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Adaptation d'un des romans de Barjavel et sans doute le plus connu de tous, cette version de 'la nuit des temps' par Christian De Metter est appréciable à bien des égards.
Le dessin de l'auteur est beau et ne m'a pas dérangé, seul bémol au niveau des couleurs et de l'ambiance très sombre qui gêne dans le discernement des traits sur certaines cases.
L'histoire a été retranscrite à notre époque avec un peu trop de politique à mon goût: les marches contre le réchauffement climatique, les méchants CRS, Internet, les théories du complot… Des passages du roman originel ont été supprimés permettant à la narration d'être recentrée sur l'essentiel à savoir les deux temporalités du récit (notre époque et celle du Gondwana).
Il manquait peut-être une présentation globale des personnages de l'équipe scientifique puisque le lecteur est largué directement dans l'histoire sans rien savoir.
Au final, un bon one-shot doté d'une très belle couverture.
Dans ce second tome, le scénario virevolte avec brio en passant d'une date à l'autre à la façon d'un puzzle pour nous amener à mieux comprendre les enjeux. Il n'y a pas de répit dans l'histoire.
Cela revêt une dimension géopolitique vraiment captivante. Certes, on pourrait regretter une certaine confusion mais il s'agit de bien suivre pour ne pas perdre le fil.
La beauté du dessin est toujours aussi transcendante que dans le premier volume. Le style du dessin ainsi que les couleurs respectent parfaitement l'ambiance de l'histoire. J'ai vraiment passé un bon moment devant ces magnifiques dessins, c'est vraiment un régal visuel.
La réussite est toujours au rendez-vous et le plaisir de lecture est pour ma part un vrai plaisir. Cela se termine par un nouveau cliffhanger un peu mystérieux. A suivre par conséquent.
A découvrir de toute urgence pour ceux qui aime la SF.
« Immortal Hulk, le plus faible qui soit » est un récit Marvel très inspiré de l'univers horrifique prisé par Ewing et Benett.
Les histoires de l'au-delà ne sont guère convaincantes et les « monstres » crées par Benett réellement affreux.
Du coté de l'action, voir un Hulk famélique et malade se faire maltraiter par a peu près tout le monde jusqu'à mourir sous les coups de super agents aux pouvoirs élémentaux est assez plutot déplaisant et même si l'album se conclue sur un twist laissant à penser le retour de la brute verte/rouge pour régler ses comptes avec tous ses ennemis, ceci s'avère peser au final bien peu.
Les années passent, les artistes se succèdent, mais le talent n'est pas là !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/09/immortal-hulk-le-plus-faible-qui-soit.html
C'est avec un plaisir non dissimulé que je (re)découvre cette BD de SF.
Les dessins sont qualitatifs et n'ont pas mal vieilli du tout.
Le scénario, aujourd'hui, peut sembler réchauffer mais cette bd a quand même prêt de 26 ans.
La seule chose qui me fait peur, maintenant que je m'apprête à lire la série complète, c'est la quantité de tomes et le risque de perte de qualité que généralement cela engendre.
Un album très agréable.
Graphiquement de très bonne qualité. Le dessin a acquit une certaine maturité. Le coup de crayon remarquablement inspiré d'Etien colle parfaitement au caractère des personnages et renforce la perception des émotions.
Si on devait avoir des reproches, ce serait toujours en comparaison à la série mère qui était plus dense et plus rythmée.
Il y a aussi quelques incohérences scénaristiques, mais rien qui puisse remettre en cause la solidité du récit.
Cela reste de la bonne BD, mais ce n'est plus de la BD d'exception.
Adèle Blanc-Sec, c'est une ambiance et le charme du désuet.
Elle tient le coup parmi le petit comité des BD qui ne vieillissent pas, même après 50 ans.
Une belle surprise que cet album.
Dans une ambiance urbaine pluvieuse éclairée au néons l'anti-héros se meut dans un quotidien monocorde, animé par le seul espoir de le quitter un jour.
Graphiquement élaborée cette histoire démarre lentement pour se terminer dans une précipitation d'évènements bouleversants.
Les ambiances sont parfaitement restituées, tout est là pour nous faire partager le destin de François.
Après Vinland Saga, voilà Astra Saga qui se passe dans un futur très éloigné vers l'an 3525. C'est un mélange de space-opéra avec les légendes nordiques. Le procédé n'est pas nouveau car Valérie Mangin l'avait déjà expérimenté au début des années 2000 avec la série « Le fléau des Dieux ».
J'avoue que j'aime bien ce genre de transposition de mythologies avec le space-opéra façon Crisse. Je retrouve également un air de « Dune » avec toutes ces maisons de baronnie et d'un empereur régnant sur la galaxie. Certes, il faut adhérer à cet univers hybride.
On est tout de suite plongé dans l'action façon bataille spatiale. Cela me rappelle l'introduction du premier Star Trek de J.J. Abrams. Cela nous permet de vivre intensément l'aventure en faisant connaissance avec les différents protagonistes dans cette grande épopée intergalactique.
J'ai également trouvé les dessins spaciaux de grande qualité car ils sont ultra détaillés. On notera que chaque personnage à un trait du visage qui lui est propre ce qui n'est pas pour me déplaire. Juste un bémol pour la couverture qui me rappelle étrangement celle du Château des étoiles dans son concept graphique. Pour autant, visuellement, c'est superbe, avec certaines planches sortant vraiment du lot.
Il est vrai que l'intrigue se dévoile petit à petit après un départ plutôt confus. On sent que cela risque de devenir assez intéressant avec cette lutte de pouvoir. Bref, il y a incontestablement une richesse scénaristique. On a hâte de voir la divinité en action retrouvée pleinement ses forces. Là aussi, dommage que le dos de couverture nous dévoile tout de suite son identité.
Au final, j'ai passé un très bon moment avec cette BD ambitieuse qui sort un peu des sentiers battus. Une série que je conseille vraiment aux amateurs de beaux dessins et de nouvelles expériences.
Note pour les 3 tomes : que dire de plus que tout les commentaires élogieux , même si je ne suis pas un fan de Griffo , tout l'histoire , le scenario et son déroulement , les personnages tous plus attachant les uns que les autres avec cette lutte contre les pouvoirs
, pas spécialement d'un bord politique nous fait passer un tres tres bon moment , A LIRE
Une bonne série de zombies, dans la lignée de Walking Dead. Ça se passe aux États-Unis, y a des zombies partout qu’on massacre a tour de bras, et puis y a les vivants qui sont parfois plus dangereux que les zombies. Les personnages essayent de s’extraire de la marée zombie et de trouver quelque part un endroit refuge oú ils pourraient souffler et reconstruire, avec l’espoir qu’un remède mettent fin au cauchemar.
Beaucoup d’action dans ce premier cycle. C’est efficace mais ça ne surprend pas. Les auteurs ne parviennent pas à se démarquer de Walking Dead. Il en résulte une impression de déjà vu qui finit par lasser.
Une très belle histoire d’initiation, celle d’un jeune provincial qui découvre Paris et surtout Pigalle dans les années 50 et travaille dans une boite pas très fréquentable. Le Paris interlope de ces séries noires qui ont fait le bonheur du cinéma français du temps e Lino Ventura et Jean Gabin.
Les dessins en noir et blanc, sépia, nous replongent dans l’ambiance de ces films là. La reconstitution historique, les plans, les visages, tout est grandiose. Un vrai régal. J'espère que le tandem Arroyo/Christin se reformera pour un autre album.
A nouveau cycle, nouvelle esthétique.
Je partage l'avis de Nettoyor, le dessin s’est considérablement éclairci et n’a plus grand-chose à voir avec les premiers tomes. On peut déplorer cette soudaine simplification du trait, c'est sûr. Mais au moins, il gagne en lisibilité ce qu’il a perdu en force, c’est déjà ça. D’autant qu’il reste tout de même de haut niveau.
Le scenario subit lui aussi un affadissement notable, tout en conservant heureusement les bases solides qu’on lui connait. Le contexte historique soigné, les différents arcs narratifs, les personnages interlopes et l’atmosphère saumâtre sont tous au programme de ce "Livre IV".
A ceci prêt que le Triste Sire lui-même n’a plus le premier rôle et se retrouve étrangement transparent et relégué aux arrière-plans.
L’ensemble s’est donc amplement dévitalisé et c’est assez regrettable tant cette série a su façonner sa marque dans un registre de polar médiéval, crépusculaire, amoral et retors, taillé sur mesure pour elle.
J’aurais préféré arrêter là ce tableau quelque peu mitigé mais j’ai gardé le pire pour la fin : des erreurs de dessin incompréhensibles que j’ai du mal à pardonner à un auteur aussi admirable et capé que Ronan Toulhoat. Mis à part les mauvais raccords de décors que j’ai notés page 26, la faute monumentale vient de la balafre du roi Philippe qui a toujours éborgné son œil GAUCHE depuis le 1er tome et qui - alors qu'elle est pourtant bien placée p. 41 - se retrouve du côté DROIT de son visage dans le reste de l’album (bien visible pages 25, 53, 91, 92). Certains le tiendraient pour un détail mais c’est rédhibitoire pour moi. Une fois que je l’ai vu, impossible d’en faire abstraction et mon plaisir de lecture fait pschitt…
Personne ne relit donc chez Akileos ?
L'histoire est sympa. On nage dans une science fiction située au début du XXème siècle. La conformité des dessins est la marque de fabrique de l'auteur qui a toujours utilisé de la documentation rendre une image fidèle des objets. Très belle série.
L'histoire est sympa. On nage dans une science fiction située au début du XXème siècle. La conformité des dessins est la marque de fabrique de l'auteur qui a toujours utilisé de la documentation rendre une image fidèle des objets. Très belle série.
L'histoire est sympa. On nage dans une science fiction située au début du XXème siècle. La conformité des dessins est la marque de fabrique de l'auteur qui a toujours utilisé de la documentation rendre une image fidèle des objets. Très belle série.
L'histoire est sympa. On nage dans une science fiction située au début du XXème siècle. La conformité des dessins est la marque de fabrique de l'auteur qui a toujours utilisé de la documentation rendre une image fidèle des objets. Très belle série.
Je suis plutôt déçu par ce tome n°2 de la série. Le dynamisme du tome n°1 a disparu. A mon avis, les auteurs ont manqué d'inspiration pour le scénario. Il eu été plus judicieux de sortir le tome n°2 après avoir bâti une oeuvre pouvant égaler le tome n°1. On a là un album que je considère comme bâclé et sorti avec trop de précipitation. Dommage, les auteurs nous avaient habitué à mieux.
Cette BD est un feu d'artifice de subtilité, d'action, d'humour. Les dessins sont époustouflants et proches de la photographie. La mise en couleur est agréable et dynamique. Je recommande.
On découvre dans cet album les prémisses de ce que seront les personnes Félix et Gil Jourdan créés par Maurice Tillieux.
C'est un excellent album à découvrir !
Joseph le borgne boucle cette excellente série Time is money.
C'est un chef-d'œuvre de subtilité et d'humour. On découvre que quand la science croise l'incompétence, il faut s'attendre à tout pour notre plus grand plaisir.
Cette balade dans le temps est délirante. Time is money est un chef-d'œuvre de subtilité et d'humour. On découvre que quand la science croise l'incompétence, il faut s'attendre à tout pour notre plus grand plaisir.
Cette balade dans le temps est délirante. Time is money est un chef-d'œuvre de subtilité et d'humour. On découvre que quand la science croise l'incompétence, il faut s'attendre à tout pour notre plus grand plaisir.
Cette balade dans le temps est délirante. Time is money est un chef-d'œuvre de subtilité et d'humour. On découvre que quand la science croise l'incompétence, il faut s'attendre à tout pour notre plus grand plaisir.
Cette balade dans le temps est délirante. Time is money est un chef-d'œuvre de subtilité et d'humour. On découvre que quand la science croise l'incompétence, il faut s'attendre à tout pour notre plus grand plaisir.
Cet album présente la ''charmante'' Cellulite avec son militantisme féminin porté à son paroxysme. Cellulite est attendrissante. Ses états d'âmes nous font rires mais son caractère exécrable ne nous donnent pas envie de la croiser dans la rue. :)
Cet album présente la ''charmante'' Cellulite avec son militantisme féminin porté à son paroxysme. Cellulite est attendrissante. Ses états d'âmes nous font rires mais son caractère exécrable ne nous donnent pas envie de la croiser dans la rue. :)
Alors c'est un Asterix ou c'est pas un Asterix ? La question mérite d'être posée alors , je me la pose. A priori, c'est pas un Asterix mais pourtant, tous les marqueurs sont là: les légionnaires idiots, les baffes dans la gueule, les sangliers, le sympathique village avec les tous sympathiques gaulois avec leurs sympatix patronymes, les bagarres, les poissons, les bagarres autour des poissons, le chef sur son bouclier, puis en vrac dessous, puis de nouveaux dessus, les pirates, le festin...Et même plus, une histoire solide, des running gag, des jeux de mots,... Y a tout quoi! WTF ? Et bien, Trondheim a bien assimilé la recette magique de Goscinny et Uderzo mais a fait un petit pas de côté, et ce petit pas, qui est un grand bond scénaristique, fait tout le sel de cette bd très réussite. Il n'a pas trahi Asterix car ce n'est pas un Asterix. Sinon c'est Albert René Editions qui se serait chargé de nous le proposer, c'est pas une preuve ça? En résumé, c'est pas un Asterix, pas une parodie, pas un pastiche, peut-être un hommage... C'est avant tout un Lapinot, et un bon Lapinot. Cet opus trouve même sa place dans les covers réussies de ces dernières années, le Lucky Luke de Bouzard, celui de Bonhomme, le Mickey de Loisel, le Spirou de Bravo...
dessin intéressant comme toujours. Par contre le scénario est mauvais... très mauvais, on s'ennuie à mourir...
Je n'ai pas trop aimé cette BD cyberpunk dont l'action se situe dans le futur.
Le dessin est déjà très spéciale avec ses couleurs criardes et son trait anguleux. Il faut vraiment aimer ce style graphique datant des années 70. J'ai eu vraiment beaucoup de mal.
Par ailleurs, au niveau du scénario, nous avons un récit assez chaotique qui met en scène des personnages assez bizarres dans un monde en perdition et profondément injuste. Le ton est assez décalé avec un peu d'humour malgré tout.
Le thème est celui du tourisme spatial qui peut détruire l'environnement. C'est une île où les habitants semblent être dépossédés de leur coin. Le responsable est un puissant lobby qui œuvre à l'aménagement du territoire pour son plus grand bénéfice. On peut dire sans se mouiller que c'est une transposition de ce qui se passe en Corse.
Je préfère pour une fois passer mon tour. On ne peut pas tout aimer dans la BD. C'est ainsi.
La question est: ou est passé Juillard? Jovanovic et Juillard ont un point commun: leur noms commencent par un "J". Mais à part cela le niveau de dessin n'est plus la. Le scenario est bizarre, un peu distopien, mais bon, cela ouvre un peu les horizons. Si Jovanovic s'applique et qu'il prend 2 ans pour faire le prochain volume cela sera sans doute ok. Sinon, dur dur. Dans l'absolu c'est une bd solide, mais en comparaison aux albums précédants c'est correct sans plus.
Après avoir obtenu la récompense suprême à Angoulême pour son exaltante « Saga de Grimr », Jérémie Moreau avait-il encore quelque chose à prouver ? A 35 ans, celui-ci fait désormais partie des créateurs les plus originaux de sa génération en matière de 9e art, et cet album vient une nouvelle fois le confirmer, non sans panache. Jérémie Moreau est de ceux qui explorent et tentent constamment de se renouveler, et si l’on ressentait une certaine déception avec « Penss et les plis du monde », malgré ses qualités indéniables, « Le Discours de la panthère » est venu nous rassurer sur sa capacité à nous surprendre. Avec « Les Pizzlys », il s’attaque au sujet du moment, de plus en plus prégnant et souvent anxiogène, le réchauffement climatique, en situant l’action en Alaska, là où les effets sont encore plus visibles et spectaculaires que sous nos latitudes.
La magnifique et mystérieuse couverture à elle seule peut résumer la sensation qui nous étreint à la lecture, celle d’être transporté à travers la flamboyance d’une aurore boréale aux couleurs époustouflantes. Quant au titre, l’auteur fait référence à ces ours issus d’un croisement entre grizzlys et ours polaires, des ours au pelage marbré de blanc et de marron qui ne sont qu’un des effets du changement climatique dans le Grand nord, les ours blancs quittant les pôles en raison de la fonte des glaces. Ainsi, Jérémie Moreau reprend un de ses thèmes de prédilection : l’action de l’Homme sur son environnement et la perte progressive de ses racines « terriennes » favorisée par une technologie toujours plus sophistiquée.
Pour ce faire, l’auteur va nous mettre dans les pas de plusieurs personnages : Nathan, jeune chauffeur de taxi en charge de son frère Etienne et sa sœur Zoé, suite à la mort vraisemblable de ses parents. Lors d’un accident dû au surmenage, il va faire connaissance avec Annie, l’une de ses clientes qui s’apprête à prendre l’avion pour retourner dans son pays natal, l’Alaska. Prise d’empathie pour ces orphelins en proie à la confusion, la vieille dame, d’origine indienne, va les emmener dans sa « cabane » perdue du Grand Nord, où elle n’avait pas remis les pieds depuis son mariage avec un occidental il y a quarante ans. Obligée de laisser derrière elle tous ses repères, la fratrie va devoir réapprendre ce qu’est la vie dans un environnement radicalement différent, loin du tumulte du monde « civilisé ». Le choc est rude, et les écrans tactiles restent le plus souvent noirs. Passées une difficile période de « sevrage technologique », les jeunes enfants finiront par s’accoutumer à leur nouvelle vie, contrairement à Nathan qui ne parvient pas à s’extraire d’un brouillard psychique qui le laisse tel un pantin désarticulé, sans boussole…
Comme souvent seul aux manettes, Moreau nous offre une narration fluide et bien construite, sans surcharge de dialogues, servie par une ligne claire ronde et délicate qui laisse transparaître les influences manga de son auteur. Le tout confère une touche très moderne à l’objet, mais qui ne se limite pas au dessin. A ce titre, c’est le travail sur la couleur qui est juste renversant. L’auteur recourt à une palette audacieuse alliant des tonalités très chamarrées avec des incursions fluos, qui étonnamment ne piquent pas les yeux. Le résultat est même somptueux et ces assemblages atypiques donnent lieu à des planches de toute beauté. Comme on le sait, l’auteur travaille sur ordinateur et apporte ici la preuve que l’on peut le faire à bon escient. Ce traitement numérique des grands espaces nord-américains nous en fait saisir toute leur magnificence mais aussi les bouleversements dramatiques qui les menacent, tels ce terrible feu de forêt représenté vers la fin de l’ouvrage. De même, les séquences décrivant les sensations ou les rêves des personnages sont de véritables œuvres d’art — osons ce terme généralement réservé au domaine musical — néo-psychédéliques, où poésie et chamanisme ne font qu’un — précisons que dans le récit, les habitants de cette région d'Alaska sont d’origine indienne. Et comme Jérémie Moreau ne laisse rien au hasard, sa mise en page est aussi libre que réfléchie : cases de guingois hyper-morcelées alliées à un cadrage dynamique zoomé au max, vues cinématographiques époustouflantes sur deux pages, notre homme ne s’interdit rien…
Si avec « Les Pizzlys » Jérémie Moreau nous éblouit, il nous interroge et nous bouscule aussi, s’abstenant de tout jugement péremptoire et préférant évoquer une responsabilité collective concernant l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. La situation qu’il décrit est un constat, effrayant certes, mais encore une fois, l’auteur ne joue pas sur la peur, qui comme chacun sait, inhibe l’action et peut réveiller nos instincts les plus primaires. Ainsi, la conclusion est assez inattendue, ni pessimiste ni optimiste, pour décrire quelque chose qui nous dépasse et devrait nous rendre plus humbles, désarmés que nous sommes face à la toute puissance de la nature qui ne fait que nous renvoyer les conséquences de nos actes. En ces temps anxiogènes où la confusion semble parfois gagner les esprits, notamment à travers les réseaux sociaux où « fake news », haine et peur, font figure de trio infernal, cette bande dessinée est une véritable bouffée d’oxygène. A l’instar de J.R.R. Tolkien, Jérémie Moreau s’efforce de réenchanter le monde, en réconciliant l’Homme moderne avec le « temps du mythe » et la sagesse ancestrale des peuples autochtones. Inutile d’ergoter davantage, « les Pizzlys », par ses qualités artistiques et son propos intelligent qui arrive pile-poil après une période hors-normes (canicules, incendies, sécheresse…), n’est rien de moins que l’album de l’année, un chef d’œuvre « pré-apocalyptique » qui réussit même à surpasser « La Saga de Grimr ».
Simplicité et poésie. Et peut être même un petit majeur tendu bien haut de la part de Fred. Car, si monsieur Mousse ( puisque l'on ne voit pas le visage) ce serait Fred lui-même ? Alors son propos serait délicieux.
Lui qui n'a pas la télévision, qui vit dans son propre univers et ses propres histoires à l'ombre même de la lune céleste. Et moi j'aime cette idée que c'est peut par là la source du bonheur: la déconnexion, le cocon de l'imaginaire. Et cette simple histoire pleine de poésie à l'allure de conte pour enfant deviendrait une allégorie philosophique sur le choix, aussi, de vivre déconnecté de tout. Ne rien faire que rêver dans son lit. Et monsieur Mousse vit dans son lit. Ne faire qu'écouter les histoires. D'ailleurs Monsieur Mousse est peut être malade pour garder toujours le lit durant toute l'histoire . Comme Fred qui, durant cette période, a beaucoup garder le lit en hôpital.
Car le message final est également un message plein d'amertume sur le monde connecté, ce peuple dans l'impossibilité de rêver par soi même. Le final est d'une infinie tristesse. Alors que toute l'allégorie était à la fois cynique et naïve.
Du coté des dessins, Fred explore toujours autant les cadrages du gaufrier qui déborde de toute part, les lettrages qui racontent bien plus que les simples mots. il y a toujours chez Fred, le plaisir absolu des planches bourrées de trouvailles et d'émotions visuelles.
La lecture est double de poésie. Visuelle d'abord ou le plaisir curieux de découvrir à chaque planche une narration visuelle qui en met plein les mirettes et plein les émotions. sémantique ensuite car les mots de Fred sont toujours empreint de légèreté et lourdeurs car l'émotion prime toujours chez cet auteur incroyable.
On ne l’attendait plus, Jaouen Salaün lâche enfin les freins dans cet album charnière tout en révélations. Ce qui nous fait nous demander pour quelle raison il a opté pour un format en quatre plutôt qu’une trilogie plus équilibrée… passons. Outre le titre un peu wtf on a tout bon dans ce troisième volume qui aurait été un carton s’il avait été le premier. Gageons qu’il n’est jamais trop tard pour découvrir une série lancée!
Cette accélération de rythme nous prend de cours puisque les premières pages forment un surprenant flashback en mode rapide qui détonne diablement avec la torpeur et le contre-temps sur lequel était construite la série jusqu’ici. On nous raconte ainsi l’élimination brutale de cet être par ses proches avant les longues révélations que lui procurent un être synthétique au sein de la Bibliothèque de la Connaissance passée, logée dans une formidable croix formée par un séquoia géant. Le lien entre Joshua, les wastlands, les séquences spatiales et les combats épiques vus jusqu’ici se fait enfin pour notre plus grand plaisir!
On bascule ainsi résolument dans de la grande SF qui précise son propos sur le Transhumanisme ou le post-humanisme (sujet également abordé dans la récente réédition d’Eden en version Perfect ou encore le grand album récent qu’est Carbone & silicium). Le récit devient alors très classique mais passionnant grâce aux images toujours magistrales de l’auteur. On regretterait presque que la séquence passe si vite tant le déroulé de cette fin du monde nous happe par la richesse des thématiques abordées. Les séquences d’action ne sont pas en reste puisque si cette fois il n’y a pas trace de moins guerrier, l’affrontement mécanisé entre les puiseurs et le clan de Sylvio est tonitruant en une bataille tout à fait explosive. Entre les deux Salaün nous glisse une dénonciation du totalitarisme religieux, plus habituel mais logique dans cet univers, le tout avec un design aux élégances qui montent encore d’un cran.
Bref, on passe pas loin du coup de cœur pour un tome qui coche toutes les cases de la bonne et belle SF et qui réhausse très fortement l’intérêt d’une série qui, si elle maintient ce niveau pour son ultime volume pourrait bien être assez vite réévaluée comme une quadrilogie majeure…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/09/07/elecboy-3-la-data-croix/
Zut, mille fois zut! J’ai une vraie tendresse pour Nicolas Siner, aussi talentueux qu’adorable et modeste et étais ravi de voir enfin arriver une nouvelle série aussi assumée dans le registre gothique. Malheureusement, si le premier tome réussissait parfaitement son entrée en matière entre fan-service vampirique et background travaillé, cet album charnière tome assez à plat en ne parvenant pas à relier l’introduction au combat final contre l’empereur du Mal. L’action tonitruante précédente laisse ici la place à une fort longue convalescence du héros mordu une fois par Camilla la vampire qui cherche à se venger de sa lignée mais qui va commencer à douter de la malfaisance de ce chasseur de dentus. Outre un rythme qui oublie d’alterner révélations historiques, action et scène intimistes pour laisser dérouler une assez interminable romance dans un château en ruine, l’intrigue tombe dans pas mal d’incohérences logiques: des loups-garou du titre on n’en entendra finalement guère parler, de la redoutable vampire transformée en douce servante on a du mal à imaginer le cœur guimauve qui la fait désobéir à la loi de la Nuit,… Alors soyons juste, de belles idées surgissent comme cet état d’Incube en sursis entre l’état d’homme et celui de vampire et les dessins magistraux de Nicolas Siner qui nous plongent dans une Ecosse où le jour ne semble jamais se lever. C’est d’autant plus dommage que l’on voit bien où voulait en venir Jérôme le Gris dans un format ternaire en faisant de cet héritier lisse un héros tragique en rupture avec son héritage, en liant le bon et le mal. Mais il semble se prendre les pieds dans son déroulé, gardant sans doute trop pour le final ce qui aurait dû alléger la linéarité sur ce second tome. Rien n’est perdu puisqu’avec un joli matériau graphique comme thématique la pente peut être remontée sur le final. Surtout avec une conclusion qui replace un état dramatique nécessaire en rendant le héros soudain plus intéressant. Le rythme est décidément un bien dur exercice en matière de scénario…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/09/09/lord-gravestone-2-3-le-dernier-loup-dalba/
Il était peu probable de me voir me plonger dans une aventure de Supergirl, son super-chien Krypto et son super-cheval capé Comète… Pourtant, un auteur aussi brillant que Tom King qui arrive depuis quelques années à utiliser la substantifique moelle des personnages DC (sur Mister Miracle ou Strange Adventures par exemple), associé à l’incroyable étoile montante des dessinateurs latino a suffit à me convaincre de tenter l’expérience… confirmant comme chaque fois que le Black Label est une garantie quasi absolue de must-read!
Commençons par les planches, juste sublimes de bout en bout et folles de détails. Dans une technique toute européenne, la brésilienne Bilquis Evely (qui a déjà sublimé la reprise de Sandman) nous subjugue dans une alchimie parfaite avec son coloriste Mateus Lopez. Alors que je constate une mode peu convaincante pour des colo criardes dans les comics, le duo reste très tradi avec des planches peu encrées mais fourmillant de détails, jusqu’à cet épisode final qui décroche la mâchoire. L’inspiration issue de Jean-Claude Mezière et ses galaxies foisonnantes est évidente, mais l’on peut également trouver du Lauffray, voir du Moebius dans ces décors extra-terrestres parcourus laborieusement dans des cars galactiques pourris et autres auberges orbitales puantes. Abusant de traits de mouvement et de perspectives, l’artiste n’est jamais avare de créativité et de contenu, donnant à ses deux voyageuses une élégance qu’accompagne un texte inspiré.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/09/10/supergirl-woman-of-tomorow/
Retour de la grande série socio-politique avec un second cycle que l’on découvre, surpris, annoncé en deux albums seulement. Reprenant la construction temporelle complexe juxtaposant les époques sans véritables liens, Zidrou bascule ensuite dans un récit plus linéaire et accessible où l’on voit l’affrontement entre la naissance du mouvement des Suffragettes et la société bourgeoise qui ne peut tolérer cette contestation de l’Ordre moral qui étouffe le royaume. Les lecteurs de la série retrouveront ainsi les séquences connues, à la fois radicales, intimistes, sexy et violentes. Et toujours ces planches sublimes où Josep Homs montre son art des visages.
L’itinéraire de Jay et Kita se croise donc avec un échange épistolaire original à travers les années avec la fille de Jay, sorte de fil rouge très ténu qui court depuis le début sans que l’on sache sur quoi il va déboucher. L’écho contemporain bascule cette fois dans les années soixante (on suppose) où un policier enquête sur une disparition qui le mène sur la piste des Mères en colère. Pas plus d’incidence que précédemment mais l’idée est bien de rappeler que les évènements du XIX° siècle débouchent sur un combat concret à travers les époques.
Avec la même élégance textuelle comme graphique, Shi continue son chemin avec brio et sans faiblir. On patiente jusqu’au prochain avec gourmandise!
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/09/14/shi-5-black-friday/
Cette BD va nous montrer la France du fameux Front Populaire en 1936 alors que des ligues fascistes ont marché sur l'Assemblée nationale dès 1934 suite à l'affaire Stavisky, un escroc d'origine russe qui a eu de nombreuses relations dans les milieux politiques mais également de la plolice, de la justice et de la presse.
La Nouvelle Union populaire écologique et sociale initiée en 2022 semble s'inspirer de ce mouvement dans la contestation des injustices qui ne font que s'aggraver dans notre société devant un capitalisme sans foi, ni loi. En 1935 déjà, il y avait 200 familles de multi-millionnaires qui tenaient la France face à des milliers de miséreux au chômage victime de la crise de 1929.
Le principe est de construire une fresque historique à travers le destin individuel de certains personnages comme Roger, ce jeune breton qui avait de si belles ambitions et qui se retrouve soudainement ouvrier dans l'usine Renault du fait de la mort brutal de sa mère, seul parent qui lui restait. Si seulement l'oncle cupide n'avait pas mis la main sur l'argent !
C'est intéressant de voir une BD qui s'interresse à ce mouvement qui a marqué une période de l'histoire française juste avant l'abominable Seconde Guerre Mondiale. Je me souviens de ces français se déplaçant en masse avec leurs familles dans les trains pour voir pour la première fois la mer.
J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec ce dessin qui m'a paru assez approximatif dans l'approche avec un trait pas très maîtrisé. Mais bon, il faut bien faire ses armes et évoluer. Cela reste asse simple mais quand même soigné.
Cela se laisse lire très agréablement d'autant qu'on s'attache vraiment à notre couple qui quitte le giron familial malsain pour tenter l'aventure.
Excellente BD, à lire absolument. A noter cependant qu'il existe une EO que je possède où ne figure pas la mention "A nos parents" page 49...
Après 'Evil road' que j'avais bien apprécié malgré sa (trop) courte pagination, Dominique Monféry nous revient avec ce nouveau 'one-shot'.
Cette fois-ci, plus de pages pour une histoire simple, certes mais explorant les tréfonds de l'âme humaine et les dilemmes moraux du personnage principal, le tout se déroulant dans le Klondike lors de la ruée vers l'or.
Il y a des longueurs à certains moments provoquant un ralentissement du rythme, néanmoins l'histoire se suit sans problème et ménage quelques moments bien mis en page par l'auteur. Je pense notamment à la scène d'exécution avec ses teintes rouges ou encore la survie et confrontation dans la forêt face à une meute de loups.
Au final, une œuvre réussie, malgré quelques ralentissements, et dotée de magnifiques dessins.
Le titre du tome 3 de cette série est tout à fait approprié : c'est un délire complet.
C'est vraiment très bien dessiné, un grand bravo à Monsieur Bedouel.
En plus, la chute est tout à fait inattendue pour la compréhension de certains des personnages.
Un très très bon moment de BD.
J'ai adoré !
Excellent album, autant le dessin que le scénario .
N'a pas vieilli d'un pouce , toujours autant plaisant à lire..
Album qui paraissait dans le génial magazine "Special USA"
malgré ses hautes ambitions et la présence de Claremont et Byrne « X-men, l’intégrale 1991, tome 2 » ne parvient pas à ressusciter la magie des années 80.
En cause ? Des histoires emberlificotées, une profusion d’équipes entrelacées X-men, Facteur-X, X-Force, Hellions et même New Warriors se marchent sur les pieds dans des histoires confuses ou aucune personnalité forte n‘émerge…
Il y a certes le Roi d’ombre ou Proteus des ennemis de tout premier plan mais ses personnages ne sont pas non plus exploités à leur plein potentiel…
Lorsqu’en plus le style des dessinateurs changeant continuellement se montre moyen voir médiocre (Tom Raney, Terry Shoemaker), on peut alors parler de déclin pour ses X-men des années 90.
Et si le temps n’était pas venu de faire le ménage dans toutes ses équipes de mutants de seconde zone ?
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/09/x-men-lintegrale-1991-tome-2-chris.html
Album atypique ou la couverture est la représentation exacte d'une case de l'album ( d'ailleurs assez moche et peu représentative de l'histoire) que celui-ci.
Ici, nous suivons les premières aventures de Taxi, enquêtrice casse cou et journaliste canon qui ose tout malgré une naïveté sur les évènements qu'elle engendre. Et cette héroïne qui connaitra deux autres aventures traduites en français (nous y reviendrons) ne sera jamais représentée nue ou sexuée par l'auteur espagnol. Ce qui est un évènement pour les femmes en papier des années 80/90!
Dans "Le labyrinthe du dragon", l'intrigue est somme toute classique pour un polar conspirationniste des années 80. Une multinationale, un organe de presse à sa solde, des meurtres racistes sous couvert d'une épidémie et d'un parti à l'extrême droite...bref, tous les ingrédients sont présent. Mais le final détonne. le petit arrangement entre amis offre un propos plus réel, donne un vertige plus grand.
C'est du coté du dessin que le plaisir est total. Alfonso Font illustre une ville espagnole avec superbe, osant des contre plongées magnifiques et des scènes fluides d'une maitrise absolue. Ici, un accident de voiture est dantesque de précisions. le détail des décors, les corps en mouvement offrent une immersion totale dans ce monde des années 90 parfaitement daté dans les vêtements, les véhicules et les modes de communication et de technologie.
Un beau retour en arrière, vers le passé avec toutes les thématiques matricielles de ces années qui fleurent bon tout de même ceux d'aujourd'hui.
Nous suivons le parcours d'une femme maîtresse de maison dans la Hollande du XVIème siècle où naît véritablement le capitalisme avec ses marchands qui sillonnent le monde jusqu'à Batavia.
Amélie est une femme qui est plutôt du genre inventive mais elle est dominée par un mari dans une société qui n'accorde que peu de droits aux femmes. Hans n'est pas méchant, il est plutôt bel homme mais Amélie n'est guère satisfaite de sa condition et se rebelle tout doucement.
Il va partir pour un long périple et revenir avec une esclave asiatique avec laquelle il entretiendra des relations plus intimes. On pourrait penser à un triangle amoureux mais il y a encore la belle et jolie servante un peu écervelée qui n'a d'admiration que pour Hans.
C'est clair que c'est un mariage arrangé car elle est issu d'une noblesse désargentée. Mais comme dit, l'argent ne fait pas le bonheur conjugal, loin de là !
La couverture laisse à penser à un rapprochement intime entre deux femmes mais il n'en n'est rien. Ce rapprochement se fera par la découverte de l'autre pour se rendre compte qu'entre une femme et une esclave, il n'y a pas beaucoup de différence à cette époque. En effet, la maîtresse de maison devait également s'occuper des courses et nettoyer la maison afin que cela soit parfait pour le mari qui rentre du travail. Oui, c'est bien une triste époque.
On ne connaît pas l'auteure Yudori qui est coréenne et qui livre là son premier roman graphique. Sur le plan de la forme, c'est une belle parution plutôt soignée. Il y a même un marque-page intégré sous forme de petit ruban bleu.
Je dois dire qu'on est assez éloigné du genre de manga habituel. En effet, la mangaka apporte réellement une autre touche de sensibilité mais également d'intelligence dans le propos. C'est loin d'être par exemple stéréotypé. Cela fait du bien de s'éloigner de ces standards classiques.
Un petit bémol concernant certains personnages qui se ressemblent d'où des confusions possibles. Dans l'ensemble, l'aspect graphique est totalement bien maîtrisé dans une véritable précision du trait qui concourt par exemple à la beauté des paysages
On découvrira subtilement le rapport entre les classes sociales mais surtout la condition féminine qui doit lutter pour sa survie. Cela rappelle que ce combat doit encore continuer dans certains pays peu ouvert à la liberté des femmes et ce pour parvenir à une égalité de traitement. C'est véritablement un album assez engagé.
c'est bien, inventif, léger, amusant. le dernier Spirou remonte a 2016. Alors bon, merci! Mais ... il va faloir attendre un an pour avoir la fin de l'histoire.
Alors bon, un peu moins merci.
J'espère etre toujours vivant d'ici là!
Une ballade rafraichissante. Quenehen et Vivès donnent un nouveau souffle a l'esprit de Pratt la ou Pellejero et Diaz font de leur mieux pour continuer a faire du Corto. Tout est transposé en 2001, Corto utilise un téléphone portable, il parle avec Colin Powell, il a une copine anglaise (couverture). Il est au Japon et dans les andes destinations inexplorées jusqu'a présent par "l'autre" Corto. Mais Raspoutine est la, on lui offre un "Connecticut Cigar", on lui dit "je pourrai te tuer" et ses pensées sont bien la: "si vous voulez atteindre quelqu'un en pleine tete, visez le coeur c'est plus simple", "Quand on cherche suffisamment une chose qui n'existe pas, elle finit toujours par exister", "j'ai une tete de vieux fasciste?". Je viens de finir Nocturne Berlinois. Tout est compliqué, les dessins, les pensées, la trame de l'histoire. C'est plus beau, plus fouillé mais lourd. Ici Corto est léger, insouciant et marquant. Je vais placer Nocturnes Berlinois dans un coin, a coté du Jour de Tarowean et Ocean Noir a portée de main.
Dans cet album, Olivier Rameau et ses amis sont confrontés à deux escrocs qui injectent le poison de la cupidité chez nos paisibles et joyeux habitants de Rêverose. Le scénario de Greg est toujours aussi inventif et rafraîchissant. Le dessin de Dany est poétique à souhait. Un ton très seventies quand l'utopie et l'onirisme se mêlaient étroitement. Un très beau voyage !
Un magnifique album., où se laissent entrevoir les craquelures de l'Empire soviétique. De vieux apparatchiks de différents pays communistes, aux carrières mouvementées, se réunissent pour quelques jours de chasse dans la campagne polonaise. C'est l'heure des souvenirs amers et des rancoeurs mal cachées. La nouvelle garde du Kremlin saura-t-elle se défaire de ces ombres du passé ? Le scénario de Christin est implacable, et le dessin de Bilal est à son apogée. Un must have !
Comme prévu, ce tome 2 tourne rapidement au "Battle Royal" . C'est toujours très beau, mais ça se focalise exclusivement sur l'action et le gore, ça se lit très vite .
Très peu de psychologie , les personnages sont creux, on apprend rien de plus . Beaucoup de morts, aucun prénom retenu . Pas le temps de s'intéresser aux personnages, leurs histoires sont balancées en 2-3 pages, en reprenant les clichés du genre .
J'attends du tome 3 un sursaut de qualité, un travail de fond sur les derniers survivants .
Excellent. Dessin remarquable d'efficacité et de maitrise.
Scénario pas toujours au top mais humour intact :-)
Cette seconde partie de ce que l'on nous promet être un triptyque, frappe une poche d'air, mais reprend son équilibre en plein vol.
La quête du Studio Delta se poursuit. Jug et ses musiciens étirent le trajet avec quelques péripéties. Malgré tout, ce passage obligé vers le troisième volume est fort agréable grâce à l'humour de l'auteure et son style graphique qui me charme à chaque fois. On y passe un bon moment en espérant que le troisième volume ajoutera une valeur de rattrapage à ce pont nécessaire entre les volumes un et trois.
un album magistral tout en noir et blanc.
Le scénario est une uchronie tout à fait plausible vu le contexte de l'époque.
La mise en page est exceptionnelle.
oui, cet album est bien un "petit bijou".
Je ne dirai plus jamais "Bedouel" à propos du dessinateur, mais "Monsieur Bedouel" !
Cela reste agréable à lire mais manque un peu de consistance (surtout si on compare à la série mère).
S'il y a de très bonnes idées scénaristiques, le récit semble être dilué.
La mise en place remarquable des personnages et des références au premier cycle donne de l'intérêt. Cependant un peu plus de rythme aurait été le bienvenu.
Mais quel bijou ce tome 1 ! Ils sont tous dingues dans cette histoire improbable. Les dessins et les couleurs sont superbes et ça flingue tant et plus. Franchement ? Ça déchire !
Moi, j’adore !!!
5 étoiles méritées !!!
La sortie du tome 5 de cette série m'a permis de me la rappeler et de rattraper un oubli coupable, celui d'avoir laissé de coté ce diamant pur du IXème Art.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire, je déguste maintenant les 5 albums disponibles en attendant le prochain et l'ultime.
Je dois bien avouer que j'en ai parfois un peu marre de toutes ces personnes qui sont systématiquement contre. En l’occurrence, notre héros est totalement contre le nucléaire d'où sa grande colère. J'ai eu l'impression de lire une BD qui utilise une catastrophe exceptionnelle pour faire un pamphlet en défaveur de cette énergie qui nous apporte également des bienfaits quand tout est sous contrôle. C'est assez orienté et plutôt simpliste.
On peut être également pour car le nucléaire permet de lutter contre le réchauffement climatique. Cela serait l’énergie la plus saine pour l’environnement car une centrale nucléaire n'émet ni dioxyde d'azote, ni dioxyde de soufre, ni particules fines ni poussières, qui contribuent à la pollution de l'environnement (air, eau et forêts). On peut être également pour car cela procure une indépendance énergétique au pays ce qui n’est pas rien face aux monarchies du Golfe à l’origine de la crise de 1973 quand ils ont coupé les vannes ou plus récemment à la Russie despotique de Poutine. On peut être pour car en l’état actuel, les énergies renouvelables ne permettent pas de remplacer l’énergie nucléaire et cela permet également d’économiser les autres ressources naturelles de la planète (gaz, charbon, pétrole) qui s’amenuisent. On peut être pour car cela crée des emplois ce qui est toujours un atout positif pour la société. On peut être pour car on sait gérer le nucléaire ou ses déchets avec un haut niveau scientifique sur notre territoire national. On peut également déplorer le risque nettement exagéré (d’après l’OMS, Tchernobyl n’a fait que quelques dizaines de morts avérés). Maintenant, je ne serai absolument pas contre une autre énergie de substitution comme les éoliennes ou le solaire. Cependant, il en faudrait partout et que cela soit assez rentable pour la population mondiale qui ne cesse de croître. Les choses sont loin d’être aussi simples et évidentes quand on voit les levées de bouclier contre l'installation d'une éolienne dans un champ.
Par contre, il est vrai que le lobby nucléaire a souvent entrainé les gens sur le terrain de la désinformation ou du mensonge par omission. Ce manga dénonce clairement la gestion de la crise de Fukushima où nous suivons un héros qui se pose beaucoup de questions plutôt pertinentes. Les conséquences d’une telle désinformation peuvent être graves pour les gens qui vivent à proximité des zones contaminées.
Pour autant, il faut être convaincu comme le héros que le seul objectif est la sortie coûte que coûte du nucléaire pour éviter une nouvelle catastrophe. Ou faut-il accepter de vivre avec le nucléaire ? Je dirai que c’est un peu la même chose avec les voitures qui font un million de morts par an dans le monde et là, on ne se pose pas réellement la question. Idem pour la cigarette. On peut également vivre en dehors des zones côtières tout en évitant la montagne qui présente également des dangers. Et puis, il faudrait éviter de vivre en Californie en raison de l’imminence du Big one. Bref, le risque zéro n’existe pas. C’est comme en matière de terrorisme.
Nous avons un manga avec un héros très grande gueule et plutôt vulgaire par rapport à des opinions contraires (il dit d'ailleurs merde à la France pour ses choix). D'ailleurs, ce manga porte très bien son titre car le héros est constamment en colère. Mon avis un peu plus tempéré est d'ailleurs également une forme de réponse franche et honnête. Pour le reste, je ne sanctionne pas les avis divergents bien au contraire. C’est important de pouvoir s’informer et d’avoir le maximum d’information sur des sujets aussi graves. Chaque point de vue mérite que l’on s’y attarde. Dans le même genre, j’ai avisé il y a très peu de temps la série « Au cœur de Fukushima » sur exactement le même sujet mais traité de manière assez austère. Là, nous avions un auteur beaucoup plus mesuré sur les responsabilités. En l'occurrence, l'auteur va plus loin sur un mode alarmiste sans doute pour faire évoluer les mentalités.
Je considère que le risque que nous fait courir le nucléaire est bien proportionné par rapport aux bénéfices surtout si on compare avec d’autres industries comme le chimique ou les autres modes de production d’électricité (le barrage des Trois Gorges en Chine destiné à utiliser une énergie propre et renouvelable a nécessité le déplacement de plus d’un million de personnes afin de noyer la vallée). C’est dommage tout simplement que l’auteur ne s’est pas posé toutes ces questions qui aboutissent au constat que produire beaucoup d’énergie avec des combustibles classiques ou renouvelable présente plus d’inconvénients que le nucléaire civil. Après, c’est plutôt un choix idéologique du style à revenir sur notre mode de consommation capitaliste. Et ceci est un autre débat.
C'est la lecture récente du « Monde sans fin » qui m'a convaincu de publier cet avis car il faut aller au-delà des attertoiements idéologiques de principe en se posant toutes les bonnes questions. Bien entendu, la précaution absolue doit rester la règle de base. Si on pouvait s'en passer du nucléaire, on le ferait mais ce n'est actuellement pas possible à moins d'accepter de ne plus consommer.
Super Graphisme. Des dessins punchy et violents (à la manière de Christopher Nolan). Le deuxième tome est plus accrocheur que le premier. A peine le récit prend de l'ampleur que c'est déjà finit. Dommage, cela aurait mérité quelques tomes de plus.
Avec un ou deux tomes en plus et un scénario un peu plus consistant cela aurait pu entrer dans le panthéon de la saga !
Graphiquement intéressant, scénaristiquement beaucoup moins. Une œuvre qui se laisse lire, mais sans créer de réelles tensions dramatiques.
Les personnages sont bien dessinés (au propre comme au figuré).
Mention spéciale pour le joker et sa personnalité qui est toujours jouissivement timbrée.
D'accord avec yannzeman...
La coupe de cheveux de Théti-Chéri est pour le moins saugrenue...
Mais à part ça, je ne sais pas comment elle se retrouve dans le navire phénicien !
J'ai dû raté quelque chose dans le scénario...
Relisez bien le T04 avant de lire celui-ci.
Cet album est dans la droit ligne des 4 précédents : une tuerie ! L'intrigue est tout à fait étonnante, les dessins toujours au top et la colorisation vraiment frappante.
Vivement la suite dans le T06 qui devrait clôturer ce 2° cycle exceptionnel.
C'est vraiment une de mes séries de SF préférées de ces dernières années.
5 étoiles méritées !
Le Comte de Dardille se fait du souci ! Beaucoup de soucis ! Le brave homme, militaire dans l’âme, mais retiré depuis peu des champs de bataille, est marié à une splendide comtesse, Amélie de Figule, qu’il n’arrive point à satisfaire comme il conviendrait à un époux afin ne fut-ce que de s’assurer une descendance qui puisse porter fièrement le nom des Dardille et le transmettre aux générations futures. Son épouse ne saurait imaginer sa vie sans donner naissance à des enfants… Et comme la procréation assistée n’est pas encore au point en ce siècle des lumières, son mari se doit de faire monter son « sabre » aussi haut et fièrement que possible pour ensuite décharger son patrimoine génétique dans la gente dame.
Celle-ci a donc fait appel au « Congrès ». Mais qu’est-ce donc ? C’est une épreuve où, sous l’œil de Dieu et d’un public, le mari doit prouver son « adresse à contenter bibliquement son aimée ». Dans le cas où il échouerait, le mariage est annulé et la femme, reprenant sa liberté, est libre d’épouser un autre homme.
Complètement désespéré, notre brave comte fait appel à un expert, le marquis dit « le Membré »… Allez savoir pourquoi !
Celui-ci va l’entraîner dans une quête afin de permettre au comte de faire jouer sa virilité et de réussir l’épreuve du Congrès haut la main, ou plutôt haut le…
Critique :
J’aime, quand après une lecture, j’ai le sentiment d’avoir appris quelque chose. Je n’en croyais pas mes yeux en lisant cette histoire de « Congrès », trouvant que l’auteur ne manquait pas d’imagination… Mais comme un petit doute me tenaillait (serait-ce possible, après tout ?) j’ai effectué quelques recherches… Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que le scénariste, Aurélien Ducoudray, n’avait en rien exagéré ! Je vous renvoie vers le site « Histoire pour tous », qui, mieux que moi, vous expliquera en quoi consistait cette pratique avec pour exemple, le cas du marquis de Langey. Ainsi donc, si l’histoire vous paraît croquignolesque, elle n’en repose pas moins sur une vérité historique propre à la France.
Vu l’époque, le langage employé fleure bon celui de Molière ou celui de Corneille et permet d’adoucir le propos qui aurait pu déraper fâcheusement et sombrer encore plus profondément que le Titanic, non dans l’Atlantique Nord, mais dans une sordide vulgarité.
Ce récit est aussi une dénonciation de l’hypocrisie propre à cette époque, la nôtre n’en manque pas, mais elle se présente d’une façon quelque peu différente.
La couverture donne le ton. Le trait, très caricatural et très cru de Nicolas Dumontheuil, n’invite pas à laisser de jeunes âmes innocentes poser leurs yeux sur des scènes de « débauche ».
Je ne me suis pas esclaffé en découvrant cet album qui contient des scènes assez parodiques, soit, mais j’ai été séduit par la découverte des mœurs de cette époque où la prostitution présentait, pour ceux qui en avaient les moyens, des mises en scène bien plus riches et variées que ce qu’on pourrait imaginer.
Une très belle découverte que je dois à Babelio et aux éditions Delcourt. Qu’ils en soient remerciés.
Étrange album.
D'un côté, il est la suite de la série-mère (souvenez-vous de la fin de "L'Ouvre-Temps"...), donc il n'est pas vraiment un "Vu par" stricto sensu (à l'instar de celui de Larcenet), sauf pour le changement de dessinateur ; de l'autre, il est parfaitement lisible par un néophyte, et il n'y a quasiment rien de ce qui a fait "Valérian" la bande dessinée que nous connaissons : in primis, la science fiction, qui est presque absente vu que l'histoire se déroule entièrement sur notre chère, vieille Terre, dans un patelin de l'ex Union Soviétique (ancien intérêt de M. Christin — voir le chef d'œuvre "Partie de chasse").
Le pitch laissait présager un album de mauvais goût, comme les derniers épisodes de la série historique, dont certains étaient vraiment débiles (voir "L’orphelin des astres", ou la trilogie finale...). Ce n'est pas le cas : heureusement, il est scénarisé et dessiné de manière correcte et équilibrée ; malheureusement, il est aussi ennuyeux et, en fin de compte, littéralement dispensable, vu qu'il ne se passe presque rien.
Dans une entretien publiée sur le site BD Zoom, M. Christin disait qu'il voulait faire une sorte d'album "jeunesse". Mission accomplie : il pourrait effectivement plaire à un public de jeunes. Mais les meilleurs albums "jeunesse" sont ceux qui offrent différents niveaux de lecture, comme les grands classiques de la BD franco-belge ("Spirou", "Philémon", les premiers "Valérian" eux-mêmes... vous les connaissez). Ici, je ne vois pas grands motifs d'intérêt pour un public plus averti (à part un gros membre viril en première plan dans la planche 17 — pas vraiment approprié, en effet, dans un album qui se veut "jeunesse"...) : la critique du monde du spectacle est très légère et l'histoire est d'une simplicité extrême.
Correct, sans plus.
Zut ! J’avais oublié d’écrire tout le bien que je pense de ce tome 2, tout aussi déjanté que le premier. C’est jouissif. à lire et à relire.
Cet ouvrage raisonne comme un avertissement que le monde va mal à cause du changement climatique. Même les plus sceptiques ont réalisé au cours de cet été les effets ravageurs de ce bouleversement entre les canicules à répétition, les immenses et destructeurs incendies, les violents orages et autre cyclone. Les températures ont été maximales en battant des records absolus. Jusqu'où cela va aller ? 50 degrés à l'horizon 2050 sur Paris et l'Est de la France?
Et puis et surtout, il y a le problème de l'énergie. Les centrales nucléaires sont à l'arrêt, le gaz avec la Russie est coupé, les éoliennes ne produisent pas assez quand on n'a pas une manifestation dans un champ pour interdire leur installation. Il y a également le coût de l'essence qui ne cessent d'augmenter. Bref, il n'y a plus assez d'énergie pour tout le monde. C'est la fin de l'ère de l'abondance (et surtout pour les pauvres qui ne devront plus aller à la piscine municipale).
C'est vrai qu'il y a 300 ans, toutes les énergies étaient renouvelables entre les chevaux qui ont été remplacé depuis par les voitures ou les moulins à vent et autre voiliers parcourant les mers pour transporter des marchandises. La question est de savoir si on a envie de retourner au Moyen-Age voir à l'âge de pierre ? Je sais qu'une bonne partie de la population serait sans doute tentée par cette expérience originale et enrichissante afin de sauver la planète. Il faut peut-être étudié d'autres possibilités plus réalistes et moins pénibles pour l'homme...
Après l'exposé d'un monde dépendant des énergies fossiles qui va mal à cause du réchauffement climatique, l'auteur aborde différentes options afin de remédier aux conséquences. Il n'y aura pas de solution imposée mais une réflexion à mener.
C'est le genre d'ouvrage assez utile pour se poser les bonnes questions et avoir un constat objectif des événements. Je dois dire que Blain a tapé très fort son coup de pied dans la fourmilière. Il réalise avec « le monde sans » fin son meilleur ouvrage de BD. C'est certain. Que de chemin parcouru depuis « Isaac le pirate » !
Je partage pleinement le parti pris assez courageux par l'auteur en ce qui concerne le nucléaire qui serait l'énergie la plus efficace. Je pense que c'est aux hommes de bien maîtriser cette source d'énergie (et non d'envoyer stupidement des roquettes dessus) comme cela semble être le cas en France de par la nature des réacteurs utilisés. Il est clair que ce n'est pas l'énergie dont tout le monde raffole. Mais bon, on serait bien content si nos centrales fonctionnaient en ce moment à plein régime afin d'éviter les futures coupures. Il faut juste des garanties de sécurité absolues. J'aime bien quand on va au-delà des craintes et du dogmatisme. Oui, il faut choisir son inconvénient avec l'énergie qu'on utilise à 8 milliards d'êtres humains sur terre.
J'ai beaucoup aimé un passage où il est dit que c'est dérisoire que l'on se focalise sur le particulier qui va oublier d'éteindre sa lumière pour économiser l'énergie ou s'il utilise des tasses à café recyclables. On ne regarde sans doute pas vraiment du bon côté pour faire des économies d'énergie significatives.
Par ailleurs, j'aime bien la petite réflexion concernant les véhicules électriques qui ont été abandonné au début de la construction automobile car il était plus difficile d'emporter avec le véhicule l'énergie nécessaire qui lui permet d'être autonome.
Et puis, ce coup de griffe à l'éolien où il faudrait quadriller le territoire tous les kilomètres pour fournir la totalité de l'énergie en France.
Au niveau du dessin, il est clair et maîtrise. Au niveau des explications, elles sont assez simples et pédagogiques. Bref, sur la forme, c'est également très bon car c'est accessible à tous avec d'ailleurs de belles illustrations. Et puis, c'est une véritable mine d'informations à prendre. Cette BD constitue manifestement un très beau travail. Evidemment, je suis preneur !
Cette seconde partie confirme mon bon ressenti du tome 1 et comble entièrement mes attentes.
L’Heroic fantasy étant depuis toujours un de mes genres préférés, j’ai trouvé en "Ténébreuse" une histoire magnifique, puissante et tragique et je l’ajoute sans hésiter à la longue liste de mes ouvrages de référence.
J’ai pu lire ici ou là que ce serait mièvre... Ce n’est aucunement le cas. Et je plains ceux dont le regard ne porte pas plus loin. On n’est évidemment pas dans une de ces fresques peuplées de monstres cornus, magiciens, elfes et champs de batailles sanguinolents. Le registre d’Hubert est beaucoup plus intimiste, plus humain. Et infiniment plus subtil. Oui, "Ténébreuse" est à sa façon une histoire d’amour. Dramatique, impie, fatidique mais néanmoins d’une certaine pureté. Et Vincent Mallié l’illustre à merveille.
Je n’ai pas forcément envie d’argumenter à n’en plus finir et de détailler tout ce qui m’a semblé bon dans ces deux albums ; c’est une question de goût. Tout ce qu’il faut savoir c’est qu’il s’agit d’un conte autant que d’une aventure. Acceptons-le en tant que tel sans y chercher de souffle épique ou de lyrisme grandiloquent. Un conte sombre et désenchanté, rédempteur voire libérateur, une parabole riche d’enseignement, de sagesse et de beauté.
Mais quelle catastrophe ! Le changement de dessinateur est.... comment dire, je ne sais pas comment le dire. on dirait que Swolfs a donné sa chance à un débutant. les dessin n'a pas d'ampleur, c'est plat, ça casse entièrement le style de l'histoire. Je sus terriblement déçu par ce choix. qui n'amène rien au contraire, il enlève beaucoup. Il reste la couverture qui semble être de Swolfs....
Wesh, la banlieue c'est trop cool !
Relom caricature avec jouissance la banlieue et tout ses travers via une galerie de personnages tous plus clichés les uns que les autres.
Tout y passe: les noirs, les arabes, les prostituées, les femmes voilées, le rap, les voitures brûlés, l'homophobie, le caillassage de policiers, le vol à l'étalage…
Certaines situations sentent bien le vécu et malheureusement le constat final est amer: cette bande-dessinée a beau dater de 2009, même en 2022 elle reste d'actualité et ce d'autant plus que le caillassage de pompiers/policiers, les bus brûlés, les agressions et autres actes de violence ont bien augmenté et se sont aggravés.
Si le scénario est acceptable, le dessin avec des couleurs abominables (le pauvre Hugo Pratt doit se retourner dans sa tombe) est à fuir ! Quant on pense au travail artistique des aquarelles de Pratt on se demande comment on a pu en arriver à ce merchandising ignoble ! Casterman, réveillez-vous !
Des années après ces deux chefs d’œuvre du genre que sont « Tirésias » et « La gloire d'Héra », Le tendre revient avec un nouveau dessinateur Frédéric Peynet pour nous raconter l'histoire de Pygmalion et de la vierge d'ivoire qui est également tiré de la mythologie grecque.
Je ne connaissais pas cette histoire dans laquelle un jeune sculpteur Pygmalion tombe amoureux de sa création à savoir Galatée, une statue rendue vivante grâce à Aphrodite, la déesse de l'amour. Il faut dire qu'aucune femme ne trouvait grâce à ses yeux. Sans doute est-ce lié lié au drame ayant pour origine l'infidélité de sa mère durant son enfance.
Jouer les pygmalions consiste à façonner une personne pour la conduire au succès. Cela désigne précisément la personne qui aide un artiste pour faire évoluer sa carrière. C'est tout le rapport entre un créateur et son objet de désir qui prend vie dans son esprit.
Cela me rappelle un peu « Pinocchio » qui suit le même procédé de création. C'est un thème assez récurrent dans la littérature.
Parfois, on ne voit pas non plus l'amour qu'on a sous les yeux alors qu'on idéalise dans des fantasmes impossibles à atteindre. La pauvre Agapé en sait quelque chose. Mais bon, tout a un prix à payer.
Encore une fois, j'ai bien aimé ce récit qui est magnifiquement dessiné et qui nous réserve de bonnes surprises. Cela a pour cadre la belle île de Chypre. Certes, ce n'est pas tous les jours qu'on peut tomber amoureux d'une statue d'ivoire.
Au final, on risque également de tomber sous le charme de cette BD où l'auteur donne sa propre version du mythe.
D'abord Hipp n'est plus Hipp. Son visage qui était acéré, vénéneux, reptilien avec une coupe de cheveux parfaite de dandy impeccable n'est plus. Sa transformation, car Berthet évolue dans son travail de dessinateur, est tristounet. le voici devenu bonhomme et rondouillard avec une prestance capillaire brouillonne. Le charisme n'est plus. son regard alors perçant est devenu vague.
Ensuite, il y a Hollywood qui disparait. L'enquête a lieu ailleurs. sur un yacht et dans une contrée américaine profonde. alors que, dans les deux premiers albums, La cité des rêves était la toile de fond et une merveilleuse plus value. Un privé à Hollywood...c'était ça le bonheur de lecture. Ici, le choix des lieux rend l'album des plus communs.
Enfin, il y avait les cadrages, découpages qui empruntaient allégro aux codes des films noirs de la période ou progresse Hipp dans ses aventures. Et c'était le kiff en terme d'ambiance. Dans cet album, rien de tout cela. Ici, aucune narration visuelle qui ne raconte autre chose que l'histoire. C'est propre mais sans saveur particulière.
Alors, oui, La narration est pro. L'histoire, bien foutue et, oui, intégrer Connie la secrétaire comme personnage principale est réjouissant. Mais, malgré tout Connie finit en princesse en détresse qu'il faut sauver (en plus par le personnage le plus répugnant de l'histoire) et c'est dommage. Construire un personnage détective féminin qui enquête avec savoir faire et se sorte de toutes les situations aurait été bien plus pertinent.
Et, oui, le scénariste connait son job tout comme le dessinateur qui a un vrai talent mais cela n'excuse pas le ronflant du récit. On ne s'ennuie pas mais presque.
C'est classique, déjà vu un peu partout alors que les deux premiers albums avaient été si incisifs et détonnant. Dommage....
Peter Nuyten, dessinateur et scénariste néerlandais, tenait à nous offrir une saga épique pour sa première création. Il a choisi un épisode antique peu connu en France : la révolte en l’an 70 de notre ère des tribus bataves qui sont aux Néerlandais ce que les Gaulois sont aux Français.
Il a abondamment fouillé son sujet, comme le démontre un dossier qui est joint à ceux qui achètent d’un bloc cette série. Sauf qu’il a voulu trop bien faire et se perd dans des détails qui créent de la confusion. En liant cette révolte au thème d’une lutte impériale, cette fameuse année des 4 empereurs (en fait 18 mois) où 4 césars se succédèrent à Rome, il est historiquement d’équerre mais embrouille le lecteur avec ses histoires de multiples trahisons.
Du coup malgré 65 planches bien remplies, il en manque une vingtaine pour éviter les ellipses, assurer la compréhension et la fluidité de la lecture. L’autre solution était de faire comme le père Dumas et de tordre le cou à l’Histoire (avec un grand H) pour mieux cuisiner l’histoire (en minuscule cette fois) et là avec le même nombre de planches on criait bravo !
Nuyten nous offre un album seulement estimable du à cet erreur de débutant même si au moment où est parue cette histoire il était déjà un quadra bien avancé.
Cette série remarquable n'est toujours pas mise à l'honneur. Elle vaut pourtant le détour. Dans ce tome on s'éloigne un peu du cinéma pour parler intrigue politique autour de Marylin Monroe et des frères Kennedy. Un complot du FBI est au coeur de l'intrigue. La vision d'un japonais sur l'assassinat du président et aussi .... de sa maitresse ! Captivant
Suite des aventures des résidents de la Tour avec toujours le dessin de Mr. Fab qui tient la route multipliant les décors de ce 'Transperceneige' immobile.
Une tour de Babel en l'apparence tranquille à l'extérieur mais bouillante à l'intérieur avec les différentes factions des lieux qui cherchent à survivre entre les Intras qui veulent la serre et plus de place, les religieux qui refusent de déplacer leur lieu de culte et les Anciens cherchant à consolider leur place, le tout entrecoupé d'explosions à la bombe. La critique sociale est plus qu'évidente et bien menée dans un genre plus qu'exploité depuis plusieurs années.
Nous suivons en parallèle les pérégrinations d'Aatami à la recherche d'une solution extérieure pouvant désamorcer la situation à l'intérieur. C'était sans compter la présence de ce cher Jan Kounen au scénario qui n'a pas pu s'empêcher d'être fidèle à lui-même, et de nous présenter Aatami tombant dans un trip psychédélico-mystico-hallucinogène pendant quatre planches (belles au demeurant). Était-ce vraiment utile ?
Dès l’introduction, le classicisme réconfortant du dessin et la force de la mise en page procure une impression de qualité immédiate. Impression qui ne se dément jamais au fil des pages.
Une chasse à l’homme peuplée de gangsters patibulaires, de politicards véreux et de flics ripoux qui s’appuie sur un héros charismatique et solitaire comme on les aime. Le scenario, plus touffu qu’il n’y parait, offre un suspense jubilatoire au terme d’une aventure violente et tendue, particulièrement bien écrite.
Paradoxalement, il y a d’ailleurs peu de surprise puisque tous les ingrédients traditionnels du road-movie désertique sont attendus et bel et bien réunis, y compris les touches d’humour autour du nom du « chien ». C’est justement ce respect des codes qui met tout de suite à l’aise et procure un grand plaisir de lecture.
Matz maitrise avec brio le rythme et la narration en parvenant à glisser dans cet univers familier des éléments bien à lui qui font toute la singularité de cette histoire. Les auteurs réussissent l’exploit d’en faire une BD complètement originale dans un genre déjà surexploité auquel ils ont su rendre hommage sans tomber dans les poncifs et la facilité.
Je recommande donc sans hésitation ce très bon album dont je ne doute pas une seconde du succès.
Un tome nettement meilleur que le précédent, avec plus de rythme, plus d'imagination, plus d'intensité.
Un album qui relance de manière convaincante la saga.
Parfois, il ne vaut mieux pas poser de question à un oracle. Celui de Delphes prédit à Œdipe qu'il tuera son père puis il épousera sa mère. Triste destinée que celui de ce garçon promis pourtant à un bel avenir de roi. La Pythie a parlé et c'est sans pitié.
C'est une tragédie grecque sans nom qui touche le pauvre Œdipe qui ne contrôlera pas du tout les événements qui vont lui tomber dessus. Pourtant, il s'est assez bien débrouillé avec la créature du Sphinx qui menaçait Thèbes en répondant correctement à la fameuse énigme dont la réponse était l'homme.
Certes, il y a l'explication freudienne du mythe d’œdipe où le fils doit tuer le père pour posséder entièrement la mère. Mais bon, en l’occurrence, Œdipe ne savait pas qui était réellement ses vrais parents puisque les parents adoptifs lui avaient caché la vérité.
Une autre thématique est celle de se dire qu'on ne mérite pas toujours les malheurs qui nous tombent dessus. Les guerres et les catastrophes naturelles peuvent toucher les hommes indifféremment, qu'ils sont bons ou mauvais. Il n'y a pas de malédiction, juste le hasard. Bref, il ne faut point sombrer dans la superstition religieuse. Comme dit, il faut parfois faire avec. Nous ne maîtrisons simplement pas les événements, pas toujours du moins.
J'ai bien aimé ce récit tiré de la mythologie grecque qu'a remis à l'honneur Luc Ferry dans cette fameuse collection « la sagesse des mythes ». On a toujours quelque chose à apprendre de ces mythes et qui peut nous servir à affronter notre propre destin.
Hormis le nombre horripilant de fautes de français retrouvées dans cette traduction française, il n'y pas grand-chose à dire de bon non plus sur le scénario.
Il faut dire qu'à la base je ne suis pas fan de comics de superhéros, les scénarios étant toujours faiblards, voire mauvais. Cette histoire n'échappe pas à la règle. La prémisse étant tellement ridicule, je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir lire cette BD pour voir si ça allait être au moins divertissant.
Malheureusement, j'ai eu de la difficulté à la terminer. Des extraterrestres veulent faire combattre leur champion avec le champion des Terriens... c'est-à-dire soit Mohammed Ali soit Superman. Le titre est trompeur, parce que le combat entre le surhumain et le boxeur ne représente qu'une infime partie de l'histoire, et Superman se fait défoncer comme si de rien n'était (parce qu'il n'a pas ses pouvoirs lors du combat). Ensuite, c'est vraiment le combat entre Ali et l'extraterrestre qui est le clou du spectacle. Et on a une déesse grecque qui vient arbitrer le combat (??)... mais qu'on voit à peine. Et ensuite Superman doit protéger la Terre de vaisseaux spatiaux...
C'est bel et bien écrit à la manière d'un comics. Enfantin, surexpliqué, sans queue ni tête. C'est complètement décousu et seule l'apparence immaculée du boxeur semble être importante. Je sais que ce n'est pas censé être pris très au sérieux, mais quand même. Et le scénariste, Neal Adams, ose écrire en préface qu'il croit vraiment que c'est l'une des meilleures BD jamais écrites. Soyons sérieux deux secondes.
MERCI Monsieur TARDI, MERCI, pour ces heures de lectures intelligentes et enrichissantes que distille votre oeuvre depuis 1972.
Avec cet album c'est un peu de vous que vous nous livrez, un peu de votre propre histoire après nous avoir fait entrer dans la grande et la petite, histoire. Une manière de nous faire toucher le dérisoire, l'injustice et le hasard des destinées humaines.
Comme disait Léo FERRE : "La lumière ne se fait que sur les tombes", j'espère que cette reconnaissance à votre endroit se fera le plus tard possible.
Ladies with guns c'est une histoire assez jubilatoire qui donne sa revanche à nos mères, nos grand-mères, nos soeurs, nos filles tant malmenées par la gente masculine en quête de perpétuelle domination testostéronée.
Le trait harmonieux et dynamique de ANLOR, la mise en page nerveuse et éclatante, donnent à ce récit haletant la force qui lui convient.
Le cinéma de Tarantino est souvent évoqué dans les commentaires de cette série, notamment Kill Bill. Personnellement je citerais plus volontiers Django Unchained ou The Hateful Eight comme références cinématographiques.
Toujours est-il que ces ladies armées nous tiennent en haleine et que leur destinée nous préoccupe.
Je suis cette série avec assiduité et émerveillement, et je dois dire, chose rare, qu'elle se bonifie avec le temps. Les deux derniers opus #7 et #8 sont les plus aboutis, le scénario et le découpage de l'histoire gagnent en fluidité et le dessin flamboyant d'Igor KORDEY est toujours aussi bien servi par une mise en couleurs sans égale.
Le changement de coloriste n'est pas du tout sensible, la suite de Leonard O'GRADY est bien assurée par Igor et ANUBIS.
Les histoires que nous conte Darko MACAN sortent des sentiers battus, les évènements sont toujours surprenants et les personnages ont un relief très particulier.
Nous nous acheminons tranquillement vers une saga BD qui fera date dans son genre.
Voici un album qui se concentre sur l'histoire d'amour entre Perséphone et Hadès. Dernièrement, je l'avais découverte en lisant « les enfers – au royaume d'Hadès » dans la collection « la sagesse des mythes ». On peut dire que le dieu de la mort est vraiment à la mode actuellement !
Il est vrai que le personnage d'Hadès nous est présenté sous un jour plus clément qui ne plaira pas aux féministes. On se surprend à aimer le maître des enfers car il tombe amoureux progressivement de la jeune et belle Perséphone. On est très loin du viol originel !
On ne verra pas toutes les subtilités de cette histoire car en réalité, la mère Déméter ne comptait pas lui laisser sa fille car elle y est beaucoup trop attaché. Mais bon, parfois, il faut laisser les enfants vivent leur propre histoire. Du coup, on se diot que le mythe n'est pas complet car il manque l’élément essentiel et fondateur de ce récit mythologique. C'est quand même problématique.
Non, ici le focus se fait uniquement sur leur relation amoureuse. Il ne se passera pas grand chose. C'est assez contemplatif avec un découpage simple et fluide. Le dessin se confond très bien dans l'ambiance de la Grèce antique ce qui n'est pas pour déplaire aux lecteur.
Au final, cette nouvelle adaptation du mythe grec de Perséphone est plutôt une bonne surprise dans l'ensemble grâce à une autre approche assez originale mais qui n'aura pas que des adeptes.
Bon...Ok. On a beau vouloir défendre un auteur oublié au trait génial, à l'ambiance éclectique, féérique des années folles et à l'architecture formidable des années 20, c'est quand même pas toujours possible.
Ok on essaye de sortir de l'abime un artiste injustement disparu, parfois même maudit qui vécu une dépression sévère et un décès trop brutal., mais on ne peut pas le défendre mordicus sur tout.
"Le mystère Van Hopper" est tout pété de "deus ex machina" qui, carrément, s'amoncellent dans une seule et même pièce au fur et à mesure des révélations toutes les plus verbeuses les unes que les autres. Pris au second degré, c'est très drôle. Ils se retrouvent dans la serre à plus de 100 persos ( car il y a aussi toute une secte dont les membres sont entichés d'un masque égyptien et on ne sait pas pourquoi).
Faut l'avouer, le final n'est pas loin du nanar scénaristique. C'est jubilatoire pris au troisième degré. On dirait un Adèle Blanc-Sec qui s'est pris les pieds dans le tapis. On dirait du Jules vernes qui ne sait pas quoi faire de son histoire et doit la clôturer en 46 planches. C'est tout foutraque, sans queue ni tête et c'est sympatoche voire marrant parce que c'est tout foutraque, sans queue ni tête.
Même les dessins de Wininger, d'habitude dantesque, est mis de côté tellement il y a de persos et tellement il y a de textes dans les cases. Il n'en demeure pas moins des moments superbes d'ambiance. Au début d'abord, dans une ambiance pluvieuse, l'auteur nous traine nostalgiquement dans un port aux navires effilés et somptueux. Et aussi dans un paris en noir et blanc ou l'on déambule dans un métropolitain pétri de féérie verte.
Autre chose enfin positive, la trilogie se clôture véritablement. Pas de cliffhanger non résolu, Nicéphore Vaucanson nous quitte comme il est venu....tranquillement en voguant vers d'autres aventures que nous ne connaitrons pas.
Mauvais! En préface, Druillet mentionne que l'album contient des "planches faibles", et je ne vous le fais pas dire! J'ai l'impression que ça ressemble un peu au tout premier album de Lone Sloane, Le Mystère des abîmes (le seul que je n'ai pas lu avec Babel). Mais encore, je préfère ça au côté trop léché ordinateur de Chaos.
Le problème, c'est que le scénario ne vaut pas beaucoup mieux non plus. Si Benjamin Legrand avait repris l'histoire du Transperceneige de manière assez habile, ici c'est complètement mais complètement raté. D'ailleurs, pour la première fois dans la série, cette histoire ne semble pas faire suite au dernier tome, on ne sait pas trop quand ça se passe.
De toute façon, peu importe. Toute la subtilité et les jeux de pouvoir retrouvés dans le premier Delirius sont complètement absents ici. C'est gros, lourd, grossier, facile -- une diatribe sans nuances entendue des milliers de fois auparavant. Les prêtres de la Rédemption rouge sont des fous, des endoctrinés, des fanatiques, des extrémistes, et j'en passe. Druillet (ou Legrand??) était plus intéressé à faire passer sa Rédemption rouge pour des cinglés qu'à écrire une bonne histoire. Pourtant, dans le premier Delirius, malgré leur côté extrême, ils étaient au moins aussi intelligents et ont forcé Sloane à travailler avec eux! Il y avait une complexité (et une histoire intéressante!) qu'on ne retrouve pas du tout dans cet album. Il y avait également d'autres personnages intéressants originaires de Delirius qui ont croisé la route de Sloane. Ici, nada!
On ne comprend d'ailleurs pas trop pourquoi il y a une fixation sur Shaan, encore, lui qui, il me semble, n'apparaissait même pas dans le premier Delirius! Il était seulement mentionné. Il est devenu le Lex Luthor de Sloane et pourtant il n'a rien d'intéressant. On ne sait pas trop pourquoi les deux s'haïssent autant. Peut-être le tout premier Lone Sloane l'explique-t-il. Les dialogues sont tout aussi mauvais. Prenez, par exemple :
- Yearl, si tu m'entends, t'as intérêt à ramener ton c** ici, on a besoin de toi, Mali, son fiancé et moi!
[...]
Mais pourquoi diable avait-il dit à Yearl que sa fille avait un fiancé?
- Mais c'est vrai, je l'aime, il m'a sauvé la vie...
- Un flic dans la famille, je le sens vraiment pas, ma fille!
Lol! Il y a tellement d'exemples comme ça, comme la fois où Shaan parle tout seul et déclare Sloane le joker de ce grand jeu... L'empire de Shaan et la Rédemption rouge sont toujours en guerre, mais c'est à peu près tout ce qu'on nous présente. Ils sont en guerre, OK. Sloane et Shaan se détestent, OK. Et euh, pourquoi, contexte, qu'est-ce qu'il se passe, on s'en va où?
Même le vaisseau d'O Sidarta est écrit "O Siddharta" ici, et dans le tome précédent, Chaos, il était aussi écrit de deux manières différentes dans le même album! Quand on ne sait même pas comment écrire sans se tromper quelque chose de notre cru...
Lone Sloane est bien mort.
la série conquête se perd au fil des tomes ..
Ca manque de renouveau voir de dynamisme dans la narration .
les dessins sont bons .
Le premier tome pose le sujet, c'est poisseux, sexy, dangereux, l'ambiance générale est malsaine . Ce sont des lieux où toutes personnes normalement constituées souhaiteraient ne jamais se retrouver .
Le dessin à un style à part, très expressif par moment, artistique , parfois brouillon par la surenchère de couleur qui nuît à la compréhension . Malheureusement j'ai l'impression que les dessinateurs ont tout donné dans le premier tome, car les deux suivant sont un ton en dessous niveau qualité, ou alors je me suis habitué et l'effet de surprise n'agit plus .
Les couvertures d'Alex Maleev sont exceptionnelles parcontre, de bout en bout !
Côté scénario, une fois le décors planté dans le premier tome, on a seulement droit à un deuxième tome qui met en scène trois actions violentes, et un dernier tome qui expédie très rapidement ce "dernier casse de l'histoire des Etats-Unis" . Trop peu de détail, beaucoup de violence . Finalement ça ressemble plus au genre "action" qu'au polar .
Conclusion :
On retiendra donc le dessin (sans l'abondance de couleur sur les deux derniers épisodes), de la violence, une nana aguicheuse au caractère intéressant, et une fin très vite expédiée, très classique .
Valérie Mangin me surprend toujours. Elle nous a offert quelques jolies pépites et des histoires bien plus convenues. C’est un peu le cas cette fois-ci alors que plusieurs éléments méritent néanmoins d’être soulignés.
C’est d’abord le premier album d’un nouveau dessinateur et coloriste, Jenolab. Son dessin est attachant même si on se réserve le droit d’être un peu plus exigeant à l’avenir. En revanche ses talents de coloriste et de décoriste sont patents. Sa vision futuriste de notre capitale est réussie, en tout cas dans le ton que voulait donner sa scénariste.
Celle-ci a voulu dans cet album dénoncer les méfaits tant de l’hyperconnectivité que les aspects délétères de l’ultra sécuritaire. Bref ce Big Brother à la sauce cyber se chausse quand même de gros sabots, lesquels sont d’autant plus gros qu’on devine assez rapidement les tenants et aboutissants des attentats qui endeuillent cette France-là. Du coup on tourne les pages mollement, le suspense étant absent depuis longtemps, remplacé par des actions 100 vues et revues au cinoche ou à la télé. Même la fin, pourtant ironique et mordante, en devient prévisible. Dommage !
Une BD intelligente et originale.
Par moment pour lire les cases il faut suivre "Le Labyrinthe inachevé"...
J'avais cette lecture depuis un moment dans mon collimateur et c'est avec énormément de plaisir que j'ai enfin pu découvrir cette BD.
Le lecteur découvre donc le personnage de Elo. Les amis de cette dernière sont persuadés qu'elle est homo mais elle n'en sait rien du tout. Coming-in raconte tout simplement cette découverte de sa sexualité et plus précisément de son homosexualité. En effet, bien avant de faire son coming-out, il faut d'abord se révéler à soi-même, se connaître et s'accepter.
A travers Elo, le lecteur va découvrir le regard et le jugement des autres mais également de nombreux clichés qui ont la vie dure. Elo fait un long cheminement avant de faire son coming-in et c'est cette longue réflexion qui nous est exposée.
Elodie Font met des mots forts sur cette étape importante de la vie. Pour accompagner son propos, Carole Maurel nous offre de sublimes illustrations. Je suis une grande fan du travail de cette illustratrice. En effet, celle-ci me séduit à coup sûr par son coup de crayon, l'allure de ses personnages et son choix judicieux de couleurs. J'aime particulièrement les illustrations qui servent tout simplement de métaphore aux sentiments que ressent Elodie.
Bref, lisez cette BD car c'est une pure merveille!
Après un premier opus de présentation et qui lançait son intrigue principale et des sous-intrigues d'amourette pour ados, ce deuxième opus continue sur sa lancée mais réussit à être plus insupportable que son prédécesseur.
Les dessins et couleurs sont toujours biens avec notamment ce côté très accentué, très pétant visuellement et très rose bonbon. j'en conviens cela correspond à l'univers dépeint et met en exergue la superficialité de tout ce système (télé-réalité, influenceurs, fans hystériques…).
Les défauts ne sont malheureusement toujours pas en reste, à savoir:
- Dialogues parfois un peu neuneu, à l'eau de rose fané
- Les candidats hommes trop éphèbes pour être vrai
- Il y a visiblement un gros problème de tatouages pour tout ces jeunes
- Quelques facilités d'écriture, genre une recherche google avec "deux noms + animalerie" et un ordinateur cracké en quelques instants
- Un clébard de faible proportion qui récupère un téléphone portable dans un placard fermé, c'est un peu gros à gober comme tour de passe-passe.
Dans tout cet océan de défauts (liés aux livres auxquels ils sont adaptés), j'ai bien apprécié l'aspect manipulation télévisuel et autres magouilles politiques qui ont lieu en sous-main. C'est néanmoins bien peu pour maintenir mon intérêt pour la suite.
Enfin dernier clou dans le cercueil de ce deuxième volet: 'La fille d'Ipanema' ou 'Girl from Ipanema' est une chanson brésilienne de Bossa Nova et non de Samba !
Relecture de 'L'île de au trésor' de Stevenson, cette trilogie est un plaisir à pas mal de niveaux.
Le dessin de Vastra est sublime et retranscrit bien diverses ambiances propres à la piraterie (abordage, tempête en mer…) tout en y apportant des références tirés à droite et à gauche (Cyrano, Capitaine Haddock, John Hammond). A noter la présence de superbes double-pages qui viennent titiller la rétine du lecteur.
Le scénario est intéressant même pour les grands fans de Stevenson, puisque l'auteur a incorporé des nouveautés et éléments originaux absent de l'œuvre d'origine ! Cela ajoute une plus-value non négligeable pour un livre culte maint fois adapté. Mention spéciale au pirate qui se prend une ancre de navire en plein buste, du grand art en matière de piège inattendu.
Enfin, l'anthropomorphisme renouvelle l'intérêt au genre et permet à cette trilogie de sortir du lot.
Une œuvre de grande qualité et je ne peux qu'en conseiller la lecture.
Dans cette BD tirée de la collection « La sagesse des mythes », on retrouve un peu des histoires qui ont déjà fait l'objet d'une publication. C'est comme si c'était une sorte de best of où l'on découvre les pans les plus emblématiques de ces récits mythologiques.
Pour autant, la thématique est celle du royaume des enfers qui est bien complexe. Il nous sera expliqué les enfers dans le moindre détail avec le personnage d'Ulysse comme témoin. Beaucoup de gens croient actuellement au paradis et à l'enfer. Certains sont même prêts à tuer aveuglément pour se retrouver avec 72 vierges car c'est un lieu de plaisirs infinis. Bref, c'est un mythe fondamental de nos sociétés. Il faut bien une carotte !
J'ai été assez étonné de voir des lieux paisibles comme les Champs-Élysées qui regroupent les hommes méritants mais également les îles fortunées qui sont un véritable havre de paix et de bonheur.
Et toujours en fin d'album, on retrouve le dossier de Luc Ferry qui est comme toujours très bien fait avec ces nombreuses illustrations et explications. Un mot pour dire que j'ai également apprécié le dessin lumineux et maîtrisé de Diego Oddi qui rend la lecture assez agréable.
Bref, on peut dire sans trop de mal que c'est plutôt une réussite dans cette belle collection qu'est la sagesse des mythes.
Il faudra bien l'avouer un de ces quatre....mais oui, les scénarios de Wininger ne valent pas tripette. Pas d'enjeu, ni de ressorts dramatiques. Pas de suspens et les résolutions viennent par la bonne destinée. C'est linéaire malgré le fantastique.
Peut être bien que oui mais moi j'aime bien ce fantastico-romantique, cette déambulation surannée qui se veut être un thriller mais qui n'est juste qu'un périple extravagant dans un siècle féerique à la Jules Vernes. Wininger fait du Jules en BD sans son génie mais, malgré tout, avec son talent.
Et puis il y a ce dessin tout à la fois figé dans les corps et si ressemblant dans les visages mais aux décors absolument superbes parfois même lyriques et aux couleurs vanille et délavées.
Ce qui est agréable dans la lecture de Wininger, c'est l'ambiance fantasmée du début du 20ème siècle. C'est les voyages des personnages par bateaux et voitures dans les différentes villes de France et Iles du monde. C'est aussi la visite guidée d'un siècle ou tout était possible avant 14 et ou tout était à explorer et découvrir.
Wininger, pour cela, est un guide génialissime.
Belle idée, mais lente à démarrer, avec 4 longues pages d'explications sur la planète. Je ne savais pas que c'était adapté d'une nouvelle, mais ça explique l'étrange rythme de l'histoire, avec une fin à revirement abrupte.
C'est l'équivalent d'un épisode de Twilight Zone, mais sans la réflexion.
C'est vraiment une BD intéressante et un très beau récit qui me touche particulièrement. L'Algérie est un pays ayant longtemps souffert de la colonisation française et la guerre et les accords de Évian ont malheureusement renvoyé des gens qui n'avaient pour beaucoup jamais connu la France, ce n'était que la terre des origines. Le personnage du récit est tiraillé par sa double origine et cela je le comprends. Le scénariste, à la lecture, me fait penser qu'il a dut mettre de lui ou de sa famille dans le récit pour que ce soit aussi enivrant en quelque sorte. L'auteur, ici, n'est pas dans un jugement des actes et des gens, des peuples, non, il déroule simplement un récit avec des faits et analyses qui à mon sens semble objectif sur les changements de l'Algérie, sur le changement de mentalité ou non de ses habitants, les traces d'une occupation forcée et aussi le racisme qui en découle. L'auteur pose un regard sur des faits, des sensations à travers les yeux de son personnage et on se laisse embarquer par le périple, le retour aux sources. C'est un récit qui peut parler à tous les lecteurs, même sans connaitre le sujet, même sans être migrant ou ayant des origines éloignées de la France, car le questionnement du récit est humain. Le dessin n'empiète pas sur le scénario, le trait est simple, efficace et met avec justesse des images sur les interrogations qui agrémentent l'ouvrage. C'est une merveille que je recommande.
Un album assez inégal dans le rythme narratif. Il y a deux, trois passages entraînants entrecoupés par des moments plus explicatifs, plus orientés dans la réflexion; et un final tonitruant.
Au niveau graphique, rien à redire c'est parfait.
Dans l'ensemble, on est un peu en deçà par rapport aux deux tomes précédents.
faut arrêter avec l'écriture inclusive et revenir tout simplement au vrai titre du départ "les filles de soleil" stop au loby de quelques groupes crépusculaire!
Un peu déçu par ce quatrième volet d’une série au demeurant excellente, mais qui a perdu en intensité dramatique. Cela vaut pour le trait de Toulhaut, moins forcé, moins riche que celui des tomes précédents - ce n’est pas rédhibitoire mais ce nouveau style, plus épuré (je ne dirai pas bâclé) dénote avec celui que j’appréciais. Cela vaut également pour Brugeas dont le scénario marque une baisse de tension : noirceur et cynisme cèdent du terrain devant les bons sentiments. Bref, un virage édulcoré dans le cours d’un récit qui reste malgré tout prenant. Souhaitons que le prochain (et dernier) tome apportera un final à la hauteur des promesses du début.
Nicéphore Vaucanson (un ancêtre de Herbert Vaucanson de la saga Donjon???) s'en va sur une île mystérieuse pour résoudre une enquête. Enfin, non...Il se pose des questions à haute voix (pour nous lecteurs) qui se résolvent par le truchement du destin.
Tout comme Tintin, Nicéphore est journaliste, porte une tenue proche du petit belge à la houppette et se laisse guider pas sa destinée, témoin privilégié d'une histoire extraordinaire en cours..
Tout comme Tintin, Il est accompagné d'un docteur spécialiste et d'un illuminé maniant le pendule ( le prof Tournesol), d'un capitaine (Haddock) et même de deux presque-jumeaux enquêteurs ( Les Dupont et Dupond) voguant tous, donc, vers une île mystérieuse ou la flore est intense de mystère. Wininger reprend tout de chez Hergé avec en particulier ce fameux album à champignon pour en faire une aventure bretonne sérieuse.
Et, moi, j'adore!!!!
La précision du trait qui conte une aventure marine de toute beauté. L'auteur est un orfèvre dans la représentation des bateaux à voiles et de leurs intérieurs. Il l'est également pour nous conter cette histoire dans une atmosphère iodée et maritime, ou le bois craque. Même l'île est superbe de mystère durant une première partie. Et même si le suspens véritable fait couac lorsque la solution pointe son nez, même si les ressorts scénaristiques font tout même pschitt dans leurs conclusions, l'aventure est celle de Gentlemen qui sont d'une courtoisie savoureuse et d'une délicatesse vaporeuse. Et cela donne là aussi une atmosphère british qui, moi, me ravit.
L'aventure est douce, sans heurt avec ce je ne sais quoi d'exotisme breton qui fleure merveilleusement les périples des bateaux à voiles. L'album est atypique en cela et c'est en cela qu'il fait qu'il est unique.
C'est une BD Okapi. Rien que cela donne le sentiment nostalgique. Et bien la lecture l'est tout autant et c'est savoureux.
Châteaux Bordeaux devait se terminer avec le neuvième tome mais il a fait une saison de plus avec trois tomes supplémentaires. Celui-ci est le dernier de cette saga familiale dans le Médoc à moins qu'une troisième saison ne redémarre.
Cependant, on ressent comme une espèce de lassitude, de poésie qui marque la fin d'une époque pour Alexandra Baudricourt dans le monde impitoyable du vin. C'est la fin des illusions avec son divorce qui est désormais inévitable.
C'est également les poursuites en justice qui ne se concluront pas forcément par une victoire car il faut bien apprendre de ses erreurs. Et puis, il y a les réconciliations qui sont impossibles avec certaines familles de vignerons face à des rancœurs trop anciennes.
J'ai bien aimé le ton de ce tome qui me semblait plus réaliste. Tout ne sera pas forcément rose. C'est un peu doux-amer comme certains vins. L'intrigue ne décolle pas vraiment car c'est plutôt le moment des révélations.
On retrouve encore une fois une grande quantité d'information sur la vie d'un vignoble. Je regrette un peu que le sommelier qui porte le titre de ce tome soit juste un peu évoqué sans réel approfondissement.
L'essentiel est la transmission de la passion du vin, d'une génération à l'autre. C'est ce que semble opérer Alexandra avec son fils qui est pour la première fois sur la couverture.
A noter également un dessin qui est toujours aussi séduisant pour notre plus grand plaisir de lecteur. C'est précis dans un certain classicisme. L'élégance du trait se ressent à travers de magnifiques paysages de la région de Bordeaux.
J'aimerais à titre personnel que cela soit la fin définitive pour terminer sur une bonne note et ainsi éviter la lassitude. Bref, une lecture à déguster mais avec modération !
La présence de Chris Claremont au scénario fait toute la différence dans ce « Spider-man team-up, l'intégrale 1979 ».
Claremont tire vers le haut un super-héros urbain habitué à combattre des super criminels de bas étages frisant souvent le ridicule avec d'autres scénaristes.
Ici, le lecteur a droit à des combats face à des démons venus d'autres dimensions, un classique S.H.I.E.L.D vs AIM avec une histoire dynamique, ambitieuse et parfaitement construite et enfin en guise de dessert Hulk lui-meme face aux Super soldats soviétiques, une équipe capable de tenir tête aux Avengers !
Toutes les histoires tiennent la route et au niveau dessins, des pointures comme Buscema ou Mc Leod se montrent au niveau du maitre, pour proposer une intégrale d'excellent niveau !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/09/spider-man-team-up-lintegrale-1979.html