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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71361 avis postés dans la bedetheque
    PEB Le 01/04/2022 à 08:24:43

    Une BD qui a reçu des critiques dithyrambiques... :?:
    Plutôt carnet de voyage que documentaire, cet album raconte le séjour de Lepage avec un collègue et des militants antinucléaires (bretons! c'est dit et redit...) à proximité de la centrale de Tchernobyl.
    J'ai trouvé cet ouvrage parfaitement anecdotique, parfois franchement nombriliste (mais c'est probablement lié au format de carnet de voyage): l'artiste n'arrive plus à dessiner, l'artiste a peur de la contamination, l'artiste s'interroge sur ce qu'il voit...
    Je n'ai rien appris que je ne sache déjà (croyez-le ou pas, mais le nucléaire ça peut être dangereux, croyez-le ou pas, mais la nature a repris ses droits malgré la radioactivité). Ma réflexion sur le sujet ne s'est pas enrichie.
    La partie la plus intéressante me semble être le contact avec les habitants et les relations qui s'établissent malgré la barrière de la langue. Mais le voyage eût pu se dérouler au Turkménistan ou au fin fond de la Papouasie que le résultat eût été le même...
    Anecdotique, vous dis-je.

    Erik67 Le 01/04/2022 à 08:13:30
    L'ogre Lion - Tome 1 - Le Lion barbare

    J'ai bien aimé ce récit qui commence de manière tout à fait original avec un lion qui meurt et se transforme en cerf extrêmement puissant. Le ton est donné avec une introduction tout à fait réussi.

    On va faire connaissance par la suite avec d'autres personnages qui se révéleront assez intéressants. Le ton ne fait pas dans le décalé mais reste tout à fait plausible dans l'action malgré la part de fantasy.

    Je dois dire également que le graphisme, qui s'exprime dans un genre réaliste et précis, fait lui aussi beaucoup pour l'intérêt et la fluidité de cet album. Le trait est fin et précis et certaines planches sont de toute beauté. La couverture est impeccable.

    A noter que je retrouve ma race de chien préféré pour en avoir un c'est à dire le Cavalier King Charles. Mais celui-là est plutôt un roi perfide ce qui ne colle pas vraiment à l'image de ces chiens tellement généreux.

    Au final, une série en tous points remarquable et qui commence à peine. Certes, c'est un album grand public qui va forcément plaire mais c'est justifié. Je recommande chaudement. Attention à ne pas dévorer l'album comme un ogre lion !

    Wilahelmaz Le 31/03/2022 à 20:34:36
    Les reines de sang - Njinga, la lionne du Matamba - Tome 1 - La lionne du Matamba - 1/2

    D'un côté qu'est-il arrivé aux pages 31-33, où le frère de Njinga, le roi, est tué, qui semblent hors de place? Elles devraient être après la page 24 et avant la page 25, où tout à coup le roi est mort. La page 34, où Njinga entre dans la maison de Kaza, devrait être après la page 30, où elle est sur le point d'entrer dans la maison de Kaza. Que fut ceci?...

    D'un autre côté le scénario est très mauvais...
    Pourquoi n'y a-t-il d'année initiale de narration (1621 à en juger par la quatrième couverture)?
    Pourquoi n'y a-t-il de lieu initial de narration (Luanda)?
    Pourquoi le gouverneur portugais (João Correia de Sousa, après l'histoire) et le principal prêtre jésuite ne sont présentés par leurs noms?
    Pourquoi ce gouverneur portugais est appelé "Nuñes" à la page 7 et ailleurs? Il s'agit de João Correia de Sousa, dont Njinga est baptisé "Ana de Sousa" ("Ana" étant le nom de la femme du gouverneur). Tout cela est mal ou n'est expliqué... Elle est appellée "de Sousa", mais le nom du gouverneur n'est jamais dit.
    À la page 4 à qui le gouverneur dit-il ce mot, "cabrão" ("bâtard")? Au prêtre? Cela semble hors de propos.
    Cette délégation de Njinga à João Correia de Sousa se passe en 1621, au temps de l'occupation espagnole du Portugal, mais à la page 6 le gouverneur dit que toute la baie appartient au roi portugais, João IV, qui régnerait de 1640 à 1656!!...
    Pourquoi n'y a-t-il des années de narration partout?
    À la page 38, nous voyons le même gouverneur et prêtre depuis le début, mais à cette année (1624) il y avait un nouveau gouverneur, Fernão de Sousa, à Luanda.
    Soudain, de nombreux événements importants de la vie de Njinga et de Luanda (au cours de ces années les Hollandais avaient pris Luanda aux Portugais etc.) sont ignorés et nous sommes amenés à 1644 (la seule année écrit), mais tous les personnages se ressemblent!...après ces 20 ans!... Et à la page 53 on retrouve le même prêtre (qui seulement ici est appelé "Carazza") et le même gouverneur depuis le début, mais cette année le gouverneur était Pedro César de Meneses!...
    Et à la page 56 c'est quoi ce "Vasconceros" au lieu de "Vasconcel(l)os"?? Et fait Njinga référence à Francisco de Vasconcelos da Cunha, le gouverneur de Luanda de 1635 à 1639? Encore à tort, puisqu'il n'était plus gouverneur...

    Et quoi de ces supposés mots portugais? Tous ces événements sont à l'époque de l'occupation espagnole du Portugal, mais à la page 4 nous lisons "cabrão" portugais et ailleurs nous lisons espagnole "doña" "capitán" "lancero" "por diós" "Nuñes" au lieu de portugais "dona" "capitão" "lanceiro" "por deus" "Nunes"...

    J'aimerais avoir des explications sur tout ceci. Je voulais une illustration de l'histoire, mais ceci semble tout à fait négligent.
    Très mauvais livre parmi cette série (on rappelle cette belle illustration-là de la vie d'Aliénor)...

    Si c'est le scénario de Jean-Pierre Pécau, nous ferions ainsi mieux de faire attention à ses autres œuvres...

    Fradagast Le 31/03/2022 à 19:01:07
    Elfes - Tome 1 - Le Crystal des Elfes bleus

    Quel début !

    Face à des déceptions douloureuses (les 3 derniers Sylvains, le déclin progressif des noirs jusqu’au délicat tome 30, le chaos des demi-elfes), certains interrogent notre rationalité derrière la lecture de cette série. La réponse, comme souvent, est à la racine : les premiers tomes sont exceptionnels. On l’oublie (au bout de 30 tomes) et je pressens que les tomes 2, 3 et 5 me feront le même effet.

    La série des bleus a bénéficié, comme celle des noirs (et des blancs avec ses deux héros), de la survie de ces personnages principaux pour développer une cohérence et une profondeur passionnantes sur la durée. Plus riche et plus table, cette ethnie schtroumfienne porte pour moi le meilleur arc de la série : les meilleurs dessins et couleurs et couvertures, l’absence de titre moyen, des personnages établis et puissants, des scénarios sérieux et dynamiques, une propension à la magie et à l’héroïsme.

    Ce premier tome contient tous ces éléments, se donnant même le temps de décrire la société bleue (ce que les suivants feront si peu). Il ne fait cependant pas exception à la suite de l’arc : les bleus sont partageurs et humains et orcs tiennent déjà leur place dans l’histoire. Ce sera le seul album centré sur leur situation.
    Il reste pour moi le meilleur tant la richesse (personnages, histoire, culture) du titre est unique au regard de son statut initiatique.

    Ce commentaire réactionnaire (le meilleur album de toute la série serait le premier …) ne doit pas être mal interprété : aucune série (en télé également) ne perdure sans un génie initial, qu’il est ensuite difficile de maintenir en permanence. Par ailleurs, les faiblesses des autres arcs ne devraient pas perdurer : le peuple sylvain ne peut pas s’éteindre comme cela, les rouges sont prometteurs (tome 29), la quête des noirs doit aboutir.

    creator livres Le 31/03/2022 à 18:53:16
    Idéfix et les Irréductibles - Tome 1 - Pas de quartier pour le latin !

    A part le petit hic de Labienus dessiné par bastide
    indipensable !!!!!
    Je signale à Gust'1 que le 2 parait le 15 juin et que je suis en train de le mettre dans la bedetheque

    Pulp_Sirius Le 31/03/2022 à 18:10:20
    Donjon Monsters - Tome 14 - La Bière supérieure

    Un bof pour moi. On est loin des meilleurs Monsters. L'histoire, quoiqu'intéressante à la base (exporter la bière de Zautamauxime), se révèle assez simple dans l'ensemble, sans grandes surprises. La fin est également trop facile et se termine de manière bien heureuse. Le dessin de Bastien Quignon est correct, ce n'est pas mon préféré.

    Cet album est résolument adolescent, et pas adulte.

    Touriste-amateur Le 31/03/2022 à 16:21:48
    Contrapaso - Tome 1 - Les enfants des autres

    Espagne 1956... Dur d'être un journaliste de faits divers lorsque le régime impose que tout se passe bien dans le meilleur des régimes politiques, les déviants ayant été mis au pas.
    Dans ce contexte, un vieux briscard de journaliste, à qui on adjoint un "petit jeune", est le seul à s'intéresser à un serial killer, la police ayant fait son boulot en arrêtant pour chacun de ces meurtres le premier innocent qui passait dans le coin et l'adressait à la justice qui, autant que faire se peut, le condamnait à la peine capitale. Affaire conclue!

    Mais ce nouveau meurtre sur lequel il est appelé est différent. Ce ne sont pas les méthodes du serial killer (quoi qu'en pense la police!). L'enquête des journaleux les oriente vers le milieu de sommités médicales psychiatriques et obstétriques où ils découvrent des pratiques pas très recommandables de traitements contestables et de vols d'enfants.
    Voici pour le pitch!

    Les dessins sont juste merveilleux, détaillés. les visages sont expressifs à souhait et magnifiquement croqués. Un régal. Et un travail de titan!!!

    Le scénario est original, avec des rebondissements et on imagine un gros travail de documentation sur la période.

    S'il fallait trouver un point légèrement "négatif", je dirais que le scénario m'a un peu embrouillé par moments. Il faut dire que les 140pages de l'album sont bien occupées et il s'en passe des choses.

    Un autre tome est prévu et cela me faisait un peu peur de devoir tout relire pour me remettre dans le contexte une fois celui-ci arrivé. Finalement, je ne pense pas que ce sera nécessaire car on pourrait presque considérer cet opus comme un one shot avec une première enquête réglée et une autre qui démarrerait au second tome, parfaitement "amené" par la dernière page!
    J'en serai!!!

    Noname4mysoul Le 31/03/2022 à 13:49:07
    L'institutrice - Tome 1 - Première partie : Ne fais pas à autrui...

    On entre sur la pointe des pieds dans cette histoire et plus on tourne les pages, plus on s'intéresse à Marie-Noëlle et à "ses" enfants... C'est très prenant, très bien mis en images et on ne lâche pas un instant cette belle aventure de survie et de solidarité! En plus, ça fait du bien de remettre l'humain au coeur des priorités... tout en racontant l'histoire sous un angle encore peu exploré, celui des miliciens locaux et de leur zèle farouchement inexcusable. Bravo pour ce tome 1 qui donne furieusement envie d'acheter le tome 2!!!

    toto 14 Le 31/03/2022 à 11:40:45
    Tom et Nelly - Tome 1 - Tome 1

    il existe un album paru en 2013 chez le même éditeur avec couverture du 1 dos toilé bleu qui regroupe l'intégralité des 3 tomes réédités en 2018

    philcrepey Le 31/03/2022 à 11:38:10
    Buck Danny - Tome 54 - La nuit du spectre

    Voilà un album qui inaugure le concept "Lady X dans tous les albums" ça va faire vendre .... sauf que c'est surtout lassant de mon point de vue et pas forcément utile . On est dans le syndrome des séries américaines qui ont un "méchant" récurrent et que le public apprécie tant qu'il finit pas devenir plus "gentil" que le héros. Cette pauvre Lady qui foire tout ce qu'elle tente, on se demande comment des "organisations internationales aux moyens illimités" ont encore envie de l'embaucher ...
    Je conçois qu'il soit extrêmement difficile de succéder à Charlier , et tout aussi difficile de vendre la gentille Amérique avec sa gentille US NAVY / AIR FORCE en 2022. Les "bonnes guerres" des années 40 50 60 n'existent plus et celles des années 90 2000 2010 sont bien moins "bankables" , mais pourtant les vrais méchants ne manquent pas dans la réalité .... Deux prénoms au hasard ... Vladimir , Kim .... ou même Donald , non ?
    Laissons Lady X se reposer , SVP !!!

    RomainCaplan Le 31/03/2022 à 10:44:54
    L'institutrice - Tome 1 - Première partie : Ne fais pas à autrui...

    Cela commence par une jolie scène, intrigante. Quelle est cette femme dont le seul partenaire de danse est un porte-manteau ? Puis on entre dans une arène classique (école, enfants, Occupation) jusqu'à l'irruption d'un conflit, classique lui aussi : la rafle d'un enfant juif. Sauf que... les "rafleurs" ne sont pas des Allemands ni la milice de Joseph Darnand mais des nationalistes bretons. Original ! Pendant la Seconde Guerre mondiale, des Bretons ont donc copiné avec les nazis pour pouvoir séparer la Bretagne de la France. C'est du propre ! A partir de ce moment, l'institutrice se démène pour sauver l'enfant. Les épreuves ne manquent pas. Une tension s'installe, qui va en croissant. On tourne les pages, c'est hyper prenant, jusqu'à un cliffhanger de haute volée qui ne donne qu'une envie : lire le deuxième tome. Chapeau ! Au passage, quelques dialogues bien sentis. Je pense par exemple à : "Il n'y a pas de spécialités des juifs, abruti !" Le mot "abruti" est un euphémisme. Quant au dessin de Carole Maurel, il est toujours aussi beau, à la fois doux et efficace.

    Saigneurdeguerre Le 31/03/2022 à 10:13:57
    Inferno (Pinard/Crespin) - Tome 1 - Verticale Hambourg

    28 juillet 1943.

    L’équipage du bombardier Lancaster est de retour d’un raid sur Hambourg. Il pleut sur l’Angleterre… Alléluia ! Avec un peu de chance, pas de nouvelle mission ! Ouf ! Enfin, un peu de repos…

    Manque de bol, la météo prévoit une éclaircie… Nouvelle mission sur Hambourg, la troisième de suite… Voilà qui ne réjouit personne ! Les Fritz voient leur principal port brûler, la flak, déjà redoutable, s’est sûrement encore renforcée… Et si cela ne suffit pas, il y a les chasseurs de nuit… En route pour l’opération Gomorrhe !

    Critique :

    Cet album nous fait vivre d’au plus près la vie d’un équipage de bombardier lourd de la RAF dans une de ses très périlleuses missions de nuit au-dessus de l’Allemagne. L’enfer, ces équipages le sèment dans la ville de Hambourg, mais eux-mêmes vivent des heures très périlleuses. Le danger provient aussi bien de l’artillerie anti-aérienne, que des avions de chasse ennemis, ou bien encore de la météo, sans oublier les problèmes techniques.

    Les pertes au sein des escadrilles de bombardiers étaient énormes. La RAF, plus expérimentée, bombardait essentiellement de nuit, alors que L’US Air Force bombardait de jour.

    Quelques images nous donnent un (très léger) aperçu de ce que pouvaient vivre les civils allemands.

    C’était un défi difficile à relever par le dessinateur que de rendre visible des opérations de nuit. Philippe Pinard l’a magnifiquement relevé. Le scénario d’Antoine Crespin est au plus proche de l’humain. Les amateurs d’histoire de l’aviation apprécieront, mais ce serait réducteur de limiter le lectorat à ce seul public.

    Chiffres officiels : 24 juillet 1943 : Opération Gomorrah sur Hambourg, 40 000 habitants tués, et 80 000 blessés…

    Erik67 Le 31/03/2022 à 07:36:15

    Cette BD documentaire traite de l'un des derniers tabous dans nos pays occidentaux à savoir la contraception masculine, un sujet fort méconnu. En effet, il y en a que cela indispose que de mettre un préservatif et du coup, on tombe dans quelque chose de plus lourd.

    Le débat de fond est celui de savoir pourquoi ce sont juste les femmes qui doivent prendre la pilule et avoir recours aux différents moyens de contraception qui ne sont pas sans conséquences sur leur santé pendant que les hommes se la coulent douce. L'éternel débat féministe...

    On va découvrir dans ce reportage que cette prise de conscience de la contraception masculine n'est pas née durant ces dernières années mais existe depuis plus de 40 ans avec des progrès quasi-nul faute de volonté commune. Au début des années 80, il y avait les premiers pionniers et cela semblait prometteur mais les laboratoires pharmaceutiques n'ont pas suivi.

    Les auteurs sont allés jusqu'à interroger les ministres en charge de ce problème (par exemple Marlène Schiappa) mais ils avouent aisément leur impuissance. Bref, ce n'est pas gagné pour la commercialisation de la pilule pour les hommes. Certes, il reste la méthode un peu artisanal du slip chauffant mais elle est limité à trois ans avec des risques d'infécondité au-delà.

    Ce reportage journalistique m'a paru bien réalisé et assez détaillé même si cela fait parfois un peu brochure médicale. J'ai bien aimé les deux auteurs qui amène parfois un avis assez nuancé sur ces questions légitimes. Le lecteur peut alors se faire son propre avis sans influence.

    C'est intéressant car il traite d'un sujet que je n'avais encore jamais vu ou lu. C'est toujours assez instructif. Pour autant, je me rends compte qu'il faut sans doute encore éveiller toutes les consciences sur ce problème afin de le résoudre une fois pour toute.

    Un roman graphique que les femmes souhaitent ardemment que les hommes lisent à titre d'utilité publique pour faire changer les mentalités sur la place de la masculinité dans la fécondation.

    Laurent C Le 30/03/2022 à 22:33:15
    Lefranc - Tome 32 - Les juges intègres

    Très bon album, avec un bon scénario et un bon dessin. Le fait qu'il y ait 54 planches est aussi très agréable et permet d'étoffer un peu plus les histoires.

    M.I.K Le 30/03/2022 à 20:09:39
    Nightwing Infinite - Tome 1 - Le Saut dans la lumière

    Lecture étonnamment plaisante pour un personnage que je connais moins.
    C’est bien rythmé et c’est beau ! Tant le dessin (j’y ai parfois retrouvé un côté Van Hamme de Largo Winch, dans les traits de Zucko et Grayson par exemple) que les couleurs ! (Un travail magnifique)

    Une belle mise en place des personnages et du décors qu’ils arpenteront par la suite, impatient de voir la suite de cette relance par Urban comics marqué par les débuts de la nouvelle équipe créative sur la série

    Romain81 Le 30/03/2022 à 20:06:01
    Nains - Tome 22 - Borogam du Malt

    De base, cet arc n'a pas captivant. On sent que les créateurs veulent faire 30 albums comme pour Elfes et du coup créer des histoires one-shots qui n'ont malheureusement aucun intérêt dans cet univers. Histoire bof, vue et revue. Niveau dessins, quelques irrégularités notamment les détails.

    Saigneurdeguerre Le 30/03/2022 à 20:01:54
    Le frère de Göring - Tome 2 - Le chasseur et son ombre

    Göring (Hermann) s’amuse. Göring chasse. Göring se détend en plongeant ses gros doigts boudinés dans son plat de pierre précieuses. Pourquoi a-t-il autant besoin de déstresser ? Son frère ! Albert ! Et comme si ça ne suffisait pas, sa sœur, Olga, s’y est mise aussi ! Mais quelle famille ! Ils se sont mis en tête de sauver celle de l’archiduc François Ferdinand, arrêté par les nazis qui veulent sa peau. Ils font pression sur ce pauvre Hermann pour qu’il agisse…

    Critique :

    Dans ce second album, vous n’allez pas en croire vos yeux ! Vous allez penser que le scénariste prend beaucoup de libertés avec l’histoire… Non ! Non ! Aussi déplaisant que ce soit à imaginer, Albert Göring s’est bien opposé au nazisme, jouant sur ses liens familiaux pour faire libérer des juifs, mais pas que… Il a fermé les yeux sur les sabotages dans les usines Skoda sur le matériel destiné aux Allemands. Il a couvert un de ses adjoints parti à Moscou fournir des renseignements aux Russes…
    Etonnant bonhomme, pardon ! Quel grand Monsieur que cet Albert Göring mort dans la pauvreté après avoir sauvé bien des vies…

    Saigneurdeguerre Le 30/03/2022 à 18:59:33
    Le frère de Göring - Tome 1 - L'ogre et le chevalier

    Hermann Göring, vous connaissez ? Oui, le numéro 2 du IIIe Reich…
    Mais saviez-vous qu’il avait un frère ? Albert ! Fervent antinazi ! Si ! Si !
    Ah, ça vous en bouche un coin, avouez !
    Ils devaient se détester, pensez-vous… Mais non, pas du tout ! Le petit Albert aimait son frère, mais détestait ce qu’il faisait.
    Nous sommes le 9 mai 1945 et il vient se constituer prisonnier…
    « Faites la file comme les centaines d’autres… » s’entend-il répondre.
    « Je m’appelle Göring. Oui, je suis le frère du Reichsmarschall », dit-il calmement.
    « Heu… Attendez un instant, je vais passer un coup de fil… »

    Critique :

    Alors comme ça, les scénaristes ne savent plus quoi inventer ? Un frère d’Herman Göring antinazi… Pff ! Cet Arnaud Le Gouëfflec nous prend pour des buses prêtes à avaler n’importe quoi…
    Ah, ben, non ! Ce mec a vraiment existé…
    Oui, mais, bon, il n’a pas sauvé des juifs tout de même…
    Heu… Ben, si ! Et pas qu’un !
    Mais trêve de parlotes, je suis déjà occupé à dévoiler le contenu du tome 2. Le premier tome nous fait découvrir la vie des Göring depuis leur plus tendre enfance. Nous voyons comment se passe la Première Guerre mondiale pour chacun des deux frères : Hermann s’illustrant dans les airs, Albert ayant un rôle bien plus terne, aux communications, au fond d’une tranchée.
    Les auteurs montrent pourquoi Hermann est devenu accro à la morphine.

    Si vous avez l’occasion de lire ces deux BD et que vous êtes amateur d’histoire, n’hésitez pas.

    Flemeth Le 30/03/2022 à 18:54:30

    L'histoire est sympathique (un notaire retraité, sur la piste d'un ami décédé, et qui se retrouve confronté à des personnages hauts en couleur) mais je n'ai pas été emportée. Le dessin est très réussi pourtant, la narration est peut être trop sage et un peu pépère à l'image d'Amédée. Et pourquoi les références détournées (Pinpin, Synthox) un peu ridicules.

    philcrepey Le 30/03/2022 à 17:03:28
    Buck Danny « Classic » - Tome 8 - Le repaire de l'aigle

    Plus la série avance , moins elle est bonne .... Les 6 premiers numéros avec le dessin d'Arroyo étaient excellents , avec des scénarios solides même si de plus en plus rocambolesques .
    Mais là , avec Sea Dart et Cap sur les Andes , le dessin n'est plus au niveau attendu - notamment les personnages - et le scénario - de plus en plus science-fictionnesque (mais admettons ...) et invraisemblable techniquement (un proto comme le Sea Dart utilisé opérationnellement et dans un espace aérien étra,ger ... Charlier , bouche-toi les oreilles)
    Là vraiment je ne suis pas du tout convaincu , surtout par Cap sur les Andes qui semble avoir été bouclé à la va-vite tant pour le dessin que pour le scénario

    philcrepey Le 30/03/2022 à 16:55:33
    Buck Danny « Origines » - Tome 1 - Le pilote à l'aile brisée

    Je lis dans la présentation de la série "Buck Danny Origins" ceci : "un équipage d'auteurs exceptionnel : Yann ("Dent d'ours", "Angel wings") et Giuseppe de Luca, pour explorer le passé tourmenté de Buck lui-même"
    Désolé le compte n'y est pas et Charlier et Hubinon doivent se retourner dans leurs tombes ... Comme le dit hfauve dans son avis , il y a des erreurs techniques et des invraisemblances historiques assez énormes selon moi ... 1e page 1e case un alignement de DC4 qui n'existent pas en 1942 !! Des hydravions de grande reco japonais attaquant à la bombe par paquets de 12 un porte-avion US , j'en doute fort !! Et un sous-marin japonais qui n'a jamais techniquement existé.
    De telles erreurs étaient acceptable en 1947 quand Charlier et Hubinon trouvaient leur rare doc dans les poubelles de l'US AIr Force en Belgique , plus en 2021 où tout est disponible en ligne à la minute .... J'ai envoyé un mot à destination des auteurs via les Editions Dupuis il y a plusieurs semaines..... Calme plat , vent nul , pas de réaction !
    Une série qui prend son envol mais avec déjà du plomb dans l'aile selon moi

    Saigneurdeguerre Le 30/03/2022 à 14:26:02

    C’est Noël et Ulysse Nobody, petit acteur, doit raconter un conte de Noël sur Radio Plus. Il va marquer tous les esprits avec son histoire ; Noël triste !
    Dire que la déception est grande, est un doux euphémisme. Il a réussi à plomber la soirée de Noël de tous les auditeurs qui ont eu la « chance » de l’écouter…
    La sanction ne se fait point attendre : il est viré ! Et la patronne de la station se fera un plaisir de le cramer dans toutes les sphères artistiques : audiovisuel, théâtres, cinémas…
    Ulysse Nobody n’est plus personne ! Plus de sous ! Adieu logement ! Que va-t-il lui rester ? Et ses amis que vont-ils faire pour l’aider ? Il y en a un qui lui propose un job de télévendeur qu’il abandonne le jour-même. Il n’était déjà rien, il devient moins que rien… Même pas le droit à des allocations de chômage…
    Au moment où il semble avoir tout perdu, un homme, Fabio, l’aborde. Un individu qui voit en lui un artiste de grand talent, un futur député ! Pas pour n’importe quel parti ! Non ! Pour le PFF, comprenez le Parti fasciste français…

    Critique :

    C’est un roman graphique qui sort des sentiers battus et nous entraîne dans les arcanes d’une vie d’acteur misérable qui va se faire récupérer par le PFF. En peu de temps, Ulysse Nobody va se transformer en un porte-parole fasciste.
    Ce qui est intéressant, c’est de voir comment un « communiquant » s’y prend pour transformer un individu lambda en tribun portant des paroles d’exclusion avec un langage composé d’idées simplistes.
    Toute ressemblance avec les discours de personnalités politiques françaises n’est pas accidentelle, jusqu’au nom du leader d’extrême-droite, le sieur Maréchal.
    Est-ce un ouvrage politique ? Clairement ! Le scénario ne paraîtra certainement pas sympathique à des gens qui se sentent des sympathies envers l’extrême-droite ou qui envisageraient d’un bon œil la prise en main du pays par un dictateur « éclairé ».

    Erik67 Le 30/03/2022 à 09:23:10

    Cette danse macabre est un peu trop bizarre pour moi. Il est vrai que le Moyen-Age est vu sous un autre angle plus mâture en jouant sur certains codes. Le graphisme ainsi que la tête des différents personnages font assez peur par leur côté dégoulinant et lubrique. C'est assez crû par moment. Je n'ai pas trop aimé cette âpreté. C'est une oeuvre assez sombre et un peu perturbante. Je pense que c'est réservé à un lectorat qui ne sera pas forcément grand public.

    Erik67 Le 30/03/2022 à 09:20:43

    L'univers graphique m'avait attiré de premier abord avec son ambiance pastel. Mise à part la beauté du dessin, il n'y a pas grand chose à retenir de cette histoire de jeunes réfractaires hostiles au système et à la Reine ou son Chambellan. C'est classique et sans surprise dans le contenu.

    Par ailleurs, le récit est plutôt très bavard avec des dialogues assez fades qui vont se révéler soporifiques. On a un héros qui refuse de donner son vrai nom et quand il va enfin le dire et le révéler au lecteur, cela coupe brutalement. J'ai horreur de ces effets de mise en scène. Cela m'énerve plus qu'autre chose.

    L'éditeur Futuropolis m'a habitué à beaucoup mieux dans le passé. Ce n'est pas vraiment un loupé car cela peut plaire à d'éventuels lecteurs pour son originalité par rapport à un univers décalé ou une uchronie de style steampunk. Moi, je passe mon tour cette fois-ci. On ne gagne pas à tous les coups.

    1984 Le 30/03/2022 à 01:42:05

    J'espère que ce n'est pas pour ce genre de postface que M. Frénion a obtenu un prix à Angoulême en 2020. C'est honteux écrire un truc pareil qu'en on sait la carrière que M. Bilal connaît. C'est sûrement pcq il ressemble étrangement au professeur du même nom que son prix.

    Saigneurdeguerre Le 29/03/2022 à 23:41:33

    Léo vit dans un foyer pour enfants, qu’ils soient orphelins ou retirés à la garde de leurs parents. Léo a perdu sa maman et se sent terriblement seul.
    C’est un garçon solitaire qui adore construire des maquettes de bâtiments.
    A 18 ans, il se retrouve dans un appartement supervisé. Il est surpris par tout cet espace pour lui tout seul.
    Quelques années plus tard, il vit en couple avec Souabe, Souabe qui rêve d’aller s’installer dans le sud de la France, quitter Bruxelles, changer d’air, changer de vie. Bien sûr, elle aimerait que Léo l’accompagne. Mais Léo n’a pas l’air franchement décidé à abandonner ses repères.
    Pourtant, sa situation n’a rien d’affriolant : il travaille dans une supérette d’une station-service sur l’autoroute, où il lui incombe, plus souvent qu’à son tour, de nettoyer les toilettes et le parking.
    Un jour, sa rencontre avec des Roms, qui se sont installés dans un bois juste à côté, va bouleverser son existence…

    Critique :

    Très difficile de commenter cet ouvrage. Il y a une ligne graphique dont je ne suis pas coutumier et que j’ai vraiment du mal à décrire. Elle fait corps avec le scénario qui est tout en émotion retenue. L’émotion d’un orphelin placé en foyer d’accueil à qui il manquera toujours une famille. Un orphelin qui ne se donne pas vraiment les moyens de voir aboutir ses projets. A-t-il peur de perdre ses repères ? Sans doute. Il vit avec une fille qui ne manque pas d’ambition… Vont-ils pouvoir continuer à vivre ensemble si l’une veut absolument partir et que l’autre traine des pieds ?
    La rencontre avec les Roms avec lesquels il se montre charitable (ou tout simplement humain) va lui valoir des ennuis au sein de sa boîte, mais va lui apporter un peu de chaleur humaine, une espèce de vie de famille. Pour une fois, il s’insère dans un groupe… Mais pour combien de temps ?
    Voilà un roman graphique d’un grand dénuement qui fait éprouver d’autant plus fort les sentiments vécus par Léo.
    Certainement un livre qui ne fera pas l’unanimité. Encensé par certains, il sera ignoré ou vilipendé par d’autres qui ont des idées précises de ce que doit être une « bonne » bande dessinée. Tout le mérite de Victor Pellet, c’est d’avoir laissé parler son cœur et ses émotions.

    kergan666 Le 29/03/2022 à 22:39:28
    Scotland (Kenya - Saison 4) - Tome 1 - Épisode 1

    j'aime bien cette héroïne Kathy Austin et la retrouver dans une nouvelle série est un réel plaisir.
    cette fois le décor est bien moins verdoyant que l'Amazonie mais pas moins mystérieux.
    les dessins sont toujours aussi bons.
    j'ai tiqué au début sur les couleurs qui m'ont parues trop flash.
    mais l'œil s'habitue.
    sinon que du bon.
    une bonne série se reconnait à l'envie qu'a le lecteur de découvrir très vite la suite ce qui est le cas ici.

    kergan666 Le 29/03/2022 à 22:32:34
    Olympus Mons - Tome 1 - Anomalie un

    j'ai adoré le début de la série avec ce départ sans retour sur Mars et les mystères rencontrés sur place.
    malheureusement au fil des albums je décroche de plus en plus.
    tout part dans tous les sens et le fil de l'histoire est devenu de plus en plus ténu.
    peut être ai je une imagination trop limitée pour bien comprendre.
    heureusement nous sommes arrivé à la fin.
    bref, une série qui a trop durée.

    Reginhard Le 29/03/2022 à 19:28:48
    Super-Diabolique (Elvifrance) - Tome 30 - Tiercé truqué

    Oui, j'avoue, je l'ai lu. Il y a très longtemps. Y a péremption.
    Et je tiens à dire que ceux qui prétendent que la vague intrigue de ce livre n'est qu'un alibi pour nous permettre de contempler des chevaux et pouliches sans le moindre harnachement n'ont pas forcément tort.
    Bref du Elvifrance... Pour amateurs du genre (équin ?).

    Pulp_Sirius Le 29/03/2022 à 17:22:33
    Complainte des Landes perdues - Tome 1 - Sioban

    -- Avis pour les quatre premiers tomes --

    De Dufaux, je ne connaissais que Beatifica Blues (que je n'ai pas du tout aimé) et Samba Bugatti (que je n'ai pas du tout aimé). Quand j'ai lu les éloges pour cette série, je me suis dit qu'il fallait que je m'essaye. Mais je ne m'attendais à rien.

    Beaucoup de BD classiques sont primées sur BDGest, et parfois je me demande si c'est seulement pour leur importance dans le canon de la BD plutôt que pour leurs véritables mérites en tant qu'histoires qui peuvent transporter le lecteur.

    Mais j'ai été agréablement surpris par la Complainte des landes perdues. Je ne me suis pas ennuyé, et je n'ai pas senti le besoin de me mettre à lire en diagonale pour en arriver à bout plus rapidement.

    Si au départ les dessins ne me plaisaient pas trop, j'ai fini par apprécier cette sorte de brume qui balaie tous les décors. C'est toujours gris, toujours sombre, toujours froid -- ça donne le ton à cette histoire somme toute assez triste.

    Le texte sait également se montrer lyrique et poétique par endroits, une nécessité selon moi dans ce genre de récit fantaisiste qui fait appel aux légendes anciennes et aux noirs desseins. C'est d'ailleurs selon moi ce qui fait la force du récit.

    On a l'impression que les deux premiers tomes étaient originalement destinés à former une histoire complète, mais la suite présentée dans les tomes 3 et 4 coule assez naturellement.

    Par contre, certaines épines couronnent l'ensemble. Les personnages parlent parfois avec trop d'hyperboles, ce qui dilue l'aspect réel de leurs personnages, et ils expliquent parfois le dessin au lecteur, pour être sûr que celui-ci comprenne, alors que le dessin pourrait parfois valoir mille mots. Ce sont des problèmes qui existent encore dans la BD moderne, mais qui selon moi étaient plus prévalents à l'époque.

    D'un point de vue plus personnel, l'Ouki qui est censé représenter le grain d'humour du récit ne m'a pas enchanté plus qu'il le faut. Il réussit tout de même à jouer un rôle qui exacerbe le mal d'un personnage et on finit par s'y attacher malgré tout.

    Ultimement, la Complainte des landes perdues (du moins son premier cycle) est un récit qui n'est peut-être pas à la hauteur de son dithyrambe, mais qui est tout de même plutôt bien pensé, bien dessiné et généralement bien écrit, ce qui donne envie de continuer à tourner les pages jusqu'à la dernière. (3,5/5)

    Je lirai assurément le prochain cycle.

    6350frederic Le 29/03/2022 à 16:50:14
    Jeremiah Johnson - Tome 2 - Chapitre II

    J'ai bien aimé lire cette BD : le dessin est superbe , un peu figé comme dit mais la ou le bas blesse c'est l'histoire et son développement , c'est mou , trop linéaire , même si on ne s'ennuie pas , ce lit trop vite avec un manque d'inachevé

    cormoran Le 29/03/2022 à 16:46:53
    L'Âge d'eau - Tome 1 - Première partie

    Sublime album, un trait incroyable, des planches pleines pages avec des tableaux a couper le souffle...Un scénario original avec une vision des invisibles sur un monde en déclin qu'on découvre subtilement et de manière détournée . Un album coup de poing majestueux.

    Saigneurdeguerre Le 29/03/2022 à 13:13:10
    Wild West (Gloris/Lamontagne) - Tome 3 - Scalps en série

    Scots Blulff. Nebraska. USA.

    Une caravane de quatre chariots progresse péniblement dans les étendues glacées. Soudain, une squaw surgit. Charlie la voit et accourt aussitôt à son secours pour le plus grand étonnement de son frère : pourquoi secourir une squaw ? Les indiens ne sont pas des copains. La femme est une blanche, rousse, au visage couvert de taches de rousseur. Ils la transportent jusqu’à la ville la plus proche où, Charlie, toujours dans son rôle de bon samaritain, lui fait prodiguer les meilleurs soins possibles dans une chambre d’hôtel. Mais qui est cette étrange créature qui a perdu beaucoup de sang ?

    Le chemin de fer progresse… Plus lentement que prévu. En cause ? Le manque de main d’œuvre, les ouvriers préférant tenter l’aventure comme chercheurs d’or. Mais aussi parce que le chemin de fer va devoir effectuer un détour de cinquante lieues pour ne pas traverser le territoire indien. Le propriétaire de la ligne en construction n’apprécie guère cette décision des autorités…

    Les ouvriers noirs ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas les mêmes droits que les blancs puisqu’ils exécutent les mêmes tâches… Pour eux, pas d’accès au saloon, pas d’accès aux femmes ! La colère gronde…

    Wild Bill Hickok est chargé de maintenir le calme dans la bourgade et sur le chantier du chemin de fer. Il a fort affaire, d’autant que les indiens semblent vouloir s’en prendre aux blancs : le cadavre d’un homme blanc, scalpé, éventré… et… et… (Je vous passe les détails scabreux).
    Va-t-il pouvoir mener à bien son enquête tout en gérant les excités de tout poil qui fleurissent dans cet Ouest sauvage ?

    Critique :

    Une fois de plus, je suis ébahi par la qualité du dessin et de la mise en couleur de Jacques Lamontagne, un des plus talentueux dessinateurs de BD dans un univers qui ne manque pas d’artistes de qualité.
    Thierry Gloris nous concocte la suite des aventures de… (ne divulgâchons pas) et de Wild Bill Hickok qui se retrouve plongé dans une multitude de problèmes qu’il se doit de résoudre avec de maigres moyens. Le racisme est présent, de même que l’appât du gain, la course contre la montre pour terminer le chantier du chemin de fer, le sort des noirs quelques années après la guerre de Sécession, le non-respect des terres réservées aux indiens, un tueur psychopathe...

    Tomasoo Le 29/03/2022 à 08:34:18

    Cette BD aurait pu faire mille pages tant il y a à dire sur la vie de cet homme et sur ces œuvres. C'est idéal pour faire ses premiers pas dans la découverte de la vie d'Eric Blair. Auteur incontournable du XXeme siècle, d'une grande perspicacité qui devrait être lu par tous afin de comprendre certains aspects de notre société moderne.

    Erik67 Le 29/03/2022 à 07:46:19
    La révolution des damnés - Tome 1 - Le chaos

    Deux hommes qui étaient autrefois amis se retrouvent dans la tourmente de la Révolution russe. Ils ont aimé la même femme qui a trouvé la mort dans des conditions tragiques. L'un est un bolchevique plutôt cruel et l'autre est un anarchiste cosaque. Tout semble les séparer.

    Cette guerre qui opposait différentes factions bolcheviques au tsaristes a duré de 1917 à 1923. Cela s'est terminé par l’avènement du communisme dans ce grand pays qu'est la Russie.

    Pour autant, l'un de nos protagonistes se voit la mission de tuer une petite fille qui serait la dernière survivante des Romanov. Comme on le sait tous, c'est Lénine lui-même qui a donné l'ordre de massacrer la famille impériale pour assurer son pouvoir et son hégémonie.

    On s'inscrit toutefois dans un univers uchronique qui s’éloignent des faits historiques réels. C'est toutefois intéressant de suivre ce récit qui dispose d'une belle mise en scène.

    Je trouve qu'il y a une belle utilisation des couleurs dans un décor de guerre qui assure une parfaite ambiance de l'époque. Il y a surtout une belle densité de la psychologie des personnages avec des allers-retours avec le passé des deux protagonistes.

    Une fin de premier tome assez surprenante qui donne envie de poursuivre l'aventure qui prend des accents fantastiques.

    Nattorres68 Le 28/03/2022 à 21:40:33
    Daredevil (100% Marvel - 2020) - Tome 5 - Action ou vérité

    Je suis toujours très heureux de voir sortir un nouveau numéro de l’excellente série Daredevil de Chip Zdarsky. Ce tome 5 débute après la bataille ayant fait rage au coeur de Hell’s Kitchen. Le dessinateur principal de la série, Marco Checchetto propose des planches qui sont à dévorer sans modération. Ce qui m’amène à parler du plus gros point noir de cette série à savoir les changements fréquents de dessinateur. Checchetto ne pouvant certainement pas suivre le rythme, certains numéros sont dessinés par d’autres artistes qui ne sont clairement pas au niveau de ce dernier. On alterne donc entre des numéros passables et d’autres qui sont de véritables chefs-d’oeuvre.
    Mention spéciale pour le numéro 25 autour d’Elektra qui est une Masterclass absolue ! Un nouvel arc scénaristique semble débuter à partir de cet épisode. Vivement la suite !

    Nattorres68 Le 28/03/2022 à 20:38:25
    Batman - Terre-Un - Tome 3 - Tome 3

    Après 6 ans d’attente, le dernier tome de la série Batman Terre Un est enfin là. Le célèbre tandem Geoff Johns et Gary Franck nous livre encore un très bon récit magnifiquement illustré. Cette série est un magnifique coup de coeur depuis de nombreuses années, de part ça fraicheur et ses personnages revisités. Malgré tout, je dois reconnaitre que ce tome est peut-être légèrement inférieur aux deux premiers. Les retournements de situation sont toujours présents mais moins bien pensés. Certains personnages manquent un petit peu de profondeur et de développement. Cette série mériterait d’avoir des sorties plus régulières, ce qui lui permettrait d’avoir le temps d’approfondir les personnages et leurs relations.
    Je recommande vivement l’ensemble de la saga Batman Terre Un à tous les lecteurs et j’espère qu’un quatrième tome arrivera un jour.

    Pockypoc Le 28/03/2022 à 11:24:46
    Le pré derrière l'église - Tome 2 - Miss Kelly Penny

    Un vent de fraîcheur dans ce monde de la bd où sont mélangés humains et animaux !
    Une très belle suite au premier tome avec une histoire qui rebondit bien.
    Si tome 3 il y a, j'en serai !

    yannzeman Le 28/03/2022 à 11:04:32
    New Cherbourg Stories - Tome 3 - Hôtel Atlantico

    Si les 2 premiers tomes sont sympas, ce 3ème tome m'a un peu ennuyé.

    Il n'y a plus cette ambiance de SF rétro à la Jules Vernes, et cette histoire (ces histoires, en vérité) racontée ici n'est pas très captivante.

    Si ce qu'on nous décrit est authentique (sur la préparation du voyage des "émigants", ceux qui veulent quitter l'europe pour aller en Amérique), alors c'est pas inintéressant, mais pour le reste, c'est une succession de scènes sans grand intérêt.

    Les finitions des visages de certains protagonistes ne sont pas exemplaires, et parfois, je me suis posé la question de l'identité de certains personnages.

    Les décors sont bien faits, par contre.

    Je ne suis pas certain d'être de l'aventure pour de prochains tomes, si le fantastique ne revient pas en force, et si le scenario n'est pas mieux maitrisé.

    Tiburce2 Le 28/03/2022 à 09:43:25

    Une oeuvre remarquable ! L'histoire vraie de l'entrée en résistance, dès 1940, du personnel du Musée de l'Homme de Paris., ou comment des sociologues, ethnologues, chercheurs, amateurs en tout genre vont tâtonner pour s'organiser et refuser l'Occupation allemande. Aucune action grandiose là dedans, "juste" le combat discret et insensé d'individus épris de liberté., et c'est cette banalité de l'action et des personnages qui les rend héroïques.
    Les auteurs font un travail exceptionnel de contextualisation et de recherche, en utilisant uniquement les écrits des protagonistes. C'est d'une sobriété poignante, tout en subtilité, et le texte fait mouche, surtout dans le contexte actuel.
    Le dessin - dont je n'étais pas très fan au début - est remarquable. Au fil des pages, la mise en scène colorée, tout en mouvement, décrit parfaitement l'ambiance, les personnages et leurs états d'âme alternant angoisse et euphorie. J'avoue avoir été surpris de me laisser happer par ce graphisme saisissant.. Chapeau bas.
    Au final, je l'ai lu d'une traite (260 planches tout de même !), et ai été profondément touché et ému par ce livre magnifique. Un énorme coup de cœur.
    5/5 : indispensable si vous êtes épris de liberté.

    Erik67 Le 28/03/2022 à 07:55:30

    J'ai beaucoup aimé ce témoignage autobiographique assez touchant de l'auteure Sandrine Kerion. Elle s'oriente depuis ces dernières années vers une BD documentaire sous forme de reportage sur des sujets d'actualité. Je suis plutôt preneur de ce type de BD.

    En l’occurrence, elle va nous avouer non sans honte qu'après avoir vu des soucoupes volantes, elle va sombrer en étant adolescente mal dans sa peau dans de sombres croyances et d'illusions à savoir les théories du complot où le gouvernement a passé un accord avec des extraterrestres.

    Il ne faut pas rire car cela peur arriver à beaucoup de personne. J'ai déjà rencontré dans ma vie une personne qui dur comme fer croyait aux reptiliens. D'ailleurs, l'auteure va même abordé ce sujet de la manière la plus ludique possible. Le Premier Ministre de Nouvelle-Zélande John Key avait du prouver qu'il n'était pas un reptilien après une requête officielle d'un citoyen.

    Elle a été influence par l'ère X-Files en franchissant le cap. Cela lui coûtera beaucoup dans sa vie personnelle mais elle arrivera à remonter la pente. C'est assez terrible comme expérience car on vie dans la phobie, la paranoïa et les dépressions.

    Le schéma est le même à savoir des forces obscures formant un gouvernement secret qui agit contre les intérêts du citoyen. On nous ment. La vérité est ailleurs...

    J'ai bien aimé le fait également qu'elle va assez loin dans sa réflexion car on est souvent accusé de complotisme quand on remet en cause une théorie officielle ce qui permet très vite la décrédibilisation. Parfois, il y a vraiment des complots. Je me souviens que dernièrement, on a crier au complot quand on disait que Poutine allait envahir l'Ukraine. Mais bon, il y en a toujours pour dire que ce sont de fausses images de guerre. On se souvient tous de l'hologramme ayant heurté le World Trade Center...

    L'auteure insiste sur le fait qu'elle a fait cette BD pour alerter sur les dangers des dérives de l'ufologie qui a été victime elle-même de la prolifération de ce complotisme qui a gangrené ses rangs. Bref, c'est pas une dénonciation de l'ufologie mais simplement une remise en question de ses dérives dont l'auteure a été victime. Il faut porter un regard distancié sur le phénomène OVNI.

    L'avènement d'internet fait que ce genre de théorie circulent à nouveau abondamment et l'auteure a voulu raconter son expérience pour mettre en garde les jeunes qui tomberaient plus facilement dans le panneau. C'est tout à fait louable comme intention et même très utile. Elle a mis 15 ans pour réussir à comprendre cette période de sa vie où il a fallu disséquer toutes les croyances et en cerner également les origines.

    Pour moi, elle a parfaitement rempli sa mission à la fois personnelle et utile aux plus vulnérables dans une société où les fakes-news n'ont jamais été aussi nombreuses. Ses explications apportées sont toutes détaillées et argumentés par les différentes déclarations des tenants de l'ufologie. C'est vraiment une excellente démonstration. Bravo à l'auteure !

    minot Le 27/03/2022 à 22:24:56
    Bolchoi Arena - Tome 2 - La Somnambule

    Dans la lignée du premier opus : une histoire très complexe que j'ai eu du mal à suivre et un dessin rétro très "manga animé des années 80" bien réalisé mais qui ne me séduit absolument pas. Une lecture frustrante.

    minot Le 27/03/2022 à 22:22:21
    Bolchoi Arena - Tome 1 - Caelum incognito

    J'aime beaucoup Boulet, à la fois en tant qu'auteur (ses NOTES m'ont très souvent fait énormément rire et je suis fan absolu de ses DONJON ZENITH) et en tant que personne (j'ai eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois en dédicace et c'est une personne vraiment agréable, aimant discuter avec ses lecteurs sans jamais se la jouer ... bref ...).
    Je suis plutôt amateur du genre science-fiction et notamment des univers virtuels "à la MATRIX".
    Qu'est-ce qui fait alors que je n'ai guère accroché à BOLCHOI ARENA ?

    - Le scénario, certes ambitieux, est à mon goût trop complexe et trop hermétique, avec une histoire difficile à suivre, bardée de termes techniques spécifiquement inventés pour décrire cet univers et qui alourdissent énormément la lecture.

    - Les personnages, auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher, y compris Marje, l'héroïne.

    - Le dessin d'Aseyn, avec un côté vintage / manga des années 80/90 (ça fait penser à APPLESEED) pleinement assumé, n'est absolument pas ma tasse de thé.

    - La colorisation très terne qui ne met absolument pas en valeur le dessin (pourquoi de tels choix graphiques ?).

    Bref, étant donné tout le tapage fait actuellement autour de cette série et les commentaires élogieux qui en ressortent, j'espérais vraiment accrocher. Il n'en a rien été. Dommage.

    Yovo Le 27/03/2022 à 22:22:01

    Cette BD est de celles à "double effet".

    Premier effet : après un début qui prend son temps pour définir le contexte, le rythme de croisière s'installe avec ce qu'il faut de souffle et de tension. Rien ne manque au décor. Aucun doute alors, on est bien embarqués au cœur d'une bonne vieille aventure de flibuste, efficace et peuplée d'excellents personnages.

    Mais c'est à ce moment-là qu'arrive le deuxième effet : l'aventure tourne court et prend un cap beaucoup plus politique. L'action cède la place à une réflexion humaniste faite de dilemmes, de cas de conscience et de convictions. Les pirates se retrouvent traqués, acculés et leurs rêves libertaires ne pèsent plus très lourd. Leur existence même - faite de pillages, certes, mais aussi d'honneur, de dignité et de respect - est un défi aux empires qui n'auront de cesse de l'éradiquer.
    Ils ont contre eux l'ordre du monde.

    C'est la fatalité de ces vies-là, les derniers feux d'une utopie égalitaire, que Toulhoat et Brugeas mettent en images avec réalisme et beaucoup de générosité dans ce superbe album, haletant, intelligent et dramatique, qui va beaucoup plus loin que ce que les codes traditionnels imposent au genre.

    Beau et prenant. A lire absolument !

    minot Le 27/03/2022 à 22:05:40

    Cet album ne pouvait pas porter meilleur titre, tant c'est un sentiment de désolation qui m'a habité à la lecture de cette BD. Rien de ce que j'ai lu ne m'a plu : ni le scénario, glauque, malsain, avec une fin qui plus est moralement indéfendable; ni le dessin de Gaultier (mais sur ce point je savais à quoi m'attendre car son trait assez brut, rêche et presque étouffant, ne m'a jamais convaincu).
    Tant mieux pour ceux qui ont apprécié, et tant pis pour moi :-/

    Blackat Le 27/03/2022 à 18:53:32

    L’histoire d’un taiseux qui perd son boulot de chauffeur et que l’on va suivre dans sa longue descente aux enfers entre les trafiquants et les flics. Après s’être fait pincer sans bien comprendre ce qui lui arrive, Goran Stankovic devient une balance. Redevable au flic qui lui évite la prison, il comprend rapidement comment tirer un profit substantiel des trafics d’armes et de drogue. Mais notre héros est constamment en position délicate entre la grande délinquance et un flic aux méthodes « particulières ». L’argent rentre mais la peur ne le quitte plus. Une façon intéressante de traiter la banlieue, sa vie et ses trafics. Ici, il s’agit vraiment d’un regard croisé entre flics et voyous, on passe d’un point de vue à l’autre sans arrêt. Sur fond de décor urbain et de barres d’immeubles, un scénario très crédible et rythmé, sans excès et franchement convaincant. Le dessin est cohérent avec l’ambiance donnée par le scénario, un peu brut, sans fioritures, sans détails inutiles. L’ensemble est assez sombre comme l’est le héros au physique lourd et aux mouvements lents. Peu bavard, il donne à l’histoire une pesanteur plus que palpable. Une lecture un peu par hasard et, au final, une très bonne surprise.

    Blackat Le 27/03/2022 à 18:52:08

    Avant d’ouvrir l’album, je m’attendais à lire une histoire de « vieux fourneaux » tout en espérant que les auteurs allaient réinventer le concept. Eh bien franchement, c’est réussi. Le scénario est à la fois simple et surprenant. A peine commencée, l’histoire prend un virage inattendu qui emmène le lecteur sans doute moins loin qu’il l’imaginait mais très loin dans une quête personnelle pleine de tendresse et d’humanité. Deux héros qui n’auront pas été au bout de leurs rêves s’embarquent pour une enquête chaotique en forme de road movie. Ce sursaut d’énergie au seuil de la vieillesse est touchant. C’est drôle… quand Amédée se confronte au monde très clos de la Légion ou quand il s’épuise dans le labyrinthe de la fonction public et de ses agents zélés. C’est beau, comme l’est le dessin, comme le sont les couleurs. Les personnages ont de vraies gueules qui expriment toute la gamme des sentiments : la curiosité, la colère, la tristesse, la volonté… et les cadrages très réussis créent une grande intimité avec les personnages.

    wakedownfl Le 27/03/2022 à 12:39:16

    Encore un Chef d'Œuvre du génial scénariste TRILLO ( trop tôt disparu ...) et du Maitre MANDRAFINA ! Ce polar politico sordide nous balade dans les méandres glauques d'individus prêts à tout pour satisfaire leurs pulsions et que rien n'arrête , ou ne peut arrêter , sauf une mort violente ..peut être ? Du grand art , dont pourrait s'inspirer un retour à un grand Cinéma !

    Erik67 Le 27/03/2022 à 11:50:02

    On retrouve notre ami de Hollande à savoir Mathieu Sapin connu pour avoir restitué dans deux BD documentaire sa campagne électorale puis sa vie de château pour un nouveau portrait de président à savoir le successeur pour un voyage dans l'antichambre du pouvoir.

    L'originalité de la démarche de l'auteur Mathieu Sapin vient du fait qu'il va faire deux récits différents en prenant sa tentative d'approche du nouveau pouvoir en place à la suite de la chute d'Hollande et la vie de Racine au XVIIème siècle qui a cottoyé le roi Louis XIV en devenant l'un de ses admirateurs officiels. Il s'agit de montrer le rôle plutôt futile des courtisans du pouvoir.

    On apprendra pas grand chose de Macron sauf ce côté volontairement sympathique qui fait dans la communication. Jupiter insiste par exemple pour voir absolument le sieur Gérard Depardieu (l'ami de Poutine) qui fait d'ailleurs l'objet d'une mise en examen pour des atteintes d'agressions sexuelles de type viol avec de graves indices concordants, aux toutes dernières nouvelles. Il faut savoir que notre auteur a écrit une BD dont il faisait le portrait également de ce (soi-disant) grand acteur français.

    Oui, le titre sonne finalement bien à cette chronique à la fois politique et historique : c'est bien une comédie française. Fort heureusement, on évite la tragédie avec ce côté fort mesquin de l'homme politique. Il y a toujours un certain sens de l'humour et de l'autodérision et même parfois l'utilisation rigolo de certains anachronismes.

    Un bémol cependant avec des cases trop surchargés en texte de façon inutile. Cela donne une impression d'un graphisme assez foisonnant et d'un scénario improvisé.

    Au final, j'ai plutôt aimé ce témoignage authentique malgré les quelques défauts de l’œuvre. Pour le côté captivant, il y a mieux à savoir le récent « L'obsession du pouvoir ». Certains lecteurs peuvent être assez désorientés par cette BD en ne comprenant pas le message ou l'utilité derrière la portée philosophique de la vie de Racine. Moi, j'en retiens une lecture intéressante et plaisante.

    wemeau Le 27/03/2022 à 07:44:16
    Les royaumes de Feu - Tome 2 - La Princesse disparue

    Très bonne adaptation du roman de Tui T. Sutherland. L histoire est fluide et on s attache aux dragons. Un très bon complément aux lecteurs des royaumes de feu !

    Pulp_Sirius Le 26/03/2022 à 20:46:56
    Conquêtes - Tome 8 - Neïta

    Je... je... ARGH!!!

    Pour vrai, j'aurais donné à cet album 3 étoiles sur 5.
    Mais finalement, j'y donne 1 à cause de la dernière page.

    La critique qui suit en fera sûrement bâiller quelques-uns. Je ferai de mon mieux pour ne pas trop m'étendre.

    Au départ, je n'aime pas quand on parle de religion dans la BD, parce que c'est toujours la même chose. On a deux archétypes qui reviennent sans cesse, sans exception, surtout quand on parle de croyances humaines.

    1 - Un ou des personnages athées qui évoluent au milieu de croyants doivent défier l'obscurantisme rampant et l'imbécillité irrationnelle de ceux-ci ou encore font la rencontre de groupes religieux méchants et extrémistes.

    2 - Un ou des croyants qui, d'ici la fin de l'histoire, remettent en doute leurs croyances et deviennent athées ou agnostiques parce qu'il se rendent compte qu'ils se sont fait laver le cerveau ou quelque chose du genre.

    Dans la série Conquêtes, nous avons déjà vu des albums avec l'archétype #1. Non seulement c'est toujours la même rengaine, mais en plus c'est souvent mal amené, destiné plutôt à faire de la propagande antireligieuse -- ce sont en fait des idées qui reflètent le cœur et la pensée profonde des scénaristes.

    Pour Neïta, donc, le fait qu'on ait un "Inquisiteur" qui doive explorer une planète pour y installer des "néo-chrétiens" semblait s'en aller tout droit vers la catastrophe absolue.

    Mais, surprise! Ce n'est pas si mal que ça. Notre personnage principal n'est ni imbécile, ni extrémiste, ni tête en l'air. Au contraire, il réfléchit, il veut faire le bien, et il essaie de comprendre. QUOI? Est-ce bien possible? Il y a même une entité qui se fait appeler "Yahvé" qui...

    **SPOILERS**

    se prend pour un dieu et prétend avoir les mêmes attributs que le Dieu biblique, mais qui se révèle être méchante et qui tue tout le monde. Sa nature s'éloigne donc beaucoup du divin, ce que notre héros ne manque pas de nous faire remarquer.

    **FIN DES SPOILERS**

    Le mystère à résoudre est assez intéressant, les événements s'enchaînent bien et, quoiqu'assez classique dans l'ensemble, l'histoire se laisse lire aisément. J'avoue que j'ai même décoché un sourire lorsque j'ai lu les lignes suivantes :
    - "Moi, j'ai une théorie, ils ont dégoté une nouvelle drogue et ils s'en sont gavés!"
    - "Amen!"

    Par contre, tout n'est pas parfait. Des sophismes habituels s’immiscent dans l'histoire, par exemple la phrase suivante : " La logique est raison. La foi est parfaitement irraisonnée, elle est passion." C'est totalement faux, mais je ne disserterai pas là-dessus aujourd'hui.

    D'autres choses, comme que le "Très Saint-Père" puisse se demander si la sphère est véritablement Dieu qui se serait cachée sur une autre planète que la Terre, sont complètement insensées.

    À l'inverse, que les créatures ne comprennent pas le sens de l'eucharistie, par exemple, et prennent les paroles du pape littéralement, c'était une excellente idée!

    On en prend, on en laisse -- et je trouve qu'il y a quand même une histoire amusante à suivre ici -- et qui surprenamment ne tombe pas complètement dans les mêmes facilités qu'à l'habitude.

    Et si on en était restés là, trois sur cinq!

    Mais la dernière page vient tout gâcher.
    **SPOILERS**

    "Où nous avait menés notre si précieuse religion? Droit dans le mur!"

    ??? Il y a un raccourci illogique, ici. La religion des colons n'a absolument rien, mais rien à voir du tout avec ce qui s'est passé sur la planète et sur les vaisseaux! Tout était de la faute d'un être maléfique qui se prenait pour un dieu. Alors oui, je comprends que l'idée est que si les colons n'avaient pas cru que la sphère était Dieu, ce ne serait pas arrivé, mais alors la sphère ne les aurait-elle pas tout simplement piégés différemment? Et donc, sans raison aucune, l'album tombe dans l'archétype #2, notre personnage abandonne ses croyances... et se prépare à accepter les croyances animistes d'un peuple autochtone extraterrestre! Il n'y a rien, mais absolument rien dans l'histoire qui justifie ce changement radical de façon de penser à la toute dernière page de l'album!

    C'est comme si Jean-Luc Istin s'était dit (ou encore son éditeur, Soleil Productions), "Hmm, ce n'est pas bon de montrer de manière trop positive un chrétien... on ne peut pas lui faire renier sa foi pour la forme?"

    **FIN DES SPOILERS**

    Je suis abasourdi. C'est totalement illogique comme fin, digne d'une croyance surnaturelle, comme dirait Istin! Dommage.

    Michel Belanger Le 26/03/2022 à 17:18:52
    Lefranc - Tome 32 - Les juges intègres

    Excellent album qui m'a énormément fait penser à Jacques Martin lui-même (sans copier faab9400). Le dessin d'une très belle facture, la colorisation précise et un scénario tricoté juste assez serré, ni trop dense ni trop léger. Cet album est à mon avis l'un des excellents de la série. A mettre dans la lignée du «Mystère Borg».

    rognetudju Le 26/03/2022 à 13:55:56
    Waldor - Tome 2 - La Chute d'Hélégard

    Je viens de réaliser pourquoi j'ai tout de suite été séduit par cette série : elle me renvoie en enfance quand je lisais les aventures de Sibylline, la petite souris courageuse qui protégeait ses amis des vilains rats et autres corbeaux.
    Une lecture plaisante, pour tous les âges, et qui rappellera aux lecteurs du journal de Spirou des années soixante de bons moments de lecture avec un choco BN à la main (presque une madeleine en somme...)

    Tomasoo Le 26/03/2022 à 11:11:32

    Ce n'est pas l'album de l'année mais j'ai passé un super moment en le lisant, merci aux auteurs pour ce petit moment de légèreté.

    Erik67 Le 26/03/2022 à 08:53:11

    Il s'agit du récit d'une reine pas comme les autres qui a bouleversé le nord de l'Europe au milieu du XVIIème siècle. Kristina était une reine de Suède mais qui se faisait appelée le roi car c'était un garçon manqué qui était encore plus mâle que certains de ses sujets. Du coup, elle aurait fait beaucoup progressé la cause féministe. Elle ne voulait pas épouser d'autres rois et princes ce qui pouvait constituer un sérieux problème.

    Par ailleurs, elle était opposée aux idées du religieux Luther qui avait séduit toute la population suédoise car elle se sentait proche du catholicisme et de ses splendeurs liées à la Renaissance. Du coup, elle n'était pas en harmonie avec son peuple ce qui provoquait des remous à la cour quant à sa succession.

    On verra surtout sa relation avec le philosophe français René Descartes qui va lui ouvrir les yeux sur des idées jugées dangereuses à savoir le mécanisme des passions. Elle finira par abdiquer et s’exilera à Rome afin de se consacrer pleinement aux arts.

    Il est dommage que le dessin soit aussi grossier et parfois imprécis. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal au début avec cette lecture mais finalement on se laisse gagner par cette personnalité hors norme pour l'époque. C'est un personnage historique que je ne connaissais pas car cela concerne la Suède dont j'avoue avoir très peu entendu parler durant mes cours d'histoire.

    Bref, un beau portrait d'une femme passionnée et complexe.

    TDH75 Le 26/03/2022 à 07:49:28
    Youngblood - Tome 3 - Youngblood 3

    « Youngblood » est une plongée abrupte dans une super équipe à l'existence éphémère.

    Liefield n'invente rien de plus que Marvel et DC mais creuse son propre filon avec son style particulier marqué par une savante combinaison de beauté et de puissance dans des personnages élégants aux physiques musculeux.

    Point notable, la grande violence des épisodes avec des morts par balles en série, ce qui contribue à classer ce comics comme non accessible aux enfants.

    Frais et agréable donc, ce courant de nouveauté qui flottait dans les années 90 !
    Plus d'informations sur ce lien :

    Michel Belanger Le 26/03/2022 à 00:00:48

    Je viens de terminer l'intégral. Je dois dire que je suis déjà un «fan fini» du triangle secret. Lacrima Christi m'a vraiment comblé au niveau du scénario (même si la fin fait plus penser à un «Mission impossible» qu'à un »code da vinci». Le scénario est bien monté, même si j'ai été bien surpris de revoir Herzt qui est mort dans la première série... Mais ça n'a pas eu une grande incidence vu le rôle qu'il joue dans cette série (peut-être un petit clin d'oeil à la série mère...)

    Au niveau du dessin, j'ai toujours ce petit bémol pour le dessin de Denis Falque que je trouve imprécis et flou. C'est une observation purement personnelle et non une critique. Bref j'ai hâte à la prochaine série qui débute (en vedette le rectificateur). Hélas je devrai attendre car faute d'espace dans ma bibliothèque je préfère attendre les intégrales.

    Sotelo Le 25/03/2022 à 14:08:45
    Echo - Tome 3 - Course-poursuite

    Le tome 2 se concluait de manière abrupte, alors que le tueur fou, dont la main est recouverte par le fameux alliage métallique, retrouvait la trace de Julie et Dillon, et s'en prenait à eux. Notre duo peut-il s'en sortir ? Un excellent tome une fois de plus, qui répond à certaines questions (de manière satisfaisante) mais heureusement Moore en garde encore sous le pied pour la suite. Ce troisième tome est également plus spectaculaire que ses prédécesseurs, avec des séquences d'action, d'excellente facture, plus présentes. En bref, que du bonheur !

    6350frederic Le 25/03/2022 à 13:56:36
    Yoni - Tome 1 - Dollymorphing

    Je suis un peu déçu , comme déjà dit le scenario est limite par contre le dessin est toujours parfait mème si les personnages ressemblent à ne pas en douter aux autres dans les autres séries de BERTHET mais je préfère les auteurs pour d'autres genre que la science fiction , à lire mais pas sublime

    Saigneurdeguerre Le 25/03/2022 à 12:38:01
    Giant - Tome 2 - Giant 2/2

    Ellis Island (New York). Début des années 1930.

    Une femme irlandaise, arrivée pleine d’espoir aux Etats-Unis pour retrouver son mari, ouvrier dans la construction, est bloquée sur l’île, à deux pas de l’endroit où, après des années de séparation, elle espère enfin retrouver son époux.
    Un de ses enfants a une maladie pulmonaire ! Pas question d’entrer sur le territoire américain dans ces conditions…

    New York, au même moment.

    Giant est en bien mauvaise condition : côtes cassées, quinze points de suture au visage… Tout autre que lui serait mort ! Un petit cadeau de la part des Italo-Américains, et de Monsieur Frankie en particulier ! Giant a contrarié un des sbires du grand mafieux venu menacer les Irlandais, et Giant n’a pas apprécié ses manières, lui administrant une correction bien méritée.
    Plus mort que vif, les Irlandais le remontent dans sa chambre, font venir un vétérinaire pour le soigner. Ensuite, sa voisine, une « artiste » contrariée dans son « grand talent » s’impose pour assurer la garde du blessé. Pure bonté d’âme ? A voir…

    Critique :

    C’est ici que s’achève ce fabuleux diptyque qui nous rappelle dans quelles conditions ont été dressés ces gratte-ciels de Manhattan et le prix que beaucoup d’ouvriers ont payé pour que de richissimes individus, en l’occurrence Rockefeller dans ce cas-ci, fassent ériger des monuments urbains à leur gloire en faisant étalage de leur pognon.
    Suivant des ouvriers Irlandais sur les chantiers, Mikaël ne saurait faire abstraction des problèmes politiques en Irlande. Pas plus que de la présence de la mafia…

    L’auteur n’a pas son pareil pour raconter New York. Le New York des années trente, 1930, celles qui ont suivi le grand Krach de 1929. Des années d’une misère noire. Son dessin n’est donc pas guilleret et les couleurs ternes sont là pour nous plonger dans le côté sordide de la vie à cette époque. Mais sombre et sordide n’empêchent nullement le dessin d’être d’une rare puissance artistique. D’une beauté étrange puisqu’elle est celle de conditions de vie fort peu humaines. Le rôle de l’artiste n’est-il pas de nous faire ressentir les choses qu’elles soient belles ou laides ? La laideur des situations et de la crasse sont sublimées grâce au talent de Mikaël qui transforme en petit (ou grand) tableau pratiquement chaque scène, nous immergeant au cœur de la ville ou nous faisant grimper en haut d’un gratte-ciel en construction.

    Saigneurdeguerre Le 25/03/2022 à 11:56:09
    Giant - Tome 1 - Giant 1/2

    Allez ! Encore un Irlandais qui a perdu pied et est venu s’écraser en bas de ce Rockefeller Center en construction. Sa famille percevra 50$ et on n’en parlera plus ! Avec tous ces chômeurs qui battent le pavé, ce ne sont pas les candidats qui manquent. Sitôt tombé, sitôt remplacé…
    Le Krach de 1929 est passé par là. Des millions de chômeurs s’en sont suivis… Et ces immigrants qui continuent de débarquer en rêvant de la Terre promise !
    Ces hommes qui risquent leur peau à des centaines de pieds d’altitude pourquoi le font-ils ? Ils ont des familles, le plus souvent restées au pays. Et si ce pays est l’Irlande, la guerre civile vient ajouter de la misère à la très grande misère…
    Au milieu de ces travailleurs, il s’en trouve un qui ne saurait passer inaperçu… Giant ! Peu importe son nom. Ce géant porte bien son sobriquet. C’est un taiseux ! Lui arracher un mot tient de l’exploit. On ne lui connaît pas de famille. C’est à lui qu’il incombe de prévenir l’épouse de son partenaire… Ou pour être exact, la veuve de son coéquipier. Il refuse. Les autres ouvriers irlandais lui mettent la pression. Pas question qu’il se débine ! Alors, oui, il va écrire à cette femme restée en Irlande avec ses trois mômes…

    Critique :

    Si vous vous rendez à New York et que vous levez la tête pour contempler ces gratte-ciels qui ont fait la réputation de la ville, ayez une pensée pour tous ces immigrés venus trouver des jours meilleurs en Amérique et dont beaucoup y ont laissé leur peau, ou plus simplement des doigts ou d’autres parties de leurs corps malmenés par des conditions de travail épouvantables pour bâtir ces monuments urbains à la gloire de leurs richissimes propriétaires.

    Mikaël n’a pas son pareil pour dessiner New York… Pas n’importe quel New York ! La cité des années de la grande dépression, la ville du Krach boursier qui est dans toutes les mémoires. Son trait noir, les gueules expressives de ses personnages, ses plans cinématographiques dignes des plus grands, ses couleurs ternes pour illustrer un monde âpre, tout cela en fait un artiste à part dans le monde de la bande dessinée et donne ses lettres de noblesse au 9e art. Les couvertures de ses livres constituent autant de tableaux qui marquent les esprits comme le font les toiles des grands maîtres de la peinture, et comme elles, on peut ne pas aimer, mais ce qui est sûr c’est que personne ne peut les regarder avec indifférence.

    Cette histoire est rapportée en deux albums. Si vous ne voulez pas connaître de frustration, achetez les deux en même temps !
    A la fin de celui-ci, il y a un carnet graphique qui nous rapporte les croquis ayant présidé à la création des personnages. Ceux qui apprécient ce genre de chose seront fous de joie.

    Erik67 Le 25/03/2022 à 10:33:45

    La Malinche est une figure assez controversée de l'histoire du Mexique car elle a collaboré avec l'ennemi conquistador contre son peuple. Voici une œuvre qui nous livre une autre version un peu plus poussée sur les raisons qui l'ont motivé à faire ces choix parfois lourd de conséquences. A noter qu'elle assuma parfaitement son rôle.

    En effet, Doña Marina, est une Indienne qui a aidé le conquistador espagnol Hernán Cortès à défaire l'Empire aztèque en conquérant le Mexique et sa capitale Tenochtitlan. Elle lui a servi de traductrice, mais également de conseillère en diplomatie locale. D'autres disent qu'elle a également servi de maîtresse à Cortès qui fut séduit par son charme et par son caractère. Elle lui a fait un fils.

    On se rend compte que les indiens étaient très divisés et souvent assez sanguinaires avec d’énormes sacrifices pour satisfaire leurs dieux. On est loin de l'image pieuse qu'on peut se faire des indiens. La civilisation aztèque n'a pas fait dans la dentelle. Cependant, cela n'excuse en rien la colonisation espagnole. Le rôle de la Malinche aurait donc été primordial dans le succès de la conquête du Mexique. On y croise une mosaïque de peuples en conflit et un conquistador qui a mis à profit ces différents pour conquérir cet empire au nom de la couronne espagnole.

    J'ai bien aimé cette démarche de l'auteure qui nous offre un autre éclairage tout à fait pertinent par rapport à ce personnage controversé qui fut accusé de traîtrise. J'avoue que je l'ai bien aimé cette belle et intelligente Malinche qui a su dire non et s'imposer dans un monde très dur. Il faut savoir qu'elle était qu'une esclave qui fut offerte aux espagnols par le peuple Maya à leur arrivée. En dépit d’être une esclave, elle a été traitée mieux que les autres filles esclaves en raison de sa beauté et de son intellect supérieur à la moyenne.

    La Malinche s’est vite révélée très utile à Cortés, car elle a pu l’aider à interpréter le nahuatl, la langue du puissant Empire aztèque. Cette œuvre est justement basée sur les mécanismes du langage. Il y a manifestement un fort accent que l’auteure a mis sur cet aspect assez intéressant. Cela m'a fait penser au film « Premier contact » de Denis Villeneuve où il s'agit de contacter une linguiste recrutée par l'armée pour établir le contact et connaître leurs objectifs.

    J'avais lu par le passé son histoire un peu romancée dans la série de Jean-Yves Mitton à savoir « Quetzalcóatl ». A travers le destin exceptionnel de cette jeune Aztèque, c'est toute la période de la colonisation du Mexique qui est dépeinte. Elle a également été source de respect et d’admiration, et des mouvements féministes des années 1960 au Mexique se sont inspirés de cette figure historique.

    Un mot sur le dessin pour dire qu'il est excellent ! C'est un dessin avec de magnifiques couleurs, de belles planches chaudes et pleines de vie et personnalité, où le soin est apporté tant à l'expressivité des personnages qu'au soucis du détail et des décors. Rien que pour son aspect visuel, cette BD est un coup de cœur et donne véritablement envie de se plonger dedans.

    J'ai aimé la densité de ce récit où il se passe beaucoup de choses. L'histoire est d'ailleurs racontée avec une grande maîtrise. J'ai grandement apprécié également l'originalité de la démarche de l'auteure. Cette BD est une manière motivante de découvrir le parcours d'une femme exceptionnelle. C'est réellement un très bel ouvrage biographique qui rend un superbe hommage à cette figure de l'histoire du Nouveau Monde.

    Erik67 Le 25/03/2022 à 10:32:19
    The kong Crew - Tome 2 - Hudson Megalodon

    Bienvenue dans un monde où c'est King-Kong qui a gagné la guerre et qui règne en maître sur Manhattan depuis 1933. La Bourse de Wall Street s'est d'ailleurs écroulée. Vous y croyez vous à ce postulat uchronique ?

    C'est vrai qu'au niveau de la vraisemblance, il faudra faire beaucoup d'effort pour entrer dans ce récit délirant où une bande de raptors menace de vous croquer lorsque vous faite les boutiques de luxe dans Main Street. Attention également au mégalodon dans l'Hudson où la baignade est plutôt déconseillée.

    On est dans de la BD divertissement avec du pop-corn dégoulinant sur les sièges. Un pur produit d'amusement avec son côté humour lourdingue et ses scènes d'action dignes d'un Jurassik Park. C'est vrai que l'aviation américaine n'a pas pu mâter un King Kong aidé par des ptérodactyles, ces reptiles volants carnassiers.

    Le décor est absolument fabuleux avec cette ville de New-York gagnée progressivement par la jungle. Le graphisme est véritablement splendide ce qui rend la lecture assez agréable. L'auteur Eric Hérenguel fait dans l'efficacité.

    Au final, il faut un peu se détacher pour pouvoir apprécier pleinement ce titre bien construit et bourré de clin d’œil au genre cinématographique. Une fois fait, ce n'est que du bonheur afin d'évoluer dans un Manhattan Jungle assez menaçant.

    Saigneurdeguerre Le 25/03/2022 à 05:55:10
    Bootblack - Tome 1 - Tome 1

    1945. Quelque part sur le front européen dans une Allemagne où les nazis ne veulent rien céder sans le faire chèrement payer.

    Altenberg, au milieu des cadavres de ses compagnons, se retourne sur son passé…

    Automne 1929. New York.

    Altenberg déteste son prénom. Il y a de quoi ! Son paternel lui parle sans arrêt de ses racines sur le vieux continent. Altenberg, c’est de là qu’ils viennent. Mais qu’en a-t-il à foutre du vieux continent ! Il est sur le nouveau. Là, les gens se font tout seuls ! Il fugue. La nuit est froide. Il décide de rentrer chez lui pour retrouver un peu de chaleur. Mais que font tous ces pompiers, là ? Est-ce bien son immeuble qui est en flammes ?
    En une nuit, il a tout perdu et se retrouve dans la rue avec pour seuls biens les vêtements qu’il porte sur lui. Altenberg, c’est fini ! Maintenant, il n’est plus que Al ! Bientôt viendra s’ajouter un « nom de famille » : Chrysler…

    Critique :

    Le côté sombre réussit plutôt bien à Mikaël. Mais qu’est-ce que les vies pouvaient avoir de drôle, de coloré, dans le New York des années de la grande dépression ? Surtout pour ces migrants qui n’étaient pas spécialement les bienvenus. En particulier lorsque le travail vint à manquer après le Krach de 1929…

    Mikaël adore dessiner cette ville de New York et ces années épouvantables pour des millions de chômeurs. Il traduit magnifiquement bien cette atmosphère par son trait noir d’où se dégage une atmosphère sombre à l’image de ce que vivaient tous ces immigrés.
    Au travers des souvenirs de Al, il nous donne à voir combien il était difficile de survivre dans de pareilles conditions au sein de la monstrueuse cité, en particulier pour un gamin orphelin.
    Cireur de chaussures. Seul moyen de subsistance pour un môme qui vivotait dans la rue et dont la seule famille se résumait à Shiny, un fils de personne, aussi paumé que lui. A deux, ils ne se débrouillaient pas trop mal : oui, ils survivaient. C’était déjà ça.
    Et puis, un jour, il y eut Maggie… La belle Maggie. Celle qui prenait Al de haut. Lui, il savait que personne ne comprenait cette fille. Elle avait quelque chose à cacher. Il en était follement amoureux. Son rêve, c’était d’entraîner Maggie Beauford à Coney Island, sur la grande roue …
    En mélangeant les époques, parfois sur la même planche, Mikaël risque d’égarer l’un ou l’autre lecteur. Les scènes se déroulant en Europe sont dans un gris bleuté. New York est plongée dans les bruns, les beiges et parfois les verts.
    Les scènes ont un côté cinématographique appuyé : gros plans, plongées, contre-plongées… rendent vivante cette histoire qui nous fait découvrir que le pays de l’Oncle Sam était loin d’être un paradis pour tous, mais que l’espoir de s’élever socialement était très fort parmi cette faune bigarrée.
    La couverture est une pure merveille d’art graphique. Plus de la moitié de la page est remplie par la réflexion sur une flaque d’eau des immeubles de la ville et de la voiture pour mieux isoler le « bootblack » agenouillé se livrant à sa tâche.

    Fradagast Le 24/03/2022 à 20:23:56
    Nains - Tome 4 - Oösram des Errants

    1er tome des errants, un coup d’éclat.
    Les dessins sont efficaces avec des trognes expressives, les couleurs un peu vives sont symptômatiques d’un récit rural et familial. Les combats bénéficient d’une clarté bien agréable pour la compréhension.
    La famille d’Ossram (et son gendre) constituent les personnages les plus importants, et leurs liens sont beaux et touchants, transmis visuellement par les visages et intellectuellement par la narration interne.
    L’introspection d’Ossram, dans une approche narrative omniprésente chez les nains, nourrit en effet le récit de ses émotions contradictoires, tenaillé entre bonheur et révolte.
    L’ordre des errants, dont l’idée pouvait sembler un tantinet misérabiliste, est sublimé par les liens familiaux du héros, la révolte historique, le doute qui habite le héros. Si l’activité réelle de cet ordre restera obscure après 4 tomes, c’est le premier qui rendra le plus honneur au statut et à la culture des errants (mention spéciale à la région des hauts plateaux dans une relation très corse à la fiscalité).
    Le meilleur tome de l’ordre, car le plus respectueux de sa culture et de son histoire.

    judoc Le 24/03/2022 à 19:05:14

    Une histoire désarmante qui nous fait vivre les angoisses de son auteur et sa passion dévorante pour la bande dessinée dont il aurait tant aimé faire son métier.

    Beaucoup de mélancolie, quelques sourires, quelques festivals, de nombreuses anecdotes et pas mal de cases pour raconter cette déchirante aventure, entrecoupée de BD trop peu exposées (et donc mal vendues) et de petits boulots (il faut bien bouffer).

    Benoît BARALE n’a pas vraiment raté sa vie comme il finit par le reconnaître, et il peut se targuer d’avoir réussi un bien bel album au final, qui retranscrit les difficultés que vivent probablement bon nombre d’amateurs et d’auteurs de BD aussi passionnés et investis que lui.

    Pour finir, qu’il soit bien convaincu que le petit monde de la BD et de l’édition n’a pas l’exclusivité des passions déchirées, des frustrations et des déconvenues. Et que celles et ceux qui ont su construire autre chose qu’une carrière dans la vie ont quelque part réussi la leur.

    cg29 Le 24/03/2022 à 18:22:42
    Soda - Tome 13 - Résurrection

    le dessin, le scénario et la fin en queue de poisson rien ne m'a convaincu sur cet album. et ce n'est certainement pas les thèses complotistes évoquées un fin d'album qui relève le niveau

    Touriste-amateur Le 24/03/2022 à 12:48:57
    Angel Wings - Tome 7 - MiG Madness

    Bonne surprise, pour l'inconditionnel des Angels Wings que je suis, de retrouver Angela Mc Cloud alors que je pensais la série terminée.

    Les dessins d'avions ou de scènes de combats sont toujours aussi superbes et détaillés. J'ai trouvé par contre les expressions des personnages, assez en dessous.

    Ce qui ne m'a pas convenu, et qui me fait mettre une note de seulement 3, c'est le scénario que je trouve à la fois peu réaliste et sans surprises. Dommage.
    Deuxième déception pour moi sur ce scénariste, juste après un (une!) Back Squaw qui m'a laissé dépité.

    A noter qu'il me semble que cet album peut se lire sans avoir suivi la saga précédente. Mais ce serait dommage!
    Ca pourrait même être un one-shot en se laissant imaginer une fin heureuse.

    Erik67 Le 24/03/2022 à 07:59:58
    Scotland (Kenya - Saison 4) - Tome 1 - Épisode 1

    La fringante Kathy Austin, agent secret britannique, regagne son Ecosse natale après ses aventures dans la jungle amazonienne.

    Elle vient en effet d'hériter d'un beau manoir face au loch où adolescente, elle avait passée de nombreuses vacances. Cependant, arrivée sur place, elle s'apercevra que cette demeure a été détruite par un incendie.

    Elle apprendra également la mort de sa tante dans de mystérieuses conditions sans être particulièrement bouleversée d'ailleurs. Bref, cela ne va pas être les congés tant attendues par la jeune femme solitaire car elle va mener l'enquête à sa façon.

    Le dessin pourtant assez classique de Marchal se révèle très bon. Il est à la fois plein de personnalité et maîtrisé. Il soigne particulièrement les visages de ses personnages pour leur donner une vraie âme.

    Après Kenya, Namibia, Amazonie, Scotland ne sera pas en reste de mystères sur fond d'extra-terrestres et de méchants russes (ce qui est d'actualité) dans un contexte de guerre froide.

    C'est clairement un bon moment à passer ainsi qu'une lecture qui m'a fait plaisir avec une narration fluide. On retrouve tous les ingrédients de Léo et Rodolphe en se lassant porter par ce récit au milieu de la lande écossaise.

    A lire de préférence avec un bon verre de whisky pure malt. Il faut bien rentrer dans l'ambiance !

    Erik67 Le 24/03/2022 à 07:58:21

    J'ai beaucoup aimé le graphisme avec ses dessins particulièrement réussis. Pour une fois, c'est le scénario qui pêche et qui ne semble pas être à la hauteur de mes attentes.

    Certes, il y a tout le processus créatif collectif d'un groupe de saltimbanques qui fait dans le spectacle et la tournée des villages. C'est tout le problème de ces fameux intermittents du spectacle qui ont un statut un peu spécial.

    Il n'y a pas vraiment d'intrigue mis à part un voyage en Inde et l'aspect création d'un nouveau spectacle entre le démonstratif et le contemporain. Certes, il y a l'amour pour le public, le dépassement du cadre artistique pour sortir de la zone de confort, l'improvisation parmi les thèmes qui seront développés.

    Cependant, je n'ai pas trouvé vraiment d'intérêt sur ce sujet à savoir les difficultés du processus créatif. Je n'ai pas eu de ressenti positif sur les angoisses existentielles de ces protagonistes. Je ne sais pas, il y a des choses plus importantes qui m'émeuvent dans le monde surtout en ce moment.

    Saigneurdeguerre Le 24/03/2022 à 05:43:13
    Harlem (Mikaël) - Tome 1 - Harlem 1/2

    Harlem (USA). Pendant la grande dépression.
    « Alors comme ça, poulette, toi, une femelle, noire qui plus est, une Française, pouah, quelle horreur ! tu comptes tenir tête à Dutch Schultz, le « Hollandais » ? Tu te mettras à genoux devant moi… Comme les autres ! »

    Queenie n’a pas l’air d’avoir peur de la menace même si celle-ci a été accompagnée du son fort répétitif et monotone de la mitraillette Thompson alimentée par son chargeur « camembert ».

    Un journaliste blanc, venu pour l’interviewer doit se contenter de prendre quelques notes pour relater l’événement, Mrs. Stéphanie St.Clair l’ignore superbement et quitte la boîte la tête haute, non sans avoir au préalable, glissé quelques billets à son homme de confiance, Bumpy, pour qu’il aille dédommager le taulier…

    Critique :

    Décidément, Queenie est à la mode ! Après l’excellent « Queenie, la marraine de Harlem » d’Aurélie Lévy, en noir et blanc, c’est au tour de Mikaël de nous proposer sa vision de cette reine de la petite pègre noire de Harlem. Comparaison n’étant pas raison, je vous ferai grâce de commentaires destinés à mettre en évidence un album plutôt qu’un autre. Leurs styles étant diamétralement opposés, la lecture des deux s’impose pour tout amateur de BD aimant les ambiances noires (entendez par là ce que vous voulez, ce mot dans ce cadre-ci étant très riche de signifiants).

    L’histoire se déroule en plein pendant la grande dépression aux Etats-Unis. Un des pires moments de l’histoire du pays. Une époque où le racisme n’a nulle raison de se cacher. C’est aussi naturel que de respirer. La plupart des flics sont donc racistes et franchement corrompus au point que l’on éprouve plus de sympathie pour une petite reine de la pègre que pour un officier de police.

    Le dessin est sombre ! Très sombre ! Tout comme les couleurs. Le lecteur n’est pas là pour rigoler. Dans cet univers, la joie n’a pas sa place même si le sexe est très présent. Le métissage non plus n’est pas à l’ordre du jour. Que chacun reste bien dans sa communauté : les noirs avec les noirs, les juifs avec les juifs, les ritals avec les ritals, les Irlandais avec les Irlandais… Bien entendu, tout en bas de ces communautés, il y a celle des nègres et des négresses. Ils n’ont de cadeaux à attendre de personne. Pourtant Queenie s’obstine à être une femme extrêmement riche, réussissant à naviguer au milieu de cet univers dominé par les mafieux. Mais d’où lui vient cette richesse ? D’une loterie très simple où il est pratiquement impossible de tricher. Plus la crise se fait sentir et plus les gens misent, seul espoir de s’en sortir.

    Les flics sont corrompus ? Où est le problème puisque le maire lui-même donne l’exemple ! La loi du plus fort s’applique et c’est cela que traduit le trait de Mikaël. Un trait dur comme s’il était tracé à coups de couteau dans les chairs. Les couleurs et le trait ne plairont pas à ceux qui ne voient pas à quel point ils servent le dessein de l’auteur d’immerger le lecteur dans un univers de désolation même si une Stéphanie St.Clair refuse d’abdiquer devant ses nombreux ennemis qui rêvent de la voir rouler à leurs pieds.

    Queenie a réellement existé et a connu un destin exceptionnel. Mikaël s’empare de son personnage, de son passé, mais décide de prendre quelques libertés. Il n’y a plus qu’à patienter jusqu’à la sortie du second album pour connaître la suite des péripéties de Mrs. St.Clair.

    Saigneurdeguerre Le 23/03/2022 à 19:46:17
    Angel Wings - Tome 7 - MiG Madness

    La Corée, celle du Nord, vous connaissez ? Cette sympathique république « populaire » qui a envahi le sud en 1950, avec l’appui des Chinois et des Russes, mais chuuut ! Officiellement, les Coréens du Nord agissent seuls…
    C’est dans ce splendide contexte que la CIA a chargé un avion espion Neptune d’aller se balader dans ce merveilleux pays. A son retour, mauvaise pioche, un Mig 15 a été envoyé pour l’intercepter. L’aéronef américain se fait abattre en territoire hostile. Ce qui ne plaît pas aux Américains, c’est que leur Neptune est bourré de nouveaux systèmes électroniques « top secret ». Faut pas que ça tombe entre de mauvaises mains. Il faut envoyer au plus vite des avions détruire ce qui reste de l’avion espion. Et qui est désigné pour accomplir cette mission casse-gueule ? … Vous ne voyez pas ? On est dans « Angel Wings » tout de même ! … Comment ? … Angela ? … Non ! Non ! Mais vous n’êtes pas loin… C’est Rob Clower, le petit copain d’Angela !
    Bon, mais Angela dans tout ça ? Ah, elle ? Eh bien, elle est aux USA où elle sert de cible à des petits gars qui apprennent à se servir du Sabre, le nouveau bijou de l’US Air Force…

    Critique :

    C’est avec une joie immense que je retrouve Angela, alors que je ne m’y attendais plus, la Seconde Guerre mondiale étant terminée. Mais voilà, les hommes étant incapables de se tenir tranquilles, une nouvelle guerre a démarré en Corée. Angela reprend du service dans une aventure fort peu crédible. Que la CIA lui confie une mission de la plus haute importance en Corée… au sol, dans un camp de prisonniers et à deux pas de la Chine… Mouais… Bon, d’accord, Angela est une ancienne de l’OSS dissoute au lendemain de la guerre pour être remplacée par la CIA… C’est un peu l’histoire cyclique du serpent qui se mord la queue…
    Si vous avez des sympathies pour la CIA, ne lisez pas cette BD car vous ne tarderez pas à vous rendre compte que ses dirigeants sont de vrais s…… si on en croit Yann qui est au scénario.
    Les dessins de Hugault sont à tomber par terre, une fois de plus, et contrairement à nombre de dessinateurs qui s’en sortent plutôt bien avec les avions et les décors, mais pas avec les personnages, chez Hugault, tout est splendidement réalisé.
    Bon, la guerre de Corée n’étant pas finie, un 8e album s’y déroulant devrait voir le jour…

    didouenmai*83 Le 23/03/2022 à 16:02:14

    Un au-delà sans pitié, un enfer que l'auteur de la divine comédie aurait adoré. Des personnages condamnés à errer dans les limbes poursuivis par l'Equarisseur et sa meute sanguinaire.

    HeadAche Le 23/03/2022 à 11:24:55

    Ayant adoré les jeux vidéo, cela faisait un petit temps que je voulais lire la BD. Je me suis donc procuré l'intégrale que j'ai lu il y a peu :

    Totalement déçu, une pâle copie de Spawn à mon sens, tant dans le fond que la forme.

    Erik67 Le 23/03/2022 à 07:34:52

    La IIIème République est pour l'instant la plus longue que la France n'ait jamais connu mais en passe d'être battu par la Vème qui se poursuit actuellement. Pour autant, cette République a été la proie plusieurs fois d'un danger royaliste car beaucoup espérait le retour d'un roi à la tête du pays.

    Il y a eu également beaucoup de scandales qui ont éclaboussé cette République au point de la faire vaciller. La plus célèbre fut l'affaire des fiches qui a failli renverser ce régime parlementaire. A l'origine, il y avait un simple pickpocket sur le parvis de la Tour Eiffel. C'est bien l'objet de cette BD qui fleure bon le Paris du début du XXème siècle c'est à dire de la belle époque avant la Première Guerre Mondiale.

    La tonalité de cette œuvre est plutôt légère en faisant dans la romance et la poésie au-delà de l'aspect enquête policière et de l'aspect politique. On se demande si tout cela n'est pas une toile de fond pour que nos deux principaux personnages puissent se rencontrer et vivre une belle histoire d'amour. Cela ne sera pas au goût de tous les lecteurs, c'est certain.

    Le graphisme de cette BD est magnifique tant il se dégage un certain charme. Les décors sont à couper le souffle. Et les personnages sont vraiment charmants. Bref, on ne peut que succomber à ce parfum de violette.

    Embu Le 23/03/2022 à 01:47:40
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 1 - Le Secret de l'Espadon - Tome 1

    Très bonne série de science-fiction, documentée et assez sourcée pour faire croire à une possible réalité.

    Bien sûr, elle s'enracine dans un contexte particulier : celui de la guerre froide. On retrouve ainsi un clivage Occident / "Empire jaune" très présent, qu'il nous est difficile de concevoir en 2022, tant le libre-échange et le mondialisme d'aujourd'hui diffèrent du 20ème siècle.

    Pour autant, elle se lit avec passion et intérêt.

    Moi-même, j'avais lu pour la première fois cette série quand je n'étais encore qu'un enfant - sans être sûr de trop comprendre ce dont il était question. Aujourd'hui je l'ai relue avec des yeux d'adulte, et un intérêt naturellement plus poussé.

    J'ai particulièrement apprécié le soin apporté aux paysages, aux revirements de situation (présents à chaque fin de page) et aux recherches géographiques et scientifiques données par Edgar P. Jacobs. au travers de ses personnages.

    On sent un travail de documentation qui bien que fictif reste fort appréciable, tant il se confond par moments avec la réalité.

    Embu Le 23/03/2022 à 01:43:57
    Blake et Mortimer (Les aventures de) (Historique) - Tome 1 - Le Secret de l'Espadon

    Très bonne série de science-fiction, documentée et assez sourcée pour faire croire à une possible réalité.

    Bien sûr, elle s'enracine dans un contexte particulier : celui de la guerre froide. On retrouve ainsi un clivage Occident / "Empire jaune" très présent, qu'il nous est difficile de concevoir en 2022, tant le libre-échange et le mondialisme d'aujourd'hui diffèrent du 20ème siècle.

    Pour autant, elle se lit avec passion et intérêt.

    Moi-même, j'avais lu pour la première fois cette série quand je n'étais encore qu'un enfant - sans être sûr de trop comprendre ce dont il était question. Aujourd'hui je l'ai relue avec des yeux d'adulte, et un intérêt naturellement plus poussé.

    J'ai particulièrement apprécié le soin apporté aux paysages, aux revirements de situation (présents à chaque fin de page) et aux recherches géographiques et scientifiques données par Edgar P. Jacobs. au travers de ses personnages.

    On sent un travail de documentation qui bien que fictif reste fort appréciable, tant il se confond par moments avec la réalité.

    Bourbix Le 22/03/2022 à 22:23:21
    Expérience mort - Tome 4 - La porte du ciel

    Je note ici la série dans son ensemble, et c'est vraiment une bonne lecture SF. Le dessin pêche toutefois souvent (des planches bidouillées photoréalistes un peu crades notamment) et l'ensemble demeurent rapides dans sa résolution. mais Dieu n'est pas la réponse à tout, et les auteurs non plus. Le tout tient bien la route, encore que je me demande vraiment l’intérêt scénaristique de la barque de Râ . Une bonne série dans sa globalité.

    Fabrice29 Le 22/03/2022 à 20:39:40
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 4 - Sui Juris

    Un nouveau cycle qui commence fort : bon dessin et scénario bien ficelé sont les atouts majeurs. J'apprécie surtout de retrouver nos extraterrestres avec les mêmes défauts que les humains...En effet on a plutôt l'habitude d'avoir des extraterrestres qui nous apportent la "sagesse" ultime ou qui viennent nous bouffer :) Mais là, ils sont aussi au fait des magouilles politiciennes et l'art subtil de l'équilibre géopolitique...intéressant, vivement la suite.

    Touriste-amateur Le 22/03/2022 à 12:58:56

    Une jeune ethnologue partie étudier une tribu indienne dans les forêts du Paraguay en 1939 décide de devenir l'une des leurs en apprenant la mort de sa famille juive par les nazis.
    Elle les suit dans l'aventure assez tragique (peu en réchapperont) de leur migration vers une terre promise par un sorcier.

    Je me suis laissé porter par l'engouement pour cet album aux dessins magnifiques, il faut le dire! Mais la thématique, la quête tout comme un scénario par moment maladroit m'ont laissé de marbre et j'avoue que, à part les "images", il me tardait de finir la lecture.
    Sans doute à réserver aux seul.e.s inconditionnel.le.s du genre.

    Regor2 Le 22/03/2022 à 12:58:14
    Tommy Boring - Tome 1 - T.B. est bien le plus fort

    Les pseudos de cette bd cachent un dessinateur espagnol né en 1966 Istvan Vamos alias Nono Kadaver et un étudiant en lettres Vincent Schmid (Smod). Ils vivaient à Lausanne lorsque cet album fut publié chez Kesselring.

    darsh97 Le 22/03/2022 à 10:21:02

    Sous des dehors qui pourraient rebuter certains, David Snug se livre à une critique drôle mais acerbe de notre société hyper connectée (et des SJW).
    Du grand travail.

    PEB Le 22/03/2022 à 08:41:04
    Kathleen - Tome 2 - Léopoldville 60

    L'album présente les mêmes qualités (dessins) et les mêmes défauts (le reste) que Sourire 58. Les dialogues sont (un tout petit peu) meilleurs, et l'intrigue, un poil plus complexe, est tout aussi mal gérée.

    PEB Le 22/03/2022 à 08:39:50
    Kathleen - Tome 1 - Sourire 58

    Sourire 58 a semble-t-il connu un succès public il y a 4 ans, à l'occasion du 60e anniversaire de l'exposition universelle de Bruxelles. J'étais donc curieux de découvrir cet album dont la critique était globalement positive.

    Le dessin est une ligne claire d'école, évoquant tantôt Jacobs et tantôt Taymans. Un registre belge pour une BD dans un décor belge jouant la carte de la nostalgie. Contrat rempli de ce côté, Baudoin Deville (que je ne connaissais pas, et dont le prénom est, lui aussi, bien belge ;) ) assure.

    Par contre, le scénario... quelle déception... c'est plat, dieu que c'est plat... (Waterloo, morne plaine...). L'héroïne est une hôtesse d'accueil dans la fameuse exposition, qui se retrouve bien malgré elle au centre d'un mystérieux complot. On est donc sur une intrigue policière classique dont le personnage principal est le héros (ici, l'héroïne) malgré lui (elle!). Ainsi, les rebondissements s'enchaînent, sans susciter beaucoup d'intérêt. La tension est complètement absente de ce récit. L'intrigue n'est jamais vraiment crédible, les personnages n'ont aucune substance, et les dialogues frisent parfois le gnan-gnan... A certains moments, c'est tellement enfantin que je me suis demandé quel était le public ciblé par cet album. Au final, une déception à la hauteur de l'attente.

    Erik67 Le 22/03/2022 à 08:33:02
    La part merveilleuse - Tome 2 - Les yeux de Juliette

    J'aime bien parfois quand il n'y a rien inscrit sur le dos d'une BD. On ne sait pas du tout à quoi s'attendre quand on commence la lecture. Or, celle-ci va s'avérer assez intrigante alors qu'on évolue pourtant dans un milieu urbain et classique.

    On va faire la connaissance d'étrange créature qui se sont fondues dans le décor au milieu des passants comme s'il fallait vivre avec. On les appelle les « toute » et on admire leur calme et leur beauté. Elles ne sont pas agressives à quelques exceptions près...

    Notre jeune héros de 19 ans va pourtant connaître une expérience assez bizarre au cours d'une confrontation. Il essayera de trouver des réponses au sein d'un hôpital spécialisé à Paris mais il fera surtout des rencontres qui vont le distraire de son objectif initial.

    J'ai trouvé que ce récit est tout à fait originale dans son approche. J'emploie surtout ce mot pour dire généralement que les œuvres que je lis manque souvent d'originalité. Eh bien là, c'est tout le contraire !

    La mise en page est aérée ce qui rend la lecture assez agréable avec une ambiance assez haletante. Il est vrai que cela oscille dans l'approche avec le manga mais également le comics. Du coup, cela crée quelque chose d'hybride d'assez spécial.

    En conclusion un très chouette album surtout pour un premier tome. On se situe entre le roman graphique pour son côté intimiste et le fantastique à la Léo avec ses créatures imaginaires. Un mot pour décrire ce que je ressens : fascinant !

    minot Le 21/03/2022 à 23:48:31
    Les petits hommes - Tome 36 - Fesses d'argile & fils

    LES PETITS HOMMES se retrouvent dans une réserve indienne aux Etats-Unis où ils vont être amenés à défendre les Indiens de Yankees racistes et belliqueux.

    Episode mêlant fantastique (la magie indienne) et réalisme (décors américains, relations tendues entre Indiens et Blancs dans certaines contrées rurales de l'Ouest des USA) qui se lit avec beaucoup de plaisir. De l'action, de l'humour, une narration fluide, une belle galerie de personnages avec une belle brochette de méchants, des décors sublimes (haaa ces grosses Cadillac américaines !) : un bon album.

    minot Le 21/03/2022 à 23:40:04
    Les petits hommes - Tome 35 - Duels

    Le Duc de la Fourrière, l'ennemi intime de Renaud, refait des siennes en proposant à notre héros un duel pour le mettre définitivement hors d'état de nuire. Renaud est malheureusement dans l'obligation d'accepter cette mortelle proposition sans quoi Eslapion et LES PETITS HOMMES seraient réduits à néant par l'odieux Duc ...

    Encore un album où Séron démontre toute sa science de la narration, en proposant une "histoire dans l'histoire", puisque quinze des dix-sept premières pages sont des planches de BD lues par Renaud, ce qui fait qu'on se retrouve à lire une "BD dans la BD". Une trouvaille scénaristique géniale qui permet en plus à Séron de modifier son graphisme, et donc de se faire plaisir en dessinant près d'un tiers de l'album dans un autre style graphique. Une mise en abyme particulièrement astucieuse qui ne s'avère pas être un simple artifice gratuit car le scénario de cet épisode est réellement entraînant (en plus d'être souvent drôle).
    En bref, l'une des meilleures aventures des PETITS HOMMES.

    minot Le 21/03/2022 à 23:25:07
    Les petits hommes - Tome 33 - Vingt mille lieues sous les terres

    Renaud se porte au secours de son paternel, prisonniers d'êtres étranges au plus profond de la Terre.

    Comme d'habitude avec cette série, le scénario est très très très très très ... très ... capillotracté. Un peu trop à mon goût pour cet album, qui ne fait pas partie de mes favoris. Entre Hommes de Verre invisibles, murs malléables pouvant être traversés physiquement, Hommes des Cavernes ayant survécu à la Préhistoire, tour de verre plongeant dans les abysses des océans, mondes engloutis remplis de lave en fusion ... Séron s'est tapé un bon bon gros délire.
    Si le scénario vraiment très saugrenu est parfois assez difficile à avaler, reste encore une fois le très bon dessin de Séron pour se régaler, et notamment ses décors fantastiques d'un autre monde, tellement étranges que l'on en perd parfois ses repères à la lecture !

    Blue Bird Le 21/03/2022 à 21:33:56
    Butterfly Beast II - Tome 2 - Volume 2

    Le manga historique en noir et blanc Butterfly Beast 2 tome 1et 2 (2022- éditions Mangetsu) de la magaka Yuka Nagate (Scénario et Dessin) nous content qu’en 1635, c’est-à-dire au début de l’ère Edo, les guerriers de l’ombre, les Shinobis, n’ont plus leur place dans la société. Ochô, geisha le jour et chasseresse la nuit, les traque et les tue.
    Qui est Yuka Nagate ? Auteure complète japonaise, elle débute sa carrière en 1995 dans le Weekly Shonen Magazine. Elle s’occupe du personnage Ochô et réédite ses mangas qui content ses aventures. Ce qui permet de poser la question de l’importance des femmes dans l’industrie japonaise des BD.
    Dans un noir et blanc beau et classique pour les architectures et beau dans sa représentation des personnages (Ochô est magnifique), l’Auteure nous montre la violence et les viols de façon assez crûe dans cet univers.
    Les histoires sont complexes et nous montrent les différentes divisions de la société en ces temps-là et des guerriers japonais.
    Nous avons donc là, une œuvre qui se construit et qui est très intéressante.
    A lire.

    ClarkBD Le 21/03/2022 à 18:08:47

    Onze histoires rétro datant des années 70 avec le grand Dennis O'Neil à la plume aidé par les crayonnés de Bob Brown, Neal Adams, Irv Novick, Michael Golden et Don Newton avec comme fil rouge le redoutable Ra's al Ghul. C'est une plongée dans les souvenirs avec ce magnifique album cartonné où les couleurs d'origine sont conservées. Un régal et j'espère qu'Urban ne va pas s'arrêter en si bon chemin ....

    LEAUTAUD Le 21/03/2022 à 17:48:54

    J'ai lu "Elise" il y a quelques temps et cet album a réveillé dans ma mémoire une époque déjà lointaine qui s'est soudain mise à revivre.
    D'emblée, j'ai été frappé par la modestie de Dominique Grange, qui, bien que le récit soit autobiographique, ne la met en avant qu'accompagnant les soubresauts militants de la période dans lesquels elle se fond : et c'est exactement la bonne distance pour rendre compte de cet ample mouvement de révolte par rapport auquel nous avons du nous positionner.
    La guerre d'Algérie et ses horreurs furent une matrice majeure du rejet de cette société gaulliste qui avait succédé à la non moins calamiteuse 4ème République, ces évènements déclencheurs sont bien restitués, avec l'apport évocateur des compositions de Tardi (ça "sonne" juste à mes yeux).
    La répression sanglante de la manif du FLN en octobre 61 est largement documentée sur plusieurs pages poignantes. Reste qu'à l'époque c'est surtout Charonne et ses suites qui avait tenu le devant de la scène politique et médiatique (l'enterrement des 9 victimes fut une des plus grosses manifestations de toute l'histoire du pays) : le choix de Dominique Grange de privilégier la manifestation algérienne réprimée sauvagement est décalée par rapport à la réalité de 1961 et sa perception, mais bien compréhensible car depuis l'importance historique des exactions d'octobre 61 a été étudiée et réévaluée.
    Toutes les étapes du mouvement d'opposition au régime sont vues au prisme de l'extrême-gauche maoïste mais toujours dans
    un contexte restitué avec précision. Nous suivons les engagements successifs de Dominique Grange avec un clair exposé des motifs qui nous la montre abandonnant une prometteuse carrière de chanteuse et comédienne pour ses combats engagés (jusqu'à "s'établir" en usine !).
    Personnellement j'ai été touché par les évocations du Centenaire de la Commune fêté à Paris, et par l'enterrement de Pierre Overney, des temps forts que je ne suis pas prêt d'oublier pour y avoir participé. Et un demi-siècle plus tard je trouve remarquable le refus constant de l'injustice qui anime toujours Dominique Grange.
    Ce récit sincère, dynamiquement imagé par Tardi (et ce n'était pas acquis d'avance au vu de la complexité du sujet) peut être lu avec profit par toutes les générations, il est le bienvenu dans la foireuse période actuelle, non tant comme modèle à suivre que comme confirmation qu'une révolte est toujours possible quelle que soit sa condition d'origine et les contraintes de tous ordres.
    Une aventure individuelle, certes, mais bien inscrite dans un mouvement solidaire, dont les acteurs peuvent être minoritaires (comme l'est la trajectoire militante de Dominique Grange qui s'achève dans la clandestinité)
    Il est réjouissant que ce parcours ai débouché, entre autres activités, sur ... la bande dessinée (traductrice et rédactrice), qui fut aussi un vecteur culturel de la révolte de ces chaudes années.
    C'était notre monde, merci aux auteurs de l'avoir fait revivre avec cette énergie mêlée d'émotions.
    Jean-François Douvry

    PEB Le 21/03/2022 à 13:08:24
    Vanity Benz - Tome 4 - Little Big Bang

    Vanity Benz est une série qui a vieilli notamment du fait qu'elle met en scène les politiques de son temps... Au fil des albums, on croise donc Eltsine, Clinton, Kohl, et de nombreux politiciens français rarement à leur avantage (Mitterrand, Chirac, Toubon, Lang et j'en oublie).

    La série reste plaisante (la plastique irréprochable de l'héroïne n'étant pas étrangère à cet état de fait!). Son héroïne est une journaliste qui essaie de faire son travail mais qui se voit reléguer à des rubriques mineures de son journal; elle est prise en tenaille entre une famille loufoque et des amours compliquées. Les dialogues sont vifs et pétillants, le dessin fort plaisant. J'ai un faible pour ce quatrième tome; les auteurs mettent fin à la série d'une manière particulièrement originale et maligne. A mon avis, ce volume est le meilleurs des quatre (mais difficile de l'apprécier complètement sans avoir lu les précédents).

    PEB Le 21/03/2022 à 13:02:24

    Cothias a créé cette série en parallèle de son chef d’œuvre, Les Sept Vies de l'épervier. Il est au sommet de son art. Quant à Lax, il n'a pas son pareil pour croquer des trognes patibulaires (la palme pour l'inspecteur Lagrenouille, mais la nourrice n'est pas mal non plus!).

    On est dans de la BD historique haut de gamme, agrémentée de dialogues très écrits. La narration, classique, alterne entre divers personnages, certains historiques et d'autres fictifs, mais on reste dans une histoire intimiste (et dramatique) destinée à éclairer la grande histoire. A noter que le dernier volume se termine en 1788; on aurait souhaité une suite pour connaître le devenir des protagonistes pendant la révolution!...

    Indispensable pour les amateurs de BD historique.

    BriusOlivier Le 21/03/2022 à 11:40:09

    J'adore Bilal.
    Pourtant...
    Graphiquement c'est superbe, mais déjà fait (par Bilal lui-même, puisqu'il est inimitable).
    Le gros point noir, c'est la narration, qui est pour le moins absconse. Au fil des planches, on se perd, on a presque l'impression qu'ils n'ont dessiné ou écrit qu'une planche sur cinq...
    Le petit point noir, je dirais, c'est la fausse philosophie. Aucun intérêt ici. Si vous voulez réfléchir : il y a mieux fait et plus profond...
    Si vous êtes fan de Bilal : ceci n'ajoutera rien...
    Pour découvrir Bilal : commencez ailleurs
    Bref, j'adore Bilal, mais celui-ci m'est tombé des mains...

    BriusOlivier Le 21/03/2022 à 09:51:41
    La prophétie des deux mondes - Tome 1 - L'étoile d'Ishâ

    Dessin approximatif (assez surrané pour son époque), narration relativement lourdingue (scénario tant soit peu tiré par les cheveux, expliqué à grand renfort de dialogues explicatifs à rallonge), multiples "deus ex machina" assez peu crédibles... Bref. Ma cote de 1/5 ne signifie toutefois pas que ce soit nul, mais ça correspond au texte associé : "sans intérêt". A moins d'être un absolutiste du genre, pourquoi consacrer du temps à lire ceci ?

    Erik67 Le 21/03/2022 à 09:20:56
    L'agence des Invisibles - Tome 1 - Enquête 1 : Friedrich Müller

    Non, ce n'est pas l'agence tous risque mais l'agence des invisibles. Circulez, il n'y a rien à voir ? Non, j'ai franchement adoré ce premier tome.

    Ces personnes qui enquête se mettent au service de clients désireux découvrir l'histoire d'un parent proche qu'il n'ont pas forcément connu. Il s'agit de retrouver ces personnes disparus au cours des grands conflits de l'histoire.

    Pour autant, il n'y a pas de parti pris. On souhaite seulement connaître objectivement la vérité qu'elle soit bonne ou mauvaise c'est à dire que ces personnes disparues soient considérés comme des héros ou des salauds.

    Les personnalités qui composent cette agence sont plutôt fortes et intéressantes à découvrir entre les véritables enquêteurs et les journalistes de formation et autres espions et même des scientifiques sans compter sur le back office. On est loin du stéréotype ce qui n'est pas pour me déplaire.

    Je dois dire que la réalisation est parfaitement maîtrisée. Espé met son trait fignolé au service d'une BD passionnante. En effet, les décors et autres sites d'action notamment dans l'Angleterre profonde sont bien rendus et favorisent l'entrée du lecteur dans l'histoire.

    Le postulat de base est plutôt original car ce thème n'avait pour le moment guère été abordé. C'est un récit véritablement captivant qui reste dans la cohérence des faits. On se rend compte également que les alliés pouvaient également se comporter comme de véritables naufrageurs par rapport à des bombardiers ennemis s'écrasant avec leurs précieuses cargaisons.

    Au final, une belle lecture ainsi qu'une belle découverte. Je n'ai pas boudé mon plaisir. J'espère que vous en ferez autant le cas échéant.

    davidj Le 21/03/2022 à 00:09:08

    Après Megafauna, Nicolas Puzenat revient avec un nouvel album très différent : la biographie romancée de Musidora, première star du cinéma muet, qui fut rendue célèbre grâce à la série Les Vampires de Louis Feuillade. Cette série fut diffusée dans les cinémas pendant la première guerre mondiale. Sur un scénario d’Arnaud Delalande, cet album est une belle découverte, permettant également pour la plupart des lecteurs comme moi j’imagine, de connaître Musidora dont je n’avais jamais entendu parler avant la sortie de cet album.

    aloa35 Le 20/03/2022 à 22:03:37
    Le chant du cygne (Dorison/Herzet/Babouche) - Tome 2 - Qu'un seul nous entende

    L'histoire, inspirée d'une histoire vraie, est très intéressante et fait froid dans le dos par apport aux absurdités de la Grande Guerre.
    Le scénario est plutôt classique, avec des personnages attachants.
    Le dessin est assez spécial et m'a paru en décalage parfois avec le sérieux et la gravité de l'histoire. Ce style passe bien dans certaines scènes, mais ce qui m'a définitivement rebuté est le manque de lisibilité de plusieurs cases.

    thieuthieu79 Le 20/03/2022 à 18:15:33
    L'enfer pour Aube - Tome 1 - Paris Apache

    Une excellente première partie qui nous emmène au cœur d'un Paris dangereux où règne l'insécurité.
    Le contexte politique sur fond de guerre apporte de la dramaturgie et de la complexité.
    Il y a quand même un bon nombre d'informations à noter, ce qui nécessite une seconde lecture, d'autant plus qu'il y a de nombreux personnages qui se ressemblent tous un peu.
    J'ai adoré la colorisation en bichromie avec la seule présence de la couleur rouge au milieu de nuances de noirs, de blanc et de gris.
    Cela permet de fixer à chaque fois l'œil du lecteur sur l'essentiel.
    Le rythme est correct et les rebondissements permettent d'apporter le suspens nécessaire pour attendre la sortie de la seconde partie.

    thieuthieu79 Le 20/03/2022 à 18:03:33
    Le lion de Judah - Tome 3 - Livre 3

    On clôture cette aventure avec autant de plaisir qu'au premier tome.
    Au gré de leurs rencontres, Wallace, Naïsha et le sorcier poursuivirent leur quête de vérité, de liberté et de vengeance.
    Les terres d'Asie nous offrent encore de formidables moments d'évasion ainsi que des atmosphères lourdes et oppressantes superbement retranscrites.
    Seul point négatif, je trouve que tout le contexte politico-religieux est beaucoup trop indigeste et ralenti le rythme tout en décrochant le lecteur.
    A noter également que tout s'enchaîne un peu trop rapidement, on ne sait pas ce que sont devenus certains personnages et tout ça peut donner des airs de bâclés.
    Mais sinon, cette trilogie du Lion de Judah nous a livrer de superbes moments de lecture.
    Une excellente série à posséder.