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j'ai trouvé cet album pas mal moins bon que les précédents (excepté Mildiou). J'ai roulé mes yeux à plusieurs reprises. L'humour est répétitif, éculé et sans grande originalité, mis à part quelques rares gags... Un gros bof.
Le meilleur des quatre premiers tomes. Les retournements de situation s'enchaînent, et ça fait plaisir !
Ne vous arrêtez pas à la chronique, elle n'a rien compris au principe de cette série.
"Jacques Gipar" est une excellente série, qui se déguste comme un bon vin, à lire le soir, dans son fauteuil, prêt pour une immersion dans les années 50, l'élégance et les bons mots.
Oui, cette série est clairement nostalgique, et plaira aux plus jeunes comme aux anciens, à ceux qui ont vécu cette époque comme à ceux (comme moi) qui ne l'ont pas du tout connu.
Série d'utilité publique, ce nouvel opus est très agréable à lire, parce qu'il contient tous les ingrédients d'un bon album. Pas besoin de réviser son "Gil Jourdan" pour apprécier.
L'appel du large, le passage du Gois comme si on y était, des personnages truculents et très "Bd de l'age d'or", ambiance ambiance...
Vivement le prochain album !!!!
Une bande-dessinée de science-fiction considérée par beaucoup comme un classique du genre, et après sa lecture, je ne peux que participer à mon tour au concert de louanges à son propos.
Il sera question de guerre civile intergalactique, de politique, d'amour et surtout de voyages temporelles: un sujet bien casse-gueule qui comprend généralement son lot de paradoxes et d'incohérences.
Et pourtant, l'auteur a très bien géré son affaire et relève le gant avec panache à l'aide d'une histoire qu'il a bien mûri avant de se lancer. Le postulat de départ peut paraître assez peu clair et cliché avec son lot de personnages, il n'en demeure pas moins qu'ils possèdent tous un développement clair et logique.
Les rebondissements et explications seront également de la partie au service d'un dessin au top, d'une très belle palettes de couleurs et de beaux clairs/obscurs: un régal !
Seule ombre au tableau: le fait qu'il y ait une suite alors que les six opus réunis dans cette belle édition suffisent (à mon avis) largement.
Il ne s'agit pas de la suite directe du tome 5, alors je ne comprends pas vraiment ce choix de numérotation . Peut-être auraient-ils pu en faire un tome à part comme pour les "American Vampire Legacy" ou simplement un tome 0 .
Tome dispensable, même si la lecture reste agréable .
Pénélope Bagieu signe ici l'une de ses œuvres les plus marquantes de ces dernières années. Il est vrai que j'ai cottoyé le meilleur (la page Blanche) mais parfois certaines déception. Les Strates sont un recueil autobiographique avec de petits passages de sa vie notamment de sa jeunesse.
J'ai beaucoup aimé deux nouvelles à savoir la première sur son expérience avec son chat et celle avec le froid qui a parfois cottoyé son existence notamment durant l’année londonienne. Il y a des réflexions et des situations qui me parlent.
Après, c'est délicieusement croqué dans un style assez girly, bobo et parisien qui a d'ailleurs inspiré une certaine Margaux Motin. Généralement, je n'aime pas trop mais je dois reconnaître qu'il y a quand même un peu de profondeur dans ces moments du quotidien. Bien entendu, l'humour est présent avec un coté autodérision assumée.
On a souvent reproché à l'auteure d'habiller du vide mais je pense que cette légèreté est parfois assez rafraîchissante dans un monde qui en a besoin.
Au delà de lire une aventure si haletante, débutant de manière si légère pour se clôturer avec une telle gravité (conclusion réellement palpitant, détonnant autant que dramatique), c'est ici par le dessin que l'on déconstruit les codes du genre et c'est franchement bien vu.
Je m'explique:
Keramidas a un trait si connoté Disney que lorsque celui-ci bascule dans un drame adulte, la lecture ouvre alors de nouvelles perspectives. C'est comme si on lisez une histoire dans les magasines mensuels "Mickey Parade" ou "Journal de Mickey" avec des morts, des instants psychologiques violents et des rebondissements graves. C'est tout le sel de cet opus, génial scénaristiquement. Proposé à Keramidas d'illustrer un Monster est un coup de maitre voire de génie.
Au delà de ces dessins frais, palpitant, généreux dans le mouvement, l'histoire suit le parcours de deux personnages qui cheminent leurs vies dans leurs valeurs respectives, chevillées aux corps. Il y a Guillaume de la Cour, méchant versatile et capitaliste, absolument génial qui suit les valeurs du profit maximal qui impose des situations grotesque et drôle autant que génocidaire et destructeur sans réfléchir aux conséquences de ses actes (ça c'est le méchant). Et il y a l'autre, le professeur Cormor qui va en faire tout autant mais qui y réfléchira sans cesse, doutant de ses choix pourtant obligatoires puisqu'il est formaté de la sorte, étant un automate.
Ici on suit deux personnages pas si différent que ça mais qui prennent des chemins et des conclusions aux antipodes. C'est là que réside le propos principal de ce tome. D'ailleurs, le grimoire qui aurait du être l'artefact autour duquel se construit l'histoire n'est que source de drôlerie et de blagues. La manière qu'ont les personnages de le récupérer est toujours imprévisible, hasardeuse voire stupide. Ici encore, les scénaristiques décortiquent les codes de la quête de l'objet qui fait l'histoire ( l'anneau des seigneurs de anneaux ou tous les artefacts magiques que doivent trouver les superhéros gentils avent les superhéros méchant dans le MCU).
Et c'est un régal de lecture.
Alors que le cycle de Zenith à son apogée s'est clôturé par le précédent album, voici qu'un nouveau cycle se profile autour du monde de Vaucanson. Et si le précédent cycle était formidable de lecture, de décorticage des codes du genre et de suspens, celui-ci commence ici et augure un bien bel avenir.
D'abord parce que Boulet est au dessin. Et c'est un travail ou l'organique, la précision du décor et un travail de découpage plus cinématographique est d'une beauté sans pareille. Avec Blain, Boulet est l'un de mes illustrateurs favoris de la série. Et cela tombe bien car il est désormais récurrent sur la saga Zenith.
Ensuite parce que les scénaristes sont toujours autant inspirés. ce nouvel univers autour du duché de Vaucanson est d'un grand réalisme. Les domaines du sociologique, du politique et même de l'historique sont d'une grande immersion facilitant ainsi l'évolution des personnages dans une narration haletante. si l'humour est toujours présent, le dramatique grave, les failles psychologiques et les résonnances amères du passé apporte à l'histoire un intensité viscérale. Et comme toujours, le déroulé est toujours palpitant avec des rebondissements toujours faisant sens en même temps que détonnant.
Alors que Hyacinthe perd tout ces combats pour reprendre son donjon ( il est d'un égoïsme rare car les seules actions qu'il mène sont dans ce sens, n'épaulant jamais Herbert ou Marvin), Herbert retourne vers ses racines. Hélas, ce qu'il espérait n'est pas. Ses parents exigent des chose de lui qu'il ne souhaite pas. Prendre place dans l'histoire avec un grand H alors que lui ne veut que vivre sa petite histoire est toute la narration de cet album.
Bien sur Herbert revivra les colères de son enfance ( génial fin vu aux tomes 2). Ceux à quoi, il ne pourra la contenir jusqu'à devenir le mal lui même. Marvin , comme toujours, suivra avec précision les valeurs de sa religion, ce qui construira des drames autour de lui.
Cette notion de l'histoire est d'ailleurs tout à fait savoureuse. depuis Potron minet jusqu'à Zenith, les personnages qui ne louvoie pas autour des actions du monde violent de Terra Amata mais qui veulent exister au travers uniquement de leurs valeurs sont ceux qui détruisent toujours les espoirs d'une vie heureuse. Ici par exemple, Marvin met le feu à la forêt en détruisant les reliques du passé glorieux de Vaucanson et les archives qui auraient pu rendre le Donjon au gardien. Mais Marvin ne se pose aucunes questions existentialistes (ni d'ailleurs les autres personnages qui ne lui en font pas grief) puisqu'il agit au travers de ses valeurs religieuses.
Et puis il ya Isis, toujours la femme forte, toujours celle par qui la réussite, le courage et le combat héroïque vient. et puis il y a les autres personnages nouveaux. Multiples et si bien écrit, si bien construit.
Cet opus est d'une grande réussite même si il manque un semblant d'âme supplémentaire pour être absolument parfait. Mais c'est le lot des œuvres charnières entre deux cycles, entre deux histoires majeures qui veut cela. Et ce premier tome d'un nouveau cycle est tellement réussi que l'on ne doute pas une seconde du parfait du cycle entier.
Quel magnifique personnage que ce savant fou qui enregistre le tonnerre. Un avatar de rêve avec un équipement mystérieux qui stimule notre imagination. On veut en savoir plus. On veut le voir plus. On espère la naissance d'un mythe puissant dans le corpus de la BD québécoise.
Malheureusement, il n'en sera rien. Le récit se noie dans le conseil des douze divinités qui transforme une excellente idée en un drame inintéressant. Le coup de crayon qui nous faisait crier "Au génie" dans les premières pages se perd rapidement en chemin. Au final, c'est une lecture qui ne ressortira pas du lot malgré une couverture excitante.
J’ai découvert ce merveilleux monde des Terres d’Arran pour la première fois grâce à la lecture de ce tome 1 : Redwin de la Forge. Depuis plusieurs années, je passais devant ces magnifiques couvertures lors de mes passages en librairie et j’ai fini par me laisser tenter. Je m’attendais à apprécier, mais je n’aurais pas imaginé trouver un récit aussi mature. Quel plaisir de lire une histoire avec une telle profondeur et un tel développement de personnage. Bravo à Nicolas Jarry et Pierre-Denis Goux qui livrent un travail exceptionnel.
Cette découverte a été la première d’une très longue série de bons moments de lecture devant les oeuvres de cette saga.
Les personnages légendaires des terres d’Arran se réunissent pour l’affrontement final qui marquera un véritable tournant dans la saga. Cet album vient merveilleusement conclure l’arc narratif de la guerre de goules et de Lah’saa. Le scénario m’a fait passer par toutes les émotions, avec des planches et des textes époustouflants. Le récit propose même quelques ouvertures qui seront surement exploitées à l’avenir.
Ce 16ème tome est clairement mon préféré. Les auteurs ont tout donné et le résultat a clairement dépassé mes espérances. Si vous décidez de vous lancer dans cette saga, je vous recommande vivement de poursuivre votre lecture au minimum jusqu’à ce tome 16 qui fait l’effet d’un véritable bouquet final.
Les choses se compliquent pour Gaw’yn. Alors qu’il est toujours recherché par les assassins de la citadelle de Slurce, il va être confronté aux conséquences de la guerre des goules. Parviendra-t-il à trouver comment sauver sa bien-aimée tout en protégeant également sa propre vie ?
Un nouveau dessinateur est à l’œuvre sur ce troisième tome consacré aux elfes noirs et le résultat est plutôt convainquant.
J’aurais aimé que l’arc narratif centré sur Gaw’yn soit concentré sur trois numéros. Il sera néanmoins présent sur le prochain épisode qui, je l’espère, lui consacrera une belle conclusion.
Les tomes consacrés aux semi-elfes semblent souvent en retrait par rapport au reste de la saga. Cette lecture est agréable mais laisse, encore une fois, l’impression d’être dispensable compte tenu de l’intrigue de la guerre des goules.
Il est intéressant de voir comment les semi-elfes fonctionnent depuis la création de leur citadelle. Les personnages sont plutôt intéressants même si certains personnages secondaires souffrent cruellement d’un manque de développement.
Ce tome ne fait pas parti du haut du panier, mais il n’est pas désagréable pour autant. J’espère que les auteurs parviendront à créer un personnage iconique pour ce peuple à l’image de Fall des elfes blancs ou Lanawyn des elfes bleus.
Après avoir retrouvé son peuple, Fall va s’impliquer dans la guerre provoquée par la maléfique elfe noir Lah’saa. Le récit nous permet d’en apprendre davantage sur les origines de cette dernière et connecte vraiment l’histoire de Fall aux autres numéros de la saga.
Les albums traitant des elfes blancs proposent des récits profonds et subtils qui aboutissent souvent sur un final tragique et poétique. Ce numéro ne déroge pas à la règle et le twist final annonce une suite palpitante.
Ce troisième tome consacré aux elfes sylvains est de loin celui que je trouve le plus réussi. Les deux premiers m’avaient semblé moins qualitatifs (au niveau des dessins comme des histoires). J’ai donc été agréablement surpris par le synopsis qui nous présente la vie d’une jeune elfe recueillie et élevée par un clan Orc. Ce tome vient même raccrocher le fil rouge qui était davantage développé dans les autres tomes de la saga Elfes.
Cet album a été un petit coup de cœur. Les Orcs s’avèrent à la fois drôles et touchants et je ne m’attendais pas à ce genre d’écriture pour un peuple que j’imaginais uniquement maléfique et malfaisant. Il m’a d’ailleurs donné envie de me lancer sur la saga Orcs & Gobelins.
Ce 11ème tome marque le début de la saison 3 de la saga Elfes. L’armée de goules de Lah’saa progresse vers le sud. Les elfes vont devoir créer des alliances pour résister à l’invasion depuis la forteresse de Kastennroc.
Un personnage mythique de la saga Nain va prendre part à ce conflit pour le plus grand plaisir des lecteurs. De nombreux rebondissements seront à l’œuvre pour un final mémorable qui annonce une suite passionnante.
Le conflit en cours se prolongera sur l’intégralité de la saison 3 pour prendre fin dans le tome 16. Pour ma part, je suis toujours aussi satisfait de mes lectures et l’envie de découvrir la suite est très forte.
Ce 10ème tome marque la fin de la « seconde saison » de la saga. On retrouve le personnage de Gaw’yn exactement où on l’avait laissé à la fin du premier volet. Après avoir quitté la cité de Slurce, il va devoir accomplir sa première mission d’infiltration/assassinat. Il fera des rencontres inattendues qui l’amèneront à faire des choix qui changeront son destin. J’ai passé un très bon moment de lecture devant ce tome qui prend parfois des virages inattendus. J’ai hâte de découvrir la suite des aventures de Gaw’yn dans le prochain tome dédié aux elfes noirs.
Second épisode centré sur le peuple des semi-elfe. Cette histoire nous présente l’histoire de Fah-Laën, un équarisseur à l’abattoir de la cité de Candala. Le récit est plutôt simpliste. On assiste à la chute de la ville suite à une invasion de goules. Les rebondissements sont peu nombreux, mais le rythme est très prenant et la BD se lie facilement. J’espère que les évènements auront des répercussions sur les tomes suivants, autrement, ce numéro risque d’être vite oublié.
J’ai passé un bon moment de lecture avec ce tome 9 que je juge plus sombre et sanglant que les autres.
J’avais apprécié le scénario du premier épisode nous faisons suivre les aventures du jeune elfe nommé Fall, parti à la recherche d’un dragon blanc. 100 ans se sont écoulés entre la fin du premier volet et cette suite (ce qui ne représente pas tant d’années que ça pour un elfe).
J’ai lu cette BD d’une traite tant le scénario est bien ficelé. La légende entourant Fall a pris de l’ampleur et groupe de mercenaire s’est mis en chasse pour avoir la peau du célèbre elfe et de son dragon.
On retrouve toujours ce ton mature que j’aime tant sur cette série. J’apprécie le fait que tous les personnages ne s’en sortent pas indemnes. Cela me permet de me sentir pleinement investi dans chaque lecture, de m’attacher aux personnes et de craindre qu’ils ne survivent pas.
Je vous recommande cette lecture et il me tarde déjà de découvrir la suite.
Ce septième tome nous replonge dans l’arc narratif autour des elfes sylvains. Nous sommes plongés dans le contexte géopolitique qui fait suite aux évènements du tome 2. Cette histoire est principalement centrée sur Eliseii, reine des elfes de la forêt et mère d’Yfass (protagoniste du tome 2).
La construction narrative est particulière puisqu’elle alterne le présent avec une quête annexe tout au long du récit. Le présent traite d’une bataille menée par l’alliance entre les hommes et les elfes sylvains pendant que l’autre ligne temporelle présente le périple mené par Eliseii ayant pour but de trouver comment aider les siens à survivre.
J’ai aimé ma lecture même si ce n’est pas le meilleur album de la série. Comme pour le premier numéro présentant les elfes sylvains, je trouve la qualité des dessins nettement inférieure aux autres albums de la série.
C'aurait pu être très bien. Mais les dessins sont illisibles, les combats statiques, on saute du coq à l'âne, aucune fluidité dans la narration et les dialogues n'arrangent rien. Vraiment dommage, car transposer des contes occidentaux dans l'univers japonais était prometteur.
Ce second volet consacré aux elfes bleus nous propose de retrouver Lanawyn et Turin qui se voient investis d’une nouvelle mission. Cette dernière va se constituer une équipe composée de personnages particulièrement intéressants afin d’aller affronter les dangers liés à cette nouvelle enquête.
J’ai beaucoup aimé cet épisode. Les dessins sont toujours aussi beaux, le rythme est parfaitement géré et le scénario est haletant. Cette histoire semble être celle qui fait le plus avancer le fil rouge reliant l’intégralité des épisodes de la saga.
L’arc autour des elfes bleus est celui qui me plait le plus et j’ai extrêmement hâte de découvrir la suite.
Ce 5ème et dernier tome de la « saison 1 » de Elfes nous présente la communauté des Elfes Noirs. D’où viennent t-ils ? Comment sont-ils recrutés ? Quelles sont leurs particularités ? Ces questions trouvent leurs réponses à travers l’histoire de Gaw’yn, un jeune elfe bleu recruté alors qu’il n’était qu’un enfant. Ce premier épisode est clairement fait pour poser des bases solides autour du personnage. Contrairement aux numéros précédents, l’issue du récit amène clairement à une suite, ce qui m’a légèrement donné l’impression d’être stoppé au milieu de ma lecture. Je me demande encore quelle sera l’implication des elfes noirs dans les conflits qui se préparent sur les terres d’Arran.
Mon bilan après la lecture des 5 premiers numéros de la saga Elfes est très positif. J’ai hâte de découvrir la suite et de voir quels sont les personnages que l’on reverra.
Ce quatrième tome présente l’arc narratif autour des semi-elfes. Ces derniers sont souvent issus d’une union entre deux races différentes et sont, de ce fait, rejetés par la société. Ils vivent souvent dans la pauvreté, occupent un travail ingrat et sont sujets à des multiples agressions. En bref, il s’agit d’un peuple opprimé. Cette histoire nous montre comment une prophétie va les amener à se rassembler sous une même bannière.
L’histoire est plutôt sympathique et se lie facilement. Certains éléments (et personnages) ne bénéficient pas d’un développement extraordinaire mais l’ensemble reste plaisant.
Ce troisième tome introduit l’arc narratif autour des elfes blancs. Nous suivons les aventures de Fall, un jeune elfe parti en chasse d’un dragon avec son père adoptif. Ce dragon est l’un des derniers de son espèce donc ils vont chercher à la ramener sur leurs îles cachées afin de la protéger du monde extérieur. Ce scénario sera jonché de rebondissements, de rencontres et de révélations qui changeront la vie de Fall à tout jamais.
J’ai beaucoup aimé cette histoire. Quel bonheur de profiter d’un scénario aussi bien construit ! Les dessins sont agréables et m’ont plongé rapidement dans cet univers.
Je ne peux que vous recommander ce tome qui, selon moi, fait partie des meilleurs de la série.
Ce second tome présente pour la première fois la civilisation des elfes sylvains. On suit principalement deux personnages : Yfass, le fils de la reine des elfes sylvains et Llali, fille d’un roi des hommes. Les deux personnages vont se lier l’un à l’autre et tenter de réinstaurer d’anciennes alliances perdues. La magie, la guerre et les complots politiques sont également au cœur de l’histoire et le destin des deux protagonistes marquera les deux peuples à jamais.
Le point que j’ai le moins aimé concerne les dessins que je trouve très moyens, surtout après la lecture de l’excellent premier tome.
Je vous conseille cette lecture qui introduit des éléments importants pour le futur de la saga.
Cette saga me faisait de l’œil depuis de longues années. Premièrement parce que les couvertures sont d’une beauté saisissante, puis parce que je suis un fan du genre héroïc fantasy depuis ma plus tendre enfance (génération Seigneur des Anneaux de Peter Jackson). Je me suis d’abord lancé sur la saga Nains puis j’ai rapidement élargis mon spectre de lecture avec cette saga Elfes. Un fil rouge relie tous les tomes entre eux, néanmoins nous suivons 5 arcs narratifs simultanément (le tome 6 étant la suite du tome 1 ou le tome 7 étant la suite du tome 2 etc…).
Nous commençons l’aventure avec la découverte des elfes bleus. Nous suivons plusieurs personnages qui se rejoignent uniquement au bout du récit dans un final renversant.
J’ai clairement adoré ce premier numéro, autant le scénario que les dessins. J’ai hâte de découvrir les prochains numéros et espérant que les autres scénaristes et dessinateurs seront du même niveau.
Kevin Smith prend de vrais risques dans l’écriture du scénario et rempli parfaitement sa mission visant à relancer la série. La qualité du récit monte crescendo et les retournements de situation sont bien présents. De plus, certains évènements ont et auront des conséquences irréversibles sur la vie du héros.
Les dessins et l’ancrage sont vraiment typiques des années 2000. Ils sont similaires à ce qu’il se fait sur du Ultimate Spider-man par exemple. Les planches sont magnifiques mais trop colorées à mon goût pour du Daredevil. Je lui préfère des ambiances avec un ton plus sombre.
Je ne peux que recommander ce récit qui est incontournable, notamment si vous souhaitez connaitre les évènements les plus marquants sur la continuité Daredevil.
On retrouve l’excellent tandem Jeph Loeb / Tim Sale dans « Amère Victoire », suite directe de l’incontournable « Un long Halloween ». Batman et Jim Gordon font face à une nouvelle série de meurtres. Après « Holiday », le tueur est cette fois surnommé « le tueur au pendu » du fait de sous mode opératoire. L’histoire reprend là où nous nous étions arrêté, ce qui donne un vrai sentiment de continuité.
Si vous aviez aimé Un long Halloween », vous aimerez certainement cette suite. Sans rien révolutionner, le récit reste sur une formule qui avait déjà fonctionné et la magie opère une seconde fois.
Pour aller plus loin, je me laisserai certainement tenter par la lecture de « Catwoman à Rome » qui est une sorte de spin-off de ce récit.
C'est l'histoire d'un cadre de 57 ans, père de famille, qui se retrouve au chômage depuis 4 ans et qui a craqué face aux pressions d'une société déshumanisée.
Si on repoussait l'âge de la retraite à 65 ans, cela n'irait sans doute pas dans le bon sens pour l'emploi des seniors qu'on ne veut plus pour des raisons de productivité. La main d’œuvre jeune coûte moins cher et elle est beaucoup plus maniable. Bref, c'est aussi tout le débat du management toxique de certaines grandes entreprises entre manipulation et coup bas.
Il est question d'une prise d'otage dans une Tour de la défense mais également d'un détournement de 10 millions d'euros. Des humiliations répétées peut naître une certaine forme de violence. L'auteur dénonce également des comportements les plus abjects de collaborateurs en quête de reconnaissance prêts à tout pour garder un poste ou se voir promu.
Cette BD est l'adaptation d'un best-seller de Pierre Lemaître qui semble être fidèlement retranscrit.
Notre héros a accepté des petits jobs démoralisants alors qu'il était auparavant cadre. C'est tout le phénomène du déclassement social. Malheureusement, il va être prêt à tout pour retrouver un emploi ce qui va le conduire sur une pente très glissante. Cela manque parfois de crédibilité car l'auteur a choisi manifestement la route de l'extrême.
Au final, on suivra ce récit plutôt bien construit et qui dénonce les limites bien réelles de notre société capitaliste.
Excellent album.
Un sujet original plutôt bien scénarisé servi par un dessin qui devrait encore se bonifier avec l'expérience !
Alors moi, j'ai beaucoup aimé. Contrairement à d'autres, le lien avec Astérix ne m'a pas dérangé, parce qu'il demeure très superficiel.
Il vrai que cette histoire de compétition ne m'enchantait guère au départ, surtout que j'attends toujours un réel retour à l'ordre du Talion, qui était mon préféré. Mais l'histoire a réussi à m'amadouer, et finalement je n'ai ressenti que chaleur et nostalgie pour cette vieille outre de Gurdan. Ça se laisse très bien lire.
Alors que j'ajoute lentement tous les albums Nains à ma collection et que je m'apprête à écrire une critique individuelle pour chaque album de la série (et réécrire celles que j'ai déjà écrites), je me suis souvent posé la question -- pourquoi Nains est-il tant meilleur qu'Elfes, Orcs & Gobelins et Mages? Qu'est-ce qui vient me chercher autant? Je crois que j'ai mis le doigt dessus.
C'est la crainte qu'inspirent les plus grands. C'est le respect de la hiérarchie. C'est la force absolue de ceux qui ont souffert toute une vie.
Pas de petit jeunot qui est soudainement plus fort que tout le monde parce que "la force est avec lui". Pas de petite princesse qui est waouh aussi forte que le seigneur Brum parce que parce que! Chaque personne a sa place, chaque Nain doit prouver sa valeur, et n'osez pas vous en prendre à ceux qui pourraient vous botter le joufflu en moins de deux! Dans cet album, Gurdan force le respect. Et d'autres Nains tout aussi puissants que lui viennent lui offrir leur respect -- parce qu'il l'a mérité.
Est-ce que c'est "collégial", pour reprendre l'expression de Nettoyor un peu plus bas ici? Peut-être. Mais dans mon cœur de petit garçon, et ce depuis toujours, j'ai toujours adoré ces histoires où le héros doit se frotter au père ou au grand-père 100 fois plus fort que lui -- plus fort grâce à son expérience, pas par magie ou force ou destin ou hasard ou paresse scénaristique.
Nains offre tout ça. Avec du cœur en plus. C'est vraiment la meilleure série de Nicolas Jarry. Et cet album est très bon.
Excellente trouvaille ! Je l'ai découverte à un stand lors d'un évènement dédié à la journée de la femme africaine à Paris. De beaux meaasges, que l'on soit blancs, noirs, jaunes, marrons, arc-en-ciel ou que sais-je encore il faut s'entraider ! Le Baby Madison est mignon comme tout, mon petit Mathéo l'adore. En espérant qu'il y aura d'autres tomes ensuite car celui-ci est super et se lit très vite ! Chapeau l'artiste !
« Spider-man team-up, l'intégrale 1977-1978 » appartient au moins pour ses trois quarts à la catégorie des chefs d’œuvres du comics.
Le duo légendaire Claremont-Byrne réalise des miracles et réussit à nous emporter dans son univers ambitieux dépassant allégrement le cadre étriqué des criminels « urbains » de Spider-man.
Ici, Spider-man prend du galon, affrontant, non sans aide des adversaires du calibre des 4 Fantastiques, des Avengers ou des X-men.
On se régale donc devant la richesse des scénario, la force des personnages (l'Homme chose, le Monolithe vivant) et la beauté expressive des dessins de Byrne avec pour moi le chef d’œuvre constitué d'Iron-fist face à son « double » maléfique, qui a du donner envie à bon nombre de « kids » des années 70 de pratiquer des arts martiaux traditionnels.
Après le départ de Byrne, le niveau chute brutalement, que ce soit graphiquement ou scénaristiquement...seul Ralph Macchio parvenant à égaler le maitre dans cette aventure marquante et puissante ou Luke Cage et Spider-man se muent en défenseurs des pompiers.
Mais ne bondons pas notre plaisir et faisons fi de la prévisible baisse de régime de cette intégrale qui restera un « must » indispensable du comics !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/08/spider-man-team-up-lintegrale-1977-1978.html
Le scenario est intéressant mais quelle deception pour Les dessin des personnages!
On peine même parfois à les reconnaitre.
Qu'est il arrivé à Willy LAMBIL?
Pourquoi a t il tant baclé cet album.
Très déçu, peut être vais je arrêter là cette collection que j'adorais.
Une BD sur le temps qui passe. Quand on est au crépuscule de sa vie, on se rend compte que tout est passé si vite. Les gens qu'on a aimé ont disparu depuis longtemps. Il ne reste que les vieux souvenirs et des fantômes qui nous hantent.
Le temps est un joueur avide qui gagne toujours à la fin. Notre principal protagoniste Hippolyte est un horloger à la retraite qui sait bien que chaque seconde compte au regard du drame vécu.
J'ai eu beaucoup de peine pour ce vieil homme qui vit seul depuis le décès de son épouse. Il a bien un fils mais assez ingrat qui souhaite le mettre dans une résidence de style EHPAD où l'on maltraite généralement les pensionnaires. Hippolyte n'a plus de décision à prendre depuis que la tutelle a été confié à son fils qui s'empresse de faire vendre la maison familiale par un agent immobilier afin de s'acheter une voiture de sport à la mode.
La clef de Sid va pouvoir lui donner la voie qu'il attend à travers la rencontre de cette jeune soignante à domicile qui remplace momentanément une collègue souffrante. Cette BD est une véritable histoire humaine entre un vieil homme et une jeune femme Sidonie qui débute dans la vie. Le regard de la personnage âgé est lucide bien qu'amer.
J'ai évidemment été touché par cette triste histoire qui ne se termine pas aussi mal que cela. On espère tous une douce délivrance à un moment donné.
Le graphisme en noir et blanc est tout à fait impeccable. Il y a de magnifiques vues sur Paris et notamment sur un très jolie parc qui est une sorte de refuge amoureux. Le trait est fin et dynamique, c'est parfait pour ce type d'histoire sur le troisième âge.
C'est vrai que le récit est plutôt très simple mais j'ai adoré car cette simplicité confère une certaine authenticité. Il y a non seulement de la beauté mais de la justesse à travers des thèmes difficiles: la solitude, l'ingratitude des enfants, la maladie, la vieillesse...
Pour le reste, je ne peux conseiller de lire ce petit bijou avec des auteurs assez peu connus et une petite maison d'édition indépendante.
Bien sûr que je suis en retard dans mes lectures. Pour expliquer cela, il y a le flot astronomique des nouveautés, la (ou le?) COVID, l'argent disponible qui n'est pas toujours au rendez-vous...Etc ...Etc..Etc. Toujours est-il que ma collection des Paul par Michel Rabagliati est un peu trouée. Je m'affaire donc à colmater ces brèches avec le rythme tranquille de celui qui sait qu'il n'y aura pas de pénurie. Après tout, nous avons affaire ici au chouchou de la BD fait au Québec (Avec Jean-Paul Eid qui a lui aussi un trou dont il a fait un album).
L'album "Paul à Québec" ne fera pas d'entorse à la qualité de la collection. Ce sixième album de la série qui a été adapté en film, constitue un nouveau sommet dans la chaine himalayenne des succès concocté par ce graphiste de formation. Les silences parlent, la sensibilité se sent, et le récit coule de la source douce et tranquille d'un cours d'eau. ...même si le fond de la rivière bouillonne d'émotion. La série des "Paul" est un monument aussi solide et immuable que celle de "Tintin". Le personnage de "Paul" est un reporter du quotidien qui décrit une vie qui nous ressemble avec finesse, justesse et tendresse. Les relectures suivront comme autant de madeleines de Proust dégusté avec plaisir.
Un épisode agréable soutenu par une intrigue originale et bien construite.
On y trouve aussi par-ci par-là quelques touches d'humour.
La relation entre nos deux "héros" évolue de manière intéressante.
Un album fréquentable, qui élève le niveau de la série. J'ai eu des tomes moins bon de cette série entre les mains.
Une BD qui fleure bon les années 70 : une pincée de racisme (gitan = voleur et assassin) et une bonne couche de l’habituel sado-masochisme catho (un quidam cloué sur une croix, un curé attaché dans un coffre de voiture). Heureusement, les excellentes dernières pages sur l’histoire de la ville sauvent l’ensemble.
Album qui rebondit bien sur le premier avec +d'énergie et de dynamisme, sans doute amenés par l'arrivée de la pétillante nouvelle jeune et jolie institutrice dans ce village de buveurs de bierre (les hommes) et de grenouilles de bénitier (les femmes)!
A nouveau, les "détectives" Ecureil et Grand Duc mènent une enquête sur l'annonce du retour d'un fantôme, fruit de tous les "non-dit" dans ce village.
Si j'apprécie le concept de la série, sa réalisation me laisse un peu en retrait. J'ai lu ce deuxième tome en une heure en attendant mon train. C'est rare que je lise un album aussi rapidement.
A nouveau, comme pour le tome1 : une lecture agréable mais rien de plus qui m'ait transporté.
Allez! Disons qu'on va donner sa chance au produit en lui mettant une note de 3sur5 alors que j'aurai plutôt mis 2sur5! Mais c'est un premier tome qui plante le décor et les personnages et, il faut le reconnaître, le deuxième opus est +prometteur.
Effectivement, dans cette fable "animalo-rurale" on ne peut s'empêcher de penser au "Magasin général" et aux bons côtés du "Château des animaux".
Mais, même si tous les personnages (animaux comme humains) sont gentiment croqués et si, rappelons le, on est sur un premier tome qui pose le cadre, on s'ennuie quand même un peu (beaucoup?) car il ne se passe pas grand chose et on s'habitue vite, sans surprises complémentaires, aux "gueules" des un.e.s et des autres.
Reste une fable agréable, poétique, une réflexion sur la vie. Un bon "roman de gare", mais pas plus.
Un grand merci à Giulio Macaione pour cette magnifique bd. Le graphisme, le choix des couleurs, les émotions transmises et d une manière générale la construction du récit ne permettent pas d oublier cet agréable moment de lecture
Les elfes bleus sont encore utilisés pour le grand tout, dans un septième tome nostalgique. Ma préférence pour l’arc bleu est officielle (cf ma critique du tome 1), mais elle devient difficile à défendre.
En effet, le cadre est tellement similaire aux tomes 1 et 6, dans une ambiance moins épique car la menace n’est pas du tout du même niveau, qu’un sentiment de redite m’a frappé : on invoque même Turin décédé pour souligner la similitude, les autopsies sont de retour, une transition (lourdement soulignée) est mise en place pour permettre à Lanawyn d’arrêter de parcourir le monde à chaque problème de voisinage…
Bref, il est difficile de ne pas sentir cette même transition dans chaque sujet abordé et l’histoire en est lésée. Pourtant elle tape juste, tragédie respectueuse des codes anciens, et marque les elfes bleus à nouveau d’un opprobre immérité. L’ambiance de fin d’un monde envahit progressivement le cadre dans une nostalgie en abîme : le lecteur ne verra plus non plus d’histoires d’elfes bleus comme il les a aimées, même si celle-ci en constitue un écho moins épique et plus sombre.
Les dessins restent les meilleurs de la série, clairs, imaginatifs et dans des couleurs inspirées. Le contexte de la haine humaine des elfes et du passé glorieux des orcs vient nourrir le lecteur d’éléments de la future grande épopée de la série.
Comme souvent (tome 29 par exemple), ces albums moins denses et préparatoires frustrent en première lecture, mais l’ambiance compense le manque d’intensité.
Je ne comprends pas pourquoi les BD historiques ou uchroniques sont si souvent baclées ! dans cet épisode on se perd dans les méandres du Vietnam dont le seul semble de devoir rallonger le scénario et le dessin est caricatural pour ne pas dire parfois malhabile.
Cette BD est le résultat de plusieurs enquêtes réalisées par Médiapart entre 2014 et 2021. elle s'appuie sur des faits et des déclarations réelles et publiques des hommes et des femmes politiques.
Il faut savoir que cette œuvre a été publié en février 2022 soit trois mois avant l'élection présidentielle de mai de la même année. L'objectif de l'auteur Hervé Bourhis était d'alerter l'opinion sur le fait que les idées d'extrême-droite s'installent en France et que c'est un danger pour notre démocratie.
Avec le recul, je dirai que c'est le cas depuis presque une trentaine d'années et cela a commencé sous la présidence de François Mitterrand pour des fins électorales. Il y a en effet une accélération depuis la présidence du FN par Marine le Pen en 2011, la fille du fondateur de ce parti d'extrême droite. Elle a adopté une stratégie de dédiabolisation c'est à dire une banalisation des idées de ce parti xénophobe afin de présenter une image inoffensive et présentable aux yeux de l'opinion publique.
Cela fonctionne plutôt bien puisqu'elle a tout de même recueillie plus de 13 millions de voix lors de la dernière élection présidentielle en se qualifiant haut la main pour le second tour. Cela fait trois fois que ce parti accède ainsi en pôle position depuis 20 ans. Un jour, on se dit qu'il dépassera le plafond de verre. La faute à qui ?
L'auteur pointe du doigt les médias que cela soit les journaux ou les chaînes d'actualité en continu qui diffusent ces idées racistes et ces discours anti-immigration qui semblent confisquer le débat public. Moi, je crois plutôt qu'il faudrait rechercher du côté de nos hommes politiques qui gouvernent ce pays depuis 30 ans et qui n'ont pas arrangé la vie des millions de concitoyens. La pauvreté engendre souvent le repli et la haine de l'étranger. Quand on a de l'argent, on peut se permettre d'avoir des discours généreux.
L'auteur s'attarde sur les affaires de malversation et de détournement de fonds pour alimenter les caisses de ce parti. Certes, ce n'est pas bien mais cela reflète avant tout un problème structurel de financement des partis. Malgré beaucoup de voix au niveau des différentes élections qui se sont succédées, ce parti n'avait pas beaucoup d'élus et donc un véritable problème lié à son financement. Je ne retiens pas cet argument qu'on pourrait d'ailleurs retourné contre bon nombre de politiciens qui ont été condamné. Je pense à un ancien Président de la République et également à son Premier Ministre.
Il y a une véritable attaque en règle qui nous révélera que ce parti manque de cadres intelligents ne tombant pas dans le piège du racisme. Il y a également beaucoup de divisions internes qui font fuir les nouveaux élus. Bref, un turnover sans comparaison possible avec les autres partis. On se souvient de Florian Philippot qui a construit son propre parti et qui était pourtant le n°2. Et puis, il y a également la nièce Marion Maréchal qui a préféré investir dans un Eric Zemmour.
On nous parlera également de la connivence de ce parti sous de mauvaises influences étrangères à commencer par l'autocrate Vladimir Poutine ou encore Steve Bannon qui fut la tête pensante de l'accession au pouvoir d'un certain Donald Trump. Que dire également des Emirats Arabes Unis dont un obscur fond soutien financièrement le Rassemblement Nationale (nouveau nom du FN) ? Et puis, il y a ces liens avec Viktor Orban ou encore Jair Bolsorano au Brésil.
Bref, c'est intéressant de voir ce reportage même s'il n'y a pas d'informations nouvelles. C'est bien construit et argumenté pour convaincre les indécis tout en restant sur le registre de l'humour. On pourrait se dire que c'est un album de circonstances, certes mais cela va rester encore d'actualité jusqu'à la prochaine élection à la succession de Macron qui ne pourra plus se représenter en raison de la Constitution.
L’épisode démarre sur la mort de WILD BILL TURKEY, légende de l’Ouest, tué en duel alors qu’il en avait remporté tant et tant. Mais ce n’est qu’un mauvais rêve. Celui-ci s’apprête, avant d’aller parader dans le saloon de l’hôtel où il séjourne, il dit fêter son futur mariage avec la belle Clémentine. TRENT arrive également au saloon pour y retrouver le sheriff afin qu’il puisse lui confier un prisonnier pour la nuit, finalement TRENT s’en occupe lui-même et alors qu’il est dans les locaux du sheriff, un homme essaie de le soudoyer afin qu’il facilite la fuite de son prisonnier, ce qu’il refuse bien évidemment. Il reste au poste toute la nuit pendant que le sheriff continue à s’enivrer au saloon. Au matin TRENT repart pour Winnipeg avec son prisonnier, il doit aussi prochainement revoir Agnès de SAINT YVES (voir épisodes précédents) avec qui il a échangé des courriers. Une petite troupe conduite par l’homme qui a tenté de soudoyer TRENT s’est aussi mise en route, ils veulent en découdre alors que TRENT et son prisonnier sont à l’abri dans une ferme abandonnée. En fait ils veulent seulement récupérer le prisonnier. WILD BILL, également en route pour Winnipeg, arrive fort à propos à la ferme et fait fuir la bande. Le prisonnier de TRENT est le frère d’un homme important qui veut être sénateur et ne souhaite pas voir son frère condamné pour attaques de banque, cela ruinerait sa carrière. C’est lui qui est à la manœuvre pour récupérer son frère et le faire disparaître. Son homme de main passe un contrat avec un pistolero pour abattre WILD BILL (il ressemble à celui du rêve prémonitoire). Pendant que le pistolero provoque WILD BILL en duel et l’abat, TRENT se rend chez le sheriff où l’attend la bande qui veut récupérer son prisonnier, s’en suit une bagarre qui permet de mettre toute la bande sous les verrous. Le prisonnier qui a compris le sort que lui réserve son frère aide même TRENT et l’adjoint du sheriff à neutraliser la bande. TRENT retrouve ensuite Agnès et WILD BILL qui n’est pas mort mais a feint de l’être afin de changer de vie (son rêve prémonitoire lui faisait porter une cote de maille imperméable aux balles).
A nouveau des retrouvailles manquées pour TRENT et Agnès qui semblent se résigner à n’être qu’amis (comme un frère et une sœur) sans oser ni l’un ni l’autre déclarer leurs vrais sentiments. On y croit, quand bien même cela apparaît totalement désuet. C’est la force donnée aux caractères des personnages qui rend tout cela vraisemblable.
Oserais-je dire aussi que je préférais la mise en couleur de LÉO plus flashy que celle de Marie-Paule ALLUARD de facture plus classique,
George PETERSON est nommé directeur du chantier de la nouvelle ligne de chemin de fer dans le Grand Nord ; la peur règne sur ce chantier : les Indiens évoquent HOPPO, l’ours diable qui serait à l’origine des nombreux accidents recensés au fil des jours. Les hommes, même les responsables, quittent un à un les lieux ou se barricadent dans leur campement dès la nuit venue. Surprise : Agnès (voir épisodes précédents) est la femme de PETERSON à qui il a écrit une dernière lettre, et qui sans nouvelle de lui s’en inquiète auprès de la Police Montée. C’est TRENT qui sera chargé d’aller enquêter sur place, flanqué d’Agnès qui insiste pour être du voyage. On retrouve également l’Indien MOKASHI (voir épisode 1) qui accompagne l’expédition vers le camp 7, en parlant de HOPPO, légende ou réalité ? C’est aussi l’occasion pour TRENT et Agnès d’évoquer leur relation manquée. Arrivés sur place, il n’y a, semble-t-il, plus âme qui vive, un corps est même retrouvé dans la neige. Au cours de ces investigations TRENT est attaqué par un ours géant, qui parle ! il le blesse et échappe à son attaque en glissant sous une maison par un trou trop petit pour l’ours. Là il y retrouve George PETERSON, qui a subi le même sort que TRENT, il est très affaibli par ses blessures et son jeûne forcé depuis des jours. Un peu remis, PETERSON raconte comment la bête a semé la terreur et tué un à un tous ses compagnons, les derniers restés pour la traquer. TRENT part ensuite à la poursuite de la bête qui a laissé une trace de sang du fait de la blessure que lui a infligée TRENT. Cela le mène à une caverne, ou gît mort un homme dans une peau de bête (ours géant), la caverne scintille de diamants, que l’homme avait découverts et qu’il voulait préserver en empêchant le creusement du tunnel de chemin de fer qui aurait englouti son trésor. Sur le chemin du retour, George PETERSON trop diminué va mourir. Que peut dire TRENT à Agnès pour la consoler ?
Des retrouvailles tragiques pour TRENT et Agnès, on comprend qu’Agnès a été lasse d’attendre un signe d’attention de TRENT, qui s’en veut sans doute d’avoir tant tergiversé. La noblesse des sentiments est toujours présente, on se croirait presque dans une tragédie grecque. Le scénario de RODOLPHE est toujours efficace et le dessin de LÉO atteint son zénith. On attend avec impatience le prochain épisode.
Un album drôle et décalé. Un humour qui n'est pas sans rappeler Fabcaro.
Mais malheureusement, il est un peu moins percutant.
Cela reste une lecture agréable, mais je pense que j'ai encore trop Zaï Zaï Zaï Zaï et Moon river en tête pour ne pas comparer, et apprécier pleinement cette bd.
J’ai trouvé « Celle qui parle » particulièrement agréable à lire.
Il faut dire que j’adore ce dessin parfaitement lisible et centré sur les humains. Alicia Jaraba ne s’appuie que sur quelques détails pour personnaliser ses protagonistes, ce qui permet de tous les différencier au premier coup d’œil sans charger les cases.
L’autrice se sert aussi de tout un tas de mimiques pour animer les scènes en rendant les personnages hyper expressifs et très attachants. Comme les nombreux gros plans sur le regard de Malinalli par exemple : l’effet d’exagération produit est percutant et révèle en quelques traits la profondeur de l’héroïne et son état d’esprit.
De manière générale la dessinatrice use d’une grande liberté dans son style, notamment quand il s’aventure vers la caricature. Cela rend le ton bienveillant et résolument optimiste. Certaines scènes en deviennent quasiment comiques et contribuent au plaisir d’une lecture vivante et légèrement décalée, en l’éloignant judicieusement d’une stricte biographie.
Enfin, la mise en couleur est également superbe. Des teintes subtiles et lumineuses qui restituent l’exotisme du paysage et définissent chaque ambiance. Que ce soit sous le soleil, la pluie, de nuit, en intérieur, l’atmosphère est prenante et s’impose constamment comme un élément narratif.
En ne laissant ainsi transparaitre que l’essentiel, le travail graphique d’Alicia Jaraba est un modèle de clarté, d'efficacité et de fluidité.
Le scenario est en pleine cohérence avec les illustrations. Privilégiant la légende, il ne prétend jamais être rigoureusement historique mais suit une chronologie des moments marquants qui firent basculer le destin de celle appelée "La Malinche".
C’est écrit avec épure et honnêteté intellectuelle. Plutôt que de renter dans les controverses qui entourent le personnage, l’autrice évitent tous les écueils en ne se concentrant que sur ce qui est réellement important et justifie l’album : la place déterminante du langage et l’ambiguïté du rôle-clé qu’a joué la Malinche, bien malgré elle, auprès de Cortès. Si Alicia Jaraba prend forcément parti pour son héroïne, déchirée, déracinée, seule face à des responsabilités écrasantes, elle ne juge personne. La situation intenable dans laquelle est placée Malinalli et le simple fait qu’elle y survive suffit à faire d’elle une femme certes extraordinaire mais qui surtout, emportée par le tourbillon de l’histoire en marche, ne se dépare jamais de ses valeurs et son humanité.
Pour toutes ces raisons « Celle qui parle » est donc un album qui a du sens, riche, beau et pleinement abouti. Même si cette (fausse) simplicité - un peu à l'image de "Peau d'homme" ou "Géante" il y a quelque temps - pourrait décevoir certains lecteurs avides de grand spectacle.
Une belle réussite en tout cas, bien éditée par Bamboo, bravo !
4,5/5
C'est typiquement le genre de BD dont le principal objectif est de vous scotcher du début à la fin. C'est malheureusement tout le contraire.
On se perd dans des aller retour sans intérêt, dans la psychologie ras des pâquerettes du principal personnage qui n'inspire aucune empathie, des personnages secondaires mal dessinés et peu différenciés ...
Un seul point positif : la patte du dessinateur est intéressante et originale.
Bref, ne perdez pas votre temps.
Et si Le donjon débutait sa longue chute ? Est ce la fin du Zenith pour entrer dans le crépuscule. Si le début est réjouissant, le final est tragique dans le dépouillement et le départ, les poches vides.
D'abord le début. Qu'il est réjouissant de savoir ce qu'est devenu l'arbolesse, les lutins (Alcibiade a un frère). Certaines de mes questions ont enfin des réponses. Qu'il est drôle de voir Herbert essayer de voir Isis. Les chutes multiples sont drôlissimes dans les dialogues entre les personnages. Qu'il est hilarant de voir Marvin dans sa cuisine et en quête du trésor. Et que le gardien est tel un héros grec en quête de retourner le destin à sa faveur alors que celui-ci est inexorablement tragique.
Puis patatras , le tragique se déclenche lorsque Herbert n'est plus lâche en décidant de s'enfuir avec celle qu'il aime. Herbert devient adulte et le déclin s'entame. Et ce tragique est magnifiquement écrit. La violence du combat entre Marvin et Herbert n'est pas drôle. Les valeurs monastiques de Marvin qui sape le plan du Gardien ( plan ou tout le monde aurait été content) ne l'est pas d'avantage. Herbert est devenu grave. Le final sera violent de tragique. la fin du Donjon. d'ailleurs il pleut.
La faute à quoi une tel réussite ? Des personnages magnifiquement écrits. Isis est la vrai héroïne classique de cette histoire. Elle sauve, elle se bat et elle est va au bout de son but sans la moindre hésitation. Les autres sont englués dans leurs valeurs paternelles et patrimoniales (le gardien et le père), leurs passages à la vie d'adulte ( Herbert) et leurs valeurs religieuses ( Marvin). Et qui aurait cru qu'un personnage kafkaïen administratif pouvait faire un méchant extraordinaire ? à la fois drôle, machiavélique, lâche et sans charisme, il est incroyable dans le némésis de l'album.
Et puis il y a le dessin de Boulet. Plus organique, plus détaillé, au décors plus flamboyant, le style du dessinateur est superbe et reprend le flambeau avec maestria. Boulet est une vrai plus valus dans ce Donjon Zenith magnifique. Il ose les visions en champ, contre champ, les plongés et contre plongés. Il modernise le propos narratif.
Un superbe Donjon.
Que c'est mièvre, que c'est mou.
Résumons l'intrigue : notre héros va t-il oser prendre la main de Samantha ? Le suspense est insoutenable !!!
J'ai beaucoup aimé l’introduction qui nous fait penser que les choix amoureux peuvent parfois être lourd de conséquence sur notre destinée. Choisir par exemple une femme plutôt qu'une autre.
Par la suite, cela va virer à un thriller sur fond d'acte destructeur de certains projets soi-disant environnementaux. Il est dommage de se perdre avec un aspect plus économique et politique alors qu'on partait d'une histoire d'amour.
L'ambition de l'auteur est également de nous projeter dans une société du futur qui donne une belle place à de nouveaux véhicules plus intelligents.
Certes, il va y avoir une lente évolution jusqu'au final où tout pourrait recommencer. C'est parfois trop long pour ce résultat. Pour autant, cela se concentre sur la psychologie des personnages ainsi que leur évolution pour faire face aux difficultés de la vie.
Cependant, j'ai aimé non seulement ce graphisme moderne mais également le style de l'auteur qui signe pourtant l'une de ses premières œuvres en matière de roman graphique. C'est déjà une belle réussite.
On pourra se laisser séduire par cette lecture pour une œuvre forcément un peu originale qui fait dans la finesse à tout les égards. A découvrir !
Mais quelle créativité! Quelle imagination !
Cet opus prend le temps de l'immersion à Cochonville durant les préparatifs du mariage. Pas longtemps car la narration monte crescendo jusqu'au final tambour battant. Mais ce moment de déambulation en ville permet de déployer une inventivité remarquable dans la création d'un monde, d'un univers clos. Les auteurs sont si talentueux dans leurs univers Donjonesque.
Toutefois, il y a une erreur: Non, les terres de Cochonville n'ont pas été achetées par les magiciens mais léguées par celui qui a exclut les magiciens de Antipolis (dommage) et certes il y a un trou narratif : qu'a fait Isis avec son chevalier servant magicien durant tout ce temps (suspens, j'aime bien ce genre de trou chez Donjon). Mais le tome est extraordinairement réussi. la course poursuite des modérateurs, la drôlerie de type ""cours de récréation" entre deux personnages pas si différent que ça ( Guillaume et Herbert), la manière de récupérer un autre objet du destin. Bref tout est réussi jusqu'au dessin de Trondheim qui prend plus de temps sur les décors et les cadrages.
Certes il n'y a pas de décorticage de code littéraire, de genre cinématographique. L'histoire se suffit désormais à elle même car elle étonne, détonne, surprend toujours. Rien n'est consensuel. Et plus que tout les choix narratifs ne ronronnent pas de propos éculés. Tout est neuf. Tout est frais. Tout est réjouissant de surprises.
Le final de cet opus en est la preuve. il est rare de clôturer une lecture avec surprise. Dans les albums de Donjon, c'est souvent le cas. Dans celui-ci en particulier.
== Avis pour les trois tomes ==
Pas mal. Ça commence plutôt bien, on sent qu'il y a un degré d'intrigues politiques qui pourrait presque rappeler Game of Thrones si la série avait osé continuer dans ce sens.
Malheureusement, le personnage de Tristan et le philtre d'amour qui le condamne à Yseult viennent appauvrir le récit. D'ailleurs, le personnage d'Yseult aurait pu être beaucoup plus intéressant qu'il ne l'a été -- comme plusieurs personnages de la série d'ailleurs.
Une excellente idée de départ qui s'écrabouille en plein vol.
D'abord, je dois dire que le dessin de Jürg me rappelle beaucoup celui d'Yslaire dans Sambre.
Sinon, le personnage d'Hélène Jégado étant tristement célèbre, on a droit a une BD assez simple. Le mobile de ses meurtres n'étant pas connu, l'histoire se contente de montrer Hélène tuer, changer d'endroit, tuer encore, et ce jusqu'à la fin. C'est à peu près tout ce qu'il se passe.
Adaptation du roman de Jean Teulé, basé sur les mêmes faits, celui-ci préconiserait cependant la thèse de la schizophrénie, un point qui n'est jamais abordé dans la BD.
Une histoire très certainement fascinante, mais qui manque de profondeur dans le format présenté ici.
Je découvre Steve Epting, et son dessin est tout simplement éblouissant, parfaitement adapté à ce Captain America nouvelle génération, plus sombre , plus tourmenté (bon dans la limite du raisonnable, c'est quand même un super américain :D ) .
L'histoire du soldat de l'hiver (un peu le Robin du Captain) est franchement intéressante à suivre, mélant super-héro et cybernétique sur fond d'amitié et camaraderie .
Un très bon point d'entrée sur le Captain América, et même si une suite existe, cette histoire se suffit à elle-même .
Raspoutine, d'Hugo Pratt en couverture ?
Hallucinant !
on ne me fera pas croire que cette ressemblance est fortuite...
Comment un éditeur peut-il laisser passer ça ?
C'est un drôle de titre pour une BD un peu « underground » qui sort un peu des sentiers battus.
Le thème sera celui de ces victimes oubliées car sans papier qui ont travaillé dans le World Trade Center au moment de leur atroce démolition. Il faut savoir que le Window on the world était un restaurant de luxe situé au sommet de la tour qui employait dans ses cuisines toute sorte de personnel et pas forcément des travailleurs déclarés.
Je ne suis généralement pas fan de ce style de BD mais je dois bien dire que j'ai bien aimé. Il faut parfois prendre des risques pour découvrir de belles lectures ce que je n'hésite pas à faire ponctuellement.
Un jeune homme mexicain part à la recherche de son père dans le New-York meurtrie par ces attentats. Cela ne sera pas facile quand on est totalement démuni. Il y a quelque chose qui m'a séduit en voyant une certaine solidarité pour l'aider dans cette quête fort légitime dans une Amérique qui ne fait pas de quartier aux pauvres et aux étrangers. Il y a de belles valeurs comme le devoir, la famille ou l'amour.
Et puis, il y a cette fin à laquelle on ne s'attendait pas et qui demeure assez poignante. C'est vraiment un beau récit dans lequel on se laisse embarquer au milieu de toute cette violence sociale. C'est réellement une fenêtre sur le monde tel qu'il est.
Le parti pris des auteurs dans la série "Donjon Monsters" de faire venir des artistes au traits atypiques peuvent heurter les lecteurs. Moi même, j'ai décroché de l'album "Crève cœur" pour cela. Et ce parti pris casse gueule fera toujours des mécontents flagrants autant qu'il fera des aficionados sur le même tome. C'est tout ou rien.
Je suis de ceux qui sont exaltés pour "Le géant qui pleure" car j'ai adoré la violence des courbes, les aplats graves jusqu'au décors de JC Menu. Je trouve que cela va parfaitement avec l'univers Donjon et ce tome en particulier.
Car clairement celui-ci est déjanté, fou. Deux ingénieurs que l'on peut considérer comme sociopathes sont en quête hors des murs du Donjon. Et toutes leurs solutions, notamment pour se sortir de mauvaises situations, sont hilarantes de folie. Mais si nos héros antisociaux sont pétés du bulbe, les autres personnages le sont tout autant. ce qui rend savoureux tout l'album.
Evidemment, détourné les codes de la princesse enfermée dans une tour d'ivoire amène des situations hilarantes, des défis détonnant au machisme inversé, des moments de questionnement ubuesque. Et on rit pleinement.
Mais il y a aussi et comme toujours, de vrais moments dramatiques car un meurtre et un suicide se commettent tout de même dans cette histoire. Et ils n'ont rien de drôles. Comme si on ne pouvait se moquer impunément de la nature humaine sans retour morbide du bâton. et c'est pour cela que j'aime autant cet univers. Son cynisme tragi-comique.
Et même si je regrette la mort (trop) rapide d'un personnage Donjon qui aurait pu compter dans cet univers que j'aime tant et même si ce tome ne le construit guère, cet aparté est l'un de mes préférés tant ce n'importe nawak à l'extrême est rudement bien écrit....et si bien dessiné.
Il est vrai que j'aime les doubles lectures ou les décorticages des codes du genre et Sfar-Trondheim le font à la perfection hilarante dans cette série.
Ici, c'est clairement celle de la princesse enlevée que le prince va se marier à la fin du conte. Le détournement est flagrant et drôlissime. car, encore une fois tout est détourné. la princesse se fait elle même séquestré pour se marier et son prince charmant se fait bouffer en deux cases. Elle a un enfant avant mariage jusqu'au mariage final, ou le prince charmant, pour la blague, propose un autre prince pour l'union.
Mais le détournement ne construit pas une réflexion profonde. Il est là juste pour que la narration soit détonante, hors des sentiers battus d'une histoire classique. Et c'est le cas. Les péripéties sont nombreuses, les personnages nouveaux sont bien écrits et la lecture est sans temps mort comme toujours, surprenante et drôle comme d'habitude. Le plaisir est toujours entier, irrésistible.
Mais il y a aussi des moments difficile comme la déchéance finale et aveugle du méchant en quête de rédemption dans la mort. Et ces moment tragiques construisent aussi une narration qui mêle à la perfection le froid tragique avec le chaud comique.
Cet opus construit toujours un peu plus l'univers Donjon ou les personnages évoluent avec sens, ou les liens entre les uns et les autres ne sont pas manichéens ( cela ne gène pas le gardien que Herbert puisse mourir, il n'est pas une valeur ajouté pour son entreprise, mais fera tout pour sauver Marvin) Et le dessin, simple et coloré, limpide et précis dans les mouvements et les émotions, de Trondheim illustre parfaitement le propos.
Un très bel opus une nouvelle fois.
Après un premier opus que j'avais trouvé très moyen, il me fallait vérifier si la suite relevait ou plombait le niveau.
Pour commencer, les graphismes de Dellac et les couleurs de Béchu sont toujours aussi excellents et m'ont bien satisfait les rétines.
J'ai constaté quelques problèmes de transition/découpage: par exemple à la planche 38, la messagère va voir l'assistant du shérif pour lui annoncer une missive, la dernière case avant la transition sur Petit Jean est totalement étrange et peu intuitive.
Autre grosse problématique peu intuitive également: les flashbacks présentés en début d'histoire sont tellement peu clairs qu'il m'a fallu tout relire pour bien saisir le pourquoi du comment de leurs présences !
Autre écueil: les scènes de combat sont très stylisées mais toujours peu claires vis à vis de la spatialisation des combattants et de leurs chorégraphies respectives.
Narrativement, cette opus introduit les personnages de Petit Jean et Frère Tuck permettant d'avoir l'équipe au complet (avec Robin et Marianne).
L'album est globalement de bonne facture, même si loin d'être parfait, et je le trouve finalement mieux que le précédent.
Bonjour, cela devait arriver, un album au scénario transparent, et en plus le dessin un ton en-dessous en qualité. Les dialogues restent convenus, et la conclusion se devine au bout de trois pages. Une belle déception et pourtant, je suis fan. Je nommerai simplement cet album « inutile, mais pas gratuit «, cherchez l’erreur.
Est-ce la fin de cette série? La dernière page se termine par FIN et aucune information sur un autre titre éventuel qui suit? Pourtant, on reste encore sur notre faim, trop de mystères demeurent. J'espère sincèrement une suite.
Album intéressant, mais sans plus.
L'intrigue est originale, mais les mises en situations sont parfois bâclés.
On a l'impression qu'il manque certaines cases, cela donne des dialogues qui semblent incohérents ou des gags ratés.
Plus on avance, plus je me dis que cette série aurait pu être nettement mieux.
LE CHEF-D'OEUVRE DE REGRIC
J'avais déjà beaucoup aimé ses précédents albums (en particulier CUBA LIBRE) mais cette fois Régric porte son art au maximum. Ses dessins sur LA RANCON sont une merveille. Oui, à l'heure du manga dominant, la ligne claire européenne a encore de beaux arguments à faire valoir. Les premières planches sont dingues, la ville de Strasbourg est sublimée. Les animaux du bush sud-africain ou de la ville de New-York sont aussi superbement recréés. Les contours sont simples, réalistes et vont droit au coeur du lecteur. J'associe au triomphe de Régric, Bruno Wesel, qui a employé un jeu puissant et ahurissant de couleurs. Par son travail, il a ainsi réhaussé le travail du dessinateur.
Concernant le scénario, il est très bon. Roger Seiter nous éclaire sur les manipulations de l'ombre et démontre à son tour que les "complotistes" ne sont pas les simples citoyens comme on l'entend mais bien des gens puissants, disposant de beaucoup d'argent.
LA RANCON est ce type de bande-dessinée que je ferai lire aux plus jeunes, en les faisant disserter dessus. Les éclairer sur les dessins, les couleurs, le scénario ne pourra que les améliorer et les enrichir.
Vive LEFRANC !
LE DIEU MAMMOUTH :
Toujours ce sens de la narration de Roger Lécureux. Il a créé avec RAHAN l'exemple parfait de la quête initiatique. Et quelle idée géniale que cela soit au travers du premier des hommes (enfin, un des premiers) ! "Le dieu mammouth" aborde ici les premiers cultes de l'homme avec justesse. les religions animistes (avec un dieu animal) furent parmi les premières de l'humanité. RAHAN saura s'y confronter et emporter l'admiration de ses adversaires.
Les dessins et les couleurs (sont-elles de Chéret?) sont remarquables. Peut-être par moment un peu trop légers en finition et détails (page 153, case 5 / page 154, case 4), ils contiennent de formidables moments comme aux pages 156 (case 1) page 159 (case 5) et page 163 (cases 1, 2 et 3).
Une bien belle aventure, qui clôt avec brio ce premier volume des aventures de RAHAN dont j'ai hâte de découvrir la suite !
J’ai lu et plutôt apprécié la plupart des Lapinot mais je trouve ça juste sympa, sans plus (sauf 'Vacances de printemps' que j’adore).
Tout ça pour dire que « Par Toutatis ! » est le premier Lapinot que j’achète, alléché par la parodie d’Astérix. Sans aucun regret, c’est un bon album.
Et c’est beaucoup plus qu’une parodie, en fait. On pourrait même en faire une longue analyse tant il y aurait à dire sur les parallèles réalité/fiction, construction/déconstruction du mythe et la mise en abîme de la BD dans la BD.
Si l’on y rajoute les anachronismes et des scènes bien connues recuisinées à la sauce Trondheim, on obtient un album original, drôle, malin, qui ne se contente pas de s’appuyer sur Astérix pour exister, mais au contraire rajoute une nouvelle pierre à l'édifice qu'ont bâti Goscinny et Uderzo. C’est ce dernier aspect qui vaut mes 4 étoiles, car pour le reste, je ne suis pas plus emballé que d’habitude par le dessin, fidèle à lui-même.
En conclusion un album à découvrir sans hésitation mais à ne pas mettre entre toutes les mains, la violence (parfaitement justifiée) de certains passages étant volontairement gore.
Un enchantement. Très belle expressivité des personnages. Une narration toute en simplicité qui nous précise les caractères des protagonistes en même temps qu'il nous laisse entrevoir de futures nombreuses possibilités d'histoires... André Chéret est aussi à l'aise pour dessiner les humains que les animaux (ah, les fameux Goraks !). On peut se demander, bien sur, si les auteurs nous relateront la cohabitation entre plusieurs types d'hominidés en ces temps anciens et comment ils s'y prendront mais à l'issue de ce premier numéro, c'est surtout le plaisir de retrouver un des héros qui a bercé ma jeunesse, RAHAN, dans les touts premiers pas de sa vie et ainsi de pouvoir me réattacher à lui et de mieux saisir ce qui fera sa force, sa personnalité...
Le scénario est signé par Olivier Peru. On va voir la quête d'un homme qui recherche son frère par delà la mort afin de le faire ressusciter. Mais bon, il y aura beaucoup d'embûches. Et parfois, il faut regarder également dans son propre camp pour parer à des difficultés. On n'est par exemple jamais à l'abri de jumeaux maléfiques. Pour ceux qui connaissent bien l'auteur, on sait que ce scénario n'est pas anodin.
J'avais peur de relire un autre Walking Dead mais il y a une variante qui rend ce titre intéressant à savoir l'existence d'un antidote qui permettrait de les ramener à la vie à condition qu'ils ne soient pas dévorés vivant par leurs congénères. Bref, les zombies sont juste des malades qu'il faut soigner un peu contre leur gré au moyen d'un vaccin. Cela ne vous rappelle rien ?
Au niveau du graphisme, c'est un style assez réaliste qui me va bien surtout pour ce type d'histoire. Les décors sont soignés notamment la cité de New Olympus. Par ailleurs, les personnages sont parfaitement reconnaissables. Par conséquent, cela rend la lecture assez fluide ce qui est appréciable.
On va faire la connaissance d'un ersatz d'Elon Musk (Dylon Tusk dans la BD) qui a inventé les voitures intelligentes et des système de propulsion pour aller dans l'espace mais qui a également inventé la ville de l'avenir à savoir New Olympus qui va être le théâtre des opérations.
Au final, une bonne série dans le genre survival et post-apocalyptique qui apporte un peu d'espoir. On comprendra vite que les zombies ne sont pas la principale menace, loin de là.
Que j'aime quand les auteurs décortiquent les codes d'un genre pour les mettre à la sauce Donjon!!! ce tome est certainement un des plus réussis de la saga pour cela!
Ici ce sont le genre de l'apprenti et du maitre qui est passé à la moulinette pour ma plus grande joie. Peu importe la notion de temps ( 10078 portes en 2 planches, la manipulation psychologique de deux peuples en à peine 3) et de génocide ( tout de même un million de Gobelins et tout un peuple détruit sur une île c'est pas rien), les auteurs se moquent de la réalité et de la logique des choses puisqu'ils exagèrent absolument tout afin de montrer l'absurdité du genre: une arme massive peut être une plume car si nous vivions dans un monde inversé ce serait le cas dixit Marvin (What the funny fuck!), on tue plus d'un million de gobelins pour une paire de chaussette mais ça fait de l'entrainement et dans les tests pour devenir l'apprenti, c'est le plus pleutre, calculateur et personnel des candidats qui est le préféré du maitre. Bref, en allant au bout du bout du bout de la logique de ce thème-là, les scénaristes nous régalent de non-sens drôle et réjouissant.
Et malgré tout, les conclusions font sens. Herbert devient un guerrier, Marvin prend le chemin de la sagesse. Car ici peu importe le chemin pris ( même les plus ubuesques comme dans cet opus), seul compte les protagonistes et leurs complexités. C'est par là que se font de belles histoires. D'ailleurs les retour en arrières sur la jeunesse de Herbert amènent aussi da la profondeur et de l'inquiétude.
Tout ici n'est pas que gaudriole dans l'ubuesque des situations. Il y a surtout un univers Donjon qui s'étoffe toujours plus pour nous offrir de quoi réfléchir.
Et puis Sonia la ronde est irrésistible.
D'abord les illustrations superbes d'Alexis Nesme sont les atouts principaux de l'album. La lumière et les pastels, les perspectives et les profondeurs, tout ici nous rappelle des enluminures modernes car Donjon est d'abord de l'héroïque fantaisie avec les lois du moyen Age fantasmées par les légendes. Et Nesme est un orfèvre dans les décors et les personnages mais surtout dans cette reprise moderne des illustrations de cette époque. Du grand art et un vrai plaisir visuel absolu.
Ensuite le scénario à la fois surprenant et prévisible. Trondheim et Sfar ont une archi bonne idée scénaristique dans le principe de la halte garderie pour parents guerriers. Les ressorts ne pourront que être drôles ( et c'est le cas!), violentes ( et c'est le cas avec la mort d'enfants et le traitement humoristique de la chose) et détonantes ( avec le comportement de nos monstres pas toujours gentils face aux caprices et perfidies de ces rejetons-là). Clairement Sfar et Trondheim se s'empapouillent pas du politiquement correct et s'amusent des concepts psychologiques sur la protection de l'enfance au travers du comportement d'Herbert, psychologue de comptoir.
Mais malgré de très bonnes idées et un humour toujours pêchu, la narration est assez convenue. J'aurais préféré une histoire avec de vrais enfants innocents face à la violence mortifère du Donjon ( qui est un peu celle de la vie) mais les auteurs ont choisis le complot et des minots pas si chérubins. Dommage.
Alors la lecture est agréable, sans temps mort, infiniment drôle et aux ressorts certes convenus pas toujours logiques ( comment font les enfants pour retrouver leurs parents dans cette immensité qu'est le Donjon par exemple) mais efficace.
C'est un donc un bon donjon qui n'as pas osé.
« Spider-man team-up, l'intégrale 1975-1976 » constitue un beau soufflet.
Malgré ses efforts, les scénario pondus par Conway sont d'une grande faiblesse et flirtent parfois avec le ridicule tel l'Homme-météore et son magnifique parachute et le savant fou allemand au nom évoquant un éternuement.
Bien entendu on apprécie de voir un Spider-man partager la vedette avec des personnages charismatiques comme le Faucon, Iron-fist, le Fauve ou Deathlock, mais pas au prix d'histoires aussi médiocres !
Mantlo ne fait guère mieux et la seule tentative de proposer une aventure de plus grande ampleur tourne également au grand n'importe quoi avec l'arrivée d'une succession de super héros pour combattre Dark rider un démon au graphisme complètement raté !
Seul attrait de ces associations souvent malheureuses, le style graphique de Buscema, vintage et dynamique à souhait !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/08/spider-man-team-up-lintegrale-1975-1976.html
Avant tout: Chapeau bas pour Madeleine ainsi que toutes celles et tous ceux qui ont résisté à cette époque.
Egalement, il faut bien préciser qu'il s'agit d'une autobiographie et que certaines planches, notamment sur les atrocités commises, peuvent heurter les plus sensibles.
Concernant l'album, j'ai un avis assez partagé. D'un côté je trouve l'histoire intéressante, mais d'un autre le sujet étant "la Résistance", fallait-il raconter dans les premières 80pages tout son parcours avant d'entrer en résistance?
Idem pour le dessin parfois simple, parfois détaillé.
Un bon album cependant, en espérant que l'histoire se limitera à 2tomes (même si j'ai cru comprendre qu'il était prévu en 3) avec un découpage de type : ce premier sur ce qui a construit Madeleine et l'a faite entrer en résistance. Et par exemple le second sur cette période difficile jusque la libération. Pas plus.
La post-face sous forme de BD est intéressante, mais sans + car elle fait souvent redite avec l'album.
Edit après la lecture des tomes 2 et 3 : Série à lire absolument
Je viens de lire cet album et je l'ai beaucoup apprécié. Tout d'abord, l'intrigue est passionnante et bien menée de bout en bout avec l'enlèvement d'un jeune fille. Fort heureusement, il y a un heureux dénouement parce qu'on la retrouve à la fin de l'album. Par ailleurs, il y a des jolies vues.
De mieux en mieux pour Jean-Luc Istin: je n'ai pu mesurer que ses progrès au fil des années et des séries qui se succèdent depuis les années 2000 à un rythme frénétique. On a atteint avec celle-ci un véritable point de maturité dans la construction de cet univers celtique. Ce n'est pas naïf, ni enfantin. C'est même assez inventif et dynamique.
Les légendes nordiques ont été employé pour construire quelque chose qui tient la route. Même le graphisme semble être à la hauteur avec certes une qualité inégale selon les planches. Cela rappelle singulièrement Conan le Barbare et même un peu Thorgal.
J'ai bien aimé la narration à la première personne. C'est une sorte d'auto-biographie du grand chef guerrier breton Gradlon qui évoque sa jeunesse, puis ses combats pour bâtir l'île cité d'Ys. C'est assez passionnant. Je ne me suis guère ennuyé avec tout ces rebondissements. J'ai même été agréablement surpris par cette maîtrise et cette originalité qui apporte un vent nouveau sur ce type de récit épique.
La couverture n'est plus un gag à elle toute seule et c'est bien dommage. Ici elle explique quel est la "technique Grogro" par le biais du dessin.
Cette petite histoire ( trop petite) narre le messie prophétique. Et les auteurs déconstruisent les codes du genre pour nous faire rire. Le messie sera stupide en la personne de Grogro et son binôme avec Zongo est absolument hilarant. L'intelligence sera toujours perdante et c'est la bêtise naïve qui sera le graal de la quête. C'est d'ailleurs par la bêtise naïve que disparaitra toute une civilisation, porter par l'absolutisme de la sainte parole. Le final, en cela, de cet album est absolument génial.
Ici, Marvin et Herbert sont secondaires. Grogro et Zongo font la paire par des situations et remarques entre eux qui sont si drôles mais aussi si tendres. Transformer aussi la dangereuse épée du destin pour en faire un guide accompagnateur m'a fait aussi beaucoup rire. Le passage à Divinacorpus ( qui ressemble tant aux pirates d'Astérix en carrément plus violent et mortifères) également.
Hélas, j'ai l'impression que désormais Larcenet fait le minimum ou il n'a pas le temps ou cela l'ennuie. Le plaisir de lecture s'en ressent.
Il y a aussi, me semble-t-il, une incohérence entre ce tome et celui de "Survivre aujourd'hui". Personne, ici, au Donjon ne sait ce qu'est un Péléen. Hors dans le tome "survivre aujourd'hui" deux personnages du Donjon savent que Grogro est un péléen. En cela en ressort des gags de répétitions.
M>ais malgré cela cet opus est excellent de drôlerie avec un final particulièrement pertinent dans cette utilisation en satire du propos messianique.
Même le gag de couverture n'est pas particulièrement drôle...
Remake de " 20 000 sous le mer (2), voici un périple en fosse septique ou la bouse est la matière première de tous les décors.
Et pourtant, j'ai tant aimé le début: Une sortie scolaire. J'avais adoré l'idée d'une salle de classe et d'un professeur dans le donjon. Découvrir le Donjon et son fonctionnement au travers du regard d'enfants dont les parents sont des tueurs de héros.
Seulement voila, les auteurs décident de faire dans le scato au sens réel du terme jusqu'à nous mettre du caca absolument partout: Peuple et animaux, jardin et maison jusqu'à des tsunamis géants. Les scénaristes vont jusqu'au bout du bout du bout de la civilisation des profondeurs.
L'idée de départ aurait été détonante si les ressorts n'étaient pas cousus de fil blanc, si les actions n'étaient déjà vus et archi revus ailleurs, et si Larcenet avait été inspiré avec ce décors de caca boudin. Même le final cataclysmique est triste par la destruction du paradis perdu.
Seul le personnage de Grogro est vraiment drôle car le reste de la lecture est d'un emmerdement lascif. C'est Une contre performance.
Avec Leavind D.M.C. le moins que l'on puisse dire, c'est que RUN ne fait pas dans la nuance. Plus manichéiste que cette BD, ça va être difficile...
Le gentil gouvernement avec Oprah "Washington" à sa tête (alias Winfrey, grande amie du violeur Harvey Weinstein dans la vraie vie) contre les très méchants complotistes, d'ailleurs encore plus dangereux que les "machos" les ennemis originels de Mutafukaz. C'est surtout cette forte impression qu'il me reste après la lecture.
La vision politique de RUN est insultante envers tous ceux qui peuvent remettre en question la version officielle de nos autorités. Il réunit sans aucune hésitation dans le même sac à caca toutes les personnes qui oseraient douter des dirigeants et scientifiques si bien intentionnés qu'il nous décrit dans sa BD. Ils sont placés d'office avec tous les timbrés qu'il peut trouver pour discréditer l'opposition. Et il racle bien le fond...
Ne cherchez aucune argumentation, hormis celle d'autorité de l'auteur. Ici, le doute de Descartes n'est pas permis, finie la philosophie. Il n'y règne uniquement qu'une succession de moquerie page après page.
Lorsque on ose douter de nos magnifiques médias subventionnés si bien intentionnés et si indépendants, forcément c'est qu'on rallie le grand méchant Archie "Krupp" (symbolisant Trump) alias le diable incarné. Et ceux qui oseraient suivre le gus, sont soit d'immondes tarés, voire pire des meurtriers pour ne pas dire terroristes. Quel sens de la mesure...
Beaucoup de retenue par contre pour les marionnettes de nos gouvernements financées par les lobbies et les banques mais pardon je dois être complotiste, la corruption et l'ignominie, il ne faut les voir que chez "Krupp".
Encore mieux, quand nos dirigeants nous mentent (alias la sainte Oprah) c'est seulement dans le but bien intentionné de nous protéger. La BD crache sur les religions et glorifie la science pourtant je crois que plus croyante que cette vision et moins cartésienne, c'est introuvable. Les fakes news n'existeraient que d'un côté, quand c'est de l'autre, ce serait pour notre bien, heureux de l'apprendre. Vive le syndrome du larbin.
Bref plus manichéiste, tu meurs car même avec la meilleure volonté, on n'aurait pas pu mieux faire niveau propagande. J'espère au moins pour lui que c'était pour une commande même si j'en doute fortement tellement le gars fait le taf.
Car franchement difficile de parler du scénario (proche du niveau zéro) quand on ressent tellement cette lourdeur. Même les dessins sont pris à partie. Les pro-Krupp ont les yeux exorbités de folie ou de sang mais les journalistes système sont tout mignonnets. Tout y passe sauf évidemment la critique des vrais puissants. Pour RUN dénigrer les gens du peuple est certainement moins dérangeant. En gros du bon binaire bien lourd sans aucune réflexion poussée.
Si vous êtes maso, essayez et commentez car je serais curieux d'avoir d'autres avis de lecteurs. Car contrairement à l'auteur et à Twitter, ;) moi j'aime la diversité d'opinions quand on la laisse s'exprimer. Et je suis fermement opposé à tous les clivages.
Mais perso, il est vraiment difficile de déceler autre chose dans cette histoire que de l'insulte gratuite glissée sur ton condescendant envers toutes les autres formes de pensée divergentes avec celle de la pensée unique actuelle.
Absolument tous les clichés du genre passent en trombe -- de l'humour enfantin, un petit personnage qui fait le pitre, une femme amoureuse du héros... et un méchant qui part en guerre contre un méchant.
Ah? Ça, c'est différent. Ou pas. Parce que notre héros, Élias, un roi sanguinaire, sans pitié et extrêmement cruel, finit par devenir le gentil de l'histoire... Ça n'a aucun sens. Il veut se venger de celui qui lui a lancé un sort, mais sinon rien n'explique ce changement radical de personnalité en héros tout miel qui veut "épargner les innocents".
Il y a également une étrange dichotomie science/magie. L'amoureuse naïve médecin veut prouver que la peste peut se guérir par la science, que l'eau transporte la maladie, qu'il faut brûler les corps pour enrayer le problème, etc. Mais enfin, tout ça finit par ne servir à rien puisque c'est réellement dû à une malédiction lancée par une tablette magique. Elle finit par accepter que la magie existe réellement... Pourquoi avoir mis l'accent sur cet aspect scientifique si c'était pour ne servir à rien?
Élias le maudit ne se démarque en rien. Le scénario est d'une médiocrité sans nom et l'histoire crie sa banalité. En plus, l'histoire ne se termine pas vraiment, mais doit-on être surpris?
D'abord le gag de couverture! Celle-ci m'a fait mourir de rire. On dirait la couverture d'un fluide glacial au sommet de son humour, de ces couvertures qui nous font tant rire tout seul en pleine boutique tabac presse.
Cet album diffère des deux premiers. Il n'est pas satire mais un remake de "Piège de cristal" ou Herbert Willis deviendrai Bruce le canard. Et c'est carrément génialement drôle! Marvin le rejoindra toutefois vite car Donjon Parade, c'est surtout " une aventure de Herbert et Marvin".
Parce que d'abord le suspens est curieusement bien foutu. Suite aux premières pages ou le plan d'attaque machiavélique se dresse contre le Donjon, je n'ai eu qu'une envie: savoir comment ils allaient s'en sortir car c'était clairement pas gagné ! Et les solutions sont aussi drôles que bien fichus. Les scénaristes ne nous prennent pas pour des idiots. Et même le "Deus ex machina" ( parce qu'il y en a un: celui du messie) est tellement drôle et si bien amené qu'on le rend comme acquis.
Parce qu'ensuite, on aime cette famille de monstres gentils qui s'entraident et s'aiment à leurs manières.
Parce que le scénario n'arrête jamais. Aucun temps mort. Pas un répit entre gaudriole et actions.
Parce qu'enfin le dessin de Larcenet est parfait de mouvement, de lisibilité superbe. Il va à l'essentiel dans un vrai savoir faire.
"Donjon parade", c'est un peu le "Mickey parade" de l'univers Donjon. C'est bourré d'humour avec un coté enfantin drolatique mais avec aussi un double langage, bref une sorte de satire pour grand enfant.
Ici c'est au principe philosophique stoïcien que se permet d'attaquer les scénaristes. C'est une quête d'un Socrate vieillissant pour savoir quel dernier vœu faire. Ici on parle du peuple esclave, de la notion de sagesse, du destin et même jusqu'au jardin de Candide. Tout y passe dans les thèmes philosophiques pour une finalité pipi, caca qui m'a mis personnellement dans le vent.
J'ai adoré la narration. C'est vivace, haletant, sans le moindre temps mort. J'ai adoré le dessin. Larcenet est au diapason avec le mouvement, la couleur du propos et c'est rudement bien dessiné. Et, parfois, j'ai aimé les pieds de nez, le propos philosophique qui se prend les pieds dans le tapis.
Mais les longues planches de pets? Non. Désolé. Et à cause de ça je suis passé à côté. C'est bête, je sais. Mais je suis resté sur cet élan pestilentielle. Et puis le rapport philosophique est un peu foutraque. Le renversement du 1001ème vœux trop facile scénaristiquement mais si c'était très drôle.
Bref, quelques couacs par ci par là qui n'en font pas un indispensable.... mais qui reste tout de même très réussie.
PS: encore une géniale couverture qui fait le gag seul sans avoir de rapport avec l'histoire.
1974 avec TARDI... Un voyage naïf et surprenant. Les dessins sont magnifiques et l'histoire nous fait penser au roman de jules verne. A lire et continuer l'œuvre entière de Jacques TARDI.
Cette bande dessinée vise les enfants et s'entend lutter contre la mal nuttrition et l'obésité qui touche plus de 35% des ados. Cette BD est à la fois ludique et pédagogique. Elle connait un grand succès populaire avec déjà plus de 25 000 exemplaires vendus.
Cet album est assez incroyable à plus d’un titre.
Première qualité, il ne ressemble à rien de connu, bien qu’il coche quand même quelques cases du genre post-apocalyptique : une maladie mortelle, oui. Une humanité décimée, oui. Des survivants en perdition, oui. Mais le référentiel s’arrête là. Tout le reste n’est que surprise et découverte.
Un œil au titre et à la couverture suffit à comprendre qu’on ne sera pas dans Walking Dead…
Jonathan Case fait une tout autre proposition : à travers les yeux d’Elvie, 10 ans, petite fille précoce et intrépide, on suit l’extraordinaire migration du fameux papillon Monarque à travers les Etats-Unis, dont Flora, une biologiste qui éduque et protège la fillette, espère tirer un vaccin. Une quête semée d’embûches, forcément, mais aussi de peur et d’espoir, de remise en question, de rires et de poésie.
Ce qui m’amène à la deuxième qualité : la mise en page originale et inventive. L’auteur fait régulièrement des focus sur le carnet de bord d’Elvie qui contient ses dessins, ses observations et sa connaissance de la Terre en l’an 2101. Et comme le scenario repose sur une base scientifique plausible, c’est particulièrement instructif. On en apprend énormément sur les papillons bien-sûr, mais aussi sur les plantes ou les étoiles avec plein d’astuces de survie dans la nature. Ce procédé très immersif fonctionne à la perfection.
Enfin, preuve d’un scenario pleinement abouti, cet album possède plusieurs niveaux de lecture. Quel que soit son âge, « Les petits monarques » peut être lu avec le même plaisir. Malgré la violence sous-jacente, pas un seul coup de feu n’est tiré et les confrontations les plus rudes se déroulent hors champ. Jonathan Case maitrise fermement son propos sur 250 pages sans jamais se disperser ni perdre de vue les valeurs d’humanisme et de bienveillance qu’il lui insuffle.
Aucune complaisance, donc, mais aucune mièvrerie non plus ! Les personnages ont des caractères bien trempés, le récit est palpitant, intelligent et le rythme reste intense de bout en bout.
Seul petit bémol pour moi, j’avoue ne pas être un grand fan du dessin. Autant je sens l’auteur très à l’aise sur les visages, expressifs et franchement réussis, autant les véhicules et certains éléments de décors m’ont beaucoup moins convaincu. Cela dit l'ensemble de la partie graphique est cohérent et bien mis en couleur. Le dynamisme des cadrages, notamment, donnent une belle énergie aux planches.
Si toutes ces caractéristiques vous parlent, ne passez pas à côté, c’est sans doute l’un des albums de l’année. Dans tous les cas, même pour les moins jeunes, il est à lire absolument.
A garder en tête : c’est aussi une BD parfaite à offrir !
Je ne connaissais pas du tout le travail de Lou Lubie et ce roman graphique m'a permis de découvrir son univers. A travers l'histoire de Manu, la scénariste nous embarque dans son intrigue plus que prenante. Lentement mais sûrement, elle tisse sa toile allant jusqu'à créer une véritable tension. Il y a du suspens et un véritable mystère qui planent durant la lecture. Le scénario nous offre une montée en puissance digne des plus grands thrillers.
Lire ce roman graphique m'a également permis de découvrir les illustrations de cette dessinatrice. Elle nous offre des traits fins et délicats. Les couleurs sont dans des tons sombres qui confèrent une atmosphère parfaite à l'esprit de ce thriller. Les personnages ont des regards particulièrement envoûtants qui m'ont véritablement fasciné.
Pour conclure, j'ai adoré découvrir Lou Lubie.
Claire Fauvel nous offre un scénario sublime aux confins de l'orientalisme. Elle nous narre l'histoire de Sacha qui vient s'aérer l'esprit en Egypte. Dans ce lieu enchanteur, il va tomber éperdument amoureux. L'intrigue est vraiment bien construite et j'ai adoré suivre les aventures de Sacha qui est un personnage très attachant.
Le roman graphique est rempli de magnifiques moments mais également de tragédies. Le personnage de Sacha s'épanouit au fil des pages et c'est beau de le voir grandir ainsi.
Esthétiquement, c'est tout simplement sublime. J'ai adoré les traits de Claire Fauvel. Les couleurs sont justes magnifiques. La palette est dans des tons chauds et arrivent à faire transparaître l'atmosphère aride du désert. J'aime également énormément la façon dont Claire Fauvel esquisse ses personnages et les fait se mouvoir.
https://www.instagram.com/aufildesplumes/?hl=fr
C'est un récit fantastique complet qui met en scène une jeune musulmane Aisha qui a été victime du racisme et qui vit dans un étrange immeuble à problèmes raciaux avec son petit ami, son enfant et sa belle-mère.
Elle va être la victime de puissantes hallucinations de monstres mais on se rend compte qu'il ne s'agit pas d'un cauchemar mais de la réalité. Cela se transforme en véritable récit d'horreur avec des scènes assez angoissantes dans un climat terrifiant.
Visiblement, ces entités ne se nourrissent pas de la peur mais de la xénophobie et de la haine. En tout les cas, elles font très peur. A noter un magnifique graphisme qui arrivent à retranscrire ce récit d'épouvante avec une maîtrise absolue.
C'est un comics qui a une portée philosophique large à savoir qu'il faut accepter les différences culturelles et ne pas sombrer dans le rejet et la crainte. L'auteur nous présente les enjeux de la diversité culturelle et l'objectif de surmonter les problèmes liés. Certes, il y aura une dimension quelque peu métaphorique.
Au final, un bon divertissement sur fond d'incompréhensions culturelles. Les conventions de l'horreur sont utilisées pour distiller le malaise social. C'est une réussite qui fait dans l'originalité comme par exemple avoir une héroïne de comics musulmane et pratiquante. A découvrir pour avoir une autre approche.
Une chasse au trésor sur une île...ça rappelle quelque chose... certes il y a du suspense, certes mystéres et rebondissements sont au rendez-vous, mais ne nous détrompons pas, le personnage principal de ce récit, c'est la Corse, qui est ici magnifiée, avec un récit ou s'entremêlent une quête, une histoire de famille et l'histoire avec un grand H...
Un deuxième opus haletant, qui monte d'un cran.
Maintenant que les bases sont posées, on prend plaisir à suivre la quête d'Elaine sur des terres hostiles.
L'histoire est bien construite et toute la pléiade de personnages qui évolue dans un décor de monde en reconstruction, rend cet univers encore plus puissant.
La route va être longue pour Elaine et passionnante pour nous, lecteurs qui avons une folle envie de poursuivre l'aventure..
Un nouvel épisode, que je trouve pas si mal que ça.
Evidement l'histoire (celle de monde d'Ekhö, celle des personnages principaux) n'avance pas. Mais l'intrigue n'est pas si mauvaise que ça, c'est plutôt la mise en place et le coté expéditif qui gâche tout (le méchant qui explique tout son plan à la fin, même si c'est présenté au second degré est surtout là pour raccourcir un maximum la BD). Un défaut qui est présent depuis le début de la série.
Cela reste une bonne bd, mais qui déçoit par son potentiel non-exploité !
C'est un monde post-apocalyptique bien triste qui nous est décrit-là. Il ne reste visiblement plus que quelques humains sur la terre et surtout beaucoup de robots encore en activité malgré des centaines d'années après une guerre destructrice.
On va suivre qu'un seul être humain accompagné d'un robot lors de ce premier tome qui font une mission d'exploration de ce qui reste de ce monde en déclin.
Le thème sous-jacent est de savoir combien d'années faudra t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ? Je pense que cela ne suffira pas avant l'extinction finale. Mais bon, il faut espérer dans la réussite de la mission de Chico, la technologue d'investigation.
J'ai bien aimé cette atmosphère crépusculaire avec des dessins aux décors magnifiques notamment ce parc d'attraction abandonné depuis tant d'années. C'est lent dans la progression et assez contemplatif mais cela me convient. Je n'aime pas trop en règle générale la surenchère de l'enchaînement des événements.
C'est un titre de science-fiction intéressant qui semble sortir du lot pour nous proposer quelque chose d'originale qui pousse à la réflexion sur le devenir de l'humanité et de notre rapport avec les robots. A suivre par conséquent !
Un petit bijou truffé de connaissances qui n'a qu'un seul défaut. Son format. Un petit bijou qui donne envie de découvrir ces seigneurs Normands partis du fin fond du Cotentin pour aller conquérir la Sicile.
Urban tire à la ligne. Pourquoi cette nouvelle édition d"'Année Un" ? Il doit s'agir de la quatrième édition française. Avec "Vengeance Oblige".
Il n'y avait rien d'autre pour compléter cet album au demeurant fort intéressant ?
1er tome 3/5 (sorti en 2014)
2ème tome 2/5 (sorti en 2015)
3ème ne sortira pas : série abandonnée
La nuit descend sur le Grand Nord, c’est l’heure où s’allument les lampes, TRENT se sent seul et rêve d’une épouse qui l’attendrait le soir au coin du feu avec les enfants. Au bivouac, il rêve à nouveau d’Agnès (voir épisode 1), comme souvent, ce qui l’amène enfin à demander un congé pour aller la retrouver à Providence (il a précieusement gardé son adresse donnée sur le quai d’une gare, sans toutefois jamais lui avoir écrit). Arrivé devant la maison au bougainvilliers, il n’ y a plus personne : le père est mort, la mère en maison de repos et surtout Agnès est désormais mariée. TRENT est effondré.
On pense alors qu’il s’est mis à boire pour devenir une épave dans une ville nouvelle du Grand Nord, il y rencontre néanmoins Marylou, la chanteuse du saloon qui l’héberge et aurait bien aimé en faire son homme. Il aide même un membre du gang « les chauffeurs » qui rackettent les habitants de la ville, les tuant même après leurs forfaits, étant toujours bien renseignés sur des sommes importantes retirées peu de temps avant à la banque locale. On lui propose alors de s’associer pour un nouveau braquage. Retournement de situation : TRENT aidé de pseudo travailleurs du chemin de fer (de facto des policiers) arrête la bande et les deux complices (l’employé de banque et l’adjoint du shérif). Après ses déboires sentimentaux, sa hiérarchie lui avait demandé cette infiltration, forcément plausible de ce fait. Au final TRENT retrouve sa solitude et ses pensées du début dans le Grand Nord glacé.
Scénario efficace et rondement mené de RODOLPHE qui donne de plus en plus d’épaisseur et d’humanité au personnage de TRENT. Le dessin de LÉO s’affirme, côté personnages, mais aussi décors excellemment rendus, au travers aussi de couleurs assez géniales.
C'est un roman graphique hors du commun que nous avons là sur un mode totalement introverti. Les petites bizarreries qui ponctuent la vie semblent être le sujet principal de cette œuvre. Le graphisme est d'une simplicité enfantine alors que le propos l'est moins. Il y a un sérieux décalage que je n'ai pas forcément apprécié. Oui, c'est déroutant à tous les niveaux entre dérision et exagération. J'avoue ne pas avoir compris les analyses psychologiques assez profondes de l'auteur qui se morfond dans une espèce de sublimation du quotidien. La véracité des propos reste toutefois à confirmer. L'humour est présent comme une arme anti-névrose. On aurait pu tomber plus bas, c'est vrai. Je ne suis tout simplement pas entrer dans l'univers un peu étrange de cette jeune femme dépressive.
Utiliser ses personnages dans une bulle temporelle entre le tome 1 et 2 afin de faire ce qu'on veut avec et qui ne nuira pas à la chronologie des événements et construire quelques satires et critiques de notre société ( dans ce tome-ci, de consommation), c'est ça pour moi Donjon Parade.
Et ces satires, toujours grinçantes, sont toujours drôles. Ici c'est aussi la libre concurrence, le marchandising et la contrefaçon qui sont passés à la moulinette de l'humour cynique de nos auteurs. les personnages d'ailleurs ne sont pas en reste puisque les scénaristes les utilisent pour dénoncer le versatile même de la nature humaine. Et même si on ressent que Donjon reste une grande et vrai famille de Monstres gentils, et enfantins il y a des couacs sur leurs besoins ( d'où des situations très drôles).
Peyo, avec ses Schtroumpfs, faisait de même. Utiliser des personnages enfantins pour, en seconde lecture, narrer pour les adultes un propos plus sérieux tout en satire. Donjon Parade utilise tous les codes de la seconde lecture, du propos sous le propos. Et c'est en ça que la série est géniale. Une vraie possibilité de pouvoir s'indigner sans mettre à mal la ligne de évènements.
Et Larcenet rend tout cela encore plus joyeux et colorés par un dessin absolument génial de fluidité, de mouvement et au diapason de l'univers visuel choisi par Trondheim.
Mention spéciale à la couverture qui est en soi un gag à elle toute seule.
« Nova n°163 » est un bijou de comics et atteint le sans faute.
Les FF sont à leur bon niveau habituel avec une aventure cosmique « larger than life » dans laquelle les Avengers et les Shi'ar viennent apporter un complément nécessaire.
Si comme souvent chez Marvel, le choc tant attendu entre Thor et Gladiator accouche d'une match nul rapidement expédié, l'histoire contient suffisamment d'ingrédients et de rebondissements pour tenir en haleine.
Plus pauvre que celui de Byrne, le style graphique de Simonson fait néanmoins l'affaire.
Même sans super menace cosmique à l'horizon, le Surfer est lui aussi au rendez-vous avec une passionnante histoire de ségrégation sociale dans un monde fasciste gouverné par une intelligence artificielle impassible.
Les réelles bonnes surprises sont en revanche Miss Hulk, qui combine une bonne humeur contagieuse avec une aventure haletante critiquant avec talent l'emprise de l'église évangélique sur une petite ville américaine, et Spider-man avec le Scarabée, archétype du looser type embringuée dans une histoire qui le dépasse.
Comme souvent avec Spidey, l'humour est au rendez-vous mais malgré son manque de combativité le Scarabée demeure un adversaire plutot coriace.
Parfait en tous points, ce « Nova n°163 » est un pur régal !
Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/07/nova-n163-walter-simonson-stever-gerber.html
Peut on critiquer une œuvre matricielle? Une œuvre matricielle d'un univers héroïque fantaisie de plus de 50 histoires et qui se nomme "Cœur de canard"? Peut on critiquer "Un nouvel espoir" ( ouvre matricielle de Star Wars? Non. peut-on critiquer "Dies Irae" le court métrage d'où débute la saga Kaamelott? Non plus. "Terminator" ou "Rocky" ou "Rambo" ? Tout pareil...non.
Trondheim et Sfar s'en donne à cœur joie. C'est foutraque et pétillant, novateur et n'importe nawak. Alexandra n'est pas un serpent ? Le château n'est pas un arbre ? on s'en fiche. l'imaginaire débridé des auteurs va arriver bien vite.
Là c'est drôle, à contre courant, pétillant avec tous les codes de l'héroïque fantaisie. Et on en redemande. Les personnages secondaires ne sont encore que des silhouettes? On s'en fout. les personnages principaux n'ont encore pas de véritable existence à part celui du moment? On a bien le temps.
L'album en lui même se suffit. il est haletant, drôle, piquant bourré de référence geek ( Aaaaaaah Dark Vador!) et le relire après la lecture de tant de tome Donjon est une bouffée d'oxygène.
On aime.
On ne peut critiquer car de ce petit objet, de cette petite histoire s'est extirpé l'un des plus beaux univers de la bande dessinée.