. On ne peut pas parler d'engouement.
Les États-Unis terminent largement premiers au tableau des médailles avec plus de deux cents médailles de différence avec la deuxième nation. Ce sont des jeux très américain à cause de la difficulté de se rendre dans cette petite bourgade, porte de l'Ouest américain.
L'épreuve du marathon dans les rues de Saint-Louis est remportée par l'américain Thomas Hicks avec un temps anormalement long de 3h28 min soit le plus long de l'histoire olympique pour un vainqueur. Ce fut également le premier cas de dopage avéré aux Jeux olympiques !
Sur 32 athlètes, seulement quatorze parviennent à terminer la course. Elle était particulièrement difficile en raison de plusieurs collines pentues à traverser sans compter les nuages de poussières rées par des routes de mauvaises qualités mais également de la température affichant 32 degrés.
Cela a suscité beaucoup de méfiance en raison des nombreuses tricheries. On citera l'exemple de Frederick Lorz qui devient célèbre pour avoir embarqué dans une voiture après son abandon et fini à pied la course en se faisant passer pour le vainqueur. Trop facile...
Cette épreuve de marathon connaît une importante postérité en raison des nombreuses situations cocasses et dangereuses qui la composent. Bon, cela a surtout failli provoquer sa disparition. Aujourd'hui, on ne conçoit pas les J.O. sans cette épreuve !
Nous suivons les aventures un peu indécentes de Patricia Highsmith dans le New-York des années 50. Avant de devenir l'auteure assez célèbre de « L'inconnu du Nord-Express », elle a écrit de mauvais comics pour les incultes soi-disant...
Nous entrons dans les coulisses de l'écriture d'un classique de la littérature en découvrant surtout les mauvaises facettes d'une artiste. Aujourd'hui, son héritage demeure assez controversé et on va comprendre pourquoi.
Il est vrai qu'elle semblait très en avance sur son temps avec une telle libération de mœurs. Ses séances chez les psy valent le coup de cette lecture qui prend parfois un côté amusant malgré tout. On voit à quel point ces soignants de l'âme étaient à côté de la plaque !
Pour le reste, sa rencontre avec Stan Lee, scénariste mais surtout célèbre éditeur de comics spécialisé dans les super-héros, sera également évoqué. Il y a toute une critique des mauvais comics qui pervertissent la jeunesse et l’entraîne dans la délinquance juvénile. Déjà ce débat dans les années 50 ! Il est dommage de ne pas avoir vu un tout autre côté plus positif car il semblait qu'elle n'aimait pas vraiment ce travail qu'elle considérait comme alimentaire.
Son roman le plus célèbre à savoir l'inconnu de l'Orient-Express allait être adapté par un certain Hitchcock pour le cinéma. Visiblement, c'est le roman qui a suivi qui avait toute l'attention de l'auteure mais qui a dû le publier sous un autre nom pour préserver sa notoriété.
Un titre à découvrir à l'occasion pour en savoir un peu plus sur une romancière atypique.
C'est toujours une joie pour moi de retrouver nos 3 vieux lascars Pierrot, Mimile et Antoine pour une nouvelle aventure au cœur de l'été sur fond de canicule.
Il est important de situer l'action de nos jours dans un monde où il peut y avoir des sécheresses énormes et puis d'un seul coup plus d'un mètre d'eau dans nos caves tant il pleut. On voit malheureusement les conséquences du changement climatique dans nos contrées, à l'heure où l'homme le plus puissant du monde va remettre en cause les accords climats censé nous protéger tous.
J'ai beaucoup aimé le début avec un Pierrot qui essaye de commander un simple café à un serveur mais on lui demande de scanner le code et de remplir toute une série de choses pour une simple commande. Encore faut-il que cela fonctionne !
Les vieilles générations ne sont pas habituées à ce genre de procédé qui passe par un satellite dans l'espace là où il y avait avant un simple contact humain pour l'échange. C'est vrai que c'est tourné de manière humoristique mais qu'est-ce que cela nous parle ! On est tous victime de ce changement dans la société pour un soi-disant progrès.
Bref, toutes les thématiques qui sont habilement exploitées sont très actuelles. Cela pousse évidemment à une remise en cause et bien sûr à une certaine réflexion. Certes, c'est parfois poussif mais c'est pour mieux faire passer le message.
Pour le reste, je me suis encore beaucoup marré car l'intrigue est assez bien menée avec des dialogues toujours aussi savamment bien orchestrés. On ne veut pas les voir mourir tant ils sont vivants et ils ont des choses à nous apporter ! J'adore ce genre de lecture assez engagé !
Alors que Thorgal avait enfin retrouver la sérénité dans son village avec son épouse Aaricia, il doit faire face à une nouvelle menace venue de l'extérieur. Il s'agit du retour d'une belliqueux mercenaire nommé Varègue qu'il va devoir affronter dans un duel sans merci.
Cependant, ce tome nous réserve bien des surprises au niveau du scénario car les véritables ennemis sont parfois bien plus prêts qu'on ne le croit. Le récit va prendre une direction assez inattendue comme s'il y avait un autre récit dans l'histoire tout en remuant un peu le passé.
J'ai rarement vu un tome où les personnages se déchaînent véritablement. La petite Louve qui était si sympathique commence à juger la future femme de son frère ce que ne manque pas de faire d'ailleurs Aaricia. Boréale se révélera également assez hautaine en considérant les misérables humains.
Bref, les dîners de famille promettent beaucoup dans la famille de Thorgal. Comme dit, c'est assez inhabituel et cela casse un peu la routine habituelle qui était sans doute trop surfaite. Certes, on cherche à creuser les personnages pour leur donner une véritable densité mais ce n'était sans doute pas au tome 42 de le faire.
Comme dit, certains choix de ce tome vont étonner le lectorat qui risque de décrocher un peu. Pour ma part, j'observe ces petits changements avec une grande attention pour le futur d'autant que j'ai trouvé l'histoire assez prenante avec cet univers aussi riche que fascinant. Oui, cela promet véritablement pour le futur !
A-t-on envie de découvrir la vérité sur Socrate ? Est-ce réellement une question existentielle ? On pourra se laisser tenter sur la biographie d'un homme plutôt complexe qui fut le plus grand philosophe grec. C'est le créateur de la philosophie morale ayant laissé une influence culturelle majeure sur le monde.
Visiblement, sa biographie a été plutôt difficile à établir car les témoignages sont souvent contradictoires ce qui laisse une bonne marge d'appréciation et diverses interprétations. Dans ce contexte, c'est toujours bon d'apprendre la vérité.
Chacun de ses disciples (parmi les plus illustre : Platon) va apporter sa vision de cet homme peu de temps après sa mort comme une sorte d'hommage qui lui serait rendu. On va découvrir l'homme dans tous ses aspects et notamment sa vie privée ce qui nous intéresse également pour mieux le cerner. Il est vrai que le vin de Lesbos fera oublier les querelles entre ses amis et disciples.
Un mot sur la réalisation qui est très bien pensé et qui nous permet de nous plonger dans la Grèce antique avec beaucoup de facilité ce qui est non négligeable.
Le dessin d'Eric Stalner est toujours de bonne qualité avec des décors absolument magistraux. Que dire également de ces couleurs qui nous émerveille réellement ?! Bref, tout cela rend la lecture assez agréable comme d'habitude. Il assure toujours !
On dit que Socrate a choisi sa mort en étant responsable de ses actes. Parce qu'il méprisait la mort, son fils Lamproclès accuse ses amis et disciples d'avoir laissé faire une véritable injustice le privant d'un père. En effet, la Justice aux mains de certains hommes haineux peut devenir une véritable arme, comme une condamnation à mort poussé par les cris de la foule.
J'ai bien aimé cette quête de justice à travers le dernier exemple montré dans cette biographie inventée. C'est toute la philosophie et l'idée même de justice car il ne faut pas être injuste envers les hommes injustes. C'est ce qu'oublie souvent une partie de la population quand elle se laisse aller après un fait divers sanglant de type accident de la circulation ayant causé la mort.
Bref, les amoureux de la philosophie vont adorer. Les autres risquent de s'ennuyer un peu. Cependant, on peut toujours s'aventurer hors des sentiers battus pour découvrir non pas la Vérité mais des vérités.
Parfois, il y a des gens qui ne veulent pas attendre. Alors, ils doublent aisément dans les files d'attente pour passer à la caisse ou entrer dans un lieu de spectacle. Oui, dans la vie, il faut avoir un peu de patience !
Mais bon, le titre de cette BD fait plutôt référence à une jeune femme Camille qui rencontre un vieil écrivain et qui va partager une expérience dans un lieu un peu mystérieux pour un véritable parcours initiatique.
Le concept de cette maison où il se passe des choses pour le moins extraordinaires qui nous transforment complètement est assez intéressant. Cependant, je trouve que la mise en scène des événements a manqué non seulement de subtilité mais également de profondeur. Il aurait fallu un enjeu clairement défini ou une mise en tension beaucoup plus convaincante ou simplement des personnages plus authentiques.
On ne comprend pas franchement le lien entre les différentes vies antérieures et le fait de se transformer en différents animaux. Bref, toutes ces incohérences ont un peu nui au scénario. Si on rajoute le dragueur du bar éconduit qui se transforme en psychopathe, c'est le pompon ! C'est franchement brouillon !
C'est dommage car graphiquement j’adore. Par ailleurs, il y a aussi certaines planches de toute beauté qui sont magnifiés par une bonne colorisation.
Maintenant, il convient de relativiser car dans l'ensemble la lecture a été plutôt agréable avec un récit qui nous emmène sur des voies assez étranges. Il faut le prendre comme un divertissement de série B dans le genre fantastique. Bref, non seulement il faut avoir de la patience mais également une certaine forme de tolérance.
On est dans le vrai polar avec ce corps retrouvé dans la baie de San Francisco en plein milieu des années 60 et de sa révolution hippie.
Pour une fois, le point de vue sera féminin avec une inspectrice qui mène l'enquête alors qu'elle doit affronter ses collègues masculins peu enclin à lui laisser sa chance dans ce commissariat. Elle doit également affronter ses démons du passé après la mort de son père également policier.
Son adversaire semble être sorti tout droit d'un film à la Dracula. Il anime en effet une sorte de secte sataniste. On pense évidemment à l'affaire de Charles Manson qui avait secoué la côte Ouest à la fin des années 60 et au début des années 70 avec la mort dramatique de l'actrice Sharon Tate, épouse du réalisateur Roman Polanski.
J'ai bien aimé par contre le dessin de Lucas Varella qui fait dans la ligne claire mais avec une très belle patte qui fait dans l'efficacité et surtout la lisibilité.
J'avoue avoir bien aimé cette première partie malgré un scénario qui reste assez classique dans son ensemble. Ce qui compte, c'est la satisfaction après lecture. On ne sombrera pas dans la parano américaine. Quoique...
Les losers ont également le droit de vivre même s'ils peuvent se transformer par accident en monstre tentaculaire, objet de tous les fantasmes. Voici une fable mi-érotique sur une ode au plaisir voulue hilarante par l'auteur. Oui, on est bien dans la satire sociale.
Visiblement, Benoît Feroumont aime bien le thème de la transformation qu'il avait déjà abordé dans « Gisèle et Béatrice ». Cependant, force est de constater qu'il va ici beaucoup plus loin dans le concept.
Je n'ai pas trouvé ce récit un peu mou comme l'indique bien le titre mais bien au contraire. Il s'agit d'explorer la sexualité sous toute ses facettes en sortant des sentiers battus. Certes, ce poulpe de l'amour peut se montrer assez adorable mais il devient vite un phénomène et surtout indispensable pour les femmes en quête de désirs sexuels.
J'ai bien aimé ce traitement très original sur le mode de la fable afin de faire passer le message. C'est quand même assez osé mais pas du tout maladroit. L'humour est bien présent pour nous faire accepter un postulat de base assez dégoulinant. Le dessin est toujours aussi sucré avec des couleurs qui font dans la douceur et la sensualité.
Au final, une lecture assez sympathique avec un aspect érotique assez soft et une réflexion bien présente. Bref, j'ai adoré ce titre particulièrement inventif.
Après l'épidémie de COVID, une BD imagine une épidémie où les gens dormiraient 20 heures par jour avant de retomber dans une léthargie assez profonde. Le virus se nomme Morphéus du nom de cette BD. Oui, on tombe véritablement dans les bras de Morphée !
La question est de savoir comment pourrais fonctionner le monde avec de tel obstacle ? Oui, tout ceux qui pensent qu'il faut « travailler plus pour gagner plus », comment faire tourner notre planète s'il n'y a plus personne pour assurer la main d’œuvre qui les enrichit accessoirement ? C'est quand même un vrai problème !
Je n'ai pas trop aimé ce graphisme au trait assez fade sans parler des couleurs. Je n'ai pas trouvé un attrait particulier pour le dessin qui semble être pourtant exécuté honnêtement.
Par ailleurs, le rythme de ce récit m'a paru assez lent et sans véritable profondeur pouvant entraîner un quelconque intérêt. Bref, je n'ai pas été séduit plus que cela. Cela reste assez classique dans l'approche malgré ce soi-disant côté futuriste. Je suis à contre-courant de la moyenne des avis sur cette série mais j'assume pleinement.
En conclusion, un album de science-fiction qui ne m'a pas particulièrement marqué avec une intrigue qu'on oubliera assez vite.
Ce récit est tellement incroyable mais il s'agit d'une histoire vraie. En effet, le futur dictateur nord-coréen Kim Jong-Il a fait enlever un couple de cinéaste sur un coup de caprices mais aussi afin de restaurer la qualité du cinéma de son pays. Il faut dire que c'était un amateur de cinéma occidental (« Rambo » étant l'un de ses films préférés) et qu'il s'ennuyait un peu avec ses productions locales à plan fixe qui faisait dans la béatitude de la propagande.
Je ne comprends pas qu'on puisse laisser faire une telle situation surtout s'agissant d'artiste célèbres. Que se passerait-il si un dictateur faisait enlever dans notre pays un célèbre acteur comme Gérard Depardieu par exemple ?
Mais bon, c'est arrivé et on a crû de bonne foi que ce couple avait totalement disparu. Fort heureusement, cela se termine bien mais ce n'est pas sans grande difficulté qui nous seront révélés au cours de cette lecture assez passionnante.
Les faits se sont produits entre 1978 et 1986 et cela concernait un cinéaste sud-coréen et de son ex-épouse une actrice populaire. Les films de Bruce Lee cartonnent dans le monde entier avec un cinéma asiatique qui a le vent en poupe. C'est dans ce contexte qu'a lieu l'enlèvement. Il va rencontrer le jovial dictateur nord-coréen peu après une tentative d'évasion. Dans la réalité, cette rencontre aura lieu des années d'emprisonnement après.
Il est intéressant de voir que l'Etat le plus honni de la planète et qui semble vivre en autarcie totale est assez soucieux de son image sur le plan de vue culturel. Le couple va contribuer à dynamiser le cinéma rigide de ce pays en réalisant quelques films durant des années. Certes, ils vont avoir droit à la gloire et à la richesse mais pas à la liberté, c'est ce qu'on appelle une prison dorée.
Un graphisme assez riche mais sans lourdeur et aux couleurs apaisantes.
Au final, c'est un titre assez intéressant à découvrir et qui reflète ce qu'une médiocre dictature peut produire sur le monde et la menace qu'elle constitue si on les laisse faire.
Je rêve qu'il y ait un jour des places publiques dans toute la Russie pourtant le nom d'Anna Politkovskaïa, cette journaliste russe courageuse qui osa défier le dictateur Poutine et qui a payé le prix en étant assassinée assez mystérieusement comme à chaque fois.
En effet, elle a dénoncé la corruption et les violations des libertés publiques dès l'accession au pouvoir de sombre mafieux devenu l'un des plus grands despotes de l'Histoire menaçant toute l'humanité de l'arme nucléaire car son armée peine à conquérir l’Ukraine.
Visiblement, Anna va enquêter sur le conflit en Tchétchénie et les vérités qu'elle fera découvrir lui seront assez fatales. On peut payer de sa vie en révélant au monde entier la vérité. Il faut dire qu'elle avait échappé à un empoisonnement en 2004 en buvant du thé. On reconnaît bien la même méthode employée par les sbires du despote qui a éliminé tout ses opposants.
Son interview de Ramzan Kadyrov alors vice-Premier Ministre tchétchène vaut le coup de lecture. On se rendra tout de suite compte de la bêtise d'un tel homme incapable d'aligner deux mots compréhensibles et que Poutine a mis à la tête de cette république russe.
On verra également comment l'état russe a laissé faire des attentats qu'elle a géré de manière catastrophique pour faire un maximum de victime et en tirer profit politiquement. Le succès de Poutine est lié à cette phrase : « Nous irons les butter jusque dans les chiottes ». On observera tout de même que le recours à l’argot mafieux indique une sorte d’appartenance au monde des malfrats...
Anna a été malheureusement assassiné le 7 octobre 2006 dans l'ascenseur de son immeuble à Moscou, le jour de l'anniversaire de Poutine comme s'il s'agissait d'un cadeau qui lui fasse plaisir. C'est vraiment immonde en plus d'être lâche et lamentable. Evidemment, le calibre utilisé rappelle étrangement celui utilisé par les forces de l'ordre. Je crois que le doute n'est plus permis...
L'onde de choc provoqué par sa disparition fut de portée mondiale. On ne savait pas encore à ce moment-là à qui elle avait eu à faire. On ne se doutait pas qu'il serait le dictateur à l'origine de l'invasion d'une partie de l'Europe au même titre qu'Hitler 80 ans plus tôt.
Avant de mourir de façon aussi brutale, elle avait écrit un ouvrage intitulé « douloureuse Russie » qui fut un véritable réquisitoire contre la politique menée par Poutine. Elle aura sans relâche dénoncé les dérives du pouvoir russe. Je la considère comme un exemple de bravoure. J'espère que son exécuteur payera très cher pour ses crimes et que le peuple russe retrouve sa sérénité dans la paix et la démocratie.
A noter qu'au jour de sa mort, elle fut la 21ème journaliste assassiné depuis l'accession au pouvoir de Poutine. Si on ajoute les décès des opposants à ce régime, on peut dire qu'il s'agit d'une coïncidence bien troublante.
Le courage et la détermination de cette femme ne devrait jamais être oublié. Le chemin sera bien long pour connaître la démocratie, seul véritable régime ayant une légitimité par le peuple.
Il fut l'un des plus grands chefs d'entreprise française à la tête de Renault et de Nissan. Il s'est fait sans doute beaucoup d'ennemis qui ont voulu sa peau à commencer par les dirigeants de Nissan au Japon qui voulait retrouver leur indépendance
Cependant Carlos n'est pas homme à se laisser faire. Il a défié les lois de la Justice en s'évadant du Japon pour couler une retraite paisible et heureuse au Liban qui n'a pas d'accord d'extradition avec ce pays. Il est devenu une sorte de fugitif international après une évasion pour le moins rocambolesque.
Et le pire ? Quand un prisonnier s'évade, il devient l'ennemi public n°1. Cependant quand on est très très riche, on peut échapper à ce système réservé aux gueux. Il est vrai que ce type d'injustice me scandalise.
Il est en effet soupçonné par la justice d'avoir détourné près de 12 millions de dollars à son profit personnel pour mener une vie de grand luxe en s'achetant par exemple un yacht de 37 mètres. A noter d'ailleurs que celui-ci vient d'être saisi par la justice des îles Vierges, paradis fiscal des Caraïbes, pour le rendre à Nissan au Japon. Cependant, nul doute que cet homme pour le moins véreux a encore beaucoup de réserves.
Mais bon, nous avons une BD sur un mode humoristique qui en fait un personnage assez sympathique. Cependant, ne nous laissons pas avoir car c'est un patron voyou qui s'est enrichi illégalement sur le dos de ses salariés qui triment pour un salaire de misère. Moi, cela ne me fait pas rire du tout cet escape game...
Cet ouvrage ne le décrit pas non plus sous le meilleur portrait en montrant par exemple les plus vils défauts propres à ces gens qui croient diriger le monde avec une poigne de fer.
Il est vrai également que le Liban n'est actuellement pas le meilleur lieu de villégiature au monde surtout en ce moment avec la crise économique et surtout la guerre avec Israël. Cependant, la liberté n'a pas de prix et mérite quelques concessions.
Par ailleurs, il est quand même fait mention de faits indéniables quant au redressement de Renault qui a changé totalement de dimension puis de Nissan qui est sorti du rouge. Certains choix économiques se sont révélés payant comme celui de l'automobile électrique. Ce groupe pèse quand même avec ses 470.000 employés dans le monde.
Oui, il faut mettre sur une balance le pour et le contre afin de se faire une idée juste et précise. Néanmoins, cela n'excuse en rien la fuite et la soustraction par rapport à une justice indépendante. Cet homme reste persuadé d'avoir non pas fui la justice mais l'injustice et la persécution. Je ne savais pas non plus que les hommes de main qui ont aidé Carlos à s'évader ont été extradés au Japon pour purger de lourdes peines d'emprisonnement.
Le principal intéressé et bénéficiaire de l'opération d'évasion n'est toujours pas inquiété et s'est même permis de réclamer un milliard de dollars de dommages et d'intérêts contre les cadres de Nissan pour diffamation et construction de fausses preuves. Ben voyons !
Pour en revenir et conclure sur la BD, cela se lit très agréablement le temps de son voyage dans ce jet particulier qui l'a arraché de sa prison japonaise. Ghosn with the wind...
Nous allons suivre une héroïne au doux nom évocateur de Mimi. On se croirait au départ dans un shojo acidulé. Cependant, on va vite sombrer dans le cauchemar le plus horrifique à la sauce Junji Ito.
Le maître de l'horreur japonais nous a mitonné un programme qui ne sera pas des plus joyeux mais il fallait quand même s'y attendre, surtout avec lui. Vous voilà prévenu !
Il y aura 9 petites historiettes avec toujours cette atmosphère angoissante et morbide. Comme à chaque fois dans ce type d’œuvres, certaines se révèlent plus efficaces que d'autres. On les suit toujours avec le même plaisir en retrouvant la culture du conte d'horreur à l'asiatique.
Le dessin d'Ito est toujours aussi efficace pour créer des atmosphères macabres surtout avec son trait fin et précis qui joue également sur des nuances. Par ailleurs, il y a également une certaine maîtrise sur le plan de la narration graphique dans la montée de l'horreur.
Au final, nous avons là une bonne compilation assez glaçante à la hauteur de la réputation du maître.
Georges Ibrahim Abdallah serait le plus ancien prisonnier politique du conflit israélo-palestinien. Il est détenu en prison dans notre pays depuis 1984. Il est considéré comme un terroriste par les médias et par la Justice qui l'a condamné très fermement. Emmanuel Valls, en sa qualité de Ministre de l'Intérieur, a même refusé de signer un arrêté d'expulsion vers le Liban de ce qui aurait dû être une simple formalité.
Je n'ai pas envie de prendre une position sur ce conflit qui partage tant l'opinion publique.
Je souhaite seulement analyser les faits. Visiblement, on a manifestement l'ingérence d'une puissance étrangère qui se révèle être la première Puissance Mondiale suite à l'assassinat de l'un de leur diplomate.
La question est de savoir si cet homme doit être maintenu indéfiniment en prison. A t'il payé pour ses crimes ? Faut-il prolonger sa lourde peine ? Autant de questions qu'on peut se poser de manière tout à fait légitime.
Il s'agit de ne pas tomber dans le piège du dogme et des prises de positions politiques. C'est vrai que c'est plutôt difficile dans un tel contexte de tension. En poussant aussi loin les interrogations, le journaliste qui enquête se rendra compte que le silence médiatique sur le fait de l'avoir présenté comme un vulgaire terroriste il y a près de 40 ans a eu un effet considérable sur sa peine alors qu'il s'agissait d'une fake-news aujourd'hui reconnu par toute la profession dans un mea culpa tardif.
Or, ce qui peut contrarier Israël n'est pas évoqué car il y a une forme d'auto-censure. On peut très vite être qualifié d'antisémites si on rappelle que l'armée israélienne a envahi le sud Liban en 1978 et en 1982 ou que des palestiniens comme Georges Ibrahim Abdallah ont résisté à leur manière. Bref, c'est un sujet tellement sensible qu'on préfère oublier ce vieux détenu étiqueté à tort par toute la presse et les médias comme « terroriste ». Le poids des mots...
Il faut dire que l'opinion publique n'a plus de considération depuis les attentats du Word Trade Center et surtout ceux du Bataclan comme ceux qui sont considérés comme terroristes. L'exemple cité comme les françaises qui croupissent dans des prisons en Syrie pour avoir été marié avec des membres de l'Etat islamique illustre très bien ce désintérêt manifeste alors qu'un état doit prêter assistance à ses ressortissants enfermés à l'étranger surtout dans des dictatures.
Il y également la peine à perpétuité avec 30 ans incompressible qui a été infligé au seul survivant des attentats terroristes du 13 novembre 2015 bien qu'il est renoncé à se faire exploser et qu'il n'est tué personne si on prend les faits de manière brute. La sévérité d'une telle peine peut s'expliquer par rapport à l'émotion soulevée dans notre pays contre ces attaques d'envergure.
Oui, il y a certaines causes qui sont inaudibles dans le contexte national et international actuel. On peut penser que cette incarcération d'un prisonnier politique qui approchent les 40 ans de détention n'est pas du tout justifiée.
Cette BD pose également le problème d'un substitut à la peine de mort qui a pourtant été aboli en 1981. Mais même Robert Badinter s'est désolidarisé de ce jugement de valeur en se justifiant sur le fait qu'il existe la grâce présidentielle qui n'a d'ailleurs plus été utilisé depuis une vingtaine d'années par les trois derniers présidents qui se sont succédé.
Il est évident que gracier un individu accusé de terrorisme serait assez mal perçue par les partis politiques de droite et d'extrême-droite sans compter sur le jugement sans appel de la population qui accusent les politiques de laxisme.
J'ai bien aimé la fin qui rappelle que des résistants tel que Manoukian ont été fusillé pour être accusé de terrorisme. Il est rentré aujourd'hui au Panthéon. Existe-t-il alors deux poids, deux mesures s'agissant d'un combattant de la cause palestinienne ? Oui, cette BD met les pieds dans le plat en poussant à la réflexion. Cela peut entraîner le malaise ou l'évitement.
Au final, une œuvre à lire pour aller plus loin. On se rend compte que les choses ne sont jamais aussi simples que ça et qu'il faut gratter pour voir ce qui se cache derrière. Il faut se méfier de l'instrumentalisation politique de l'accusation de terrorisme car c'est facile quand on accuse ses opposants d'un tel crime. Lecture instructive et plus qu’utile.
C'est un rescapé du génocide des arméniens qui est devenu l'un des résistants les plus célèbres de France grâce à un courage héroïque face aux nazis qui occupaient notre pays suite à la défaite du maréchal Pétain.
J'ai eu l'occasion de voir sa dépouille au panthéon il y a quelques mois. J'avoue que j'ignorais tout de son histoire. Cette BD m'a encore permis de combler une lacune historique tant elles sont nombreuses...
Il n'était pas seul puisqu'il a constitué tout un groupe dont le récit nous est fidèlement conté. Il est vrai qu'au départ, l’œuvre se concentre sur son passé et ce qu'il a vécu avant de faire une poste d'énumération de ses compagnons qui ont intégré son groupe d'intervention. Cela sera ponctué par un portrait en bonne et due forme avec une légende de chaque personnage comme pour marquer un hommage à leurs actions héroïques.
En petit bémol, je regrette juste une approche un peu trop classique de cette biographie qui se contente d'énumérer les faits d'action sans qu'on puisse véritablement mesurer toute la profondeur. C'est sans doute un choix scénaristique que de se baser uniquement sur les faits.
Le graphisme est parfait, tant au niveau du trait que de la colorisation qui met en valeur chaque scène, surtout les plus noires et sombres. Il n'y aura point de couleurs vives bien au contraire. Certes, cela donne un aspect assez austère mais c'est plutôt adéquat.
Personnellement, je sais que ce sont ces résistants face à l’oppression qui ont contribué à faire en sorte qu'aujourd'hui, on peut vivre en toute liberté. Ils ont donné leur vie pour un idéal et surtout le futur des générations qui ont suivi. Evidemment, il ne faut pas oublier ce qu'ils ont fait pour nous.
Cette BD a le mérite de réveiller et surtout de transmettre une certaine conscience aux jeunes générations qui arrivent. Il y aura toujours un Hitler ou même un Poutine pour essayer de nous soumettre.
Être un correspondant de guerre est un métier à risque. C'est le cas pour ce journaliste photographe qui travaille pour le grand quotidien allemand « Der Spiegel » sur le front irakien en octobre 2016 lors de l'offensive contre Mossoul détenu par Daesch.
Cela va être pour lui une sorte de descente aux enfers en fréquentant le milieu des soldats irakiens. Exactions contre des civils, viols, tortures seront au programme de ce qu'il n'avait manifestement pas prévu. Son reportage sera salué par le monde entier.
J'ai bien aimé le dossier plutôt détaillé en début d'album afin de nous replacer dans le contexte de ce que fut la lutte contre cet Etat Islamiste qui a réussi à réunir contre eux une coalition du monde entier qui n'avait pourtant rien en commun. Il y aura également un portrait d'Ali Arkady dont le témoignage apporte de la crédibilité à cette œuvre.
Il faut dire qu'il va falloir s'accrocher car la vérité n'est jamais facile à découvrir. Toute guerre entraîne généralement son lot de violences inacceptables. Certes, Daesch était vu comme l'incarnation du mal sur Terre mais ceux qui les ont combattus ont usé des mêmes méthodes pour détruire l'ennemi. C'est le cycle d'une violence sans fin.
On se met aisément à la place de ce journaliste qui a peut pour sa vie dans la réalisation de son reportage sur le terrain. Il a voulu aller à la découverte de l'horreur au sein du service du renseignement et il faut désormais en assumer les conséquences. C'est tout un jeu macabre et subtil qui va se mettre en place afin qu'il puisse échapper à un funeste sort car il est l'homme qui en savait trop.
Au final, un témoignage de plus sur les horreurs de la guerre. Je tiens à souligner le courage de cet homme qui n'a pas perdu son humanité. Il fait véritablement partie des plus grands journalistes de la planète.
On dit qu'il ne faut jamais réveiller un fauve qui dort calmement. Or, c'est ce qui s'est un peu produit quand on suit cette biographie de l'un des parrains les plus célèbres de la Cosa Nostra en Italie.
C'est d'ailleurs le plus grand des mafieux qui a fait sauter le 23 mai 1992 un bout d'autoroute afin de ne pas rater sa cible à savoir le juge Giovanni Falcone qui luttait contre la mafia afin d'assainir l'Italie de ce grand mal qui gangrenait toute la société par la corruption.
Il est vrai que je déteste les mafieux à commencer par le plus grand d'entre eux à l'heure actuelle à savoir Poutine. Les méthodes sont toujours les mêmes à savoir tuer l'adversaire afin de s'assurer le contrôle du pouvoir.
Oui, il aura fallu que le père de Toto amène un gros obus provenant des restes de la Seconde Guerre Mondiale chez lui au beau milieu de tous ses enfants pour que le drame se produise. Comme il disait, il n'y a pas de danger à manipuler ce type d'engin de guerre.
Le jeune Salvatore dit Toto allait devenir à 13 ans le chef de famille. Or, il n'aimait pas trop sa condition de paysan au service de grands propriétaires terriens. Il va renverser l'ordre des choses afin de se sortir de la misère pour devenir l'un des plus sanglants parrain de la Cosa Nostra. On verra d'ailleurs qu'il ne fera pas dans la dentelle ce qui provoque un examen de conscience.
Or, on se souvient tous de son procès ubuesque où nous avions un vieux papy gâteau qui ne se souvenait plus de ce qu'il avait fait à moins qu'il jouait une ultime comédie assez macabre pour les victimes. A vrai dire, je n'ai eu aucune compassion pour ce triste personnage bien que je vois encore que le dénuement et un drame familial peut conduire au pire. Cela interroge quand même...
Au final, une BD assez bien réalisée tant au niveau de son scénario assez passionnant que de son graphisme clair et précis avec une belle colorisation donnant le ton.
Lire une biographie d'une personnalité qu'on ne connaît pas du tout permet souvent de combler une lacune dans notre culture générale. Cela sera le cas en l’occurrence avec la vie du célèbre Mies van der Rohe que tout le monde serait censé connaître... Sic.
Il s'agit d'un grand architecte ayant vécu de 1886 à 1969 et qui est l'une des figures les plus importantes de l'architecture moderne. On lui doit notamment les célèbres buildings qui ont foisonné aux States comme la Hearst Tower à New-York mais également le nouveau palais du Reichtag à Berlin ou le siège social de la société Apple dans la Silicon Valley ou encore l'aéroport d'Hong-Kong pour ne citer que quelques exemples.
Honnêtement, et après lecture, c'était une sorte d'« enfoiré » de première qui n'a pas hésité à profiter des femmes, leur faire des bébés et lâchement les abandonner après avoir consommé en dehors de son mariage. Excusez-moi pour le dégoût que j'éprouve !
Que dire également de ce couple de juifs qu'il n'a pas voulu aider en pleine crise nazi dans son école en Allemagne alors qu'il avait la possibilité de le faire sans prendre trop de risques ? Franchement, son attitude laissait vraiment à désirer !
Evidemment, je porte un jugement mais que j'assume. Je n'ai pas trop envie de louer un tel homme. Pour autant, il est connu pour avoir apporté un renouveau en matière d'architecture. Bon, j'ai vu ces différentes œuvres et cela m'a encore une fois laissé assez dubitatif comme cette maison sans toit ou une autre sur pilotis très vite envahit par les eaux d'une rivière. No comment...
Sur la mise en scène, il y aura assez peu d'inventivité et beaucoup de bavardage parfois inutile. Je n'ai pas été emballé plus que ça au point de me dire que j'aurais pu très bien resté dans l’ignorance d'une telle existence. Mais bon, j'admets que je ne suis pas très gentil en disant cela alors que cet homme est admiré par tous les étudiants en architecture du monde entier.
Nous voilà repartir sur la série principale qui a fait le bonheur de mon adolescence à savoir XIII. Il aurait voulu tuer le président russe en 1984 au temps de la guerre froide. Si seulement, cela avait été en 2024, cela nous aurait bien arrangé ! Mais bon, il s'agit de stimuler la mémoire perdue de l'agent secret américain et pas forcément pour de bonnes causes.
C'est vrai que cette série a perdu de son âme en perdant ses auteurs d'origine. Il s'agissait de relancer cette franchise à des fins purement commerciales en exploitant le filon jusqu'à épuisement.
Notre héros essaie toujours de retrouver sa mémoire avec l'aide d'agents de services secrets qui lui parlent de son passé. Nous voilà plonger dans l'infâme pays de Poutine à savoir la Russie mais bien avant que sa clique mafieuse ne s'installe au pouvoir. On apprendra qu'à la suite du démantèlement du l'URSS, les occidentaux ont opéré afin que le pays ne sombre pas dans le chaos. Avec du recul, on aurait sans doute préféré...
Evidemment, on ne peut que se méfier dans ce milieu fait de manipulation et de trahison pour des intérêts nous dépassant. Bon, au final, ce tome sur cette guerre secrète des services secrets ne m'aura pas fait palpiter comme jadis. Cela devient vraiment lassant. Les habitués de la série qui fête d'ailleurs ses 40 ans pourront me laisser des commentaires après lecture pour confirmer ou pas....
Oui, force est de reconnaître que la série a perdu un peu de son charme en multipliant ses intrigues et surtout en voulant combler à tout prix les quelques zones d'ombre laissées par Jean Van Hamme comme par exemple le passage de XIII à Cuba où il va apprendre à devenir un sniper hors pair.
Il reste le contexte géo-politique qui reste assez intéressant car parois la réalité rattrape la fiction comme l’émergence d'un président tel que Donald Trump qui a tout de l'archétype du méchant.
Quoiqu'il en soit, je pense sincèrement que cette belle série mériterait une conclusion digne de ses débuts et plutôt rapide. Sans vouloir faire de méchant jeu de mot sur l'amnésie, on pourra oublier ce tome !
Ce livre donne un aperçu du programme nazi visant à fabriquer des enfants parfaits tant ils étaient obsédé par la pureté de la race. C'est quand même une histoire assez étonnante et un épisode peu connue de la Seconde Guerre Mondiale où les femmes et les enfants sont encore les victimes.
En effet, Himmler avait mis en place des maternités pour faire naître des bébés aryens parfaits. Cependant, nul n'est parfait en ce monde et il y a toujours un prix à payer. Le sujet semble bien documenté d'un point de vue historique ce qui le rend assez attractif malgré ce côté très sensible.
J'ai bien aimé cette enquête d'identité et de racines qui nous plonge dans cet enfer. Il s'agissait de lever le voile sur un passé familial douloureux. A noter également qu'il y a tout un aspect psychologique et familiale assez intéressant qui est exploité pour ne pas se contenter que du fait historique qui devient un peu la toile de fond.
Le message devient assez universaliste sur le fait qu'on naît tous d'une femme quelque soit nos origines ethniques. Il s'agit de ne pas différencier les gens et de ne pas tomber dans un racisme primaire comme on pu le faire les nazis à une échelle de la terreur.
Personnellement, je n'avais jamais entendu parler des Lebensborn. Du coup, cette BD a eu un caractère particulièrement instructif en ce qui me concerne. Cela sera peut-être le cas pour vous également.
L'été est toujours une période très attendu dans l'année car c'est généralement synonyme de beau temps et de soleil. Oui, mais parfois, le mauvais temps s'installe et on peut avoir des étés pourris.
De la même autrice à savoir Laura Nsafou, j'ai découvert récemment « Amours croisés » que j'ai beaucoup aimé. Cela m'a donné l'envie de poursuivre l'expérience avec ce nouveau titre qui fait encore dans la romance.
Encore une fois, il y a toute la douceur et la bienveillance dans ce récit qui résonne véritablement comme quelque chose d'indéfinissable car universelle. On ne peut que souscrire !
C'est l'un de mes thèmes favoris à savoir la résilience à la suite de la perte d'un être cher. Évidemment, l'histoire sera touchante mais il s'agit de la vivre comme une expérience afin de se relever malgré le traumatisme.
Il y a certes la thématique du triangle amoureux et du choix à opérer pour trouver le bonheur. J'ai bien aimé la façon dont les choses sont amenés et les réflexions qui en découlent.
En effet, on a droit à une œuvre d'une grande maturité avec des personnages en chair et en os qui ont du caractère et une certaine intelligence d'esprit. Bref, la psychologie sera de mise.
Je n’imagine pas un autre dessin pour aller avec cette histoire d'évolution des sentiments. L’amour, la tristesse et la colère également y transparaissent pleinement. Bref, cela donne envie de lire tout simplement !
J'ai adoré ce récit ainsi que cette BD, sans doute encore plus que le titre précédent qui m'avait pourtant marqué. C'est vraiment du tout bon. Bel ouvrage éditorial également. Je recommande.
Je ne serai pas le grand fan de Bunkerville car cette lecture nébuleuse m'a laissée avec un goût assez étrange.
En effet, le récit est tellement fantasmagorique qu'on ne sait plus trop ce qui relève de la réalité ou pas. Nous avons droit également à une conclusion qui interroge. Il y a incontestablement une non-maîtrise du scénario dans mon ressenti.
C'est également lié à une mise en scène beaucoup trop farfelue propre à ce genre absurde censée délivré un message psychologique sur l'acceptation de la réalité suite au suicide par exemple de sa bien-aimée.
Le point de cet album fort reste un graphisme en aquarelle assez particulier qui donne un bon rendu malgré des contours assez flou et crasseux volontairement. On voit également une bonne utilisation de la couleur et ses différentes teintes pour décrire cet univers fantastique et onirique de Bunkerville qui s'inspire des romans de Jules Verne.
Cependant, un dessin accrocheur ne saurait me suffire. Je ne suis guère un adepte de la contemplation même si je peux comprendre que cela ne sera pas le cas pour d'autres lecteurs car chacun a sa sensibilité.
Pour moi, on est typiquement dans un exercice assez difficile à mener dans le genre rêverie à l'univers steampunk. Il faudrait une réécriture totale du scénario avec une autre mise en scène pour me convaincre.
Je suis vraiment désolé de vous le dire mais je n'ai pas du tout aimé cette BD et je vais expliquer pourquoi dans le détail. Certes, elle est louée par de grands critiques représentant les principaux magazines français et belge dans le domaine du 9ème art.
Il s'agit d'un auteur argentin Lucas Nine qui a réalisé un titre ayant marqué en 2022 à savoir « Délicatessen » à ne pas confondre avec le film de Jean-Pierre Jeunet sorti en 1991 et qui préfigurait un peu le fameux Amélie Poulain.
Or, la présente œuvre porte un peu à confusion car on explore le Paris des impressionnistes et de la belle époque. Je n'ai pas du tout aimé le dessin qui m'a paru assez brouillon mais c'est l'effet voulu pour donner un goût artistique d'inachevé avec un trait effiloché.
Que dire des dialogues ? Ils m'ont littéralement assommé sachant que le récit va partir dans tous les sens afin de donner un goût pseudo-poétique que je n'ai pas du tout apprécié au vu du subterfuge. Pour autant, on ne peut masquer la médiocrité sous des déluges d'effets spéciaux. De mauvais cinéastes ont également emprunté ce chemin...
Bref, je me suis ennuyé à cette lecture que j'ai eu du mal à terminer, le vivant comme un véritable calvaire. Normalement et vous le savez, une lecture de BD ne me procure pas ce genre de sentiments négatifs. Quand c'est le cas, le verdict est sans appel. Cela sera sans moi même si on me dit qu'il faut s'accrocher pour comprendre le message de l'auteur qui fait dans la délicatesse !
On est dans un monde du Moyen-Age assez difficile pour les pauvres qui sont maltraités aussi bien par les seigneurs de la noblesse que par le clergé car le pouvoir monte toujours à la tête des hommes en usant. Les premières scènes donnent une tonalité plutôt très rude à ce récit.
Il y a par ailleurs un côté assez Robin des Bois avec un univers forestier réservé à une frange de la population laissée pour compte et qui va s'approprier les lieux. En effet, le territoire de Gris est soumis à des taxes impitoyables qui appauvrissent davantage le peuple. La révolte gronde un peu en attendant le soulèvement.
On va suivre le chevalier Pierre de Brume qui a été ramené à la vie après avoir mené la guerre des croisades. Il revient sur ses terres ancestrales et souhaite revoir une guérisseuse à savoir Marion qu'il a jadis connu étant enfant. Cependant, on ne peut pas dire qu'il reçoit un accueil très chaleureux mais il l'a bien cherché.
J'ai été assez surpris par une colorisation plutôt terne mais qui souligne ces nuances de gris qui baigne cette seigneurie violente et aride. Le dessin bien que sombre reste quand même assez dynamique avec un soin du détail apporté à chacune des planches. Mention spéciale également à la couverture que je trouve assez réussie. Le seul bémol que je mentionne concernerait le visage des personnages dont l'expressivité pourrait être sans doute encore améliorée.
Par ailleurs, on relèvera une certaine construction du récit qui semble prendre son temps pour diffuser dans cet atmosphère assez lourde et violente du Moyen-Age avec ses croyances reculées face à un christianisme en plein essor. Certes, le schéma narratif reste des plus classiques mais on sent une certaine maîtrise.
En effet, il faudra rester bien accroché pour comprendre les différentes alliances qui se nouent et parfois les retournements de situation. Il y a également une incursion du fantastique alors que le monde décrit se voulait assez réaliste de la période considérée.
Au final, un beau récit porté par un macabre poétique...
Le Tibet a été soumis à une moment donné de son histoire à l'Empire mongol ce qui peut expliquer la proximité de la culture religieuse entre ces deux pays. Le bouddhisme en Mongolie a commencé avec la conversion des empereurs de la dynastie Yuan (1271-1368) au bouddhisme tibétain.
Par la suite, le Tibet a été envahi en 1950 par la Chine devenant une région de celle-ci par assimilation. Ce pays soumis à une dictature assez sanglante et qui ne recule devant rien vise désormais Taïwan pouvant entraîner le monde dans un conflit mondial.
Pour en revenir à la BD, elle nous entraîne dans un périple aventureux avec des frères explorateurs qui en 1939 cherche à rejoindre le pays Golok entre la Chine et le Tibet. A noter qu'il s’agit de contrées assez inexplorées et qui demeurent assez mystérieuses pour l'époque.
Les Goloks avaient la réputation de bandits de grands chemins qui les faisait redouter des caravaniers et des voyageurs. Bref, c'est un voyage assez périlleux qui se préparent et que l'on va vivre au travers la première partie de cette BD.
Le graphisme est à la hauteur tant au niveau du trait que de la colorisation. On voit que le dessinateur Boro Pavolovic maîtrise parfaitement toute la nuance de couleurs car il met véritablement en valeur chaque scène. J'ai juste regretté parfois des tons assez austères mais cela donne du style à l'ensemble malgré tout.
Au final, une aventure recommandable dans la solitude d'une lecture mais en haute altitude !
Nous retrouvons nos deux compères que sont le caporal Blutch et le sergent Chesterfield. Tous les séparent car l'un est plutôt pacifiste quand l'autre a l'âme d'un guerrier. Pour autant, ils sont toujours fourrés ensemble même lorsqu'ils bénéficient d'une permission de sortir.
A noter tout de même que le sergent Chesterfield fait la différence entre un acte de guerre et un pur assassinat. Il va essayer de tenir la promesse qu'il a fait e à un mourant sudiste ce qui ne sera pas une mince affaire quant à sa réalisation.
J'ai trouvé que pour une fois, c'est lui qui semble voler la vedette au caporal Blutch qu'on trouve généralement plus censé et sympathique que le va-t'en-guerre. Chesterfield a visiblement une moralité et de beaux principes.
Ce tome tourne autour du thème du fameux or sudiste qui aurait pu inverser le cours de la guerre. Oui, comme chacun le sait, c'est l'argent qui est le nerf de la guerre. Il reste assez léger malgré toutes les horreurs de la guerre de Sécession. On a également droit à une remarque comme quoi sur le prétexte abolitionniste pour expliquer la cause du Nord. Oui, c’est une guerre pour s’approprier des richesses et rien d’autre.
Nous avons là un album qui demeure encore assez sympathique. Il y a une simplicité et une efficacité dans le scénario qui va de pair avec un dessin dans la tradition des séries humoristes franco-belge. A noter qu’un nouveau scénariste a pris le relai pour nous présenter un récit plus structuré et à rebondissement tout en restant dans la tradition de ce qu’on attend d’une telle série. Bref, un divertissement à l’état pur pour l’une de mes plus grandes séries dans ma collection.
Alors que la série était sur le point de s'arrêter, il y a visiblement une relance de cette franchise autour d'une catastrophe nucléaire survenue en 2027 avec un nouveau diptyque cette fois-ci centré sur Donovan, le chasseur de bête étrange à la solde du milliardaire tirant toutes les ficelles.
Il faut savoir que Donovan est l'un des principaux protagonistes de la saga. Accompagné par l'indien Tuak, ils se sont réfugiés dans une caverne dans le grand Nord afin d'échapper aux radiations liées aux bombes nucléaires larguées sur un monde en guerre.
Le tome s'intitule « au cœur des ténèbres » comme pour décrire une situation malheureusement dramatique. Cependant, la nuance est qu'il y a toujours une petite lueur d'espoir même au fond de l'abîme à condition de se battre.
La couverture est assez intrigante et je la trouve particulièrement réussie. Le dessinateur italien Ennio Bufi arrive grâce à son dessin totalement réaliste à nous faire entrer dans cette triste destinée de l'humanité. C'est du bon travail graphique même si on peut lui reprocher une certaine froideur. Moi, je ne retiens que la modernité dans le trait ainsi qu'une mise en page et une colorisation parfaitement adaptée au récit.
On voit évidemment le parallèle avec une autre longue série de Christophe Bec à savoir « Prométhée » et plus récemment le fameux « Inexistences » que j'aviserais d'ailleurs prochainement. Le thème est toujours celui de catastrophes qui détruisent totalement la planète nous faisant entrer dans une ère post-apocalyptique difficile à vivre.
Il est question de survie mais également de faire les bons choix pour ne pas mourir. Cela demande de très gros sacrifices à la limite de l'insupportable.
Ce tome nous dévoile également un pan de l'enfance de notre héros dans le climat froid de l'Alaska. Il est plutôt réussi grâce à un côté intimiste qui constitue une autre approche adopté par cette série. On a hâte de voir comment cela se termine dans le second et dernier tome.
Je retrouve l'une de mes séries préférées un peu malsaine puisqu'on suit un tueur à gage qui ne fait pas dans la dentelle et qui agit en véritable professionnelle.
Cependant, on va s'apercevoir qu'il a quand même une certaine humanité puisqu'il s'attache à une jeune fille qu'il a sauvé d'une fusillade et qu'il s'efforce de la protéger au-delà de sa mission. Cela marque quand même une rupture dans la psychologie du personnage généralement assez cynique.
Il faut dire que la série nous a rendu ce personnage pourtant peu sympathique assez attachant. Il débarrasse quand même l'humanité de certaines ordures qui l'ont bien mérité. Mais bon, un assassinat reste un meurtre puni par la loi. Il faut laisser la Justice faire son travail car elle le fait bien comme d'ailleurs tout le monde peut le constater dans notre pays.
Le début commence par une de ces réflexions que j'adore dans cette série et qui pose un très bon constat comme à chaque fois. Je fais sans doute partie de ces bonnes âmes charitables qui sont contre la peine de mort car je considère que la vie est sacrée. Cependant, face à une justice perméable, il faudrait sans doute plus de fermeté afin d'éviter de nouveaux drames. Certes, il se dit qu'il vaut mieux être riche et coupable que pauvre et innocent...
Le tueur est tout sauf naïf. Certaines personnes mérite la mort. Et il est là pour nous soulager même d'un procureur véreux où l'on dira que c'est la République tout entière qui est attaquée. Son regard sur le monde est assez pessimiste avec une critique à peine voilée sur le fait de se vautrer dans une émotion bon marché formatée par la TV. Bref, ce sont des réflexions qui ne sont pas dénuées de sens.
Cet épisode est un tournant où les commanditaires vont se retourner pour nettoyer complètement les scènes de crime. On ne peut plus faire confiance à personne dans le monde du tueur. Dans ce contexte, c'est assez difficile de protéger une petite fille rescapée d'un réseau. Il devient vulnérable et une proie plus facile...
Bref, ce nouveau tome est encore une véritable tuerie !
Parfois, il vaut mieux être amnésique plutôt que de se souvenir du passé. Il y a parfois des épreuves dans la vie qui peuvent être si intolérables comme celle de cette jeune juive qui doit échapper aux nazis durant la Seconde Guerre Mondiale en se réfugiant dans les Alpes.
La thématique sera l'effacement des souvenirs mais c'est teinté de romance onirique et surtout d'un peu d'humour pour rendre la lecture un peu plus agréable. J'ai bien aimé que le personnage central qui amène au ressenti narratif de ce récit soit un chien, un bouvier bernois plus précisément.
La couverture ne paye pas vraiment de mine ou fait assez enfantin mais il ne faut pas se fier aux apparences. C'est tout de même une belle édition avec un grand format et un papier de qualité.
Sur le fond, j'ai adoré véritablement cette BD sans vouloir faire dans la complaisance. Je n'aime généralement pas les histoires farfelues sur le monde de la quête initiatique car cela part souvent dans tous les sens. Or ici, c'est d'une maîtrise qui frôle presque la perfection avec un côté assez subtil. La fin réussi à rassembler tous les morceaux du puzzle comme si de rien n'était. Que dire également de l'émotion qui nous traverse littéralement !
Un mot sur le dessin pour dire que l'auteur Phicil possède un style assez particulier au trait simple mais appuyé qui rend les personnages assez expressifs. On notera un souci dans les décors alpins qui sont véritablement magnifiques. Les couleurs sont assez chaudes malgré le climat montagnard plutôt froid. Tout concourt à rendre très agréable cette lecture.
Oui, cela valait le coup car c'est réussi grâce à une certaine intelligence du récit dans sa construction ! Evidemment 5 étoiles et mon coup de cœur du moment !
Après les Insoumis, il s'agit de s'indignez. Moi, je dis qu'il est facile de manipuler l'opinion public pour nous présenter parfois des situations manichéennes. On peut très vite se tromper sur les choix parfois politiques qu'on peut faire au cours d'une vie.
Certes, parfois, il s'agit de véritablement s'indigner contre des crimes atroces pour l'Humanité afin d'inscrire cela dans un marbre pacifique au cri de « plus jamais ça ». Ainsi, on pourra par exemple s'indigner contre le sanglant dictateur Poutine et ses sbires de Tchétchénie ou de Biélorussie sans compter ses précieux allés que sont la Syrie, l'Iran et surtout la Corée du Nord.
Bref, nous avons toutes les raisons dans ce monde de s'indigner et de nous plaindre à longueur de journée. Mais bon, on se plaignait bien des Jeux Olympiques en France qui ont été un formidable succès. Parfois, il s'agit juste de prendre un bol d'air frais et un peu de recul.
Pour autant, passé ces considérations assez puériles, il convient d'élever un peu le débat pour savoir de quoi on parle au juste. En effet, tout semble partie d'une pétition contre une législation qui parle d'un délit de solidarité comme si les bonnes valeurs humaines pouvaient être sanctionnées par la loi.
Le discours d'un ancien résistant à savoir Stéphane Hessel, âgé de 93 ans. Il est vrai que résister, c'est refuser parfois d'accepter le déshonneur. Il s'agit de s'indigner quand quelque chose qui est proposé n'est pas conforme aux valeurs fondamentales sans quoi notre humanité peut péricliter. Ce vieux résistant a été indigné par le nazisme. Nous pouvons tout à fait être indigné par autre chose qui s'en rapprocherait par exemple.
On va suivre son parcours pendant la Seconde Guerre Mondiale où il sera arrêté et mis dans un camp de concentration. C'est également intéressant de le voir évoluer après la fin de la guerre au ministère des affaires étrangères.
Du politique, on passe également à l'économique dans un monde où le pouvoir de l'argent n'a jamais été aussi important en creusant d'autant plus les inégalités entre les riches et les pauvres. La société semble remettre en cause les acquis sociaux comme la retraite ou la Sécurité Sociale devant la pression presque insensée d'une économie globalisée. Bref, il faut veiller à sauvegarder ces valeurs fondamentales également dans le domaine du social.
Il reste également les partisans de ceux qui ne veulent pas que cela change car c'est dans leurs intérêts. Ils invoquent la lucidité dans un monde complexe et réclame une exigence intellectuelle légitime avant d'acter. L'indignation ne fait pas partie de leur vocabulaire bien au contraire.
Cependant, ce mouvement semble s'être étendu dans le monde entier que cela soit en Ukraine, au Chili, en Tunisie lors du printemps arabe ou encore au Japon. Oui, il y a véritablement une dimension internationale car ces valeurs sont universelles ce qui permet de déjouer l'argument nationalistes de certains Etats qui pourraient décider de commettre des atrocités sur leur sol.
Graphiquement c’est assez charmant, le trait est fin et les décors bien détaillés. La colorisation fait bien ressortir tout ce côté un peu crayonné.
Pour le reste, cette BD nous permet d'ouvrir un peu les yeux et de donner des pistes pour un combat pacifique visant à sauvegarder les valeurs essentielles. Bref, les dangers sont bien connus : le nationalisme, l'islamophobie et l'antisémitisme.
La violence au sein d'un couple est quelque chose de totalement intolérable dans notre société occidentale actuelle. Un homme devrait toujours respecter sa compagne et vice versa. Cependant, parfois cela ne se passe pas ainsi dans la vie sentimentale d'un couple ordinaire.
Nous avons un témoignage de plus sur l'emprise que peut mener un homme sur une femme. Jonathan paralyse totalement Camille sous son emprise toxique. Elle essaye de s'en extraire via un entourage compatissant qui tente de la faire basculer. C'est le fameux seuil que porte le titre de cette œuvre assez triste.
Je me dis que l'amour ne devrait jamais mener à ça. Mais bon, certaines femmes choisissent les mauvais numéros sans le savoir préalablement. C'est ainsi. On ne peut que compatir au sort cruel réservé à Camille qui est totalement dévalorisée par son compagnon et qui sombre petit à petit dans cette dépression en acceptant toutes les humiliations subies.
Si seulement, cela concernait que Camille. Cependant, cette BD va parler à de très nombreuses femmes dans ce pays qui subissent le même sort de la part de leur infect compagnon avec un niveau de violence morale et physique assez variable. Nul doute que ce témoignage peut les aider à y voir plus clair pour s'en sortir. Tout le monde a droit au bonheur !
J'ai bien aimé ce passage où un homme qui croit tout savoir n'a aucune idée de ce que ces femmes peuvent traverser en les rendant responsables de cette situation. Il n'est pas facile de quitter une personne dont on est tombée amoureuse. Ce n'est pas une question d'estime de soi.
Evidemment, le sujet n'est certes pas facile. Je ne lis pas des BD que pour avoir droit au divertissement mais il y a parfois des sujets un peu plus profonds qui témoigne d'un malaise dans la société. C'est tout aussi intéressant que de se pencher là-dessus pour peu qu'on le veuille.
Cette œuvre est bien construite car elle ne fera pas dans le sensationnel et la victimisation en présentant des situations plutôt banales et crédibles qui feront réfléchir. En plus, cela se termine par une belle note d'espoir.
J'ai été assez content de retrouver le fameux duo d'auteur Denis Lapière et Ruben Pellejero pour cette BD se passant dans l'Espagne franquiste après la guerre qui a vu s'imposer cette dictature militaire.
Il faut dire que le titre « Un peu de fumée bleu » m'avait fortement marqué à l'époque dans les années 90 quand je commençais à m’intéresser à ce support qu'est la BD. Cela fait d'ailleurs partie de mes premières acquisitions.
Cette BD se concentre sur la vie assez tumultueuse d'un homme à savoir Carlotos qui va faire de la contrebande avec la France par rapport à des produits illicites dans cette dictature. Il va passer d'orphelin à roi d'une mafia opérant dans la belle ville de Barcelone entre drogue et prostitution.
Il est vrai que je suis assez peu admiratif des mafieux car c'est un milieu qui ne m’intéresse pas de prime abord. Je n'ai aucune compassion pour ces hommes qui ne respectent pas la loi fusse t'elle d'une dictature voulant imposée l'ordre. Oui, le personnage principal n'est guère attachant en ce qui me concerne.
Cette BD permet tout de même de connaître un peu l'histoire de la société de cette ville lors de la longue période de ce régime franquiste ce qui n'est pas négligeable. On découvre une histoire familiale surtout assez tragique.
Au niveau graphique, c'est un très beau rendu qui assure une lisibilité parfaite et qui rend la lecture assez agréable. Ce n'était pas gagné avec trois dessinateurs sur ce projet mais le résultat est là.
Au final, on peut se laisser tenter par cette lecture et découvrir la face cachée de Barcelone.
Certains pays n'offrent pas aux femmes les libertés qu'offrent nos sociétés occidentales si décriées. C'est juste un constat ainsi qu'un fait indéniable. Il est inutile de chercher le pourquoi du comment, c'est ainsi et il nous faut l'accepter dans un esprit de résilience.
Oui, je suis quand même très heureux de vivre dans un pays qui a inscrit dans sa Constitution le droit à l'avortement car de malheureuses femmes doivent subir des grossesses non désirées dans la majorité des États dans le monde ou mourir tout simplement en pratiquant l'avortement de façon clandestine comme nous le verrons en guise d'introduction de cette BD dans une séquence choc.
Cet ouvrage nous montre le portrait de 3 femmes dont l'une souhaite arrêter sa grossesse ce qui est strictement interdit par la loi marocaine. Elles vont alors entreprendre un road-trip assez aventureux pour permettre de trouver une solution. Cela ne sera pas facile de trouver un médecin qui accepte de pratiquer un avortement dans des règles d'hygiène stricte et surtout sans appât démesuré du gain.
A noter que ces trois femmes Lila, Nisrine et Malika ont des parcours assez différents ce qui fait que leur rencontre est assez intéressant à suivre. En effet, on va découvrir toutes leurs blessures internes qui résonnent comme autant de drame qu'une société ne doit pas tolérer.
L'auteure Fedwa Misk est une militante féministe marocaine qui s'est associée à la française Aude Massot pour réaliser cette BD qui constitue un témoignage assez intéressant pour le combat des femmes à travers le monde car ce n'est pas le Maroc qui est seulement visé.
J'ai juste trouvé un peu écœurant que le mari au chômage impose à son épouse un troisième enfant qu'elle devra s'occuper en même temps qu'aller au travail pour ramener un salaire sans oublier de s'occuper de la belle-mère impotente pour son âge. J'aurais envie de dire « et puis quoi encore ? » face à ce mari qui ne sert à rien. Il est clair que je déteste au plus haut point la fainéantise de ses hommes qui s'accrochent aux basques de leurs courageuses épouses tout en profitant d'elle. C'est totalement inadmissible quelques soit la culture ou la religion ! Oui, ceci est bien un jugement de valeur que je revendique.
J'ai bien aimé ce dessin qui fait dans la rondeur et dans la clarté ainsi que la luminosité propre à ces pays du Sud. Cela rend en tous les cas la lecture plutôt agréable où l'on suit sans problème ce road-movie.
Par contre, le gros bémol que j'émettrais est la fin de ce récit où on a l'impression que l'autrice ne va pas assumer totalement ses choix pour le combat qu'elle entendait mener. Finalement, il y a un renoncement et les compagnons de ces dames ne sont pas si terribles que ça comme s'il fallait atténuer le propos après une colère montante. Trop facile...
En conclusion, une lecture qui ne vous laissera pas de marbre sur un sujet difficile qui divise.
J'ai beaucoup aimé cette biographie de Jesse Owens qui est très originale dans son approche.
J'avais déjà vu auparavant durant ma jeunesse un biopic qui lui était consacré. Je savais qu'il avait gagné 4 médailles olympiques durant les jeux olympiques de Berlin où Hitler voulait faire une démonstration de la puissance de la race aryenne. Il avait refusé de serrer la main de cette athlète d'exception tout en envoyant à la mort son rival allemand qui n'avait pas gagné.
A noter également que ce champion allemand Luz Long est devenu l'ami de Jesse Owen durant ces jeux. Cette belle amitié reflète toutes les valeurs de l'olympisme qui n'est que paix dans un monde souvent en guerre. Hitler a voulu détourner honteusement l'esprit de ces jeux mais c'est un échec pour lui et c'est tant mieux.
La première partie m'a paru assez fantasmagorique dans le traitement ce qui dénote singulièrement pour une biographie mais on comprend alors ce qui pousse le jeune Owens à courir aussi vite. Il doit échapper à de nombreux démons qui sévissent dans l'Alabama à commencer par le Ku Klux Klan mais également les animaux de la ferme familiale qui peuvent se révéler assez teigneux comme cette jars.
On se rendra compte que ce champion qui a pourtant ramené de nombreuses médailles à son pays n'a pas eu droit à tous les honneurs qu'il méritait. Le président Roosevelt ne l'a ni félicité pour ses victoires, ni reçu à la Maison blanche alors que les athlètes blancs étaient traités en grand pompe malgré leurs échecs. Il était question de ne pas se mettre à dos les électeurs racistes du sud. Bien plus tard, le président Gérald Ford réparera cette profonde injustice.
L'auteur Gradimir Smudja arrive à nous émerveiller avec de très belles planches qui font la part belle à la fantasmagorie du Sud avec le blues en toile de fond. Le narrateur est par exemple un chat noir nommé Essej Snewo qui est un écrivain et un poète du blues afro-américain. J'ai beaucoup aimé cette course poursuite à Cleveland dans l'Ohio avec ce policier également qui va devenir son entraîneur officiel.
Je mets presque la note maximale car cette œuvre est vraiment ce que j'attends d'une biographie. Il ne s’agit pas seulement de relater des faits mais de les enrober dans quelque chose de magique et qui nous transporte littéralement dans un autre monde. Il y a d'incontestables trouvailles qui sortent de l'ordinaire pour faire une autre proposition tout aussi intéressante ou en tous les cas, moins pompeuse.
C'est franchement réussi au-delà de ce qu'on pouvait espérer et cela rend hommage à ce champion hors-pair qu'on n'est pas prêt d'oublier.
Cet album qui est juste sorti avant les faramineux Jeux Olympiques de Paris 2024 nous propose de découvrir les plus belles anecdotes de l'histoire du sport.
Certes, une anecdote n'est pas l'histoire du sport mais c'est une anomalie assez intéressante et parfois amusante comme celle concernant les J.O de Paris 1900 où l'organisation avait oublié de couper la circulation au passage des athlètes qui traversaient la ville.
Que dire également de Roland Garros dont on verra dans sa biographie qu'il pratiquait assez peu le tennis et qu'il préférait piloter des avions ?! On apprendra également que la voiture-balai a été inventé pour éviter les multiples tricheries qui officiaient lors des premiers Tour de France en cyclisme. C'est dire ! Mais bon, désormais il y a le dopage qui sévit encore.
On peut très vite oublier ces petits récits mais cela demeure du divertissement pur. C'est d'ailleurs traité avec beaucoup d'humour dans la joie et la bonne humeur.
J'ai bien aimé la première nouvelle qui nous apprend non sans surprise que c'est l'intelligence qui doit primer sur la force en sport car sinon, on peut très mal finir comme le grec Milon de Crotone !
A noter qu'il y a tout un collectif de dessinateur pour prendre le relais sur chacune des petites historiettes illustrant une anecdote sportive. Dans l'ensemble, cela demeure d'un assez bon niveau pour plaire au lectorat.
Le concept de ce manga est le suivant : nous avons un couple de 2 jeunes lycéens dont l'une va aider l'autre à réaliser un nouveau film après le fiasco de son précédent.
L'auteur exploite un thème déjà archi-connu à savoir la frontière entre le réel et la fiction où parfois la frontière semble assez flou. A noter qu'il s'agit du mangaka ayant produit en 2022 le remarqué « Look Back » que je n'avais d'ailleurs pas trop apprécié malgré le fait qu'il cartonne. Comme quoi !
Le graphisme en noir et blanc est assez épuré mais il propose juste ce qu’il faut, c’est assez joli dans l'ensemble. Et puis, il y a ses effets troubles avec certains personnages sur certains passages pour donner un cachet spécial. Cette trouvaille permet de se perdre sur le chemin de la réalité.
J'ai bien aimé l'introduction qui est destinée un peu à nous perdre totalement mais c'était assez bien dosé. Je remarque qu'il y a tout de même un véritable travail de l'auteur à choisir le bon cadrage, les décors ainsi que les expressions des personnages.
Il est vrai que le postulat de base était un peu morbide à savoir filmer une personne jusqu'à sa mort incluse. La mère du jeune Yuta encore adolescent avait formulé ce souhait auprès de son fils comme une dernière volonté. Il est vrai que la passion pour le cinéma n'a pas quitté Yuta après le décès par maladie de sa mère.
La réalisation d'un film avait un peu pour objectif guérir les blessures psychologiques de son auteur comme un effet thérapeutique. Cependant, les mauvaises critiques reçues à l’accueil peuvent également ouvrir de nouvelles plaies et avoir un effet pour le moins destructeur.
Je reconnais qu'il y a quelque chose d'assez réfléchi et mâture dans ce récit. Cependant, la fin de ce récit dramatique m'a semblé si incroyable pour être cohérente. En même temps, il est vrai qu'on pouvait avoir un doute sur la véritable nature d'Eri.
Au final, un manga original dans son format et dans son propos avec l'avantage d'être un one-shot assez vite lu.
Je n'ai pas aimé cette honorable partie de campagne. Certes, il y a un goût assez raffiné dans le dessin ainsi que dans la mise en scène. Cependant, je pense que cette adaptation d'un vieux roman de Thomas Raucat datant de 1924 ne passe pas très bien le cap de la bande dessinée.
Certaines œuvres devraient rester au littéraire car il est difficile de réussir la délicate alchimie avec le 9ème art. Certes, on peut ressentir un certain plaisir dans ces dialogues exquis digne d'un Marcel Proust mais je n'ai ressenti qu'un long bavardage pour une sorte de balade semi-poétique et romantique à travers le Japon des années 20 de l'ère Meiji.
Oui, le thème est simplement une espèce de drague entre un jeune suisse en visite au Japon et l'une de ces belles femmes ancrés dans la tradition locale faite d'un certain parfum de délicatesse et de politesse. Il s'agit de découvrir véritablement la mentalité de ce pays s'ouvrant brièvement sur l'Occident avant de se refermer quelques années plus tard pour se plonger dans le désastre de la Seconde Guerre Mondiale.
Pour moi, cela n'a pas pris ce qui ne veut pas dire que vous ne soyez pas charmé par cette œuvre qui constitue un vrai roman graphique. C'est un bel objet graphique sans conteste.
Cependant, ce n'est pas ma tasse de thé même au pays du soleil levant. J'ai trouvé cela trop mou au point que j'ai fini par mourir d'ennui. Une vraie lecture anesthésiante ! On peut dire que je suis passé totalement à côté ; cela arrive parfois !
Nous allons faire la connaissance d'un couple presque comme tous les autres à savoir Yari et Hide. On va pénétrer dans leur intimité afin de voir que l'amour peut être souvent compliqués quand on ne partage pas les mêmes valeurs.
La question est de savoir si l'amour triomphera malgré toutes les différences ? Jusqu'où peut entraîner une relation basée sur la jalousie et l'exclusivité ? Bref, toutes ces questions constitueront le fil conducteur de ce récit de romance moderne ayant pour cadre la capitale parisienne. On retiendra qu'il existe différentes façons d'aimer quelqu'un.
L'autrice Laura Nsafou est une écrivaine qui s’intéresse à l’afro féminisme dans notre pays marqué parfois par des discriminations racistes. L'héroïne est d'ailleurs une belle africaine qui va tomber amoureuse d'un asiatique adepte du polyamour ce qui peut poser des problèmes si on souhaite se projeter sur le long terme.
J'ai vraiment bien aimé ce récit qui se suit assez agréablement même si le graphisme manque parfois de finesse et de précision. Il y a du rythme et les dialogues sont vraiment intéressants à suivre dans leur authenticité. Le récit parvient à être assez touchant car les personnages sont crédibles.
A noter cependant que j'ai également trouvé la fin un peu confuse car je me suis demandé si le garçon qu'on voit est le même mais avec une nouvelle coupe de cheveux plus court. En même temps, cela répond sans doute à la question que je me posé dès le départ. Bref, on aimerait y croire en l'amour qui triomphe de l'adversité.
Un titre que je recommande pour avoir une autre vision de l'amour sur le mode de la diversité et qui sort des stéréotypes habituels qui nous abreuvent. Il sera surtout question d'épanouissement personnel avec une belle intelligence du propos.
Je n'arrête pas de lire des BD dénonçant des scandales qui sont arrivés dans les îles. A la Réunion, il y a eu le récent « Piments zoizos » qui dénonçait les enfants arrachés à leurs pauvres parents afin de les éduquer loin d'eux dans l'esprit de la République.
Maintenant, je découvre que les femmes habitantes natives de cette île pourtant paradisiaque ont été victimes d'avortements forcés suivi d'une stérilisation dans les années 70 à cause de médecins peu scrupuleux et avec la complicité de la Sécurité Sociale et avec également le soutien du ministre Michel Debré ! En fait, il s'agissait d'une politique anti-nataliste afin d'éviter une surpopulation de l'île entraînant une émigration massive vers la Métropole.
Oui, c'est une triste histoire que je ne connaissais pas et qui met en lumière un épisode fort méconnu et plutôt honteux. Oui, c'est bien une sombre page de l’histoire du droit des femmes à disposer de leur propre corps.
On va suivre deux récits séparés à savoir une jeune étudiante de la Sorbonne Marie-Anne qui vient d'avorter afin de poursuivre ses études et qui milite pour le droit à l'avortement. Cela pourrait venir en contradiction avec ces pauvres femmes réunionnaises qui voulaient avoir beaucoup d'enfants. Lucie vient de perdre son bébé ainsi que le fait d'en avoir d'autres par une décision brutale venant d'un groupe de médecins solidaires.
En réalité, tout est basé sur le consentement à avorter ou pas. C'est cela le dénominateur commun et qui est l'axe central de cette BD pour bien appréhender ce problème. Cela constitue le droit des femmes à disposer de leur propre corps là où la religion et la loi nous indiquent que ce fœtus ne leur appartient pas.
Que dire également de la décision de justice notamment en appel par rapport aux crimes commis ? Ils s'en sortent toujours très bien dans tous les cas. Ils sont acquittés pour la plupart et les victimes sont déboutés de leur droit à l'action civile. Encore une fois, ce n'est pas de la Justice, c'est de la complicité totalement inacceptable entre gens de catégorie sociale élevée. Et dire qu'on appelle cela un Etat de droit ! Ce n'est qu'une apparence pour se donner bonne conscience.
Lorsque leur amie d'enfance disparaît dans des conditions bien étranges, 3 copains se mettent en quête de la retrouver ce qui ne sera pas facile au milieu d'une énigme artistique, une légende urbaine et un fabuleux monde imaginaire autour d'une ancienne mer ayant existé dans la cuvette parisienne il y a bien longtemps.
On s'attache plus particulièrement à celui qui est un écrivain Maxime Faubert et qui a eu un commencement d'histoire amoureuse avec Neige lorsqu'ils étaient adolescents. Il est aujourd'hui un père célibataire bénéficiant de la garde alternée de son fils. Visiblement, il y a un traumatisme caché qui se révélera.
J'ai bien aimé cette introduction qui fait très roman graphique dans l'approche et puis, il y a ce basculement dans le monde du fantastique et qui intervient sans vraiment crier gare. Il est question d'une fresque mystérieuse qui était cachée sous une tapisserie dans une belle demeure d'un quartier de Clamart. L'enquête peut commencer et elle révélera bien des surprises...
Le scénario de Serge Lehman monte en puissance comme à chaque fois pour nous offrir ce qu'il y a de meilleur dans un univers à la fois parisien mais onirique. L'intrigue est assez accrocheuse avec un récit qui ne manque pas de rythme.
Il y a en effet une lente progression vers le mystique avec une frontière plutôt floue entre le réel et l’imaginaire. Cela ressemble d'ailleurs un peu à « l'homme gribouillé » dans son approche et qui était sa dernière œuvre.
Par ailleurs, j'ai été tout de suite séduit par le dynamisme des premières planches de Stéphane de Caneva qui nous entraîne dans un Paris mystérieux et fantasmé.
On sent l'influence du comics mais avec un charme qui fait assez rétro. Les visages ne manquent pas d'expressivité. Comme dit, j'ai toujours aimé le style réaliste qui donne dans la crédibilité.
Au final, voilà un conte des temps moderne tiré d'un passé très lointain avec toujours la capitale en toile de fond. On peut naviguer dans Paris. Certes, on ne trouvera pas un requin dans la Seine mais des créatures bien plus inquiétantes...
Les aigles de Rome sont sans conteste une de mes séries favorites et ceux depuis le début. J'adore cette histoire de frères ennemis que tout semble séparer car l'un des deux a des origines barbares alors que l'autre est un pur romain. Malgré leurs différences, leur rivalité inspire le respect.
C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver la patte de l'italien d'Enrico Marini qui excelle véritablement dans son art. Il est pour moi l'un des meilleurs au monde et je pèse mes mots. Les planches sont réellement de toute merveille à l'image d'ailleurs d'une couverture assez épique et combative.
Ce tome est encore une réussite bien qu'au niveau de l'histoire, il ne se passera pas grand chose mis à part un enlèvement. On assister à une montée dans la tension qui oppose nos deux frères ennemis à savoir Arminius et Falco alors que Germanicus s'apprête à lancer sa campagne militaire contre la population germanique afin de laver l'affront de la défaite de Varus qui a perdu trois légions quelques années auparavant. Cela motive d'ailleurs à la recherche de ces fameux aigles de Rome, des enseignes ayant une valeur morale inestimable.
Il faut savoir que Germanicus, chef militaire très populaire, est considéré comme le potentiel successeur de l'empereur Tibère à Rome. Nous savons cependant que c'est un des fils de Germanicus à savoir Caligula qui lui succédera. Nous l’apercevons d'ailleurs dans un passage alors qu'il se révèle déjà en un enfant assez hargneux. On sait que son destin sera tragique.
Sinon, je suis un peu surpris du regain d'attention que cette série procure surtout parmi les plus jeunes lecteurs car elle fut très décriée dans le passé par les tenants de la vieille et classique bande dessinée se référant toujours aux mêmes maîtres. On a parlé d'un « sous-Murena » se laissant aller à des scènes de sexe assez futiles et racoleuses. Je n'ai jamais été de cet avis bien au contraire...
Je ne peux que constater que la série a pris de la maturité avec l'âge et qu'elle s'est grandement bonifiée afin de coller au plus près des événements historiques réels qui sont décrits avec une grande précision. Bref, l'exigence est devenue de mise.
La lecture des aigles de Rome procure plus que jamais un véritable plaisir grâce notamment à des personnages d'une grande profondeur dans leur complexité. Les amateurs d'histoire et d'antiquité seront conquis à l'image de la Germanie.
On imagine que la cuisine des ogres doit être immense à l'image de ces géants qui ne semblent être jamais rassasiés. Maintenant, on sait que les ogres raffolent de mets délicats comme une bouchée d'enfants qu'ils doivent capturer quand ils se mettent en chasse. Pour autant, ils vont avoir fort à faire avec l'orpheline Blanchette qui ne se laissera pas déguster de sitôt !
On entre dans un univers certes peu enchanteur qui est assez gore et souvent inquiétant. Il faut le voir également comme une espèce de quête qui arrive à attirer toute notre attention à chacune des péripéties rencontrées. Il y a incontestablement une dynamique ainsi que du rythme qui rendent la lecture assez agréable.
Il est cependant dommage que le loufoque soit aussi présent dans ce scénario qui fait un peu dans la boucherie tout en passant par la vaisselle tout de même. Pour moi, cela entraîne un peu de confusion dans la véritable compréhension de ce récit fantasmagorique. Cependant, on se laisse aisément entraîner par le récit dont le thème serait la survie dans un monde hostile qui ressemble d'ailleurs à celui des humains. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la fin qui ne nous laissera pas indifférent.
Le dessin de Jean-Baptiste Andréae avec son trait expressif est toujours aussi magistral car il fourmille de mille détails plus intéressants les uns que les autres. C'est une véritable contemplation des planches qui se succèdent. Le choix des couleurs est également assez satisfaisant. Oui, on pourra admirer toute la richesse des décors avec une mise en page de toute beauté.
En conclusion, un conte très loin d'être poétique et qui nous entraîne dans un autre monde pour une lecture somme toute très spéciale. C'est presque comme un véritable cauchemar éveillé dans cette cuisine ! Appelez tout de suite Philippe Etchebest !
Quel bijou que cette BD ! Voilà une œuvre hors norme qui mérite vraiment une lecture jusqu'à la dernière page qui m'a totalement bluffé comme jamais. Je dois bien avouer que j'étais très loin d'imaginer une telle conclusion qui remet tous les événements en perspective. J'ai été littéralement bluffé !
En effet, j'ai rarement vu une maîtrise aussi parfaite au niveau du scénario. Cette œuvre coche véritablement toutes les bonnes cases pour nous plaire. Il n'y a absolument pas la moindre place à l'incohérence. Cela m'a procuré un sentiment de grande satisfaction.
Nous avons un western assez âpre qui se passe dans la province canadienne de l'Alberta où après la ruée vers l'or, on assiste à l’exploitation pétrolière de ces beaux espaces ayant appartenu jadis aux tribus indiennes.
En effet, il est question d'un bras de fer entre un riche exploitant sans scrupule et le propriétaire d'une colline ne cédant pas à l'intimidation. Le combat promet d'être rude et sans aucune concession !
Au niveau du graphisme, le dessin est assez avenant et expressif avec une colorisation tout à fait adaptée en fonction des scènes. Certes, le coup de crayon est plutôt gras mais on reconnaît assez facilement le faciès des différents protagonistes de ce récit. Une mention spéciale pour un chapitre en flash-back qui se fera en noir et blanc. Bref, rien à redire sur la forme non plus.
Au final, on a droit à un album qui sort incontestablement du lot et qui réussit l'une des meilleures performances de l'année.
Le Larzac est un territoire situé dans le département de l'Aveyron. Cette région au sud du Massif Central ne s'est pas faite connaître sur la base de sa géologie ou de son tourisme local. Non pas vraiment !
En fait, il y a eu une révolte paysanne en 1971 qui a surgit dans l'actualité de la France entière. Parfois, la revendication et les manifestations marchent mieux qu'une campagne de publicité. Mais bon, on aurait sans doute pu s'en passer au vu du contexte.
Visiblement, le Larzac est devenu un symbole de la résistance contre l’arbitraire politique, de ces gens qui décident de tout dans la capitale alors qu'ils sont assez éloignés des préoccupations des paysans français qui les nourrissent indirectement.
La particularité également est qu'il s'agissait d'une révolte non violente à savoir plutôt une désobéissance civile afin de faire pression sur le pouvoir en place. En gros, l'Etat sous la présidence de Georges Pompidou voulait agrandir un terrain militaire en expropriant des centaines d'agriculteurs qui se sont rebellés. Après tout, ces terres sont plutôt perçues comme un immense désert impropre à la culture et leurs habitants sont des arriérés.
Il a fallu une longue bataille notamment judiciaire et surtout l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981 pour que les habitants dans leur dignité obtiennent gain de cause avec l'arrêt de ce projet. Il est vrai que son prédécesseur Valéry Giscard d'Estaing soutenait également ce projet d'agrandissement du camp militaire au détriment des agriculteurs du Larzac. On se souviendra qu'il ne les a pas reçus quand ces derniers voulaient avoir un entretien avec lui. La raison ? Il se cachait derrière les institutions.
Cependant, pour gagner cette bataille, il a fallu se mettre l'opinion publique dans la poche grâce aux médias qui couvraient les événements comme par exemple les brebis broutant sur le Champ de Mars au pied de la Tour Eiffel. La ligne qui prônait la non-violence a fini par l'emporter avec le résultat que l'on connaît.
Il est vrai que cela ne se passe pas toujours ainsi et que cela aurait pu mal tourné également après l'attentat à l'explosif contre une famille orchestrée sans doute par les Autorités dont la Justice avait très rapidement refermé le dossier par un non-lieu de circonstance...
Graphiquement il n’y a rien à redire, même en cherchant bien et en passant les planches à la loupe, il n’y a pas de fausse note. Le trait en noir et blanc est réellement fin et délicieux. Cela ne gâche rien à magnifier le beau plateau du Larzac, objet de tant de convoitises.
A noter également une préface signée par José Bové ce qui peut apparaître comme un choix judicieux pour le sujet de ce récit. On apprendra qu'il a joué un rôle pour donner une autre dimension à ce combat sous la forme d'expérimentation d'idées nouvelles pour l'agriculture.
Il faut savoir qu'aux paysans se joignent également les ouvriers ainsi que d'autres corps de métiers. C'est aller également au-delà des sympathies politiques de gauche ou de droite. Il s'agissait de protéger une région en pleine mutation. Ce combat aura duré quand même toute une décennie.
Personnellement, je suis plutôt admiratif de ces gens qui se battent pour une cause juste et qui le font de manière intelligente dans la non-violence car cela laisse la place au dialogue nécessaire dans toute démocratie qui se respecte.
Ainsi, cette BD nous conte un bel exemple sur lequel on peut méditer. Il est vrai que j'ignorais un peu ce qui s'était passé et que cette lecture m'a permis de découvrir. A vous le tour !
Encore une BD dans l'ère du temps où notre jeune héroïne en quête de sens à donner à sa vie va vouloir préserver une petite île des menaces écologiques d'un groupe de recherche scientifique sur la transition énergétique.
L'auteur a tout de même fait des efforts pour que son récit reste crédible puisqu'on verra au départ le parcours conduisant cette jeune cadre démissionnaire à accepter une mission de vivre en autarcie au beau milieu de l'Océan Pacifique. Eva a décidé de tout quitter pour se retrouver isolée, loin de la civilisation et proche de la nature. Mais bon, il va y avoir pas mal de difficultés à affronter quand même.
J'ai beaucoup aimé le dessin qui reflète toute la richesse de cette vie aquatique dans les atolls perdus des océans. C'est à la fois beau et coloré à l'aquarelle ce qui rend la lecture plutôt agréable et dynamique. On ressent véritablement une approche tendant à apprivoiser l'environnement.
Pour le reste, le récit prend des allures un peu manichéens alors que les enjeux ne sont pas vraiment clairement définis. Visiblement, la moralité serait de ne pas laisser aller le progrès alors que des scientifiques essayent de trouver des solutions alternatives à l'utilisation du pétrole et du plastique dans nos sociétés.
Le titre également ne laisse pas de place au doute: la brute et le divin. Mais bon, on arrive quand même à cerner là où l'auteur veut en venir à savoir la préservation de la nature. Qu'importe si ces méchants désigner ont sauver Eva d'une blessure à la main qui commençait à s'infecter sérieusement. Elle va rendre coup pour coup et de façon assez inventive pour détruire ce bateau intrus.
Au final, on pourra tout à fait apprécier ce récit d'aventure aux thématiques assez actuels. Personnellement, j'ai préféré la première partie où elle s'acclimate à cette île en tentant de survivre que la partie de sa lutte avec ce scientifique mettant à mal ses convictions écologiques dans une sorte de caricature mal dosée. Mais bon, ce n'est pas mal dans son ensemble !
Les aventures de ces deux pilotes de l'US Navy pendant la Seconde Guerre Mondiale ne m'ont guère inspiré dans la mesure où il n'y a véritablement rien de nouveau. Le duo très sympathique me rappelle étrangement celui des "tuniques bleues" à savoir Blutch et Chesterfield. Humour caustique et aventure sur fond de guerre seront au programme pour cette série qui a tenu quand même sur 4 tomes dans les années 90.
Nous retrouvons une série d'intrigues que j'ai déjà maintes fois vu dans les films de guerre, le pompon étant de reproduire la fameuse fusée d'Hergé au carreau rouge et blanc dans le premier tome (l'île truquée). On peut certes penser qu'il s'agit d'un hommage appuyé. En gros, cela manque singulièrement d'originalité. On peut très vite s’ennuyer ferme ce qui n’est jamais signe d’une lecture agréable.
A part cela, l'humour peut paraître assez douteux. En effet, les japonais sont par exemple traités de faces de citrons par nos héros américains ce qui n’est guère politiquement correct. Non, je n'adhère pas vraiment même si je peux contextualiser ce récit par rapport à une époque donnée.
Et justement, la vieille bande dessinée ne m'attire pas des masses malgré tout le respect que je dois à mes vénérables aînés et de leur incontestable apport au neuvième art. Je pense que ce n'est sans doute pas un mal de préférer une certaine forme de modernité.
Je préfère passer mon tour car cette BD franco-belge dans la plus pure tradition fait un peu datée. Cela m’apprendra à piocher dans les vieux titres. Certes, on me disait souvent que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure confiture. Force est de constater que parfois la confiture peut paraître périmée.
Quand on part à la guerre, il vaut mieux ne pas partir la fleur au fusil sous peine d'avoir du plomb dans l’aile ou la tête.
Ce récit nous raconte les débuts assez difficiles de l'unification de l'Italie par son père fondateur à savoir Giuseppe Garibaldi car une jeune femme assez rebelle va se dresser contre ce nouvel ordre imposé qui présente pas mal d’injustices pour les fermiers du sud. En réalité, le sud était déjà assez mafieux avec des bandes de brigands qui font déjà la loi.
Je n'aime pas trop quand les BD nous place du côté des gangsters épris de liberté face à une armée piémontaise voulant faire respecter l'ordre et l'unité. Cependant, sur le plan économique, il est vrai qu'encore aujourd'hui il y a une différence assez notable de richesse entre le nord et le sud de l'Italie et cela concourt vraisemblablement à ces clans mafieux qui doivent bien se débrouiller pour survivre. Ceci explique cela.
On va avoir droit à une biographie assez romancée de cette femme d'exception qu'était Michelina Di Cesare qui a réussi quelques coups d'exception avant de se faire prendre et exécuté. Elle est née dans une famille pauvre avec une enfance marquée par la difficulté puis un mariage malheureux qui va se terminer dans le deuil. Elle va se muter progressivement en une féministe rebelle dans le genre d’un Robin des bois moderne.
On a l'impression d'être dans un western spaghetti à la Sergio Léone dans ce récit que se passe pourtant en Italie du XIXème siècle. On voit en tous les cas une certaine influence qui ne sera pas pour nous déplaire notamment dans les scènes d'action façon guérilla. Cela donne véritablement du dynamisme au récit.
Au niveau du dessin, c'est un style réaliste que j'apprécie grandement avec des détails qui fourmillent et des perspectives assez vertigineuses. Rien à redire non plus sur la colorisation qui assure un bon rendu grâce à toute la palette de nuances. Les décors du Sud de l'Italie sont par exemple à tomber devant une telle beauté.
Evidemment, le sort des rebelles n’est jamais très enviable car cela se termine souvent assez mal. Il y a toujours une trahison parmi un proche qui nous fait tomber. Je ne dirai rien sur le fait d’avoir dénudé son corps afin de l’exposer sur la place publique car c’est digne d’une barbarie sans nom.
J'ai bien aimé cette lecture assez divertissante dans l’ensemble. Je recommande ce titre qui vaut largement le détour grâce à la personnalité assez charismatique de cette femme qui s'était battue en son temps pour changer les choses. Je ne pense pas qu’on puisse la réduire à une simple criminelle. Certainement pas après avoir lu cette BD.
Je me suis vite ennuyé en lisant cette histoire très gentillette. C'est un élève du cours dramatique et écrivain à ses heures perdues qui est face à un dilemme. Son meilleur ami lui propose d'écrire une pièce. Or, c'est difficile quand on est un jeune auteur rongé par un complexe d'infériorité.
Le graphisme est plutôt mièvre à l'image de ce récit très fade dont les dialogues sont parfois assez confus. On a vite envie de passer à autre chose. Il reste tout de même une ambiance douce et tendre ce qui ne fait jamais de mal en ces temps difficiles. Il est vrai que je ne suis pas un amateur du genre « boy's love ». Cependant, je ne renonce jamais à rien quoiqu'il en soit car c'est mon côté grande ouverture d'esprit.
C'est l'histoire principale qui va donner le titre à ce manga car elle occupe la moitié de l'ouvrage. Il y a par la suite un enchaînement de 3 mini-récits qui seront vite oubliés tant ils ne marquent pas vraiment les esprits. C'est assez vite lu.
Au final, un one-shot composé de quatre bluettes romantiques qui restent dans le domaine du léger et parfois de l'humour. Cela reste plaisant à lire mais bon, cela ne casse pas des briques.
C'est la première fois que je lis un Alien en bande dessinée. J'ai vécu dans cette génération où nous avions élevé Alien comme le film culte d'un genre horrifique. Personnellement, mon préféré est Alien- Résurrection de Jean-Pierre Jeunet. Cependant, c'est véritablement le premier film tourné par Ridley Scott qui a marqué l'histoire du genre au cinéma.
Ce comics réalisé par Mike Mignola est plutôt bien dessiné avec une excellente mise en scène qui fait dans le cinématographique. On observe un trait précis avec une variation sur le clair-obscur assez intéressant et qui colle parfaitement à ce genre d'ambiance angoissante et mortelle.
Cependant, il est un peu dommage que le scénario soit assez convenu d'autant que l''idée de départ était intéressante. Nous avons en effet un équipage qui s'échoue sur une planète inconnue où ils doivent lutter contre ces féroces créatures cauchemardesques.
Il est question d'un illuminé qui place tout dans la foi. Le postulat de la série se résume à cette interrogation : la rédemption est-elle possible lorsque c'est le diable qui vous guide ?
Évidemment, on pense à la religion qui joue sur la peur des gens afin de mieux les contrôler sauf que dans ce cas précis, il y a de quoi ! La foi peut mener à l'extrême. C'est bien de demander l'absolution c'est à dire demander le pardon pour ses péchés mais un peu moins bien de recevoir un tel châtiment !
Les amateurs apprécieront sans nul doute ce comics assez dynamique. C'est dans la série B mais bien réalisé.
Quel bazar quand même les institutions européennes quand on découvre sereinement cette BD qui nous fait voyager au cœur même ! C'est l'auteur Kokopello qui s'y colle après nous avoir montré le Palais Bourbon en 2021.
On ne ressortira pas indemne de cette lecture. Les eurosceptiques seront ravis. Pour les autres, c'est tout de même une lecture très intéressante. On sait qu'il est plutôt difficile de s'entendre quand on est un groupe de 27 états mais cela permet de fédérer un certain nombre de pays dans des valeurs démocratiques communes pour peser plus lourd dans un monde qui change face à la Chine et au Etats-Unis.
Le contexte décrit est quand même très actuel avec l'invasion de la Russie de l'infâme Poutine dans un pays européen. Les états baltes et la Pologne sont en première ligne pour se préparer à la guerre et on le voit très bien dans cette BD alors que cela nous paraît quand même assez éloigné.
On aura droit à un rappel des faits avec la situation en Ukraine car la guerre a démarré car ce pays voulait rejoindre l'Europe. C'est à la base du mécontentement du dictateur Poutine qui multiplie les déclarations belliqueuses sur le monde occidental (« ils cherchent à nous détruire »), aidé par son très cher ami Kim Jong-Un (« nous sommes convaincus que l'armée et le peuple russe remporteront certainement une grande victoire dans la lutte sacrée pour punir le rassemblement du mal qui prétend à l'hégémonie »).
Oui, j'avoue que je préfère l'hégémonie de la démocratie sur la tyrannie. Que dire encore de ces milliers d'enfants ukrainien qui ont été enlevé par l'armée russe afin de leur faire subir un lavage de cerveau et de les envoyer pour peupler des régions inhospitalières de cet infâme empire !
Devant une telle menace, on ne peut que se sentir pro-européen dans l'âme ! Il est vrai que la construction européenne a permis à ses habitants de vivre sereinement sans connaître les destructions massives de la guerre à quelques exceptions près (je pense notamment à l'ex-Yougoslavie qui s'est déchiré à la chute du communisme). Notre niveau de vie est également envié par beaucoup de pays sur la planète au point de provoquer une immigration massive. Un bémol cependant : les inégalités qui se creusent...
Comme dit, il faut découvrir cette BD qui explore très bien toutes les arcanes de ce pouvoir. On sera véritablement surpris par certains aspects. Bref, c'est assez instructif sans vouloir en dire plus.
Au vu de la couverture et du titre, je m'attendais à une œuvre sur la création de l'imprimerie par Gutenberg. Or, ce n'est pas exactement le thème de cette BD. Comme quoi, on peut se faire de fausses idées dès le départ. Il faut lire une œuvre avant de pouvoir réellement se prononcer.
Le thème est plutôt celui du pouvoir qui utilise la peur pour manipuler les gens. Nous sommes à la fin de la féodalité et les différences sociales n'ont jamais été aussi grandes car les paysans qui produisent pourtant la richesse meurt de faim.
Pour éviter toute révolte, les princes vont utiliser l'imprimerie pour diffuser des idées contre les femmes en les accusant de sorcières. Elles finiront brûler sur un bûcher sur la place publique au vu de tous afin de montrer l'exemple.
C'est dans ce contexte assez particulier qu'on va avoir droit à une histoire d'amour entre une jeune guérisseuse et un jeune imprimeur qui a quitté sa condition de paysan pour se mettre au service du prince de Genève. Il va écrire un traité de démonologie qui va faire foi dans le milieu de l'Inquisition. C'est alors que va survenir le combat pour un véritable choc de valeurs. On se demande si l'amour peut en triompher.
Au-delà de cet aspect purement romanesque, c'est la question de l'utilisation des peurs par le pouvoir qui interroge. Il est vrai que le sujet demeure d'actualité avec les virus et les guerres qui se propagent. On a alors souvent besoin d'un pouvoir protecteur qui ne sert malheureusement que ses propres intérêts.
Malgré une fin un peu convenue, cette œuvre a le mérite de poser les bonnes questions et faire un bon constat. Cependant, il n'est pas certain qu'à l'époque, les gens avaient une telle clairvoyance. C'est toujours facile de juger par la suite. Un peu comme mon erreur de départ.
Voici la suite des aventures de Manon et Kim, les deux belles et courageuses héroïnes de Léo qui se retrouvent pour une mission commune sur la planète Bellatrix qui rappelle un peu l'Ouest américain.
Il s'agit encore d'un combat contre l’obscurantisme religieux qui freine le progrès des peuples. Visiblement, c'est un thème cher à l'auteur. Il se focalise surtout sur le fait que la femme n'a pas les mêmes droits que les hommes qui veulent la cantonner dans des rôles mineures pour la procréation et les tâches ménagères.
Evidemment, nos deux héroïnes femmes du futur, ne peuvent que s'insurger contre une telle bêtise humaine. Les situations rencontrées vont être assez poussées et presque à la limite du caricatural. Cependant, quand on voit comment certaines peuplades ou religions traitent leurs femmes dans notre monde actuel, on ne peut que croire que cela peut se passer ainsi sur d'autres planètes éloignées de notre système solaire.
Certes, il faut être dans l'esprit de cette saga futuriste pour pouvoir l'apprécier pleinement ce qui est mon cas pour posséder l'ensemble des volumes des séries de Léo sur les mondes d'Alderaban. Je suis un fan de cet univers intergalactique depuis le début.
Il y a toujours les fameuses créatures mystérieuses et la présence d'être venus d'autres galaxies dont la présence est parfois assez hostiles. Certes, il y a des passages qui sont tellement stéréotypés mais bon, je regarde surtout le savoir-faire et je me laisse guider par l'aventure toujours présente. La maîtrise est quand même là !
Le dessin de Léo est toujours aussi agréable et surtout très lisible ce qui concourt à la réussite de ses séries.
Au final, on passe toujours un agréable moment malgré des défauts un peu récurrents.
On va suivre une enquête menée par une journaliste au Japon et qui concerne le phénomène des émojis. Il est un peu dommage de commencer par nous donner la définition d'un bipeur au lieu de nous expliquer ce que sont réellement les émojis. J'ai fini par le deviner alors que couramment, j'appelle cela des « smileys ». Bref, un vocabulaire qui n'est pas le même…
L’auteure nous présente ce sujet de façon assez inventive à la manière d'un reporter passionné par un sujet et qui va jusqu'au bout, pourvu que son employeur lui finance le voyage pour interroger les différents intervenants aux quatre coins de la planète. Cela ira du juriste américain au créateur japonais en passant par l'égyptologue sans compter également sur le lobbyiste breton. Bref, il y a de quoi faire !
J'ai bien aimé les différentes dimensions qu'il peut y avoir alors qu'au départ, il s'agit juste d'analyser le phénomène de ces pictogrammes qui se sont répandus sur la planète comme un nouveau langage universel afin de communiquer plus facilement par SMS. Il faut dire que ces expressions faciales sont parfois assez pratiques dans un message.
Il y a un parallèle assez intéressant qui est opéré avec les hiéroglyphes que les anciens utilisaient sur leur tablette de pierre ! Il est question également de dessin et autre pictogramme censé représenté des choses de la vie courante. Bref, c’est un code prédéfini.
En tant que juriste, j'ai également été intéressé par les procès qui peuvent découler de ces pictogrammes car le monde n'est pas tout rose et certaines utilisations peuvent se faire à mauvais escient sur le terrain de la menace, de l'intimidation et de la violence. Evidemment, tout ceci est parfois condamnable selon les différentes interprétations possibles et celles retenues par la justice.
Tout part également d'un comité assez restreint qui a le pouvoir d'ajouter ou de retirer des émojis. Beaucoup d'utilisateurs font des propositions avec un dossier assez argumenté. Ils peuvent ainsi être à l'origine de nouveaux émojis qui seront alors utilisés des millions de fois.
L'autrice par exemple a proposé un émoji pour représenter une éolienne ce qui a été refusé par le comité pour des raisons politiques alors que l'essence est bien représentée. Bref, c'est assez discutable sur le principe.
Au final, c'est une BD unique sur un sujet qui n'a jamais été évoqué jusqu'ici et qui permet de nous plonger un peu plus dans les méandres de ce nouveau monde du XXIème siècle.
On va suivre une aviatrice espionne Maryse Maréchal au beau milieu de la préparation de la guerre par Hitler qui réarme la Rhénanie en provoquant les Alliés. Il y a une incontestable recherche historique en préparation de ce récit d'aventure plutôt classique.
Cela va jusque dans les détails car on découvrira par exemple que la « Dame de fer » abritait un bureau de poste pour les plus courageux voulant chercher un colis. Il est question également d'une nouvelle invention, le magnétron, qui est l'objet des convoitises des grandes puissances. Or, on apprendra dans le dossier en fin d'album que ce type de radar a réellement existé et que cela a pu par la suite changé le cours de la guerre.
Pour le reste, les événements sont plutôt assez incohérents comme par exemple cette descente de nazi en plein cœur de Londres pour y régler des comptes. Je ne pense pas que l'Angleterre était aussi open bar. L'épisode de l'usine en grève avec ce sosie de Lénine en meneur est également assez pathétique, je n'en dirais pas plus. Au final, C'est assez télescopé afin de provoquer une avalanche d'aventures mais le tout paraît tout juste pas crédible.
Malgré les incohérences, le scénario se laisse suivre car il y a des révélations plutôt étonnantes qui nous seront livrés à la fin de ce premier tome et qui relance singulièrement l'intrigue. On est dans de la BD de divertissement qui laisse la part belle à deux espionnes de charme, l'une française et l'autre anglaise. Bref, dans l'ensemble, c'est plutôt bien.
Ce qui s'est passé dans le village d'Oradour sur Glane le 10 juin 1944 est une abomination perpétrée par les nazis et plus précisément sa division Das Reich. C'est un affreux crime de guerre qui est resté dans la mémoire collective au point de l'avoir appris à l'école quand j'étais un jeune écolier.
Le rare dernier survivant de cette barbarie voulait absolument voir une bande dessinée consacré à ce drame alors que bons nombres de livres y étaient déjà consacrés. Son souhait a été exhaussé mais après sa mort en février 2023. La BD vient en effet de paraître en mai 2024.
Je ne connaissais pas les faits précis et surtout le déroulé de cette vengeance nazie quand ces derniers ont compris que la guerre était bientôt terminée pour eux. Ils ont pris un village un peu au hasard pour invoquer une soi-disant faute à savoir une cache d'armes servant à des résistants dans le maquis. Tout cela était bien évidemment un prétexte pour commettre cette horreur sans nom. Un crime de guerre concernant des populations civiles innocentes.
Je ne savais pas que les femmes et les enfants n'avaient pas été épargnées puisqu'ils les ont fait brûler vifs dans une église. Au total, 643 morts dont 505 enfants, 247 femmes et 191 hommes. Oui, on peut dire que notre pays la France a également souffert du joug des nazis.
Evidemment, il convient de se souvenir sans trop ressasser le passé mais en gardant tout de même à l'esprit qu'une telle abomination ne doit jamais se reproduire que cela soit dans notre pays ou en Ukraine par exemple. Malheureusement, l'histoire a tendance à se reproduire dans ses pires cruautés.
C'est une BD dont le graphisme permet de bien suivre les événements. On aura droit à un dossier assez complet consacré à ce drame de guerre en fin d'album. Le message véhiculé reste « plus jamais ça ! ». Ce n'est jamais inutile de le répéter et de dévoiler au monde ce qui s'est réellement passé ce samedi-là.
Sébastien Loeb est alsacien comme moi. Il a la particularité d'être un multiple champion du monde. Il a surtout pratiqué son sport à partir de 2001 jusqu'à 2012 soit une bonne décennie. Il revient en 2022 pour le rallye de Monte Carlo où il affronte son ennemi de circuit à savoir Ogier. La BD va se concentrer sur ce duel tout en nous faisant explorer le passé de ce champion plutôt humble et modeste.
A noter que Sébastien Loeb a toujours concouru dans des Citroën Xsara, C4 ou DS3. Cependant, en 2022, il prend le volant d'un Ford Puma ce qui lui réussit plutôt très bien. Evidemment, il sera question de bolides et de compétition avec des stratégies à tenir face à de nombreux concurrents pour un seul vainqueur. On se rend compte que la moindre décision peut s'avérer décisive face aux nombreux obstacles qu'on peut rencontrer sur un circuit.
J'ai également beaucoup aimé la personnalité de notre champion qui ne prend pas la grosse tête comme de nombreuses vedettes sportives le font actuellement. Il reste humble jusqu'à aider un petit garçon faisant du vélo-cross en le conseillant. A noter également une attitude assez exemplaire d'Ogier qui ne joue pas les mauvais perdants.
Je suis, par contre, assez étonné qu'aucun lecteur n'a encore avisé cette BD qui est sorti pourtant en 2022. C'est à croire que d'autres sportifs ont beaucoup plus la côte que lui qui demeure tout de même un grand champion comme l'hexagone n'en n'avait jamais connu.
Son dernier exploit a été de revenir en pleine forme sur ce circuit de Monaco alors qu'il aborde presque la cinquantaine. Une telle longévité est tout à fait incroyable. On ressent que c'est bien l'amour du sport qui prévaut chez lui.
Et dire que ses voisins viennent désormais l'embêter dans un collectif pour la construction de son chalet dans les Vosges après tout ce qu'il a accompli comme exploit pour notre pays. On fera la même chose à Léon Marchand quand il construira sa villa avec piscine ?!
Une BD à découvrir et qui rend hommage à un vrai champion comme on en fera rarement. Cependant, c'est avant tout une histoire de vie assez passionnante.
Dans la préface, nous avons droit à un petit mot de l'auteur original à savoir Paolo Serpieri qui a vraiment du mal à lâcher son bébé et qui nous explique qu'il cède finalement à la mode des préquels afin d'assurer la pérennité de son œuvre. Toutefois, il veut garder le contrôle et on le sent très bien.
Il me rappelle un peu l'auteur de la série « Game of throne » à savoir George R. R. Martin qui traînait sur les plateaux de tournage en retirant les meilleurs bénéfices quand cela fonctionnait bien mais en retournant sa veste quand la fin fut bâclée au lieu de faire preuve de solidarité avec les deux réalisateurs. A un moment donné, il faut lâcher prise !
Il est vrai que Druuna était une œuvre un peu révolutionnaire pour l'époque car on mêlait de la science-fiction avec de l'érotisme tournant au pornographique. C'était seulement si bien réalisé que ce fut considéré comme beaucoup comme de l'art. Il est vrai que Druuna a fait fantasmer plus d'un homme !
Pour moi, c'est une véritable joie de la revoir tant d'années après. Dans ce commencement, elle sera vite confrontée à des situations assez désagréables avec deux soldats. Elle fera tout ce qu'il faut pour assurer sa survie ce qui ne plaît pas forcément à son homme ressemblant étrangement à un Jason Momoa plus jeune.
Bref, je trouve que la jeune relève a bien assuré en respectant l’œuvre original. Ce fut simplement un peu court au niveau du récit. Cependant, le graphisme vaut à lui seul le coup d’œil. Le corps de Druuna est vraiment magnifique à contempler.
Au final, on pourra se laisser tenter même pour les plus nostalgiques !
De Batman, il faut retenir le fameux « Batman Dark Knight » qui a semble t'il révolutionné les lois du comics en renouvelant le genre. C'était intéressant de prolonger l'expérience sur un titre moins connu du grand public. Ce récit concerne sa rencontre avec le fameux tueur en série Jack l'éventreur en se replongeant dans le passé.
En effet, cela débute à Vienne en Autriche durant l'année 1889 avec une séance chez ce bon Dr Freud au sujet de la mort violente de ses deux parents. Je me suis étonné de voir que l'histoire de Batman pouvait remonter d'un siècle comme si de rien n'était. Peut-être était-je trop influencé par les films et notamment les derniers succès commerciaux en date qui situe l'action à une époque plus moderne. La question à se poser : Batman serait-il intemporel ?
J'ai eu l'impression en lisant cette nouvelle que toute l'histoire de Batman démarrait comme si de rien n'était. Ainsi, on apprend par exemple que ce n'est pas le Joker qui a tué les parents de Bruce Wayne. Pourtant, on retrouve tous les personnages de cette saga avec le Commissaire Gordon et ce cher Alfred. Il y a également les mêmes lieux avec un Gotham City qui semble être la reproduction de New-York ou encore l'asile Arkham pour ne pas être trop dépaysé.
Il y a également ces manchettes de journaux qui décrivent Batman comme un être assez malfaisant. Bref, toute cette lourde atmosphère qui fait que cet homme masqué n'est pas comme les autres super héros adulé. Le dessin signé Mike Mignola souligne d'ailleurs cette ambiance gothique qui fait la marque de fabrique de la série.
Force est de constater que dans "appelez-moi Jack !", il y a du bon et du mauvais comme de grosses ficelles scénaristiques peu convaincantes. Cela se suit agréablement et cela a pu capter toute mon attention avec ce combat entre deux créatures de la nuit. Au final un album pas mauvais, mais ce n'est certes pas le meilleur Batman que j'ai lu.
Evidemment, je suis un grand fan de la série depuis ses débuts sur Netflix. Ce fut d'ailleurs ma toute première série sous ce nouveau support en 2017 et depuis, je n'ai plus jamais arrêter de regarder d'autres séries tout aussi intéressantes. J'attendais par conséquent beaucoup de cette lecture en comics afin de me plonger dans l'univers de ces jeunes héros qui ont fait les belles soirées de ces dernières années.
Oui, on retrouve cette ambiance un peu glauque mais surtout angoissante en se penchant surtout sur le personnage de Will Byers. Je trouve également que l'introduction est plutôt mal réalisée car on ne connaît pas vraiment les tenants et les aboutissants en se plongeant directement dans l'action. Je sais néanmoins que c'est un parti pris de la aprt des auteurs.
En réalité, il s'agit de décrire les événements vécus par Will dans le fameux monde à l'envers pendant la saison 1 de la série ce qui constitue un complément plutôt intéressant au premier abord.
Au niveau du dessin, c'est malheureusement assez inégal avec des personnages qui sont assez méconnaissables d'une case à l'autre. Que dire également d'une colorisation à outrance ?! Bref, cela ne brillera pas pour la précision du trait ou une certaine qualité graphique qu'on était pourtant en droit d'attendre.
Une réalisation bancale associée avec un graphisme manquant de précision rend cette œuvre assez décevante même pour les fans. On sent qu'il s'agit d'une commande purement commerciale afin de surfer sur la vague du succès. Je n'ai rien contre la démarche à condition toutefois que la qualité soit au rendez-vous ce qui n'est pas le cas en l'espèce.
Il faut savoir que durant la Seconde Guerre Mondiale, Winston Churchill a mis en place un service secret afin de pouvoir contribuer à gagner la guerre contre les nazis. Dans ce cadre, une firme spéciale fut ouverte et engagea notamment 37 femmes pour mener à bien ces missions un peu sales.
En effet, les jolies femmes sont assez passe-partout et peuvent se frayer un chemin plus facilement que des soldats au cœur du dispositif ennemi. Bref, des agentes secrètes qui ont appris l'art du combat mais surtout de la dissimulation.
On va faire la connaissance de la jeune Paulette surnommée boucle d'or par ses camarades. Elle a un caractère assez trempé car elle n'hésite pas à voler la jeep d'un soldat pour emmener une femme sur le point d'accoucher à l'hôpital. L'armée va alors la repérer et lui proposer d'intégrer ce dispositif. A noter que son père est décédé lors des bombardements nazis de ce qu'on appeler le Blitz.
J'ai beaucoup aimé le dessin qui est très agréable ce qui rend la lecture plus facilement accessible. Il y a une mise en scène assez dynamique et surtout peu de dialogues assommants ou de narration rébarbatives. C'est tout ce que j'aime pour faire dans l'efficacité et le dynamisme du récit.
On suivra ce premier cycle avec un certain plaisir pour découvrir ces fameuses saboteuses dont on sait que peu ont finalement pu en sortir vivante tant les missions étaient périlleuses.
Voici une BD écrite par un spécialiste du renseignement et qui était déjà l'auteur d'enquête à succès dont « le livre noir de la CIA ». Cette fois-ci, il s'attaque à Poutine qui dispose d'une fortune colossale.
En effet, il serait à ce jour, et de très loin, l'homme le plus riche du monde mais il est difficile de le prouver avec certitude car il s'est servi de son entourage pour faire prête-nom et ainsi brouiller les pistes. Cependant, on n'est quand même pas dupe. Lui et son clan ont opéré le plus grand détournement de fonds de toute l'histoire mondiale. Il est le champion hors catégorie de la fourberie.
Cette BD m'a convaincu par les éléments tout à fait objectifs qui sont apportés au terme d'une enquête minutieuse et approfondie. Bravo à l'auteur pour son objectivité car seuls les faits comptent ainsi que les déclarations publiques qui sont authentiques.
Il faut dire que le cynisme de cet homme n'a absolument pas de limite. Il n’hésite pas à tuer ses adversaires en maquillant cela en suicide et en se servant de tous les leviers du pouvoir afin de manipuler l'opinion publique à sa guise. Il a mené une répression à outrance contre toute amorce d'opinion dissidente. Il a adopté petit à petit des mesures répressives à l'évolution de l'opinion et de la contestation jusqu'à devenir un état totalitaire.
L'organisation des élections n'est plus qu'une vaste plaisanterie depuis la sélection a priori des candidats jusqu'au dépouillement par des professionnels aguerris en passant par des listes électorales improbables et une campagne électorale très singulière, c'est-à-dire tout sauf plurielle. Oui, le peuple russe méritait sans doute plus que tout ça.
En fait, ce sinistre individu n'a jamais digéré la chute du mur de Berlin et l'écroulement de l'empire soviétique. Il veut tenir sa revanche en envahissant l'Ukraine qu'il voulait à tout prix mettre sous sa botte avec un homme de paille comme en Biélorussie ou en Tchétchénie.
Je me suis toujours demandé comment un obscur agent du KGB avait fait pour grimper au plus haut niveau du pouvoir en Russie en succédant au clan Eltsine. J'ai eu ma réponse dans cette BD assez complète et qui décrit à merveille tous les enchaînements qui l'ont mené au pouvoir suprême.
L'auteur a voulu se montrer assez neutre mais c'est un véritable dossier à charge contre un homme effectivement tout à fait méprisable. Joe Biden ne s'était pas trompé en le qualifiant de dictateur et de mafieux. Je pense que l'image de la Russie est salie à tout jamais par cet homme qui ne recule devant rien. N'a-t-il pas déclaré que les jeunes soldats qui reculaient sur le front devaient avoir une balle dans la tête ? On voudrait bien voir ce qu'il ferait lui à leur place !
Certes, on pourrait objecter que l'Occident a également ses équivalents mais le maître absolu en la matière est bien Poutine. On ne peut lui dénier une certaine intelligence mise au service du mal. Evidemment, cette BD est assez éclairante des données de la situation actuelle avec ce pays dominé par ce dirigeant qui a écarté tout concurrent de son chemin pour le pouvoir suprême et dans la haine de l'Occident et de nos valeurs de liberté.
Aujourd'hui, le constat est sans appel car quelques oligarques russes possèdent à eux seuls près de 50% des richesses de ce grand pays peuplé de 144 millions d'habitants. Cela en devient tout à fait indécent pour une aussi grande nation.
L'espoir provient du fait que derrière tout pouvoir dictatorial, il y a d'incontestables faiblesses qui se révéleront tôt ou tard pour le faire chuter. Ce n'est plus qu'une question de temps. L'épisode Prigojine et sa rébellion ont révélé au monde les rivalités qu'il y avait derrière ce clan de mafieux qui s'est partagé la Russie. Ils tomberont tôt ou tard. C'est en cela que réside l'espoir pour le bien de toute l'humanité.
Il est vrai que quand les crocodiles sont arrivés en 2014, le délit de harcèlement des rues n'existait pas encore. C'était d'ailleurs la première fois qu'une BD abordait ce phénomène pourtant déjà courant et qui pullulait dans les rues de notre pays si macho comme si on avait le droit d'aborder les femmes de cette manière. Cela m'avait assez marqué à l'époque. Oui, déjà une bonne décennie !
Mais voilà, depuis l'écriture ce premier roman graphique, les crocodiles sont malheureusement toujours là. Oui, tant qu'il y aura des hommes sur la planète, le phénomène continuera de plus belle pour empoisonner la vie de jeunes femmes voulant juste être tranquilles sans qu'on les aborde dans les lieux publics. Toute drague doit être proscrite car on vit dans une triste époque où les abus ont entraîné ce type d'interdiction.
Pour ma part, sachez que je ne fais plus des bises à des femmes collègues sur mon lieu de travail car j'aurais trop peur d'être accusé de harcèlement sexuel. J'évite également toutes remarques positives sur leur style vestimentaire. Voilà, on en est arrivé là ! Il est vrai que certains individus peuvent se comporter de manière répréhensible, mais cela ne reflète pas la majorité des hommes, très loin de là ! Dans la plupart des cas, les relations entre les deux sexes se passent très bien.
Il est vrai que nous avons dans cette BD la compilation de tous les actes les plus répréhensibles et qui sont condamnables à quelques nuances près car il y a également des actes de maladresses inopportunes. En refermant cette BD, on a l'impression que le monde est tel quel mais ce n'est pas la réalité car il existe également des femmes qui se comportent très mal. Ce n'est pas exclusif à un sexe quel que soit la nationalité ou l’origine ethnique. C'est tout simplement propre au genre humain.
Certes, je ne minimise pas le problème du sexisme qui existe dans notre société ne serait-ce que la différence de salaire pour un même poste entre un homme et une femme. Oui, il y a encore du travail à réaliser pour peu qu'on laisse la religion de côté dans une société laïque. On sait désormais que c'est un vrai problème que visiblement cette œuvre militante a pris le soin de ne pas aborder afin de ménager certainement quelques susceptibilités.
Par ailleurs, certains récits m'ont plus marqué que d'autres dans l'horreur de ce que certains hommes ont pu faire subir à des femmes comme par exemple prétendre d'être stérile pour ne pas utiliser de préservatifs avec les conséquences prévisibles qui s'en suivent. Là encore, je ne peux que soutenir les victimes de ces prédateurs car on voit bien les conséquences psychologiques bien des années après. Tomber sous le charme d'un bad-boy est malheureusement chose possible. J'aurais sans doute tendance à conseiller utilement à plus de vigilance avant l'engagement. Mais bon, chacun réagit différemment dans le feu de l'action.
Sinon, je suis pour qu'une telle œuvre existe et se fasse connaître afin de mieux éduquer certains hommes sur leurs comportements. C'est d'utilité publique afin de mieux faire progresser les mentalités. Il s'agit d'aborder ces questions avec empathie et chercher des solutions constructives pourrait être plus bénéfiques pour l'ensemble de la communauté.
Il est toujours bon de chercher des sources diversifiées d'information pour avoir une vue plus équilibrée des faits, loin des stéréotypes et des généralisations hâtives. Le dialogue respectueux et l'ouverture d'esprit peuvent mener à une meilleure compréhension mutuelle et à la résolution des tensions. Et puis, qui sait ? Peut-être qu'un jour les crocodiles auront disparus tout comme les dinosaures !
La guerre des Malouines a été déclenché en avril 1982 par une junte militaire en Argentine qui gérait assez mal économiquement le pays au point de vouloir détourner l'attention de la population. Rien de mieux que de favoriser un sentiment patriotique pour récupérer des îles assez inhospitalières au large en les envahissant. Au passage, ils se sont mis à dos la quatrième puissance mondiale à savoir l'Angleterre gouvernée par une certaine Margaret Thatcher.
La Dame de fer n'a pas fait dans le compromis du dialogue. C'était la guerre avec un perdant et un gagnant. Elle a déployé toute la flotte royale ainsi que l'aviation notamment en mai à des milliers de kilomètres de l'Angleterre au beau milieu de l'Océan Atlantique. De nombreux croiseurs ont d'ailleurs été coulés.
On apprendra que des nazis ayant fui l'Europe au sortir de la Seconde Guerre Mondiale ont conseillé les militaires au pouvoir afin de leur apporter leur savoir-faire. Ce régime a fait disparaître des opposants politiques en les larguant dans l'Atlantique après les avoir endormis. Bref, une horrible manière de mourir. On se rend compte que les argentins n'étaient pas tendres.
J'ai regretté que la BD part un peu dans tous les sens sans nous montrer réellement ce qui a fait basculer le cours de cette guerre qui n'a duré au final que deux mois. C'est assez surfait même si on a droit à une tonne d'explication notamment dans le dossier en fin d'album. La chronologie ne permet pas de savoir quand a été ce point de basculement alors que les argentins avaient réussi à conquérir ses îles et que leurs bases terrestres se situaient sur le contient à 450 km de là.
Pour autant, on va avoir droit à une petite histoire d'un argentin qui semble se rebeller contre son camp et qui sera sauvé grâce à son camarade. Les auteurs ont voulu donner une dimension plus objective à ce récit alors que la barre est placée nettement du côté des anglais qui a déployé une véritable armada pour récupérer ce petit archipel perdu au beau milieu de l'Océan Atlantique.
On vit dans un monde où l'on peut très vite être pris par le côté négatif et sombre des choses. Quand il y a des BD feel-good, on peut le voir comme une sucrerie qui fait du bien sur le moment. Il est clair qu'à haute dose, cela peut provoquer des indigestions ou des caries mais nous n'en sommes pas là fort heureusement.
Nous avons l’impression que nous tournons autour de braves gens qui se parlent autour d'un puzzle et d'une bonne tasse de thé au jasmin pour raconter leur expérience de vie comme si de rien n'était. Il y a un côté assez moralisateur qui peut prendre la tête pour ceux qui sont hostiles à ce genre de message positif. Je peux comprendre un certain agacement.
Il est question de se débarrasser de nos maux qu'ils soient physiques et surtout moraux. La thématique est celui des petits bobos du quotidien ou des maladies du genre grippe ou angine qui sont là pour nous prévenir qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qui nous empêche d'avancer dans la bonne direction. Bref, le corps nous parle.
Ainsi, une grippe signifie qu'on est en colère comme l'exprime la fièvre. Se ronger les ongles est le signe d'une rancune ou d'une frustration assez forte. Avoir une angine signifie que quelque chose de l'extérieur ne passe pas.
Perso, quand je n'ai pas eu ma promotion professionnelle alors que j'étais en colère et d'une rancune tenace et que cela ne passait pas, je n'ai rien eu de tout ça. On y croit ou on n'y croit pas. Qu'importe, c'est assez intéressant comme approche de la maladie pour expliquer que ces maux sont un signal que nous envoie notre corps.
La philosophie zen est à la base de cette série que j'aime depuis ses débuts. Elle nous apprend à savourer la vie et le bonheur. Certes, il ne suffit pas de traverser la rue mais il faut un peu y mettre de sa volonté. Voir le bon côté des choses peut ouvrir certaines portes. Il faut aller au-delà d'une certaine naïveté ! Bref, il faut miser sur soi et non attendre des autres !
Au niveau du dessin, c'est toujours un bonheur car les traits des personnages et des décors font dans la douceur que souligne d'ailleurs une magnifique colorisation. Cela concourt indéniablement à cette ambiance sereine dans le récit.
En conclusion, c'est un tome de plus qui fera dans l'agréable et la sagesse pour aller mieux. Tout ce qui ne fait pas de mal est bon à prendre. Il suffit juste d'essayer !
Nous avons des mineurs d'origine étrangère qui sont exploité par un richissime homme d'affaire local qui dispose de tous les pouvoirs dans cette bourgade de l'Ouest sauvage.
Quand ses hommes qui assurent la sécurité de la mine commencent à être massacrés un à un par un mystérieux tueur, il va s'en remettre au shérif local afin de le débusquer et mettre fin à ce massacre. En effet, cela pourrait générer la création d'un syndicat ce qu'il refuse de voir dans sa propriété.
Les choses ne se passeront pas comme prévu dans ce western assez âpre qui explore d'une manière assez inattendue le western dans une dimension presque lutte sociale. C'est assez intéressant comme approche et cela constitue l'originalité de cette œuvre.
Le scénario est assez bien maîtrisé et il y aura une tension qui montera en crescendo. Par ailleurs, le graphisme est d'une redoutable précision notamment dans les décors. Les scènes reflètent tout à fait le dynamisme du trait. La colorisation apporte une touche assez flamboyante.
Evidemment, la fin dévoilera l'identité du tueur et on sera assez surpris. J'ai beaucoup aimé ce dénouement tragique comme un juste retour des choses. A découvrir !
Etienne Davodeau est devenu au fil des années l'un des plus grands auteurs français en matière de bande dessinée. Chacune de ses œuvres est très attendue et décortiquée à souhait.
J'ai toujours eu un regard avec beaucoup de recul car les récits ne se valent pas toujours. Certes, on ressent beaucoup de profondeur grâce à une psychologie de mise dans les principaux protagonistes. Il y a une patte que l'on retrouve de titre en titre avec souvent les mêmes thèmes qui se répètent et qui font son indéniable succès commercial.
A vrai dire, je croyais lire au départ une BD documentaire sur l'un des principaux fleuves français à savoir La Loire. Cependant, je me suis un peu fourvoyé puisqu'il s'agit d'un roman graphique avec certes pour décor principal la Loire.
Il est vrai que certaines cases sont magnifiques à contempler et cela donne vraiment envie de passer du temps à côté de ce fleuve parfois capricieux. C'est à l'image de cette femme disparue à savoir Agathe qui a l'idée de réunir tous les êtres qui ont compté dans sa vie pour honorer sa mémoire.
L'auteur crée l'envie à travers une fille désormais adulte qui ne connaît pas l'identité de son père, sans doute présent dans cette petite assemblée de personnes qui sont venir se recueillir.
Cependant, ce n'était qu'un prétexte car le propos se situe ailleurs dans quelque chose finalement d'assez indéfinissable que profiter du temps présent et de la nature qui nous entoure. Ouais, toujours la même chose même si je reconnais que c'est toujours aussi bien réalisé.
Inculte que je suis, je ne connaissais pas Yves Klein. Par contre, je connais Calvin Klein dont j'achète parfois les sous-vêtements. Mais bon, Yves n'a rien à voir avec ce créateur de mode puisqu’il s'agit d'un des plus grands artistes français de la seconde moitié du XXème siècle qui a laissé derrière lui une œuvre assez flamboyante.
Ce peintre monochrome a été en quête d'immatérialité et d'infini, rien que cela ! On va suivre son parcours et voir quelles ont été ses inspirations qui le pousseront plus en avant en quête d'art.
A noter que la couverture n'est pas en bleu outremer pour rien car c'est visiblement sa couleur favorite qui donnera lieu à l'une de ses œuvres les plus célèbres. En effet, il avait décrété qu'il devait libérer la couleur de la prison de la ligne !
Sur le fond, j'ai trouvé cela un peu léger avec des réflexions qui font mine de donner du sens mais qui sont en réalité assez creuses. Maintenant, il y a certainement des gens qui sont intéressés par voir des femmes nues se transformer en pinceaux en se roulant sur des toiles avec de la peinture sur le corps sous un tonnerre d'applaudissement à la manière d'un défilé de mode à la Karl Lagerfeld. Oui, on est dans ce genre là...
Au-delà de ces considérations purement personnelles, je reconnais un artiste qui voulait bouleverser les règles en apportant un peu de modernité mais qui n'a pas eu le temps d'exprimer tout son potentiel à cause d'une mort prématurée par crise cardiaque à seulement 34 ans.
Cette BD m'aura tout de même permit de combler une sacrée lacune. Je ne confondrais plus Yves avec Calvin.
Nous allons découvrir un bûcheron assez costaud qui débarque un peu en fanfare en Indochine dans les années 20. Il doit travailler pour une plantation au bord du Mékong. Il va découvrir une nouvelle culture visiblement plus en harmonie avec la nature et notamment les arbres.
Là encore, cette fable écologique et fantastique au cœur de l'Indochine coloniale a eu du mal à me convaincre malgré des planches graphiques assez prometteuse. Le récit est plutôt lent avec un récit qui a du mal à s'envoler.
Certes, le sujet était assez intéressant sur l'éducation d'un peuple en pleine période coloniale. Il y a des superstitions auxquels ce peuple semble être attaché. Or, on sombre dans le récit fantastique pour leur donner raison face à l’arrogance de l'homme blanc qui organise une véritable répression pour garder le contrôle et surtout le pouvoir.
Le travail graphique réalisé est par contre assez convaincant car on ressent une certaine finesse dans les décors ainsi qu'une bonne expressivité des personnages. Tout ceci concourt à rendre la lecture plutôt agréable. Bref, c'est plutôt du bon travail.
Ce sont plutôt les longueurs du scénario qui laisse à désirer. La maîtrise narrative semble faire défaut. J’apprécie les beaux graphismes car cela concourt à rentrer dans une histoire. Cependant, ce n'est pas au point de trouver d’éventuelles qualités à un scénario quand il n’y en a pas. Bref, une petite déception en ce qui me concerne.
Il faut savoir que le tableau le plus célèbre du monde à savoir « La Joconde » peinte par Léonard de Vinci a été dérobé en août 1911 avant d'être retrouvé deux ans plus tard en Italie. Cette présente BD va nous raconter l'histoire du voleur à savoir Vincenzo Perruggia, un employé du musée du Louvre qui était un émigré italien.
Généralement, on essaye de ne pas mettre trop en avant les gens qui commettent des crimes et des délits mais on fera exception en la matière. En effet, en 1911, ce tableau ne jouissait pas d'une telle réputation. C'était presque une œuvre ordinaire parmi d'autres. Or, c'est ce vol qui l'a mis en vedette.
Et puis, il y a les motivations presque politiques de ce vol car l'auteur voulait que ce tableau retourne dans son berceau d'origine à savoir l'Italie. Or, on apprendra que Léonard de Vinci l'avait emmené avec lui lors de son long séjour en France au service du roi. Pour autant, les italiens ont vu ce geste comme un acte héroïque.
Dans les faits, on s'apercevra qu'il s'agit d'un pauvre émigré qui a été assez malmené par son employeur et qu'il s'agit plutôt d'un acte de rétorsion en réponse. Après, c'est vrai qu'il y a ce passage dans la folie où il semble entendre la voix de Mona Lisa qui lui murmure : « vole moi et emmène-moi en Italie ». Perso, je n'y crois guère mais ce fut une bonne stratégie au moment du procès pour faire le minimum de peine.
En tous les cas, j'ai bien aimé cette BD qui raconte une histoire que je ne connaissais pas autour de ce célèbre tableau. J'ai également apprécié le dossier en fin d'album qui nous donne des détails assez intéressants. Oui, on ne peut que recommander et pas seulement aux amateurs d'art.
Allez, un dernier plaisir ! Nous avons là une BD bourrin par excellence qui a oublié le scénario en cours de route. Il faut quand même le faire. Le 1 étoile sera franchement bien mérité. Bon, de toute façon, l’éditeur a abandonné le projet en cours de route. C'est un véritable gâchis de papier !
En effet, les scènes d’action avec des personnages caricaturaux ne font pas tout. Il faut une psychologie propre qui donne envie aux lecteurs de poursuivre l’aventure. Je serai toutefois moins intransigeant avec le graphisme du dessinateur qui s'est un peu fourvoyé dans ce projet.
Cependant, le propos et l’incohérence sont si manifestes qu’on ne peut pas aller jusqu’aux 2 étoiles. Non, c’est une œuvre totalement décevante et totalement indigente. Peut-on mieux faire ? Sans aucun doute !
Dans certains milieux, cette BD s’arrache pour son côté kitch désuet. La cote est d’ailleurs fort élevée. Dois-je pour autant conseiller l’achat ? Absolument pas.
Ce titre a fait partie des productions Soleil du début des années 2000 contribuant à sa mauvaise réputation d'antan alors que la fantasy était à la mode ne surfant sur le succès du Seigneur des Anneaux. Il y a eu d'ailleurs une surproduction de ce type d’œuvre qui sont souvent restés inachevées.
Il est vrai que la précédente œuvre de l'auteur à savoir « Avant mon père aussi était un enfant » ne m'avait pas plu. Je laisse toujours une chance à un auteur en voulant découvrir d'autres œuvres réalisées. Mais bon, je pense que mon constat sera sans appel. Je n'ai guère envie de continuer l'exploration.
L'écrin est pourtant tout à fait convenable. Le dessin est plutôt assez enfantin et fait surtout penser à des gravures. Je suis toujours sidéré par de jeunes auteurs qui bénéficient de beaucoup de moyens et qui nous offrent si peu alors qu'inversement, il y a tant d'auteur qui mériteraient d'être publié sur un papier de bonne qualité etc...
Nous avons là une succession d'images dont il faudra deviner le sens dans un intellectualisme qui sera de mise. Cela fait penser à cette extase bourgeoise devant des tableaux tout blanc ou tout noir et où on recherche assez désespérément le sens de l’œuvre. Je dédicace cette critique à Brice de Nice car il saura pourquoi.
Au niveau graphique, je n'ai pas apprécié ce trait qui se veut pseudo-poétique. Je n'accroche pas à ces traits trop figés qui rendent les personnages comme des pantins désarticulés.
Quant au récit, il m'est apparu comme totalement vide. Il est certes question d'un triangle amoureux et d'une réflexion sur l'adolescence. Cependant, la mise en scène est catastrophique et se noie au travers de symboles phalliques. Très peu pour moi avec un graphisme moyen et un scénario affligeant. Oui, il faut d'urgence passer à autre chose.
Un couple d'universitaires authentifie non sans mal un manuscrit de Saint Saint-Exupéry, inspiré de son séjour militaire dramatique à Strasbourg, en 1921. Une histoire fictive dérivée du réel passage de Saint Ex' en Alsace. Voilà pour le pitch de départ !
Je dois bien avouer que cette aventure aérienne fait assez pâle figure quand on a lu des titres comme « le dernier envol », « Le grand Duc » ou encore « L'aviateur ».
C'est une sorte de melting-pot d'idées et de personnages qui ne produisent absolument pas l'effet voulu. La caricature n'est jamais très loin. On ne prend pas de plaisir à la lecture. Certes, les Alsaciens reconnaîtront des vues et des lieux assez familiers. Cependant, cela ne me suffit pas pour me satisfaire en tant que lecteur. Il y a manifestement beaucoup trop d’invraisemblances dans ce premier récit.
La seconde aventure est encore plus consternante que la première avec ce jeu de télé-réalité Factor's Studio. Certes, il y a des étapes et des caprices mécaniques, mais il y a surtout une grande exaspération de la part d'un lecteur moyen. Les péripéties sont bancales et tout à fait artificielles. Je note 1 étoile ce second tome, c'est dire ! Cela ne vaut pas plus.
En conclusion, voilà une série qui peine à trouver son envol. Un comble au vu du titre !
Il s'agit d'une suite à une série baptisée « Negima ! Le Maître magicien » où il est question de magie entre le monde des magiciens et celui des humaines dans une sorte de repompage de l'univers Harry Potter à la sauce manga.
Les nouveaux lecteurs sont perdus et les anciens fans ne seront pas forcément satisfait par cette suite plutôt assez moyenne. Il faut dire que tous les ingrédients d'un mauvais manga sont encore réunis.
Bref, il y a toujours à boire et à manger dans un genre taillé pour les adolescents. Bref, cette chasse aux vampires ne m'a pas du tout inspiré avec un scénario qui reste assez superficiel à l'image des différents protagonistes manquant d'épaisseur qui se succèdent. En prime, nous aurons même droit à un humour redondant.
Par ailleurs, nous avons également un dessin moyen qui ne fera pas dans une certaine précision du trait rendant le tout assez brouillon pour aller à la va-vite. Bref, la qualité graphique s'en ressent forcément.
J'attire également votre attention sur le fait qu'il s'agit d'une longue série en 38 tomes qui se terminera en queue de poisson. Le mangaka avait prévenu initialement qu'il pourrait faire une centaine de volumes.
Avec cette qualité-là et ce bilan plus que mitigé, il est clair que les poules auront des dents pour ce que cela figure un jour sur mon étagère. On pourra aisément se rabattre sur d'autres mangas plus intéressants !
Il ne faut pas croire que chaque œuvre qui sort sur le support de la BD est une réussite car ce n'est pas vrai. Les titres ne se valent pas car il y a parfois d'énormes différences dans la qualité. J'ai pris le parti de vous dire également quand cela ne va pas même si d'autres lecteurs préfèrent alors s'abstenir de poster ce que je respecte.
Je dirai que c'est encore un titre totalement bourrin et racoleur destiné à une certaine clientèle pré-pubère. La phrase prononcée dès les premières pages par l'héroïne hyper sexy et un peu allumeuse: c'est trop choupi ! Je n'invente malheureusement rien. Nous avons à faire à deux locataires dont un grassouillet qui font de la colocation.
La nouvelle arrivée se présente: elle est tueuse à gage. Ils sont obligés de lui laver ses petites culottes et de faire tout ce qu'elle désire. Bref, on est dans la BD à l'humour potache et aux situations les plus imbéciles avec en prime un scénario particulièrement creux.
J'arrête là mes commentaires pour ne pas être désagréable. C'est quand même une œuvre mais on ne pourra pas affirmer avec certitude que le niveau monte. Une tartufferie de plus !
Neuro est un être venant d'un autre monde et qui se nourrit de la résolution de mystères. Cependant le monde dans lequel il vit ne recèle plus de mystère après qu'il les ait tous englouti. Il décide donc de venir sur la Terre afin de se repaître de ses mystères. Voilà pour le concept !
J'avoue avoir littéralement détesté ce manga. Pour commencer, la qualité de l'édition laisse franchement à désirer avec des pages qui se détachent facilement. Par ailleurs, le format est minuscule avec des cases bourrées de dialogues.
Par contre et pour nuancer, je n'ai rien à redire sur la qualité du dessin qui demeure assez correct. La lecture sera d'autant plus facilitée.
Cependant, au niveau du récit, c'est réellement la catastrophe avec beaucoup de facilités scénaristiques et une absence totale finesse. Il faudra beaucoup de courage pour s'intéresser aux enquêtes de ce démon car le récit n'arrive pas à prendre chez le lecteur.
Cela brasse plusieurs styles différents et il est vrai que l'on frise parfois l'indigestion avec ce mélange entre le policier et le fantastique. Que dire également des dialogues totalement insipides qui ralentissent d'ailleurs le rythme ?
En résumé, la lecture s'avère ennuyeuse et pénible. Pour ma part, je n'ai pas continué l'aventure au-delà de ce premier volume. On pourra aisément préférer le fameux « Death Note » si on devait lire quelque chose dans ce genre. Bref, hautement dispensable !
Il existe un dicton qui nous dit « un pour tous et chacun pour soi » ! L'individualisme ne doit pas être préférable à la solidarité mais bon, le monde devient ainsi petit à petit.
Cette BD est une sorte d'adaptation de la vie de la célèbre Julie de Maupin qui a vécu au XVIIème siècle c'est à dire dans le siècle des lumières mais à un moment où le rôle de la femme était subalterne.
Son éducation masculine lui a permis d'apprendre et surtout de maîtriser l'escrime ce qui peut présenter un sérieux avantage pour régler les conflits. Sa vie tumultueuse a donné lieu à quantité de légendes et a inspiré plusieurs biographies romancées. Cette BD est une véritable aventure de cape et d'épée pour décrire sa destinée pour le moins singulière.
Elle fera en effet une brillante carrière à l'opéra grâce à sa voix assez grave et presque masculine. A noter qu'elle quittera l'opéra pour aller dans un couvent où elle décédera à l'âge de 35 ans seulement.
Le récit va plutôt se concentrer sur la première partie de sa vie avant cette carrière à l'Opéra. On voit une certaine complicité avec le personnage de Méphisto qui tente d'acquérir son âme en faisant des promesses contre une signature. C'est un peu déroutant au début mais on s'y fait.
La couverture est splendide et donne tout de suite envie de se plonger dans la BD. Les couleurs sont vraiment chouettes et pétillantes !
Au final, une BD qui présente une certaine originalité afin de nous présenter un personnage féminin assez intéressant et qui a marqué à sa manière son époque afin de sortir de son conformisme. Une pour toutes afin d'avancer dans la bonne direction de l'égalité !
Un jour, les humains quitteront la planète Terre pour aller explorer d'autres exoplanètes viables dans l'immensité de l'espace. Le voyage sera très long mais cela sera sans doute un sacrifice utile pour le bien de l'humanité.
J'ai bien aimé cette BD de science-fiction qui se passe à huis-clos dans un vaisseau spatial un peu à la manière de « 2001, l'odyssée de l'espace » de Stanley Kubrick. C'est assez crédible dans le déroulé.
Comme dit, notre grand ennemi dans ce long voyage est le temps. Il faut par exemple 20.000 années pour atteindre la destination. Or, un homme ne peut vivre aussi longtemps. Certes, il y a aura une utilisation de la cryogénisation mais avec un temps d'arrêt tous les 25 ans afin d'assurer la maintenance du vaisseau. Ce procédé révolutionnaire est appelé la biostase.
Il va y avoir des complications car non ne sait pas ce que le temps peut entraîner comme conséquences sur le corps humain au niveau du vieillissement des cellules. Rien n'est impérissable ! Heureusement, ils ont emporté avec eux des embryons qui vont se révéler fort utiles.
Bref, les problèmes vont commencer alors que la distance parcouru est inférieur à 5% du total de la durée du voyage. Arriver à destination relèvera du miracle cosmique ! Et pourtant...
Il est intéressant de voir que les contacts avec la planète Terre seront coupés après 200 ans et que toutes les missions sont stoppées. Ce simple fait nous indique que la civilisation humaine a sans doute disparu. A moins qu'il n'y est une autre explication...
Il est vrai que j'ai rarement vu une telle qualité d'écriture dans un récit de science-fiction. L'inspiration pourrait sans doute venir d'une œuvre comme « Interstellar » de Christopher Nolan par exemple.
Un mot pour indique que le dessin qui est d'un réalisme saisissant sert admirablement l'histoire. Le décor cosmique de ce grand vide peut être froid mais il en met plein les yeux ! C'est bien parce que la vie est rare dans l'univers que la vie est si précieuse !
Il est vrai que ce récit prend parfois un caractère assez pessimiste sur le devenir de l'humanité. J'ai compris le parti pris du principal protagoniste Reiz Iger qui va se battre de toute ses forces afin de réussir la mission de sauver l'humanité en assurant tout simplement sa pérennité. Reste à savoir à quel prix il va y parvenir car il ne faut certes pas confondre détermnation et obstination ! Il reste à savoir l'héritage qu'il va transmettre d'où le titre de cet ouvrage.
Cette bande dessinée est une expérience de lecture très intéressante grâce à un scénario totalement maîtrisé comme je les aime ! C'est un vrai coup de cœur qui a suscité mon admiration grâce à son incroyable ambition et sa complexité maîtrisée. Les amateurs de science-fiction vont adorer mais il est vrai que cela pose pas mal de réflexions sur le devenir de l'humanité.
Le récit se situe dans l'Ouest sauvage à l'époque de la ruée où des familles s'installaient pour y cultiver pacifiquement la terre. Sauf que, dans ces grandes étendues isolées, la police n'était pas à chaque coin et les méfaits étaient assez courants.
Un homme part dans la ville la plus proche avec ses deux enfants en laissant la mère de famille. Au retour, il découvre qu'elle a été sauvagement abattue après avoir été violé par une bande de trois hommes recherchés. Comme les Autorités n'ont pas vraiment les moyens, elle lui dit de se consoler avec le karma que ces hommes finiront bien un jour par tomber.
Oui, sauf que notre père de famille ne peut se contenter d'une telle réponse. Il lui faut la justice ou plutôt sa justice à savoir la mort pour ces trois individus. Il va alors entraîner ces deux enfants dans cette folie de revanche meurtrière à travers la nature hostile des Montagnes rocheuses.
Je crois que nous avons là la particularité de cette œuvre qui nous indique qu'on peut se venger des individus même en présence d'enfants en bas âge. C'est de l’œil pour œil, dent pour dent et jusqu'au bout.
Je vous laisserai découvrir la fin de cette BD qui est pour le moins étonnante. La moralité peut quand même être douteuse même quand tout finit bien. Je ne suis guère pour me laisser entraîner par le sentiment de vengeance, cela doit être l'explication...
A noter tout de même un excellent dessin qui rend la lecture plus qu'agréable. C'est un titre qui se défend bien d'autant que le récent succès du Comte de Monte-Cristo a mis la vengeance à la mode !
Je ne sais si les mannequins hommes sont recrutés de cette façon plutôt inattendue dans la rue mais cela paraît tout de même assez crédible. Du coup, un jeune un peu paumé et un peu bobo qui fait du skate peut se retrouver très vite en tête d'affiche dans les abris-bus. C'est ce qui arrive à Gabriel qui va entrer progressivement dans un autre monde où il sera à l'abri du besoin.
Mais bon, pour rester mannequin, il faut pouvoir exercer un contrôle sur le corps ce qui passe par le sport et surtout par l'alimentation. Le sujet qui est traité dans cette œuvre concerne les fameux troubles alimentaires qui peuvent avoir des conséquences pour le moins néfastes sur la santé physique et morale.
Cela ne va pas que concerner Gabriel mais surtout sa petite amie Lina qu'il va rencontrer par la suite pour une histoire d'amour plutôt chaotique. Lui, il soigne véritablement son apparence alors qu'elle se laisse aller et surtout dans une dérive plutôt asociale.
J'ai bien aimé cette BD qui retrace deux parcours qui sont différents mais dont la thématique reste la même. Il est question de l'être mais surtout du paraître dans une société de consommation qui cherche à nous influencer de toutes les manières possibles.
La trouvaille, c'est cette comparaison avec la plante Monstera dont les feuilles semblent occuper beaucoup d'espace avec leur trou. C'est un peu comme la publicité qui nous incite à consommer quand le standard de la beauté nous indique totalement le contraire.
J'ai bien aimé également quand notre héros se fait un peu reprendre par un de ses amis quand il critique ouvertement le capitalisme avec un burger de KFC sous la main...
Le trait graphique est assez angulaire ce qui n’est pas mon préféré mais cela passe en l’occurrence grâce à un scénario qui nous embarque assez facilement dans le récit sans chichi.
Bref, au final, c'est une œuvre assez atypique mais que j'ai trouvé assez réussie car je suis sans doute intéressé par tous ces thèmes assez actuels.
Les 5 Terres est incontestablement la série des années 2020 qui renouvelle le genre. Son ambition la pousse a imaginé des cycles situés à chaque fois sur un pays différent composant les 5 peuples des 5 terres. Bref, on n'oubliera personne.
Il faut dire que les ours ne nous sont pas inconnus car nous avions déjà un bref petit aperçu dans le tout premier tome où une guerre couvait avec la capitale Angléon mais celle-ci était bien trop occupée à une lutte interne de pouvoirs. Certes, mais cela a quand même fini par rattraper la souveraine dans le tout dernier tome du second cycle.
On fait donc plus ample connaissance avec les ours qui se décompose également en clan mais qui sont tous rassemblés pour une guerre d’anéantissement de l'éternel ennemi. On retrouve d'ailleurs Genkin qui a été libéré par la Reine d'Angléon et qui retrouve les siens. Les personnages de Khalden et de son épouse Tara sont de retour car il est vrai qu'on ne les avait plus revus depuis le tout premier tome de la série. Ils vont visiblement jouer un rôle plus important d'autant que Khalden est le fils du roi.
On entre tout de suite dans le vif du sujet avec la guerre qui a été longuement préparé par le Roi dans un désir de vengeance. Cependant, la force ne fait pas tout puisque la Reine a réussi à s’échapper lors de sa visite en territoire de Lys et que la ville d'Angléon résiste encore avec ses solides murailles et sa grande porte fermée. Oui, c'est le combat de la force brute des ours contre la ruse des félins qui par la stratégie arrive à leurs fins.
Quand on part faire la guerre, il se peut qu'on puisse perdre le trône car des ennemis de l'intérieur peuvent alors en profiter. C'est visiblement ce qui va se passer laissant Genkin dans une position fort inconfortable. Il faut également dire que le pays d'Arnor ne regroupe pas que les ours mais également des loups et des chiens qui sont de véritables mercenaires.
Il s'agit là de ma série préférée du moment et c'est vrai que j'attendais ce nouveau cycle avec une certaine impatience avec l'espoir qu'il soit au niveau du premier qui m'avait tellement émerveillé grâce à ces querelles intestines de pouvoirs.
Le second cycle était également très bien mais un peu différent car trop éparpillé dans de multiples sous-intrigues. Ce troisième cycle renoue finalement avec l'action et les rebondissements qui ne manqueront pas de nous étonner.
Un dernier mot sur le dessin pour dire qu'il reste toujours aussi extraordinaire dans la beauté de la précision des détails. Les décors sont véritablement à couper le souffle. Les différents personnages anthropomorphiques sont très impressionnants. Ce n'est que du bonheur pour les mirettes.
On attend plus qu'une seule chose : la suite ! Elle viendra à qui sait attendre...
Voici le troisième tome de ma saga préféré du moment à savoir Thorgal. La période de sa vie explorée n'est certes pas la meilleure car il était alors sous l'emprise de la belle et machiavélique Kriss de Valnor en devenant un combattant sans pitié se faisant appelé Shaigan.
Il faut dire que l'amnésie de Thorgal a bien profité à Kriss de Valnor qui en profitera d'ailleurs pour tomber enceinte. Il était sans doute assez intéressant de se replonger dans cette période sombre qui donne un autre aspect à cette série.
Le même procédé d'intrigue du héros jouant à contre-coeur a d'ailleurs été repris dans le dessin d'animation «Dragons» avec d'ailleurs une grande intensité dramatique. Bref, ce n'est pas nouveau. Pour autant, le scénariste a pris soin de ne pas totalement assumer. Au détour d'une phrase, on apprendra que Thorgal n'a pas lui-même participé au massacre de population innocente mais bon, cela serait encore pire !
Le thème sous-jacent est le fait de régner par la terreur. Or, c'est le chef qui doit montrer l'exemple en se montrant le plus cruel et impitoyable face à tout adversaire. S'il n'est plus respecté, alors c'est l'équipage qui se retournera contre lui. Cela vaut d'ailleurs pour tout dirigeant politique.
Il est vrai que ce troisième tome est en-deçà des deux premiers qui étaient absolument magnifiques tant sur la qualité du dessin que du scénario. C'était quand même difficile de rivaliser avec un tel niveau.
Néanmoins, cela se laisse lire assez agréablement d'autant que la partie graphique offre de très belles planches ainsi qu'une très belle couverture. On trouve chez le dessinateur Roman Surzenkho toute la finesse du trait ainsi que le classicisme de la mise en page.
C'est quand même un habitué de notre héros puisqu'il a officié par rapport aux trois séries dérivées sur le monde de Thorgal (Kriss, Louve et la jeunesse). On sait qu'il respecte véritablement l'esprit de Rosinski ce qui constitue un atout indéniable.
Sur le fond, il y a des réflexions assez intéressantes comme celle de rechercher son passé qui anime Thorgal alors que tout le monde souhaite au contraire connaître son avenir auprès des devins. Par ailleurs, cette aventure ressemble un peu à un Indiana Jones à la recherche d'une relique en explorant les tombeaux piégés des anciens chefs vikings combattants. Il y a également un soupçon de surnaturel en faisant intervenir des morts-vivants.
Au final, nous avons là une lecture distrayante assez agréable en attendant le prochain tome pour relever un peu le niveau. On peut dire que c'est un album de transition qui se situe d'ailleurs tout juste avant l'épisode « Géants » de la série mère où Thorgal va retrouver la mémoire grâce au Prince Galathorn.
Arte est enfin arrivée à Florence, accompagnée de son escorte, afin de sauver l'homme qu'elle aime à savoir son maître Léo, le peintre taciturne qu'elle avait quitté pour suivre la princesse catalane. Tout n'est que désolation par cette ville ravagée par la guerre.
Ce tome sera également l'occasion de faire un petit tour en arrière afin de connaître le passé de Léo, artiste sombre et torturé, et de sa relation avec son propre maître nommé Ezio. Il faut dire que les relations entre les deux hommes ont changé après un certain incident qui nous sera dévoilé et qui constitue le point d'orgue de ce récit.
Certes, on pourra reprocher à ce tome que l'intrigue générale n'avance pas au profit d'un événement dans le passé de l'un des principaux protagonistes. Est-ce que cela apporte véritablement quelque chose ?
C'est la question légitime que l'on peut se poser. Nous savons qu'il existe des tomes dit d'attente dans ces grandes séries interminables. Cela fait juste durer le plaisir avant le moment que tout le monde attend.
Le graphisme est toujours aussi soigné ce qui fait dans le dessin de qualité. On pourra admirer les détails dans le décors et surtout au niveau des costumes des personnages dans cette riche période qu'est la Renaissance.
Sur le fond, on verra que l'art n'est pas fait que pour satisfaire l'orgueil et l'ambition des apprentis. Il faut parfois produire des œuvres qui ne reflètent pas la personnalité de son auteur. C'est une logique purement capitaliste dont la moralité ne plaire sans doute pas aux amateur d'art. Il est question d'obéissance et de discipline dans une tradition typiquement japonaise.
C’est l'un des rares mangas que je suis en achetant chacun des tomes lors de sa parution. Evidemment, il me tarde de terminer mais c'est le genre de personnage qu'on aime suivre. De toute façon, la mangaka a prévenu en postface du tome 18 que la fin de la série approchait.
La Chine n'a pas toujours été le grand pays que nous connaissons. 300 ans avant le début de notre ère, elle était divisée en plusieurs petits pays qui se livraient une guerre sans merci pour le contrôle du pouvoir et des territoires. C'était l'époque des royaumes combattants où se situe notre présente histoire.
On va découvrir à travers ce titre le moïsme qui était une philosophie assez particulière qui prônait l'égalité entre les hommes et surtout le rejet de la guerre. Pas facile à tenir comme idéologie dans un monde constamment en guerre. Il s'agit alors d'adopter des manœuvres stratégiques pour éviter de succomber face à l'ennemi.
Le récit se situe sur un axe purement militaire où le héros rachitique, adepte de cette philosophie non guerrière, se transforme en véritable stratège de haut niveau pour supplanter les généraux aguerris ainsi que le prince de la cité. On n'arrive pas vraiment à croire qu'il peut diriger en se présentant ainsi devant le monarque. Bref, question crédibilité, il faudra quand même repasser !
Il reste néanmoins un dessin de grande qualité ainsi que de belles batailles à contempler graphiquement malgré leur violence parfois extrême. La guerre semble être décortiquée comme une science. C'est assez intéressant à suivre car il y a une certaine intelligence dans cette mise en œuvre, passé un début certes trop expéditif.
Bref, c'est une série qui se défend quand même malgré ses défauts inhérents. Force et intelligence seront au programme !
Les tunnels font généralement assez peur mais parfois, il suffit d'en traverser un au détour d'une route pour que tous vos vœux se réalisent ! C'est ce qui va arriver à notre héros Kaoru Tono qui va tomber sur un étrange tunnel en pleine campagne !
A noter que ce titre a obtenu au Japon le prix spécial du jury et du grand prix Gagaga : ce n'est pas rien même si tout le monde s'en fout. Bon, ma médiathèque l'a présenté également comme un coup de cœur ce qui m'a incité à le lire.
Il faut dire que je ne suis plus très réceptif depuis un certain nombre d'année aux histoires de lycéens qui pullulent sur le marché du manga. Cependant, celle-ci m'a paru assez intrigante à cause de ce fameux tunnel où le temps semble s'écouler différemment.
Si le souhait s'accomplit, alors on peut payer un prix assez élevé en devenant un véritable vieillard. Cependant, notre jeune héros Tonô qui a perdu sa petite sœur souhaiterait la voir ressuscité à cause sans doute de sa culpabilité. Il va alors s'associer à une étrange camarade de classe afin de résoudre le mystère de ce tunnel.
Bref, nous avons là un premier tome suffisamment intriguant pour retenir l'attention. C'est un peu une lecture estivale qui se liera assez facilement. A noter également qu'un long métrage d'animation est sortie en France en juin dernier sur ce drame fantastique dont la thématique principale est d'accepter le deuil des proches.
Ce manga assez teen qui fait également dans la romance est quand même assez réussi. A découvrir !
C'est le second titre que je lis dans l'univers de Méto après « Joe ». Il s'agit d'histoires totalement indépendantes mais où il y a incontestablement un fil conducteur constitué par cette société répressive dans un monde apocalyptique où la survie prime sur tout le reste.
J'avais bien aimé le précédent titre et celui-ci est dans la même continuité ce qui n'est pas pour me déplaire. Je continue ainsi à explorer cet univers de Méto où règne la politique de l'enfant unique. Gare aux parents qui ne respectent pas la loi car leurs enfants peuvent être arraché des mains pour rejoindre des camps assez spéciaux dans des zones interdites.
Ursina va plutôt se concentrer sur le destin de l'une de ses filles qui a été enlevée pour servir cette société répressive à la manière un peu des servantes écarlates. Bref, on utilise des enfants pour commettre de sombres assassinats visant à restaurer l'ordre établi.
Cependant, il y a une espèce de paranoïa des commanditaires qui ne font qu'a demi-confiance en ses recrues qu'elles formatent. J'ai trouvé cela un peu excessif surtout par rapport au service rendu par Ursina qui n'a jamais failli dans ses missions respectives.
La fin me semble similaire à celle connu dans Joe où l'on sent que les récits vont se rejoindre pour mener le combat final. Bref, c'est une série assez intéressante et par conséquent à suivre !
C'est un titre qui pose des questions sur le monde virtuel tel qu'il pourrait bien devenir à l'avenir. Peut-on par exemple entamer une relation amoureuse dans un de ces mondes virtuels en enfilant un casque d'immersion ?
Le récit de Marsu et Thom risque de ne pas vous laisser indifférent face à cette problématique. On se croirait presque dans un épisode de la série « Black Mirror » pour ceux qui connaissent...
Evidemment, le questionnement par rapport à la réalité sera omniprésent face à ces nouvelles addictions technologiques. On suit d'ailleurs l'évolution de Marsu qui va succomber progressivement au point de s'y perdre totalement.
J'ai beaucoup aimé la fin de ce récit qui réserve pas mal de surprises. Je trouve que le scénario a été assez bien mené et de façon assez intelligente pour être crédible. C'est en tous les cas assez passionnant à suivre !
Le thème de la relation amoureuse est abordée de manière tout à fait originale grâce d'ailleurs à ce triangle amoureux. Marsu ne souhaitera pas choisir mais avoir les deux hommes de sa vie, l'un dans la vraie vie et l'autre dans ce monde virtuel. Est-ce seulement tenable sur le long terme ? C'est bien cela qui constitue le champ des possibles.
J'ai été assez convaincu par le dessin d’Anaïs Bernabé qui nous propose quelque chose d'assez différent de sa précédente production. Je pense notamment à « la pluie des corps », une BD fantastique tombée un peu dans l'oubli.
Bref, c'est une sacrée découverte que voilà qui nous plonge dans la science-fiction d'anticipation qui pourrait devenir réelle dans un avenir proche. Bravo aux deux autrices pour cette œuvre éminemment marquante !
J'ai beaucoup d'admiration et surtout de respect vis à vis de l'homme étoilée dont chacune de ses œuvres m'a particulièrement marqué par son humanité dans un milieu particulièrement difficile qu'est l'hôpital. Il s'agit surtout de traiter la relation avec les personnes malades qui mènent un difficile combat afin de rester en vie.
L'homme étoilé est un infirmier qui suit les parcours de ces patients dans un service de soins palliatif. Il n'a pas la grosse tête d'un médecin. Il est proche de ses malades car il les les écoute réellement. C'est la douceur incarnée !
Voici une nouvelle compilation de ces différents témoignages recueilli au cours de sa vie professionnelle. Cette présente œuvre m'a fait penser à un film qui m'avait jadis particulièrement marqué à savoir « Nos étoiles contraires ». Comme il existe des films comiques qui font rire, rares sont les films dramatiques qui vont font pleurer à chaude larme. Or, c'est bien le cas avec cette BD également !
Il faut dire que ces témoignages sont touchants par rapport à ces personnes malades qui attendent la mort après une vie plus ou moins bien remplies pour la plupart. On constate qu'il faut avoir de sacré capacité de résilience pour pouvoir travailler dans ce milieu médical pourtant absolument nécessaire dans nos sociétés. Oui, le personnel médical a vraiment du mérite.
C'est la BD qu'il faut lire si on connaît déjà l'auteur. Pour tout dire, j'ai déjà acquis ses trois précédentes œuvres. Celle-ci rejoindra également ma collection car c'est un indispensable dans le genre.
J'ai trouvé le début assez intéressant avec ce docteur condamné en prison pour un euthanasie et qui se voit engagé par un riche homme d'affaire à sa sortie du bagne afin de s'occuper de la santé du fils à papa se noyant dans l'alcool.
L’introduction est plutôt assez longue pour mener ce médecin à une enquête assez minutieuse sur un meurtre. Bref, le fait de soigner l’addiction du fils n'était qu'un prétexte à une banale enquête de police mené par un non professionnel en la matière mais qui se prend pour un détective du genre Sherlock Holmes pour résoudre un crime mafieux.
Il est dommage que le bavardage incessant viennent ralentir le rythme de ce récit qui ne manquait pas d'atouts à son départ. La suite ne sera que des plus classiques avec la découverte de l'assassin et son arrestation en bonne et due forme. Bref, cela manque singulièrement de surprise.
L'originalité vient du fait qu'il s'agit d'un polar typiquement italien datant de 1968 et remis au goût du jour.
J'enchaîne tout de suite avec le second tome de cette zone fantôme imaginée par le génial Junji Ito qui est visiblement au sommet de sa forme et qui confirme son statut de maître de l'horreur japonais. Il est incontestablement à la mode, et surtout hors de son pays.
On continue à explorer des histoires bien étranges à travers ces recueils de récits horrifiques. Evidemment, certains seront plus marquants que d'autres mais le ton est donné pour l'ensemble. Les effets d'épouvante joueront leurs rôles de manière toujours aussi efficaces. L'imagination de l'auteur est toujours assez étonnante pour pousser les limites toujours plus loin.
Le coup de crayon est toujours souple et précis et il se marie à merveille avec le genre horrifique et fantastique. Bref sur le plan graphique, rien à redire car c'est soigné et détaillé !
On relèvera une préface signée par l'auteur français Olivier Ledroit spécialisé dans le médiéval fantastique (Chroniques de la Lune noire, Requiem, chevalier vampire)
Encore 4 nouvelles à la qualité de récit assez variable. Je n'ai pas trop aimé l'oncle Ketanosuke mais le village de l'éther, le démon noir et les carapaces du marais Manju parviennent véritablement à rehausser le niveau. Cependant, ma préférence va quand même pour le premier tome de cette série.
Bref, encore un titre idéal pour se replonger dans l'univers unique et inquiétant de Junji Ito !