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Une histoire de grande qualité qui met en avant l'un des ex-Avengers, resté personnage de second plan durant de nombreuses années. Les dessins de Marco Checchetto sont très bons et donnent une excellente cohérence à l'ensemble.
En résumé, une lecture que vous ne regretterez pas.
Dans ce troisième album, le suspens reste omniprésent. Jean-David Morvan passe néanmoins à la vitesse supérieure et nous révèle enfin les raisons d'une apocalypse annoncée. L'histoire est vraiment plaisante et on s'y laisse immerger de très bon cœur.
Le dessin de Gérald Parel s'est notablement modifié par rapport aux deux premiers tomes. L'ambiance générale se fait plus sombre grâce à l'emploi plus important des nuances de noir. Ce changement est accompagné par l'arrivée d'une nouvelle coloriste, Kness, en lieu et place des Color Twins.
Quel sera le personnage éponyme du quatrième tome ?
C'est en lisant « Brooklyn 62nd » que j'ai découvert l'existence de cette BD. « Bushido » s'appuie sur un personnage américano-japonais, lequel est en réalité un tueur efficace. Grâce à des flash-back intelligemment disposés, le héros se remémore les moments forts de son existence et prend conscience qu'il n'a pas suivi la meilleure des voies. Cette révélation ne lui attirera pas que des amis.
Pour un premier album, Koeniguer signe un scénario bien ficelé et intelligent. Le fait de savoir que l'histoire tient en trois tomes constitue pour moi un atout de taille : on ne s'enlisera donc pas dans une exploitation commerciale outrancière. Le dessin n’est pas très original, même si les décors et les scènes d'action sont bien réalisées et servent parfaitement le récit.
Un polar qui devrait être apprécié par les amateurs de règlements de compte. En tous cas, j'ai hâte de lire la suite...
Dernier opus de Black Op, l’une des meilleures bande dessinées d’espionnage signée Stephen Desberg qui nous aura tenue en haleine pendant six ans !
En résumé, un ex-agent de la CIA, Floyd Whitman entreprend de régler ses comptes avec les anciens partenaires qui l'ont autrefois trahis.
Avant d'attaquer ce sixième tome, je ne saurais trop vous conseiller de relire le volume précédent afin de vous remettre en mémoire l'ensemble des éléments qui composent la trame complexe du récit. Stephen Desberg achève de mettre en place une intrigue complexe basée sur une double narration passé/présent dans laquelle les évènements s'imbriquent de façon implacable. La conclusion de l'histoire est assez conventionnelle, mais rien qui ne vienne gâcher notre plaisir.
Le graphisme très caractéristique d’Hugues Labiano nous permet d'apprécier une nouvelle fois l'étendue de son talent. Le découpage est toujours bien fait, que ce soit dans les scènes d’action ou narratives. Cette précision renforce si besoin était la vraisemblance du récit.
Black Op constitue un thriller politique de haute volée.
Seizième opus des aventures de Largo Winch, « La Voie et la Vertu » clôt le diptyque initié avec le précédent épisode.
Lors du tome 15, nous avions laissé notre héros milliardaire dans une situation fort délicate au fond d'une geôle tibétaine. Homme de parole, Largo s'est mis en frais pour honorer une dette contractée auprès d'une triade lors des aventures relatées dans « La Forteresse de Makiling » et « L'Heure du Tigre ».
Au niveau du scénario, Jean Van Hamme nous livre un schéma classique à base de complots et autres faux semblants qui réserve malgré tout son lot de rebondissements. Néanmoins, le scénariste s'est tout de même laissé aller à quelques grosses ficelles qui ont le mérite de mettre les protagonistes dans des situations palpitantes, mais peuvent faire douter de la vraisemblance du récit. Du coup, l'intrigue que j'avais trouvée très intéressante lors du précédent tome se dénoue de façon précipitée.
Le dessin de Philippe FRANCQ reste l'un des atouts majeurs de cette série. Le trait est toujours aussi bon avec des cases très détaillées qui donneraient envie de découvrir la ville de Hong Kong. Un sans faute.
En conclusion, « La Voie et la Vertu » constitue un bon divertissement qui permet de passer un agréable, mais rapide, moment de lecture.
Avec le Dossier Léda, Agnès et Jean-Claude Bartoll invitent le lecteur à suivre les aventures de « L'Agence », une organisation engagée contre le trafic d'œuvres d'art. Le postulat de base est plutôt original car ce thème n'avait pour le moment guère été abordé.
Ainsi, nous suivons l'évolution d'une équipe énigmatique composée de quatre agents, style "Mission Impossible", dont les moyens semblent presque illimités (matériels high-tech, jet privé et QG à l'avenant). Au fil de leurs pérégrinations, les protagonistes nous emmènent dans diverses villes du monde telles Paris, Londres, Venise ou Hong-Kong afin de mieux nous faire sentir le coté international des malversations. Les scénaristes nous livrent un récit captivant agrémenté de rappels historiques qui renforcent la cohérence de l’enquête.
Après « Mortelle Riviera », Jean-Claude Bartoll fait de nouveau appel à Thomas Legrain pour signer les dessins de sa nouvelle série. Pour l'une de ses premières réalisations, ce jeune auteur s'en tire plutôt pas mal avec un trait classique et réaliste. Les planches sont bien découpées et la mise en couleur assez réussie. Les décors et autres sites d'action sont bien rendus et favorisent l'entrée du lecteur dans l'histoire. Le seul petit reproche portera sur l'expressivité des personnages qui pourra être améliorée par Thomas Legrain au fur et à mesure de ses prochaines productions.
Au final, une première aventure divertissante bouclée en un seul tome.
Plus de trois ans après le second tome, nous voici enfin en présence du troisième opus de la série "Cyclopes". Pour l'occasion, les éditions Casterman nous proposent un changement de format afin de donner une nouvelle chance à cette série au succès commercial moins affirmé que celui du Tueur, pourtant réalisé par les mêmes auteurs. Lors de la précédente aventure, nous avions laissé Douglas Pistoia avec de nombreuses questions sur l'aspect éthique de sa mission auprès de la Multicorp Security Inc. Gagnée par le doute, l'équipe des Cyclopes se rapproche secrètement de personnes opposées à la guerre-spectacle avec l'espoir d'y voir plus clair dans les sombres manipulations orchestrées par la compagnie qui les emploie.
Coté scénario, la médiatisation décrite par Matz trouve une nouvelle fois ses fondements dans l'actualité récente des conflits internationaux, ainsi que dans celle des diverses émissions de téléréalité. Le cocktail reste le même : record d’audimat et course à l'argent. L'histoire avance lentement avec la remise en cause du système établi par la Multicorp, ainsi que la rébellion de l'équipe des Cyclopes. Nous serons toutefois obligés d'attendre le quatrième et dernier tome afin de connaitre le dénouement de l'intrigue. A ce propos, le scénariste Matz nous promet une bonne surprise.
Aux dessins, Gael De Meyere succède à Jacamon qui avait réalisé les deux tomes précédents. Malgré un trait encore perfectible, il convient de saluer le gros travail de ce jeune dessinateur qui a réussi à s'aproprier le graphisme peu commun de Jacamon. Cette démarche appréciable permet de ne pas dérouter les lecteurs de la première heure à l'occasion de cette transition. Nul doute que nous le reverrons bientôt sur d'autres séries. Coté couleurs, j'aurai aimé retrouver des teintes un peu plus soutenues pour mettre le dessin plus en valeur...
Au final, "Cyclopes" reste une série plaisante qui mérite le détour.
Après avoir changé d'éditeur, "100 Bullets" revient pour notre plus grand plaisir. Polar on ne peut plus sombre, cette série fait partie des meilleures publications en matière de comics ces derniers temps.
Telle une mécanique aux rouages bien huilés, l'histoire élaborée par Brian Azzarello se déroule de façon implacable. En guise de mise en bouche, nous retrouvons tout d'abord l'agent Graves dans son numéro habituel d'homme à la mallette. Au cours de ce récit, le scénariste ballade habilement le lecteur (la chute vous surprendra sans doutes) et enrichit son bestiaire d'un personnage supplémentaire qui sera tôt ou tard relié à l'intrigue principale.
Dans un second temps, l'action se délocalise en France où nous retrouvons une ancienne connaissance, Dizzie Cordova, qui semble avoir un rôle important à jouer par la suite. En fin stratège, Azzarello renforce encore plus notre curiosité avec les bribes d'informations qu'il nous livre sur les mystérieux protagonistes censés tirer les ficelles dans l'ombre, notamment lors des dernières vignettes de cet album. Las, ne soyez pas dupes, "100 Bullets" doit flirter avec les 80 épisodes outre-altlantique sans défaillir jusqu'à présent (pour mémoire, seuls les épisodes 11 à 14 nous sont ici comptés), les grandes révélations seront donc pour bien plus tard.
Graphiquement, le travail d’Eduardo Risso est des plus caractéristiques. Ses illustrations sont au final de grande qualité, même si à la base je ne suis pas un grand fan. Les personnages sont plus travaillés qu'il n'y paraît au premier regard (les expressions des visages sont bien rendues). En outre, le cadrage et la manière d'exploiter les zones de clair-obscur renforcent l'ambiance glauque de la narration.
Une fois que vous l'aurez lue, cette série trouvera sa place dans vos références en matière de comics et de polars.
"Résurrection", quatrième tome de la série « I.N.R.I», constitue également l'ultime album de cette excellente série.
L'histoire élaborée par Didier Convard est une nouvelle fois des plus réussie. Loin d'être un simple spin-off du « Triangle Secret », « I.N.R.I » s'analyse plus comme un complément qui permet de mieux cerner depuis l'origine la confrontation impitoyable qui s'est déroulée entre les membres de la Loge Première et ceux des Gardiens du Sang. L'auteur nous propose un univers très dense et bien articulé que vous prendrez plaisir à parcourir plus d'une fois. Sans en écrire trop afin de ne pas gâcher votre lecture, le final vous surprendra sûrement : en tous cas, pour ma part, je ne l'ai pas vu venir malgré les divers indices donnés au cours du récit qui auraient pu me mettre d'y songer.
Les dessins sont eux aussi formidables avec Denis Falque pour la partie moyenâgeuse et Pierre Wachs pour le volet contemporain. Mention particulière à André Juillard dont les couvertures apportent une réelle plus-value à l'ensemble des opus.
Une conclusion gagnante avec un seul défaut : lorsqu'il n'y en a plus, on en voudrait encore ! Peut-être aurons-nous droit à un autre one-shot dans le genre de « Herz » qui s'attachait à l’un des personnages de la série le « Triangle Secret ». Espérons...
Dans ce deuxième tome, Convard parvient à maintenir l’intérêt du lecteur grâce à un récit brillant dans lequel se mêle fiction et références ésotériques. Rempli de rebondissements, « La liste rouge » permet de répondre à certaines questions laissées en suspens lors du « Triangle Secret ».
Les dessins de Denis Falque traduisent parfaitement les ambiances brutales du Moyen Age.
En bref, un récit franco-belge en forme de « Da Vinci Code » que vous prendrez plaisir à lire.
Avec ce troisième tome de la série "Black Op", Stephen Desberg et Hugues Labiano nous livrent à nouveau une histoire de grande qualité.
Complexe mais remarquablement bien construite, cette intrigue d’espionnage vous demandera sans doute une rapide relecture des deux épisodes précédents. Tel que précédemment, Stephen Desberg continue d'installer lentement son histoire au moyen de flash-back qui permettent d'éclairer les événements présents. En effet, une vaste opération de "nettoyage" semble avoir été décidée en haut lieu sur le territoire des USA... Quelles en sont les cibles et pourquoi ? Sous couvert d'une fiction, le scénariste nous propose de découvrir les arcanes peu reluisantes d'une certaine politique, ainsi que les méthodes d'apprenti sorcier qui pourraient être employées par des agences de services secrets. De l'action et des rebondissements pour un thriller comme je les aime.
Au niveau des dessins, Hugues Labiano s'affirme vraiment comme une valeur sûre. Son trait semi-réaliste fait à nouveau merveille, notamment pour retranscrire l'ambiance des années 70. Ses cadrages sont bien pensés et accompagnent au mieux le rythme de la narration.
Cet opus vous fera passer un agréable moment.
De nombreuses choses ont déjà été écrites sur « Largo Winch » et notamment qu'il serait temps de mettre un terme à cette série. Pour ma part, je vous le dis l'excellent scénariste qu'est Jean Van Hamme continue à nous emballer avec le quinzième opus de cette succes-story.
Notre aventurier préféré est à nouveau plongé dans un sac d'embrouilles, contraint d'honorer une dette contractée envers une triade chinoise. Jean Van Hamme prouve, si besoin était, qu’il n’a pas perdu la main et développe un opus très convainquante dans lequel le lecteur est entraîné à un rythme soutenu. Cette fois ci, l'histoire est moins orientée finance ou stock-options et beaucoup plus sur une intrigue d'aventure pur jus. En outre, l'auteur renforce la consistance de son propos en nous gratifiant de petits passages destinés à nous dévoiler une partie du passé de notre "milliardaire en baskets". A cette occasion, l'humanité et la fragilité de Largo sont mises en avant pour casser une image qui aurait pu devenir par trop manichéenne.
Sur le plan graphique, le dessin de Philippe Francq est comme d'habitude efficace et dynamique. Son trait réaliste fait des merveilles aussi bien dans les scènes d’action et les poursuites de véhicules que pour les plans d'intérieur. Les couleurs informatiques de Fred Besson, qui remplace Marie-Paule Aluard, sont également de bonne facture.
Suite et fin du diptyque dans "La voie et la vertu" en cours de préparation.
Avec Carthago, le prolifique Christophe BEC inaugure une nouvelle série au sein des Humanoïdes Associés.
Ce premier tome commence donc tel une aventure océanographique façon "Abyss". Très vite, le fantastique des "Dents de la Mer" s'invite à la fête. Pour élaborer son intrigue, le scénariste Christophe BEC combine adroitement plusieurs thèmes parmi lesquels on citera l'écologie, la découverte scientifique et les considérations économiques de multinationales. Cet habile mélange nous donne une narration prenante et laisse la porte ouverte à toutes les hypothèses pour les prochains tomes. Du coté des personnages, les différents protagonistes sont introduits à point nommé dans le récit. En outre, les quelques éléments de leur passé qui nous sont donnés permettent de les apprivoiser en douceur.
Le graphisme du dessinateur Éric HENNINOT s'est nettement amélioré depuis sa dernière production "Alister Kayne". Son trait me paraît plus maîtrisé dans un style réaliste que j'apprécie. Les planches sont des plus réussies avec de nombreux détails et une mise en couleur bien appropriée de Delphine RIEU. Mon seul bémol sera relatif à la physionomie parfois aléatoire de certains personnages, mais je chipote.
Prévue en huit tomes, cette série n'a pas fini de nous interpeller.
D'une manière globale, je ne suis pas un fan de l'Héroïc Fantasy. Néanmoins, je me suis laissé tenter par « Les Forêts d'Opale » à l'occasion d'un festival de BD. Bien m'en a pris : cette série est vraiment une belle réussite !
L'histoire imaginée par Arleston se déroule dans un monde complexe à la végétation luxuriante qui peut laisser espérer de nombreux rebondissements. L'intrigue est bien ficelée, même si l'ensemble paraît avancer lentement avec une heureuse alternance entre moments de calme et d'action. Le personnage central, Darko, découvre peu à peu ses pouvoirs entre bourdes et blessures. On s'attache de plus en plus aux protagonistes dits secondaires et à leur quête.
Coté dessins, je suis littéralement soufflé par les performances de Philippe Pellet. Ce dessinateur de talent nous propose une superbe galerie de personnages ainsi que des décors variés et vraiment très fouillés. C'est bien simple, à peine découvert, Pellet figure déjà au rang de mes artistes favoris. Une note particulière doit aussi être donnée au coloriste Goussale car son travail rehausse encore, s'il est possible, le traitement graphique.
Définitivement une bande dessinée à conseiller...
Ce quatrième tome est du même niveau que les albums précédents.
Le dessin est toujours aussi réussi. Enrico Marini nous offre une nouvelle fois des décors d’une rare qualité graphique magnifiquement réaussés par des couleurs chaudes.
Au niveau de l'intrigue, on ne s’ennuie pas une seconde car le scénario de Stephen Desberg garde un rythme effréné. Les flash back sur l'enfance du Scorpion donnent une certaine épaisseur au personnage et permettent de mieux comprendre le héros.
Cet album lève un petit coin du voile, mais laisse planer un grand nombre de questions. Qu'elle est l’identité du mystérieux Rochnan ? Quel est le véritable père du Scorpion : le défunt Pape, ou l'infâme cardinal Trebaldi ? Qui de la gitane Méjaï ou de l'épéiste Ansea Latal finira la première dans le lit du Scorpion ?
Une réussite qui donne envie de lire la suite !
Polar plutôt violent, "Le Sang des Voyous" est donc la dernière collaboration en date entre Jacques de Loustal et Philippe Paringaux. Loustal que j'ai rencontré lors de l'édition 2006 du Festival de Solliès-Ville m'avait confié que "Le Sang des Voyous" était sa bande dessinée la plus noire. Et bien, je confirme. Sans vouloir plagier l'un de nos chanteurs bien connus : "Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir...".
L'histoire scénarisée par Philippe Paringaux nous raconte la dérive sanglante d’un tueur à gage moribond à la recherche de sa fille perdue de vue nombre d'années auparavant. Au cours de son périple, il n'hésitera pas à solder quelques ardoises laissées en suspend. La narration de ce thriller est assez particulière. Les dialogues sont réduits au minimum tandis que des encadrés de textes viennent plonger le lecteur dans l'esprit et les sensations du personnage central. L'atmosphère glauque distillée tout au long des planches de l'album s'en trouve ainsi renforcée.
Coté dessins, je ne suis pas de prime abord un grand fan de ce style graphique, aussi il m'a fallu un moment avant de m'y faire. Loustal a choisi d'illustrer le récit par un trait plutôt dur et froid à l'image de son "héros". Les décors sont très épurés, parfois sommaires, même si certains plans de paysages m'ont réellement emballé, notamment grâce à une mise en couleur des plus réussies.
Une bande dessinée qui vous captivera jusqu’à son terme.
Encore un très bon one shot réalisé par le tandem constitué de Joël Callède et Denys.
Le scénario de ce polar fantastique n'est pas des plus original, mais en revanche il est diablement efficace. Hormis les passages mettant en scène le « Bon Samaritain », toute l'histoire de ce huis clos se déroule dans un parking à l'atmosphère oppressante. A l'instar des bons films d’horreur, Joël Callède prend le temps d'installer les éléments d'angoisse et de peur qui viendront apporter une crédibilité à son macabre récit. Tous les ingrédients sont réunis de façon à ce que les protagonistes sachent que la mort les attend au tournant !
Les dessins de Denys viennent sans conteste renforcer l'ambiance glauque des lieux. Les cadrages choisis, la manière dont les inquiétudes et délires des personnages sont portés à l'image constituent de vrais points forts pour cette bande dessinée.
Un album très réussi.
Après avoir lu récemment « Les Coulisses du Pouvoir », cette nouvelle série était l'occasion de découvrir le travail récent du talentueux scénariste Philippe Richelle.
Premier tome d'un diptyque, "Les Associés" aborde le thème de la corruption et du blanchiment d’argent. Pour le moment, ce polar-économique ne révolutionne pas le genre et les mécanismes qui nous sont exposés relèvent plus de la magouille artisanale que de la haute finance internationale. Néanmoins, la narration est très bien construite. Les faits relatés sont très crédibles et intéressants, même s'il faut attendre les deux tiers de l'album pour que l'intrigue se fasse véritablement jour. Comme souvent le premier album sert de prologue à d'autres rebondissements que Philippe Richelle devraient développer lors dans les prochains volumes. On notera aussi un personnage principal attachant dans sa naïveté et dans la volonté qui est la sienne d'aspirer à des jours meilleurs pour lui et sa famille.
Coté dessins, la mission a été confiée à Pierre Wachs lequel avait déjà œuvré sur les séries « Le Triangle Secret » et « INRI ». Au niveau des décors, le rendu est des plus agréables. Le style réaliste de Pierre Wachs lui permet d'agrémenter ses cases de nombreux détails. Cette impression est d'ailleurs renforcée par un gros travail fourni sur le cadrage et le découpage des planches. En revanche, les personnages ne sont pas fameux. Ces derniers paraissent figés, même lors des rares scènes d'action du récit. De même, leurs visages sont un peu disgracieux. Pour finir, je saluerais la mise en page très réussie de la couverture, laquelle incite à se plonger dans cet album.
Une série à suivre, programmée en huit albums...
Après leur premier roman graphique "Superman : Paix sur Terre", Paul Dini et Alex Ross se sont de nouveau associés afin de nous livrer une autre superbe BD, "Batman : Guerre au Crime".
L'histoire concoctée par Dini comporte plusieurs niveaux de lecture. Bien sûr, il y a toujours la guerre totale menée par Batman contre le crime, une guerre qu'il ne pourra jamais gagner, mais au cours de laquelle il entend gagner assez de batailles pour faire la différence. Mais, il y a aussi une dimension introspective dans ce récit avec des messages distillés ça et là pour qui saura les noter. On y découvre à cette occasion un Batman plus humain, moins manichéen. Ce que le héros masqué ne peut résoudre par la force, Bruce Wayne le multimillionnaire y parviendra grâce à des investissements de grande envergure qui auront des conséquences plus essentielles.
De nouveau, le texte de Paul Dini est superbement illustré par les peintures extrêmement vives et réalistes du talentueux Alex Ross. Le grand format du livre nous donne aussi l'occasion d'apprécier pleinement l'excellence de son travail.
En conclusion, j'espère que Paul Dini et Alex Ross continueront leur collaboration pendant un bon bout de temps afin de nous gratifier d'autres ouvrages de cette qualité.
Autant le dire tout de suite, après la lecture de "Rire et Mourir", je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart des lecteurs.
Certes, l'histoire a le mérite de lever le voile sur les origines d'un des ennemis mortels de Batman, à savoir le Joker. Néanmoins, j'en attendais un peu plus, peut-être un peu trop. Plus de développements, et donc plus de profondeur, de la part d'un artiste aussi encensé qu'Alan Moore. En outre, lorsque le récit s'est terminé, il m'est resté une sensation étrange. Il ne faut pas être bien perspicace pour voir où l'auteur désirait nous mener : lequel des personnages est le plus fou des deux ? Cependant, compte tenu du passif extrêmement chargé entre Batman et le Joker, lorsque l'on se rappelle que le vilain de l'histoire vient de laisser la fille du commissaire Gordon handicapée à vie, une fin pareille est-elle bien crédible ?
De là à dire que l'histoire n'est pas à la hauteur, il y a une frontière que je ne franchirai pas. Toutefois, cet album est juste intéressant.
Dans ce deuxième volet de la série « Cyclopes », les aventures de Douglas Pistoia continuent tambour battant. Entre scènes de conflit et tranches de vie du "Héros", Matz enfonce le clou de ce reality show au vitriol. Le scénariste peaufine ce qui ressemble à une vision cynique de la société de consommation dans laquelle les schémas comportementaux sont décidés au sein des conseils d'administration de multinationales.
Certains acteurs sont pourtant tentés de résister à ces plans bien établis. Puisant dans l'actualité récente, Matz dénonce également les dérives de la guerre médiatique et de la désinformation qui peut en découler. Pour ce faire, il introduit un nouveau personnage, journaliste fouineur, déterminé à faire la lumière sur les dessous troubles des relations entre les diverses instances dirigeantes. Il sera aidé en cela par une prise de conscience du héros, lequel n'est finalement pas aussi superficiel qu'il veut bien le laisser paraître. Leur entreprise réussira-t-elle ? Réponse peut-être au prochain album...
Coté dessins, j'apprécie réellement le trait efficace de Jacamon aussi bien pour les visages des protagonistes que pour les décors. La mise en page est une nouvelle fois impeccable, renforcée par les couleurs et jeux de lumières qui posent l'ambiance. Une réussite.
"Cyclopes" est donc la nouvelle série conçue par le tandem Jacamon/Matz. Inutile de préciser qu'après le très réussi "Le tueur", ces deux auteurs étaient attendus au tournant par leurs nombreux fans. Disons le immédiatement, "La Recrue" constitue un excellent premier opus de cette histoire prometteuse.
Une fois n'est pas coutume, je commencerai ma chronique par le dessin de cette album. Luc Jacamon nous démontre une nouvelle fois toute sa maîtrise : le découpage efficace des premières planches donne le ton de cet ouvrage de science fiction politique. Globalement, le trait est toujours aussi intéressant, dans un style fort et caractéristique. Une réussite. La colorisation informatique me semble plus sombre que celle de "Le tueur", vraisemblablement à l'image de ce futur guère engageant dépeint par le scénariste.
Concernant l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de songer à "Reality Show" (Morvan/Porcel) en cours de lecture : une société privée chargée de maintenir l'ordre public, une diffusion télévisée des plus lucrative, un héros courageux mais encore un peu lisse... Néanmoins, Matz paraît traiter son sujet avec plus d'ambition car ce sont ici les dérives supposées de l'ONU en matière de sécurité mondiale qui sont montrées du doigt. Malgré quelques facilités scénaristiques, l'ensemble est de belle facture et laisse augurer une suite des plus réjouissante.
Ce deuxième opus confirme la bonne impression ressentie dès la lecture du tome 1.
L’intrigue est bien construite et on suit avec plaisir cette nouvelle enquête au sein de la télé-réalité. Berlion aborde intelligemment un univers où seuls comptent l’audience et donc le succès. Le personnage de Tony Corso commence à gagner en épaisseur puisque Berlion nous laisse entrevoir quelques bribes de son histoire. On notera cependant que les retrouvailles avec Madgid semblent un peu artificielles. Outre l'intrigue, les dialogues méritent eux aussi le détour avec quelques répliques des plus réussies.
Coté dessins, j'aime le traitement graphique de cette série. Berlion reste simple avec des planches agréables et soignées qui permettent une lecture aisée.
Une BD de facture classique mais divertissante. Objectif atteint !
Marseille, un polar, il n’en fallait pas beaucoup plus pour me décider à lire cette bande dessinée.
Premier tome d’une trilogie, cet album nous plonge dans les cotés les plus obscurs de la cité phocéenne. Pour le moment, le scénario est un peu touffu. Drogue, sexe, meurtre, trafiquants et flics ripoux constituent les principaux ingrédients de cette histoire. Le décor se met en place avec au beau milieu de tout cela un zonard qui fera les frais d’événements qui le dépassent complètement. Ceci n’est tout de même pas parfait car on a du mal à cerner les tenants et aboutissants de la petite «tambouille» mitonnée par les caïds locaux. Gageons que des éclaircissements nous serons fournis dans les deux prochains tomes.
Coté dessins, les planches réalisées par Olivier Thomas sont sur la même longueur d’onde que le récit : sombres à souhait. Les ambiances glauques sont ainsi bien représentées, notamment grâce au travail du coloriste (et scénariste) qui accentue cette noirceur. Un travail propre et efficace.
Avec « Sans Pitié », on délaisse quelque peu le Marseille lisse façon Pagnol pour se rapprocher des descriptions de la « French Connexion ». A suivre…
Après « Les Coulisses du Pouvoirs » et ses affaires de corruption au niveau européen, Jean Yves Delitte s'attaque en solo aux turpitudes touchant l'ex-bloc de l'Est.
Avec « Les Nouveaux Tsars », l'auteur nous livre une histoire prenante et crédible car inspirée en majorité de faits d'actualité. Ce tome installe comme il se doit l'intrigue et les personnages. On se rend très vite compte de la densité du scénario politico-économique concocté par Delitte. Pensez donc personnages politiques russes de premier plan corrompus, faisant collusion avec des militaires désabusés en quête d'argent, le tout en tractations avec la rébellion tchétchène. Si l'on ajoute à cela une enquête menée par des membres du FSB (ex-KGB) sur les exactions présumées, les prochains tomes s'annoncent passionnants.
Au niveau graphique, Jean-Yves Delitte nous gratifie d'un dessin classique comme je les aime. Le trait est sobre et la mise en couleur fait ressortir l'atmosphère grise et froide de l'hivers russe. Seul bémol, mineur cependant, les personnages sont assez similaires d'une série à l'autre.
En bref, une bonne série pour amoureux du genre.
Je suis vraiment ravi de mon achat. Pour un coup d'essai, un éditeur et deux auteurs que je ne connaissais pas, c'est une très bonne surprise.
Coté scénario, Mathieu Gabella installe avec brio son histoire à la fin du 19ème siècle. J’essaierai de ne pas trop m'y étendre afin de ne pas éventer les intrigues déroutantes (car il y en a plusieurs) imaginées par l'auteur. Les éléments de cette enquête fantastique, tout comme les divers protagonistes, sont introduits à point nommé. Pas de rebondissements tirés par les cheveux. C'est fluide et parfaitement maîtrisé jusqu'à la dernière page insoupçonnable.
Quant au dessin, Anthony Audibert possède un style très particulier qui peut surprendre. Ses personnages sont plutôt anguleux, mais tout compte fait cela participe activement à l'ambiance recherchée. Les découpages et la mise en couleur sont efficaces : les différences de tons permettent une distinction aisée entre le présent, les flash-back et les périodes de "stases". On notera aussi des clins d’œil envers certains personnages connus. Plaisant.
Un récit divertissant et original que je vous conseille vivement.
Avec « Luna Almaden », la collection Aire Libre s'enrichit d'un bon petit polar mené par Clarke et Denis Lapière.
L'idée de départ est intéressante puisqu'il s'agit de nous faire vivre les aventures de Luna, une jeune aveugle, en positionnant la narration suivant sa perception du monde. Le défit était attrayant car il ne doit pas être aisé d'imaginer les ressentis et sensations d'une non voyante. Le challenge me semble réussit. Au fil de l'histoire, le lecteur entre peu à peu dans la peau de Luna, aidé il est vrai par quelques cases noires simulant la cécité et intelligemment distillées.
Le scénario élaboré par Denis Lapière est simple mais bien ficelé. Bien qu'il s'agisse d'un polar, le parti pris du scénariste n'est pas de brouiller les pistes. Le système narratif fait que le lecteur sait Luna innocente d'emblée. La véritable question réside dans la manière dont la machination va se dénouer tant les apparences chargent la jeune femme aux yeux des principaux protagonistes. Les tenants et les aboutissants nous seront dévoilés sans rebondissements scénaristiques artificiels. Logiquement, simplement.
Pour les dessins, Clarke adopte ici un style plus réaliste qu'à son habitude. Le trait est vif et sans fioritures. La trouvaille des cases noircies participe à l'ambiance générale de cette bande dessinée. Les couleurs des planches sont peut-être un peu froides, mais cela n'est guère dérangeant. Une mention particulière doit être donnée à la couverture très réussie et intrigante.
Voilà une histoire très plaisante à lire, mais qui se parcourt peut-être un peu rapidement.
J'éprouve toujours un peu de nostalgie à la lecture d'un "Jérôme K. Jérôme Bloche". La nostalgie d'une bonne bande dessinée classique "à la papa" avec son héros sympa, limite ringard, telle que j'en lisais lorsque j'étais plus jeune.
Dans ce nouvel épisode, Jérôme et Babette quittent la capitale pour "Un petit coin de paradis" à la montagne. Malgré un contexte a priori bucolique, son instinct d'enquêteur permettra à Jérôme de dénouer une situation qui aurait pu devenir dramatique pour certains personnages secondaires de l'intrigue. N'allez cependant pas imaginer que le scénario imaginé par Dodier recèle un suspense insoutenable puisque dès le départ le lecteur connaît la coupable. Néanmoins, le scénariste maîtrise suffisamment son récit pour maintenir notre intérêt de bout en bout avec en prime quelques traits d'humour discrets mais habiles.
Les dessins de Dodier sont clairs et agréables à parcourir. Son style semi-réaliste donne un charme particulier à cette série, d'autant qu'il ne nuit nullement à l'expressivité des personnages.
Ce dix-huitième tome plaira aux amateurs d'histoire efficace et remplie de fraîcheur, à l'image de la série.
Après l'administration fiscale américaine, Stephen Desberg choisit maintenant les services secrets US comme théâtre de ses nouvelles intrigues.
Dans ce premier opus, il pose les bases de son histoire et nous présente Floyd, le personnage central. Globalement, il s'agit d'un récit d'espionnage à travers le monde sans originalité ébouriffante, mais efficace ! En scénariste expérimenté, Desberg nous entraîne dans deux époques différentes afin d'esquisser ses diverses intrigues. Les thèmes abordés sont bien choisis, notamment les suspicions quant à l'élection du Président des Etats-Unis, car cela mêle habilement fiction et réalité. Je pense que la vraie force du récit est là. Néanmoins, malgré le talent indéniable du scénariste, on ne parvient pas encore à se prendre d'amitié pour Floyd. Gageons que cela viendra par la suite.
Le graphisme de Hugues Labiano est expressif et restitue au mieux les ambiances des années 50-60. Son style semi-réaliste est reconnaissable à la façon très particulière qu'il a de dessiner ses personnages : on se croirait presque dans Mister George ! Ses cadrages sont bien sentis et donnent un petit coté cinématographique.
Un premier tome honnête au concept convainquant.
Encore un album acheté car la couverture a su accrocher mon regard. Pour être plus précis, c'est la ressemblance de l'un des personnages avec Al Pacino dans "Serpico" qui m'y a décidé. Eh bien, je ne le regrette pas du tout !
Michel Koeniguer signe là un album solide tant au niveau de l'intrigue qu'au niveau du dessin. Ici, point de héros manichéens. Les personnages principaux sont deux flics, limite crapules, qui font respecter l'ordre public selon des principes éthiques très discutables. Par moment, j'ai vraiment eu l'impression de retrouver les ambiances de films américains types polars. La narration est très bien menée avec des dialogues parfois stéréotypés, mais néanmoins efficaces.
Ce premier tome inaugure une nouvelle série qui sera certainement très plaisante.
Dans ce deuxième tome, l'intérêt suscité par le premier opus se confirme.
Partant d’un thème d'actualité (l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne), Jean Van Hamme nous livre une histoire classique, mais palpitante, avec en toile de fond une intrigue politico-diplomatique fomentée par des services secrets dont nous ne savons pas encore grand chose. A cette occasion, des flash-back habilement positionnés sur le passé de Suzan/Shania nous livrent les derniers secrets de la séduisante "Lady S". Vous l'aurez compris, sans être original, le scénariste donne ici dans l'efficace et cela suffit à divertir le lecteur que je suis.
Coté dessins, le style réaliste de Philippe Aymond colle bien au scénario. Son trait, clair et soigné, se range dans la catégorie des Francq, Vance ou Denayer que j'aime à retrouver en bande dessinée.
Au final, « À ta santé, Suzie ! » est un album agréable qui termine adroitement le premier cycle de cette série.
Voici donc la nouvelle production signée Jean Van Hamme ! Cette fois, ce remarquable auteur s'attaque au monde très feutré de la diplomatie avec en toile de fond un sujet au combien brûlant : l’adhésion de la Turquie à l’Europe…
Van Hamme lance ici sa première série dont le héros est une femme. Ce premier album nous permet de découvrir au moyen de flash backs le passé relativement trouble de Suzan/Shania, notre héroïne de charme. Certains ressorts du scénario, quoique classiques, posent les bases d'un nouvel univers bien construit.
Coté dessins, Jean Van Hamme collabore avec Philippe Aymond dont le trait réaliste et classique convient totalement à ce type d'histoire. En outre, cela reste en droite ligne de mes séries fétiches : «Alpha», « Largo Winch », « Wayne Shelton » et «XIII».
Après l’arrêt programmé de sa série phare « XIII », Van Hamme nous propose avec « Lady S » un nouveau récit d’espionnage que le public devrait suivre.
Alcante réussit une nouvelle fois son coup. Ce quatrième tome traitant de la luxure est certes légèrement en retrait comparé aux trois premiers, mais il n'en reste pas moins très bien mené tant le sujet pouvait rapidement déraper.
S'agissant d'une série grand public, il n'était pas envisageable de proposer un ouvrage trop « sex ». Néanmoins, le scénariste parvient à ses fins en nous proposant d'assister à une singulière expérience de cybersexe. Une nouvelle fois, les anciens du mythe s'imbriquent avec des données issues des technologies modernes qui, si elles sont mal mises en œuvre, desservent l'homme au lieu de lui être utiles. Les éléments s’enchaînent naturellement pour constituer une intrigue tout à fait honorable.
Coté dessins, le changement d'artiste ne nuit pas à la série ce qui est assez rare pour être souligné. Les illustrations réalisées par Pignault sont réussies et ses créatures de rêve gardent des proportions réalistes.
Pandora Box est donc une série que je vous recommande pour passer un bon moment sans prise de tête, mais avec toujours un brin de réflexion derrière. Aller, il vous reste encore quatre tomes pour vous y mettre…
« La Maison aux 100 Portes » constitue l'occasion pour moi de découvrir Isabelle Dethan, une artiste que je ne connaissais pas. Dans « La Dame aux Chiens », premier tome de cette nouvelle série, l'auteur lorgne ouvertement du coté du fantastique et du paranormal. L'intrigue reste assez classique et contient tous les ingrédients du genre : un groupe de jeunes gens, une vieille demeure ayant une histoire trouble, une gouvernante énigmatique, la méchante de service et le repentis charmeur... Dès les premières pages, Isabelle Dethan parvient à susciter la curiosité du lecteur. Malgré tout, le récit n'exploite pas suffisamment toutes perspectives qu'il laissait entrevoir. Le scénario est plaisant, mais nous laisse un peu sur notre faim.
Concernant le dessin, Isabelle Dethan nous offre là des planches pour le moins épurées. Il ne s'agit pas du style graphique vers lequel se porte mon regard habituellement. Cependant, le manque de détails relatifs aux décors n'est pas gênant en lui-même. L'ensemble m'a néanmoins paru un peu froid. Peut-être est-ce du aux choix effectués pour la colorisation.
Au final, un premier opus agréable mais pas inoubliable. Isabelle Dethan y laisse malgré tout suffisamment de pistes pour avoir envie de parcourir le deuxième opus lorsqu'il sortira...
C'est en lisant « Brooklyn 62nd » que j'ai découvert l'existence de cette BD. « Bushido » s'appuie sur un personnage américano-japonais, lequel est en réalité un tueur efficace. Grâce à des flash-back intelligemment disposés, le héros se remémore les moments forts de son existence et prend conscience qu'il n'a pas suivi la meilleure des voies. Cette révélation ne lui attirera pas que des amis.
Pour un premier album, Koeniguer signe un scénario bien ficelé et intelligent. Le fait de savoir que l'histoire tient en trois tomes constitue pour moi un atout de taille : on ne s'enlisera donc pas dans une exploitation commerciale outrancière. Le dessin n’est pas très original, même si les décors et les scènes d'action sont bien réalisées et servent parfaitement le récit.
Un polar qui devrait être apprécié par les amateurs de règlements de compte.
"Le Sang de mon Père" conclut le premier cycle de cette série dédiée aux aventures de la famille Cazenac.
Comme annoncé par le précédent tome, l'action se déplace en Russie à l'aube d'une révolution qui mettra fin au régime tzariste. Peu à peu, les diverses pistes lancées par Pierre Boisserie au cours de "L'Ange endormi" trouveront leurs éléments de réponse. Ainsi, l’espionnage de guerre cède la place à une machination ourdie depuis plus d'une vingtaine d'années par un officier français dont Victorien Cazenac était le mentor ! Les ressorts en sont tout ce qu'il y a de plus classique : la jalousie, l'envie et la cupidité. Une nouvelle fois l'ensemble du récit se tient à merveille pour notre plus grand plaisir. Le seul bémol réside en cette histoire de chamanisme qui nous laisse un peu sur notre faim et vient selon moi gâter légèrement la conclusion de l'album.
Le trait d'Eric Stalner reste d'un niveau constant et l'auteur nous livre une nouvelle fois un travail bien maîtrisé.
En résumé, un tome légèrement en retrait par rapport aux deux précédents mais dont je vous conseille la lecture afin d'apprécier jusqu'au bout ce cycle de l'ours.
Deuxième tome des aventures de la famille Cazenac, "L'Ange endormi" tient les promesses nées de la lecture du premier opus.
Pierre Boisserie délaisse quelque peu les scènes de combat pour recentrer son récit vers l’espionnage de guerre. Ainsi, au fil des pages, le scénariste distille savamment quelques intrigues secondaires qui ne manqueront pas de piquer votre curiosité de lecteur. En outre, le parti pris d'élargir le théâtre des opérations au front russe permet de densifier encore plus le scénario en abordant d'autres aspects du contexte politique durant la guerre 14-18. Le fait que les personnages soient aussi bien travaillés concours également à la réussite de cet album. Chaque protagoniste est à sa place et donne à cette histoire des allures de saga familiale à la façon des « Maîtres de l'Orge » (comme référence, il y a pire...).
Les dessins réalisés par Eric Stalner sont quant à eux à la hauteur du scénario. Son style réaliste est soigné et efficace. Les décors, les costumes, la physionomie des personnages... tout y est ! Un solide travail de documentation a sans doute permis à l'artiste de retranscrire au plus juste l'époque de la première guerre mondiale telle que l'on peut se l'imaginer. Je suis vraiment un inconditionnel de son travail.
Sans équivoque, une très bonne BD.
Avec « H.M.S. », Roger Seiter nous transporte à bord d'un vaisseau appartenant à la marine de la "Perfide Albion" au 18ème siècle. Le scénariste de la série policière « Fog » élabore ici un nouveau thriller dont l'intrigue se développe à huis-clos. Comme à son habitude, l'auteur distille ses indices au compte-gouttes durant le récit. Les pistes lancées sont nombreuses mais, pour le moment, il reste difficile de savoir dans quel sens l'histoire évoluera lors du prochain opus. La vie à bord d'un navire semble décrite de façon réaliste avec ses frictions, sa promiscuité et des personnages très bien dépeints tels le malchanceux Fenton.
Au niveau des dessins, Johannes Roussel possède un trait précis et réaliste. Au travers des planches de cette BD, il parvient à faire passer les ambiances inhérentes à la vie à bord d'un bateau. Les cadrages sont suffisamment variés afin que les moindres recoins de la Danae semblent ne plus avoir de secrets pour le lecteur. Un léger reproche, cependant, en rapport avec les personnages. En cours de lecture, je n'ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec le trait singulier de Cyril Bonnin. Les visages des protagonistes sont là aussi anguleux et parfois quelques peu figés. Néanmoins, la mise en couleurs des plus réussie permet d'atténuer mes réserves.
« Les Naufragés de la Miranda » est une aventure maritime captivante qui donne envie de lire la suite.