Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2024 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 18/12/2024 à 14:58:24 en 0.0215 sec
Une nouvelle série, un nouvel album. Je lis la préface de Pierre Rabhi qui contextualise immédiatement cette bande-dessinée dans une thématique qui nous concerne toutes et tous : la place et l’évolution de l’agriculture et du monde paysan dans notre société. Vaste programme… J’ai l’habitude de me renseigner sur le sujet, et lorsque j’en parle autour de moi, j’ai souvent l’impression de prêcher des convaincus lorsque la discussion prend de l’ampleur…
Fabien Rodhain réussit la prouesse de synthétiser dans ce premier album un nombre considérable de questionnements. Et le tout s’enchaîne assez bien : la mainmise de grands semenciers (dont on modifiera le nom dans la BD de façon assez marrante, de même que leur produit phare) sur l’agriculture mondiale, la problématique des paysans sans terre, les OGM, une réflexion intéressante sur la mutation agricole de notre société occidentale d’après-guerre, notamment le passage de l’agriculture paysanne à l’agriculture intensive, pourquoi le bio, pourquoi pas le bio… Et j’en passe. Très intéressant. C’en est presque à se demander si le ou les prochains albums arriveront à maintenir le même foisonnement. En même temps, c’est vrai qu’on pourrait en parler des heures…
Reste qu’il a fallu intégrer un scénario à tout ça. De prime abord, une histoire assez convenue. Mais tout bien réfléchi, il me semble que cela aurait été une erreur d’échafauder quelque chose de plus complexe. Bien sûr, au final, on se rend compte que l’histoire sert plus de prétexte pour exposer la thématique de fond. Il m’a cependant semblé que le découpage narratif prenait parfois quelques raccourcis un peu brutaux. Rien de bien grave finalement. Bien que le dessin de Luca Malisan soit efficace, j’avoue ne pas avoir été charmé. Mais c’est un jugement purement subjectif. J’ai néanmoins noté quelques petits stratagèmes intéressants dans la succession de certaines cases, ou un traitement de la couleur judicieux, surtout lorsqu’il s’agit de récits enchâssés (flashback dans la vie du héros, petite histoire du paysan sans terre,…). Peut-être quelques grandes cases soufflant au lecteur un vent bucolique (comme le suggère la première de couverture) ? Je ne sais pas…
Alors, je place la note à 3 ou 4 sur 5 ? D’un côté, je salue l’initiative de parler du sujet dans une bande-dessinée : si vous êtes finalement sensibilisés par toutes ces questions grâce à cette BD alors que vous ne vous êtes jamais sentis concernés, c’est plus qu’un pari gagné. D’un autre côté, d’autres vecteurs que la BD dépeignent le problème de façon autant si pas plus poignante. Allons-y pour un 3,5 sur 5.
En attendant la suite, force est d’admettre que l’auteur ouvre une porte gigantesque. Et derrière cette porte, il y a beaucoup de fenêtres à ouvrir. Je suis curieux de voir lesquelles seront ouvertes en premier. Lesquelles ne seront peut-être pas ouvertes. Lesquelles seront refermées et/ou laissées ouvertes. Je crois que je peux presque parler d’impatience.