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Je ne sais pas trop pourquoi je continue à acheter cette série puisqu’elle est destinée avant tout aux adolescents et que ses développements scénaristiques sont parfois difficiles à suivre… Cela dit, sa lecture reste étonnamment prenante.
La partie graphique y est pour beaucoup : le style de Tako donne aux personnages une identité bien reconnaissable et son dynamisme fait merveille dans les nombreuses scènes d’action. De plus, la mise en couleurs remarquable confère aux planches une atmosphère fantastique très immersive.
Enfin, le scenario - basé sur le mythe des Grands Anciens mais très actuel - progresse efficacement tout en dépoussiérant le Necronomicon et l’univers de Lovecraft.
Une série particulière à l’esthétique soignée, qui parvient à se démarquer dans la jungle des parutions post apocalyptique, ce qui n’est pas rien. A lire.
Une trilogie intéressante et bien traitée. On nous promet une approche « comme un film de série B » et c’est ce qui nous est proposé.
C’est efficace, les dessins sont propres et le scénario classique mais cohérent.
En plus des références historiques bien documentées initient chaque volume, notamment sur les problèmes des Îles Marshall du fait des essais nucléaires états-uniens dans le passé.
Du gore, des ambiances glauques et bien flippantes, des belles nanas. Un bon divertissement !
Monsieur Mertens sait raconter des histoires!
Monsieur Mertens sait dessiner et colorier!
Monsieur Mertens sait faire passer des ambiances: j'ai eu froid, j'ai senti la pluie, le tabac froid et l'odeur des cafés.
Ce livre nous plonge dans une ville hybride (Paris/ Brussels) des années 70, c'est un drame humain sur la volonté de s'en sortir quand on n'a pas le sous.
J'ai adoré.
Je suis un peu mitigé après cette lecture non pas que le sujet ne soit pas passionnant. Il s'agit pour une institutrice Marie-Noelle de sauver un élève d'origine juive que menace une milice bretonne nationaliste qui aide les nazis dans leur sinistre entreprise d'extermination. A noter que l'action se situe en juin 1944 en Bretagne alors que les américains viennent de débarquer en Normandie.
Elle va entraîner toute une classe dans une fuite peu commune. Il faudra également faire avec un élève qui se situe clairement du côté des allemands et qui n'hésitera pas à la dénoncer à la moindre occasion. C'est un peu irresponsable comme attitude de la part de l'institutrice un peu rebelle mais c'est pour la bonne cause.
J'ai été étonné qu'elle donne une écharpe et un bonnet à des élèves pour un petit tour dans les bois car il fait un peu frais en cette fin du mois de Juin. Cela aura toute son importance car c'est cette écharpe égarée qui va guider les chiens dans leur traque.
Il y a également un côté extrêmement moralisateur à travers des fables pour enfants mais c'est rempli de bon sens pour respecter son prochain. Je ne suis pas certain que tout les lecteurs puissent adhérer à cette manière de faire. Je dois dire que j'ai déjà trouvé plus de subtilités dans d'autres œuvres du même acabit. Qu'importe car c'est également une manière de combattre l'antisémitisme et la haine de l'étranger.
J'ai bien aimé le dessin qui est parfaitement lisible. Les couleurs donnent une véritable consistance et le décor est magnifique.
Pour le reste, cela reste une première partie tout à fait convenable en attendant la suite et fin. C'est une très belle histoire sur le fond avec le combat juste d'une femme ayant de bonnes convictions.
J'ai tout dit à propos du tome 1, et les choses ne s'améliorent pas dans le tome 2. La superficialité des personnages augmente au contraire, ainsi que le ciblage d'un public ado et essentiellement féminin.
"Martine ado dans l'espace", en quelque sorte...
Je ne connais pas les romans dont la BD est issue, mais à lire cette BD, cela s'adresse à un public adolescent, essentiellement féminin.
Du coup, n'étant ni ado ni féminin... bon je ne suis pas accroché à mort à cette histoire, quoi !
Le grand mérite de l'histoire, c'est d'intégrer la réalité médiatique actuelle dans une fiction mi-SF mi-romance à l'eau de rose, ce qui est assez rare finalement (en BD, en tout cas). Un hybride qui se veut à mi-chemin entre Loft Story et Star Trek sans y parvenir.
Le résultat n'est pas déplaisant, mais pas très excitant non plus. L'histoire prend son temps pour décoller, un comble dans un contexte de conquète spatiale !
Mais surtout, les personnages sont très superficiels. Les filles sont un poil nunuche, et que dire des garçons... ohlala... qu'est-ce qu'ils manquent de réalisme ! Ils sont hyper efféminés dans leur comportement avec les filles, on est assez loin de la réalité.
Graphiquement, c'est lisse. Un peu trop. Les garçons sont trop évanescents et les décors trop propres, notamment l'intérieur du vaisseau, ce qui ne reflète absolument pas la réalité des voyages dans l'espace ni la promiscuité.
A réserver au public ciblé, les adolescentes.
"L' Enfer de Xique-Xique" : Jusqu'à préseny, l'aventure la plus faible de GIL JOURDAN. Au niveau dessins, on tombe trop dans la caricature. C'est autant le cas pour les personnages, dont l'influence de Franquin ne me convainc pas, que pôur les décors d'Amérique du Sud, comme faits à la va-vite et dont les éléments sociologiques (look des habitants de Massacara) rappellent plutôt la Bolivie ou le Mexique que le Brésil tropical.
Le trait semi-réaliste de Tillieux me manque et j'espère le retrouver dans les aventures futures. Niveau couleurs, rien à dire, elles sont très belles. Et côté scénario, les pages 60 (moitié basse) et 61 sont un vrai tour de force qui réhausse un scénario trop tiré par les cheveux (en particulier comment Gil Jourdan trouve facilement la trace de Jean Cambon). Allez, sans rancune, Gil et à bientôt ;-)
"L' Arc du Ciel" : J'ai aimé dans cette aventure la rencontre de Rahan avec des hommes qui paraissent, par leur faciès, appartenir à une espèce humaine antérieure à celle de Rahan (qui lui est plutôt un homo-sapiens). D'après les pré-historiens, différentes familles humaines vivaient bien en même temps durant certaines périodes de la pré-histoire. Belles couleurs et expressions fort bien représentées. Le seul bé-mol, à mes yeux, est tout simplement l'arc du ciel lui-même ! Pas assez "léger" selon moi et pas assez large. Mais à part ça, cette aventure est elle aussi excellente.
"La Longue Griffe" : Roger Lécureux s'amuse à mettre un nouveau protagoniste, qui vole la vedette au fils de Craô ! Belle idée, d'autant plus que le jeune chimpanzé est des plus expressifs et nous ravit par ses audaces. De belles couleurs chaudes nous font du bien au coeur. Les dessins d'André Chéret sont une nouvelle fois très réussis.
"Le Pays à Peau Blanche" : Des dessins épurés, sans doute pour mieux coller à l'uniformité blanche des dessins quand tombe la neige. Rahan a une carrure et un visage nettement plus adulte. Il est désormais un homme. On découvre un nouvel animal emblématique de la pré-histoire : l'ours géant. Là encore, André Chéret assure au dessin. Cette aventure mêle habilement couleurs froides (le blanc) et couleurs chaudes (le feu et la peau d'ours dans la tannière). À nouveau donc un plaisir visuel.
Très bonne aventure :-)
Si vous vous demandez pourquoi cette série ressemble tellement à Blake et Mortimer, ne cherchez plus : le scénariste Christian Vanderhaeghe est "cofondateur des Editions Blake et Mortimer" (sa bio sur ce site).
Les gentils sont gentils (beaux, intelligents et chanceux) et les méchants très méchants... Le méchant récurrent est une femme (la soeur d'Olrick ?).
Prenez toute la série pour un truc sympa à lire, au style ligne claire ultra classique. Ne cherchez pas plus loin...
Fantastique !
Ce livre a radicalement changé ma vision sur les grands enjeux de notre monde, aujourd'hui.
Le dessin n'est clairement pas l'atout premier de ce livre. Même si, je dois l'avouer certains passages, soutenus par le talent du dessinateur, m'ont fait rire. Le côté mise en scène est également très efficace.
Malgré tout ça, la partie la plus intéressante est l'approche pédagogique de l'ouvrage.
C'est bouleversant à un tel point, que je me demande pourquoi je n'ai pas eu accès à ces informations plus tôt. Pourquoi toute l'humanité n'a pas accès à cette analyse remarquable, intelligente et documentée.
On pourra reprocher par moments le manque de clarté et de structure, la quantité gargantuesque d'informations à digérer et à assimiler, mais cela n'enlève rien à la force de l'ouvrage et la vision éclairante des auteurs.
Un livre qui, entre de bonnes mains, pourrait changer le monde (voir le sauver).
Le pire album de la série autant niveau dessin qu'histoire. Heureusement le niveau remonte avec les suivants
Ils sont sept… Et là, vous pensez immanquablement aux Sept Nains de Blanche-Neige ! Eh bien, non ! Dans le lot, il n’y a qu’un nain.
Oubliez les Sept Merveilles du monde antique. Ici pas de quoi s’émerveiller malgré le côté fantastique. Et plutôt que l’Antiquité, visez plutôt un Moyen-Âge très religieux, fanatique, inégalitaire au possible où l’injustice règne en maître.
Ah, les Sept Mercenaire ! Là, vous commencez à vous approcher des sept que voici.
Ajoutez-y un petit peu des Sept Péchés capitaux… Mais un petit peu seulement !
Ils sont sept et ils sont tous maudits… Ou plutôt, ils sont tous morts mais encore un peu vivants tout de même… Je sais ! Je sais ! Je vous embrouille quelque peu avec cette histoire.
Reprenons. Ils sont sept. Jusque là, vous suivez. Certains sont (ont été) humains, d’autres sont des animaux (cheval, oiseau de paradis/perroquet, allez savoir, chat noir). Ils sont morts, généralement dans des conditions peu sympathiques, comme mort de faim et de soif, brûlée vive sur un bûcher, écrasé par un boulet) … Ce n’est pas évident de deviner quels torts ils ont commis de leur vivant justifiant qu’ils soient devenus des fantômes en quête de rédemption. Parlons de celle-ci, justement. Ils ne peuvent la trouver qu’à Jérusalem auprès de Dieu. Le voyage est long et onéreux et la rencontre avec Dieu pour que celui-ci leur rende une vie normale est coûteuse. Les services offerts par Dieu ne sont pas gratuits ! Loin s’en faut ! Dès lors, nos sept associés vont devoir se procurer d’importantes sommes d’argent de façon malhonnête ou à tout le moins, pas entièrement honnête…
Critique :
Cette histoire nage dans l’absurde. Certains y trouveront de l’humour. Je ne suis pas assez fin que pour l’avoir trouvé et apprécié. J’ai d’autant plus de mal à l’écrire que j’ai reçu cette bande dessinée suite à une masse critique Babelio, que je remercie, ainsi que les Editions GrandAngle (Bamboo).
GrandAngle est une collection qui m’a toujours séduit…
A la vue des dessins, j’ai d’abord cru que l’album s’adressait à des enfants car le style graphique est très proche des illustrations de livres comme ceux de l’Ecole des Loisirs. Le contenu, par contre, ne m’a pas l’air destiné à ce public. Même s’il semble y avoir une morale à cette histoire, à savoir qu’il faut acquérir honnêtement son argent, le lecteur nage dans la confusion.
Le scénario, pour déjanté et original qu’il soit, et malgré des réflexions que l’on pourrait qualifier de « philosophiques » ne m’a pas accroché malgré que j’apprécie généralement les scénarii de Desberg.
Cette bande dessinée est tellement différente de ce qui est habituellement publié qu’elle séduira certainement un public dont les goûts graphiques et l’intérêt porté à un fantastique inhabituel diffèrent des miens. Bref ! Elle trouvera certainement un public pour la porter aux nues. Moi, je passe mon tour.
Voici une BD qui se concentre sur ce célèbre quartier de Paris connu pour sa légèreté et son sens du spectacle. Un jeune provincial agriculteur, qui n'a jamais vu du pays, y débarque un beau jour de 1950.
Passé le moment de la découverte, Antoine va s'impliquer dans les affaires louches de son patron de cabaret d'origine corse qui ne fera pas que dans la dentelle. Evidemment, cela le conduira à avoir affaire avec la Justice qui ne fait pas toujours très bien son travail.
Je pense que cette BD a quelque part loupé le coche. Je n'y vais pas par quatre chemin pour le dire. Il y avait de la matière pour explorer ce quartier de Paris mais on se perd dans des péripéties qui n'apportent rien. Le personnage principal aurait gagné en maturité à être exploité sous un angle plus intimiste. Il est vrai qu'il reste assez niais même quand
il va s'engager dans des actions de grand banditisme.
Par contre, j'ai trouvé le graphisme assez somptueux car cela reflète à merveille le décors de ce quartier populaire comme par exemple le funiculaire de Montmartre. A la fin de l'album, on aura droit en bonus à de larges vignettes nous offrant un magnifique panorama de ces lieux.
On va assister à l'évolution de ce quartier sur une trentaine d'années. Il est vrai que le Pigalle de nos jours n'a plus rien à voir avec cette époque. Bref, en résumé un apprentissage de la vie en passant par ce quartier où l'on peut aisément se brûler les ailes.
D'accord avec l'avis de wakedownfl Tardi s'essouffle sur ce dernier opus, c'est ennuyeux, bien sûr le dessin reste magnifique et la mise en page avec des vignettes couleurs est vraiment agréable. Les petits souvenirs graphiques à la fin, à la manière d'un je me souviens de Perec sont les bienvenus. Un coup de chapeau à l'éditeur qui réalise un bel objet sur un beau papier et cousu. Peu d'éditeurs offrent une telle qualité pour un prix tout à fait acceptable. Bon, j'ai lu quelque part qu'un nouvel Adèle Blanc-sec était prêt de sortir, tant mieux, tant mieux, Tardi n'est jamais aussi bon que dans le Foutrac...
Tout au long de l'album des ombres portées aberrantes, Spirou page 8, 6ème vignette, 1ère vignette page 11, le même Spirou, page 12, 1ère et deuxième vignette, un des deux pêcheurs, même page, 4ème vignette, le visage de Spirou, les ombres portées sur le visage de Spirou page 21, 4ème vignette et dernière vignette de la même page. Page 22 , les vignettes 5, 6 et 7 et j'arrête là, car c'est assez catastrophique comme cela. D'autre part le dessin de Schwartz est bâclé, inadmissible pour un dessinateur aussi talentueux. Le scénario abracadabrantesque est tout juste acceptable. Les couleurs sont magnifiques. Dommage....
On monte d'un cran par rapport au tome précèdent.
Les auteurs mettent en place les différents personnages qui feront en partie le succès de cycle originel. Les différents éléments lancés dans le premier tome, prennent parfaitement place sur la trame bien construite de ce récit qui semble monter en puissance.
Les personnages construisent leurs légendes, et le récit laisse planer quelques mystères sur les enjeux de l'intrigue. Ca rend le tout passionnant.
Un très bon tome avec beaucoup de promesse pour la suite.
Difficile de juger tant cet album m'a un peu malmené au début par son scénario un peu "déconstruit".
Je rassure, les choses se recollent par la suite et on comprend finalement ce qui se passe. Comme d'habitude, des personnages à part et hauts en couleurs, un retour (deux même) et des dialogues toujours aussi bien écrits.
Probablement pas le meilleur des Jeremiah, mais on reste dans la moyenne.
Attention petite perle de derrière les fagots dans le monde merveilleux du 9ème art !!!! Et cette critique espère remettre en avant cet album des années 90 réaliser par un artiste méconnu mais incroyable de talent.
Ici, c'est 7 histoires ou l'on suit 7 personnages formant un tout global, une évolution dramatique. 7 histoires qui poussent la logique mercantile et capitaliste de notre société d'aujourd'hui jusqu'à l'extrême et l'ubuesque. c'est glaçant de drôlerie avec tant de passage pertinent avec notre civilisation.
Par exemple, Les étudiants des écoles normales supérieures considèrent que la condition ouvrière est à 5 pour cent de la population alors qu'elle est est à 20 ( disparition donc de celle-ci). Par exemple, les influenceuses ressemblent tant à ces personnages féminins qui vivent dans l'album dans leurs seuls besoins reptiliens. Par exemple, le propos d'un plan mondial resonne parfaitement lorsqu'on compare ce propos avec la communication des multinationales d'aujourd'hui. "Stratos" serait-t-elle prophétique?
Au delà de ces références qui font mouche, le dessin d'un noir de plomb, ces décors surchargés de poncifs mercantiles, ces visages torturés par une société qui sclérose donne un ton noir profondément torturé qui assoit le propos de fin du monde. l'ambiance glauque pourtant offre un ton d'humour glaçant. Le noir du trait raconte autant que les cases d'une blancheur extrême. Ubu ici est roi. Kafka serait en terrain conquis.
La structure narrative est d'une pertinence inouïe. Du détail des vies abscons de chaque personnage dans les premières histoires, l'auteur construit un discours profond au travers d'un monde qu'il construit avec intelligence dans les dernières.
Prado raconte la société des années 90 et ce qu'elle pourrait devenir dans ses travers et son jusqu'au boutisme mercantile et totalitaire. Nous sommes en 2020, et je considère qu'il fait mouche sur bien des aspects de notre société d'aujourd'hui.
Danger girl est ce qu’on appelle de la bd pop-corn mettant en scène trois gazelles hyperbranchées et espionnes à leurs heures perdues entre deux safaris au Congo ou une partie de pêche au Costa Rica après une nuit d'amour torride.
Je me suis ennuyé dans l’enchainement de ses péripéties sur fond de dessins cartoonesques. Cela en devient presque pathétique à l'image de nos héroïnes racoleuses. Entre boire ou mourir, il faut choisir.
Suite des aventures du jeune Machiavel en prise avec des espions à la solde de Pise et les intrigues de pouvoir afin de récupérer le trésor de Laurent de Médicis.
Les dessins de Andrade sont très détaillés et nous permettent d'admirer par exemple le somptueux palais de Florence ou le siège de Pise au détour d'une grande case. Je trouve néanmoins la tête de Machiavel un peu étrange sur la couverture (?).
Le tempo est bien soutenu, et malgré une petite facilité scénaristique (Sandro qui révèle un indice capital à l'issue d'une soirée bien arrosée), l'intrigue se tient et se conclue sur un Machiavel moins finaud qu'il n'y paraît.
A noter la grosse référence à la saga de jeu 'Assassin's creed', avec les espions déguisés et armés tels Enzo et se faufilant de toit en toit.
Malgré mon goût prononcé pour les comics, il faut reconnaître que « Spider-man team-up, l'intégrale 1972-1973 » donne vraiment l'impression de racler les bas-fonds de chez Marvel.
Les scénarios sont d'une grande indigence et la plus value de Spider-man avec des personnages aussi puissants que Vision, la Chose, Iron-man, Thor ou les Inhumains est absolument risible.
Avec des adversaires aussi flamboyants que le minable Morbius ou la fanatique féministe Man-killer dont même le nom ressemble à une blague, on plonge à pic dans les abysses du comics.
Du coté graphique, on est au même niveau avec un style affreux et très daté.
Une intégrale que je déconseille fortement !
Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/09/spider-man-team-up-lintegrale-1972-1973.html
Un album dans la droite ligne des précédents. Le scénario ne s'est pas essoufflé, le fantastique est toujours présent dans un monde proche de la nature. Le trait de Lukasz s'est affirmé depuis le premier opus et on ne retrouve pas les maladresses initiales. Vikings et tribus indiennes d'Amérique du Nord doivent faire face à des sortes de vampires ou chimères. Leur proximité avec la forêt et les forces naturelles va les aider à s'en sortir.
L'atmosphère devient progressivement oppressante mais sans excès. Le découpage des cases apporte une dynamique intéressante même si l'œil s'y perd de temps en temps.
Un album que j'ai lu avec grand plaisir.
Frédéric Bihel parfois sorti de véritables chef d’œuvre dans le passé. Je pense à des titres comme « Exhausse-nous ». Il a rarement été un auteur complet à savoir dessinateur et scénariste. C'est le cas ici avec cette adaptation du roman d'Anne Laure Bondoux.
Je n’ai pas aimé ce titre plus que cela. Il y a une première partie que je qualifierai d'excellente mais la seconde semble être totalement déconnecté bien que cela ne soit pas le cas. Je n'ai pas aimé la direction prise avec d'ailleurs un final assez confus. Cependant, l'ensemble demeure correct.
Visuellement, c'est une très belle œuvre magnifié par un dessin de toute beauté avec un coup de crayon un peu charbonneux. Les paysages même souterrains, les sous-bois de cette forêt profonde, la steppe désertique, puis le bord de mer, que de beauté qui nous sont confiés ici par l'artiste.
Même les visages des différents protagonistes sont expressifs et profonds. Bihel a véritablement un don particulier pour donner vie à ses personnages en leur conférant parfois une certaine maturité de vie.
Il y a certes un côté poétique qui raisonne comme un véritable hymne à la vie et à l'amour même dans un contexte de pauvreté et de guerre. La thématique est celle du choix que l'on a pas forcément.
C'est un peu dommage que ce conte philosophique soit passé si inaperçu par le grand public. Ce roman graphique ferait certainement des adeptes surtout avec de si belles illustrations.
À fuir! C'est encore moins bon que Gaïl!
Scénario : zéro. Pour une raison quelconque, Yearl a perdu le corps de Sloane et c'est une femme (j'ai pas trop compris la fille de qui exactement) qui le retrouve et le fait revivre grâce à, euh... une technique buccale bien spéciale. Comme par nostalgie pour Delirius, Druillet dédie cet album à Lob et à son transperceneige, et ramène Shaan au premier plan, éternel ennemi de Sloane...
L'histoire n'a pas trop de sens, avec Shaan qui rapatrie le corps de Sloane dans un sarcophage d'or et ensuite l'envoie par train virtuel... La femme déchiffre le code de la salle où repose Sloane grâce a une traduction phonique et physique du requiem de Mozart... en chantant, elle est passée à travers les écrans... Hahaha... D'ailleurs, tout se passe pas mal en virtuel (ou à moitié?) avec des sortes de bagarres de rayons laser. C'est complètement perdu.
Les dialogues sont absolument atroces. Druillet essaie d'écrire une sorte de poésie avec des phrases courtes et cassées, mais ça ne fonctionne pas du tout. Ajoutez-y des insultes hyperboliques, et tout devient plus cocasse que dramatique.
Les dessins manquent cruellement d'originalité, c'est du vu et revu pour Druillet, et même la technique utilisée semble différente qu'à l'habitude. Il y a un côté trop propret (et parfois simplet!) qui m'agace. Il y a quand même deux ou trois planches que j'ai aimées, mais pour une BD de Druillet, c'est très peu.
Lone Sloane a connu des jours meilleurs.
Bastien Vivès nous offre, après un très décalé "Burne-out", un ouvrage plus sage avec "Dernier week-end de janvier", très belle chronique sur fond de festival d’Angoulême.
Sur près de 180 pages, Vivès prend le temps de nous présenter les personnages:un dessinateur assez blasé par les séances de dédicaces, un chasseur de dédicaces presque caricatural aussi bien sur le plan graphique (son visage, à la Largo Winch, tranche volontairement avec la galerie de portraits de l'album), que sur le plan personnel. Et surtout, une femme,Vanessa, fragile, attachante,complètement étrangère au monde de la bande dessinée, pour qui le lecteur ne peut que ressentir une certaine sympathie.
Ayant fréquenté, à une époque de ma vie, le festival d'Angoulême,j'avoue avoir retrouvé à travers cette bd, l'atmosphère de cet événement.
Vivès nous offre une histoire presque banale, digne d'un film de Claude Sautet, mais qui par son traitement graphique mérite de s'y attarder
Car, il faut l'avouer que les planches sont magnifiques, avec mention spéciales pour les scènes de danse, qui sont parfaites
Même les scènes d'amour au lit, que le lecteur attendait vu le précédent album sulfureux de Vivès, sont d'une sensualité et d'une délicatesse sans pareil
Cet album va rejoindre des titres comme "Polina" ou encore " une sœur"que je relis régulièrement avec plaisir
Un très bel album,
une très belle chronique où on se demande où s'arrête la réalité et où commence la fiction
J'en recommande évidemment la lecture
Après le très réussi "Itinéraire d'une garce", la collection Porn'pop dirigée par Céline Tran (ex Katsuni) nous offre une très belle surprise avec cet album.
Les auteurs nous présentent les aventures d'un couple trentenaire (Anis et Adèle) en passe de pimenter leur vie sexuelle, pour rompre la monotonie du couple. Certes le thème n'est pas très nouveau mais le traitement fait ici est assez original. On oscille sans cesse entre l'enquête policière et des scènes assez explicites. Mais j'avoue que l'intrigue l'emporte sur le côté voyeur, qui est habituellement réservé à ce genre de bande dessinée, ce qui est assez fort quand même !
Outre un scénario bien réussi et intriguant, il faut souligner la qualité du dessin de Duddy, que je ne connaissais pas, et qui m'a littéralement séduit.
C'est par le plus grand des hasards que je suis tombé sur cet album (un article sur" sceneario.com"), qui est sorti à une période assez creuse sur le plan éditorial (mi-août)
En tout cas une agréable surprise pour un album qui mérite de dépasser l'appellation bd pour adulte, comme l'était" Itinéraire d'une garce", qui s'apparentait plus à un roman graphique qu'à une simple bd de cul. En effet, nous suivons les aventures d'un couple qui est pris dans un engrenage, qui semble les dépasser.
Bref, une petite pépite que vient d'éditer la directrice de la collection "Porn'pop", Céline Tran.
Le côté marketing de Dupuis a bien fonctionné puisque j'ai cédé à la tentation d'acheter ce numéro 56 de Spirou, rien qu'en découvrant le titre de cet opus. Bien joué! En effet, j'avais abandonné la série depuis "Spirou à Tokyo", soit plus de 16 ans. J'avais été très déçu par la tournant pris par la série, ayant déjà été assez mitigé par les albums signés par Tome et Janry, nostalgique que je suis de Franquin, voire de Fournier ou des albums de Nic et Cauvin, qui finalement n'étaient pas si mal.
J'avoue que le nom de Schwartz était pour moi plutôt un gage de qualité, le considérant comme un héritier lointain de Chaland, qui avait lui aussi signé un Spirou , mais inachevé .
Avec cet opus, les auteurs nous offrent une suite un peu trop modernisée du"repère de la murène" et de "Spirou et les hommes bulles". J'ai été séduit par l'incipit mais vite décontenancé par le côté futuriste que je ne m'attendais pas à voir dans l'univers de "Spirou et Fantasio" :tablettes,turbotraction électrique,ordinateurs, bref je n'ai pas retrouvé les personnages de mon enfance. C'est peut-être mon côté vieux lecteur, mais je fini par croire que l'éditeur de Blake et Mortimer a eu entièrement raison de cantonner ses héros dans les années 50, pour ne pas perdre de leur superbe et de leur magie.
Le dessin de Schwartz est nullement mis en cause dans cet opus, au contraire, il contribue à un côté nostalgique, mais le scénario de m'a guère convaincu, malgré de belles trouvailles comme la similitude avec une page de "la vallée des bannis", un des meilleurs albums de la période Tome et Janry.
Bref, pour moi, il y a ici un côté résolument moderne qui nuit à la lecture que j'ai des "Spirou et Fantasio", sentiment que je n'avais pas ressenti avec "Spirou chez les Soviet", album que j'avais adoré.
J'achèterai tout de même la conclusion de cette histoire, rien que pour connaître la suite donnée aux aventures d'un des plus emblématiques personnages de la bd franco-belge.
Alors "la mort de Spirou", formidable coup de pub ou véritable tournant pour une série mythique, où Seccotine supplanterait notre célèbre groom?
Pour ma part, j'ai ma petite idée...
Résultat des courses dans le prochain album.
La rencontre d'un excellent scénariste et d'un dessinateur de grand talent peut engendrer un chef d'oeuvre... ou pas. Le résultat, ici, est une franche réussite avec deux auteurs qui ont pris leur temps, sans contrainte éditoriale précise, d'aboutir à un dialogue parfait entre l'histoire et sa transcription en images. La postface à elle seule vaut la peine d'être lue, et nous permet de comprendre que le scénariste sait de quoi il parle. Brüno est fidèle à ses dernières réalisations. Le rythme laisse place à la réflexion, aux non-dits. Cette histoire africaine a été réfléchie, méditée, pensée, et cela se voit, cela se ressent. Enfin, la couleur tient une place de premier plan. et contribue de façon notable aux ambiances africaines qui changent radicalement d'une page à l'autre.
Un récit intéressant sur une femme qui souhaite reprendre sa liberté à l'aube de ses 60 printemps.
Une histoire de vie bien construite autour des liens familiaux, de l'amitié de l'amour...
Agréable à lire.
Avis sur ce premier triptyque de la série.
Lecture plus de 10 ans après la sortie de ces albums, et je peux dire que Corbeyran était en avance sur son temps, car nous nous retrouvons projeté en plein multivers (qui est à la mode en cette année 2022).
Un scénario qui peut paraître déroutant mais qui reste solide et cohérent tout au long de l'histoire.
Convenons-en, lire Wininger est un plaisir véritable afin de ressentir l'ambiance sirupeuse de ce Paris 1910. Sous la neige de l'hiver, on déambule tranquillement ( malgré l'histoire policière) entre Javel et Montsouris tout en se baladant surs les rives du Nil sous la Seine.
Il y a biens des meurtres, des poursuites et une intrigue atypique de deux bandes rivales qui sont pourtant de la même secte. Mais les meurtres sont planplans, les courses poursuites aux ralenties et les ressorts dramatiques bien faciles. Si le second tome de cette trilogie rappelait les histoires d'Adèle Blanc-Sec, le dernier album de la série Victor Billetdoux se veut apocalyptique sans surprise. Les héros ne sont que des spectateurs inoffensifs d'une guerre fratricide entre les 2 clans possédant tout deux des armes de destruction massive surannées à la sauce science fictionnelle de l'époque ( et ça c'est savoureux).
Et puis, il y a ce final ou un champignon atomique pète sur le Nil et en plein Paris. Le final de la trilogie est sans appel. Tout le monde y passe même les héros qui, au final, n'ont été que témoins à peine privilégiés d'une histoire foutraque dans des décors splendides.
Wininger avait pourtant tenté de construire un 4ème tome à cette série durant l'année 1987., alors qu'il travaillait déjà sur 2 autres albums. Que s'est-il passé? Il a tout arrêté pour revenir à la BD plus de 10 ans après. On parle d'une dépression importante durant cette décennie de silence. Et voila pourquoi le final est sans appel. Le cliffhanger au départ est devenu le point de conclusion. Et, moi, j'aime bien ce final là. Pourquoi les héros devraient toujours s'en tirer? Ils ne quittent pas tous leurs aventures solitaire et au soleil couchant. Et puis il n'avaient pas qu'à être là au mauvais endroit et au mauvais moment. Surtout que clairement ils n'ont rien fait pour inverser ce qui devait être. Et la secte voulait être arroseuse de destruction et elle est arrosée. Et cela convient parfaitement avec le ton de la trilogie.
J'ai toujours un peu de mal avec les BD d'Arnaud Floc'h car le style ne m'attire guère. Ce n’est pas sa première BD qui porte sur l'Afrique et ses problèmes. Voir par exemple « la compagnie des cochons » que je n'avais pas vraiment aimée, désolé de l'avouer.
Il faut dire que l'auteur a longuement vécu en Afrique subsaharienne à savoir au Cameroun plus précisément. On le voit au travers les dialogues de vie quotidienne de ses différents protagonistes qui sonnent vrai.
Encore une fois, l'auteur va prendre son temps pour développer cette histoire de passeur musulman en proie à un événement tragique dans le passé lorsqu'il était enfant. A noter que ce récit se passe en Guinée à Conakry en octobre 2001 soit tout juste après l'attentat du World Trade Center.
Au niveau du dessin, c'est toujours la ligne claire façon Hergé qui prévaut. Comme dit, ce n'est pas ce que je préfère surtout au XXIème siècle mais bon. Il faut reconnaître que c'est efficace surtout grâce à l'utilisation de couleur à bon escient. Je me souviens qu'il avait autrefois un trait plus charbonneux qui était assez imprécis. Du progrès par conséquent.
Sinon, au niveau du récit, pour une fois, j'ai réussi à tenir jusqu'au bout. Il y a de l'humanité dans ses personnages, c’est incontestable. Il se sert également du contexte géopolitique avec l'arrivée des chinois qui font la pluie et le beau temps en Afrique. Oui, c’était avant l’arrivée des russes et de leurs milices armées.
On verra également des questions liées à la religion notamment le financement des mosquées qui se fait parfois au détriment des orphelinats pour enfants. Il est vrai que cela prend parfois des allures assez sectaire. Le détournement des fonds a toujours existé mais nous sommes en Afrique qui n’est malheureusement pas réputée pour sa bonne gestion financière au niveau de la corruption.
Bref, une histoire de passeur qui aide les gens à fuir clandestinement l'Afrique en ne critiquant surtout pas cette « noble » profession qui aide son prochain. Ce n'est pas très vendeur mais c'est toujours bien de montrer cette réalité en dénonçant certains dangers. Et puis, pour une fois, cela se termine bien ! Que demande le peuple ? On s’en fout de la mort !
La guerre, la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal!
Pour lire mon avis sur ce troisième tome, voir le premier.
"Je ne sais comment lire Druillet. Depuis longtemps ses livres ont fasciné mes heures. On les feuillette, on les retourne, on regarde les plus infimes détails d'un dessin." - Jacques Attali
Pour mon avis sur ce deuxième tome, voir le premier.
(J'ai lu l'intégrale.)
Je ne connais pas Gustave Flaubert. À défaut de lire le roman, je suis allé me renseigner sur l'histoire, les personnages, le contexte du livre pour mieux apprécier cette adaptation de Druillet. D'ailleurs, c'est une histoire qui contient énormément de texte, parfois certaines pages ne sont qu'un bloc de texte tiré du roman, sans réels dessins, ce qui en rebutera sûrement certains.
Mais utiliser le texte d'un des plus grands romanciers du 19e siècle pour coucher sur papier l'imagination débridée de Druillet, ça promettait!
Maintenant, il faut savoir qu'en début de jeu Druillet admet que parfois il a carrément repris le texte mot pour mot, parfois il l'a adapté, parfois il l'a complètement réécrit. C'est assez facile de savoir quand on lit la plume de Flaubert et quand on lit celle de Druillet. Mais alors que dans Gaïl on aurait dit que le texte avait été écrit pour s'adapter aux dessins, ici ce sont les dessins qui sont là pour représenter le texte. Et c'est une véritable merveille.
Les changements apportés par Druillet semblent à première vue superficiels. D'abord, l'époque se situe dans le futur et non au 3e siècle avant J.-C. Sloane devient Mâtho; le compagnon de Sloane, Yearl, fait une brève apparition; et le design des personnages et des armes sortent tous d'un univers de science-fiction. Sinon, il y aura forcément eu quelques coupures à l'histoire, mais ça semble assez fidèle au texte d'origine dans l'ensemble.
Le premier tome, Salaambô, est mon préféré. C'est la rencontre avec cette femme qui fait rêver Mâtho et qui brûlera ensuite de la revoir. On nous présente les personnages et on pose les bases de l'histoire -- les mercenaires qui attendent que Carthage leur paye leur dû. Dois-je m'attarder sur le dessin? Magnifique! Salammbô est un dessin.
Le deuxième tome, Carthage, relate la deuxième rencontre de Mâtho avec Salaambô et nous présente les premières expositions de stratégies militaires et les premières hostilités. C'est grandiose, c'est sublime. Seulement, ce que je n'aime pas, c'est que Salammbô est devenue une photo numérisée. Druillet a toujours aimé insérer des photos dans ses albums, mais ici le personnage se meut en photos. Ça fait penser aux vieux romans-photos des années 80, justement. Je trouve ça laid. Autrement, c'est un autre excellent album.
Le troisième album, Mâtho, est là où le bât blesse. Ce ne sont pratiquement QUE des scènes de guerre. Mâtho prend l'avantage. Finalement c'est Hamilcar qui reprend l'avantage. Et là c'est Mâtho encore. Et puis Hamilcar encore. Encore et encore. L'une des critiques du roman, du moins parmi les critiques modernes que j'ai lues en ligne, c'est le trop gros surplus de batailles et le peu d'attention donné à Salammbô. Voici un endroit où Druillet aurait dû adapter un peu plus. L'intérêt se dissipe dans ce flux de combats incessants. Certains personnages meurent au détour d'une ligne dans un océan de texte. Narr'Havas, par exemple, n'aura servi à pratiquement rien dans l'histoire. Spendius disparaît sans fanfare ni trompettes, alors que c'était un personnage important. Si Druillet nous avait ramenés sur un chemin plus personnel et avait daigné donner des fins dignes de leurs noms aux personnages, même s'il devait diverger du roman pour accomplir cela, l'histoire s'en serait trouvée améliorée. Même les dessins finissent par être répétitifs à force de décrire toujours à peu près la même chose. La guerre, toujours la guerre. Mais Salammbô redevient un dessin.
Druillet a accompli quelque chose d'extraordinaire avec Salammbô, et maintenant je regrette qu'il n'ait pas adapté plus de romans de cette manière. Si vous êtes fan de Flaubert, Salammbô est une adaptation à découvrir absolument. Si, comme moi, vous ne connaissez pas, Salammbô demeure une adaptation qu'il faut absolument découvrir, pourvu que vous soyez prêt à accepter le côté roman de l'adaptation. Il en manquait peu pour que Salammbô ne devînt le grand chef-d’œuvre de Druillet.
Je ne connais pas Gustave Flaubert. À défaut de lire le roman, je suis allé me renseigner sur l'histoire, les personnages, le contexte du livre pour mieux apprécier cette adaptation de Druillet. D'ailleurs, c'est une histoire qui contient énormément de texte, parfois certaines pages ne sont qu'un bloc de texte tiré du roman, sans réels dessins, ce qui en rebutera sûrement certains.
Mais utiliser le texte d'un des plus grands romanciers du 19e siècle pour coucher sur papier l'imagination débridée de Druillet, ça promettait!
Maintenant, il faut savoir qu'en début de jeu Druillet admet que parfois il a carrément repris le texte mot pour mot, parfois il l'a adapté, parfois il l'a complètement réécrit. C'est assez facile de savoir quand on lit la plume de Flaubert et quand on lit celle de Druillet. Mais alors que dans Gaïl on aurait dit que le texte avait été écrit pour s'adapter aux dessins, ici ce sont les dessins qui sont là pour représenter le texte. Et c'est une véritable merveille.
Les changements apportés par Druillet semblent à première vue superficiels. D'abord, l'époque se situe dans le futur et non au 3e siècle avant J.-C. Sloane devient Mâtho; le compagnon de Sloane, Yearl, fait une brève apparition; et le design des personnages et des armes sortent tous d'un univers de science-fiction. Sinon, il y aura forcément eu quelques coupures à l'histoire, mais ça semble assez fidèle au texte d'origine dans l'ensemble.
Le premier tome, Salaambô, est mon préféré. C'est la rencontre avec cette femme qui fait rêver Mâtho et qui brûlera ensuite de la revoir. On nous présente les personnages et on pose les bases de l'histoire -- les mercenaires qui attendent que Carthage leur paye leur dû. Dois-je m'attarder sur le dessin? Magnifique! Salammbô est un dessin.
Le deuxième tome, Carthage, relate la deuxième rencontre de Mâtho avec Salaambô et nous présente les premières expositions de stratégies militaires et les premières hostilités. C'est grandiose, c'est sublime. Seulement, ce que je n'aime pas, c'est que Salammbô est devenue une photo numérisée. Druillet a toujours aimé insérer des photos dans ses albums, mais ici le personnage se meut en photos. Ça fait penser aux vieux romans-photos des années 80, justement. Je trouve ça laid. Autrement, c'est un autre excellent album.
Le troisième album, Mâtho, est là où le bât blesse. Ce ne sont pratiquement QUE des scènes de guerre. Mâtho prend l'avantage. Finalement c'est Hamilcar qui reprend l'avantage. Et là c'est Mâtho encore. Et puis Hamilcar encore. Encore et encore. L'une des critiques du roman, du moins parmi les critiques modernes que j'ai lues en ligne, c'est le trop gros surplus de batailles et le peu d'attention donné à Salammbô. Voici un endroit où Druillet aurait dû adapter un peu plus. L'intérêt se dissipe dans ce flux de combats incessants. Certains personnages meurent au détour d'une ligne dans un océan de texte. Narr'Havas, par exemple, n'aura servi à pratiquement rien dans l'histoire. Spendius disparaît sans fanfare ni trompettes, alors que c'était un personnage important. Si Druillet nous avait ramenés sur un chemin plus personnel et avait daigné donner des fins dignes de leurs noms aux personnages, même s'il devait diverger du roman pour accomplir cela, l'histoire s'en serait trouvée améliorée. Même les dessins finissent par être répétitifs à force de décrire toujours à peu près la même chose. La guerre, toujours la guerre. Mais Salammbô redevient un dessin.
Druillet a accompli quelque chose d'extraordinaire avec Salammbô, et maintenant je regrette qu'il n'ait pas adapté plus de romans de cette manière. Si vous êtes fan de Flaubert, Salammbô est une adaptation à découvrir absolument. Si, comme moi, vous ne connaissez pas, Salammbô demeure une adaptation qu'il faut absolument découvrir, pourvu que vous soyez prêt à accepter le côté roman de l'adaptation. Il en manquait peu pour que Salammbô ne devînt le grand chef-d’œuvre de Druillet.
Excellent Hors-Série qui met à l'honneur l'incroyable et légendaire Donjons et Dragons.
Le jeu de rôle D&D permettant aux héros de se rencontrer et de s'en servir pour combattre le monde qui les entoure,
Une belle réussite !
Comment traiter un tel roman? Le sujet pourrait paraitre peu d'actualité: la fidélité au-dessus de l'amour, la réflexion comme élément de maîtrise des sentiments et élans et tout cela au XVème siècle avec des codes et une langue qui nous sont "étrangers".
L'exercice ici est particulièrement réussi. Excellent équilibre entre la place laissée au texte et celle du dessin. Le dessin un peu maniéré nous plonge dans l'époque (les expressions du visage de la Princesse de Clèves sont très expressives). L'histoire est bien rythmée.
Les deux autrices se sont bien réparties les rôles Catel, les préfaces et postfaces et Claire Bouilhac le corps du roman.
A lire et découvrir pour ceux qui apprécient les textes classiques.
Avec Christin à la plume j'ai jamais été déçu. Ce sont toujours des scénarios solides, de belles histoires et des personnages ayant une réelle étoffe. Là encore c'est le cas, histoire d'un jeune auvergnat qui monte à Paris et se trouve entraîné dans le milieu de la nuit et des malfrats.
Dans ce livre en plus, J. M. Arroyo a trouvé le trait juste. Ambiance et cadrages de polar type films des années 50. Mise en page rythmée, des planches vraiment superbes.
A lire en prenant son temps.
Il y a énormément de choses à dire sur ce one-shot de plus de 200 pages. Afin d'éviter de rédiger un pavé, je vais résumer le tout en quelques points:
- Une histoire de pirates riche en péripéties et doté d'un contexte bien posé
- De multiple thématiques sont abordées avec intelligence et nuance
- Plusieurs double pages de séquences d'abordage à tomber par terre
- Un très bon découpage et de très belles compositions de couleurs
- Des personnages bien écrits
- La présence de Barbe-Noire et Bartholomew Roberts apportent un cachet d'authenticité
- Un final déchirant et magnifique
Vous l'aurez compris, nous avons affaire à une œuvre absolument incroyable et qui résonne beaucoup avec l'actualité.
Conclusion: jetez-vous dessus si ce n'est pas déjà fait !
Louisiana évoque ce territoire ayant appartenu jadis à la France où de riches familles ont pratiqué l'esclavage pour la culture de la canne à sucre. Cependant, l'esclavage avait également d'autres avantages pour les patrons de ces domaines. Ce titre nous plonge dans le passé d'une famille qui a de lourds secrets à cacher.
C'est le dernier tome d'une trilogie évoquant une histoire sombre et triste d'une dynastie familiale non loin de la Nouvelle-Orléans. Louise Soral est la descendante de cette famille de planteurs. Elle est à la fin de sa vie et de ce récit qu'elle raconte à une servante de couleur. Elle est la narratrice de cette histoire assez prenante qui trouvera son lot de rebondissement.
On se rend compte des erreurs de sa grand-mère Joséphine qui vont lui coûter encore plus cher après son père, sa mère, son frère, son mari. Il ne restait plus que le fils qui n'est plus que l'ombre de lui-même après la guerre de Sécession où il a été forcé de commettre des exactions pour le Sud dont il haïssait les valeurs.
Et dire que tout est parti d'une malédiction vaudou. Comme quoi, il ne faut pas jouer avec le feu. Parfois, en voulant le bien des gens, on fait des choses horribles.
Je n'ai pas trop aimé le changement de caractère de Joséphine d'un album à l'autre ainsi que celui de son fils Jean. On voit que chacun reproduit les mêmes erreurs que les aînés.
Les thèmes abordés sont l'esclavage mais également la souffrance de la femme dans une société machiste et raciste. Par ailleurs, le dessin est quant à lui très beau et colle parfaitement à l'ambiance. Certes, c'est classique mais c'est bien traité.
Pour être vraiment dans le bain et pouvoir apprécier à sa juste valeur cette saga familiale , il faut relire d'une traite les trois volumes.
Une remarque pour clesse :
Vous pouvez ne pas apprécier les scénarios d'Yves H, vous pouvez également trouver que le scénario de cet album est mauvais. Mais ici, c'est un scénario d'Hermann et Yves H n'y est pour rien... Alors ne lui faite pas un pareil commentaire, car c'est réducteur d'associer automatiquement Yves H aux scénarios des albums d'Hermann qui vous déplaisent...
Un très bon thriller psychologique, intelligent et tordu à souhait. La finalité est surprenante et peut laisser un peu perplexe, mais le tout demeure suffisamment bien amené pour rendre l’histoire crédible. Un bon moment de lecture en seulement 4 tomes, ce qui est assez rare dans le domaine du manga.
Une histoire de deux destins croisés qui sont broyés par la vie. Deux hommes sont hantés chacun par une expérience tragique, un a tué l'autre à fait tuer. Ce scénario dramatique est traité avec douceur et retenue. Le tour de force tient dans la capacité à créer des personnages réellement humains et avec une réelle épaisseur.
Tout l'ensemble est cohérent et le traitement graphique qui alterne judicieusement les couleurs chaudes et froides contribue à la qualité du livre.
Rotundo au début de sa carrière est déjà un grand en devenir. Décor, cadrage, personnage, tout y est déjà dans le plus pur style de ce que sera le grand Rotundo. Nous en sommes aux balbutiements d'un trait certain et d'un savoir faire d'artiste génial. Mais ce balbutiement est déjà si beau!!!
Coté scénario Ferrandino fait aussi le job avec un twist final bien sympatoche, lié à un objet qui fait la trame de la narration ( qui ramène cette fiction dans la chronologie des évènements historiques). Et même si la narration n'est pas tant rythmée que ça, il y a toutefois de beaux moments et de beaux dialogues.
Les personnages certes ressemblent à tous le personnages des années 80 avec leurs archétypes et leurs caractères mais ici rien n'est manichéen et surtout pas les protagonistes qui sont de véritables études aux naturels du livre sacré dont l'album est la quête. "Le vol des dieux" raconte une comédie humaine en déliquescence jusqu'au raz de marée des sentiments qui ramène chacun d'entre eux à leurs véritables natures puisqu'auparavant, ils ne portaient que des masques.
Un album qui ramène aux années 80 avec tout le meilleur de la période.
Je ne vais pas faire semblant ou être complaisant : quand je n'aime pas une BD et bien ma note le reflète. Certes, je pourrais faire abstraction d'en parler à vous futurs lecteurs et passer à autre chose. Mais bon, la réalité est qu'on aime et parfois on n'apprécie pas une œuvre. Il faut juste le reconnaître.
Après, il faut savoir expliquer pourquoi, on n'accroche pas. En effet, le sujet avait pourtant l'air assez intéressant avec cette histoire de marin affecté sur un étrange paquebot en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale.
Il est vrai qu'on passe d'une époque à l'autre de manière assez saccagée. On alterne entre un lit d’hôpital et une aventure maritime sans la moindre finesse de plan. Je n'ai pas du tout accroché à ce récit de marin traumatisé. Je me suis perdu dans les méandres du scénario alambiqué.
Au niveau graphique, c'est surtout largement informatisé ce qui fait perdre la grâce du trait. Cela demeure également assez classique dans le traitement. Cela parait assez impersonnel.
Et puis, il y a ce titre qui me dérange un peu. Les baleines sont loin d’être maudites quand bien même il s’agirait de la dénomination d’un navire.
J'aime pourtant la BD italienne comme par exemple le récent « Nocturne vénitien » mais cela dépend des auteurs et des œuvres car c’est comme tout. Bref, ce n'était pas assez stimulant pour moi. Pour d'autres, cela peut avoir tout l'effet inverse telle une révélation où l’on peut crier au chef d’oeuvre. Comme dit, cela sera sans moi.
Encore une série qui pourtant partait bien , l'idée était bonne et on suivait avec plaisir les aventures de ce prisonnier grâce à un dessin tres juste et une histoire en 2 parties , encore dommage , à lire quand même
Wininger serait-il un Tardi en mieux? Je sais. L'affirmation peut déplaire mais je m'explique.
Car Wininger ( un artiste injustement oublié dans le 9ème art) lorgne vers l'Adèle Blanc sec de Jacques ou des groupes éclectiques et atypiques se coursent les uns derrière les autres dans un paris en l'époque du début du siècle dernier.
Et si on demeure dans cette seule période Tardienne alors il faut se plonger dans les œuvres Wininger.
Car l'auteur suit à la lettre les déroulés scénaristiques d'Adèle avec des personnages hauts en couleurs tout pareil avec un mélange tout pareil d'ésotérisme, d'égyptophilie et tout un tintouin d'autres choses qui sent bon l'uchronie et le modernisme vu à l'époque. Wininger, tout comme Tardi, est grave fortiche pour nous créer un melting pot de thématiques qui sent bon l'imaginaire de l'époque. En cela, les ombres de nulle part ( Mais quel titre!!!!" ne diffère pas d'Adèle Blanc Sec et égalise en qualité le rythme, le déroulé et le suspense narratif.
Mais je préfère le dessin, le cadrage, les séquences de Wininger. Et Bon dieu que l'atmosphère de ce Paris-là est superbe. Que la finesse du trait des personnages autant que les décors sont superbes! Que les couleurs offrent une nostalgie sincère autant qu'une noirceur visuelle! Wininger est un orfèvre dans le cadrage de ces décors. Certes le rythme a cette lenteur sirupeuse de ce début de siècle-là et la lecture de ce BD, pour ado reconnaissons le, est d'un vrai régal.
La pseudo enquête et les pseudos sciences occultes sont prétextes à nous faire déambuler dans Paris 1901 magnifique de neige, de pluie, période dans laquelle une crue centennale se déclenche. Et là encore le crayon de Wininger est somptueux de précision et d'ambiance nostalgique.
Voila un Tardi en scénario qui nous en met plein les mirettes à la Wininger.
Voici un titre plutôt osé et irrévérencieux ayant pour cadre le début de la jeune République française avant le régicide. La France fait face aux armées autrichiennes et prussiens. Le destin du pays va se jouer à Valmy. C'est là qu'intervient un soldat du nom de Pierre-Marie Dragon qui va changer le cours de l'Histoire.
Je le dis tout de suite, ce titre ne plaira pas à tout le monde pour son caractère plutôt lubrique et potache. Il faut dire que le sieur Dragon est plutôt libertin au point de s'envoyer en l'air avec tous les généraux de l'armée. Il a même les bonnes grâces d'un certain Danton ce qui peut aider surtout face à l'incorruptible Robespierre.
Certes, l'ensemble demeure rocambolesque et léger mais on ne s'ennuie pas avec de telles réparties. Même le scénario se suit avec plaisir d'autant qu'il y a de véritables enjeux politiques pour la survie de la famille royale par exemple. On sait que cette victoire inespérée a permis l'abolition de la monarchie dans notre pays. On va découvrir qu'à la manière d'un match de boxe, les batailles peuvent être truquées.
C'est une BD à découvrir pour une relecture de l'Histoire de manière assez originale. Capri, c'est fini mais Valmy aussi !
La 4ème de couverture comporte une résumé et des illustrations sur la collection "rouge". Sur celle de la collection "verte" il n'y a rien d'imprimé.
Bonne adaptation de ce roman de Jules Verne qui ne fait pas parti des plus connus. La lecture est fluide et le dessin de qualité. Ce genre d'adaptation mériterait d'être davantage mis en avant. Cela permet de faire découvrir l’œuvre de Jules Verne à un public plus large.
Joshua se réveille auprès de l'Ordinatrice, gardienne du savoir humain, et en découvre un peu plus sur ses origines et ce qui est advenu de l'humanité avant le chaos.
En parallèle, Vittorio et sa fille s'associent avec Cult et les puiseurs afin de se libérer du joug de Sylvio et de son grand-père.
La séquence d'assaut du camp amérindien est clairement un hommage à Mad Max de par sa violence et son esthétique (la colorimétrie axée sur le rouge rend bien l'ambiance).
Visuellement, je n'ai rien à ajouter de plus que je n'ai déjà indiqué sur les deux opus précédents.
L'album se lit très bien: les révélations se succèdent pour Joshua, le tempo s'accélère, les différentes intrigues arrivent bientôt à leur terme et le grand méchant Zehus pointe (enfin) le bout de son nez.
Je n'ai en revanche pas compris pourquoi avoir nommée "la data croix" en lieu et place de "la croix de données" ou éventuellement "la croix du savoir" (?)
L'histoire de cet Alexandre Jacob est passionnante, et permet de faire revivre la fin du 19e et le début du 20e.
Le scénario et les dessins sont plutôt classiques, mais bien conçus pour nous faire apprécier ce personnage.
Une vraie réussite que ce récit du voleur anarchiste.
si le dessin de Hermann reste intéressant, surtout dans ses nuances de noirs et de gris, les scénarii de son fils deviennent de plus en plus mauvais. (euphémisme). Cet album n'a aucun intérêt et manque cruellement de conviction. Je suis très éloigné de l'avis du précédent commentateur qui trouve le scénario taillé au couteau ... Au contraire, il est d'un ennui mortel. A croire que le seul but est de publier rapidement des albums pour avoir des droits d'auteur. L'achat peut être évité.
Si le premier tome m'avait séduit avec ses codes du médiéval fantasy, cette seconde partie qui clos ce conte m'a littéralement scotché. Au début, c'est léger et enchanteur mais cela vire vers un récit presque apocalyptique avec une certaine noirceur.
Mais quelle fin absolument puissante et magnifique ! Il est vrai que cela devient une histoire d'amour qui sort des sentiers battus entre une princesse monstre capable des pires destructions et un chevalier déchu en proie au déshonneur.
Il faudra tout le courage d'Arzhur pour démontrer qu'on peut sortir quelque chose de bon dans ce qui est perçu comme mauvais. Il faut dire qu'une puissante entité a prit possession du corps de sa douce aimée. Il s'agit de lutter contre ses démons intérieurs pour retrouver la liberté de choix et celle d'aimer malgré tout.
Ce titre est bien plus qu'une ode à la rédemption. Il est vrai que sa conclusion est totalement bouleversante à l'image de la mort brutal du scénariste Hubert qui délivre là une œuvre testament. Comment peut-on défier la mort ? C'est une question qui reste en suspend.
Le dessin de Mallié avec son trait précis et dynamique parvient à sublimer ce récit à des niveaux rarement atteint. Le plaisir de lecture est décuplé grâce à cette maîtrise du graphisme qui restitue une ambiance de magie noire. Certes, c'est sombre mais c'est beau. On ne peut s'empêcher de penser à la quête de l'oiseau du temps mais en version plus moderne.
C'est un diptyque que je recommande chaudement. Je qualifie cette BD de surprenante. Attention, elle peut devenir culte.
Je vois ce roman graphique depuis un beau moment sur la toile (ça se dit encore?!). J'étais plus qu'enthousiaste à l'idée d'enfin découvrir cette BD et ce Jardin.
Dès les premières pages, j'ai été plongé dans ce cabaret où chaque danseuse porte le nom d'une fleur. Le lecteur voit un bourgeon s'épanouir, celui de Rose. Ce jeune homme qui a grandi au milieu de cet univers s'épanouit par la danse.
Le lecteur voit Rose s'épanouir, se chercher, se questionner sur son identité et voit naître ses premiers émois. Rose a grandi dans un environnement rempli d'amour et de bonté et va se heurter au regard extérieur parfois moins bienveillant.
J'ai adoré ce scénario qui a tout simplement su me toucher et me bouleverser. Je me suis laissée emporter par cette histoire. Le Jardin est un havre de paix, un petit cocon de sensualité et de douceur. J'ai eu l'impression de faire partie du Jardin.
Touchée, émue, j'ai également adoré l'esthétique de ce roman graphique. Là aussi, l'ensemble est rempli de poésie. Les corps sont fins et élancés. On ressent véritablement le mouvement dans les vignettes. J'ai adoré le traitement des couleurs qui sont tout simplement superbes.
Je pense qu'à ce stade, vous l'avez compris, c'est un coup de ❤.
"Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" avait écrit un certain Michel Audiard pour un film devenu culte. Cette réplique semble avoir inspiré Carl Aderhold à l'écriture de son roman en 2007: 'Mort aux Cons". Finalement, le livre aura été adapté en bande-dessinée par Corbeyran au scénario et Saint-Georges au dessin en 2022.
Le ton est bien raccord avec l'œuvre d'origine: ici le cynisme est roi et le constat amer par rapport à une société occidentale gangrénée par de multiples dysfonctionnements (isolement social, manque de communication, solitude, dépression…). La peinture est réalisée au vitriol et peu de choses se révéleront mélioratifs au cours de cette histoire dérangeante.
Nous suivons Ben, un jeune trentenaire, désabusé par la vie et qui va tomber dans un délire d'éradication des cons, ce qui amène la question: qu'est-ce qu'un con ?
A travers le cheminement de son personnage principal, de ses questionnements et autres raisonnements, l'auteur tente d'apporter une réponse ou du moins des éléments de réponse.
J'ai bien apprécié la relation de Ben avec l'inspecteur chargé d'enquêter sur son cas, cela apporte beaucoup de nuance sur une œuvre très engagée et parfois bien sordide.
Je reste très sceptique au regard de défauts qui plombent le récit, à commencer par la transition trop rapide de Ben de tueurs d'animaux de compagnie à tueur tout court. A lui tout seul, Ben fait un beau ménage de Printemps, cela fait beaucoup cadavres pour un seul homme.
Enfin, cela a beau être une adaptation, il y a toujours cette lamentable obsession de représenter des personnages racistes comme étant des blancs (qui plus est bretons ici ou des vieux). J'attends le jour où des auteurs nous montreront des noirs ou arabes racistes, histoire de voir les réactions indignées des soumis au politiquement correct.
Un "one-shot" coup de poing avec une fin qui laissera KO, mais qui n'évite pas certains poncifs et facilités d'écriture.
C'est une BD sur 140 pages sans la moindre bulle ou narration. C'est toujours un exercice difficile mais qui est plutôt réussi en l’occurrence. Je n'ai pas eu du tout de problème de compréhension ce qui est assez rare pour être souligné dans ce type de BD.
Par ailleurs, il y a un graphisme assez doux qui donne du plaisir à la lecture ce qui constitue toujours un bon point pour tout lecteur.
Oui, le sujet porte sur la cigarette qui tue chaque année. C'est une drogue dont on ne se passe pas dans la grande majorité des cas à moins d'avoir une volonté de fer. La première cigarette intervient toujours à l'école en cachette pour jouer aux adultes.
La ligue contre le cancer signe un texte en fin d'album qui nous apprend que depuis 2020, le tabagisme gagne à nouveau du terrain après un déclin amorcée en 2014. Il y a encore 75000 décès en France dont 45000 des suites d'un cancer lié au tabagisme.
C'est une cause de cancer évitable pour peu qu'on abandonne la cigarette mais bon, cela ne sera pas le cas de notre protagoniste principal. On va suivre son parcours de fumeur jusqu'à la fin inéluctable. On croit à une seconde chance mais on retombe vite dans les travers de cette puissante addiction.
Bref, c'est une vie qui part en fumée. A découvrir mais certains ne seront pas ravis du caractère moralisateur. Pour ma part, je déteste la cigarette et je ne m'en porte pas plus mal. Ce projet des auteurs visent à obtenir un jour une génération sans tabac à l'horizon 2030 ce qui est toujours louable.
Ce tome de la quête de l'oiseau du temps est un prequel. Cela paraît évident, maintenant que la série a été reformulée: avant la quête. Mais dans les premières éditions ce n'était pas le cas.
Après un premier cycle brillant, il fallait oser lancer ce nouveau chapitre (qui aujourd'hui semble plus contenir plus de tomes que la première série).
Le dessin est plutôt agréable et efficace, et on sent que les auteurs tentent de retrouver l'émotion du tome précédent mais cela reste compliqué à faire en un volume.
Si la lecture est intéressante, l'intensité est fatalement retombée. Peut-être ne fallait-il pas associer ce prequel directement (dans le titre) à la série principale? Car la comparaison est assassine pour ce premier tome sympathique.
Beta civilisations est en fait la suite du projet Alpha directions initié en 2009 par un auteur allemand Jens Harder. Il nous présente dans une BD faisant office d'encyclopédie les origines de notre planète en s'appuyant sur des connaissances scientifiques.
Après nous avoir raconté en image l'évolution de la vie depuis le big bang, il se penche dans Beta sur le développement des premières civilisations humaines. C'est un vaste sujet mais je suis plutôt satisfais par le traitement assez pédagogue réalisé par l'auteur entre créationnisme et parfois mysticisme avec ses réflexions spirituelles.
Certes, on peut y voir un étalement des connaissances par quelqu'un qui n'est au départ d'un profane non scientifique. Il y a également un mélange savamment orchestré entre l'art, la religion, la science. Ce n'est pas exempt de défaut et de prétention mais cela a le mérite d'exister. Peu de BD ont jusqu'ici aborder un pareil sujet.
Beta s'est subdivisée en deux tomes alors qu'au départ un seul était prévu mais il y avait tellement de choses à monter dans l'ordre chronologique. Il m'a fallu attendre 8 ans. J'ai de la chance d'avoir encore une suite de mon vivant. Cette seconde partie couvre de l'antiquité jusqu'à nos jours : c'est un vaste programme !
Cette suite n'est pas désagréable à lire avec cette iconographie iconoclaste dans des cases parfaitement détaillées. J'aime toujours ce dessin très évocateur. Les explications me semblent très utiles pour illustrer la succession d'images représentant l'histoire des hommes. Il y a toujours des passerelles entre les époques qui peut donner à réfléchir. On observe également une certaine prédominance de la culture judéo-chrétienne.
Cela reste un ouvrage qui possède une place centrale dans une collection de BD car c'est quand même l'origine du monde et de nos civilisations qui est abordée. Je n'ai pas hésité à l'acheter le jour de sa sortie, c'est dire. Je conseille vivement cette anthologie titanesque à tous mes amis bibliothécaires par exemple.
Au final, cela reste une très belle odyssée sur les grandes civilisations humaines parfaitement illustré en suivant une chronologie rigoureuse. C'est un magnifique ouvrage que je qualifie de culte !
Une fin de cycle qui a la carrure d'une fin de série, tellement les émotions sont intenses. J'avoue avoir été ému à la fin de ce tome, avec un soupçon de nostalgie de voir la série (oups ! le cycle) se terminer.
C'est un vrai tour de force de la part des auteurs d'arriver à créer un lien si fort avec les personnages en si peu de tomes.
Une série remarquable !
L'auteur Ignace a publié des petits strip d'une case ou deux entre décembre 2020 et décembre 2021 sur le thème de la « dictature sanitaire » qui s'est mise en place selon lui pendant la période dite du COVID. Il y a eu certes le confinement mais également des mesures attentatoires aux libertés sous couvert d'amende et à cela s'ajoute une forte incitation à se faire vacciner plusieurs fois.
Oui, il se déchaîne tout en humeur contre le harcèlement sanitaire avec des phrases chocs. Visiblement, cela a fait plus de mal que le COVID lui-même. Certes, un bon dessin vaut mieux qu'un long discours. Evidemment, Emmanuel Macron et son ministre de la santé Olivier Véran en prennent pour leurs grades. On se rappelle également du fameux astrazénéca et ses effets secondaires.
Je ne vais pas juger les idées car on peut être pour ou contre tout en refaisant l'histoire. Ce n'est pas ce qui m'intéresse dans l'absolu. Je m'oriente plutôt sur le fait qu'on peut combattre en utilisant le dessin avec un objectif à la fois humoristique et polémique.
Il y a quand même des choses qui laissent à réfléchir dans la gestion de cette crise sanitaire sans précédent. Je trouve que le procédé est plus acceptable que toute autre forme de violence dans la contestation.
Bref, un cocktail d'humour sur un sujet pourtant grave. On a désormais un peu de recul pour avoir un autre regard. On aime ou on déteste, mais ça reste une BD forte sur un sujet qui divise.
Que les choses soient claires, les 13 premiers albums de Michel Vaillant sont tous (quasiment) des chefs d'œuvre du 9ème art. C'est dit, on n'y revient pas. je ne suis pas objectif.
Et Jean Graton est un visionnaire. Car en 1962 ( date de publication dans le journal de tintin du 8ème pilote), il n'existe pas d'école de pilote chez les grandes marques automobiles. Certes, l'auteur utilise ce ressort scénaristique pour élaborer un huis clos sportif ou la comédie humaine tourne autour d'émotions simples mais riches pour la structure.
En 1962, nous sommes également en pleine guerre froide et Jean Graton, amoureux de la fraternité entre les peuples, construit sa trame principale autour d'un duo de pilotes dont l'un est russe et l'autre américain. Et l'auteur choisit de privilégier le russe. Le choix aussi se tourne sur le rapport social entre un marseillais à la condition modeste et le reste du groupe gravitant dans l'aristocratie et l'industrie.
Comme toujours Graton, construit sa narration avec, en toile de fond, la course automobile. Ici, il parle de courses "ville/villes" (courses interdites depuis un certain temps déjà). Et c'est avec bonheur que l'on redécouvre l'ambiance du Liège Sofia Liège, course mythique.
Sous des aspects naïfs, Graton propose une histoire plus complexe qu'il n'y parait. Et même si les valeurs (de l'époque) du sport et humaines sont les thématiques maitres de l'opus, il y a sous jacent une narration sur l'incompréhension des uns aux autres par le prisme sociale et politique. J'aime beaucoup le personnage d'Yves Douléac dans cette histoire qui offre, par son parcours, une vrai leçon de vie aux lecteurs.
Oui, c'est trop verbeux mais c'est l'époque qui voulait cela et oui c'est foisonnant de bon sentiments, de classicisme dans les hautes valeurs humaines. Nous sommes en 1962. Une période ou l'on va à la messe de minuit, ou les échanges se font à la poignée de main. Et alors? On peut construire une belle histoire avec de beaux sentiments. Et puis il y a ces moments de plaisir à lire les anecdotes d'une famille autour de la table. Ce n'est pas du remplissage. Ce sont des brèves de vie drôles et intimes réjouissantes.
Et le dessin de Graton, comme les couleurs de sa compagne, sont toujours un vrai bonheur de lecture avec des décors superbes, des physionomies qui racontent parfaitement l'émotion et, évidemment, des courses automobiles incroyables de mouvements et de vacarmes.
Je suis toujours subjugué par le Jean Graton de l'époque qui construira chaque années et durant 13 ans des histoires de 62 planches d'une telle qualité graphique mais aussi scénaristiques dans la condition humaine des 30 glorieuses. C'est toujours juste.
Enfin, l'ouvrage prépare, en de nombreuses planches, le retour de Steve. Et j'aime moi les hors champs qui permettent de nous situer sur le futur.
Chapeau bas l'artiste
Le meilleur album de la série. Scénario bien construit, dessins au top. Une conclusion intéressante.
Tout la série (7 albums) en une seul intégrale ! sans perdre de qualité ou se retrouver réduit au format A5 ... je suis impressionné. C'est l'occasion de découvrir cette série attachante.
A la base, c'est une idée de Griffo qui ne se définit pas comme un scénariste et qui va faire appel à Rodolphe pour mettre en scène ce scénario avec de la technique et un certain professionnalisme. Je dois dire que c'est plutôt réussi dans l'ensemble avec une narration adéquate et tout à fait lisible. Je précise également que Griffo est originaire de l'île de la Palma où il vit.
Le sujet porte sur les Guanches qui était un peuple autochtone vivant sur les îles Canaries avant de se faire massacrer par les conquistadors espagnols. C'est pour cela que les Canaries sont espagnols et se voit déverser des millions de touristes qui ne se doutent de rien. Ce n'était pas leurs terres et les espagnols d'antan ont procéder à un véritable massacre pour ne pas dire génocide.
Les Guanches avaient la particularité d'être de couleur blanche ce qui surprenait un peu car ils étaient restés à un niveau plutôt primitif vivant avec des lances en bois pour pouvoir chasser ou pêcher. Ils étaient d'origine berbère (et plus précisément de Libye) et avait émigré dans ces îles bien avant la conquête musulmane, sans doute durant l'Antiquité ou peut-être la Préhistoire. Ils étaient alors coupés du monde en vivant en paix dans un milieu naturel magnifique. Certains prétendent qu'ils avaient pour origine les fameux Atlantes mais ce n'est que pure spéculation.
En 1493, La Palma est conquise par Alonso Fernandez de Lugo au profit de l'Espagne. Les Guanches furent éliminés et les survivants ont été vendus comme esclaves assez loin de leur île afin de les couper de leurs racines.
Le scénario pose le postulat suivant : si on pouvait remonter le temps en sachant que l'avenir ne nous est pas favorable, peut-on éviter un massacre ? C'est tout le sens de l'aventure d'Alex qui fut autrefois Bencolo le puissant guerrier guanche qui a combattu pour la liberté de son peuple.
Il n'y a pas que la couverture qui est magnifique mais également ces pages qui nous transportent dans un passé encore inexploré dans le monde de la bande dessinée. C'est un bien bel objet que cet album. Les couleurs sont d'ailleurs superbes. Le dessin est dynamique avec un trait fin et précis. J'ai d'ailleurs toujours aimé le travail de Griffo depuis la fameuse œuvre culte « SOS Bonheur ».
C'est l'une de ces BD à savourer d'autant qu'il est vrai que le sujet des Guanches m'a passionné que ce soit leur histoire, leurs coutumes et leur spiritualité. Ce peuple pratiquait la momification sans doute lié à leur origine pro-égyptienne. Il faut savoir également que le terme « canari » (en latin « canis ») signifie gros chien. Le titre Iruène fait référence à l'esprit des volcans qui était à la fois le bien et le mal.
Cette BD est un véritable coup de cœur pour moi que j'aimerais vous faire partager le cas échéant si vous le souhaitez.
Lu à la bibliothèque de mon village il y a quelques jours et j'ai bien aimé. Le récit est très contemplatif et même s'il y a une voix off, j'ai aimé le récit. La thématique du récit est classique, la cohabitation entre plusieurs prisonniers, le fait qu'ils s'échappent et apprennent entre guillemets à se connaitre et à vivre au-delà de leurs différences. J'ai aimé cette histoire, car même s'il n'y a pas d'enjeux marquants, ça fonctionne. J'ai aimé le travail fait sur les échanges entre les personnages, le fait qu'ils ne se comprennent pas est amusant en soit, car on se demande comment ça va évoluer. J'ai aimé le fait que le scénariste parle de la fraternité, malgré les différences entre les cultures et les hommes. C'est une notion que les gens devraient réapprendre, surtout avec le contexte actuel. La scénariste a du talent, elle sait décrire les émotions avec beaucoup de finesse, c'est beau et même si on aimerait un développement plus conséquents de certains éléments du récit, on reste satisfait à la fin de la lecture. Les dessins sont magnifiques, ce sont de vrais tableaux et les aquarelles rendent un bel hommage à la Mère Patrie. Je ne parlais pas l'allemand, le fait que les personnages parlent des langues différentes confère une vraie force à l'ouvrage, c'est ce que je regrette dans les films et séries, tout le monde parle la même langue et au final on ne comprend pas d'où vient l'incompréhension au sens strict du terme. C'est un bien bel ouvrage et je recommande son achat. C'est beau et intéressant.
Acheté deux tomes pour ma nièce. Et elle comme moi avons été très déçus. Les dessins sont moches (oui, c'est subjectif) et les histoires vont du sans intérêt au n'importe quoi.
Cela plaira certainement à la génération habitée aux histoires plus "modernes" de canards. Les autres risquent de rester en-dehors.
Les 7 vies sans Juillard, est-ce que ça a du sens ?
Outre un dessin décevant, mais on ne pouvait que s'y attendre, il semblerait que le scénario soit en panne lui aussi, lourd, vulgaire. Comme si Cothias était lui aussi orphelin.
Je ne pensais pas qu'on tomberait aussi bas.
Les 7 vies sans Juillard, est-ce que ça a du sens ? De l'intérêt? Vraiment?
En complément de la très belle expo "Machu Picchu et les trésors du Pérou" (Cité de l’architecture-2022), je recommande la lecture de la BD en noir et blanc du Scénariste et Dessinateur français Frantz Duchazeau , "Les vaincus-Tome 0" ( 2007-Dargaud).
Que propose cet album ? Apoo, jeune Chasqui, est un messager royal de l’empire inca. Il « verra » l’arrivée des Espagnols au Pérou, menés par le conquistador Pizarro. Coincidant avec l’arrivée des dieux de la prophétie Inca. Les Espagnols, sous le prétexte d’évangéliser, vont capturer et tuer l’ Inca, symbole d’ordre dans le royaume. Son peuple sera incapable de les repousser. Amenant les varioles et les viols, les Espagnols sortiront vainqueurs. Et les Incas, vaincus. D’où le titre de l’illustré. Victimes de leur légende et du manque d’unité.
Frantz D. signe un très beau noir et blanc, surtout pour l’aspect mythologique, des chamans et la description de la vie quotidienne des Incas .Et l’avancée inexorable et fatale des Espagnols. Né en 1971, il a commencé dans les journaux Spirou et Mickey. A entamé une carrière solo avec Les vaincus, entre autres, en 2002. Puis, est revenu à la couleur.
C’est donc une BD historique qui nous conte la disparition de toute une culture par des Européens, pourtant en sous-nombre, avides d’or, tuant tout un peuple, proche de la Nature et du Soleil.
A lire.
Acheter ce week end à Évreux et j'ai vraiment adoré l'histoire. Je ne connaissais pas vraiment cette opération mener tambour battant par l'armée israélienne ! renumérotation des faits est judicieusement mis en image par le dessinateur conférè a cet album un coté exotique qui me plais bien. et sa change des BD classiques qui sortent chez les majors depuis ces derniers temps !
Un album que je ne regrette pas d'avoir acheter. J'ai adorée, et il y à certainement un fond de vérité dans cette histoire... hein ?
Encore un événement historique peu connu, passé sous silence, parce qu'honteux. Un de ces faits divers dont l'humanité ne sort pas grandie : au XIXeme siècle, des employés français et italiens de la Compagnie des Salins du Midi, à Aigues Mortes (Gard), sont contraints de tavailler ensemble, en plein mois d'août. Les rancoeurs des locaux à l'encontre de ces "piémontais" qui, forcément, bouffent le pain des français, vont atteindre des proportions dramatiques quand une simple bagarre routinière entre employés vire à l'émeute, puis à la tuerie, entraînant au passage les citadins d'Aigues Mortes remontés comme des pendules. Une allégorie de la jalousie, la peur de l'étranger, l'angoisse du manque, la xénophobie latente, l'effet de masse...
Avec un traîtement assez inhabituel, tirant vers la Commedia dell'Arte, et un découpage des plans et des dialogues qui peut parfois dérouter ou déranger, les auteurs restituent l'époque d'une manière étrangement authentique. Personnages caricaturaux déguingandés, expressions outrancières, dialogues recherchés pour respecter la langue du XIXème, l'effet est étrange et saisissant à la fois. Une curiosité instructive autant qu'effarante.
On va suivre les aventures un peu rocambolesque du Comte de Dardille qui aura fort à faire avec sa jeune épouse qui souhaite divorcer et obtenir vénalement la moitié de sa fortune à l'occasion d'un congrès où elle compte bien prouver l'impuissance de son mari. Il faut dire qu'entre guerroyer et faire l'amour, il faut choisir ! Pour certains hommes, c'est un véritable dilemme !
Cet ancien officier chef d'armée ne peut plus sabrer et il demande de l'aide à un marquis afin de trouver une solution. La mie est pourtant gracieuse, agréable à la vue et au toucher. Mais bon, cela ne veut pas.
L'auteur Aurélien Ducoudray nous avait habitué à des titres assez éloignés de l'humour et de la farce exceptée « Lucienne ou les Millionnaires de la Rondière » que je n'avais d'ailleurs guère apprécié malgré son hommage appuyé à la campagne.
En l’occurrence, on revient aux joutes jubilatoires d'un dialogue assez ciselé par rapport à des situations plutôt coquasses pour ne pas dire coquines. Bon point est accordé sur le fait qu'on ne tombe jamais dans le vulgaire bien que cela soit contraire à la bienséance. Bref, le scénariste ne s'est pas trop mal débrouillé cette fois-ci. Cependant, il faut aimer Molière, Racine et les jacasseries théâtrales.
Le dessinateur Nicolas Dumontheuil a fait un effort particulier sur le décor de cette France du siècle des lumières. Son style chargé et parfois tordu peut heurter mais je le trouve particulièrement réussi dans le trait et les couleurs. II garde toujours ce côté un peu excessif notamment avec les physionomies des personnages. C'est truculent et cela se marie bien avec ce genre de comédie.
Evidemment, je retiendrais avec délectation cette petite effronterie sans retenue ou cynique qui choque et qui indigne. Bref, ce n'est pas qu'une histoire de fesse qu'on confesse.
Aïe aïe aïe. On tombe de haut ici.
Scénaristiquement, c'est zéro. L'histoire semble avoir été écrite pour nous faire croire qu'on lisait encore une BD, alors que ça ressemble plus à un art-book qu'autre chose.
Sloane est capturé. Devenu aveugle, il a perdu ses pouvoirs et il est envoyé sur une planète-prison (c'est le début du livre)... Mais des êtres mystérieux trouvent qu'Iriam, le despote ultra-puissant qui gère la prison, commence à être trop puissant. Alors ils décident de redonner à Sloane sa vue et ses pouvoirs... à distance, comme ça. Pourquoi? Pour qu'Iriam et l'imperator Shaan s'affaiblissent l'un l'autre à cause de Sloane, qui lui va bien sûr semer la pagaille partout sur son passage. Ou quelque chose comme ça. C'est difficile à dire. L'histoire n'est pas trop dessinée, trop de "gros" dessins de vaisseaux qui s'attaquent et de citadelles géantes.
En effet, beaucoup de pages doubles dans cet album. Mais parfois les dessins n'ont aucun rapport avec l'histoire. Et souvent le scénario semble désespérément chercher comment s'incruster dans le dessin. Comme si après Delirius, Druillet s'était retrouvé à court d'idées mais que comme il souhaitait continuer les aventures de Sloane, il a dessiné d'abord et inventé une histoire par-dessus après.
Et parlant des dessins, qu'est-ce que c'est que ça? Attention : ils sont toujours très beaux, souvent impressionnants. Mais c'est quoi tout ce blanc qui entoure les dessins? Pourquoi c'est si petit sur les pages?? C'est quoi tous ces cadres qui remettent le dessin dans des cases? Pourquoi est-ce que tout est aussi carré ou rectangulaire??? Comparez avec les 6 voyages de Lone Sloane ou Delirius, le dessin remplissait souvent la page en entier, parfois ne laissant même aucun blanc sur les côtés! Rien de tout ça ici! Non seulement c'est toujours encadré, ça paraît miniature comparé aux deux albums précédents!
Pffffff... Franchement, une étoile pour le dessin lui-même, dépouillé de l'histoire et sans comparaison. Mais sinon cet album n'a aucun intérêt d'un point de vue BD, et c'est dommage. Ah, et il y a un grand nombre de fautes de français, sans compter la typographie incohérente, avec les accents qui sont parfois mis, parfois non.
Une grande déception que Dargaud est confié la succession à un dessinateur clairement pas au niveau. La succession d''un dessinateur comme André Juillard n'est pas chose aisée. La tentative de copie n'est pas réussie, on peine à reconnaître les personnages d'une page à l'autre, les proportions ne sont pas respectées, la lecture en devient difficile et l'intrigue en pâti.
Un goût amer au final, tant cette épopée, débutée il y a plus de quarante ans, a marquée mon parcours de lecteur.
intrigue décalée, rencontre improbable entre deux personnages qui ne devaient jamais se rencontrer, un dessin superbe, un noir et blanc rehaussé du rouge de la boule quand il y en a, c'est du grand art, à apprécier sans modération !
Des dessins agréables et efficaces soutiennent des scènes bien pensées. Des scènes rythmées par une alternance maîtrisée de scènes d'actions et de scènes de réflexions tantôt philosophiques, tantôt politiques, tantôt convictionnelles.
Un récit intelligent et par certains aspects poétique. Spécialement, quand les auteurs mettent en comparaison l'image de l'épée, de la rapière et les statuts socio-politiques et leurs implications dans la société de l'époque. Ils utilisent tous les éléments de l'histoire pour lui donner plus de corps, plus de profondeur (également d'un point de vue historique).
Les 96 pages se dévorent tant l'action est prenante et surprenante.
Un très bon one-shot.
En 1978, dans le journal PIF Gadget, est publiée une petite histoire à propos d'un héros à la Zorro sous le règne de Louis 13. Fort du sucés des lecteurs du magasine, il y aura plusieurs petites histoires du héros "Masque rouge". Les auteurs ne savent pas vraiment ou ils vont véritablement mais ils ne se doutent pas encore que débute ainsi une grande saga.
Ce tome 1 regroupe les 3 premières aventures riquiquis de ce Zorro à la française. Au delà d'être d'abord une curiosité à lire, on pressent vite le potentiel du héros et de ce qu'il va devenir. Cothias construit donc 3 aventures distinctes qui vont vite, évidemment trop vite allant à l'essentiel pour une conclusion rapide. Les personnages sont à peine effleurés malgré le fort potentiel de beaucoup d'entre eux. La narration est coupée au scalpel avec de grosse facilités scénaristiques pour que tout rentre en 6 ou 8 planches et les histoires sont parfois à la limite de l'anecdote. On se demande par exemple pourquoi Masque rouge apparait comme dans la dernière histoire de ce tome ou il donne juste son point de vue avant d'être attaqué par une dizaine de soldat.
Mais malgré tout cela le scénariste construit une ambiance, une légende autour de son héros. Il apporte une tonalité mystique autour de lui qui donne envie et qui subjugue. Le héros est tour à tour fantôme revenu des morts, symbole de justice pour le peuple, figure christique du sauveur. Et c'est par là que ce tome 1 est bien plus qu'une simple compilation d'aventure publié dans un mensuel, il y a presque déjà 40 ans.
Et cette ambiance de légende est merveilleusement portée par un dessin superbe. Certes Julliard est encore ici dans l'apprentissage de son art. Mais la maitrise est déjà présente dans les décors, les personnages et les combats à l'épée. Il y a même parfois des moments de grâce absolu dans le coin d'une case, sur le visage d'un personnage secondaire, une rue, un cadrage brumeux d'un cheval au galop.
Et il m'est toujours agréable de lire une œuvre majeure en devenir. Ce tome 1 comme les deux suivants sont comme des madeleine de Proust pour ceux qui aiment les 7 vies de l'épervier. Voila le véritable intérêt de cet album.
Le récent conflit en Ukraine nous a fait découvrir un pays que peu de gens connaissaient vraiment. Cette BD plonge dans le passé de cette nation dont le territoire est actuellement revendiqué et envahit par la Russie, le peuple dont il est pourtant le plus proche.
On revient en 1634 à l'époque des cosaques qui étaient des guerriers semi-nomades ivres de libertés se donnant au plus offrant afin de pouvoir survivre dans un monde morcelé et convoité par de grandes puissances.
On suit le parcours d'un jeune lituanien plutôt idéaliste qui va rejoindre leur rang après avoir trahit son régiment. D’un autre point de vue, on peut dire qu’il change de camp pour commettre des exactions qu’entrainent nécessairement la guerre. Cependant, c’est bien l’indépendance et la liberté qui l’attirent.
On se rend compte que ce pays slave était déjà fort convoité par trois puissances : La Russie, la Pologne ainsi que l'Empire Ottoman. C'est intéressant de voir ce type d'intrigue dans un cadre historique non connue des occidentaux. On nous reproche souvent de juger sans connaître les fondamentaux d’une situation géopolitique. Certes, ils ont servi les tsars mais ils se sont également rebellés contre eux dans un désir insatiable de libertés qu’on observe d’ailleurs encore aujourd’hui et qui forcent l’admiration.
C'est l'occasion de voir de belles scènes d'action militaire avec les chevaux et les épées à la main. Il faut dire que le dessin retranscrit merveilleusement bien le cadre.
A noter qu’il n'y a pas que la guerre mais également une histoire d'amour naissance entre notre valeureux et ténébreux guerrier Karlis et une belle et mystérieuse tatare Zahra. C’est bien la quête de l’aventure qui va dominer.
Bref, nous avons un premier chapitre assez réussi qui est déjà prometteur. Il est vrai que ce tome est une histoire à part entière et que cela pourrait très bien s'arrêter là si les ventes ne suivent pas. Cependant, je doute que les auteurs ne poursuivent pas en si bon chemin.
Pas le meilleur Nains. Je suis à peu près d'accord avec Fradagast. Le début était prometteur avec le retour de Sriza, mais finalement ça ne donne rien. J'aime bien les enquêtes urbaines, mais celle-ci est beaucoup moins intéressante que celle du tome 18, et je n'ai pas du tout aimé la fin. Gros bof pour ce titre.
Ce n'est pas Gear of war qui veut (scéne avec les Krills et le projecteur uv). Une histoire vu et survu mis qui a le mérite de proposer de beaux graphismes qui sauvent l'histoire, qui se compose de peu de personnages. Qui pour le bien de tous est excellent.
Malgré sa pléiade de « pointures » du comics, « X-men, l'intégrale 1990, tome 2 » est affreusement mauvais.
Le scénario initié par Claremont puis continué par Simonson est d'une grande faiblesse avec ses épuisantes répétitions de super héros se faisant tailler en pièces par un super méchant, Cameron Hodge en apparence invincible.
La multiplicité des personnages conduit inévitablement à une intrigue brouillonne et à la sous exploitation de certains d'entre eux comme la quasi totalité de Facteur X et Wolverine présent parce que populaire.
Au niveau graphisme c'est encore pire, seul Lee surnageant au dessus de la mêlée. Liefield déçoit, Bogdanove et Shoemaker n'ayant quant à eux clairement pas le niveau.
Une année 90 qui contribuera certainement à continuer à enterrer les X-men, avec le reboot raté de Facteur X et ces Nouveaux mutants incapables de décoller malgré l'arrivée quasi constante de nouveaux personnages.
Vous pouvez clairement passer votre chemin !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/08/x-men-lintegrale-1990-tome-2-chris.html
Le scénario est noir! Il rentre, en introspection, à l'intérieur des différents protagonistes pour en montrer la résilience ou les faiblesses. C'est bien pensé! Et puis c''est magnifiquement dessiné.
Pour ces deux raisons, cet album mériterait d'être dans toutes le Bédéthèques! Cependant je ne propose une note "que" de 3 sur 5 car l'auteur, sans doute emporté par la qualité des dessinés réalisés, en a un peu oublié le scénario qui par moments soit manque de crédibilité, soit s'étire inutilement en longueur.
Je partage la critique du membre @Zonk et une note de 3,5 serait plutôt la bonne note! Mais contrairement à lui, j'arrondis à l'unité inférieure pour les longueurs.
Attention plaisir coupable.
La chatte est une super héroïne serbe dans un New York à la Marvel dans les années 80 et qui a des pouvoirs de chatte ( elle retombe sur ses pattes et possède des griffes).
Mais son souci premier reste ses costumes qui ont une propension terrible à s'arracher à tout va. Evidemment "la chatte" est un pastiche avec les codes (maitrisés) du comics américain. Ne nous y trompons pas, même s'il est sexué, l'album n'est pas pornographique (Il n'y a pas de sexes masculins ou féminins visibles et il n'y a pas de scène porno).
Ici Les femmes ( super vilaines ou super héroïnes) sont très exhibes à fond et les hommes ( sidekicks et super méchants) sont très très habillés. mais là encore ne nous y trompons pas. Ce sont les femmes qui ont (presque toutes) du caractère et de la personnalité. les hommes, eux, sont des brutes épaisses, des abrutis finis, des couillons absolues dans tous les clichés possibles du con de base.
Les dialogues sont tous idiots, alliant les blagues potaches, les parodies aux douzièmes degrés et le scénario n'a aucun intérêt. Et c'est en cela que c'est drôle de bêtise. C'est un pastiche. au scénario grossier mais aux dessins très fins à la Jim Lee.
Et la maitrise est incroyable, du combat, du cadrage et des perspectives ainsi que de les corps tout est méticuleux, vifs, en mouvement, propre et cela permet de profiter encore plus de ce pastiche pas finaud pour un sou. Il y a même du Will Eisner dans la présentation des épisodes avec le nom de l'auteur dans le décor et les titres qui racontent une histoire. mais la correspondance avec Eisner s'arrête là car si celui-ci était un vrai maitre de la finesse, Bane Kerac est un orfèvre de la lourdinguerie scénaristique. Et c'est ça que c'est bon.
Pour qui a fantasmé de voir les costumes de supers héroïnes, dessinés par le grand Jim Lee, se déchiraient aux endroits adéquats va adorer le non sens du bousin. Et qui veut voir des méchantes avec des seins comme des citrouilles ( littéralement), aussi. Ensuite tout est dans le pouet pouet ( avec parfois de vrais moments dramatiques bien foutus) et perso j'adore ce genre de bd pour préado qui se fend la poire sur un prout.
J'avais découvert La Chatte dans USA magasine, il y a fort longtemps. Et j'avais acheté l'album car oui j'adore cette chatte catin et chatoune au cœur d'artichaud, belle comme le jour dans des postures de combats superbes et coquines ( comme dans un comics des années 80 finalement mais avec le costume déchiré en plus). Et le chiffre "1" préconisait des suites et c'était que du bonheur. Hélas les éditions USA ont mis la clé sous la porte dans un claquement de doigt. Même l'album n'est plus réédité et même que d'occasion y a pas non plus.
Et je suis sur que vous allez être deux à lire la critique tant La Chatte est partie dans le monde de l'oublie. Ce qui veut dire que je dois être le seul en France à un être un fan absolu de La Chatte, super héroïne qui décidément devrait prendre des leçons de couture.
Je voulais lire cet album depuis des mois car il a décroché le fauve d'or du meilleur album à Angoulême. Or, les prix et autres récompenses ne veulent parfois rien dire. Je n'ai pas aimé et croyez-moi, si j'étais membre du jury, ce n'est pas l'album que j'aurais choisi même parmi la sélection. Bref, j'ai l'impression de m'être fait avoir en beauté. Du même auteur, j'avais déjà détesté « Tungstène » et cela aurait dû me mettre sur la piste.
Sur le plan graphique, la colorisation est assez repoussante. C'est une véritable débauche de couleurs qui privilégie les orangés et les jaunes fushia. Cela donne un effet assez patchwork à l'ensemble de l'album. Il faudra que vos yeux s'y habituent. Allez-y en douceur !
Passons à l'intrigue maintenant : elle est totalement inexistante et on se perd dans des dialogues fort ennuyeux. Il n'y a rien pour susciter la curiosité si ce n'est la personnalité de cette femme brésilienne Marcia, aide-soignante, qui se bat pour sa famille dans les favelas de Rio. Oui, ce sont des vies désabusées dans un environnement urbain hostile : bienvenue dans le Brésil de Jair Bolsonaro !
Notre héroïne aura d'ailleurs fort à faire avec sa fille totalement irrespectueuse mais également avec des patients à l'hôpital qui se comportent comme des chefs de gang mafieux. On a droit à un portrait du Brésil tel qu'il est aujourd'hui. Cela ne donne pas très envie d'y habiter et d'y vivre, c'est certain. On est loin de la carte postale de ces jeunes et belles filles sur les plages qui se trémoussent lors des carnavals.
Bref, une chronique sociale de plus mais qui ne m'a pas particulièrement marqué. Point de poésie ou d'émotion. Rien que le vide. Bref, je n'ai pas trop envie d'écouter cette Marcia. Rendez-nous Marcia Baïla sur du satin, de la rayonne !
Pourquoi? Un jeu télévisé qui n'a aucun intérêt. Une histoire mieux contruit avec des méchants iconnique aurait fait l'affaire. Kitty pride, un beau petit bout de choux
Hier, je suis aller au festival de bande dessinée à Evreux, ville charmante et superbe salon, au passage. J'ai enfin pu rencontrer le dessinateur de GIGN la bd, et O surprise, Entebbe - opération Yonathan était enfin disponible. L’éditeur venait de réceptionner les livres deux jours auparavant... bref, après avoir longuement discuter avec pascal, j’achète la BD puis quelle autres œuvres au passage et direction chez moi pour lire tout ça !
Alors, époustouflant ! le scénario écrit au petits oignons n'est pas s'en rappeler certaine super productions hollywoodienne, et la mise en scène est magistrale ! du top niveau pour le dessin qui ce situe entre le réaliste avec une note de comics ancien. L'histoire tel qu'elle est écrite nous en apprend bien plus sur cette terrible prise d'otage qui trouva une issue heureuse grâce à l'armée israélienne. Le seul mort que Tsahal aura a déplorer et la mort du jeune Yonathan qui n'est autre que le frère de Benjamin netanyahu. Bref, je recommande largement cette album !
Certes il y a du rythme comme presque toujours dans un album Donjon. Certes il y a des personnages bien écrits, drôles, touchant, avec toujours ces détails supplémentaires qui les rendent attachant. Certes, ceux, nouveaux, le sont autant que ceux du premier tome. Certes, il y a des rebondissements bien menés ( L'appel du quotidien notamment qui oblige à l'évasion, excellent!) et Certes le twist final renverse le lecteur de sa chaise.
A cela, on rajoute un dessin percutant parfois, superbe à d'autres moments autant que simplistes sur certaines planches. Vince est parfait en illustrateur à la fois post industriel et dans la jungle.
Enfin j'ai aimé comment on pouvait transformer son histoire lorsque l'on a peu de preuves historiques (tel est la quête de l'album). Ainsi l'atlas ( personnage assez génial) mélange antipode - et Crépuscule dans son explicatif historique ( soit 10100 albums de différences, ce qui est lot de tout historien amateur qui mélange les époques croyant sincèrement que cela peut coïncider)
Mais tout cela n'a pas suffit pour que ma lecture soit poussive. Elle fut juste agréable tout au plus. car si le début et la fin sont géniaux ( mickey mouse obèse en voyou de banlieue excellent!!!), l'essentiel de la trame à la Indiana Jones ne m'a pas plu. Trop de deus ex machina (avec une enquêtrice pile poil au bon endroit parce qu'elle est en filature), et un passage dans un sanctuaire trop mystérieux et dangereux. car à peine est-on rentré qu'il se détruit. le passage en jungle prend trop de temps dans la recherche et pas assez dans la fouille. On ne s'est rien. On ne saura rien. D'ailleurs est ce utile de savoir? Les auteurs ont une propension à faire toujours tout péter et parfois trop vite. Là c'est le cas. Même pas le temps d'appréhender le lieu que c'est fini.
Et puis, nous sommes déjà au second tome et toujours rien dans connexions avec l'univers Donjon ( à part le twist final biensur). Et je me dis de plus de plus que je lis une série qui n'a rien à voir avec l'univers que j'aime tant.
Bref de la frustration avec un énorme passage à vide ( passage qui ne servira à rien dans la série, j'en mettrai ma main au feu) malgré un début et une fin rythmé en diable et bien écrit.
Il faut savoir que mariage est le spin-off de la fameuse série « les gouttes de Dieu » qui nous permet d'explorer le monde de l’œnologie qui est élevé au rang d'art à travers le duel de Shizuku et Issei.
C'est assez utile de savoir quel met se marie avec tel vin. On a tous eu ce type de réflexion lorsque l'on reçoit des invités autour d'un bon repas préparé avec soin. La bouteille de vin constitue alors l'élément déterminant qui va apporter une plus-value au dîner.
Dans les gouttes de Dieu, on avait découvert quels étaient les douze apôtres à savoir 12 vins exceptionnels. Cependant, on ne connaît toujours pas l'identité de Dieu à savoir les fameuses gouttes constituant le nectar ultime.
Ce tome fait directement suite à l'intrigue du précédent où Shizuku essaie d'aider un restaurateur en perte de vitesse lors d'un duel pour le moins truqué par des adversaires tenaces. C'est la première fois que notre héros va combattre le sommelier Ruriyama qui est un véritable tricheur ce qui met un peu de piment à l'intrigue. Comme dit, le vin est bon mais le sommelier manque trop de professionnalisme.
On est dans une intermède assez intéressant dont la moralité nous indiquer que ce ne sont pas forcément les vins les plus chers qui vont le mieux de marier à de la cuisine traditionnelle. En cette période où l'on fustige les propriétaires de piscines privés, de jet privés et accessoirement joueur de golf, cela fait plutôt du bien de l'entendre.
Bref, une intrigue toujours aussi bien mené qui a du rythme et qui propose une variation inhabituelle d'un duel gastronomique. Il y a toujours une grande part d'expertise qui reflète la qualité de cette série dans son ensemble. Et le renouvellement des idées par l'auteur est incontestablement assuré.
A noter, une parution régulière d'un tome tous les trois mois ce qui permet de bien suivre la série sans perdre le fil.
Au final, on continue à prendre du plaisir mais on sent que la fin approche. Un dernier mot enlevant un verre : « Tchin tchin et à votre santé ! ».
Potron-minet a toujours été mon époque préférée. Des albums écrits intelligemment, avec un humour plus raffiné et moins simplet que pour les autres époques. Alors qu'est-ce que c'est que cet album?
J'étais tellement déçu, pour ne pas dire fâché, après ma première lecture que j'ai mis le livre de côté en maudissant la dégradation d'une de mes séries préférées. Quelques mois plus tard, après avoir relu le livre, je me sens d'humeur plus clémente.
Mais fondamentalement, mon opinion n'a pas changé -- "Survivre aujourd'hui" est de LOIN le pire Potron-minet de la série. C'est à se demander si Christophe Blain n'était pas aussi secrètement scénariste des quatre premiers tomes en plus d'en être le dessinateur. Non, je blague un peu, parce que je sais ce dont Trondheim et Sfar sont capables -- ils l'ont d'ailleurs prouvé avec le tome 5 (-83), qui était tout aussi bon sous la plume de Gaultier; ainsi qu'avec le Monsters "Mon fils le tueur" avec Blutch, mon préféré de toute la série Donjon qui se passe à l'époque Potron-minet.
Par contre, ici, le dessin de Stéphane Oiry ne colle pas à l'univers de Potron-minet. La typographie ne colle pas à l'univers de Potron-minet. Et l'histoire ne colle pas vraiment non plus à l'univers de Potron-minet. On dirait plus un Zénith qu'autre chose. Et Grogro prend trop de place.
L'écriture est moyenne. C'est un humour typique qu'on a déjà vu ad nauseam auparavant. L'étincelle de génie qu'on retrouve habituellement dans les Potron-minet est complètement absente. Même le côté irrévérencieux est absent! Et les commentaires sociaux tirés du monde d'aujourd'hui ratent grossièrement leur cible et me semblent dénués d'intérêt.
Déception totale.
Je suis bien obligé de me joindre aux voix dithyrambiques pour cet album – nous avons ici LE meilleur Lone Sloane de la série. Pourtant, dans mes souvenirs, j’avais préféré les 6 voyages de Lone Sloane à Delirius. En les relisant, je me dis que je dois me rendre à l’évidence. Mais voilà, c’est Jacques Lob qui est au scénario. Parfois, il suffit d’avoir un scénariste pour s’aider, parce que les plus grands dessinateurs ne sont pas toujours les plus grands conteurs d’histoires.
Entendons-nous, nous n’avons pas ici un scénario révolutionnaire non plus. Mais au moins, c’est bon. C’est plutôt bon, même. Lone Sloane et son compatriote Yearl sont approchés par des prêtres de la Rédemption rouge qui souhaitent les utiliser pour voler le grand trésor du gouverneur Kadenborg sur la planète Delirius. Ainsi commence un jeu de chat et souris dans lequel on ne sait plus trop quelles sont les intentions véritables des différents partis et où le rapport de force entre le gouvernement, la Rédemption rouge et les différents protagonistes de la planète est fragilisé. Ajoutons-y une touche de déchéance lubrique et de violence propre à cette planète aux mille vices, et on nous fait goûter à tout un cocktail. Réussiront-ils à s’emparer du trésor?
Cette histoire, jumelée à l’imagination débridée de Druillet (et Lob?) aux dessins, fait de Delirius un monument de la bande dessinée et c'est ce qui la rend révolutionnaire. Vous tiendrez parfois la BD à l’horizontale, parfois à la verticale, parfois en diagonale, et vous serez sans cesse surpris par des dessins plus impressionnants les uns que les autres. Seules les couleurs (du moins dans l’édition originale) laissent à désirer selon moi. Je sais que dans les rééditions parfois les couleurs sont retouchées, ou du moins éclaircies – je ne sais pas si ça change quelque chose.
Les 6 voyages de Lone Sloane et Delirius sont les deux aventures de Sloane que tout amateur de BD se doit de lire au moins une fois dans sa vie.
Il y a presque 50 ans déjà, Jacques Bergier écrivait en préface : “Nous verrons, le plus tard possible j’espère, des sujets de baccalauréat sur l’œuvre de Philippe Druillet”. Y en a-t-il eu? Je ne sais pas. Mais une chose est sûre – cette épopée est un incontournable dans le canon de la bande dessinée.
Je viens de lire cet ouvrage qui me fut offert et comme le souligne si bien [b]Kodakcf[/b], on ne peut pas dire que c'est un coup de cœur, alors pour l'ouvrage en lui-même, oui, bien entendu, mais pour le témoignage, c'est la colère, la tristesse et la peur qui prédominent. L'histoire du survivant, monsieur Joseph Weisman, est connue, la Rafle est connue et pourtant comment ne pas avoir des tremblements devant la lecture, comment la haine peut conduire l'être humain à faire de telles horreurs à ses semblables? Ma famille a souffert pendant plusieurs guerres et pourtant je ne peux pas comprendre, car, comme une grande majorité d'entre nous, nous avons cette chance de vivre en paix. Actuellement il y a le conflit entre la Russie et l'Ukraine, j'ai peur pour les miens, des cousins et cousines, des oncles et des tantes, mais et je veux le croire, ils seront épargnés. Ici, le scénariste nous montre que ce ne fut pas le cas de tous entre 1939 et 1945 et ça fait mal même quand on connait cet épisode tragique de notre Histoire.
On a toujours espoir en tournant les pages que de nouvelles révélations, j'espère que le terme n'est pas choquant, sinon je m'en excuse, sur la famille du survivant, sur ses amis, sur ses prochains lui sont parvenus et qu'il n'est au final pas seul, comme d'autres familles victimes, nous espérons qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils ont retrouvés ceux qu'ils aiment et la réalité nous rattrape. J'ai lu cette BD et tout du long je comprenais la nécessité d'un tel objet, surtout quand je repense aux crétins qui dès qu'on parle d'antisémitisme, de la Seconde Guerre Mondiale et j'en passe, que nous sommes chiants de vivre dans le passé et qu'il est temps de se consacrer à l'avenir. Tant de bêtises en si peu de lignes montrent seulement peu de consistance dans l'analyse qu'ils ont du monde qui nous entoure, des dangers des extrémistes de tout bord, de la haine rampante qui touche nos pays. Si on ne connait pas son passé, nous n'avons pas d'avenir. Cette BD nous le rappelle au-delà de l'histoire de monsieur Weisman, l'hydre Nazi a perdue la guerre certes, mais ses sbires et ceux qui pensent comme eux sont encore parmi nous.
Cette BD parle du passé, de l'histoire d'un homme et de sa famille et pourtant elle est bien plus universelle que ça. Reste ce qui fait aussi sa force, les émotions qui nous traverse. Une histoire peut être bouleversante, si elle est mal racontée, elle peut braquer le lecteur ou le spectateur, car trop de superficielle, ici, ce n'est pas le cas, ça prend aux tripes et la colère envers les bourreaux, envers l'État de l'époque, habite la lecture. Même si ce n'est pas forcément le sentiment le plus utile pour le coup, c'est humain. Monsieur Weisman est un homme dont on aurait dû donner plus souvent une tribune, comme d'autres survivants, plutôt que les gens, politiques par exemple, qui ne comprennent rien au mal qu'ils font à jouer le jeu des extrémistes et encore vous me direz, j'ai vu des fachos du RN se moquaient d'une survivante de la Deuxième Guerre, non pas en tant que juive, mais résistante parce qu'elle prouvait par A plus B la connerie de leur idéologie.
Bref, ma chronique est mauvaise par rapport à la qualité de cet ouvrage, pour comprendre l'intérêt de cette lecture, le meilleur choix plutôt que de me lire est d'acheter, d'emprunter cet ouvrage et de le lire par vous même. C'est essentiel, mais vous en sortirez éprouvé.
Je viens de relire le tome 1 de la série, déjà parce que je suis retombé dessus dans ma bibliothèque, mais aussi parce qu'on a un retour prochain sur notre satellite qui nous est annoncé, bref c'était l'occasion. Ce fut un plaisir de retrouver la série, le premier tome est toujours aussi sympathique, certes le travail fait sur la série à l'époque n'est pas aussi abouti que aujourd'hui, mais ça reste maitrisé avec une vraie alternative au monde réel. Par moment, c'est assez naïf dans le propos, mais ça fait plaisir, les séries désespérées ou le russe est forcément le méchant, l'Américain le gentil, qu'il y a des héros, des vilains et j'en passe, c'est gonflant. Le tome est à mes yeux plus subtil et même si le monde réel actuel est loin de celui idéalisé (bon le moment est peut-être mal choisi) dans lequel nous vivons, ça fonctionne. Même des scènes anecdotiques ont leur intérêt, notamment celle de Moscou, mais moi j'aime bien. La construction du récit fonctionne, on a la sensation que ça prend son temps et pourtant ça avance rapidement, ça montre la maîtrise de story-telling de l'artiste. Moi, j'avoue, je reste bluffé et je ne dis pas ça parce que la Mère Patrie a battue les américains ^^. Il y a quelques ellipses, mais ce n'est pas dérangeant et je ne me souvenais pas de tous les éléments composant le récit, mais ce fut tout de même plaisant, une vraie redécouverte d'une série de qualité.
Les dessins sont bons, rien à redire, j'aime beaucoup le soin sur les visages, c'est de qualité et le mot est faible. Le dessinateur retranscrit parfaitement le rythme du scénario et on se laisse facilement embarqué dans le récit, même sans lire les bulles. Bref, une merveille qui me donne envie de relire la suite de la série.
J'ai bien aimé. Ce n'est pas parfait et il y a en effet des facilités dans la construction du récit et des péripéties qui le composent. Le postulat de base est assez simple en soit et on a la déjà vue dans de nombreux films, romans, téléfilms et ce qui fait pourtant la raison de l’intérêt qu'on peut lui porter, c'est le regard de mesdames Ingrid Chabbert et Aimée De Jongh. Il y a une vraie justesse, un vrai regard touchant sur la situation de cette femme éprise de liberté et je dois dire qu'on est touché par son choix.
J'ai déjà eu des conversations avec mes parents ou ils évoquaient des désirs similaires, du moins dans cette idée de liberté, une fois qu'ils seraient en retraite et même si je ne peux pas le comprendre encore étant encore jeune, je dois dire que cet ouvrage aide, car on comprend justement qu'il y a un ras le bol de la société actuelle et de ses codes étouffants. Je ne sais pas si je suis clair dans mon propos, si ce n'est pas le cas, vous savez ce qu'ils vous restent à faire, vous devez lire cet ouvrage. C'est une très belle histoire, fait de rencontres, de regards et d'une philosophie qui parlera à de nombreuses personnes du forum et non je ne vise pas vos âges respectifs ^^. Les dessins sont d'une douceur qui fait du bien, les compositions des planches sont efficaces, le choix des couleurs aussi et surtout on ressort de la contemplation des planches, un sentiment d'apaisement, c'est vraiment fou comme cette bande dessinée est un bonbon de plaisir et de justesse.
Vous devez lire cette histoire aussi imparfaite soit-elle.
J'aime bien ce genre de récit. Ici, ça me parle directement, les Portugais ont immigré massivement en France durant les années 70, le gouvernement local, celui de Salazar, étant une dictature sanguinaire ayant foutu le bordel dans le quotidien de gens simples ne demandant rien avec les foutus guerres dans les anciennes colonies. Le récit se focalise sur un duo de personnages et je dois dire que je suis touché par leur périple. Une partie de ma famille a immigré à cause des guerres (Russie et Algérie) et mon père par exemple fut ouvrier avec tout ce que cela peut induire malheureusement pour la santé. Le récit est poignant et je dois dire que c'est à la fois, beau et triste de voir de tels récits. L'histoire est simple, mais bien écrite et on sent que l'auteur y a mis son coeur, certes c'est romancé j'en conviens, mais quand on sait que ça parle en partie de l'histoire de sa famille, on comprend mieux. Ce n'est pas un récit aux multiples péripéties, mais c'est un portrait un de gens simples et dont le quotidien parle à tous et toutes. C'est plaisant et captivant. Les dessins, sont comme pour d'autres BDs du genre, simple, mais réaliste et avec un ton et des couleurs sobres. Bref, c'est beau, passionnant et on a envie d'en savoir plus sur cette migration massive et l'histoire de ceux qui la composaient.
Je ne connais pas très bien la Corse, à part dans la BD et le film l'Enquête, quelques affaires judiciaires et leurs ânes, je dois l'avouer. Cette BD propose donc une œuvre ayant pour sujet une chasse au trésor, mais très vite, le lecteur se rend compte que ce n'est qu'un prétexte et que le vrai sujet c'est la Corse et ses paysages magnifiques. C'est vraiment une île magnifique. C'est un beau voyage en ce qui me concerne et je dois dire qu'il me plait de lire cet album, de passer d'une planche à l'autre et de découvrir le périple de Ange (ils s'appellent tous Ange en Corse? ^^ Vos rues ont toutes un lien avec Napoléon? ^^) Je dois dire que les dialogues sont saisissants et montre le sentiment de ses habitants et cette liberté tant désiré, d'ailleurs je me suis toujours demandé ce qui se produirait si la Corse retrouvait son indépendance, politiquement, économiquement et socialement. Pour revenir à la BD, c'est une histoire qui prend son temps et qui une une fois terminé donne envie de s'y replonger. On sent la passion de l'auteur pour l'île et ça fait plaisir. C'est une belle histoire, de beaux personnages et une quête captivante qui nous est proposé, le tout desservit par des dessins sublimes ne faisant que renforcer le surnom d'île de beauté de la Corse.
Offert à mon anniversaire par ma petite sœur, je ne savais pas à quoi m'attendre et je dois dire que pour une série jeunesse, elle est fort sympathique et surtout aucunement niaise. On part sur un mélange d'histoire policière et écologique et le tout se marie très bien. J'aime beaucoup la personnalité de notre petite héroïne à la coupe afro et son tempérament du feu de dieu. Son compagnon est très amusant lui aussi et a, ma foi, des passions particulières pour un être de son acabit ^^. L'intrigue se met en place lentement, mais toutes les informations que nous donne le scénariste sont nécessaires pour appréhender au mieux l'univers de cette œuvre et les questions, notamment en ce qui concerne l'écologie et qui fait terriblement écho à certaines conneries que l'on peut voir depuis quelques temps au sujet de ville au milieu du désert sous l'impulsion du Qatar. Bref, l'histoire est plaisante, avance bien et le dessin est lui aussi très bon et apporte une touche légère à l'ensemble. La qualité est là, il serait dommage de s'en priver.