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Réponse du "chroniqueur qui se défile" à "Pierre999".
Si la chronique n'aborde pas le pb des héritiers, c'est qu'elle a été rédigée avant la sortie initiale de l'album, sur la base du pdf fourni par les éditions Dupuis.
La polémique et l'action des héritiers étant apparue après l'écriture de la chronique.
Lorsque la polémique est sortie, et alors que le site avait de même montré le début de l'album en preview (et donc avant son "report"), il a été décidé de sortir la chronique telle qu'elle sans la corriger, histoire de juger l'album de manière brute, hors bruit extérieur.
Si vous voulez connaître l'avis du chroniqueur sur celui des héritiers, je vous invite à lire le topic dédié à l'album:
http://www.bdgest.com/forum/gringos-locos-schwartz-yann-t51230.html
Cordialement,
David Baran / Brian Addav
En complément à ma chronique, il me semble utile d'indiquer qu'une autre adaptation en BD (que je connaissais pas) avait été commise en 1999 par Benoit Preteseille aux éditions Warum:
http://www.bedetheque.com/serie-26017-BD-Ecume-d-ecume-des-jours.html
A quoi joue Dupuis ?
C'est franchement la question qui ressort après avoir lu cet album n°51 des aventures de Spirou et Fantasio.
On aimerait pouvoir faire abstraction de la machine Spirou, de l'importance de cette série dans le paysage de la bande dessinée, faire abstraction du marketing publicitaire, à coup d'interview, de dédicaces, qui accompagne cet album pour ne se consacrer qu'à l'essentiel,
l'album.
Et on ne peut pas.
On aimerait pouvoir s'enthousiasmer pour un certain dynamisme du trait, pour une certaine caractérisation des personnages vraiment dans l'esprit de la série.
Et on ne peut pas.
On ne peut pas parce que cet album, cette vitrine d'un des plus grands éditeurs du franco-belge, cet album d'une série locomotive d'un pan de l'histoire de la bande dessinée, comporte trop d'erreurs, trop d'approximations pour une bd de ce niveau.
Malaise il y a.
On savait qu'en choisissant Yoann et Vehlmann, Dupuis tournait le dos à un certain classicisme. Celui d'une certaine idée de la bd, où si les choses sont faîtes avec humour et passion, elles le sont aussi avec rigueur, en s'imposant des contraintes techniques.
On ne savait pas que Dupuis allait en plus enterrer ce même classicisme pour tout miser sur la communication, le marketing, oubliant le fond.
Ce qui saute aux yeux dans cet album, pour peu qu'on essaie de le regarder de manière objective, ce sont les erreurs.
On se sent obligé d'en faire la liste, tellement on a rarement vu ça pour un album de ce niveau, de ce tirage, de cette "importance". Et surtout tellement on n'a jamais vu ça dans Spirou et Fantasio.
Erreurs de pinaille:
+ des fenêtres dont les nombres de carreaux changent en première page
+ une camionnette avec une fois une porte, une fois non, une fois un panneau de pub, une fois non, une fois les deux.
+ un fusil de sniper qui change d'une case à l'autre, et qui voit sa crosse raccourcie d'une autre case à l'autre.
+ un zorglub qui voit son bras gauche attrapé par la langue d'une bestiole monstrueuse, langue qui sera finalement accroché au bras droit la case d'après.
+ ces bombonnes d'air comprimé attachées sur le Spirou gonflable et gonflé une fois autour du bouton, une fois côte à côte.
+ ...
Mais ce qui choque plus encore, quand on est amoureux d'une certaine bd, c'est ce manque de rigueur dans la construction de cet album
+ on reparle de cette camionnette modulaire
+ on parlera de cette zorglumobile aux sièges alignés en début d'album, Zorglub conduisant à droite, pour finir à un siège conducteur central devant deux sièges passagers à la fin.
+ de ce bombardier donc la bombe est au début attachée sous la carlingue, avant décollage, avant de se voir finalement positionnée dans une soute improbable comprenant déjà les roues de l'avion
+ de ce laboratoire de Champignac en première page ou les meubles disparaissent d'une case à l'autre
+ de cet intérieur de paysan à l'espace mouvant, variant en dimension d'une case à l'autre
+ de cette poutre verticale disparue pour ne pas polluer la scène des cyclistes
+ de ce problème de villageois présents, oubliés, ignorés et par zorglub, et par l'armée, et surtout par le scénario
etc.
Que les auteurs aient choisi la voie de la fantaisie pure et dur, là où leur prédécesseur renforçaient l'invention, fantaisiste ou scientifique, par une documentation poussée pour le réel, pourquoi pas.
Seuls les vieux grincheux, comme moi, trouveront à redire sur la non-crédibilité de cette armée, de ses procédures, de son matériel (ce bombardier improbable), sur la non-crédibilité de cette nouvelle zorglumobile.
Qu'ils aient choisi de simplifier à l'extrême la trame narrative pour n'offrir qu'un ersatz d'intrigue, repoussant tout intérêt à l'album suivant, pourquoi pas. Il fallait repartir sur une autre base nous a-t-on dit.
Mais c'est un choix des auteurs, leur façon de faire. C'est affaire de style comme on dit.
Là où le bât blesse, où le malaise transparaît, c'est cette impression de travail inachevé. Cette impression de ne pas retrouver Spirou sans savoir pour quoi exactement.
Et là les auteurs ne sont pas les plus à blâmer. L'erreur est humaine. Surtout avec une telle pression. Accordons leurs le bénéfice du doute.
S'il est une chose que l'histoire récente de Spirou nous a bien apprise, c'est qu'il est facile de juger du résultat sans connaître les conditions d'exécutions.
Mais dans ce cas, plutôt que de monter un plan marketing énorme, plutôt que de leur demander moult illustrations, vidéos, interview, dédicaces, plutôt que de payer une société extérieur pour faire du community management, peut-être aurait-il simplement fallu accepter de perdre un peu d'argent, et leur donner le temps, à ces auteurs, de corriger de ci de là ces erreurs.
Après deux ans de boulot, on était plus à ça près.
Mais pour tout cela, peut-être aurait-il fallu simplement superviser le boulot...
Même si le style ne plaît pas, même si cette fantaisie ne séduit pas, le même album débarrassé de ses scories, le même album supervisé correctement, corrigé de ses erreurs les plus grossières, le même album aurait mis tout le monde d'accord.
C'est malheureusement loin d'être le cas, et c'est dommage pour une série du niveau de Spirou.
Pour les rigoureux, pour les amoureux d'une certaine bd, il reste une sensation amère, une sensation de gâchis, une sensation de voir une certaine qualité de bande dessinée sacrifiée sur l'autel du marketing et des objectifs commerciaux.
Les temps changent. Pas toujours en bien.
Cet album aurait pu être vraiment bien.
Il ne l'est pas complètement. De loin. A qui la faute ?
Magnifique exercice de style de la part de Simon Léturgie qui prouve encore une fois, au travers de sa collection Commedia, que le théâtre, en plus d'être du texte, est aussi et surtout affaire de Mise en Scène et de Jeu.
Au menu, un classique des classiques, qui ne se démodera jamais.
Une mise en scène à montrer à tous les jeunes auteurs. Elle ne concerne pas seulement les simples effets de cadres, de narration, ou lisibilité rime avec simplicité, mais aussi et surtout les expressions des acteurs, incarnation du texte de Molière.
Le trait de Simon Léturgie explose ici dans un N&B totalement à son service.
Dynamique, expressif. Il repousse les frontières et les étiquettes.
Non, le style gros nez, l'école Marcinelle, appelez-ça comme vous voulez, n'a pas à se cantonner à l'humour ou à la jeunesse.
Bien employé, bien maîtrisé, il convient à tout type d'histoire. Tout n'étant que mise en scène. La preuve ici.
A noter un nouveau format pour la collection Commedia. Plus petit, moins cher, et en plus, doublé du texte originel.
Le bouquin parfait pour les écoliers, collégiens et lycéens.
Et le bouquin à lire pour les vrais amateurs de BD!