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Extrêmement populaire, XIII est une série incontournable de la bande dessinée francophone.Malheureusement, les auteurs n'ayant pas su (pu ?) mettre fin à la série, celle-ci tend à s'essoufler fortement malgré un dernier album ("Lachez les chiens") de meilleure qualité que les trois précédents. Une question se pose alors : peut-on continuer indéfiniment cette série sans risque de lassitude des lecteurs alors que l'idée de départ, un homme à la recherche de son passé, a été pleinement exploitée et a donné toutes les réponses espérées ? Il ne s'agirait pas de trop "tirer sur la corde" au risque de la rompre, messieurs les auteurs et éditeur...
Point de départ de la saga XIII, "Le Jour du Soleil Noir" est un des meilleurs tomes de la série.
Le mystère du N°1 restait à éclaircir, ce qui va être fait dans cet album "Treize contre un". Un album globalement d'assez bonne facture mais un peu décevant toutefois en raison d'un scénario trop prévisible, pas assez intense.
La suite des aventures de XIII au Costa Verde après l'album "Pour Maria"... On ne s'ennuie pas une seule seconde grâce à une intrigue bien ficelée et le dénouement final bien qu'assez prévisible est prenant. De plus, "El Cascador" est riche en révélations sur le passé de XIII qui s"éclaircit très nettement, ce qui n'est pas pour déplaire aux fans de la série surtout que les explications sont convaincantes ! Sans nul doute, un album de qualité.
"Pour Maria" donne le départ de nouvelles aventures de XIII cette fois-ci au Costa Verde, un obscur pays d'Amérique du Sud (fictif évidemment). Cet album redonne une certaine fraicheur à la série. On retrouve en partie les ingrédients des premiers épisodes et les nombreuses questions posées par l'intrigue assez bien ficelée vont permettre sans nulle doute à XIII d'en savoir encore un peu plus sur son mystérieux passé. On est donc assez pressé de lire la suite ("El Cascador") et cet album sans être exceptionnel, s'avère donc de bonne qualité.
Mettant fin aux aventures de XIII au Costa Verde (du moins pour l'instant), "Trois Montres D'Argent" permet aussi de découvrir
l'histoire de la famille de XIII, cette histoire lui étant racontée par Mullway. Rien de bien passionnant dans cet album. On a la désagréable sensation que les auteurs commencent à se demander ce qu'ils vont bien pouvoir raconter puisque l'énigme du passé de XIII est en grande partie résolue. Un album correct sans plus.
Toujours un scénario classique et peu surprenant, aucun éclaircissement nouveau sur le passé de XIII mais il y a du mieux par rapport à l'album précédent ("Secret Defense") :
- Les scènes d'actions sont réussies en particulier grâce au travail de Vance Ainsi, sur la scène du train, il est particulièrement inspiré.
- La confrontation entre XIII et Jessica prend un tour intéressant en étant moins "manichéen" que précedemment : c'est un plus indéniable apporté à l'album.
Conclusion : un album fort classique, qui n'apporte pas grand chose à la série mais qui se lit agréablement.
Après le ratage de l'album "Le Jugement", quand est-il de l'album lui faisant suite puisque le treizième album "The XIII Mystery" doit plutôt être considéré comme un hors-série ? C'est de nouveau une déception sur le plan du scénario.
"Secret Defense" se résume finalement à une course poursuite entre XIII et ses ennemis, en particulier la belle Jessica. On a vu mieux ! Bref, un scénario minimaliste, déjà vu mille fois et donc vraiment pas passionnant. Même les scènes d'actions qui auraient pu sauver l'album ne sont pas à la hauteur. Le plus mauvais album de la série avec "Le Jugement".
Il s'agit plutôt d'un Hors-Série qu'un treizième album. En effet "The XIII Mystery" nous récapitule toute la saga de XIII en éclaicissant un peu certains points. Tout ceci à travers la plume d'un journaliste qui a enquêté et qui est d'ailleurs pourchassé par la NSA car il en sait trop. Beaucoup de redite donc et rien de bien nouveau à se mettre sous la dent dans cet album. Un album sur lequel il est donc possible de faire l'impasse, son seul intérêt étant de se "remémorer" l'ensemble de la saga et l'ensemble des personnages y étant apparus. Mais le meilleur moyen pour cela n'est-il pas plutôt de relire les épisodes précédents ? Plusieurs d'entre-eux excellents et qui ont fait le succès de XIII en valent largement le coup...
Serait-ce l'album de trop ? L'histoire imaginée par Van Hamme pour donner une nouvelle fois suite aux aventures de XIII est assez décevante, ridicule diront même certains. A vous de juger... De plus, le nouveau rebondissement sur le passé de XIII à la fin de l'album paraît être de trop et uniquement présent pour rallonger à des fins commerciales la durée de vie d'une série qui aurait pu se terminer avec l'album "Treize Montres d'Argent". Les auteurs parviendront-ils dans les épisodes suivants à retrouver l'inspiration dont ils ont fait preuve au début de la série et à briser la lassitude qui s'est emparé de bon nombre de fidèles lecteurs ? On peut en douter, l'idée de départ de XIII (la recherche de son passé) n'étant probablement pas extensible à l'infini contrairement à d'autres séries (comme Largo Winch). Van Hamme n'a d'ailleurs t-il pas fait voeu d'arrêter prochainement XIII alors qu'il a dit vouloir continuer Largo Winch ?
Le scénario de Gorn m'a paru assez confus et lent dans son déroulement, ce qui a provoqué rapidement chez moi une lassitude et je n'ai pas été capable d'aller plus loin que le quatrième tome.
C'est de plus une histoire avant tout romantique (qui parle d'amour et de mort), à la narration assez poétique et il faut donc aimer ce style pour pouvoir apprécier Gorn, ce qui n'est pas mon cas.
Je n'ai pas non plus adhéré au style graphique que je qualifierai d'assez étrange et déstabilisant bien que techniquement il est probablement irréprochable...
Reste que vous ne devez pas considérer mon avis tranché comme définitif car d'autres lecteurs ont au contraire beaucoup apprécié Gorn...
Tardi nous offre une bande dessinée fort émouvante qui décrit excellement les terribles conditions des soldats de cette guerre totalement absurde (une vraie boucherie).
Tardi nous raconte des "tranches de vies" de combattants, des histoires qui ne sont pas tirées de la réalité mais qui ont pu très bien exister.
Le style graphique est parfait pour le contexte et la construction de l'album, la manière de passer d'une histoire à l'autre sont aussi excellentes.
Bien que n'étant pas un inconditionnel de Tardi (loin de là), je ne peux que conseiller fortement l'acquisition de "C'était la guerre des tranchées".
Une grande déception.
On peut aujourd'hui s'interroger sur le rythme de parution (1 album par an) qui laisse probablement trop peu de temps au scénariste Raoul Cauvin de trouver l'inspiration surtout qu'on en est maintenant au 46ème album et qu'il devient donc difficile de trouver de nouvelles idées.
Pourtant l'idée de départ (la mort du caporal Blutch) était intéressante.
Mais le scénario se révèle finalement simpliste, prévisible dans sa conclusion dès les premières pages et donc fort décevant.
Le dénouement est d'ailleurs assez lamentable, certainement pas digne de Raoul Cauvin quand on pense aux joyaux de la série qui, c'est vrai, remonte maintenant à quelques années (La Prison de Robertsonville, Les Cavaliers du Ciel, El Padre, Black Face ...)
Requiem pour un Bleu est un album qui n'apporte rien à une série qui est indéniablement sur la pente déclinante depuis un certain moment...
La Guerre Eternelle est l'adaptation en bande dessinée du roman de science-fiction "The Forever War", Prix Nebula et Prix Hugo (1974).
Plus qu'un récit de science-fiction, La Guerre Eternelle est une dénonciation de l'absurdité de la guerre ainsi qu'une critique acerbe des officiers zélés et des Etat-majors.
L'univers de science-fiction n'est ici finalement que le support à cette dénonciation.
On comprend bien que Joe Haldeman, l'auteur de "The Forever War" qui fut soldat au Vietnam, a souhaité transposer en partie son expérience dans un univers de SF (une de ses passions).
Pour toutes ces raisons, La Guerre Eternelle ne s'adresse donc pas qu'aux lecteurs assidus de science-fiction...
Le style graphique (Marvano) "colle" parfaitement à l'univers et aux personnages imaginés par par Joe Haldeman : s'il n'est guère chatoyant et pourrait décevoir au premier abord, il est toutefois très efficace et contribue à renforcer l'ambiance.
Prenante, parfois émouvante, diablement efficace dans sa dénonciation de la guerre, La Guerre Eternelle est indéniablement une série réussie qui mériterait de figurer dans votre collection.
Méconnue, Horologiom est pourtant une série de grande qualité.
Imaginée par Fabrice Lebeault (scénariste et dessinateur), l'histoire se déroule dans la ville d'Horologiom, une ville coupée du reste du monde et soumise à une religion fondée sur les lois de la mécanique et qui exclut tout sentiment humain !
Originale, étonnante et donc captivante : tels sont les qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour parler de cette série.
Non seulement l'auteur a fait preuve d'une grande créativité dans les personnages (pittoresques) et les robots (surprenants) qui peuplent Horologium ainsi que dans l'architecture (étrange) de la ville mais de plus le scénario est bien rythmé, propice aux rebondissements et surtout cohérent : On sent bien que l'auteur sait où il va dès le tome 1.
Il y a même une petite touche d'humour qui n'est pas désagréable avec le personnage de Manach' (le robot "remonteur") qui apparait au tome 2.
Juste un petit bémol : le dénouement final décevra peut-être même si personnellement je l'ai trouvé plutôt pas mal.
Une réussite incontestable.