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Le Tueur en (infiniment) moins bien.
Narré dans un monologue intérieur insupportable de suffisance qui cache une galerie de sorties borderline racistes derrière l'excuse de la misanthropie de son personnage principal (qui au passage est un cliché de bandeur SM gros comme le Japon). Jamais vu autant de male gaze dans un seul livre.
Quel dommage que le talent graphique hallucinant de Bengal s'égare dans de telles sombres merdes.
En ce moment je m’intéresse aux BD environnementales...
Et il y en a un paquet ! Que ce soit des fictions (comme Neige de Convard et Gine) ou des BD du réel (comme Australes des frères Lepage), des enquêtes (comme celle d’Inès Leraud sur les Algues Vertes) ou des allégories (Loire d’Etienne Davodeau), des œuvres poétiques (Brousaille de Franck Pé) ou cartésiennes (Le Monde sans fin de Blain), des mangas (Nausicaä de la vallée du vent de Miyazaki) ou des comics (Environnement Toxique de Kate Beaton), des adaptations (L’eau des collines selon Jacques Ferrandez) ou des œuvres originales (Aquablue de Cailleteau et Vatine) etc.
C’est ainsi que j’ai lu Sermilik de Simon Hureau, auteur que j’apprécie pour ses dessins aquarellés, les rondeurs de son trait et surtout pour son regard anthropologique sur des peuples lointains, minorisés...
Il raconte dans cette BD l’histoire d’un homme du continent devenu chasseur au Groënland, sur un coup de tête, après avoir simplement ouvert un livre... Le personnage s’intéresse ainsi aux Inuits, apprenant leur langue, leurs coutumes... Puis il devient instituteur, cherchant à associer l’enseignement scolaire obligatoire (mathématiques, danois...) avec l’enseignement des connaissances ancestrales.
J’ai passé un très bon moment, même si j’avais été plus profondément marqué par son album sur les femmes Himbas.
En tout cas, cette BD m’a permis de me rendre compte de plusieurs choses concernant l'environnement, notamment l'usage controversé de la chasse traditionnelle dans cette région, coincée entre les rituels, l'économie touristique et la pression médiatique. Or, les coutumes des Inuits, qui vivaient auparavant en harmonie avec leur environnement proche, sont peu à peu remplacées par l’usage de machines, de téléphones portables ou d’objets en plastique, avec les avantages et les inconvénients que l’on connaît.
Instructif.
Un second cycle dispensable mais ne manquant pas d'originalité. Le tout est généreux et bien amené. Cela manque un peu de malice à mon goût.
Classique, efficace, et joliment réalisé. Une bonne BD de flibuste. Accompagnez votre lecture d'un coup de tafia et le tour est joué :)
Ouf le cycle 5 inintéressant avec un thème que l'on nous rabâche du matin au soir et terminé. A part ce cycle 5 cette série est excellente malgré un dessin moins beau Ce tome est peut être le dernier
Hélas, je ne suis pas du tout convaincu par ce quatrième volume. Et dire que je l’attendais et j’ai commencé à le lire avec joie :-(
Malgré les deux cents pages, le récit est trop comprimé et ne laisse aucune place à la réflexion ou à la contemplation, comme c’était le cas dans les albums précédents. Il est vrai que dans les deux premiers volumes on suivait moins de personnages que dans cet album ; mais "Célestin" présentait lui aussi un grand nombre de sous-trames, et pourtant elles étaient bien mieux gérées. On terminait la lecture avec l'impression de connaître depuis toujours Émile, Gustave, Célestin... Ils sont bien fades, par contre, Fannie et Anatole.
De plus, les dialogues et l’évolution des protagonistes manquent de cette subtilité que Gess maîtrisait parfaitement dans le passé. Le personnage de Pluton, dont nous avions fait la connaissance dans "Trouveur" et "Célestin", est emblématique en ce sens, son changement de caractère est vraiment brusque.
!!! SPOILER !!!
Et puis, cette histoire de dieux ne me convainc guère. "Les contes de la Pieuvre" ont été jusqu'ici une série historique/thriller avec une touche surnaturelle, ici on nage dans le transcendant tout court. Pluton, Proserpine... bof. Gess avait montré Cerbère pour la première fois dans "Célestin", c'est vrai, mais sans spécifier son identité : en fait, je pensais qu'il était simplement lié à l'« apparence cachée » de Pluton, thème principal du troisième album.
!!! SPOILER END !!!
Je le relirai, mais la déception est brûlante.
Il y a aussi une erreur de continuité : page 55, le blond est présenté comme Paulo-Chapardeur et le brun comme Dédé-le-Coriace ; alors qu'à partir de la page 57 le blond devient Dédé-Chapardeur e le brun Paulo-le-Coriace (voir aussi page 62) :-?
Je fais partie de ceux qui trouvent cette série totalement surcotée. J'adore le trait minimaliste, l'usage sobre et efficace des couleurs, les découpages de cases et les ellipses de scénario. En revanche la vacuité du contenu est abyssale. Même en cherchant le 15e degré, tout cela se réduit finalement à un artiste qui se fait plaisir et tourne en rond dans l'humour de dérision. Certes, on est un cran ou deux au dessus de Garfield, je nie pas (des alpages), mais sur le plan de l'inventivité, j'apprécie beaucoup plus Fred et son "Philémon" que je trouve plus diversifié et plus subtile, plus poétique. Voilà. Livrez-moi en pâture (dans les alpages,bien sûr).
Etienne Davodeau est devenu au fil des années l'un des plus grands auteurs français en matière de bande dessinée. Chacune de ses œuvres est très attendue et décortiquée à souhait.
J'ai toujours eu un regard avec beaucoup de recul car les récits ne se valent pas toujours. Certes, on ressent beaucoup de profondeur grâce à une psychologie de mise dans les principaux protagonistes. Il y a une patte que l'on retrouve de titre en titre avec souvent les mêmes thèmes qui se répètent et qui font son indéniable succès commercial.
A vrai dire, je croyais lire au départ une BD documentaire sur l'un des principaux fleuves français à savoir La Loire. Cependant, je me suis un peu fourvoyé puisqu'il s'agit d'un roman graphique avec certes pour décor principal la Loire.
Il est vrai que certaines cases sont magnifiques à contempler et cela donne vraiment envie de passer du temps à côté de ce fleuve parfois capricieux. C'est à l'image de cette femme disparue à savoir Agathe qui a l'idée de réunir tous les êtres qui ont compté dans sa vie pour honorer sa mémoire.
L'auteur crée l'envie à travers une fille désormais adulte qui ne connaît pas l'identité de son père, sans doute présent dans cette petite assemblée de personnes qui sont venir se recueillir.
Cependant, ce n'était qu'un prétexte car le propos se situe ailleurs dans quelque chose finalement d'assez indéfinissable que profiter du temps présent et de la nature qui nous entoure. Ouais, toujours la même chose même si je reconnais que c'est toujours aussi bien réalisé.
Toujours dans la même veine, le cycle 2 de "S.O.S Bonheur" propose une construction qui ressemble beaucoup au cycle 1, sur des thèmes plus modernes et dans l'ère du temps : immigration, divorce, surveillance de masse, plastique idéale, privatisation des assurances. Bon nombre de thème sont abordés, toujours avec un œil dystopique, excessif et oppressant : la police est partout et surveille tout le monde, c'est très Orwellien comme atmosphère. Cette forme de narration est plaisante à lire car elle amène une pièce de puzzle supplémentaire à chaque nouveau chapitre.
Les thèmes variés et remplis d'imagination suivent le même schéma narratif qui se répète inlassablement : découverte du thème, mise en situation, découverte de l'anomalie, rébellion du personnage principal, réaction de la par de la société/l'état vis à vis de cette rébellion, chute. Au bout de 4/5 chapitres, la mécanique est bien huilé et comprise avec quelques parties moins intéressantes que d'autres.
Le dessin est fidèle à Griffo, un trait que j'apprécie, la couleur (signé Daniel Florent) est plus moderne, un peu terne car trop numérique à mon gout, on va dire que le nécessaire est fait, sans réelle approfondissement. La conclusion prend quelques raccourcis dans l'organisation, mais il n'en reste pas moins bonne, malgré la redondance par rapport au cycle 1. Est-ce un hommage ou est-ce dommage ? Seule une lecture attentive vous permettra d'en juger.
Un univers post-apocalyptique et fantasmagorique particulièrement maitrisé dans le dessin et le scénario. Créatif et subversif sont les maitres mots de cette histoire incroyable. Du très bon !
Ouah ! Quelle superbe bande dessinée.
J'ai rencontré Walter Fahrer au Festival de Lexy (54), il m'a dédicacé les 4 albums de Gato Montes.
Je viens de terminer le premier et ce fut une véritable surprise.
L'histoire est très réussie, elle pourrait se lire seule mais invite à parcourir l'aventure.
On aurait souhaité quelques moments de repos un peu plus d'intimité pour connaître mieux les personnages.
Les dessins sont tout simplement splendides.
Les visages sont bien finis, les regards expressifs, et les décors détaillés.
Les couleurs sont un peu passées du à l'age de l'édition j'imagine, mais restent superbes, en aquarelle.
Je suis vraiment déçu que cette BD n'ai pas rencontré un succès mérité et une réédition en integrale avec un beau papier.
Violent, nerveux, malsain. Vous voilà prévenu, mais l'ensemble est trop maigre pour tenir la route à mon goût.
J'avais déjà vu passer des strip du chat, un peu comme tout le monde, et entendu Geluck que j'ai toujours trouvé intéressant et intelligent.
Même si ce n'est pas une BD, mais une livre de petits textes intelligents, amusants et illustrés.
J'ai passé un très bon moment, la BD trone dans les toilettes entre deux Picsou, ce n'est pas que là est sa place mais c'est bien là que mes invités pourront y jeter un œil.
Moi, il m'a beaucoup amusé et même fait rire.
Je n'aurais sans doute jamais mis 20€, mais à présent mes invités peuvent en profiter gratuitement sur une simple petite envie.
Bof, cette série est plaisante, mais seulement plaisante. C'est là son problème : il n'y a rien de franchement irritant, mais rien de franchement inoubliable. Mièvre et fade. Vite lu, vite oublié.
Un album intéressant.
Il se lit avec plaisir, je connaissais (mais avait largement oublié) l'œuvre de Zola.
Sur le fond, le rythme de la BD aurait pu être un peu mieux géré, avec des temps de suspens, d'actions, voir d'humour.
Sur la forme, les dialogues manquent cruellement de niveau. Le beau français fait défaut. (Il n'y a qu'à lire les deux premières planches de "Capes et de crocs") par exemple.
Et sur les dessins, rien à dire, ils sont plutôt réussi même si je n'aime pas du tout la colorisation beaucoup trop numérique. Mais on voit bien que le dessinateur ne détaille pas ses dessins et s'appuie sur la colorisation numérique pour donner un aspect propre à l'ensemble. Il faut dire qu'avec en moyenne 2 albums par an soit environ 200 planches, le dessinateur doit faire vite.
Inculte que je suis, je ne connaissais pas Yves Klein. Par contre, je connais Calvin Klein dont j'achète parfois les sous-vêtements. Mais bon, Yves n'a rien à voir avec ce créateur de mode puisqu’il s'agit d'un des plus grands artistes français de la seconde moitié du XXème siècle qui a laissé derrière lui une œuvre assez flamboyante.
Ce peintre monochrome a été en quête d'immatérialité et d'infini, rien que cela ! On va suivre son parcours et voir quelles ont été ses inspirations qui le pousseront plus en avant en quête d'art.
A noter que la couverture n'est pas en bleu outremer pour rien car c'est visiblement sa couleur favorite qui donnera lieu à l'une de ses œuvres les plus célèbres. En effet, il avait décrété qu'il devait libérer la couleur de la prison de la ligne !
Sur le fond, j'ai trouvé cela un peu léger avec des réflexions qui font mine de donner du sens mais qui sont en réalité assez creuses. Maintenant, il y a certainement des gens qui sont intéressés par voir des femmes nues se transformer en pinceaux en se roulant sur des toiles avec de la peinture sur le corps sous un tonnerre d'applaudissement à la manière d'un défilé de mode à la Karl Lagerfeld. Oui, on est dans ce genre là...
Au-delà de ces considérations purement personnelles, je reconnais un artiste qui voulait bouleverser les règles en apportant un peu de modernité mais qui n'a pas eu le temps d'exprimer tout son potentiel à cause d'une mort prématurée par crise cardiaque à seulement 34 ans.
Cette BD m'aura tout de même permit de combler une sacrée lacune. Je ne confondrais plus Yves avec Calvin.
Eh bien apparemment je suis le seul à ne pas avoir apprécié cette série, pot-pourri d'Alien, la Planète des Singes, The Thing et de tous les nanars de science-fiction américaine des années 50. Le fait que la moitié des planches soient consacrées à du baratin de bistrot entre les membres d'une secte écolo n'arrange en rien le score.
Un très bon album pour les nostalgiques du pop des années 60. L'histoire de Cass est ici très bien racontée et ainsi Pénélope nous démontre sa capacité à raconter des histoires à les structurer pour nous entraîner dans ce monde tumultueux des sixties californien.
Le rythme, l'expressivité des dessins tout ici confère à captiver le lecteur.
Le seul souci pour être plus œcuménique tient au sujet qui ne concerne que ceux qui y sont sensibles et certainement rebuter les autres.
Mais si vous ne connaissaient pas les "mamas and the papas", commencez par écouter leur chanson éponyme de l'album. Vous vous rendrez compte que vous les connaissez!
Sincèrement je trouve que la recette fonctionne toujours très bien, le mélange Heroique Fantasy et Western prend bien et les graphismes sont top.
J'ai trouvé un nouveau titre à ce livre : "1et prix de fénéantise".
Fainéantise d'écrire, de décrire et travailler sur la forme.
Ce n'est pas le coté décalé et original qui m'a déplut, il existe des oeuvres qui sortent du format classique et c'est toujours intéressant, mais ici même les dialogues sont plats au possible.
1 étoile pour le fond (l'histoire) qui aurait mérité un peu de travail de forme.
Si ce gros bouquin impressionne par sa taille, il ne faut pas s’y fier, car il s’avère très léger dans la mesure où il se lit relativement vite, bénéficiant d’une narration fluide et aérée. Ainsi, « Méfiez-vous des apparences » est peut-être le message à retenir de ce très beau roman graphique. Cela dit, l’épaisseur du pavé s’appliquerait aisément au fond davantage qu’à la forme, à savoir une épaisseur psychologique qui sonne si juste qu’on pourrait considérer « New York, New York » comme une fable autobiographique, ou tout au moins « autofictionnelle », ce fameux néologisme utilisé pour qualifier une œuvre mêlant fiction et expérience personnelle.
Le constat qui corrobore cette supposition, c’est que les deux bonnes copines du récit sont canadiennes, tout comme les deux autrices qui non seulement le sont aussi, mais semblent par ailleurs très proches puisque c’est ici leur troisième collaboration. Et s’il fallait une preuve que l’alchimie entre les deux cousines fonctionne à merveille, il faudra ajouter qu’avec « New York, New York », c’est la deuxième fois que le duo Tamaki est récompensé par un prix Eisner, celui du meilleur roman graphique. « Roaming », le titre original, qui se traduit par « itinérance » (on peut s’interroger sur la pertinence du choix de l’éditeur français), est une double allusion, en rapport avec les balades aléatoires du trio de filles dans la métropole géante et au jargon des télécommunications, une fonction qui permet de rester joignable et connecté à l’étranger. Comme on le verra, le téléphone mobile — le modèle à clapet des années 2000 puisque c’est à cette période que se situe le récit — jouera un rôle déterminant dans l’histoire.
L’histoire ? Autant l’annoncer d’emblée, elle n’a rien d’extraordinaire. Elle raconte le séjour de trois jeunes filles canadiennes dans la fleur de l’âge qui se retrouvent pour passer un moment ensemble dans la cité mythique de la côte Est, parfois surnommée « Big Apple ». « La Grosse Pomme » en effet, c’est pas rien pour immortaliser un moment important de sa vie, c’est la ville de tous les possibles et de tous les excès. Parmi ces trois meufs, aucune n’a le rôle principal, les trois ayant une importance équivalente dans leurs différences, pour le propos d’un récit qui s’appuie justement sur cette relation triangulaire, où se diluent les frontières entre amitié et amour, ou plus précisément pulsions amoureuses…
Il y a tout d’abord Dani la pragmatique, celle qui a organisé la rencontre à New York. Un vrai petit poney, la Dani, celle qui veut aimer l’univers entier, disposée à livrer ses sentiments à quiconque voudra bien l’accepter, dans sa vision presque enfantine voire nunuche d’un monde peuplé de licornes. Puis Zoé, sa meilleure amie, une personnalité douce et discrète, adorable et fragile, mais en pleine quête de son identité lesbienne. Et enfin Fiona, dotée d’une forte personnalité, avec un regard aiguisé et déjà blasé sur les gens et la vie, et une posture « badass ». Fiona, c’est la chic fille par excellence, à la fois artiste, rebelle et solaire, qu’on peut trouver sympa au début, mais qui va révéler au fil des pages sa face plus sombre, dès lors qu’elle va jeter son dévolu sur Zoé tout en mettant Dani sur la touche…
Mariko Tamaki a choisi comme théâtre de l’action la ville de New York, qui est d’une certaine manière le quatrième personnage. Symbole de liberté, la mégapole électrique est comme un tourbillon, agissant sur les esprits tel un accélérateur de particules. Les sentiments s’en trouvent plus aiguisés, tout y est plus intense, et là, gare aux brutales désillusions ! Au cœur de ce tourbillon, le trio va en faire les frais, dans une sorte de périple initiatique qui révélera les âmes de chacune des protagonistes. En filigrane de l’histoire se dessine cette mise en garde vis-à-vis des personnalités toxiques, ces vampires psychiques capables de vous polluer l’atmosphère de la façon la plus sournoise et vous laisser sans états d’âme agoniser une fois qu’elles vous ont poussé dans le talus…
Dans sa sobre bichromie pastel d’orange et de mauve, le dessin de Jillian Tamaki révèle une fraîcheur appréciable, tant dans le graphisme que la mise en page, débordante de fantaisie et de poésie. Celle-ci a su retranscrire le tourbillon émotionnel de ces jeunes filles au cœur de cette cité vibrante de mille énergies, aussi bien positives que négatives. Jillian Tamaki est assurément une artiste à suivre.
Difficile de savoir quelle est la part autobiographique de « New York, New York », au niveau du récit comme des personnages, mais cela a au fond peu d’importance. Jillian et Mariko Tamaki nous offrent ici une fable subtile et authentique avec des personnages attachants, donnant envie de découvrir leurs œuvres précédentes. De même, on espère de leur part une longue et fructueuse collaboration dans le futur.
Nous allons découvrir un bûcheron assez costaud qui débarque un peu en fanfare en Indochine dans les années 20. Il doit travailler pour une plantation au bord du Mékong. Il va découvrir une nouvelle culture visiblement plus en harmonie avec la nature et notamment les arbres.
Là encore, cette fable écologique et fantastique au cœur de l'Indochine coloniale a eu du mal à me convaincre malgré des planches graphiques assez prometteuse. Le récit est plutôt lent avec un récit qui a du mal à s'envoler.
Certes, le sujet était assez intéressant sur l'éducation d'un peuple en pleine période coloniale. Il y a des superstitions auxquels ce peuple semble être attaché. Or, on sombre dans le récit fantastique pour leur donner raison face à l’arrogance de l'homme blanc qui organise une véritable répression pour garder le contrôle et surtout le pouvoir.
Le travail graphique réalisé est par contre assez convaincant car on ressent une certaine finesse dans les décors ainsi qu'une bonne expressivité des personnages. Tout ceci concourt à rendre la lecture plutôt agréable. Bref, c'est plutôt du bon travail.
Ce sont plutôt les longueurs du scénario qui laisse à désirer. La maîtrise narrative semble faire défaut. J’apprécie les beaux graphismes car cela concourt à rentrer dans une histoire. Cependant, ce n'est pas au point de trouver d’éventuelles qualités à un scénario quand il n’y en a pas. Bref, une petite déception en ce qui me concerne.
Lesparre, qui a écrit le meilleur album de la série (Le Malformé) revient avec une deuxième participation au monde d'Oracle. J'avais espoir. Malheureusement, j'ai été déçu.
Les mêmes défauts que j'avais relevés dans le tome 4 sont encore bien présents, inhérents au style d'écriture de Lesparre, j'imagine. Les personnages explicitent beaucoup trop leurs pensées de manière bien peu naturelle, pour être sûr que le lecteur comprenne. Sinon, l'histoire est somme toute intéressante, mais le personnage d'Hécate en particulier ne m'a pas convaincu. De plus, quelle est cette idée de faire apparaître des vampires dans l'univers d'Oracle? Enfin, la fin est mal expliquée, même si on peut déduire (ou s'imaginer) que Xirès n'a pas raconté toute la vérité.
Le dessin est également l'un des plus piètres que l'on a vu jusqu'à maintenant.
Quand un grand scénariste fait du sur mesure pour un grand dessinateur, ça donne une fresque familiale et aventureuse épique, haute en couleurs et terriblement tragique.
C’est du Giroud pur jus et ça marche toujours, incroyable
Canales et pellejero ont su reprendre de très belle manière les aventures de corto maltese.
Ils reviennent bientôt après le naufrage de Vivès et quenehen
Le trait de Breccia convient parfaitement à Tex dans un style reconnaissable entre mille. Le scénario est plus consensuel mais colle parfaitement à l’Histoire avec un grand H.
J’en ai pleuré...
Pas d’angoisse, parce que Madeleine Riffaud arrive toujours à retomber sur ses pattes. Sinon comment peut-elle encore raconter son histoire ? Pas non plus de tristesse, parce que je ne suis malheureusement plus surpris par les atrocités de cette guerre. Cependant, je ne suis pas resté de marbre face à la torture que le personnage principal subit, face à la souffrance des gens qu’elle côtoie dans la prison de Fresnes... Déjà je frémissais.
Ce qui m'a submergé d'émotions, ce n’est pas non plus son héroïsme face à la menace de la mort, ni même sa résistance face à la torture... Et pourtant, j’ai toujours eu une grande admiration pour Jean Moulin qui, à l’image de Madeleine Riffaud, a su garder sa langue en toute circonstance !
Non, ce qui a fini de me mouiller les yeux, c'est la lumière dans l'ombre, c’est l'empathie, l'humain, les valeurs positives... qui rayonnent encore chez les opprimés dans la torpeur du fascisme, le coup de main salvateur aussi... C'est-à-dire la résistance au sens littéral.
L'engagement de ces résistants, que l’on pourrait accompagner d’un V comme Vendetta - tellement il y aurait des parallèles à faire avec la BD de Moore et Lloyd - est d’ailleurs souligné par cette couleur bleu, qui les accompagne sans cesse depuis le premier tome et qui prend tout son sens dans cet opus... Amer, parce que ces gens ont tous perdu quelqu'un qui leur est cher et finissent par enfreindre leur code de conduite, qu'ils soient communistes ou chrétiens.
Sans faire de politique, cet album m’a réellement bouleversé. Connaître les enjeux de la résistance est une chose, la vivre en est une autre. Le témoignage, la mémoire des moments vécus prend alors tout son sens. Je ne sais pas à quel point ce qui est raconté dans cette BD est vrai, mais cela me semble plausible sur le plan historique.
Si j’ai pu éprouver autant d’émotions, c’est aussi que le trait et les compositions de Dominique Bertail sonnent justes. Certaines planches démontrent d’ailleurs tout son talent et il ne serait pas idiot de les exposer, un jour, au Panthéon.
Enfin, il ne fait maintenant aucun doute que Jean-David Morvan est devenu un spécialiste de cette période de l’Histoire. Son scénario, qui reprend le témoignage particulièrement émouvant de Madeleine Riffaud, est simplement parfait. Je ne sais pas si je lirai toutes les BD que JDM a pu faire sur la guerre 39-45, parce qu’il y en a vraiment beaucoup... mais celle-ci restera à jamais dans mon cœur.
J’ai chialé comme un bébé en lisant cette BD et pourtant ce n’est pas dans mes habitudes.
Bravo !
Malgré le problème récurrent des transitions entre les différentes scènes, et malgré le côté très classique de l'intrigue et de la psychologie de notre chevalier masqué, cela reste un tome agréable. Agréable par ses graphismes soignés, et aussi grâce à la mise en avant d'un vilain dont on ne parle pas si souvent que ça : l'Épouvantail.
J'ai apprécié.
Continuant mes pérégrinations autour des scénarios de Christin et ma découverte de ses différends illustrateurs (Vern, Bilal, Goetzinger,, Puchulu) me voici devant une voyageuse du nom de Naïma bien décevante.
Il faut bien l'avouer Christin construit une narration bien incompréhensible autour d'un personnage bien colère et irascible. Ou va t-elle ? On ne sait guère. On aimerait elle aller ? On ne sait pas d'avantage...Elle tourne, elle tourne dans sa petite ceinture ( et là l'idée est chouette) et rencontre une panoplie de personnages avec un relationnel bien incongrue. Entre phantasmes (fort mal amené) et déambulation (ou Naïma se parle seule et tout le temps, énervant), Naïma fait des rencontres et aucune idée on ça mène. L'idée est originale certes, la narration sympathique mais on ne sait pas ou cela mène.
Question dessin, Dame Annie n'est pas immense comme d'habitude. Elle tente le mouvement et ce n'est pas son dada. Même si le pastel qu'elle tente aussi, oh que oui c'est son truc. .
C'est vraiment dommage, cela aurait pu être vraiment super mais j'ai beau essayer de comprendre ou Christin veut en venir, je n'y comprends qu'à moitié.
Trop cher (20 à 25 € auraient été plus justes), mais réellement excellent. Cet ouvrage est un complément tout à fait bienvenu au premier tome de Blacksad.
Le déroulement de "Quelque part entre les ombres" m'avait paru un peu décousu par endroits, mais comment ne pas tomber à la renverse devant cet univers, connu et pourtant si décalé, ces planches magnifiques à l'aquarelle, et cet amour pour le genre "noir" ? Ce hors-série permet de se rabibocher vraiment avec ce premier tome. Entre la longue interview avec les auteurs et les storyboards / crayonnés / explications pour chaque planche, j'ai compris beaucoup de choses à côté desquelles j'étais complètement passé (la police constituée uniquement de chiens, sauf exception notable ; un passage dans des décors de studio victoriens qui m'avait semblé sortir de nulle part faute d'avoir perçu les indices montrant qu'il s'agissait d'un décor de cinéma ; le jeu des couleurs ; le choix des espèces animales ; etc.). On y trouve également quelques crayonnés dont certains m'ont semblé meilleurs que la version retenue au final. Les goûts et les couleurs…
Bref, quasiment indispensable si le premier tome vous avait accroché.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre du scénariste NURY, servi par le dessin impeccable de VALLEE.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre au graphisme insolent car Rossi est ici au sommet de son talent, au service d'une très bonne histoire.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre graphiquement sublime, scénario parfait.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre magistral.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. On s'instruit sans s'ennuyer une seconde, c'est dix fois supérieur au film (décevant, j'ai trouvé) Openheimer de Nolan.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Le film est très bien aussi, mais la BD était là avant, et n'a pas pris une ride.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Merci Juillard et Cothias.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Merci Moebius & Jodo !
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Merci Monsieur Gibrat.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Et au passage : Bourgeon, Number One des auteurs tous pays et toutes époques confondues.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Et accessoirement : Bourgeon, le plus grand auteur BD de tous les temps.
Génial, tout bonnement. Quand l'authenticité des souvenirs se même à un humour décapant. Merci monsieur Binet.
Pourquoi croyez-vous que mon avatar est GUS de Blain, hein ? D'après vous ? J'ai aimé cette BD ou pas ?
Série mythique, saga révolutionnaire, un plaisir de lecture du tome 1 dans années 80 à cet ultime épisode, 40 ans plus tard. Grandiose.
Chef d'oeuvre : l'une des 20 meilleures BD que l'ai lues dans ma vie, sur plus de 3000 à ce jour. Rien à ajouter.
Ce troisième opus de « Thorgal saga » a été imaginé pour s’intercaler juste avant le vingt-deuxième album de la série mère de Thorgal, « Géant ». Le créateur de la série, Jean Van Hamme, avait laissé son personnage légendaire, devenu soudainement amnésique, aux mains de son ennemie Kriss de Valnor, dès le dix-neuvième album, soit « La marque des bannis ». Les inégalables auteurs Van Hamme et Rosinski ouvraient alors le cycle de Shaïgan-Sans-Merci. Thorgal, dépossédé de son identité, devint par la manipulation de Kriss un chef impitoyable à la tête d’une troupe de pirates sanguinaires.
Voici pour le contexte tant de la démarche de Yann (au scénario) et Surzenko (au dessin) que du récit en lui-même. Là où les auteurs initiaux n’avaient fait qu’effleurer le rapport de domination absolue que Kriss de Valnor exerça sur Thorgal alias Shaïgan, le scénariste Yann s’est faufilé dans la brèche pour creuser le fonctionnement diabolique de ce couple antinomique. Le duo d'auteurs nous livre une histoire semi-fantastique liée à la quête d’identité que poursuit Thorgal-Shaïgan pour retrouver la mémoire.
Était-ce vraiment une bonne idée d’opérer cette introspection d’un Thorgal pris au piège de sa compagne maléfique ? Car si Van Hamme ne s’était pas attardé sur cette partie de l’histoire, c’était peut-être pour ne pas se heurter aux incohérences de la situation. En effet, j’ai du mal à adhérer que Thorgal soit tourmenté par ses doutes et par la cruauté de son entourage tout en participant de son plein gré aux carnages, et en s’en remettant totalement à la femme qu’il dit détester… tout en lui sauvant par trois fois la vie !
Côté dessin, le travail est soigné, la couverture sublime. Il aurait peut-être mieux valu chercher un style plus personnel plutôt que de trop vouloir s’approcher de Rosinski : la comparaison est impitoyable. À aucun moment je n’ai retrouvé la sensualité torride de la Kriss de Valnor que je connaissais, à moins bien-sûr que ce ne soit dû à l’inévitable vieillissement de ma libido tombant bientôt dans mes chaussettes, mais je ne crois pas. Thorgal et Kriss paraissent amaigris, raides, parfois difformes, et semblent glisser dans une histoire cousue de fil blanc ou de grosse ficelle.
L’album présente certes des qualités, comme s’inscrire dans la série d’origine, remettre les personnages dans les combats et la brutalité de leur époque, rendre compte de la mauvaise conscience tourmentant le personnage principal… Mais les contradictions narratives tout comme les quelques erreurs graphiques au niveau des anatomies me laissent un goût mitigé. C’est un 2,5 arrondi à 3.
Une très belle histoire qui rassemble deux personnages diamétralement opposés. Les graphismes sont superbes. A lire absolument !
Deux ans après la conclusion de la trilogie la plus jouissive depuis longtemps voilà que Bedouel relance le turbo, en solo cette fois-ci, avec un projet simple: plus gros, plus vite, plus con! Prenant comme fil conducteur le beauf Malone qui sort de quelques années derrière les barreaux, on ne perd pas une seconde pour constater que les nazis sont de retour, mieux équipés et bien décidés à sortir de leur nouvelle tanière. Fini le trou du cul du Nouveau-Mexique, bienvenue dans le trou du cul de l’Alaska. Les autochtones sont tout aussi cons mais il fait juste plus froid… Pendant que le coach de Ping Pong était à l’ombre, la fine équipe qui avait contré les nazis a suivi une belle ascension: El Loco est rockstar, Lenny réalise des porno, le sherif n’est autre que Président des Etats-Unis d’Amérique et Betty bosse pour la CIA. Il ne manquerait plus qu’un vétéran du ‘nam pour combler les amoureux du cinoch de video-club des années 80 que nous sommes… ah ben le voilà qui débarque derrnière un arbre!
Valhalla bunker tome 1Cadeau kitsch à l’imaginaire ricain de série B, cette suite de Valhalla Hotel fait très bien le job pour une reprise même si on attend encore un peu plus de folie. Mais reconnaissons que toutes les cases sont cochées, notamment graphiquement, avec une belle ribambelle de séquences endiablées sous la technique connue de Fabien Bedouel…et même un peu de Trump dans le paquet (faut ce qu’il faut). Le principal risque reste de voir le dessinateur prendre le dessus sur le scénariste (maintenant que les deux ne font plus qu’un). Risque sommes toutes mesuré au vu de la « finesse » du scénario… En attendant le prochain opus on se bidonne à la lecture des dialogues, on souris à chaque scène d’action, on est ravis de retrouver nos vieux copains et on trépigne de retrouver enfin des nazis que l’on espère plus nombreux, plus armés et de découvrir (oh surprise) quels pouvoirs paranormaux ils ont réussi à développer dans leur nouvelle base…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/09/valhalla-bunker-1/
Il faut savoir que le tableau le plus célèbre du monde à savoir « La Joconde » peinte par Léonard de Vinci a été dérobé en août 1911 avant d'être retrouvé deux ans plus tard en Italie. Cette présente BD va nous raconter l'histoire du voleur à savoir Vincenzo Perruggia, un employé du musée du Louvre qui était un émigré italien.
Généralement, on essaye de ne pas mettre trop en avant les gens qui commettent des crimes et des délits mais on fera exception en la matière. En effet, en 1911, ce tableau ne jouissait pas d'une telle réputation. C'était presque une œuvre ordinaire parmi d'autres. Or, c'est ce vol qui l'a mis en vedette.
Et puis, il y a les motivations presque politiques de ce vol car l'auteur voulait que ce tableau retourne dans son berceau d'origine à savoir l'Italie. Or, on apprendra que Léonard de Vinci l'avait emmené avec lui lors de son long séjour en France au service du roi. Pour autant, les italiens ont vu ce geste comme un acte héroïque.
Dans les faits, on s'apercevra qu'il s'agit d'un pauvre émigré qui a été assez malmené par son employeur et qu'il s'agit plutôt d'un acte de rétorsion en réponse. Après, c'est vrai qu'il y a ce passage dans la folie où il semble entendre la voix de Mona Lisa qui lui murmure : « vole moi et emmène-moi en Italie ». Perso, je n'y crois guère mais ce fut une bonne stratégie au moment du procès pour faire le minimum de peine.
En tous les cas, j'ai bien aimé cette BD qui raconte une histoire que je ne connaissais pas autour de ce célèbre tableau. J'ai également apprécié le dossier en fin d'album qui nous donne des détails assez intéressants. Oui, on ne peut que recommander et pas seulement aux amateurs d'art.
Une histoire bien démarrée, mais qui s'écroule sous le poids de ses propres contradictions.
Le gros problème, c'est que même si la série présente les dieux de manière bien réelle au courant de la série, notre héros, Deuteron, n'est pas certain de leur existence. Il les côtoie, il leur parle, ils influent sur sa vie... mais il ne sait pas s'ils existent vraiment! Ça n'a aucun sens. La série a déjà flirté avec ce concept dans le passé, mais jamais au niveau présenté ici. De plus, Tracqui ose présenter Moïse et le concept de Dieu unique comme une autre possibilité... mais... les dieux grecs existent vraiment dans cet univers!!!
Je n'ai pas du tout adhéré à cette incohérence. Si l'histoire s'était concentrée sur l'appel de l'aventure de Deuteron et sur son désaccord avec les dieux, c'eût été bien meilleur! Bah! Quel gâchis.
Ca pourrait être une histoire des pieds nickelés mais c'est un fait réel!!! L'improbable composition du peloton des coureurs du marathon des JO de 1904 à St Louis.
A part quelques athlètes entrainés, équipés, propres sur eux et surtout américains blancs, le reste du peloton est constitué de bric et de broc pour montrer et surtout prouver l'infériorité de ces noirs, indiens et autre métèques venus d'ailleurs.
La course n'est qu'une série de pièges, mais c'est traité ici avec légèreté et humour. On ne s'ennuie pas pendant cette lecture à la fois distrayante et enrichissante.
Le dessin peut paraître simple, mais il est sans fausse note et les expressions des personnages sont bien rendues.
Ce serait dommage de passer à côté de cette lecture très-très sympathoche! Foncez. Comme ces marathoniens!!!
Je ne suis pas du tout emballé par cette BD , le dessin me plait pas du tout et elle ne se démarque pas du de toute ces série que ce ressemble comme deux gouttes d'eau , on a une impression de relire X fois la même chose sans aucunes améliorations
Superbe conte , dessin très beau mais un peu gentil plus pour des jeune que pour des adultes , mais se lit avec plaisir , on savoure quand meme cette histoire
Bon....c'est pas bon. Vraiment pas bon.
Au hasard d'une brocante, j'ai découvert une oeuvre de Christin/Vern qui était une petite pépite inconnue. Fort de cette surprise, je décidais de trouver et lire les autres du duo (au total 5, ce me semble ).
Et celui-ci est clairement une purge.
D'abord le dessin. Si j'acceptais les maladresses du dessinateur auparavant, là ça ne passe pas. Trés peu de décor et du plan serré en veux-tu en voila. Des visages plein fer tout le temps. Des champs contre champs sans la moindre originalité. Coté ambiance, Vern se défend bien. On sent l'automne et l'hiver. Et on sent les années 70/80 à plein nez. Mais pour ceci il ne le fait pas exprès, le bousin a été publié à l'époque.
Question scénario, c'est carrément indigeste. La narration n'avance que dans l'explicatif et le verbeux. Le personnage principal ne fait que passer le relais entre les uns et les autres qui ne font que parler jusqu'au final, plus verbeux encore. C'est ronflant, sans aucun enjeu, et, pire que tout, sans aucune émotion. Christin fait cela souvent de mettre en avant des anciens qui étaient contestataires, qui sont décrépis à la fin avec l'explicatif de leurs parcours de vie qui expliquent l'humanité moribonde. Par exemple :"la partie de chasse" ou "la phalange de l'ordre noir".
Sauf qu'ici, on ne comprend rien de rien. Et même à la fin qui essaye de nous expliquer quand même un peu, ça cause encore.
Bref, raté.
J'aimais déjà bien les deux premiers tomes d'Isabelle, pour le mélange de magie poétique dans un quotidien léger et amusant.
Dans celui-ci, je me suis encore plus immergé et amusé !
Le sortilège du donjon
Découverte de l'oncle Hermès dans une ambiance sombre et mystérieuse.
Au début, je pensais que c'était un mauvais génie mais j'avais oublié que dans Isabelle, tout est simple, juste et gentil :O)
Une histoire pleine d'inventivité dans la magie, de surprise, on a envie de savoir, de suivre...
Et Ursule qui ne s'étonne jamais de rien est très drôle.
L'île Dont On Ne Revient Pas ?
On retrouve les personnages précédents auxquels s'ajoute la ravissante Kalendula.
Là encore, tout est simple et fantaisiste. Ils se rencontrent, il a des pattes de bouc, ils s'aiment et vont se marier, Tante Ursule ne voit rien de choquant. On frise le génie pour réunir autant de magie et de réalisme sans que ça choque.
Et l'histoire de cette île dramatique où tout va bien (hop, on est perdu, on peut se faire un festin) est légère et drôle, hyper plaisante à suivre.
Bref, un tome où tout est tranquille, jamais réellement dangereux mais jamais ennuyeux car inventif, décalé et drôle. Très sympa.
Est-ce que le machisme et son sarcasme n'arrive pas à son paroxysme avec "Testosterror" ? Car il faut bien l'avouer, notre Jean-Patrick rempli tous les stéréotypes du beauf de première : pro des barbecues, il ne mange surtout pas de légumes, vendeur de SUV dit ""durables"", il laisse sa femme tout faire à la maison (taches ménagères et enfants). Toutes les cases de l'homme exécrable sont cochés, on en rirait presque (heureusement !). Des personnalités à l'excès, sans nuances, en combinaison aux actualités politiques des dernières années : un Covid 19 qui émascule, la théorie du grand remplacement et montée du fachisme, égalité des sexes, tout y passe.
Quelques bonnes sorties et boutades sont à noter, mais que c'est long sur 300 planches ; un format plus court aurait été bien plus apprécié, car il faut l'avouer les personnages ont très peu de relief et n'ont aucun discernement. Un final qui arrange surtout le scénario que j'ai trouvé peu convenable et qui montre une faiblesse dans la narration. Concernant le dessin, ça correspond au genre humoristique, mais je trouve parfois les enchainements et les cases brouillonnes, certains dessins en pleines pages sont peu lisibles, et parfois on se prend à lire le texte en passant rapidement sur le dessin car peu d’intérêt. Même chose pour les couleurs qui présentent plus une donnée fonctionnelle qu'artistique.
En bref, cette bande dessinée mériterait d'être épurée pour ne laisser que le meilleur sur 150-200 planches maximum avec des traits et dessins plus appliqués, mais surtout plus de nuances dans les personnages et la narration. Une vrai déception.
Pierre-Henry Gomont m'avait déjà bluffé avec Malaterre, mais comme on pouvait l'espérer, son triptyque SLAVA est son chef d'oeuvre. S'il est vrai qu'il prend son temps pour arriver à sa conclusion (flamboyante, épique, tarantinesque mais avec le surligneur philosophique en plus), il a pris soin de donner énormément de matière et donc de personnalité à tous ses protagonistes. La voix off du personnage central, Slava (proche de Candide, le bonhomme gagne en profondeur au fil des claques reçues), égrène des remarques d'une belle profondeur, on comprend l'âme russe à travers son histoire ; on confirme surtout la noirceur de l'âme humaine sous toutes les latitudes. Magnifique, Gomont est comme Blain, l'un des dessinateurs les plus prometteurs de l'époque.
Nous avions laissé le roi-lion déchu et amnésique Kgosi se diriger vers un shaman susceptible de l'aider dans sa quête de mémoire et de rédemption. Le second tome de L'ogre lion enchaîne donc directement dans la cabane du sorcier pour un volume qui est construit très intelligemment comme un flashback sur les origines du lion et de son démon allié, l'écorché Bakham Tyholi. C'est la grande surprise de ce second tome (prévu en trois...?) où l'on n'attendait pas autant de révélations de sitôt, l'épisode précédent étant présenté sur une base simple envisageant des révélations progressives. Un risque aussi, probablement calculé au vu du format en trilogie et qui déséquilibre un peu l'aspect fantasy-barbare du titre puisque l'on perd sur la plus grosse partie du tome l'équilibre remarquable de la petite trouve formée par le lion et ses amis.
On sort ainsi de cette aventure au fait des responsabilités de Ngosi dans la mort de ses enfants, du rôle de son frère qui apparaissait comme le traître à la fin du précédent épisode, et des origines du démon cornu. Avec ce parti pris inhabituel il est incontestable que le lecteur aura bien avancé dans l'intrigue, intéressante, centrée sur la tyrannie féline contre les herbivores, qui développe le thème du racisme sous la forme d'une parabole animalière. Fort impliqué dans son projet (au point de délaisser l'attendu second tome du très réussi Amazing Grace avec Aurélien Ducoudray), Bruno Bessadi dispose d'une intrigue politique détaillée autour de différents peuples (notamment un mystérieux peuple simien) et il n'est pas du tout impossible au vu du développement, du plaisir manifeste de l'auteur dans le travail de son projet et du potentiel que la trilogie s'élargisse dans quelque chose de plus ambitieux.
Si l'album marque une petite faute de gout lorsque l'impitoyable démon incarné Bakham Tyholi devient sensible aux amitiés des vivants, on n'a que peu de choses à reprocher à un album qui respire l'implication, la confiance et le professionnalisme. Bessadi croit en son grand œuvre et il n'est pas impossible qu'il le tienne au vu des qualités qu'il a montré jusqu'ici, suffisamment pour entrainer le public avec lui en tout cas dans ce
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/18/logre-lion-2-les-trois-lions/
Je n'ai pas aimé:
- Les dessins: les visages de Thorgal et Kriss sont parfois mal représentés.
- Les références un peu lourdes à l’univers Viking par une utilisation excessive de termes scandinaves
- Un pitch qui ne correspond pas à l'album: l'épée ne permet pas à Thorgal de se souvenir.
- des liens entre Kriss et Thorgal qui sont plus proches d’une relation toxique, alors que Kriss est folle amoureuse de Thorgal dans la série.
- des recherches de tombes un peu trop façon Indiana Jones
- une gestion du temps dans les recherches en écart avec la réalité.
Décu.
Allez, un dernier plaisir ! Nous avons là une BD bourrin par excellence qui a oublié le scénario en cours de route. Il faut quand même le faire. Le 1 étoile sera franchement bien mérité. Bon, de toute façon, l’éditeur a abandonné le projet en cours de route. C'est un véritable gâchis de papier !
En effet, les scènes d’action avec des personnages caricaturaux ne font pas tout. Il faut une psychologie propre qui donne envie aux lecteurs de poursuivre l’aventure. Je serai toutefois moins intransigeant avec le graphisme du dessinateur qui s'est un peu fourvoyé dans ce projet.
Cependant, le propos et l’incohérence sont si manifestes qu’on ne peut pas aller jusqu’aux 2 étoiles. Non, c’est une œuvre totalement décevante et totalement indigente. Peut-on mieux faire ? Sans aucun doute !
Dans certains milieux, cette BD s’arrache pour son côté kitch désuet. La cote est d’ailleurs fort élevée. Dois-je pour autant conseiller l’achat ? Absolument pas.
Ce titre a fait partie des productions Soleil du début des années 2000 contribuant à sa mauvaise réputation d'antan alors que la fantasy était à la mode ne surfant sur le succès du Seigneur des Anneaux. Il y a eu d'ailleurs une surproduction de ce type d’œuvre qui sont souvent restés inachevées.
Il est vrai que la précédente œuvre de l'auteur à savoir « Avant mon père aussi était un enfant » ne m'avait pas plu. Je laisse toujours une chance à un auteur en voulant découvrir d'autres œuvres réalisées. Mais bon, je pense que mon constat sera sans appel. Je n'ai guère envie de continuer l'exploration.
L'écrin est pourtant tout à fait convenable. Le dessin est plutôt assez enfantin et fait surtout penser à des gravures. Je suis toujours sidéré par de jeunes auteurs qui bénéficient de beaucoup de moyens et qui nous offrent si peu alors qu'inversement, il y a tant d'auteur qui mériteraient d'être publié sur un papier de bonne qualité etc...
Nous avons là une succession d'images dont il faudra deviner le sens dans un intellectualisme qui sera de mise. Cela fait penser à cette extase bourgeoise devant des tableaux tout blanc ou tout noir et où on recherche assez désespérément le sens de l’œuvre. Je dédicace cette critique à Brice de Nice car il saura pourquoi.
Au niveau graphique, je n'ai pas apprécié ce trait qui se veut pseudo-poétique. Je n'accroche pas à ces traits trop figés qui rendent les personnages comme des pantins désarticulés.
Quant au récit, il m'est apparu comme totalement vide. Il est certes question d'un triangle amoureux et d'une réflexion sur l'adolescence. Cependant, la mise en scène est catastrophique et se noie au travers de symboles phalliques. Très peu pour moi avec un graphisme moyen et un scénario affligeant. Oui, il faut d'urgence passer à autre chose.
Un couple d'universitaires authentifie non sans mal un manuscrit de Saint Saint-Exupéry, inspiré de son séjour militaire dramatique à Strasbourg, en 1921. Une histoire fictive dérivée du réel passage de Saint Ex' en Alsace. Voilà pour le pitch de départ !
Je dois bien avouer que cette aventure aérienne fait assez pâle figure quand on a lu des titres comme « le dernier envol », « Le grand Duc » ou encore « L'aviateur ».
C'est une sorte de melting-pot d'idées et de personnages qui ne produisent absolument pas l'effet voulu. La caricature n'est jamais très loin. On ne prend pas de plaisir à la lecture. Certes, les Alsaciens reconnaîtront des vues et des lieux assez familiers. Cependant, cela ne me suffit pas pour me satisfaire en tant que lecteur. Il y a manifestement beaucoup trop d’invraisemblances dans ce premier récit.
La seconde aventure est encore plus consternante que la première avec ce jeu de télé-réalité Factor's Studio. Certes, il y a des étapes et des caprices mécaniques, mais il y a surtout une grande exaspération de la part d'un lecteur moyen. Les péripéties sont bancales et tout à fait artificielles. Je note 1 étoile ce second tome, c'est dire ! Cela ne vaut pas plus.
En conclusion, voilà une série qui peine à trouver son envol. Un comble au vu du titre !
Il s'agit d'une suite à une série baptisée « Negima ! Le Maître magicien » où il est question de magie entre le monde des magiciens et celui des humaines dans une sorte de repompage de l'univers Harry Potter à la sauce manga.
Les nouveaux lecteurs sont perdus et les anciens fans ne seront pas forcément satisfait par cette suite plutôt assez moyenne. Il faut dire que tous les ingrédients d'un mauvais manga sont encore réunis.
Bref, il y a toujours à boire et à manger dans un genre taillé pour les adolescents. Bref, cette chasse aux vampires ne m'a pas du tout inspiré avec un scénario qui reste assez superficiel à l'image des différents protagonistes manquant d'épaisseur qui se succèdent. En prime, nous aurons même droit à un humour redondant.
Par ailleurs, nous avons également un dessin moyen qui ne fera pas dans une certaine précision du trait rendant le tout assez brouillon pour aller à la va-vite. Bref, la qualité graphique s'en ressent forcément.
J'attire également votre attention sur le fait qu'il s'agit d'une longue série en 38 tomes qui se terminera en queue de poisson. Le mangaka avait prévenu initialement qu'il pourrait faire une centaine de volumes.
Avec cette qualité-là et ce bilan plus que mitigé, il est clair que les poules auront des dents pour ce que cela figure un jour sur mon étagère. On pourra aisément se rabattre sur d'autres mangas plus intéressants !
Il ne faut pas croire que chaque œuvre qui sort sur le support de la BD est une réussite car ce n'est pas vrai. Les titres ne se valent pas car il y a parfois d'énormes différences dans la qualité. J'ai pris le parti de vous dire également quand cela ne va pas même si d'autres lecteurs préfèrent alors s'abstenir de poster ce que je respecte.
Je dirai que c'est encore un titre totalement bourrin et racoleur destiné à une certaine clientèle pré-pubère. La phrase prononcée dès les premières pages par l'héroïne hyper sexy et un peu allumeuse: c'est trop choupi ! Je n'invente malheureusement rien. Nous avons à faire à deux locataires dont un grassouillet qui font de la colocation.
La nouvelle arrivée se présente: elle est tueuse à gage. Ils sont obligés de lui laver ses petites culottes et de faire tout ce qu'elle désire. Bref, on est dans la BD à l'humour potache et aux situations les plus imbéciles avec en prime un scénario particulièrement creux.
J'arrête là mes commentaires pour ne pas être désagréable. C'est quand même une œuvre mais on ne pourra pas affirmer avec certitude que le niveau monte. Une tartufferie de plus !
Neuro est un être venant d'un autre monde et qui se nourrit de la résolution de mystères. Cependant le monde dans lequel il vit ne recèle plus de mystère après qu'il les ait tous englouti. Il décide donc de venir sur la Terre afin de se repaître de ses mystères. Voilà pour le concept !
J'avoue avoir littéralement détesté ce manga. Pour commencer, la qualité de l'édition laisse franchement à désirer avec des pages qui se détachent facilement. Par ailleurs, le format est minuscule avec des cases bourrées de dialogues.
Par contre et pour nuancer, je n'ai rien à redire sur la qualité du dessin qui demeure assez correct. La lecture sera d'autant plus facilitée.
Cependant, au niveau du récit, c'est réellement la catastrophe avec beaucoup de facilités scénaristiques et une absence totale finesse. Il faudra beaucoup de courage pour s'intéresser aux enquêtes de ce démon car le récit n'arrive pas à prendre chez le lecteur.
Cela brasse plusieurs styles différents et il est vrai que l'on frise parfois l'indigestion avec ce mélange entre le policier et le fantastique. Que dire également des dialogues totalement insipides qui ralentissent d'ailleurs le rythme ?
En résumé, la lecture s'avère ennuyeuse et pénible. Pour ma part, je n'ai pas continué l'aventure au-delà de ce premier volume. On pourra aisément préférer le fameux « Death Note » si on devait lire quelque chose dans ce genre. Bref, hautement dispensable !
Excellent dessinateur !
Ce n’est pas le seul ouvrage que cet auteur a publié. Je vous conseille l’album Rigoleau sorti dans les années 90.
Préparez-vous à être emporté par une bande dessinée qui n’est pas seulement une expérience de lecture, mais un voyage visuel. Chaque page de ce chef-d’œuvre est un témoignage de l’habileté de Laura Zuccheri, où des couleurs vibrantes dansent avec des lignes audacieuses pour raconter une histoire d’amour et de vengeances. L’art est à couper le souffle, chaque panneau méritant d’être encadré. La bande dessinée est un triomphe, un mélange parfait de narration et d’art qui vous laissera en quête de plus.
L’année 1958...
Elle constitue une rupture historique en France, dont on ne parle pas si souvent en dehors des établissements scolaires : Charles de Gaulle, s’appuyant sur son capital sympathie et profitant des déboires d’Alger, est appelé au pouvoir. Il met ainsi en place une nouvelle république, dans un contexte particulièrement tendu (manifestations gigantesques contre sa prise de pouvoir, vrai-faux coup d’État à Alger puis en Corse...).
Ce sera la Vème République, rompant avec le parlementarisme de la précédente et instaurant un pouvoir exécutif fort, présidentialiste, afin de renouer avec la stabilité du gouvernement. Il s’agit maintenant de la république dans laquelle nous vivons...
Nicolas Juncker (scénario) et François Boucq (dessins) détaillent ainsi avec talent les événements qui ont conduit à la prise du pouvoir par De Gaulle : que ce soit dans la ville d’Alger, où les colons européens sont préoccupés par le sort de l’Algérie française et finissent par prendre d’assaut le bâtiment du Gouvernement Général... en appelant au général (pour la petite histoire, les généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller entreprendront un autre putsch en 1961, ayant percuté que De Gaulle ne les avait pas si bien « compris » que ça...) ; mais aussi en métropole, où l’empire colonial français n’est plus à l’ordre du jour et où le nouveau président du conseil, Pierre Pflimlin, enchaîne les déconvenues...
Plutôt que de s’emmêler les pinceaux dans un roman graphique sans fin, les deux auteurs ont su faire simple, riant de ces situations cocasses, de ces hommes politiques hors-sol aux décisions ridicules (mais lourdes de conséquences) et de ces généraux droits dans leurs bottes, mais qui frôlent la sédition, la folie furieuse.
Si les scénarios de Juncker sont toujours très bons, les géniales caricatures de François Boucq ne sont pas en reste non plus (que j’ai ri avec sa série Moucherot d'ailleurs). On peut profiter pleinement de l’expressivité de son trait avec le tirage en grand format noir et blanc.
Si les auteurs utilisent ainsi l'humour avec brio, jouant du comique de répétition de ces généraux et autres ministres guignolesques, les tournant en ridicule, ils démontrent également qu'il peut être utilisé politiquement... Ainsi De Gaulle s'appuie sur un trait d'humour pour désamorcer sa prise de pouvoir : « Pourquoi voulez-vous qu’à 67 ans je commence une carrière de dictateur ? ». Une belle formule, mais qui ne peut faire oublier que le maréchal Pétain en avait 84 lorsqu’il mit fin à la République française... Comme le souligne l'un des personnages.
D’ailleurs, même le plus « débile » des généraux sait avoir de l’humour (je pense évidemment à Massu, responsable des tortures françaises en Algérie, lors d’un dialogue avec De Gaulle) :
« - Alors Massu, toujours aussi con ?
- Ah oui, toujours gaulliste, mon général ! »
Assez drôle également que cette BD, où les généraux prennent parfois un rôle de bouffon, ait été primé par le ministère des armées... Récompense refusée par Nicolas Juncker à l’époque.
Tragi-comique !
Je voulais mettre 5 étoiles à ce livre mais malheureusement ça n’en a compté que 2 !!!
Bref cet ouvrage est très drôle avec des dessins qui rappellent par leur efficacité des Chaval, Bosc et autres Sempé .
Olivier
Le style de Nicolas Guénet, « à la Richard Corben », sied à merveille à ce récit.
En effet, j’ai toujours adoré les récits de Corben sur des histoires de Conan ou approchant, et là, c’est pareil.
Les tons et nuances de gris sont parfaitement adaptées au ton de ce récit assez noir et « lovecraftien ».
C’est un bel album, visuellement mais aussi narrativement, il ne faut pas oublier la belle adaptation faite par Jean Depelley, très intelligente.
Pour finir, belle édition, j’ai la Virgin Cover avec un dessin de M. Guénet, c’est très chouette à tenir en main et à compulser.
Une mini série comme je les adore : c’est un mélange subtil de mythologie et d’innovations, visuellement ébouriffant, intense et à la narration addictive. Du grand art et du grand Soleil Celtic
Cette série est vraiment une excellente idée, j'aimais jusque là le fait d'avoir un regard un peu neuf sur Thorgal, drôle d'idée donc de confier cet album a des habitués de l'univers Thorgalien, je suis assez d'accord avec Hervé Yann et Surzhenko s'en sorte pas mal (du moins je m'attendais à moins bon). Cela reste pour moi malgré tout l'épisode le plus faible de la saga. Pressé de lire le suivant....
Certes, je comprends ou veut en venir Christin. Il s'amuse à la comédie So british policière et horrifique. La succession de "morts sous la tamise" en lien avec une valise se veut cocasse dans la ligne droite d'un humour froid et courtois, typique de l'humour anglais.
Bon ok, je comprends le part pris....mais à part ça? A part ça, il y a jean Vern qui, certes, est maladroit dans la disposition 3/4 personnages et des lignes de fuites; qui, certes, a une plume figée (Christin aime les illustrateurs plutôt que les dessinateurs de mouvement) mais Vern est surtout un créateur d'ambiance. Et Celle de Londres en 1980 est, pour moi, joliment illustrer par l'artiste.
Et puis? Et puis pas grand chose d'autres en fait. La narration est une suite "poupée russe" de mise en place de crime avec un explicatif final de plusieurs planches qui permet de raccrocher tous les wagons ( à la Agatha Christie en quelque sorte mais sans la surprise du meurtrier et du mobile) et, je n'aime guère le procédé trop ronflant et paresseux.
Bref on sourit parfois en s'ennuyant beaucoup bien que l'on se sente bel et bien dans le Londres 1980.
Des graphismes assurés et efficaces pour une narration un peu décousue. Je ne sais pas si c'est un problème de traduction, ou s'il me manque des références mais certains dialogues sont incompréhensibles et ne collent pas avec l'intrigue.
Pour le reste, nous sommes face à un Batman classique, rongé par ses tourments et ses doutes. Un tome qui n'apporte pas grand chose à la batverse, si ce n'est le plaisir de voir le chevalier noir se dépasser, une fois de plus, et ce, face à une nouvelle ennemie bien mystérieuse.
A conseiller à tous les passionnés de vol à voile.
Visiblement, l'auteur s'y connait, a fait d'excellentes recherches ou s'est très bien fait conseiller car tout ce qui concerne le vol à voile (les planeurs utilisés, leur instrumentation, la météo, la mécanique du vol,les aspects réglementaires,..) est d'une grande justesse.
Après, pour l'histoire sentimentale...
A conseiller à tous les passionnés de vol à voile.
Visiblement, l'auteur s'y connait, a fait d'excellentes recherches ou s'est très bien fait conseiller car tout ce qui concerne le vol à voile (les planeurs utilisés, leur instrumentation, la météo, la mécanique du vol,les aspects réglementaires,..) est d'une grande justesse.
Après, pour l'histoire sentimentale...
A conseiller à tous les passionnés de vol à voile.
Visiblement, l'auteur s'y connait, a fait d'excellentes recherches ou s'est très bien fait conseiller car tout ce qui concerne le vol à voile (les planeurs utilisés, leur instrumentation, la météo, la mécanique du vol,les aspects réglementaires,..) est d'une grande justesse.
Après, pour l'histoire sentimentale...
A conseiller à tous les passionnés de vol à voile.
Visiblement, l'auteur s'y connait, a fait d'excellentes recherches ou s'est très bien fait conseiller car tout ce qui concerne le vol à voile (les planeurs utilisés, leur instrumentation, la météo, la mécanique du vol,les aspects réglementaires,..) est d'une grande justesse.
Après, pour l'histoire sentimentale...
A conseiller à tous les passionnés de vol à voile.
Visiblement, l'auteur s'y connait, a fait d'excellentes recherches ou s'est très bien fait conseiller car tout ce qui concerne le vol à voile (les planeurs utilisés, leur instrumentation, la météo, la mécanique du vol,les aspects réglementaires,..) est d'une grande justesse.
Après, pour l'histoire sentimentale...
Il existe un dicton qui nous dit « un pour tous et chacun pour soi » ! L'individualisme ne doit pas être préférable à la solidarité mais bon, le monde devient ainsi petit à petit.
Cette BD est une sorte d'adaptation de la vie de la célèbre Julie de Maupin qui a vécu au XVIIème siècle c'est à dire dans le siècle des lumières mais à un moment où le rôle de la femme était subalterne.
Son éducation masculine lui a permis d'apprendre et surtout de maîtriser l'escrime ce qui peut présenter un sérieux avantage pour régler les conflits. Sa vie tumultueuse a donné lieu à quantité de légendes et a inspiré plusieurs biographies romancées. Cette BD est une véritable aventure de cape et d'épée pour décrire sa destinée pour le moins singulière.
Elle fera en effet une brillante carrière à l'opéra grâce à sa voix assez grave et presque masculine. A noter qu'elle quittera l'opéra pour aller dans un couvent où elle décédera à l'âge de 35 ans seulement.
Le récit va plutôt se concentrer sur la première partie de sa vie avant cette carrière à l'Opéra. On voit une certaine complicité avec le personnage de Méphisto qui tente d'acquérir son âme en faisant des promesses contre une signature. C'est un peu déroutant au début mais on s'y fait.
La couverture est splendide et donne tout de suite envie de se plonger dans la BD. Les couleurs sont vraiment chouettes et pétillantes !
Au final, une BD qui présente une certaine originalité afin de nous présenter un personnage féminin assez intéressant et qui a marqué à sa manière son époque afin de sortir de son conformisme. Une pour toutes afin d'avancer dans la bonne direction de l'égalité !
Curieusement, cette bande dessinée est restée sur ma pile à lire depuis sa sortie en février 2024. Je ne connaissais pas le roman adapté par Steve Cuzor, roman pourtant très connu outre atlantique.
Mais dès que j'ai commencé, je n'ai pas lâché cette bande dessinée. Tout d'abord, il faut souligner la qualité du dessin. Le choix des tons monochromes donne une puissance au récit. En effet, au fil de la lecture, nous finissons par ne plus distinguer les uniformes des deux camps, ce qui donne un caractère universel au destin d'Henry Fleming. J'ai fait le parallèle, certes osé, avec "le rapport de Brodeck" de Larcenet.
Cuzor nous offre des scènes de combats saisissantes, tout en suivant ce jeune soldat désabusé. Cette histoire met parfaitement en relief ce vers de Prévert " Oh Barbara, quelle connerie la guerre..."
Le combat d'Henry Fleming oscille sans cesse entre lâcheté et héroïsme, et il est magnifiquement illustré par Cuzor, au sommet de son art.
Ce troisième tome ne s'inscrit pas dans le meilleur des cycles de Thorgal, pourtant Yann s'en sort assez bien avec ce hors série.
C'est pourtant curieux d'avoir confier à Yann et Surzhenko, les deux auteurs de deux séries dérivées de Thorgal, la réalisation de ce hors série.Nous sommes loin de l'idée géniale d'aller trouver Robin Recht pour "Adieu Aaricia".
Et passons aussi sur le tirage spécial, dans lequel j'ai lu cette aventure, exclusivement en noir et blanc, contrairement aux deux premiers tirages spéciaux des précédents albums .
Revenons à l'album, que j'ai trouvé nettement meilleur que "Thorgal Wendigo" qui ne m'avait pas entièrement convaincu.
Ici Yann nous livre une aventure que l'on aurait pu trouver dans la série mère. Pour une fois, Yann ne nous accable pas de références inutiles et j'ai été littéralement séduit par cette nouvelle quête de notre immortel héros.
N'ayant lu ni "Louve", ni "la jeunesse de Thorgal", je découvre le dessin de Roman Surzhenko et il s'inscrit parfaitement dans les pas de Rosoinski.
Un scénario solide, avec un dessin qui m'a séduit dans sa version noir et blanc, bref j'ai passé un très agréable moment.
Un jour, les humains quitteront la planète Terre pour aller explorer d'autres exoplanètes viables dans l'immensité de l'espace. Le voyage sera très long mais cela sera sans doute un sacrifice utile pour le bien de l'humanité.
J'ai bien aimé cette BD de science-fiction qui se passe à huis-clos dans un vaisseau spatial un peu à la manière de « 2001, l'odyssée de l'espace » de Stanley Kubrick. C'est assez crédible dans le déroulé.
Comme dit, notre grand ennemi dans ce long voyage est le temps. Il faut par exemple 20.000 années pour atteindre la destination. Or, un homme ne peut vivre aussi longtemps. Certes, il y a aura une utilisation de la cryogénisation mais avec un temps d'arrêt tous les 25 ans afin d'assurer la maintenance du vaisseau. Ce procédé révolutionnaire est appelé la biostase.
Il va y avoir des complications car non ne sait pas ce que le temps peut entraîner comme conséquences sur le corps humain au niveau du vieillissement des cellules. Rien n'est impérissable ! Heureusement, ils ont emporté avec eux des embryons qui vont se révéler fort utiles.
Bref, les problèmes vont commencer alors que la distance parcouru est inférieur à 5% du total de la durée du voyage. Arriver à destination relèvera du miracle cosmique ! Et pourtant...
Il est intéressant de voir que les contacts avec la planète Terre seront coupés après 200 ans et que toutes les missions sont stoppées. Ce simple fait nous indique que la civilisation humaine a sans doute disparu. A moins qu'il n'y est une autre explication...
Il est vrai que j'ai rarement vu une telle qualité d'écriture dans un récit de science-fiction. L'inspiration pourrait sans doute venir d'une œuvre comme « Interstellar » de Christopher Nolan par exemple.
Un mot pour indique que le dessin qui est d'un réalisme saisissant sert admirablement l'histoire. Le décor cosmique de ce grand vide peut être froid mais il en met plein les yeux ! C'est bien parce que la vie est rare dans l'univers que la vie est si précieuse !
Il est vrai que ce récit prend parfois un caractère assez pessimiste sur le devenir de l'humanité. J'ai compris le parti pris du principal protagoniste Reiz Iger qui va se battre de toute ses forces afin de réussir la mission de sauver l'humanité en assurant tout simplement sa pérennité. Reste à savoir à quel prix il va y parvenir car il ne faut certes pas confondre détermnation et obstination ! Il reste à savoir l'héritage qu'il va transmettre d'où le titre de cet ouvrage.
Cette bande dessinée est une expérience de lecture très intéressante grâce à un scénario totalement maîtrisé comme je les aime ! C'est un vrai coup de cœur qui a suscité mon admiration grâce à son incroyable ambition et sa complexité maîtrisée. Les amateurs de science-fiction vont adorer mais il est vrai que cela pose pas mal de réflexions sur le devenir de l'humanité.
L'histoire globale est très intéressante et très bien montée. J'aime cette histoire qui mêle alliance entre un humain, Sysyphe, et Perséphone, qui vont sauver les Titans de l'enfer pour les amener à combattre les dieux de l'Olympe pour se venger. Même la fin a su me surprendre!
Là où le bât blesse encore une fois, c'est dans l'écriture. Les textes ne sont pas particulièrement bons, à la fois trop simples et trop mécaniques. Même remarque pour le dessin, beaucoup trop statique. Les scènes d'action manquent cruellement de mouvement. Dans l'ensemble de toute façon le dessin est plutôt moyen.
Un excellent concept, donc, mais dont la réalisation laisse à désirer.
Je n'ai jamais lu de Blueberry auparavant. Honnêtement, ça ne m'a jamais vraiment intéressé. Le style western réaliste m'ennuie. Mais il fallait que je lise cet album, parce que c'est du Christophe Blain avant son épiphanie sur la pollution.
J'ai beaucoup aimé la première moitié de l'album, avec un bon scénario et des textes plutôt bien écrits, mais j'ai moins aimé la seconde partie. Je trouve que l'histoire devient confuse et je n'aime pas certains personnages.
Et finalement, la suite viendra-t-elle un jour? Allez savoir...
Christin est, pour moi, l'un de mes scénaristes préférés. Il raconte toujours quelque chose...d'autre. Son ton est toujours....différent. Il y a toujours un étonnement même si, oui, les thématiques sont toujours semblables....Christin est comme tout le monde, il a des fixettes.
Et j'aime tant le dessin de Goetzinger! Si l'artiste n'est clairement pas dans le mouvement, elle est dans l'illustration. Quelle lumière! quelle précision! Et particulièrement dans cet opus qui est de toute beauté .
Et puis il y a l'histoire, forcement un contre pied à l'Histoire avec le grand H. Raconter celles et ceux qui se sont plantés de camp, pire qui en avait rien à faire de la folie en cours. Parce qu'ils étaient des nantis, parce que, le ventre plein, ils pouvaient vivre leurs passions artistiques....passionnément.
C'est l'histoire de Sacha Guitry au féminin. C'est l'histoire de tant d'artistes durant l'occupation qui n'ont pas compris ce qu'il se passait. Parce que, vivant dans l'opulence et les arts majeurs, ils n'ont pas vu la misère et les lois anti juifs. ou on fait semblant de ne pas voir, pour ne pas quitter leur monde confortable de bien séance. Les personnages sont sublimement dessinés dans leurs psychologies. Car rien n'est simple dans ces non choix, ces lâchetés du quotidien, dans ces miroirs aux alouettes.... Le personnage principal, en ce sens, est d'une précision psychologique indéniable pour raconter tout cela.
"L’érection" est une pièce de théâtre au format BD, un quasi huis clos qui demande de rester dans un même lieu pendant toute la durée du diptyque, joli défi. Et c'est en cela que je trouve cet œuvre de Jim et Chabane intéressante, car on a bien souvent l'habitude de voyager d'un lieu à l'autre entre les cases/planches dans une BD. Ici, il faut proposer des angles et des cadrages différents sur un même lieu et sur les personnages pour rendre l'ensemble dynamique. Ce qui fonctionne bien dans le dessin de Chabane, c'est l'expressivité des personnages, de multiples facettes, des grimaces, sur les visages du couple Florent et Léa qui passent par différents états d'esprit, c'est très bien dessinée et réussi. En revanche, difficile de projeter l'age de la cinquantaine (48 ans) pour Léa et Alexandra qui paraissent facilement avoir 35 ans tout au plus, un défaut venant surement de la mise en couleur, peut être le dessin et c'est dommage. Au niveau du scénario, je suis déçu, la dynamique du T1 est bonne avec un retournement sympa, mais le T2 fait les choses à moitié, il reste très prude dans le dessin et je trouve qu'il ne correspond pas à l'état d'esprit des personnages de Léa et Florent du premier tome. La lecture de ce diptyque est agréable avec de beaux plans et dessins mais la BD aurait mérité un peu plus de corrélation entre les personnages, leur psychologie et leur age.
La fin de l'histoire est riche en horreur lovecraftienne ! De l'indicible, du cosmique, du Mythe à foison... Une superbe adaptation à lire absolument.
4/5 pour la première partie qui propose de très bonnes idées avec cette expédition scientifique en haute mer réalisée par des personnages aux motivations divergentes, suite à la réception d'un signal sonore mystèrieux émit au quatre coins du monde, à différentes époques .
Une ambiance sombre et effrayante parfaitement mise en scène par Sean Murphy, rappellant tantôt le film "Abyss" pour le spectacle qu'offre ces profondeurs , tantôt "Aliens" sur ses courses-poursuites en lieux clos et oppressants.
2/5 pour le deuxième chapitre qui se perd dans des explications excentriques sur le dénouement, malgré un bon début offrant un environnement coloré, aéré, avec des paysages somptueux et quelques concepts intéressants de survie dans des villes englouties.
Le ton sérieux, lent et horrifique du premier chapitre à complètement disparu, laissant place à une aventure légère incroporant des personnages farfelus biens moins réalistes . A croire qu'il s'agit de deux histoires différentes.
Comme à son habitude, Scott Snyder n'arrive pas à conclure ses excellentes propositions (Wytches, American Vampire, Severed en guise d'exemple) . Ca m'embête vraiment car je suis toujours conquis par ses débuts ...
une fois n'est pas coutume je vais un peu sortir de la critique bonne ou mauvaise d'une série
je suis en total accord avec l'avis de Italia et sa réponse à l'arpenteur qui n'a manifestement pas lu la série qu'il critique en ne retenant que ce qu'il veut bien y voir.
tous les pays ont des zones d'ombres Italia parlent du génocide vendéen mais il y a eu auparavant les Cathares en passant par les guerres de religions qui ont touchées toute l'Europe avec leurs lots d’atrocités
les USA avec le massacre des tribus indiennes n'ont pas fait mieux et cetera pour tous les pays
doit-on pour autant ne pas en parler ne pas écrire sur le sujet s'interdire de faire fonctionner son imagination avec la fameuse question à la base de toute uchronie et si les choses avaient été différentes si Grouchy était arrivé avant Blücher ?
Wunderwaffen n'est certainement pas la meilleur du genre mais si l'on n'y vois pas le mal là ou il n'est pas il est possible d'apprécier la qualité des dessins d'avions et d'une histoire quoique très capillotractée pas inintéressante
pour ma part je l'ai lu pour ce qu'elle est et j'ai arrêté car le coté mercantile est trop présent maintenant en laissant cette série continuer ad vitam aeternam
Un chef d’œuvre absolu, tant dans le concept que la réalisation. C’est déroutant, car il y a aussi une trame spatio-temporelle absolument dingue qui ajoute un niveau de lecture supplémentaire.
Un album qu’on a envie de lire et de relire, tellement c’est riche et profond.
Incroyable.
Ravi d’avoir participé à cette campagne Ulule :)
Ce n'est pas une histoire complète, mais un recueil de cinq histoires pouvant se lire indépendamment les unes des autres. Mais cela n'en reste pas moins un bel album de Corto Maltese. On retrouve les ingrédients composant la plupart des albums de Hugo Pratt, avec de la magie et une dose de surnaturel, présentes surtout dans le troisième épisode, qui est à mon goût le meilleur des cinq. Les cinq histoires sont différentes chacune, avec leur propre personnalité, mais sont magnifiées avec le même trait de Hugo Pratt parvenant à entretenir et laisser planer le mystère, avec parfois un ton sarcastique bienvenu.
Un tome en dessous de ce qui est proposé habituellement. Les dessins ont perdu de leurs textures, le scénario a quelques faiblesses et le tout est vraiment prévisible (plus que d'habitude). Reste quelques rares gags assez efficaces pour rehausser ce tome décevant.
Au printemps, le premier tome de ce généreux Birdking sortait chez les Humanos et confirmait le talent du duo pour la création d’univers et des designs très puissants sur une mise en scène inspirée par l’animation. Avec un rythme ralenti par la nécessaire introduction, nous voici cette fois lancés dans une quête pleine et entière de notre héroïne, héritière d’une peuplade insoumise et qui va parcourir (enfin!) de vastes territoires en compagnie du gentil géant, le « roi de la colline aux plumes ». De quoi se faire plaisir avec de vastes panoramas grandioses que seule la Fantasy permet. Retrouvant rapidement les légions du nécromancien Aghul dans ce monde qui semble totalement en guerre, l’héroïne bientôt rejointe par une équipe de jeunes compagnons va tenter de rejoindre le légendaire royaume d’Atlas où dit-on la Lumière domine l’Ombre et dont les murs résistent jusqu’ici aux coups puissants d’Aghul.
Suivant assez classiquement le schéma de l’odyssée désespérée du Seigneur des Anneaux, ce second opus ne lésine pas sur l’action qui est quasiment interrompue et permet de confronter l’armure-esprit à des affrontements titanesques en mode Kaiju. Avec son esprit naïf accompagné d’une flottille de petits oiseaux bleus, le roi tranche avec le désespoir et l’atmosphère crépusculaire qui se dégage de chaque planche. Reprenant le principe de grandes œuvres telles que Le géant de fer ou plus récemment Saison de sang, Birdking nous entraîne très facilement avec des personnages dont les interactions fonctionnent parfaitement et toujours ce talent de designer. Daniel Freedman nous surprend lorsqu’il s’agit d’affronter l’invincible armada du Nécromancien, un dieu du chaos ou un des Spectres frères du Roi de la colline aux plumes. Dans ce monde mort les personnages ne sont pas tous ce qu’ils semblent être et les rôles s’inversent plus qu’attendu. Manquant sans doute encore d’une adversité digne de ce nom, Birdking ne souffre pourtant d’aucune longueur et seul le dessin particulier de CROM pourrait en rebuter certains. Engageons ceux-là à regarder au-delà de la première impression pour observer une des fantasy les plus entières et généreuses depuis longtemps.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/05/birdking-2/
La BD "Superman : Jour de deuil" (Semic Books- 2004) du très grand scénariste et dessinateur de Superman( "La mort de Superman") , Dan Jurgens , et le très grand encreur, Bill Sienkierwicz ( "Moon Knight" et "New Mutants" ), offre une nouvelle analyse de la mort et de la résurrection de Superman, plusieurs années après.
En effet, pour Metropolis et le rédacteur en chef du Daily Planet, Superman est un symbole de Vérité et de Justice, un sauveur qui aide les concitoyens de sa ville contre les menaces.
Mais, pour le débutant journaliste Ty Duffy, qui écrit un nouvel article sur cet événement, Superman est coupable du suicide de son père bi-polaire, qui l’admirait et de toutes les personnes mortes pendant son combat avec Doomsday et ceux qui lui ont succédés.
Superman ne s’en était pas aperçu. Même s’il est quasiment un dieu (force, vision, voler) revenu d’entre les morts alors que les autres victimes n’ont pas eu cette chance, il fait la différence.
Très bon scénario et dessins du créateur de Doomsday qui cherche le côté humain, un nouvel angle de cette histoire après la douleur des lecteurs de la mort de leur héros (visions de Lois Lane et de Superman), montre la douleur des victimes de ce combat mythologique.
À l’encrage, le Maître Bill Sienkiewicz rend merveilleux les dessins et portraits de tous ces inconnus qui entourent Superman et le louent.
Le récit se situe dans l'Ouest sauvage à l'époque de la ruée où des familles s'installaient pour y cultiver pacifiquement la terre. Sauf que, dans ces grandes étendues isolées, la police n'était pas à chaque coin et les méfaits étaient assez courants.
Un homme part dans la ville la plus proche avec ses deux enfants en laissant la mère de famille. Au retour, il découvre qu'elle a été sauvagement abattue après avoir été violé par une bande de trois hommes recherchés. Comme les Autorités n'ont pas vraiment les moyens, elle lui dit de se consoler avec le karma que ces hommes finiront bien un jour par tomber.
Oui, sauf que notre père de famille ne peut se contenter d'une telle réponse. Il lui faut la justice ou plutôt sa justice à savoir la mort pour ces trois individus. Il va alors entraîner ces deux enfants dans cette folie de revanche meurtrière à travers la nature hostile des Montagnes rocheuses.
Je crois que nous avons là la particularité de cette œuvre qui nous indique qu'on peut se venger des individus même en présence d'enfants en bas âge. C'est de l’œil pour œil, dent pour dent et jusqu'au bout.
Je vous laisserai découvrir la fin de cette BD qui est pour le moins étonnante. La moralité peut quand même être douteuse même quand tout finit bien. Je ne suis guère pour me laisser entraîner par le sentiment de vengeance, cela doit être l'explication...
A noter tout de même un excellent dessin qui rend la lecture plus qu'agréable. C'est un titre qui se défend bien d'autant que le récent succès du Comte de Monte-Cristo a mis la vengeance à la mode !
Je n'ai jamais lu les Tif et Tondu originaux. Et franchement, je ne suis pas sûr de vouloir le faire. Je doute que ça soit vraiment intéressant pour un lecteur d'aujourd'hui, mais je ne sais pas...
Quoi qu'il en soit, la qualité des textes dans cet album est ÉNORME. C'est vraiment très drôle, très percutant comme style d'écriture, j'ai adoré. En fait, Robber écrit comme son frère Blutch, c'est exactement dans le même style.
Le scénario, jusqu'à la cape d'invisibilité, était super. À l'arrivée de la cape, bon, d'accord, j'ai cru comprendre que les Tif et Tondu figuraient parfois des histoires avec des éléments fantastiques. Là où j'ai décroché, c'est avec cette salle qui contient tous les méchants du monde réunis au même endroit? Le super robot?? Et la résolution finale???
Comme Blutch, Robber part un peu dans des délires psychédéliques et ça vient entacher le récit, malheureusement. C'est vraiment dommage, parce que jusque là, l'album était splendide. C'est d'ailleurs la seule histoire publiée de Robber. Pourtant, je crois qu'il a un potentiel incroyable et qu'on devrait publier d'autres de ses histoires. Seulement, il faut rester un peu plus terre-à-terre, les gars. Fixez-vous des contraintes ou quelque chose. Pas d'hallucinations! Pas de délire! Pas de trame incompréhensible!
On est tellement passés proches du chef-d’œuvre...
Soyons clair : je crois que du point de vue du scénario, cette BD mérite zéro. On dirait que le scénario est écrit au hasard des idées qui passaient par la tête de Yann, et franchement, c'est un peu du gros n'importe quoi. Pas mon genre d'humour non plus, parfois très prévisible ou cliché, même si j'ai quand même souri quelques fois, dont notamment sur la blague de la figurine de Lara enchaînée pour chaque burger vendu.
Je n'aime pas la BD politique non plus (quand on insère des commentaires sociaux du monde d'aujourd'hui dans l'histoire), mais cette fois-ci, ça m'amuse, parce que Yann y va vraiment à rebrousse-poil du standard du monde "artistique", très fiché à gauche, généralement. Ici, Yann ose ce que peu aujourd'hui osent, alors pour moi, c'est un succès total en ce sens. J'ai vraiment été surpris par l'outrecuidance et l'audace de Yann à certains endroits. Juste pour ça, je lui mets cinq étoiles.
J'ai trouvé moins amusant le langage vulgaire en anglais. Peut-être que pour des Français, ça ne veut rien dire, mais quand même. C'est un peu extrême. Imaginez les pires injures que vous pouvez en français... imaginez qu'elles pullulent dans l'album. Vous trouveriez ça drôle? En plus, quelques fautes grammaticales ou d'othographe se glissent dans la langue de Shakespeare, évidemment. C'est pas "taxepayers" mais bien "taxpayers" en anglais, sans 'e' dans le mot 'taxe'. "Bloody fistful of b*****ds a*****es", pas de 's' au premier nom quand deux noms se suivent, etc.
Ultimement, je crois que si ce récit avait été mieux ficelé et plus subtil, ça aurait pu être super. En tout cas, bravo pour le récit à contre-courant. Malheureusement, c'est vraiment n'importe quoi. Sinon, si vous voulez lire un Spirou comme vous n'en avez jamais lu, vous ne serez pas déçu!
Je viens de terminer la lecture.
J'ai grandement apprécié, il n'est pas uniquement question de "l'aventure", tout au long de la lecture on apprend à les connaître et ça compte, on s'attache (ou pas) aux personnages.
Il y a bien des lectures dans cette BD, la vengeance, l'apprentissage, la liberté, la culture, etc...
Les dessins sont réussis, parfois magnifiques, parfois moins détaillés. Mais 220 planches pour seulement 23€, c'est un défi.
C'est dommage que les ciels soient entachés de nomvreux petites bavures qui desservent le dessins (j'ai failli le ramener à la librairie en pensant à un defaut).
Je ne suis pas fan non plus de certains effets visuels numériques (ombres des feuilles, effets de lumière).
Cette BD reste pour moi une véritable réussite, bravo à Neyef et Label 619.
J'ai maintenant très envie de la prêter, puis la ranger dans ma bibliothèque et la laisser reposer quelques années avant de l'ouvrir à nouveau.
Une BD sur la fondation de l’agence Magnum photos...
Jean-David Morvan et ses quatre compères, y relatent les débuts de la célèbre agence de presse photographique, historique pour plusieurs raisons : elle a fait progresser le métier de photo-reporter et ses fondateurs sont à l’origine de nombreux clichés, parmi les plus célèbres du XXème siècle.
Qui n’a pas vu l’une des photographies de Robert Capa, celles du débarquement à Omaha Beach (6 juin 1944) ou de la guerre civile espagnole (1936-1939) par exemple, ou celles d’Henri Cartier-Bresson, sur la libération de Paris (mois d’août 1944) ou mai 68 ?
L’art séquentiel permet de remettre ces photos dans leur contexte, de raconter la vie de ceux qui les ont prises, parfois de manière spectaculaire. J’ai été touché de voir les dernières photographies de ceux de l’agence qui ont été tués, dans le cadre de leur métier (Robert Capa, Werner Bischoff, Gerda Caro...). Quel courage !
Aussi, cette BD mélange deux arts, celui de la BD et de la photographie, sur le modèle de la BD d'Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre et Frédéric Lemercier, dans le saisissant Le Photographe, en 2003. Plus largement, Magnum Génération(s) s’inscrit dans un courant de la BD qui a fait du photo-journalisme, des photographes ou même de l’appareil photographique son sujet central, pour ne pas dire son fétiche.
Mais, si je trouve le thème éminemment intéressant, je dois avouer que la narration de cette BD m’a ennuyé (probablement à cause de ses tons gris, de son aspect multi-biographique un chouia chaotique, des narratifs saccadés et de certains dialogues qui manquent d'intérêt). De plus, je trouve que ce livre au titre plein d'ambition, bien documenté et agrémenté d'une postface critique, reste paradoxalement en surface des photographies.
A titre d'exemple : j'ai appris plus de choses en visitant certaines expositions photographiques, notamment grâce à leur muséographie et autres légendes détaillées... Expositions qui ont aussi l’avantage de donner à voir les images en grand.
...Ce livre me laisse donc un peu sur ma faim.