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== Avis pour la deuxième saison d'Uchronie[s], c'est-à-dire New Beijing, New Moscow, New Delhi et le deuxième Épilogue. ==
Mais qu'est-ce qui s'est passé??? Voyez-vous, alors que dans le premier cycle on parlait d'univers parallèles qu'on pouvait visiter grâce à la fusion noire (de la science-fiction, quoi), ici Corbeyran nous fait chavirer dans... de la spiritualité mystique et métaphysique! Au secours!
Parce que voyez-vous, dorénavant on peut se perdre entre les dimensions et rencontrer d'autres gens en rêve! (!!!) Parce que voyez-vous, maintenant une trop grande effusion d'énergie peut créer de nouveaux univers parallèles et on peut tenter de retrouver l'univers originel! (!!!) Parce que voyez-vous, dans New Delhi les yogis peuvent... voyager dans d'autres univers sans aucune méthode scientifique, mais simplement par la méditation! (!!!) Et le comble du comble, c'est que ces yogis peuvent devenir des esprits et ensuite... traverser les murs des autres réalités qu'ils visitent! (!!!)
Allez, il ne manquait plus qu'ils puissent lancer des rayons laser avec leurs yeux et la boucle aurait été bouclée!
Du gros n'importe quoi que ce deuxième cycle d'Uchronie(s). Si le premier cycle était déjà imparfait, au moins l'univers créé était cohérent. Pourquoi avoir soudainement rajouté des superhéros? Ça n'a plus aucun intérêt!
L'histoire est d'ailleurs beaucoup moins intéressante que dans la première saison. Et beaucoup moins complexe aussi, dénuant ainsi la série d'une partie de son intérêt. Les dessins sont toujours aussi désagréables. Il y a encore des scènes qu'on revoit d'album en album et qui gaspillent des pages. Beaucoup de fautes de français, notamment une confusion fréquente du futur simple et du conditionnel.
Déçu? Disons que c'est un euphémisme.
L'auteur imagine une société où un variant d'un virus décimerait une bonne partie de la population mondiale. Il faudrait un sauveur comme le patron de Facebook (Fatalbook dans la BD) qui prendrait le contrôle du monde de manière démocratique après avoir mis la main sur les données personnelles des gens.
Pour asseoir ce nouveau pouvoir, il faudrait détruire la culture en n'instaurant qu'une langue commune mais surtout en détruisant les livres ainsi que les écoles. Des robots instructeurs assureraient la relève de nos chers professeurs. Certains diront qu'ils coûtent moins chers et qu'ils sont plus efficaces. Mais bon, le résultat serait désastreux pour la culture. Bref, qui contrôle les livres contrôle le monde. Contrôler le savoir, c'est contrôler le pouvoir.
A travers cette peur de la disparition des livres papiers au profit du numérique dont les données sont beaucoup plus contrôlables, les auteurs veulent sans doute pousser à la réflexion en noircissant le trait. Il est vrai que les citoyens deviennent de simples consommateurs d'objets technologiques qui sont esclaves des marchants du numérique. C'est bien une tendance actuelle qui s'observent à travers l'émergence des GAFA(M).
Pour ma part, j'ai toujours préféré les BD en papier au format numérique. Idem pour les CD ou les Blu-ray de film que j'aime bien. Il est clair que la nouvelle génération se passe de tout support physique au profit du numérique pour des questions de coût, d'écologie et de gain de place.
J'ai trouvé que ce plaidoyer était bien réalisé même si certains faits évolutifs ne sont pas très crédibles. Mais bon, nul ne sait de quoi l'avenir serait fait dans 100 ans. Il est vrai que certains régimes comme les soviétiques ont réécrit l'Histoire en supprimant tout contenu dangereux ou soi-disant malsain. Plus proche de nous, un dictateur russe a embrigadé tout un peuple pour lui faire croire à une dénazification de l'Ukraine pour justifier une guerre sanglante et destructrice ce qui est proprement scandaleux.
Evidemment, cette BD peut être le cauchemar de bibliothécaire et de libraire dont les métiers vont disparaître. Mais bon, l'espoir renaît avec ne certaine résistance pour la conservation du dernier livre sur la planète. On aura un passage très intéressant sur les différentes cultures qui ont fait émerger l'écriture puis le livre comme mémoire de l'humanité. Il a joué un rôle très important dans les différentes civilisations qui se sont succédées.
J'ai trouvé certains points intéressant comme le fait de matraquer d'information anxiogènes à longueur de temps les gens qui cesse d'être humain comme en se précipitant sur le papier-toilette dans les grandes surfaces. Il s'agit de triompher de l'ignorance mais également du fanatisme. Une autre idée que que personne ne naît méchant ou malheureux. La racine du mal, c'est bien l'absence d'amour. Je suis totalement en phase.
Une lecture d'anticipation qui pourra s'avérer utile pour voir la place qu'occupe les livres sur un site comme BD Gest' par exemple. On peut tous contribuer à résister afin de sauvegarder la culture et ceci pour une société éclairée.
Il s'agit ici d'une intégrale en format comics qui reprend les trois premiers tomes qui étaient en format Franco-Belge . La première remarque concernera donc la police d'écriture qui a été sensiblement réduite, pas un gage de qualité de lecture . Les dessins n'y perdent rien au change, n'étant pas spectaculaires, c'est le moins qu'on puisse dire . Les premiers plans sont tout à fait correct, mais alors les fonds ... c'est du niveau des arts plastiques au collège . Parfois, on a droit tout de même à une très belle représentations, mais c'est rare et surtout aléatoire .
Le style cartoon ne me dérange pas puisqu'il reprend la direction artistique du jeu vidéo, avec en prime des énormes boobs et des cuisses de milfs épaisses pour les elfettes . Le petit plus, ce sont les couvertures signées Jim Lee, franchement admirables .
Le scénario quant à lui, reprend les origines du Roi Wrynn (je spoile , mais le lectorat ciblé connaît déjà l'histoire grossèrement via le jeu) . Les détails de cette histoire valent leur pesant de cacahuètes pour tout fan puisqu'on traverse les lieux connus, on croise également de célèbres personnages et de sales petits mobs, toutes races confondues . J'y prends plaisir . Pas mal d'humour, mais on sent que c'est une lecture pour adolescent, au mieux jeune adulte .
Conclusion :
Pour les joueurs de World of Warcraft, et encore plus pour les anciens, c'est franchement réjouissant de retrouver tout cet univers . Ca calmera peut-être mes envies de replonger dans le jeu, ou le contraire .
Une pure réussite!
Visuellement sympathique, un beau bestiaire tout mignon, une belle représentation du Bayou!
Une petite héroïne attachante, une grand-mère funky! Une Milady qu'on aimerait retrouver aussi!
Une épopée bien sympatoche!
Des couleurs trop bien!
Bref ca me rappelle Alice aux Pays des Singes, et ca m'a fait le plus grand bien à lire!
J'en serais pour le tome 2!
Début de série attachant.
Des personnages intéressants, des éléments intrigants " le marais des sanzames" et l'usage des "zombies" en mode "Michonne de Walking Dead".
Bref, des trucs pas mal mais pas non plus une réussite.
Je trouve qu'il y a un problème de rythme, un problème au niveau dans la profondeur de certains personnages. Le changement de sexe des loups, les humains et leur motivation.
Bref faut voir avec le tome 2... pour l'instant, c'est une bonne lecture de bibliothèque, pas de collectionneur de BD.
L'histoire de la Malinche qui servit de traductrice a Hernan Cortes dans sa conquête du Mexique, un bon récit historique bien construit et crédible au début, mais un peu too much dans sa tentative de réhabilitation (surtout lorsque l'on nous fait croire que la Malinche reste avec Cortés malgré ses exactions sur les populations indigènes pour influer sur lui et "limiter les dégâts" c'est vraiment peu crédible) , et de plus la fin du récit de sa vie me parait abrégée subitement par rapport au développement du début…
Des révélations en veux-tu en voilà qui permettent de plus ou moins tout recouper, avec un final accrocheur, comme d’hab’… S’il y a toujours de l’humour, il y a un peu moins de suspense dans ce tome néanmoins indispensable pour ses explications et réussi pour sa trame, ses boucles temporelles et son petit poil de sentiments avec Gargouille retrouvé.
Les points intéressants de cet album : nous apprenons que certains orcs peuvent vivre dans des villages sans être des tribus guerrières (mais des fermiers ou des paysans) et que ces villages sont soumis aux attaques d'esclavagistes de leurs races.
Cependant, les points négatifs prennent le dessus :
Les dessins ne sont pas bons / cela m'a interpellé dès le début de l'histoire et cela rend complexe de différencier correctement les personnages...
Le scénario est simpliste, un one-shot sans grande envergure qui nous entraîne dans les mystères d'un marais...
Tiburce Oger a réuni différents auteurs et dessinateurs de BD afin de réaliser une petite fresque sur la conquête de L'Ouest. On va suivre le parcours d'une montre à gousset de 1763 à 1938 qui va beaucoup voyager de propriétaire en propriétaire. Parfois, elle ne sera pas acquise très légalement...
Sur le plan graphique, les différents style de dessin s’accommode bien de cette exercice qui est toujours un peu périlleux du fait de sa variété qui casse une certaine uniformité. Je n'ai pas trop souffert de ces changements incessants. Il y aura tout de même 14 petits récits dont la longueur varie également.
D'un point de vue scénaristique, il y a de grands sauts dans le temps et parfois de petites éclipses. Comme dit, il y a un point commun mais ces récits sont censés nous présenter la conquête de l'homme blanc qui détruit la civilisation indienne. Evidemment, l'esclavage et la guerre de sécession seront également évoqués. Certains récits demeurent toutefois assez légers en consistance.
Le titre fait référence au célèbre conseil qui fut donnée par les autorités américaines concentré dans l'Est du pays à savoir: "Go West young man and grow up with the country". Des milliers de pionniers qui souhaitaient trouver une vie meilleure l'ont suivi et parfois à leur dépend entre nombreux périls et épreuves.
L'ensemble demeure cohérent et de bonne qualité mais point marquant. Cela reste un hommage au genre western où Tiburce Oger a plutôt bien excellé ces dernières années pour notre plus grand plaisir. En tout cas, cette BD mérite d'être découverte.
Walter Hill, le célèbre cinéaste et scénariste de grosse série B bourrine des années 80/90, a stocké quelques scénarios qu'il avait pour le cinéma, mais qui finalement ont atterri sur les bureaux de Matz et Jef. C'est donc en bande-dessinée sous forme de one-shots que ces œuvres voient le jour, 'Balles Perdues' étant l'une d'entre elles.
Ce polar de gangsters plongés dans les années 30 est très classique dans le fond et efficace dans sa forme: pas de surprise, beaucoup d'archétypes et des fusillades à la pelle.
Les couleurs passées au filtre sépia donnent une ambiance rétro à cette histoire mille fois vue auparavant. Je n'ai pas été très fan des dessins un peu trop figés sur certains gros plans notamment au début; par ailleurs, certains visages se ressemblent par moment.
Le découpage fait très cinématographique et l'atmosphère est noire et froide (comme son tueur) à souhait.
Cela se laisse lire sans trop de souci mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
Ce n'est pas la collection des « Sept » mais cela aurait pu l'être car nous avons bien sept pèlerins en route vers la Terre Sainte pour retrouver ce qu'ils ont perdu. Encore faut-il que Dieu accepte d'exhausser leurs vœux !
La moralité de ce récit est basé sur l'argent qui doit être acquis honnêtement. En effet, la rédemption ne s'achète pas par de l'argent mal acquis car cela ne ferait qu'empirer les choses.
Le ton est léger et cela donne un caractère assez humoristique à ce récit se passant durant l'époque des croisades. Cela fait un peu fable pour petits et grands avec des thèmes qui demeurent universels comme la vie, la mort, la rédemption, l'injustice, la tolérance.
Les sept personnages aussi divers soit-il (quatre humains, un cheval, un perroquet et enfin un chat) sont en quête initiatique pour construire un avenir serein ou pour le moins une vie restaurée. Il faut dire que l'époque n'est pas facile pour les pauvres gens surtout s'ils sont différents. On peut vite terminer sur un bûcher.
L'auteur va faire référence indirectement à une doctrine selon laquelle une même âme peut animer successivement plusieurs corps (humains ou animaux). Bref, c'est un transvasement d'une âme dans un autre corps qu'elle va animer. D'où un chat ou un perroquet et un cheval qui parlent.
Le graphisme est assez particulier avec un dessin composé de couleurs assez vives et parfois chaudes qui donnent une autre impression du Moyen-Age. Le rendu est assez surprenant car c'est un mélange de pastel et de gouache. On appréciera le charme tendre de l'ensemble ainsi que la beauté des planches de ce premier tome introductif.
Le scénariste Stephan Desberg s'éloigne un peu de ses standards habituels pour nous faire une autre proposition de récit onirique. C'est assez sympa si on aime le genre médiéval fantastique.
Au final, un album qui a une véritable consistance spirituelle derrière une apparente légèreté.
Les destins se croisent et les enjeux sont multiples. L'intensité est toujours là, mais laisse un peu plus de place à l'histoire de nos différents personnages qui est passionnante.
Le scénario est maîtrisée de main de maître (comme de coutume chez Dufaux), le dessin n'est pas en reste le graphisme est sublime (aussi bien pour mettre en valeur la beauté et l'élégance que pour illustrer la laideur, la monstruosité et le ridicule).
Un ouvrage de haut vol.
Un album intense par sa brutalité.
On s'attache rapidement aux personnages prenant de plein fouet (sans mauvais jeu de mots) leurs débarquements en tant qu'esclaves sur Puerto blanco.
Le dessins est très relevé et offre un beau panel d'émotions.
Une série qui démarre sur les chapeaux de roue.
Il y a des BD comme ça… J’en ai même toute une liste. Je les convoite depuis des années mais je ne les achète jamais car je priorise les nouveautés. C’était le cas du « Loup des mers », qui a enfin pu intégrer ma bibliothèque après m’avoir été offert.
Ceux qui lisent mes avis savent que j’ai souvent tendance à m’étaler, surtout quand j’aime un album. Mais, là, curieusement, je ne trouve rien à en dire. C’est juste la quintessence de l’aventure en mer, de l’aventure tout court. Tout y est. C’est magistral. On est proche du chef d’œuvre. Respects monsieur Riff Reb’s !
Ah, ça ira… ou pas du tout !
JD Morvan, l'inépuisable scénariste, nous livre une histoire se déroulant à la Révolution Française mettant en scène Lisandro un orphelin très remonté contre le système de castes, sa sœur Eglantine et son meilleur ami Frédéric. Chemin faisant, ils rencontreront de grandes personnalités de l'époque: Lafayette, Robespierre, le roi Louis XVI, Marie-Antoinette… participeront à la prise de la Bastille et d'autres épisodes historiques connus.
Afin d'évaluer la qualité globale du bousin, je me suis imposé la lecture des trois opus et je n'ai pas été déçu. Par où commencer ?
- La première ellipse temporelle qui nous envoie directement en pleine guerre d'Indépendance en Amérique sans transition, où le personnage principal fait une pirouette en mode yamakasi au dessus des lignes ennemis pour aller dézinguer tout le monde au tomahawk !
- Le dessin qui perd en détail sur certaines cases (plus de bouche, plus de yeux, plus de visages), ou au contraire qui se la joue manga avec des visages crispés comme constipés. Dans tout les cas, pour moi, le dessin est à la ramasse.
- Un découpage par moment assez chaotique
- Le héros qui se fait tirer au pistolet à travers la main, mais qui n'a pas l'air de trop en souffrir pour la suite
Mais le summum de la tête à claque ultime revient à la sœur du héros, qui n'est autre qu'une féministe revancharde qui la ramène tout le temps sur le sujet, au secours! Tout y passe: "patriarcat", "la chorale des phallocrates" et j'en passe. Il n'y a aucune subtilité ou nuance dans le propos, c'est pitoyable et tout aussi insupportable que les féministes idéologiques hystériques actuelles.
J'ai noté "l'oubli" du scénariste de nous parler des philosophes des Lumières et autres francs-maçons qui ont aussi participé à l'esprit de révolte de la population (il y a d'ailleurs un beau triangle en haut de la Constitution, pas un mot dessus…).
En conclusion, un triptyque assez difficile à avaler, seule la fin différente de la réalité est intéressante et osée. Comme le résumait si bien un certain Louis de Funès: "Ce n'est pas mauvais, c'est très mauvais".
L'apocalypse et le sacré selon Donjon.
Au détour de quelques drôleries savoureuses, Voici un opus qui clôture le propos messianique du 1er tome lors de la rencontre entre deux figures légendaires dans ce monde détruit. Alors qu'autour du Grand Khan et du roi poussière se dressent religion, légende et rapport mystique, leur rencontre au sommet (d'os) démystifie la totalité du parcours. Certes ils restent des personnages d'une grand force par des talents violents mais entre la légende et réalité, la conversation popotte , en plus d'être drôle par la déconnexion, rappelle qui ils sont vraiment et quel est le véritable parcours. Entre l'un qui possède des pouvoirs gigantesques par hasard mais qui n'en voulait pas et l'autre qui en voulait par religion mais croit en avoir d'avantage, Donjon Crépuscule raconte avant tout une farce malgré tout apocalyptique. Et c'est là la force de cette série.
Puis viendront le temps de la famille et de la transmission au duché de Vaucanson qui est devenu le mal. Les auteurs alors écrivent sur la famille et de nombreuses informations Donjon viennent à nous avec truculence et actions haletantes.
Sfar, on le sent, prend plaisir à dessiner. D'un trait assez passe partout dans le premier tome, le voici identifiable à la patte du maitre. Sfar sait tout illustrer...même de l'héroïque fantaisie a à la sauce Bébête.
Du pur plaisir
Cette BD est d'une tristesse infinie dont le thème est l'acceptation de la mort de son partenaire de couple. Il n'y a rien de pire que de séparer deux êtres qui s'aiment. La maladie peut tout emporter. Il est alors question d'acceptation.
Le mode sera uniquement narratif. Pas de dialogues. C'est comme un poème langoureux et méditatif. Ce long monologue pourra éventuellement avoir raison de notre patience de lecteur à moins de se laisser aller par cette évocation.
Il est question d'une introspection d'un pianiste en mal d'inspiration depuis qu'il a perdu sa moitié qui était également passionnée d'art.
Le cadre de ce roman graphique sera celui d'une ville magique comme Venise qui constitue un magnifique décor entre ses canaux, ses gens masqués et ses ponts. Cependant, en l’occurrence, cela résonne plutôt de tristesse suite à ce deuil.
A noter un dessin en aquarelle tout à fait splendide qui se fond dans cette ambiance nocturne de la lagune vénitienne. Les nuits de la sérénissime peuvent être assez mélancoliques.
Pour le reste, il faudra affronter la perte, la peur, le désespoir et la mort. Il n'est pas certain que cette œuvre puisse trouver son public. Il faudra s’accrocher pour ne pas partir à la dérive. En même temps, on sort des sentiers battus pour quelque chose de plus personnel, de plus intense également.
Une œuvre manifestement mélancolique et triste sur un sujet qui peut nous toucher également en plein cœur. Un album sans doute essentiel pour les amateurs de BD italienne.
Dans une série que j'aime lire et relire, les deux tomes de la terre sont, pour moi, un peu en deçà. Le dessin et les couleurs sont excellents comme d'habitude, mais l'histoire bien qu'agréable est un peu plus poussif avec cette succession de monastères visités. Attention, c'est tout de même bon et on passe un agréable moment à lire cette bd mais je ne trouve pas ici le souffle qui irrigue le reste de la série.
Ah ! Quel plaisir de découvrir un nouvel univers, avec de nouvelles races, de nouveaux codes, des intrigues originales, ... cela reste de l'heroic fantasy mais c'est très "rafraîchissant".
Le côté graphique est soigné, fluide et colle parfaitement au récit.
Une très très belle entrée en matière !
Un opus dans la trajectoire des épisodes précédents.
Une bonne bd avec ses qualités (dessins agréables, histoire intéressante avec quelques touches d'humour) et ses défauts (manque de profondeur des personnages, une résolution de l'intrigue "bâclée" en quelques cases, alors que la mise en place est toujours soigneuses).
Bref, les fans de la première heure seront ravis, les sceptiques (dont je fais parti) seront une nouvelle fois déçus et pour les détracteurs : passez votre chemin.
Ce diptyque nous plonge dans un univers d'après guerre dans une école d'agriculture. Le scénario narre l'histoire de plusieurs jeunes qui deviennent très vite attachants. Entre les deux frères espiègles, le jeune voleur l'amoureux fougueux, se dresse la belle Jeanne.
Cette BD, c'est un pan de vie qui s'offre à nous, c'est la photographie d'un moment important de la vie des personnages.
Le livre est imprégné de cette ambiance spécifique de la fin de la première guerre mondiale. Les personnages ont envie de légèreté sans pour autant y céder totalement.
J'ai totalement accroché à cette histoire que j'ai littéralement dévoré.
Esthétiquement, j'ai également beaucoup apprécié le travail sur les dessins et la couleur. Il y a de nombreux détails et les couleurs sont chatoyantes. J'ai particulièrement aimé le travail sur le personnage de Goule qui est une gueule cassée.
Pour conclure, c'est une vraie belle découverte.
C'est pas mal du tout pour les enfants. Beaucoup de poésie et un dessin et des couleurs très sympas Je recommande !
J'ai adoré. Une ambiance très puissante, un dessin plein d'énergie, des personnages forts. La BD comme je la kiffe !
Belle surprise. Graphisme original, scénario polar assez surprenant pour un contexte préhistorique. Je ne sais pas si c'est voulu mais le personnage principal m'a fait penser à Rahan.
Le TPB du super-héros américain "Moon Knight : Lunatique "(2016-Marvel) du Scénariste alternatif canadien de comics, Jeff Lemire, et du Dessinateur Greg Smallwood , est un album INDISPENSABLE.
Pourquoi ? Parce qu’il traite de la folie et de ses traitements dans le monde actuel (électrochocs, médicaments, troubles d’identités, fuite dans l’imaginaire, tuer le « Père »).
Ici, Marc Spector/Moon Knight est confronté à toutes ses identités civiles (le riche producteur Steve Grant, le chauffeur de taxi Jack Lockley et Moon Knight). Il devra les accepter pour tuer son « Maître » égyptien.
Perdu dans ses imaginaires lunaires ( d’où le Titre) , la perte de son meilleur ami et la redécouverte de son Amour Marlene, il devra affronter ses différents Némesis (Bushman, Werewolf) et aider ses meilleurs amis pour retrouver le calme, lui, le fragile Marc, enfant de rabbin, et la réalité.
Créé début 1980, Moon Knight, le chevalier de la vengeance de la Lune, du dieu Konshu, par Doug Moench et Don Perlin, le justicier de la nuit de New-York, sera un personnage de second ordre de l’univers Marvel à cause de la difficulté de gérer ses différentes personnalités.
L’originalité de Lemire est, dans cet album, de le perdre dans le labyrinthe de la folie pour mieux l’en libérer.et les Dessins de Smallwood sont originaux car traités de façon indépendante.
Dans ce run, donc, Marc Spector se retrouvera face à elle, fragile, à problème, devra l’accepter pour continuer de vivre et servir la Justice.
C’est donc une excellente introduction à la série Disney+ du même nom, saison 1 et 2.
A lire.
L'auteur Alessandro Pignocchi est un ancien chercheur en sciences cognitives et de philosophie. Il s'essaye à la BD d'humour sur un mode totalement décalé mettant en scène des hommes politiques dans des situations cocasses pour parler d'anthropologie de la jungle amazonienne. Certes, voir Macron et Trump à la pêche avec un trident vaut son coup d’œil.
J'avoue ne pas avoir aimé ce petit cocktail assez déluré qui commence d'ailleurs par un dialogue entre mésanges punk. N'est pas Fabcaro qui veut, je dirais. Cela n'a pas pris en ce qui me concerne mais je doute fort que cela plaise au plus grand nombre. J'étais pourtant assez enthousiaste en commençant cette lecture mais j'ai très vite été déçu. Parfois, on tente des expériences en sortant des sentiers battus mais ce n'est pas toujours gagnant.
Au niveau graphisme, c'est un peu comme des images figés répétitives avec différents dialogues. Là, je dois dire que c'est un long discours ennuyeux sur un mode écologique qui ne fait pas mouche. Sans doute ais-je été décontenancé par ce mélange de genres. Cette cosmologie du futur n'est pas pour moi. Bref, sourire non garanti...
Graphiquement, ça ressemble à un brouillon . C'est vide .
Côté scénario, on est pas du tout au niveau de l'animé malheureusement .
::::: AVIS POUR L'INTEGRALE :::::
Comme le dit la 4ème de couverture : « Noir et éclatant, monstrueux et magnifique, horrible et drôle, effrayant et fascinant, cauchemardesque et fascinant, affreux et désirable, morbide et captivant… Oserez-vous enter dans l’univers de Foerster ? »
C'est on ne peut plus vrai mais ne réduire Foerster qu’à cela serait oublier un peu vite à quel point c’est bien écrit. La richesse du vocabulaire, les qualités narratives, la poésie cachée dans les dialogues et les situations en font une lecture hors norme. Car derrière ce petit théâtre des horreurs, cette espèce de freak show dérangeant, il y a souvent un fond plus émouvant qu’horrifique, profondément humain.
Bien sûr, toutes les histoires contenues dans cette intégrale - regroupant les albums Fluide Glacial des années 80 - ne se valent pas, certaines étant du pur génie quand d’autres sont plus lourdes et malsaines. Cependant l’univers reste toujours puissant et fascinant.
Ce fut l'une de mes premières lectures BD de jeune adolescent. Trente ans plus tard, cela n’a pas pris une ride, le frisson procuré par ces planches admirables est toujours intact. Je n'ai pas hésité une seconde à faire l'achat de cette belle édition.
Chapeau l’artiste !
Lu ce tome 10 sans relire les albums précédents, j'ai rien compris, et trouvé cet album très mauvais même au dessin il y a des faiblesses de Surzhenko que j'ai trouvé jusqu'ici très pro et régulier. je sais pas si je vais continuer, je tenterais de relire le tout avant la fin d'année. Du grand yann qui tire sur la corde déjà depuis 3 albums. vivement qu'elle pète!
Un classic de la BD franco-belge que je découvre en 2022 . Le dessin reste tout à fait appréciable et l'écriture est de haute volée .
Un scénario peut-être un peu classique : les riches méchants "s'amusent" sur le dos de la population (même si le peuple souffre ou s'il y a des morts lors de ces "amusements").
Heureusement, il reste des "flics intègres" (la garde) pour essayer de faire respecter la loi.
Mais, lorsque la loi est bafouée par ceux qui la font ou utilisée à mauvais escient : il ne reste plus que la violence / la vengeance.
C'est un album bien construit avec comme toujours des personnages intéressants et de bonnes scènes d'action.
Avis global portant sur les deux tomes
Il fallait un génie italien de la bande-dessinée afin de transposer la vie d'un autre génie italien ! Milo Manara retranscrit la vie d'un des meilleurs artistes de la Renaissance, Le Caravage, commençant par son arrivée à Rome en tant que jeune prodige débutant pour terminer sur sa mort assez controversée.
Les dessins sont de toute beauté ! il n'y a rien à y redire tant chaque case est composé tel un tableau avec des détails qui fusent. Manara sublime les corps de ces hommes et (surtout de) ces femmes du XVIe siècle. L'auteur nous rappelle que le Caravage a été un précurseur par rapport à la composition, la scénographie et les jeux clair/obscur d'un tableau bien avant l'école hollandaise avec Vermeer.
Le scénario n'est pas en reste, tant il est passionnant et rempli de rebondissements comme a pu l'être l'existence de cet artiste; un artiste qui aura cherché la perfection dans chacune de ses œuvres, un peu à la manière d'un Manara tout au long de sa carrière.
Ce dernier réalise indubitablement ici son chef d'œuvre ultime et mérite bien toutes les louanges.
Conclusion du premier diptyque de la série Okko. Ce second album est excellent, autant vous dire tout de suite, Okko est divisé en cinq chapitres, l'eau, la terre, l'air, le feu et le vide, selon moi, l'eau et le vide sont les meilleurs, ce sont de vrais petits chef d'oeuvres dans le sens où tout y est maîtrisé parfaitement, dessins, actions, dialogues et scénarii. Je ne peux que recommander de lire la série, Hub étant, pour moi, un maître pour ce qui est de raconter une histoire.
Premier album d'une série de dix découpée en cinq diptyques, le Cycle de l'Eau tome 1 commence magistralement cette série et ce diptyque. On a ici un petit chef d'oeuvre de ce qu'est une excellente bd, des dessins et des couleurs somptueux, des dialogues excellents et surtout un scénario parfait, précis, cohérent qui entame merveilleusement cette série qui pour moi est devenue culte.
Retrouver nos deux personnages rigolards, bagarreurs et colériques autant que fêtards dans des comportements quasi bibliques est d'un engouement total pour le lecteur que je suis.
On découvre le destin d'Herbert à la fin de l'opus. C'est donc un sorte de "Dark Vador" qui, de main de maitre, terrorise Terra Amata. Il est le mal absolu. Mais l'album suit le parcours de Marvin, le "Yoda" sage qui se croit magique. Il est un ermite qui prendra la route pour enfin aller mourir, accompagné de deux trublions. Marvin le rouge, vrai révolutionnaire adolescent et Pipistrelle, à la candeur d'enfant. Ces 3 personnages qui représentent les 3 étapes d'une vie d'homme avancent vers la mort alors que le monde autour d'eux ne bouge plus pour vivre. L'allégorie est belle, empreint de culture et de personnages empruntés à la pensée juive. Le Golgotha, la géhenne et tous ces rapports au destins et à la mort. Marvin est messie pour un enfant et un ado qu'il ne pourra pas tuer car il est trop fatigué pour cela. Alors que Marvin tue et tue encore pour que cesse de bouger le monde et qu'il n'explose pas.
Bien sûr, il y a du drôle. ces courses poursuites aux multiples poursuivants rappellent les poursuites de Tardi (Adèle Blanc-sec) et de Winninger (Victor Billetdoux) et apportent une drôlerie bienvenue, un peu foutraque. Le parcours de Marvin est jonché d'épreuves singulières et inattendues. Et le dessin de Sfar ( qui voulait tant dessiner un Donjon) est en harmonie avec le propos.
Car La série sera celle qui narrera le sacré dans l'apocalypse, le sens du religieux et du divin. le 1er tome, l'introduction, est très réussie en cela.
Voici Une OBDNI (Objet Bande dessinée non identifiable) dès plus singulier. Lorsque le temps est perdu alors il faut le remplir et, parfois à perdre ce temps-là, on déambule et on a tout à y gagner.
Frank scénarise lui même son œuvre et fait, évidemment, la part belle à ses dessins superbes. Ici, beaucoup de campagne à horizons magnifiques, d'arbres à caractères millénaires, d'images oniriques aux couleurs chaudes. Frank magnifie cette campagne qui se trouve de l'autre côté de la fenêtre. Nu besoin de voyager pour en prendre plein les yeux. Il suffit de regarder au dehors.
Et dans ce temps-là à perdre, Frank nous porte de rencontres fantasmagoriques, avec des propos écolos qui sont trop too much à mon gout (trop sectaire autant que trop naïve), en rencontres végétales, avec des badineries philosophiques qui, elles, touchent juste....Jusqu'à la rencontre du faune.
C'est long et c'est contemplatif. Il n'y a pas de narration particulière dans cette nuit si atypique ou Broussailles écrit pendant que que Catherine dort. Mais ça fonctionne parfaitement. Le contemplatif et la réflexion poétique suffit à nous faire déambuler au fil d'une histoire chapitrée uniquement en idées.
Frank propose des réflexions faciles et même parfois irritant de naïveté, et parfois la pertinence est tellement subtile que le plaisir de comprendre vient après la lecture de la case.
Une œuvre poétique qui déambule dans ce temps que l'on perd à y gagner quelque chose ? Une vrai OBDNI je vous dis.
Can Dundar est un journaliste très connu en Turquie, il vit aujourd'hui en Allemagne après avoir dénoncé la politique d'Erdogan en Syrie et dans son pays ce qui lui a valu des poursuites judiciaires.
Il entreprend ici une biographie d'Erdogan, l'un des dirigeants les plus influents du bassin Méditerranéen, des Balkans et du Moyen-Orient, et c'est selon moi une très belle réussite.
Il garde un ton le plus neutre possible et on apprend quand même pas mal de chose sur le personnage (l'histoire s'arrête lors de son accession au poste de Premier ministre). Le tout est bien réalisé, avec de bons dialogues, dans un tout assez dynamique.
Les dessins de Mohamed Anwar sont très réussis également dans un style très épurés et sombres à la fois.
Je n'ai que du bon à dire sur cette bd et pour ceux qui s'intéressent à la politique, c'est une bd à lire absolument, une bd qui allie à merveille bd et journalisme.
Je n'ai qu'une chose à dire aux deux auteurs de l'ouvrage, eline sağlık ve bol şanslar :)
Tramp est une série qui garde le cap et qui fait plaisir !
C’est avec impatience que j’attends la suite de « Traquenard en mer » et je recommande vivement cette série aux amoureux de belles BDs.
Album très décevant ! Le scénario est médiocre et le dessin est bâclé voire laid (les personnages et particulièrement les visages). Les enfants (à l’allure de gnomes sataniques) de la forêt sont particulièrement hideux, voire ridicules. Dommage pour une série qui devrait peut-être se clore plutôt que de partir en sucette.
La force d'un amour ne se juge pas à l'épaisseur d'un portefeuille. Il y a manifestement de la répartie dans cette œuvre bien intéressante à de multiples égards et notamment par son côté assez militant.
J'ai beaucoup aimé non seulement l'intelligence du propos mené par des personnages de caractère mais la manière dont va se terminer cette enquête suite à un meurtre tout à fait odieux. On se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses et qu'il faudrait sans doute faire plus attention.
Bien que cette BD nous montre une scène déterminante en baie de Somme, l'essentiel du récit se passe à Paris dans les années de fin du XIXème siècle. Il y a de très belles retranscription de ce qu'était Paris auparavant et notamment à la belle époque.
Je garde par exemple une très belle image du parc des Buttes-Chaumont surmonté du temple de la Sibylle. Je retiens également celle de Montmartre avec son moulin encore en fonctionnement. C'est tout simplement magnifique dans les décors. Il s'en suit que l'ambiance un peu bohème est vraiment prenante. Ce qui accentue et sert parfaitement cette ambiance parisienne envoûtante, c'est incontestablement le dessin superbe d'Alexis Chabert.
On verra que les femmes ne sont pas en reste pour se battre en utilisant deux armes à savoir l'argent et la séduction. On se dit également que leur combat est louable dans une société machiste qui ne leur fait pas de quartier. Reste à savoir si la fin justifie les moyens.
Le dénouement est assez surprenant mais il m'a bien plu même si la morale ne sera pas sauve. Au final, c'est un polar de la Belle époque à découvrir !
Deux histoires superbement illustrés. Enfin, deux histoires n'exagérons pas tout de même. Je m'explique:
La première "histoire" est d'avantage une carnet de voyage au japon. C'est clairement superbe et Frank nous ravit d'illustration merveilleuse de poésie et de réalisme. Mais pour l'histoire...non.
Brou et Kat se perdent de vue et vont essayer de se retrouver en visitant un peu partout. Perso, si je perds ma femme en voyage, je pars au commissariat. je plaque des photos d'elle partout, Je file au consulat ( vu qu'ils se sont perdus plus de 48h les jeunes adultes!) et j'angoisse à mort. Je comprends que le propos est un prétexte pour nous faire visiter le japon par les dessins sublimes de Frank. Mais quand le prétexte est tout pourri comme celui-là, on l'évite et on assume un carnet de voyage avec un Broussaille et Une Catherine, main dans la main. J'aurais préféré même. Une bête histoire d'amour en voyage, c'est bien aussi. Dans ce cas-là, je suis sorti totalement du contemplatif pour être dans l'incompréhension.
La deuxième histoire, elle, est ravissante. ça utilise tous les codes, c'est cousu de fil blanc. Mais tous les personnages sont attachants. L'histoire familiale fonctionne. Broussaille ne cherche pas à solutionner quoi que ce soit comme à son habitude et, comme à son habitude, il réussit à changer les choses. Et le personnage de la grand mère est bougrement bien écrit. Mais cela est aussi un carnet de voyage. Frank est un vrai maestro au japon comme en Afrique. son trait est superbe, apporte la poésie là ou elle doit être dans le propos et le réalisme avec des lumières splendides.
Mais il est vrai que "la nuit du chat" est pour moi un chef d'œuvre et je suis déçu de retrouver mon couple d'amour à la "Bidouille et Violette" dans un japon sublime, certes, mais dans un scénario bidon et prétexte. J'en fus même agacé.
Une véritable claque!
L'un des opus les plus aboutis de la série et, peut être même, un chef d'œuvre à part entière de tout le 9ème art.
Ici, la narration est à l'estampe. Un texte narratif colle à l'illustration tout comme les premières Bd de 1840. Mais contrairement à "Crève cœur (à oublier)" et "Réveille toi et meurs" ( une tuerie visuelle), il n'y aucune bulle de dialogue. La liberté est donc à 100 pour 100 totale pour Bezian qui construit des illustrations absolument superbes en collant au sentiment du texte.
Car le texte, monologue intérieur d'un soldat animal, est reptilien.. Il narre l'existence d'un être résigné dans la simplicité intellectuelle la plus totale, la plus abscond.. Et pour que la vie est un sens tout de même, on suit ce personnage avec ses valeurs bancales, sa profession de foi idiote, sa raison d'être sans réflexion. Bien que pour lui, tout fait sens: De son éducation, à ses superstitions, de ses valeurs approximatives de soldats jusqu'à son destin mortifère. Car même au final de l'album, il n'aura aucune réaction de refus de sa condition. Sa résilience est totale, sa bêtise crasse aussi, sa violence surtout.
Car les deux frères ne sont pas sympathiques. On suit le parcours de véritables anti-héros, de méchants féroces, de violents personnages et qui aiment la violence et le sang. Deux reptiliens qui pensent comme des reptiliens. Pas de réflexions, que des reflexes. Et des reflexes violent puisqu'ils ne connaissent que cela.
Le dessin de Bezian transmet le mortifère, la violence, la bêtise mais aussi cette résilience qui leurs collent à la peau. Des hachures millimétrées, des ombres anarchiques. Des ambiances toujours grises, glauques, boueuses ou caniculaires....toujours mortifères et oniriques. Avec un travail de décor architectural qui frôle le superbe de perfection en arrière plan avec des ruines qui nous prouvent pourtant le superbe d'avant.
Les sensations de lecture sont toutes cela à chaque case visionnée, à chaque phrase lue. On quitte alors au mot "fin" avec une âpreté dans la bouche, par ces destins tragiques et pourtant tant mérités.
Une œuvre rare de génie.
Tout comme "Crève cœur" et "Des soldats d'honneur", Sfar et Trondheim font la part belle à l'illustrateur. Tout comme Rodolphe Töpffer, les scénaristes construisent leurs narrations sous forme d'estampes sur laquelle est intégrée un texte souvent lyrique dans sa conception, non dans son fond.
Ainsi donc l'artiste dessinateur peut laisser pleinement court à son trait puissant, à sa vision graphique. On dirait que Sfar et Trondheim sont des fans de ses auteurs puisque ce choix ne permet plus un scénario haletant, bourré de péripéties et de drôleries, de mouvements. Mais, si le dessinateur, aux talents atypiques, est au diapason de cette chance fabuleuse, alors le plaisir de lecture est avant tout visuel. Carlos Nine dans "crève cœur" n'aura rien compris et rendra une copie paresseuse...
Alors que David B. nous en met plein la vue!
Car entre le cadrage, la couleur et surtout l'ancrage David B m'émerveille dans sa précision millimétrique pour que chaque case soit d'une harmonie rare en même temps que hors du temps. Ce sont de multiples peintures, estampes, illustrations que nous offrent le singulier artiste. Un vrai bonheur!
Car, oui, pour que se déchaine la virtuosité de l'artiste, le scénario pâlit un peu de lenteur même si le plaisir de lire une bonne histoire reste entier. Car il y a aussi des fulgurances dans la narration. Retrouver Alexandra et Hyacinthe de la sorte, personnages principaux, est aussi renversant que le final de l'album est singulier et saisissant. Cela implique tout de même qu'ils ont été enterré dans la même tombe. Rencontrer Marvin et Herbert et comprendre les raisons qui les poussent à se battre comme à s'aimer. Et on revoit Isis et son fils, Gilberto, Horous ( qui n'est plus spectre contrairement dans "Du Ramdam chez les brasseurs") Les pièces du puzzle continuent tranquillement à se positionner, tout en nous faisant poser autant de questions.
Mais l'histoire est avant tout une histoire de bataille. Gargantuesque, gigantesque. C'est ça le cœur du thème de l'album. Ses estampes qui l'illustrent, proches de l''art naïf est homérique, superbe.
Plein la vue!
Je l'avoue, j'ai pris complètement au hasard cette BD à ma Médiathèque. J'ai été attirée par la couverture et le titre. Mon instinct ne m'a pas trompée et j'ai découvert l'histoire de Marcel avec beaucoup de plaisir. Ce vieux monsieur est une véritable force de caractère mais il est aussi très têtu! Lors de la guerre, il a perdu son clairon et rien ne l'empêchera de le récupérer.
Le scénario est vraiment bien mené et nous livre un personnage succulent. En lisant cette BD, j'ai ri et souri. J'ai vraiment passé un très agréable moment. Les illustrations sont également très belles. Les traits sont extrêmement fins. Il y a très peu de détails dans les décors. Ce que je retiens surtout de l'esprit graphique de cette BD, ce sont les superbes couleurs qui explosent littéralement.
Je ne regrette donc pas du tout mon choix au hasard car il m'a permis de découvrir un nouvel auteur de BD talentueux.
J'ai beaucoup entendu parler de cette BD et je passe enfin le cap! Et quel cap! Je ne regrette absolument pas mon voyage dans le Dust Bowl à travers le regard de John Clark un jeune reporter en photographie. Le scénario nous expose les désastres de ces terribles invasions de poussières qui ont eu lieu aux Etats- Unis (car cette BD est basée sur des faits réels!). J'ai été totalement subjuguée par cette histoire mais également par tout ce que j'ai pu apprendre.
Le personnage de John Clark a été choisi de façon intelligente. En effet, quoi de mieux que le regard d'un photographe pour jeter un regard sur la situation de l'époque? De plus, il y a une véritable évolution dans sa façon de penser ce qui est d'autant plus judicieux.
Tout cela est accompagné de superbes illustrations. Encore une fois, Aimée de Jongh fait mouche avec moi. J'ai adoré la façon dont elle a façonné les personnages mais également toutes ces magnifiques couleurs. On ressent une véritable sensibilité dans le dessin mais également beaucoup de respect pour les personnages vivants dans cet enfer.
Bref, c'est un véritable coup de ❤.
D'abord rétissant face au dessin d'Edouard Cour pour cet hommage à une des plus grandes figures de la mythologie Grecque, j'ai vite apprécié puis adoré les traits qui suivent la terrible et épique histoire d'Heraclés . De plus en plus sombre, avec parfois même des difficultés à appréhender certaines cases du fait de la folie du personnage, les dessins sont finalement des plus appropriés . De plus c'est une BD avec un visuel dynamique, les effets de vitesses sont biens ressentis, l'action est abrupte .
Côté scénario, on reprend les 12 travaux sur les deux premiers chapitres, puis un troisième chapitre qui est une préquelle afin de comprendre comment Héraclés (Alcide) en arrive à devoir accomplir cette tâche difficile sur plusieurs années . Une histoire évoquée régulièrement, dans différents médias, mais le plus de cette BD c'est son personnage drôle (humour de circonstance), bourru et violent , accompagné du fantome de Linos (son prof de musique qu'il a tué en lui enfonçant sa lyre sur le crâne suite à une discorde) sarcastique, qui ne rate jamais une occasion d'ironiser sur les mésaventure d'Héraclés .
La BD est globalement très fidèle au mythe, sans tous les détails qui alourdissent la lecture comme c'est le cas dans des encyclopédies ou autres romans phylosophiques .
Cette oeuvre d'Edouard Cour est un véritable apprentissage sur la mythologie d'Heraclés par le plaisir de lecture et la contemplation des dessins . Ce pauvre demi-dieu qui ne demandait qu'à vivre en paix avec sa famille, mais dont la mère adoptive (Héra) ne le voyait pas de cet oeil, provoquant tous les malheurs et atrocités vécus par notre jeune héros . L'humour qu'apporte l'auteur à sa BD est un bien nécessaire aux lecteurs afin de poursuivre une lecture légère et agréable .
Mon album préféré, sans aucun doute ! Quel travail de nos deux auteurs pour parvenir à ce résultat inoubliable ! L'humour est fin, ommi-présent, servi par un dessin fantastique. Bref, si la perfection existe, elle est ici !
Ce Détritus est vraiment une horrible fripouille ! En tout cas un personnage capable de "tenir" un scénario complet, riche et qu'on relit à tout âge! Goscinny est ici au top de sa forme, Uderzo lui est parfaitement associé... quelle équipe !!! Tout fonctionne, s'imbrique, coule tout seul ! une merveille !
Grand fan de Michel Vaillant j'ai déjà eu du mal a m'dapter à la nouvelle saison qui semble s'étaler dans tous les sens mais au final j'ai assez bien accroché mais ici on a vraiment touché le fond...
Notre Michel Vaillant qui ne respecte pas la loi et fais fi de toutes règles me semble assez incroyable quand on connais les valeurs de la famille,
Sans parler d'y inclure un youtubeur pour faire du buzz et une histoire de course illégale sur route ouverte... Cela ressemble
plus a un album marketing et contraire à l'esprit de la série...
Sans parler de la fin abracadabrante et le pire c'est qu'il risque d'y avoir une suite...
Cet album est dans ma collection avec le reste de la série mais ce sera bien le seul que je ne relirais très probablement pas...
Suite et fin avec cet album pour cette série sans prétention.
Aucun dépaysement au niveau de l'histoire ou en terme de rebondissements. Il n'y a pas non plus réellement de grosse surprise, cela reste dans la continuité du précédent: du pur divertissement avec son lot d'incohérences et autres facilités d'écriture.
Concernant le dessin, autant certaines planches ont été bien travaillées (la fuite en hydravion par exemple), autant d'autres sont en revanche très en-dessous et les personnages deviennent tous indissociables/interchangeables.
Comme pour le précédent, cela s'enchaîne vite, se lit vite et malheureusement, s'oublie tout aussi vite.
Dans le genre, mutant version homme amélioré de pouvoirs extraordinaires mais destructeurs, c'est plutôt bien conçu. On ne s'ennuie pas une seconde car les révélations vont se faire progressivement ce qui ne gâche pas le plaisir.
Le début est vraiment une merveille de réussite dans le genre terreur avec une inspiration digne de « La mutante ». On a du mal à voir par la suite cette redoutable guerrière se transformer en petite jeune fille toute mignonne. J'ai adoré le paroxysme de ces situations bien qu'il y ait manifestement de l'exagération.
Il y a une grande férocité dans les combats mais également une part d'histoire d'amour inavoué qui est plus intimiste. On alterne entre scènes violentes avec des corps pulvérisés et scènes mignonnes. Par ailleurs, il a une grande variété de personnages qui ont leur caractère. Bref, c'est un très bon cocktail assez bien dosé.
Un mot sur le graphisme pour indiquer qu'il est correct. Dommage également que les personnages féminins se ressemblent beaucoup.
L'intégrale de ce premier tome est plutôt dense au niveau du scénario. Cette série a été publié au Japon au début des années 2000 avant d'être adapté en anime. Il a eu un certain succès surtout auprès des adolescents et des jeunes adultes. C'est donc une publication bien tardive en France mais dans un écrin de luxe comme pour se faire pardonner. Par ailleurs, je dois dire que cela a plutôt bien vieilli car on ne voit pas la moindre différence.
On pourra cependant regretter le rôle des femmes qui sont soit soumises, soit destructrices. Bref, il y a tout un côté assez manichéen dans l'ensemble avec des méchants cruels sombrant dans la folie.
Mais comme dit, l'efficacité sera de mise pour une lecture divertissement qui ira du gore et du sanglant au mignon tout plein. Je rajoute qu'il y a bien une profonde réflexion sur la nature humaine et sur les effets pervers de la discrimination. Si vous cherchez une série sortant un peu du lot, Elfen Lied pourrait bien faire l’affaire...
C'est pour moi l'un des albums sacré de ma collection que je considère comme un chef d'œuvre du 9ème art.
Et pourtant cela ne paye pas de mine de prime abord. Un album d'une petite série pour ado gentil et naïf. Une histoire simple ou un jeune homme cherche son chat toute une nuit, ou un ado au crépuscule sera un homme à l'aurore. Car "la nuit du chat" raconte le passage d'une vie à une autre, à un " je veux plutôt qu'à un je voudrais".
Pé nous livre une illustration superbe, au découpage quasi cinématographique et haletant alors que le propos ne l'est pas. Bom créant dans son scénario de longues planches silencieuses, il permet à Pé une superbe narration visuelle. Ou les différentes émotions de Broussailles se ressentent par le biais du crayon. Tristesse et joie, nostalgie et angoisse, mal être et tristesse. Tout y est. tout y passe par le dessin uniquement.
Et Bom construit une quête du félin qui va porter le personnage principale à toutes les réflexions. mais l'enfance aussi rejaillit dans ses considérations d'adulte. La rencontre de ce vieux que pourrait être Broussaille plus tard ( les mêmes rêves d'enfants, la même passion du greffier et une photo d'une identique amoureuse) est superbe. car il semblerait que ce mineur qui a réaliser son rêve de gosse, a lui aussi vécu sa nuit du chat.
Et ces non-dits sont d'une poésie rare. Ces situations hors champs d'une si belle humanité.
Alors Broussaille voit la vie qui défile sous ses yeux lorsqu'il est voyeur au travers de fenêtres d'immeuble: se disputer, avoir des enfants, la routine alors peut être vaut il mieux vivre dans les étoiles? Mais il oublie qu'avant cela il y a le présent: l'amour et la passion de l'instant présent à être deux.
Alors Broussaille connaitra la tentation, le doute et la colère mais il traversera les épreuves pour, qu'à l'aurore, il fasse le bon choix.
Véritable "Happy BD" et ses faux airs de Bd pour ados, cet album est bougrement intelligent, nous propose des pistes de réflexions sans nous faire de leçon, nous permet d'être bien tout simplement dans cette déambulation nocturne ou un jeune homme devient un adulte.
Car Broussaille ne fera pas le choix de créer une plage dans sa chambre mais de sonner à la porte d'un appartement. Un choix que n'a peut être pas fait le vieux dans sa nuit du chat à lui.
Une œuvre rare d'âpreté et sublime de violence crue, nauséeuse à la lecture. Et il est rare d'avoir ce genre de ressenti dans une lecture d'héroïque fantasy, un ressenti méticuleusement scénarisé et dessiné par les auteurs. Et c'est en cela que c'est du grand art. Peut être l'un des plus réussis de la saga Donjon.
Killofer est incroyable dans le cadrage qui mélange le haut du bas, la gauche de la droite. Il illustre à la perfection une civilisation marine qui, dans l'eau, n'a plus de points cardinaux, ni lignes de fuite, avec des mouvements spatiaux qui utilisent toutes les dimensions. De plus, sa précision architecturale est incroyable de finesse, sa violence sanguine est répugnante. Ce monde aquatique est un violence ou l'on se nourrit avec ses œufs, ou le racisme est partout légitime et nourricier, et ou la résilience est totale. Chaque cadrage, chaque personnage, chaque mouvement illustrent à la perfection tous les thèmes de l'histoire.
Et le scénario est extraordinaire. haletant et violent, on suit une jeune poisson qui d'adolescence deviendra guerrière boursouflée de colère. La dernière case de l'album est d'un onirisme extraordinaire en la comparant à la première. Biensur il y des éléments de l'univers Donjon qui alimentent la saga lorsque l'on quitte l'eau. Herbert fait peur. Sa domination est totale.
Mais l'œuvre peut être lu seule tant son intensité se suffit à elle même. Ce monde aquatique est un monde à part, et les auteurs ont construit ici un densité sociologique qui leurs permettent de raconter l'histoire de jeune femme qui vivra l'horreur avec un brio rare.
Cet opus est assurément l'un des plus réussis de la série mais également de tous le 9ème art de France.
Une série découverte sur les conseils de mes libraires, via cette intégrale. J’avoue avoir attendu plus d’un an avant de sauter le pas, tant les dessins de Munuera me rebutent. Trop enfantins et imprécis à mon goût, pas fan des attitudes de ces personnages.
Mais comme j’adore les scénarios de Dufaux et la fantasy en général, j’y suis finalement allé. Et je ne le regrette pas.
Le récit est bâti comme un conte, pas comme de la fantasy épique et classique. L’idée d’une dualité de mondes entre le notre « en haut » et celui des Enfers « en bas » est l’excellente trouvaille de ce récit.
On navigue ainsi entre les 2 mondes avec des protagonistes allant de l’un à l’autre et mélangeant les genres. Lumière contre obscurité, c’est l’idée centrale de cette BD, qui tient ses promesses du début à la fin (très bien pensée).
Le bémol serait pour moi sur la réalisation : l’idée générale est originale et excellente, il y a de bons moments (plusieurs scènes de dialogues en grandes cases, bourrés d’humour) mais le récit manque de souffle parfois, et les graphismes ne sont pas toujours à la hauteur.
Toutefois la sympathie dégagée par les personnages, l’humour très présent et la qualité générale du récit proposé sont à souligner. Un bon moment, une lecture sympathique mais pas un futur classique.
Avis valable pour les deux premiers tomes.
Excellent ! À tout point de vue : intrigue, adaptation / scénario, dessin / découpage / colorisation.
Une enquête à la traque d'un mystérieux tueur psychopathe qui signe ses meurtres. Les Elfes et les humains doivent s'associer pour arrêter le massacre.
Un clin d'œil au "Silence des agneaux".
Une aventure correcte.
Était-il fondamental d'écrire un tome entier sur la génèse du sortilège du "Poutpoutpapillon"? Clairement pas. Était-il nécessaire de le répéter plus que de raison qu'"on est pas des Poutpoutpapillon"? Non, ça non. Et pourquoi les Poutpoutpapilloneurs sont-ils aussi débiles ? Faire tout le contraire parce ce que c'est juste drôle ? Sérieux ! Car, en plus que cela ne soit pas drôle pour le lecteur non plus, cela n'a aucun sens!!! Les héros bêtes peuvent être, certes, savoureux mais l'excessivité devient insignifiant à un certain pourcentage. Et là on atteint des records!.
Certes, le propos sur le racisme fait mouche sans pédagogie ni manichéisme. Certes le personnage de Horous est véritablement tordant de drôlerie tant son désir de construire une sociabilité à son fils est prégnant alors que lui est un sociopathe notoire. Certes le professeur des écoles est, lui aussi, amusant dans sa déconnexion pédagogique sur la réalité. Et certes, le dessin, sans être foufou d'identité personnelle et bien délavé au mir laine pour les couleurs, possède une identité à lui tout en s'inscrivant dignement dans les chouettes illustrateur du Donjon.
Mais Le personnage secondaire, Pirzuine, que l'on suit dans cette histoire, la traverse sans réaction, ni émotion particulières. Et, si à la toute fin, elle devient femme forte en réaction à l'inefficacité des personnages masculins, c'est trop tard. On aura rien appris sur elle. Dommage.
J'ai décroché très vite de la lecture car la trame principale basée sur la bêtise abyssale de deux crétins pathologiques sur autant de planches m'a dépassé. Surtout que le personnage logiquement principal les suit sans dire mot. Scénaristiquement c'est gratuit et facile.
A vouloir mettre des baffes à des protagonistes parce qu'ils nous gâchent littéralement le plaisir de lire une bonne histoire, m'a fait tomber sans cesse l'album des mains.
C'est toujours un plaisir pour moi de poster une série émanant du célèbre Will Eisner, l'un de mes auteurs préférés. Ici, il est question d'évoquer sa vie lorsqu'il a débuté dans le monde de l'industrie du comics des années 30. Il va faire de nombreuses rencontres tout au long de son parcours et pas des moindres comme Bob Kane, le créateur de Batman. Il le connaissait déjà car ils étaient au lycée ensemble. Il y aura également Jack Kirby (X-men, les 4 Fantastiques) et bien d'autres...
C'est intéressant également de voir comment évoluait la bande dessinée américaine avec un rapport évident à l'argent et quelques fois à la facilité. J'ai bien aimé le passage où Will (qui se fait appeler Billy dans ce récit) refuse de dessiner des versions pornographiques des comics strip connus (du genre Popeye au lit !) qui étaient vendus clandestinement par la Mafia durant l'époque de la prohibition. En effet, ce type d’œuvre violaient les lois du copyright et de la marque déposée. Résultat des courses: il se fait virer. Bref, il n'a jamais renoncé en vendant son âme de rêveur. On apprend qu'il a dû se battre durement avant de réaliser son rêve.
Cet ouvrage, c'est l'âme même du comics par l'un des plus grands créateurs de la bande dessinée moderne. Inoubliable pour les amateurs et les amoureux du genre.
C'est actuellement à la mode de faire référence à une série mère dans des produits dérivés du genre le monde des nuées écarlates ou le monde de Thorgal. Pour autant, il faut dire qu'il y a un grande différence de notoriété entre les deux. Pour autant, cette série n'a rien à envier aux autres.
Tout d'abord, le graphisme est l'un des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir. C'est du grand art dans les décors et dans les personnages. Les Izunas sont de belles mais redoutables créatures.
On va vivre une aventure dans un monde fantasmagorique du Japon ancien avec un couple de héros attachants. On est littéralement envoûté tant c'est d'une beauté extraordinaire. Les couleurs sont éclatantes pour un rendu visuel au-delà de ce qu'on peut espérer. Une véritable claque !
Lorsque le scénario tient la route et qu'il est accouplé avec ce magnifique graphisme, cela ne peut que me plaire. Il reste juste à faire découvrir le talent de cet auteur hors norme.
Par conséquent, voilà un conte onirique à lire de toute urgence.
Le dessin est prenant est totalement en adéquation avec le scénario, au sujet duquel je reste quand même sur ma faim., ne sachant pas trop bien que conclure. Même si cette fin en forme du point de suspension est voulue par le scénariste, elle ne correspond pas trop à l'idée que je m'en faisais. Je ne garderai donc pas un souvenir impérissable de cette histoire originale mais à l'ambiance trop enfantine pour moi
Donjon Monsters permet de découvrir à chaque album un dessinateur différent puisque Sfar et Trondheim invitent ceux qu'ils aiment. C'est le vrai plus de la série. Parfois la détestation du dessin est totale, mais sur Monsters c'est infiniment rare. Car , me concernant, je trouve ce parti pris si intelligent que j'ôte de la lecture mes préférences et habitudes d'illustration pour découvrir l'univers d'autres, sans à priori premier. Après la lecture des trois premières planches de ce tome, j'ai commencé à aimer le travail de Yoann pour être totalement emballer à la fin. Son travail de coloriste qui prime sur celui du trait et cette fausse naïveté dans les personnages m'ont totalement séduit, marquant pour moi l'un des plus beaux donjons visuellement avec Blutch, Killofer, Bezian et Baudoin notamment.
Quand au scénario, lire une quête menée par Grogro est véritablement hilarant. De multiples scénettes construisent la quête d'un personnage bête comme ses pieds car son cerveau se situe uniquement dans son estomac (physiquement car les yeux est à la place d'un crane inexistant). Il n'a pas d'émotions que celui de manger, pas de réflexion que celui de se nourrir immédiatement, pas de sympathie aux autres que celui de les bouffer. Son art de la guerre est celui de l'avalement. Il est même d'un égoïsme crasse laissant tomber ses compagnons (dont il a voulu en manger un par appétit immédiate). Considérer que Grogro est un enfant serait inexact car les enfants peuvent avoir une certaine empathie et le besoin d'aller vers les autres. Non. Grogro est un ventre. Et cet album est hilarant au possible par une multiplicité de scénettes qui est d'une totale logique puisque le ventre est cerveau.
Et puis il y a Tonfa qui est extraordinaire englué dans ses valeurs chevaleresques et son phrasé tortueux qui est le symbole véritable de sa déconnexion au monde. Et puis il y Marvin le rouge drôlissime pour cette première apparition dans l'univers Donjon. Et puis il y a des lapins transformés ( un clin d'œil à Peyo et ses schtroumpfs noirs?). Et puis il y a même un cousin de Casimir.
Les scénettes se succèdent sans véritablement de liant entre elles, aux hasards, heureux ou non. Et comme un ventre ne peut réfléchir aux actions autres que celui de bouffer, Grogro est la plupart du temps la cause des péripéties. Tonfa suit sans jamais comprendre ce qui l'entoure, seulement en fantasmant ses valeurs chevaleresques sur sa réalité ( par contre c'est un sacré combattant). Et, en même temps, il ne peut y avoir de continuité entre les actions, ni de sens de trajectoires puis que l'histoire est celui d'un ventre?
Et, en même temps, le final apporte une évolution à ce ventre qui réfléchit. Car, grâce à cette quête foutraque, Ce ventre de Grogro saura faire autre chose que bouffer. Il saura désormais balayer. Et, à la dernière case, on voit ce personnage extrêmement satisfait et heureux de cette évolution extraordinaire: il sait faire désormais deux choses.
C'est vraiment drôle, tordant même parfois, réjouissant et frais. et visuellement très agréable. Et le parti pris, l'air de rien, fonctionne à merveille.
Les tuniques bleues font partie de ces séries qui m'ont donné goût à la bande dessinée en étant plus jeune. Elle a donc une place particulière. C'est vrai que mon exploration m'a conduit à des BD plus mâtures.
Cependant, il n'y a pas de mal à lire les tuniques bleues sur un mode plus léger que celui du divertissement. Pourtant, le sujet est grave car il s'agit de la guerre civile qui a frappé les Etats-Unis de 1861 à 1865 en faisant de nombreuses victimes.
Cette fois-ci, ce sont un collectif d'auteurs plus ou moins connus qui font revivre les aventures du caporal Bluch et du sergent Chesterfield. Il est vrai que le style graphique est très varié ainsi que la tonalité de ces petites histoires.
J'avoue avoir nettement préféré certaines qui sortent du lot: tireur au flanc, la cicatrice, le garçon au tambour, la dernière balle. Ma meilleure est certainement mon cousin américain par rapport à sa chute. Il y a un côté également plus engagé dans la lutte contre l'esclavage.
Par contre, je n'ai pas trop aimé : Les bleus en font des caisses, les mots bleues, des bleues en rose et blanc. Il faut dire que le style graphique était assez enfantin. J'avoue avoir une nette préférence pour un style plus mâture.
Au final, un bel hommage rendu par ces 19 auteurs à l'occasion de la parution du 60ème album.
Si Trondheim et Sfar sont des scénaristes émérites, ils sont aussi de grands dessinateurs et c'est peut être pour offrir à Boulet du champ libre qu'ils ont construit un scénario plus simple qu'à l'accoutumée.
Car Boulet s'en donne à cœur joie dans cet opus. Pour son plaisir et pour le notre, il illustre de magnifiques cases. Car d'habitude, les cases sans bulles sont rares dans l'univers Donjon et ici elles sont nombreuses, laissant aux dessins le bonheur de s'exprimer, aux émotions simples de l'attente ou de la beauté le bonheur de virevolter dans une lecture qui reste tout de même drôle et haletante sur la fin. Les décors de Boulet sont sublimes, l'ambiance à la fois tranquille et violente aussi. Les personnages (surtout les dragons) ont des caractères propres à chacun juste par l'image. Mais là ou il est très fort c'est dans les actions de combats. Le tout dernier de l'album est visuellement magnifique d'action et de cadrage. Boulet fait du grand art.
Et l'histoire, si elle est simple, n'est pas simpliste. On en sait tellement plus sur l'ubuesque religion draconiste. Et ce kafkaïen sacrée permet tant de nous faire marrer. Il y a aussi le rapport entre Marvin et Herbert qui, toujours un peu plus, touchent le lecteur. Cette amitié est si bien narrée, sans manichéisme en épousant les complexités de la nature humaine avec brio. Et puis il y a la blague sur la brosse à dent qui m'a fait personnellement hurler de rire.
C'est si agréable pour moi qu'un album de Donjon prenne le temps alors que tous les autres n'en prennent jamais ou rarement. L'histoire est plus intime, évoluant dans une sphère réduite à quelques personnages et un seul lieu simple. Et, pourtant, elle apporte son lot de nouvelles informations et l'introduction de personnages importants (bien foutu les intro surtout pour Gilberto) dans Donjon Crépuscule. On respire. On profite pleinement de Marvin ( extraordinairement touchant dans cet opus) et de Herbert ( qui a de plus en plus la confiance sans prétention car, désormais, il écoute son instinct sans en douter).
Certes, si les auteurs prennent leurs temps dans ce genre de respiration scénaristiques, ils vont être nombreux les albums Zenith pour le raccorder à Crépuscule.
Mais bon, moi ça me va. et Même très bien.
Suite logique du premier album, ce deuxième tome continue sur la même lancée. L'histoire de Gus avec la dame de la banque et les romans qu'il prétend avoir écrits est très drôle. Par contre, le gros de l'album se concentre sur Clem et sa nouvelle amante, Gratt tenant le petit dernier rôle. On apprend d'ailleurs comment Clem a rencontré tout ce beau monde, y compris sa femme Ava. Pas nécessairement meilleur que le premier album, mais nos personnages commencent à être de plus en plus développés.
Une très jolie bande dessinée sur la ville de Blois et son histoire. De nombreux auteurs et autrices bourées de talents qui proposent pleins d'histoires, des dessins d'une grande qualité et aux styles différents pour chacun.
Un titre qui fait peur mais une histoire très touchante et douce loin des stéréotypes ou des clichés. Les dessins et la couleur de Camille Moog apportent beaucoup à l'histoire et nous plonge dans la vie de ce petit garçon et des relations des parents qui sont parfois compliqués à comprendre quand on est petit.
Avec ce nouvel opus, Yasuke devient officiellement samouraï au service du premier unificateur du Japon, Oda Nobunaga. Complot, trahison, combats au katana, mariage arrangé seront au menu de cet album qui continue de nous plonger dans les méandres de la politique japonaise du XVIe siècle.
Le dessin de Zarcone est toujours très bon et sublimé par les couleurs de Saint-Blancat pour un résultat grisant. Par ailleurs, mention spéciale à la couverture qui est à tomber.
Tout comme le précédent opus, il sera difficile pour une partie du public de saisir toutes les subtilités et les différents personnages de l'histoire. Il faut connaître un minimum cette période historique, ses tenants et aboutissants, ce qui peut se révéler être un défaut pour certains et je peux le comprendre.
Thierry Gloris, le scénariste, a visiblement tenté d'être le plus clair possible vis à vis de l'histoire et de l'intrigue. Je ne peux que saluer sa démarche surtout au regard du nombre d'évènements et des personnages (il y a un trombinoscope au début de l'album).
Enfin, pour la blague, le personnage de Asakura Yoshikage ressemble furieusement à un certain Dwayne Johnson mais version nippone, ce qui n'a pas manqué de me faire rire.
C’est un hors-série de la série Bone que j’avais grandement apprécié lors de ma lecture il y a déjà plusieurs années. C’est plus précisément un spin-off car l’action se situe avant les événements contés dans la série mère.
Encore une fois, j’ai beaucoup aimé les aventures de l’intrépide Big Johnson accompagné de son âne et de son singe dans une vallée où les rats-garous sèment la terreur.
On retrouve avec joie ce qui a fait les merveilles de cet univers avec sa faune et sa flore. Le dessin reste toujours dans la simplicité et tout en rondeur.
Cependant, le scénario m’a tout à fait convenu avec son lot de surprises. On aura un bon one-shot qui est à conseiller aux fans de Bone.
Autant j’avais moins accroché au précédent, autant j’ai adoré celui-ci ! Du mystère avec cette femme, du drame avec Babette, de l’humour avec l’examen de conduite, de l’aventure et de l’action… Prenant, tripant, drôle, tendre, vif, excellent !
Bon, c’est distrayant… Loin d’être palpitant…
On dirait un petit délire rigolo et bien construit pour passer le temps…
A lire chez le dentiste en attendant son tour ou aux toilettes parce que c’est distrayant mais ça demande pas beaucoup de temps ou de réflexion…
Le petit Spirou, c’est comme le Beaujolais : on sait en gros à quoi il va ressembler, on sait que ça sera à peu près le même que le précédent et qu’il n’aura rien d’exceptionnel, et pourtant on y va quand même pour voir comment il est.
Ben ce petit Spirou est comme les précédents, c’est pas super drôle, ça tourne en rond et pourtant, on y va…
J’ai un peu de mal avec cette série.
Ok, elle est inventive dans les idées, bien dessinée, elle marche bien sur la longueur…
Mais elle oscille entre les trucs convenus et déjà vus (deux mondes que tout oppose, un couple improbable venant des deux mondes, un fond de conspiration, on doit fuir seuls contre tous…) avec des idées qui donnent le sentiment « allez, qu’est-ce qu’on n’a pas fait encore ». Et le coup du changement de sexe à chaque lune ou je ne sais plus sauf si on prend un œuf venu de je ne sais plus où… C’est méga tordu…
Bien aimé le lac des sans-âme cela dit…
J’attends pour savoir si j’aime l’ensemble.
Pas grand-chose à dire : j’adore Libon.
Les histoires ont beau être simplement tracées (sur une idée bête et basique, les trois potes vont faire des bêtises...), ça me réjouit toujours autant de me plonger dans cet univers décalé, plein d'humour, avec un dessin simple mais super efficace et expressif.
Visiblement, je préfère les tomes impairs de cette série. Convaincu par le 1, totalement déçu par le 2, me voici globalement satisfait avec le 3.
Déjà, les histoires sont vaguement plus intéressantes, comment récupérer la copine morte, le gros méchant qui investit la famille qui est beaucoup plus utilisée, le pote qui cherche à aider, le flic qui veut absolument se débarrasser du zombi et se relie à la mère…
C’est pas non plus la série sur laquelle je vais spontanément me jeter mais ce tome passe bien.
Louca est une des rares séries qui ne me lasse pas sur la longueur car elle réussit à se renouveler sans cesse sans perdre le lecteur dans des histoires complexes.
Là, on reste dans les jeux vidéos pour une histoire encore une fois prenante et dynamique, avec de l’action dans la vraie vie de Louca, des bouts d’explication…
Bref, j’ai dévoré la BD.
Toujours plaisant de retrouver la famille…
Nob réussit à faire grandir lentement et gentiment ses personnages et ça marche. Tout en douceur, la petite commence à parler, la grande à grandir…
Cela rend le tout vivant, pas figé comme ces personnages qui ont toujours le même âge, ça rend l’ensemble plus crédible et intéressant, ça offre de nouvelles situations…
On alterne toujours entre humour et émotion… Cool.
Hop, the end…
Concluant, satisfaisant, cohérent. Bon, même si c’était dit dès le départ, je préférais au début, quand on avait une histoire plus resserrée autour de personnages qu’on a hélas perdu dans ce tome… Là, le complot mondial, bof…
Mais le final en met plein les yeux et est à la hauteur des attentes.
La série qui est genre toujours la même.
Je lis presque plus pour voir si je suis convaincu par l’idée cette fois-ci ou pas (une fois sur deux environ) que pour me marrer.
Mais ça reste efficace malgré la redondance.
J’avais déjà du mal à entrer dans l’histoire avec les précédents tomes, vaguement hermétique au principe du monde rêvé. Là, la fille qui part seule en Alaska pour sauver un type avec sa pote qui a un téléphone sattellite, ça me dépasse… Malgré de jolies images, je n'ai pas accroché à cette histoire qui m'a semblé abracadabrantesque.
Kid, c’est comme les séries avec une base de personnages qu’on exploite jusqu’à la lie. Sauf que si, comme dans les autres séries, c’est toujours la même chose, le même jeu qu’on ne comprend pas, le même rêve de Kid sur son père ou l’explication farfelue d’un truc, ça me fait toujours marrer, année après année, par le côté gentiment déjanté et grunge des histoires… J’aime.
Le titre, comme à chaque fois, on s’en fiche : les gags en 3 cases s’enchaînent, peu importe le sujet… C’est vif, c’est pas hilarant mais j’ai parfois souri… C’est un truc à picorer de temps en temps, quand on a cinq minutes à tuer parce que ça se lit vite…
On a perdu toute inventivité dans cette série pour ressortir sempiternellement les mêmes bases d’histoire. Alors d’accord, le sujet change à chaque fois, c’est un nouveau souvenir de pépé, c’est un nouveau truc à dire à Chang, c’est une nouvelle raison d’aller voir la voisine… Mais les trames sont toujours les mêmes et dès qu’on commence la lecture d’une histoire, on sait déjà ce qui va se passer… Pas déplaisant mais une lecture par habitude…
Autant je trouvais les premiers tomes naïfs et enfantins, autant j’ai trouvé celui-ci assez poétique avec les plumes et l’aigle, inventif avec les nouveaux personnages, joli dans les paysages, drôle et assez prenant… Chouette tome.
Toujours pareil : réponses et nouvelles questions !
Bien sympa, le groupe qui se retrouve, les pouvoirs de chacun, les diverses explications… et gentiment frustrant, cette fin qui soulève de nouvelles questions avec la lettre ou les portes du Paradis !
Les histoires de "Donjon Monsters" suivent l'existence de personnages secondaires. Dans cet opus, le personnage secondaire l'est tellement qu'il n'apparait seulement dans l'univers "Donjon" que sur la couverture de l'album " Hors des remparts" et sur une seule case du même album. Ce personnage, au départ de décor, au fil de l'histoire, deviendra l'héroïne nationale qui va transformer, de manière irrémédiable, les gènes fondamentaux de son peuple (peuple absolument raciste qui va accepter, grâce à ce personnage de décor, un autre peuple diamétralement opposé à lui).
Et franchement j'adore l'idée.
Bonnie Malone, le personnage principal, n'est tout de même pas une héroïne nationale auréolée de sainteté. Bien au contraire. Elle n'est certes point raciste mais tue sans état d'âme. Elle ne cherche pas à transformer sa société mais faire du profit. Elle ne veut pas être une sainte, elle tue tout ce qui bouge par reflexe ou par vengeance. Et c'est par ses besoins de voyage qui lui apportent la connaissance, elle ne le fait que parce qu'elle est ainsi. Différente. D'ailleurs dans ce parcours ou elle devient une égérie nationale, c'est par une incongruité bête qu'elle le devient. Un lapin rentre dans la roulotte du poisson ( rien que cette phrase prouve la folie du Donjon!) et mange une part de cake. Et il dira cette phrase légendaire " ça irait bien avec de la bière". Tout est dit dans le traitement cynique des auteurs sur les héros nationaux.
Son parcours raconté dans cet opus est d'une grande violence, peu drôle et d'une grande noirceur. Le magnifique dessin de Quignon, tout d'ombres et de nocturnes, est en parfaite harmonie avec le propos difficile. Les ombres surtout apportent une épaisseur supplémentaire dans ces ténèbres car les villes aussi sont horribles (surtout poisson ville) comme les rapports filiales ou familiaux.
Et puis Jean-Michel réapparait ! Heureux de retrouver ce salopard absolue qui comme toujours s'en sort toujours comme une fleur.
J'ai adoré cet opus. Et j'en redemande car Je veux en savoir plus sur Bonnie Malone, sur pourquoi cette personnalité bipolaire et la suite de son destin avec son amie tueuse professionnelle.
Rien ne sera jamais assez pour rappeler un passé peu glorieux dans l’histoire de notre pays. Entre 1942 et 1944, près de 12000 enfants juifs ont été déporté sur les 72000 que comptait notre pays en 1939. Il n’y a pas eu que la rafle du Vel d’Hiv mais beaucoup d’autres plus sournoises et individuelles et ceux depuis 1941. Cette collaboration avec l’ennemi a conduit à l’ignominie et l’infamie la plus totale.
Cette bd raconte le témoignage d’enfants qui ont vécu la disparition de leurs parents et qui ont dû se cacher pour échapper à ce funeste sort qu’est la déportation dans les camps de concentration. On parle des 60000 enfants qui ont survécu à l’horreur mais au prix de beaucoup de sacrifices et de souffrances. Ces mots d’enfant décrivent une page de l’Histoire et tous portent en eux une grande charge émotionnelle qu’il convient de comprendre pour ne pas faire de mauvais choix dans les valeurs.
Il n’est jamais inutile de montrer que les parcs d’enfants parisiens portaient l’écriteau « interdit aux chiens et aux juifs ». Il faut savoir que les dénonciateurs étaient partout dans une sorte d’hystérie collective à balance ton juif. Horrible société et on dit souvent que c’était mieux avant. Je ne partage pas vraiment cet avis.
Pour en revenir à la BD, j’ai été particulièrement sensible à ces neufs récits qui démontrent l’horreur de cette période qu’on a peu à peu oublié. A force de stigmatiser une catégorie à cause d’une histoire de religion, on finit par perdre son humanité. Les temps sont difficiles pour tout le monde et ce contexte ne pousse pas à la générosité d’esprit. L’espoir en l’homme doit toutefois perdurer.
Gus, c'est l'inverse d'Isaac le pirate. Alors que les deux premiers tomes d'Isaac sont les meilleurs et qu'ensuite la série s'enlise et devient de moins en moins intéressante, les albums de Gus gardent le cap jusqu'au bout et deviennent peut-être même meilleurs!
Et c'est très bon en entrée de jeu! Certes, c'est peut-être légèrement décousu dans ce premier tome (quoique...), avec des petites histoires d'amourettes qui s'enchaînent, mais l'écriture de Blain est bel et bien au rendez-vous. Maîtrisée, drôle, réfléchie, perspicace -- un vrai petit bonheur de lecture. Et les histoires commenceront lentement à étoffer nos personnages pour former un tout cohérent et uniforme.
Détail : j'ai repéré un "repère" qui aurait dû être un "repaire", page 70. "Clem, tu ne m'as pas dit comment tu trouvais notre nouveau repère!" [sic]
Je dois dire que j'ai été fort étonné dans le bon sens du terme par ces contes et légendes du Moyen-Age. J'accorde les 4 étoiles bien mérités ce qui est plutôt rare pour un conte. En même temps, il y a tout de ce qu'il faut pour remplir le cahier de charge. Ces contes assez moralisateurs peuvent nous donner de bonnes indications sur la manière d'agir dans notre vie et c'est plutôt intemporel.
Cela démarre fort avec cet homme qui sauve la vie d'un autre mais qui n'a droit à aucune reconnaissance mais à un procès. Le récit concernant le mouton qui s'habille en loup m'a bien fait rire car l'habit ne fait décidément pas le moine. J'ai également beaucoup aimé les interludes qui nous apprennent beaucoup de choses sur les coutumes au Moyen-Age.
Bref, une lecture à la fois divertissante et instructive.
Bienvenue dans la librairie de tous les possibles où vos moindres envies livresques seront exaucées. Pour cela, c'est très simple, il suffit de demander au gentil libraire qui arrive toujours à contenter son client. Ainsi, cette BD devient un moment de poésie pure. Chaque page est un petit bonbon sucré qui se savoure petit à petit. Chaque partie est un délice pour les yeux. Les illustrations sont fines et typiquement japonaises. Il y a un petit côté loufoque qui vient relever le tout.
La librairie de tous les possibles est donc une BD agréable qui mettra du soleil dans votre journée.
Est ce le faite que le personnage soit un enfant ou pas.. mais à la différence de RIP qui est juste génial malgré sa noirceur, ici sa en est presque dérangeant. Je reste mitigé en tout cas je rejoins les avis le dessin colle parfaitement à l'histoire. Pas indispensable mais une bonne bd.
Pour ce dernier opus de la série, TRENT retrouve sa solitude, Agnès et sa mère étant parties pour un long périple en Europe, la famille étant originaire d’Angleterre. Sa nouvelle mission l’amène à convoyer longuement avec une mère et son fils qui doivent rejoindre le père de celle-ci, un ex-sénateur qui a demandé à la Police Montée de protéger sa fille des représailles possibles de son ex-mari, Rodney TAYLOR écrivain talentueux mais maudit, alcoolique et violent qui s’oppose à cette séparation. Tout au long du voyage il fera tout pour récupérer sa femme et son fils, aidé par une bande d’énergumènes du même acabit que lui, sabotant même le bateau qui remontait le fleuve. TRENT s’opposera à diverses reprises à Rodney et sa bande, pour protéger la mère et son enfant, Jeremy. TRENT se prend d’affection pour cet enfant, à rêver qu’Agnès aussi est enceinte et que bientôt il sera père, que ce sera un fils qui accompagnera Agnès à son retour. Tout cela parce que le courrier que lui a adressé Agnès parle d’un heureux événement sur le fragment encore lisible, après que TRENT ait plongé dans les eaux du port pour y récupérer Jeremy. Dans ces rêves le petit TRENT prend toujours les traits de Jeremy en lien avec l’affection que lui porte TRENT. Lors d’une ultime agression pour récupérer femme et enfant, Rodney ivre et très violent finit par pointer son arme sur son propre fils, prêt à tirer. Pour éviter le drame, TRENT abat Rodney sous les yeux de son fils. A leur arrivée à bon port, Jeremy meurtri ne saluera pas celui qui était devenu son héros, avant qu’il ne tue son père. TRENT retrouve alors Agnès, mais point de bébé, dans sa lettre elle parlait de celui de sa cousine anglaise. Ce sera pour plus tard, mais plus dans la série qui s’achève sur ce rêve de fonder une famille.
Une fin de série honnête sans grand relief néanmoins, on sent l’inspiration faiblir, même si les personnages demeurent attachants et que rien n’indiquait que ce serait le dernier acte. Au final la série est de très bonne facture avec des scénarios de RODOLPHE bien développés et un dessin de LÉO qui trouve son apogée dans les opus 4,5 et 6.
Planche 1 et 48 inversées et Altaya ne veut rien savoir au sujet des albums achetés en librairie ou en kiosque. Faites le savoir !
Le TPB du super-héros américain "Spider-Man : Spider-Verse" ( 2014 -Marvel) du Scénariste américain de comics au long parcours, Dan Slott , du Dessinateur français, Olivier Coipel (Thor) et du Dessinateur italien, Camuncoli, est un des deux albums avec Spider-Man : A brand new day dont s’est inspiré le film Marvel "Spider-Man 3 : No Way Home" ( 2022).
En effet, ce dernier, sous prétextes du Spider-Verse, a réuni les acteurs incarnant les différents Spider-Man, des différents studios de Cinéma, en un seul et même film.
Qu’est-ce que le Spider-Verse ? Ici, c’est la réunion, dans un titre de Spider-Man, d’une saga de Spider-Man de tous les avatars de différentes réalités, pays et même jeux vidéo, animés et époques de Spider-Man / Peter Parker.
Contre un ennemi vampiresque qui veut, avec sa famille « Les Héritiers », manger tous les Spider-Men dont le Totem ( le frère) , la Femme ( le femme/passion de Peter Parker) et l’Enfant ( le plus jeune Peter Parker) : ennemi mythologique du fil de l’araignée, où tout est relié selon une prophétie depuis la naissance des pouvoirs de Peter Parker, comme les tisseuses de la Mythologie grecque.
Ici, Peter Parker retrouvera tous les Spider-Men ou Women comme Spider-Gwen, Miles Morales, Spider-Man 2099 et le Superior Spider-Man / Dr. Octopus, devra se positionner en tant que chef et surtout restera un vrai super-héros car il ne tue pas ses ennemis qui , eux, ont tué beaucoup de ses « frères ».
Dan Slott en profitera pour conclure tous ses runs sur Spider-Man comme" Superior Spider-Man" où le Dr. Octopus devenait le prochain Spider-Man.
Pour le plaisir de voir tous ses inimaginables avatars et sources de l’animé "Miles Morales into the Spider-Verse" à venir au cinéma, en 2 parties.
L’épisode s’ouvre par le mariage (enfin) de TRENT avec Agnès SAINT YVES rencontrée lors du premier tome. Tout pourrait désormais aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais une ancienne relation de TRENT se manifeste en cette occasion. Il s’agit d’Helen DORWELL surnommée Miss, une très jolie fille, avec qui TRENT a eu une relation amoureuse à l’époque où, Agnès mariée, il ne pensait pas pouvoir la reconquérir un jour. Miss est à la tête d’un bande de hors la loi, qui après avoir commis leurs méfaits distribuent l’argent volé dans les quartiers pauvres des villes. Ce sont des anarchistes, qui agissent pour leurs idées dont Miss a vainement essayé de convaincre TRENT des bienfaits, ce qu’il n’entendait pas et l’avait poussé à cesser toute relation. Au retour de Miss, il refuse ainsi toujours de s’impliquer et de lui donner des codes, qui lui permettraient de voler une magnifique collection de bijoux. Miss fait alors enlever Agnès pour faire pression sur TRENT, qui obtempère. Mais c’est sans compter sur ses collègues de la Police Montée, qui surveillaient la relation entre TRENT et Miss. Elle aura le code mais la Police Montée va lui tendre un piège et capturer la bande, tandis que Miss est tuée dans les affrontements. Était-elle revenue uniquement pour les bijoux ou pour reconquérir TRENT ? Le doute perdurera, comme souvent dans les scénarios subtils de RODOLPHE.
Épisode un peu confus néanmoins qui voit à la fois l’aboutissement de la relation entre TRENT et Agnès et l’évocation d’une autre, inconnue jusqu’alors, avec Miss. Bien sût tout est limpide si on a lu tous les épisodes précédents, beaucoup moins dans le cas contraire. Est-ce le signe d’un premier essoufflement narratif d’autant que le dessin de LÉO apparaît aussi moins soigné que précédemment ? A suivre.
Très belle série … c’est attachant, dense, équilibré, de la matière, bien écrit, scénario impeccable, etc …
Bref, c’est excellent … de mon humble point de vue !
Plus de nouvelles … dommage !
Je suis plutôt dans la catégorie du public visée par cette collection le meilleur du droit. C'est écrit par une avocate junior qui nous fait part de son expérience dans le métier d'avocat. Il faut dire que ces derniers mois, je me suis tapé les sept saisons de Suits, avocat d'affaire sur Netflix avec la célèbre Megan Markle qui a épousé un prince charmant. Bref, tout cela pour dire que je suis dans le bain.
Je vais commencé par dire que je ne suis pas très content d'une faute de frappe concernant le doit au lieu du droit dans la préface signée par la directrice de cette collection. Par pitié, lorsqu'il s'agit d'un ouvrage qui va être édité en des milliers d'exemplaires à l'attention du public moyennant un prix d'achat de 17,95€, ce genre de faute ne pardonne pas et décrédibilise l'ensemble. Pour autant, je maintiens ma note à 4 étoiles car j'ai bien aimé dans l'ensemble.
A noter que je ne suis pas rancunier et plutôt indulgent de nature. On pourrait me rétorquer que je fais également des fautes de frappe quand je tape mes avis sur ce présent site. Certes, c'est vrai mais il ne faut pas payer pour me lire et c'est sans doute là toute la différence. Ce qui n'excuse pas mes fautes. A noter également un renvoi systématique à un glossaire situé en fin d'ouvrage sauf que certains mots ont été tout simplement oublié au niveau de la définition ce qui n'est pas très pratique. A croire que personne ne relit avant la publication pour éviter ce genre de couac.
Sur le fond de la BD, le titre est bien entendu une ironie car c'est loin d'être un métier de rêve. Il faut travailler beaucoup et donner ses soirées à son employeur qui en profite pour aller au théâtre ou à l'opéra pendant que l'avocat junior travaille pour un salaire approchant généralement le SMIC. Oui, un simple ouvrier (sans vouloir dénigrer cette honorable profession) est nettement mieux payé qu'un avocat. Je ne peux qu'approuver ce qu'indique l'auteur dans de nombreuses pages car j'ai vécu moi-même cette expérience du déclassement professionnel dans ce milieu juridique.
J'ai bien aimé cette Charlotte qui débarque dans ce cabinet après avoir obtenue son diplôme. C'est assez instructif sur ce métier que j'ai moi-même renoncé de faire. J'avoue qu'après cette lecture, je ne regrette pas mon choix. Elle va rencontrer la pression du chiffre et une vie personnelle chaotique. Oui, ce monde est assez particulier dans une France qui travaille et qui fait des efforts.
Une œuvre plutôt drôle avec un coté pédagogique et qui constitue un bon témoignage pour prévenir les futurs étudiants en droit.
Je ne suis guère friand de ces BD parodiques qui installent une ambiance du swinging London mais qui sentent réellement la french touch ce qui provoque un sérieux décalage.
On retrouve les clichés habituelles à savoir les Beatles contre les Rolling Stones. On se concentre sur sur la modernité et l'hédonisme de cette ville devenue capitale de la culture pop.
J'avoue avoir eu un peu de mal à suivre cette histoire au début surtout la partie la plus intéressante de la rencontre dans le bal où j'ai crû à une répétition faute d'avoir loupé un détail d'importance. Bref, il faut vraiment suivre pour ne pas perdre le fil.
Il y a un mélange de genre entre la pièce de théâtre et une affaire polaresque de mallette au contenu mystérieux. Bref, on mélange plusieurs ingrédients pour rendre le tout attractif. J'avoue ne pas être tombé sous le charme des trois principaux protagonistes. C'est trop surjoué pour être crédible. Et la fin de ce tome est plutôt sur un mode grand-guignolesque à la mode vaudeville.
Mais bon, il n'en demeure pas moins une lecture assez agréable grâce à un graphisme plutôt avenant. A essayer surtout si on aime Londres !
Un nouvel album de cette reprise est toujours une fête. Et ce dernier opus le confirme, même s'il prend une inflexion qui peut interroger, et que j'espère un cas unique qui ne se répétera pas.
En effet, cela part mal.
Imaginer Michel Vaillant ne pas respecter la loi semble inimaginable, et se lancer dans un tel projet, aussi dangereux pour les autres, juste pour des raisons marketing (faire du fric, donc) est totalement contraire à l'esprit de la série et indigne du héros.
J'ai fait abstraction de cela, mais j'espère que cela ne se reproduira pas.
Une fois ce postulat de base avalé, l'histoire est très prenante, et confirme que cette reprise est une excellente série qui plaira aussi bien aux amateurs de bagnoles, de courses auto que à ceux qui aiment tout simplement la BD d'aventure.
La fin semble un peu sortie de nul part, mais je fais confiance aux auteurs pour parvenir à expliquer comment Michel Vaillant se retrouve dans cette situation.
Un bon album, mais que j'espère un cas unique d'un point de vue moral, d'où ma notation un peu plus sévère que d'habitude.
Il y a des œuvres attachantes dans le 9ème art. Broussaille en fait partie.
Nous sommes ici dans la jeunesse d'un lycéen des années 80 qui retourne sur ses lieux de vacances. Et même ces endroits sont proches de la rêverie car, déjà, les villages des années 80 étaient tout bitumés. Hors, Pé l'illustre, magnifiquement d'ailleurs, dans une végétation luxuriante et ocre de terre.
Dans ces décors suspendus entre deux époques, évanescents en songe de printemps et superbes d'une nature foisonnante, l'aventure que vit Broussaille est fait de hasards heureux, de découvertes lors d'une sieste ou dans les aléas d'une déambulation nocturne ou en suivant un enfant qui suit un cochon. D'ailleurs, c'est la rêverie qui permet la découverte puisque l'oncle, lui, cherche et ne trouve pas. et quand l'oncle découvre et résout les énigmes, les auteurs ne nous les explique pas. Cela n'a aucune importance car le propos est ailleurs, car le trésor n'est qu'un rêve lui aussi. Un rêve éveillé, certes mais un rêve tout de même.
Cet album est une vrai réussite émotionnelle. Ils sont rares ces histoires en BD qui nous font juste déambuler, nous font cheminer dans les cases absolument superbes d'un illustrateur de génie. Il nous faut biensur un peu de ressorts dramatiques, un peu de rebondissement nerveux pour ne pas pas nous ennuyer et ils y sont en intégrant parfaitement le propos jusqu'à la conclusion finale, le retour à la réalité ou les hommes détruisent les rêves des autres par conviction monomaniaque.
Alors, oui, il y a aussi beaucoup de naïveté dans le propos ( des écologistes contents? Une usine à zéro émission et totalement adaptée dans la nature? Mouais…) mais cette naïveté est positive, optimiste malgré tout et cela fait du bien durant 44 planches jusqu'au deux dernières ou le pessimisme de la vraie vie revient...On s'est réveillé.
Certes le dessin de Boulet est toujours superbe, osant désormais des découpages qui quittent ce que fut ceux de Trondheim au début du Zenith, étant plus organique, les corps et réactions des corps plus en phase avec la nature respective des personnages, ayant des décors véritablement superbes, des visions quantiques magnifiques et des mouvements harmoniques.
Certes le scénario se déroule toujours sans temps morts, pétillant de drôlerie, particulièrement liés aux interactions des personnages, rebondissant d'actions détonantes, construisant ainsi un déroulé toujours surprenant.
Certes, l'idylle naissante entre Pirzuine et Marvin est franchement réussi à l'écriture, touchante et drôle avec des illustrations parfois magnifique ( celui du premier baiser). Certes le couple entre Herbert et Isis l'est tout autant tout comme celui entre Marvin et Herbert et Isis avec Pirzuine. Et ces rapports amoureux et amicaux "animalièrement" humain font la force véritable de l'opus.
Certes tout ça ..
Il y a quand même des hics. Des hics fondamentaux qui m'ont fait sortir littéralement de la lecture.
C'est quoi cet Ordre des pourvoyeurs executaires ? Ordre si capital, si fondamental sur Terra Amata qu'on en a pas entendu parler depuis les 20 premiers albums ? Tellement important que même si Hyacinthe récupère son donjon, ils viendront le détruire. Hein ? Pourquoi viendraient-ils le détruire? Et pourquoi alors Hyacinthe se démène autant à le récupérer? Et puis bon de dieu de bon dieu, c'est quoi cet ordre? A quoi il sert véritablement ? A rédiger la loi ? Mais alors pourquoi il y a des avocats ? Des villes entières avec des lois farfelues en totale antinomie avec les lois des autres villes? De toute façon pas besoin d'en savoir plus. Aussitôt découverte, l'ordre est aussitôt détruite par un Herbert au sommet de sa forme burlesque.
Et puis Marvin rencontre l'entité noire. Mais pourquoi l'entité noire vit et dort dans le tourbillon ? Quel est son lien avec l'ordre des pourvoyeurs executaires? Aucune visiblement. Et Pourquoi le réveiller? Quel utilité à le faire pour la mission de Marvin? Aucune idée.
C'est bien la première fois que les scénaristes utilisent des ressorts aussi facile, et sans aucun sens dans la narration.
Pour moi, une déception car cet opus se lit juste très agréablement sans plus value particulière et, pour la première fois dans la saga (que je lis de manière chronologique pour construire ces critiques -critiques que j'opère avec uniquement avec ma collection personnelle-), je trouve que les auteurs usent de facilités et de paresses.