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✏️Le coup de crayon: mon scénariste préféré, l’un de mes dessinateurs favoris, une édition très soignée, cet ouvrage avait tout pour me plaire. Cependant une fois l’album refermé après ma lecture ma première pensée fut : «tout ça pour ça..?! »
J’ai aimé l’enrobage, l’atmosphère, le travail de recherche et de reconstitution des décors, paysages et personnages, cependant le propos et le contenu m’ont laissé de marbre voire même légèrement agacé. Tout d’abord Pablos, personnage n’ayant absolument suscité aucune émotion chez moi. Ni empathie, ni amusement, ni attachement ou même desamour. Il était là, à chaque page, ballotée comme un fétu de paille au gré des arabesques de la plume d’Ayroles et...voilà. Cette remarque générale vaut pour l’ensemble des personnages trop caricaturaux et la verve, l’excès et le panache si présents dans l’œuvre de l’auteur (Garulfo et De Capes et de Crocs) sont ici un véritable le flop.
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Ensuite, le découpage, le rythme du scénario nous emportent vers un dénouement surprenant/improbable/décevant (selon vos goûts...). La narration est vraiment particulière et nous sommes simples spectateurs du récit sans jamais être invités à y pénétrer. Finalement c’est ça qui m’a énormément déçu: j’ai attendu tout au long de l’album quelque chose qu’il ne m’a jamais montré ou donné. Le tout me laisse vraiment un goût amer car tous les ingrédients étaient là pour en faire une œuvre majeurde la BD moderne...
Avis sur l'ensemble du diptyque.
Niveau de bulles d'encre: 9/10.
Le coup de crayon: Il paraît que la perfection est atteinte lorsqu'on ne peut plus rien retirer d'une oeuvre; dans ce cas Turf s'en approche très très près.
Un coup de pioche et BOUM, une conduite de gaz explose et projette le phare, son gardien et les chercheurs en orbite direction la lune!
Le scénario est aussi improbable que le voyage du titre et brillamment mies en scène par l'auteur de la Nef des Fous au sommet de son art. Personnages géniaux, dialogues dignes de Jacques Audiard et rythme effrené m'ont transporté avec joie dans cette merveilleuse aventure. Turf est un fantastique conteur et livre ici un diptyque dense, ciselé et très abouti pour un huis clos spatial unique en son genre.
Le coup de pinceau:
Il y a une grâce, une finesse dans le trait de Turf que j'aime particulièrement et que je retrouve par exemple chez Emile Bravo dans un autre style. Mention spéciale à la composition et au découpage des planches utilisant pleinement la forme et la longueur du phare sur les pages pour livrer des rendus originaux, créatifs et extrêmement agréables à lire. Bravo.
Instragam: debulleedencre.
Après avoir légèrement moins aimé le T3 (voir ma critique à ce sujet) j'attendais énormément de ce dénouement tant sur le plan scénaristique que graphique et je dois dire que j'ai été comblé à bien des égards.
L'action reprend exactement là où s'était arrêté le T3 et ne nous laisse aucun répit. Zidrou mène ce tome 4 à un rythme effrénée menant à bien l'ensemble des intrigues amorcées précédemment.
J'aime tout particulièrement sa manière de mettre en avant les démons avec parcimonie mais élégance. C'est systématiquement intéressant et bien fichu.
Si l'intrigue et la quête des Eriés que s'approprie Victoria s'apparente à un complot et volonté politique à un niveau macroscopique, j'aime tout particulièrement la manière dont ça et là elle s'entremêle avec la quête de Jay et Kira et la vie des bas-fonds londoniens avec des considérations bien plus terre à terre.
Londres est un patchwork dense, sale et brillant, cosmopolite et puant tant chez le peuple que dans l'aristocratie.
Plusieurs avis regrettent le fait que l'époque contemporaine soit abandonnée dans ce T4. Je le regrettait pour ma part dans le T3..et le salue ici. Zidrou a fait le choix de la densité dans son récit, de la cohérence et surtout de nous proposer une VRAIE fin de cycle. Merci pour son honnêteté scénaristique et le respect du lecteur (Coucou C.Bec et ses "cycles" non aboutis, ne finissant rien et n'apportant que des réponses bancales et lapidaires aux pige..lecteurs).
Ici Zidrou fait des choix scénaristiques forts servant systématiquement son intrigue et ses enjeux, les faisant monter en puissance pour proposer une fin épique, dense, puissante et teintée d'émotion. Merci.
Cela n'augure que du très bon pour le futur cycle qui devrait selon toute vraisemblance se dérouler de nos jours.
Homs est dans ce tome au sommet de son art -comme dans le T1-. Je retrouve ici le découpage audacieux, l'action et la puissance évocatrice de ses scènes. Rien n'est négligé: découpage, encrage, traits des visages ou qualité et détails des décors, du très très hauts niveau assez rarement vu de nos jours.
La maîtrise de la plongée et contre plongée est stupéfiante. Je retrouve cette sensation de "plongée" au coeur des scènes si fournies en détails. Le travail des ombres et des couleurs est extrêmement fin et bien réalisé et sa maîtrise du mouvement et de l'action sont époustouflante.
La scène avec le démon sortant de l'eau et attrapant la barge dès les premières scènes est un chef d'oeuvre.
Enfin un couple auteur-dessinateur faisant une proposition artistique dense, bien écrite et transmettant leur amour de leurs personnages et de leur histoire.
Il est particulièrement frappant dans le traitement des personnages de constater leur cohérence tout au long du récit et la qualité de leur traitement tant dans les dialogues que dans leur mise en scène.
Les choix forts faits par Zidrou servent systématiquement son propos. SON propos, pas NOS attentes de lecteurs. C'est véritablement ce que je trouve brillant dans ce cycle-ci, nous sommes entraînés par Zidrou et Homs dans cette histoire sans prendre de pincettes ni chercher à nous préserver. Certaines scènes, propos et choix sont particulièrement durs. Sordides. Eprouvants. Cependant la manière dont ils sont amenés et mis en scènes permet au lecteur de s'impliquer dans sa lecture non comme un simple spectateur mais presque comme un acteur de l'histoire.
Merci pour cette oeuvre marquante.
Instagram: De Bulles et d'Encre
Après avoir été absolument captivé par les 2 premiers tomes de très hauts niveaux, je viens de lire 2 fois ce troisième opus pour être sûr de mon ressenti quelque peu mitigé sur celui-ci.
Si l'histoire avance et apporte quelques réponses (confirmations?) sur les liens entre certains personnages, on se concentre ici surtout sur la vendetta de nos deux héroïnes.
Plus d'allers-retours entre l'époque contemporaine et l'époque victorienne, tout ici se déroule dans un Londres contrasté, perverti et sombre brillamment retranscrit.
Cependant l'histoire devient ici extrêmement linéaire suivant "simplement" les deux héroïnes dans une série de scènes vengeresses relativement vite expédiées et sans grandes difficultés. Ce qui reste assez difficile à croire tout de même.
Par ailleurs les liens entre certains protagonistes, notamment le frère de Jay et son "père" sont très caricaturaux; tout comme le personnage de Pickles qui devient assez insupportable dans ses répliques et sa posture.
L'album est globalement bon, s'inscrit bien dans le déroulé des 4 actes mais s'apparente davantage à une transition vers le grand final du tome 4 sur lequel je fonde évidemment de grands espoirs.
Pour ce qui est des dessins, la couverture est somptueuse et très bien travaillée. On retrouve la grande qualité d'Homs mais avec moins d'audace dans le découpage et le mouvement que ce qu'il nous avait présenté sur les 2 premiers tomes.
Là encore, une transition sans doute vers un 4ème tome en apothéose ?
Une notation en léger retrait donc mais qui renforce d'autant plus mes attentes pour le 4ème tome de cette très belle série !
Un second tome claquant comme le second acte d'une pièce de théâtre durant laquelle l'intrigue se développe, les personnages se dévoilent et les protagonistes endossent leurs plus beaux atours.
Un premier élément marquant est la densité et la qualité de l'écriture que l'on sent monter en puissance avec de véritables avancées et scènes fortes.
A la lecture de ce tome j'ai eu pleinement la sensation que Zidrou savait où il allait, comment il y allait et que la trame et le dénouement du tome 4.
Shi ressemble véritablement à une pièce de théâtre en actes et l'on pourrait presque s'amuser à deviner la composition des tomes 3 et 4 sur cette base.
Le traitement de la condition de la femme au travers plusieurs scènes fortes est particulièrement bien fait. Zidrou traite ses protagonistes de manière très réaliste et sans concession, baladant ses héroïnes sont les ménager au travers nombre de situations extrêmement dures. Il est vraiment appréciable d'observer la manière dont évoluent les personnages au fil de ce récit, la relation entre Jay et son oncle que j'avais souligné dans ma première critique du T1 par exemple, se confirme.
La manière dont s'entremêlent une intrigue macroscopique et étatique et la façon dont le destin balotte et malmène les héroïnes est également très bien rendu; On sent bien que les enjeux les dépassent et pourtant à leur niveau elles plantent les graines de quelque chose de plus grand et à venir..
L'introduction de leur Némésis est également assez intéressante même s'il correspond un peu trop à mon goût aux stéréotypes du genre: sorte de Thanos mêlé à Mendoza (pour les références...).
Enfin, le destin de Homs ne cesse de me surprendre. Le train est fin, fluide, précis. Il pose ses scènes, les agrémentant d'une multitude de détails donnant une grande richesses aux récit et contribuant à rendre l'atmosphère particulière de ce récite.
Là où il déploie clairement son immense talent est lors des scènes de nuit, neige et pluie qui sont dessinées avec un brio rarement vu!
Le découpage et l'inventivité de ses scènes d'actions est également fabuleux, presque cinématographique; chapeau bas messieurs!
C'était trop beau pour être vrai.
L'album précédent lançait de manière assez magistrale le diptyque: un rythme lent permettant de poser les bases de l'intrigue, de planter le contexte historique et de présenter des enjeux très prenants et importants concernant la colonie. Des hommages appuyés et intéressants aux premiers B&M, une montée en puissance d'Olrik dont on met en avant la génie du déguisement...cela donnait une base solide au diptyque, robuste, cohérente.
J'ai lu avec incrédulité ce second tome. Complètement atterré par cette légende de l'arbalétrier et du cheminement de Mortimer faisant des allusions et hommages maladroits sinon malvenus au Piège Diabolique et aux Trois Formules du Professeur Sato tout en plaçant le professeur Grossgrabenstein au détour du récit.
La partie avec le dragon est absolument affligeante. J'en étais gêné à la lecture, cela ressemblait à une caricature de parodie. RIEN ne tient debout. En quelques pages Sente s'est débrouillé pour déconstruire les enjeux bâtis dans le premier tome, décrédibiliser son scénario et ôter tout suspens à son oeuvre.
La tension dramatique supposée monter drastiquement au fil des pages..est inexistante. La scène finale est réglée en quelques cas assez mal mises en scènes, manquant de punch, de mouvement et assez risibles.
Je n'ai même pas envie de m'attarder sur les graphismes qui n'auraient de toute façon pas pu sauver un tel scénario.
Dommage, dommage...vous étiez vraiment bien partis avec le premier tome.
J'ai attendu la sortie de ce second tome du diptyque pour livrer mon avis valant donc pour L'Etoile du Matin et les Voiles Ecarlates.
Reprendre le flambeau d'une série à succès est indéniablement un challenge relevé et nombreux sont ceux qui s'y sont heurtés sur d'autres grandes sagas (Blake et Mortimer, Blueberry...).
Personnellement ce que j'attends dans ces cas là est l'appropriation de la série, que l'on me présente et propose une vision, une patte scénaristique.
Ici j'ai eu l'impression d'un fourre-tout mêlant à la fois mouvements anti-capitalistes, dérives informatiques et d'intelligence artificielle, la haute finance pervertie, les vilains russes...etc.
Ce scénario est un condensé de chaînes d'informations en continue. Et c'est bien dommage. Car l'idée de relocalisation fiscale est intéressante et aurait gagnée à être plus développée en s'attardant -pour une fois- sur la psychologie et l'évolution de personnage de Largo.
Hélas on suit des péripéties assez prévisibles avec les rôles féminins classiques et éculés.
Je suis très déçu par ce dyptique car je pense qu'il pouvait réellement apporter quelque chose de neuf, une évolution du personnage en s'appuyant sur des enjeux mieux bâtis et faisant vraiment basculer Largo vers une dimension davantage travaillée au niveau de ses dilemmes et choix.
Pour la partie graphiques en revanche c'est plus qu'à la hauteur: je trouve ce cycle mieux travaillé que le précédent! Un très bon travail avec plusieurs mises en scènes et découpages très intéressants et dynamiques. Léger bémol comme certains avis précédents : un travail sur les visages féminins un peu trop uniformisé et pouvant prêter à confusion entre les personnages.
Ce n'est pas de la mauvaise bande-dessinée mais au regard du potentiel de la saga, du héros, des enjeux et du talent d'E.Giacometti, je pense que la marge de progrès est (très) importante.
Je considère Blueberry comme une oeuvre majeure de la BD tant par son audace, ses scénarios, dialogues et parti pris artistique.
J'exècre TOUS les tomes parallèles de la série quelque soit le duo d'auteurs le reprenant. Tant sur le plan scénaristique que visuel je les considère parmi les pires reprises de sagas, tous univers confondus.
Amertume Apache n'a du son achat qu'à la présence de C.Blain sur la couverture. Et je n'ai pas été déçu.
La prémière chose que je tiens à saluer dans le travail du duo Sfar-Blain est la prise de risque dans l'appropriation de l'oeuvre. Loin de l'imitation banale -artistique et scénaristique- ils se sont approprié l'univers, les enjeux tout en y apposant LEUR patte.
C'est exactement ce que j'attends d'une reprise: non pas combler NOS attentes de lecteurs influencés par Charlier et Giraud durant des dizaines d'années mais bel et bien nous proposer LEUR vision artistique de la série -qu'elle plaise ou non-.
Sur le plan du scénario:
il n'y a pas une grande originalité puisque l'on y retrouve l'univers du fort, des références plus ou moins visibles à des sagas telles Durango ou The Bouncer et de manière générale au western.
Cependant le traitement des enjeux est très intéressant, tant dans l'intrigue de base vis-à-vis des femmes indiennes, du commandant du fort ou des liens entre Blueberry et les soldats.
Sfar prend le temps de développer ces relations humaines entre hommes et femmes vivant dans le fort là où auparavant hormis quelques rares cas les soldats n'étaient que des anonymes.
Le traitement scénaristique de la gent féminine (à la fois du côté de Blueberry mais également du côté des "méchants") est également très nuancé et intéressant.
C'est justement ce que j'aime dans cet album: la nuance. Les personnages sont assez peu manichéens et le temps est prit de les développer, leurs relations, interraction et enjeux.
Il en résulte un attachement à ces différents protagonistes et l'envie de voir ce qu'il adviendra d'eux dans le second volet.
Petit bémol néanmoins sur le traitement de McClure que je trouve en dessous du reste.
Sur le plan des graphismes:
Un travail remarquable. Blain a le mérite de proposer une vision artistique que l'on reconnaît au moindre trait. Son travail dans Isaac le Pirate et bien-sûr dans Gus lui ayant permis d'aboutir à ce résultat extrêmement convaincant dans Blueberry. Encore une fois en nous proposant Sa vision, SON appropriation de l'univers.
Deux éléments majeurs et particulièrement réussis:
- Le travail sur l'action et le mouvement est excellent. Il anime ses cases et l'action s'y déroulant de manière très dynamiques rendant le tout très fluide.
- Le travail des couleurs est brillant. Le travail sur les scènes de nuits et celles écrasées de chaleurs m'ont beaucoup plu. La couleur portant vraiment l'album tout du long avec énormément de cohérence et de qualité.
Un très bel album qui m'a énormément surpris en bien. Le plus dur restant à venir en confirmant les qualité du premier album dans sa suite et fin.
J'avais une immense attente quant à la sortie de cet album car l'arc Donjon Zénith a toujours été mon préféré pour plein de raisons que je ne détaillerais pas ici.
La lecture de l'album a comblé beaucoup de mes envies, tout en me laissant frustré et sur ma faim sur bien des aspects.
Hors des Remparts se distingue par un rythme soutenu, l'action et l'intrigue débutent dès la page 4 en plantant le décors et les enjeux très rapidement.
L'humour est bien présent voire même plus présent que dans les tomes précédents avec des scènes et répliques arrivant à un rythme très (trop?) soutenu.
Le dessin s'inscrit pleinement dans la continuité des tomes précédents avec un travail supplémentaire sur certains effets d'ombres et de lumières bienvenus.
Toutefois l'album pêche selon moi sur deux aspects:
- une surenchère de situations burlesques entre Marvin et Pirzuine alourdissant l'intrigue et ne présentant aucun réel enjeux scénaristique (contrairement à la romance Herbert-Isis auparavant)
- une trop grande facilité scénaristique dans l'usage de Marvin sous sa forme "particulière" dans cet album (comprendront ceux qui auront lu): à aucun moment on ne craint quoi que ce soit pour les héros, la fin est convenue et malgré une volonté en début d'intrigue de dramatiser le QG des Pourvoyeurs Exécutaires; cela fait flop sur la fin.
Un bon album en somme mais un petit peu frustrant dans sa montée en puissance et la construction de ses enjeux pour ma part.
J'ai acheté cet album après avoir flashé sur la couverture, la mise en scène et le choix des couleurs m'ayant beaucoup plu; aimant particulièrement le travail sur le mouvement.
Trêve de suspens, cet album m'a captivé. Plusieurs éléments sont particulièrement marquants et bien traités.
Si l'idée du récit sur 2 époques (contemporaine et XIXème siècle) est relativement classique (notamment dans les séries de C.Bec), le traitement qu'en fait Zidrou est des plus prometteurs.
Le scénario prend le temps de mettre les choses en place toute en faisant avancer l'intrigue par petites touches à un rythme relativement soutenu. On ne s'ennuie pas et chaque double page offre une avancée soit dans l'intrigue soit dans la composition des personnages.
Ceux-ci remplissent certes des archétypes très classiques de la BD mais sont traités de manière plutôt intéressante. J'aime particulièrement le traitement de l'oncle de l'héroine et les rapports qu'entretiennent les différents personnages autour d'elle.
Enfin, sans rien dévoiler de l'intrigue, je tiens à saluer la manière de clôturer l'album: une révélation conséquente, claire, nette, tranchante. Loin des cliffhangers bancals ou des pseudos révélations qui sont de plus en plus fréquentes en BD. Zidrou fait preuve d'une grand honnêteté intellectuelle dans son travail.
A présent parlons graphismes !
Je ne connais pas le travail d'Homs auparavant et quelle découverte! Il m'est très rare de m'extasier sur des planches trouvant que les dessinateurs se livrent de plus en plus à un abattage pour suivre le rythme éditorial imposé.
Ici Homs semble s'éclater sur chaque case de chaque planche et nous emporte littéralement avec lui.
Le travail de découpage est brillant. Vraiment. Sa manière de mettre en scène ses personnages et l'action est absolument remarquable tant au niveau du mouvement que de la composition de ses planches. J'avais presque une sensation de 3D en étant "happé" dans les scènes.
Excellent travail d'encrage et de détail dans les scènes. Les arrières plans et décors sont richement détaillés: plans de table, décorations, enseignes dans les rues.
Une mention spéciale aux scènes de nuit et sous la pluie qui sont splendides! La double page sur la course poursuite en calèches nous "pète à la gueule" éclaboussant l'album de toute sa classe! Le travail également d'ombre et lumières sur les visages et les pavés trempés de pluie est admirable.
La production de BD actuelle étant prolifique et de qualité très inégale, ce duo auteur-dessinateurs propose ici une oeuvre forte, travaillée, fouillée et servie par une graphisme exigeant et grandiose!
Merci pour votre travail et ce très beau moment de lecture.