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Avant tout, je dois préciser que j'ai lu cet album dans la version noir et blanc, sans pour autant avoir été attiré par l'achat de l'édition couleur.
Les premières pages muettes, même en n&b, sont somptueuses. Et, je regrette presque de ne pas avoir acheter la série "Tango", en n&b, signée par les mêmes auteurs, mais je me suis juré, dans la mesure du possible, de ne plus me lancer dans les séries, privilégiant ainsi les one shot.
Et en l'occurrence, quel one shot que nous offrent ici Matz et Xavier, dans la collection signé, qui a toujours été pour moi, gage de qualité.
Les auteurs nous présentent un polar qui prend du temps à s'installer, mais avec justesse sur près de 140 pages.
J'avoue, dans un premier temps, retardé la lecture de cette bd , devant le nombre de pages. Et puis, je me suis lancé, sans m'arrêter jusqu'à la fin pour qu'au final, je dise Waouh! quel album!
Le scénario est parfaitement maitrisé par un Matz au mieux de sa forme (je l'avais rencontré il y a quelques années pour "Adios Muchachos", et le personnage m'avait bien séduit!) et le dessin de Xavier est parfait pour ce type de thriller.
Nous suivons donc dans cette aventure, Joe, qui au fil des pages , n'est pas le personnage auquel on s'attendait.
Malgré les flash-back qui ponctuent cet album, la lecture reste toujours fluide.
En associant le programme de protection des témoins avec l'histoire personnelle du fameux Joe, Matz , sans oublier Xavier, nous offrent un des meilleurs albums de cette rentrée.
J'ai acheté cet album pour deux raisons. D'une part car il est signé par Benjamin Von Eckartsberg, scénariste de "Gung Ho", série que j'avais bien appréciée, et d'autre part cette aventure est prévue en seulement 2volumes.
Mais en feuilletant cette bd, j'ai été très surpris de voir que le dessinateur, Olivier Dauger, s'est rapproché étrangement du style de Thomas Von Kummant, dessinateur de "Gung Ho"
Et j'avoue avoir très apprécié ce style.
En retraçant le racisme dans le sud des Etats Unis dans les années 40, pendant la seconde guerre mondiale, et le racisme persistant malgré le vote du Civil Rights Act , à la fin des années 60 , toujours en Alabama, à travers l'histoire d'un père et d'un fils, tout deux très en avance sur leur temps, les auteurs nous offrent une aventure certes pas très originale, mais en tout cas très plaisante à lire.
Et, j'ai hâte de connaitre la fin de cette histoire.
Suite des aventures de Julie Doohan, qui continue ses activités de contrebande d'alcool durant la Prohibition.
Direction Haïti et ses réserves de rhum pour cet opus qui va enchaîner les clichés sur ce pays tels des perles. Nous aurons donc le droit à une attaque de 'zombies' haïtiens qui se terminera à la mitrailleuse 'Sophie', un Jean-Baptiste qui fait dans le vaudou, des explosions de navires mettant en jeu des garde-côtes à la gâchette facile.
Cela ne vole pas haut et se lit assez vite au final. Il y a quelques facilités d'écriture (l'explosion d'un yacht et les personnages à quai qui n'ont rien du tout) et des enchaînements un peu trop rapide, liés à la contrainte de tout boucler sur un album.
Pour ma part, il est temps de conclure.
Une très bonne surprise... pour un album acheté un peu par hasard, de deux auteurs que je ne connaissais pas.
Bizarre comme on peut être toujours et encore un peu fasciné par ces grands espaces, ce far-west contemporain, ces histoires de gangsters bien machos, virils et violents, par tout ce qui touche à ce pays par ailleurs si souvent détestable quand on écoute les infos. Un scénario qui aborde en fait un thème déjà vu ailleurs mais très bien repris, celui du repenti, avec un dessin magnifique, j'aime toujours cet exercice qui consiste à utiliser deux styles graphiques bien différents pour distinguer deux époques, narration contemporaine et souvenirs.
Je conseille. Vraiment.
Excellent album!! J'hallucine sur les niveaux de détails dans cet album. Le scénario et le dessin s'accorde parfaitement. Un Duo qui nous avez déjà marqué avec Mapple Squares.
Quelle excellente BD collective, les scénarios, les dessins, les articles, les pubs,... Tout est pensé dans les moindres détails. Je recommande fortement cette lecture. Vive le Label 619!!
Une saga éprouvante et géniale : tous les personnages sont amoureusement développés, les gentils comme les méchants (enfin les gentils sont parfois méchants et vice versa mais c'est une autre histoire). Bref, cette bande de cinglés en quête de Dieu pour lui péter la gueule demeure incroyablement inventive et rythmée. Et bourrine aussi, très bourrine. Une lecture intense à découvrir d'urgence !
Je dois bien avouer que je n'ai guère aimé ce Dionysos. Certes, il a inventé le vin et a eu une enfance plutôt difficile pour échapper à la colère d’Héra. Il faut dire que son mari Zeus l'a trompé avec une simple mortelle.
Héra en se faisant passé pour la nourrice de Sémélé alors enceinte de Dionysos a reçu le conseil de demander à son amant Zeus de se montrer sous sa forme originelle. Or, un humain est littéralement consumé quand il voit un Dieu sous cette forme. Sémélé aura eu sa preuve d'avoir conçu un enfant avec un Dieu mais ne pourra guère profiter de la vie.
Après cette terrible introduction, on va suivre Dionysos qui n'est franchement pas très sympa avec les humains. Il a la rengaine facile et s'amuse à les torturer de la façon la plus cruelle qui soit. Entre sadisme et perversions sexuelles. Certes, il a eu un grain de folie d'Héra. Le vin pousse parfois au crime.
On découvrira que Dionysos peut être aussi enivrant et délicieux que dangereux et excessif. Quand on vous dit que l'abus d'alcool est dangereux, ce n'est pas pour rien. Il faut remonter à ce mythe.
Un petit mot sur le dessinateur. Gianenrico Bonacorsi est un illustrateur free-lance basé à Milan en Italie. Il signe avec Dionysos son premier ouvrage dans la collection « La Sagesse des mythes ». Il se débrouille plutôt bien pour coller au style de graphisme de cette collection plutôt uniforme.
A final, ce titre est une belle leçon de morale sur le thème que le vin peut être un ami qui ne vous veut pas forcément du bien.
Ce troisième Gus fait honneur au titre de la série : pas de Clem ni de Gratt à l'horizon, seulement Gus. Le début de l'album se passe avant le premier album, et ce sont encore des histoires de Q. Ça demeure bien écrit (et heureusement, parce que ce n'est pas le dessin de Blain qui va vous titiller de ce côté-là), mais ça commence à sentir le réchauffé.
Par contre, la dernière histoire de l'album, "Angie, Anita, Anton", vient sauver l'album et vaut le prix d'entrée à elle seule. Gus se fait engager pour défendre une ville de cow-boys, et les dialogues entre Gus et le petit Anton, par exemple, sont verveux. On a enfin un enjeu un peu plus sérieux (même si ça demeure de la comédie), et l'ensemble est merveilleux. Un prélude au tome 4? Je crois bien que oui!
Il est rare que je commente ( humblement, j'espère) une bd en commençant par dire que je ne suis pas du tout d'accord avec l'avis d'un autre lecteur. Après tout, chaque ressenti est respectable, quand il est sincère et argumenté. Et c'est le cas pour celui d'Erik67.
Mais je pense que sa lecture a été certainement un peu trop rapide, car tout est histoire de faux semblants dans ce bouquin.
Le scénario n'est pas alambiqué, il est au contraire limpide. On ne passe pas d'une époque à l'autre de manière saccagée, mais au contraire de manière très construite.
Alors moi aussi, à plusieurs moments, je me suis dit qu'il y avait des trucs qui ne collaient pas, et rétrospectivement, je comprend que les réponses à ces questionnements étaient des indices pour la compréhension de l'histoire. Car cette histoire est claire et elle devient évidente dans la scène finale, magistrale. Comme un puzzle, tout s'imbrique et tout ce qui nous semblait improbable ou faux prend sa place.
Difficile d'en dire plus, mais un seul indice : les flashbacks n'en sont pas. Je trouve que c'est en plus graphiquement réussi, mais ça, c'est une affaire de goût.
Bref, en ce qui me concerne, c'est du tout bon et ça mérite d'être lu avec attention, car ça sort très positivement de la production formatée trop habituelle.
La seule chose qui me chagrine, c'est la planche qui a été choisie pour la présentation de l'album ici même. C'est la seule planche dans laquelle on voit des gens à poil, et c'est à des milliards de kilomètres du contenu de l'album.
Scénario accrocheur, bonnes références, un dessin à la hauteur. J'ai aimé. On retrouve Spirou dans un centre de vacances sous-marin et... Je conseille de le lire.
Je n'ai pas du tout accroché à la lecture de Zéro absolu. Je pense que c'est malheureusement une BD qui date, qui a peut être marqué à sa sortie, mais maintenant il y a trop de choses qui ne vont pas. A commencer par la figure de la blonde, qui (parce qu'elle est blonde et jolie j'imagine), est dessinée dans des poses lascives, bouche ouverte à la Manara ou cul dressé... le mouvement Metoo est passé par là, désolée mais maintenant c'est limite ridicule. Les personnages ne sont pas toujours bien discernables, ça pollue la lecture et la fluidité de l'histoire. Celle ci tient la route, mais ne détrône pas Sanctuaire, qui avait réussi à me faire froid dans le dos. Les références au western spaghetti sont redondantes et plutôt pénibles et sans intérêt. La fin n'est pas très claire je trouve, bref je n'ai pas aimé.
Un de mes guilty pleasures.
L’histoire de la famille Borgia est inventée et exagérée, totalement différente de la vérité historique, mais Jodorowsky instaure un pacte secret avec son public, qui se laisse entraîner dans ce délire de sang et de sexe.
Ce n’est pas une bande dessinée "belle" en soi (au contraire, elle est de goût plutôt douteux), mais si elle est prise dans le bon sens, elle sait beaucoup divertir le lecteur (très) averti.
Les dessins (et les couleurs !) de Manara sont très réussis dans les premiers albums, mais ils se dégradent rapidement dans les deux derniers, signe patent d’une certaine fatigue (ce n’est pas la première fois qu’il arrive à Manara : voir la différence abyssale entre la première et la seconde partie de Un été indien...).
Une bande dessinée que je ne recommande pas du tout à la légère (il est fort probable qu’elle vous répugne), mais qui personnellement m’amuse beaucoup. Avec L'Incal, elle est l'oeuvre que je préfère de Jodorowsky.
C'est une BD qui traite d'un sujet bien triste à savoir le génocide des arméniens qui a été perpétré durant les années 1915-1916 par le parti des jeunes turcs. C'est un sujet qui me touche particulièrement d'autant qu'il a encore des conséquences encore de nos jours près de 100 ans après. En effet, sa reconnaissance politique dans le monde fait encore débat avec une Turquie qui refuse de voir son passé en face.
Certes, il y a eu d'autres génocides dans l'histoire mais celui des arméniens préfigurait celui perpétré par les nazis contre les juifs dans son aspect programmation politique minutieusement préparé sans vouloir ternir ou minimiser l'holocauste qui se veut exclusif de par les atrocités commise en grande masse. Il y eu tout de même environ 1,5 millions de morts réduisant considérablement cette minorité.
En effet, au lendemain du génocide, les Arméniens ne sont plus que 100.000 à 200.000 dans l'Empire ottoman. Certains trouvent refuge en Arménie russe, en Perse, en Syrie et au Liban. D'autres fuient vers la France, les États-Unis et l'Amérique latine. On se souvient qu'Hitler lui-même avait indiqué : « qui se souvient du génocide des arméniens ? » pour mieux commettre ses méfaits sur les populations juives.
La BD nous explique que des soldats de l'armée turcs sont allés chercher d'abord tous les hommes arméniens dans les villages les plus reculés où ils vivaient en harmonie avec la population musulmane pour leur faire croire qu'ils partaient combattre à la guerre défendre leur patrie à savoir l'Empire Ottoman. Malheureusement, c'était un leurre pour pouvoir les abattre en pleine tranchée qu'on leur demandait de creuser dans un cynisme le plus absolu.
Par la suite, ils se sont attaqués aux femmes, aux enfants et aux vieillards sans défense pour les exécuter ou les abandonner en plein désert après une longue marche. Ils demandaient à des pillards kurdes de terminer le travail. Encore une fois, ce massacre systématique de la population arménienne vivant en paix est d'une ignominie sans nom.
Voilà ce qui se passe quand un parti politique se met à stigmatiser une population les accusant d'être à l'origine de tous leurs maux. Ils sont le plus souvent jaloux de leurs réussites commerciales car autant les arméniens que les juifs étaient de bons commerçants bien intégrés dans la société. C'est toujours la même chose. Et voilà que la grande Russie de Poutine accusent les ukrainiens d'être des nazis pour perpétrer des crimes contre l'humanité dans la folie de leur haine conquérante. Cela me dégoutte toujours au plus haut point.
Pour en revenir à cette BD, elle est très didactique avec des interludes historiques après chaque chapitre pour faire le point sur des faits historiques avérés et non supposés. On notera une base documentaire avec photo très simple qui ne se perd pas dans des détails futiles. Il y a même des conseils de lectures sur d'autres œuvres traitant de ce sujet comme des BD par exemple.
Le génocide arménien est une réalité et non une invention née d'un mensonge.
L'extermination s'est fait par l'assassinat massif, la faim et la soif, la noyade. Les témoignages insistent particulièrement sur les viols, mutilations et massacres de femmes, d'enfants et de nouveaux-nés commis par les génocidaires. Dans un génocide, tuer son voisin devient légal car c'est encouragé par le gouvernement.
Certes, il y aura ceux qui essayent d'aider les arméniens ou qui ne comprennent pas cette politique d'extermination qui jette la honte et opprobre. Bref, on verra dans le récit qu'une bonne majorité de la population turque déplore cette situation ce qui n'empêchera pas les pulsions criminelles sans limites d'une minorité.
La BD va se concentrer sur une famille comme une autre ce qui permettra au lecteur de ne pas se disperser. On va pas nous abreuver de dates et de nom ou de faits et la narration restera simple et efficace qui permettra une lecture assez fluide. Cela reste toutefois un sujet à la fois douloureux et monstrueux.
Un mot sur le dessin réalisé par le coréen Kyungeun Park pour dire qu'il est assez réussi. J'ai vraiment apprécié la mise en couleur ainsi que les personnages. On observera une précision et une sensibilité des visages ainsi que des émotions qui sont palpables.
Au final, c'est un récit très dur et bouleversant qui nous en apprend plus sur une période noire et parfois oubliée de l’Histoire. Je le conseille non pas au nom d'un devoir de mémoire mais pour ne pas sombrer dans le négationnisme. Et puis, il y a toujours l'histoire qui se répète inlassablement au cours du temps. La connaissance peut permettre de faire évoluer les mentalités. Oui, c'est une lecture indispensable pour comprendre le drame des arméniens.
La BD idéale pour comprendre les causes et les enjeux de la crise climatique actuelle. Le dessin humoristique de Christophe Blain est parfait pour retranscrire le propos. J'ai adoré.
1914-1918, Frank Castelione, italien juif du Bronx, rejoint la grande guerre au service de son pays d'adoption . Une promesse à sa femme qui l'attend, le fait devenir ce foudre de guerre sur le front. Le retour au bercail n'est malheureusement pas l'idylle espérée ...Époque prohibition, ce "Punisher" fait justice lui-même contre une mafia New-Yorkaise constamment en guerre . Un registre polar simpliste dont on connait forcément le fin mot de l'enquête mais qui arrive tout de même à nous surprendre une fois sur un rebondissement inattendu, et peut-être même une deuxième pour les lecteurs non assidus du personnage . La deuxième partie du bouquin est franchement plus loufoque et repart dans ses travers grotesques avec par exemple un rhinocéros tué à la grenade dans un zoo, des combat à mains nues contre des crocodiles ... Bref , tout ce que je n'aime pas avec le Punisher, qui devrait à mon humble avis, rester cet anti-héros "réaliste" .
Graphiquement, les codes du genre sont respectés et je préfère nettement ces traits qui répondent bien à Frank Castle, plutôt que les caricatures que j'ai pu voir sur d'autres volumes . L'esthétique du Punisher est même assez terrifiante et c'est tout ce que j'attends de ce personnage (plutôt qu'un costume en latex moulant) .
Conclusion :
Un one-shot en demi-teinte avec une très bonne première partie polar, suivie d'un genre "revenge movie" appréciable mais entaché par les habituelles scènes risibles, dédramatisant une conclusion qui aurait pû être tout à fait satisfaisante dans son classicisme .
Les éditions "NOIR" chez Marvel sont une alternative plus mature et violente, dans une époque différente, pour chacun de leur héros favoris ,et même si on est habitué avec le Punisher à ce genre d'environnement il faut avouer qu'ici, certaines mises à mort sont ingénieuses de brutalité .
Un numéro que je conseillerais à n'importe quel fan du personnage . Pour les autres, passez votre chemin, il y a des polars bien plus sérieux dans le monde du comics .
Sur les hauteurs de la cité de Belleck.
Deux Elfes blancs contemplent la destruction de la splendide ville érigée voilà des siècles par des humains guerriers-bâtisseurs. D’autres hommes la ravagent, la pillent, la brûlent et la réduisent en cendres… Spectacle consternant pour les sages Elfes blancs qui ne peuvent comprendre ce besoin d’anéantissement qui anime ces viles créatures que sont les hommes…
Ces deux Elfes sont des pisteurs sur les traces d’un rarissime et puissant dragon blanc qu’ils veulent amener dans leurs îles.
Soudain, ils tombent sur un homme et une femme qui ont réussi à fuir la ville. Ils n’iront pas loin ! La femme est enceinte et cinq guerriers sont sur leurs traces. La sagesse elfique leur recommande de ne pas s’occuper des affaires des hommes…
Critique :
Le rythme de cette histoire est particulièrement lent puisqu’il s’agit d’une traque d’un rarissime dragon blanc. Cette quête prend des années et est saupoudrée d’aventures secondaires qui vont lier un Elfe blanc à un homme. Mais Fall, l’Elfe, est-il aussi blanc que ce que son père adoptif voudrait le lui faire croire ? Va-t-il respecter les lois ancestrales des Elfes blancs ?
Le principal mérite de cet album réside dans la présentation d’une nouvelle race elfique, la plus ancienne, la plus sage, celle des Elfes blancs.
Je n’ai pas palpité pour cet album autant que pour les précédents. Le rythme y est pour beaucoup. Les visages des personnages à mi-chemin entre dessins comiques et dessins réalistes ne m’a pas convaincu.
Livre intéressant à lire pour ne rien perdre de l’ensemble de la saga, mais sans plus.
Belle chronique, ds le ton de la BD.
Effectivement,le plus dur maintenant c’est de conclure à la hauteur de la série.
L’approche historique m’a bien plu. Content d’avoir pu visiter la Carthage antique. Ensuite il y a cette vision violente et cynique de l’Antiquité qui m’a un peu refroidi. Une version très western spaghetti. Et comme je n’ai pas accroché aux dessins un peu brouillons et parfois fouillis et aux couleurs chaudes mais sombres, j’ai vite déchanté.
Ubu roi ou l'ascension grotesque grandguignolesque d'un tyran d'opérette dans une Pologne uchronique.
Adaptation du chef d'œuvre d'Alfred Jarry, 'Ubu roi' est une critique intemporelle de tout les maux impliquant la politique (lâcheté, fourberie, trahison, coup bas, cruauté, injustice). A une époque où la France est dirigée par des fous et autres dégénérés sexuels, cette œuvre est toujours d'actualité et mérite d'être remise en avant pour le plus grand nombre.
Ici humour absurde, références à tout va, jeux de mots, traits volontairement exagérés, inventivité et audace visuelles sont légions pour une œuvre absolument originale et atypique. J'ai par moment pensé à la 'Nef des fous' de Turf, autre grand spécialiste de l'humour absurde et décalée.
Avis très partagé. Dès le départ (planche 4) une erreur grossière avec un drapeau américain comprenant plus d'étoiles qu'il n'y en avait au départ (13), ce qui, pour une BD à caractère historique, est quelque peu gênant. Un dessin avec beaucoup d'impression (voire d'erreur ?), avec en particulier le personnage principal, dont le visage varie d'une case à l'autre (particulièrement page 32) et la personnalité, ainsi que les motivations, peu charpentée.
Trop c’est trop : indigence chronique du scénario, médiocrité croissante du graphisme, inventivité à zéro … La qualité de cette série - et l’intérêt qu’elle a pu susciter - est en chute libre depuis une demi-douzaine de tomes (cf. mon commentaire sur le t.10). Qu’elle s’achève ou non avec le cycle 3, c’est décidé : j‘arrête les frais.
Ma déception est telle que l’avénement des Maîtres Assassins se fera sans moi !
Après assassine, la berceuse peut être également électrique. Je rigole car en fait je me suis vite endormi sur cette bd qui était censée me donner une décharge à sensation. Soporifique à souhait, cette bd s'inscrit dans le cadre de la fameuse ligne claire chère à Casterman en ce début des années 80.
Les histoires de ce héros au look Clark Gable et s'appelant Ray Banana (cela ne s'invente pas!) entre polar et femme fatale ne m'ont pas convaincu. Je ne suis pas un fan du genre « ligne claire ».
C'est tellement loufoque qu'on ne sait pas à quelle époque on se situe... J'hésite personnellement entre les années 50 de l'époque « chasse aux sorcières rouges » ou bien à la veille d'un débarquement d'extra-terrestre de l'an 2010. A lire si on aime particulièrement les récits sans queue ni tête (car il existe toujours des amateurs).
Je ne connaissais pas du tout l'histoire, ni même l'existence de Tom Thomson qui est considéré comme l'un des plus grands peintres de la jeune nation canadienne. Bon, on est quand même assez loin du niveau de Dali, Picasso, Monet ou Léonard de Vinci mais tout de même.
La particularité est qu'il a fait une carrière de seulement cinq ans et cela a été plutôt assez fulgurant du fait de sa mort dans la région du lac Algonquin.
Il sera question d'une enquête pour nous préciser les raisons précises de son décès présumé accidentel. Il fut retrouvé dans le lac et on le pensait noyé mais il avait quand même une sacrée bosse au visage comme si on l'avait assommé avant de le plonger dans l'eau en abandonnant son corps.
Il n'est pas question essentiellement de son art où il aimait peindre des paysages canadiens en étant précurseur d'une certaine modernité. Non, on va vraiment se pencher sur les circonstances de sa mort à la manière d'une enquête policière. On se dit également que c'est dommage de connaître une telle fin alors que la reconnaissance en qualité d'artiste était en train de se réaliser.
La lecture de cette BD m'aura permis de faire un tour au niveau de l'art nouveau canadien. Cela éveille une certaine culture. C'est à la fois une biographie mais également un polar. Le dessin reste quand même assez austère. Encore une fois, cela colle bien avec cette tragédie.
Je dirai en conclusion qu'il faut choisir sa vocation entre peintre et garde forestier car on ne sort jamais indemne.
Dans les œuvres de jeunesse de Fred, période ou Fred certes maitrise les codes du 9ème art sans encore les sublimer, celle-ci est certainement ma préférée (A l'exception du "petit cirque" qui, selon moi, est son chef d'œuvre).
Car, déjà, il y a ce ressenti que Fred sait enfin construire une histoire qui possède un corps entier. Car, oui, les précédents opus sont comme des scénettes (très réussis) qui se collent l'une à l'autre sans véritable souci de cohésion. Ici, la théâtralisation et son univers offre à cette errance océane une continuité harmonique dans les affres poétiques et surprenant de l'auteur. La poésie est folle. la comédie humaine, inquiétante et les bons mots multiples.
Car, ici aussi, le dessin offre véritablement une homogénéité admirable entre les émotions des personnages secondaires qui sont une multitude dans cet univers ou la surprise fait loi bien qu'il y ait des échos nombreux avec notre société. Et Fred construit des pages superbes ou le cadrage raconte merveilleusement ce que l'on lit. Et puis il y a enfin ces autres cases qui se partagent les décors marins, ou Fred retourne au collage d'illustration d'époque, ou un mouvement en plusieurs cases sont décorés du rideau pourpre de théâtre. Fred, enfin fait du Fred. C'est encore timoré mais c'est un ravissement.
Et puis il y a les personnages haut en couleur. Cet incrédule, donc, qui décide de ne rien voir jusqu'à trouver les escaliers dans l'eau et considère cela comme logique, SA logique. Philémon, qui est un peu le Tintin de Fred, par qui l'aventure saugrenue se passe sans qu'il n'en décide rien. Et les acteurs marins, les critiques pirates et insulaires...Et bien sur, ce troupeau de souffleur.
Cette œuvre est, après plusieurs tomes de cette série, le premier album digne successeur du "Petit cirque" . Certes, Il y a encore trop de classicisme par certain côté et encore quelques liaisons maladroites. Mais le plaisir de lire est tout de même total.
Un album passionnant, très bien documenté et complet sur la période 1945 à nos jours. A prendre le temps de lire.
Rien ne va plus pour la cité d’Eysine ! Une très puissante armée d’Orcs mercenaires l’assiège. Les commanditaires ne sont autres que des humains : ceux des cités des archipels, complètement irrespectueux des traités qu’ils ont signés et qui sont juste bons à se torcher le…
Les dirigeants d’Eysine comprennent que, pour des raisons diverses, aucun homme ne viendra à leur secours.
La fille du seigneur de ces lieux propose une solution : aller quérir l’aide des esprits de la forêt, les Elfes !
Personne ne prend sa proposition au sérieux. Qu’est-ce qu’une femme connaît en matière de stratégie ? Hein ? Franchement ! Qu’elle aille soigner les blessés et réconforter les mourants ! C’est là la place d’une femme, ou d’une fille, d’élu ! Non, mais vraiment pour qui ça se prend cette petite bonne femme ?
Têtue comme une mule, ou davantage encore, la demoiselle Llali s’extirpe de la cité avec son garde du corps personnel, Imgam, pour poursuivre son objectif : s’en aller dans la profonde forêt demander aux Elfes sylvains leur appui pour venir à bout de l’infâme armée de mercenaires orcs qui finiront sans aucun doute par s’emparer des puissants remparts de la cité d’Eysine.
A peine dans la forêt, les voilà poursuivis par de vilains gobelins, bouh qu’ils sont moches, montés sur des hyènes presque aussi hideuses que leurs cavaliers. Les paris sont ouverts : la belle Llali va-t-elle survivre à cette rencontre et atteindre l’objectif irréaliste qu’elle s’est fixé ?
Critique :
Après un 1er tome chez les Elfes bleus, bleus comme l’Océan, bienvenue chez les Elfes sylvains pour qui la forêt est le cœur de leur existence.
De prime abord, le lecteur accorderait sa confiance à ces amis de la nature qui, écolos avant la lettre, préservent la forêt avec laquelle ils vivent en parfaite harmonie. C’est mal connaître le scénariste Jarry qui va assombrir quelque peu l’âme de plusieurs d’entre eux. Il nous permettra aussi de rencontrer les impitoyables Elfes noirs qui n’hésitent pas à s’offrir au plus offrant tant leurs âmes, pour autant qu’ils en aient encore une, sont corrompues.
Il y a clairement un message écologiste derrière ce scénario qui accuse les hommes de chercher le profit à tout prix, quitte à saccager la terre qui les accueille.
Les dessins de Maconi sont d’excellente facture, forts bien servis par les couleurs de Saito.
Je regrette que le résumé de l’éditeur en dise trop et dévoile une partie significative de l’intrigue… mais comme je ne lis pas les résumés de cette collection avant d’acheter les albums, cela ne m’empêchera pas de me procurer le 3e tome des Elfes et de rencontrer les Elfes blancs…
Je crois qu'habituellement, Fabien Nury est un excellent scénariste. Ici, par contre, bof. Il faut dire que le dessin de Manini n'aide pas, souvent difficile à lire, avec des personnages qui se ressemblent (et il y en a beaucoup!).
Cette histoire de gangsters qui veulent ressusciter des morts à l'époque de la prohibition aux États-Unis aurait pu être intéressante, mais elle a manqué d'ampleur. Je n'ai pas non plus accroché à ce personnage principal absolument détestable.
Une série en deux tomes qui peut valoir le coup d’œil, mais sans plus.
En désaccord avec le chroniqueur -- ce n'est pas si compliqué que ça, surtout si on a lu les pages de garde qui expliquent Valhalla, le Jötunheim et la Galaxie. Mais oui, il y a une belle complexité dans le scénario qui est franchement la bienvenue. Beaucoup de mondes, beaucoup d'enjeux, beaucoup d'histoire. Si la série ne s'achève pas en trois tomes, ce qui aura rendu toute cette complexité inutile, il y a un véritable potentiel.
Par contre, le dessin, pas capable. Ce dessin numérisé est tellement artificiel que ça me fait mal aux yeux. L'imagination est là, le style aussi, mais quand c'est fait à l'ordinateur comme ça... on dirait des effets spéciaux de films!
Pas grave, le scénario a su captiver mon intérêt pour que je veuille lire la suite. Le potentiel est là, à voir si l'auteur saura maintenir le cap. (Et à noter quelques fautes de français dans l'album, comme d'habitude...)
Fred construit deux albums publiés en 1973 ( le tome 3 et tome 4 de la série). C'est une période ou l'auteur est prolixe et l'on peut considérer que ce tome est la suite du précèdent même si c'est bien deux histoires bien distinctes.
Oui, c'est deux histoires se ressemblent. Les ressorts, toujours détonantes, se multiplient sur cette nouvelle errance dans ce monde, certes poétique mais aussi violent, de notre jeune héros. Il y a des moments, des lieux qui ravissent l'imaginaire (Une baleine-métro, un chemin lumineux d'un hibou-phare, un château suspendu par une corde) mais, la lecture demeure confortable, sans vraiment de surprise. Fred est un merveilleux poète mais Fred, dans ce tome, n'est encore pas révolutionnaire. Il va bientôt l'être.
En terme de dessin et de narration visuelle, là encore, Fred demeure dans un certain classicisme. Même si, enfin, il se permet d'agrandir ses cases pour se permettre de plus beaux décors, de plus belles ambiances (pour notre plus grand plaisir). Mais, dans ce tome, on peut remarquer que Fred déploie un plaisir sincère à travailler ses lettrages. C'est encore frémissant.
Mais Fred commence à se déployer dans sa chrysalide pour devenir, au fil des tomes, un artiste de génie.
Une BD certes documentée, mais qui ne fait qu'alimenter des rumeurs morbides. On se sent mal à l'aise lors de la lecture. L'histoire s'appuie sur la mort tragique d'une jeune femme. Fallait-il en faire une fiction... ? Je ne sais pas.
Le fait divers a déjà ébranlé les chroniques. Le côté fictif et les dessins du drames ne rendent pas hommage à la victime...
A débattre !
Du Sfar "pur sucre".
Le chat tombe sur le n° de téléphone de Dieu.... Ici avec son ton plein de dérision, Joan Sfar nous livre sa version de la bible et de certains de ses personnages (Elie et Abraham).
Le récit est enlevé, vif, et parfois culotté. Une occasion aussi pour aller se renseigner (ailleurs) sur ce qu'il y a vraiment dans le récit "officiel". Quand Zlabya parait les pages sont somptueuses.
Je ne lirai pas que du Sfar, mais un de temps en temps, j'y prends du plaisir!
Le désarroi d'une femme d'aujourd'hui, mère, belle-mère, épouse, employée dans un univers stressant fait de rythme et de craintes environnementales.
Peut être qu'à aborder trop de thèmes, cela devient un peu caricatural. Même si le ton est léger et non pesant, ce qui est bien, j'ai eu du mal à faire corps avec cette héroïne. Le récit aurait certainement gagné à être plus concis et plus comique ou plus basé sur la dérision.
Lecture plaisante mais pas un grand souvenir in fine.
L'histoire méconnue sous nos latitudes de Gilgamesh. Héros mythologique de la Mésopotamie dont l'histoire a nourri notre mythologie (Noé, Hercule). Ne serait-ce qu'à ce titre ce livre vaut d'être lu. Mais il y a bien autre chose, le récit est beau, la mise en dessin poétique (même si on n'est pas un adepte inconditionnel du style graphique de Berberian. Certaines pages, certains dessins sont somptueux.
Une belle BD qui nous transporte le temps d'une lecture dans un autre univers.
C'est le premier tome dont le niveau est inférieur aux autres.
Même si la construction de cet opus est sérieuse, convaincante et du même tonneau que ses prédécesseurs c'est à la conclusion que le bât blesse.
C'est vrai que Morvan avait pris l'habitude de conclure en quelques pages alors que la mise en place était beaucoup plus progressive. Mais dans les autres tomes cela semblait moins "venu de nulle part" qu'ici.
Si tout le coeur du récit est intriguant et accrocheur, la conclusion, elle n'est pas très crédible.
Un deuxième tome légèrement en dessous graphiquement que le premier. Dans certaines cases, dans certains détails on a une impression d'empressement de l'auteur qui nous avait habitué à des dessins d'une qualité époustouflante.
Au niveau du scénario cela reste d'un bon niveau. Si le rythme est bien soutenu, la fin du tome me laisse dubitatif sur la suite du récit. Nous verrons bien ce que l'auteur nous réserve.
Reste l'ambiance très réussie de "dark" heroic fantasy. Rien que pour cette atmosphère riche et originale la bd mérite d'être suivie.
La religion est faite pour des hommes qui ne sont pas en relation directe avec le seigneur. Il est clair que dans ces conditions, les sectes ne peuvent que croître surtout s'il y a un événement mystérieux. C'est ce qu'on appelle la réinterprétation.
En l’occurrence, Néo véritas donne un sens au jour de la damnation où des démons venus de l'enfer massacrent des individus qu'ils ont quand même préalablement prévenu dans un message subliminal. La question reste de savoir si c'est bien la seule explication valable à ce phénomène extraordinaire ?
J'avoue qu'avant de lire ce manga, j'avais vu la mini-série sur Netflix. J'avais été impressionné par le début en fanfare mais moins par la suite qui s'est révélée un peu décevante. On assiste par conséquent à l'ascension d'une secte avec également toute la dérive des réseaux sociaux. Ce sont des thèmes très intéressants et le récit les exploitent au mieux.
Le propos demeure intelligent et c'est vraiment bien amené. Il y a des scènes parfaitement similaires à ce que j'avais vu dans la série. Bref, il n'y aura pas de grosses surprises c'est à dire des différences flagrantes. Cela reste une adaptation plutôt fidèle.
Le thème reste celui du dogme religieux avec la création du bien et du mal. On se rend compte que le pêché n'est qu'une construction humaine et que les vices de la société sont bien pires. Les vrais monstres ne sont pas ceux que l'on croit.
Evidemment, le scénario paraît génial et cela sort des sentiers battus. Il y a certes un côté assez horrible dans la violence et angoissant dans cette inéluctabilité. Cela manque parfois de finesse, c'est certain. Cependant, l'intensité sera de mise pour notre plus grand plaisir de lecteur.
Un dernier mot sur le graphisme en noir et blanc pour dire qu'il est tout à fait réussi notamment dans ses plans urbains réalistes qui nous font entrer en immersion avec ce récit horrifique et terrifiant. La partie éditoriale est remarquable, concise et précise.
Attention toutefois de ne pas vous damner pour Hellbound. Une bonne série entre croyances et manipulations dans une vraie remise en question morale et religieuse !
J'ai tous les tomes précédents, et malheureusement celui-ci ne m'a pas arraché un sourire.
D'habitude, même en ayant passé l'âge de lire Kid Paddle et en trouvant que ça tourne en rond, certains gags fonctionnent toujours (par exemple celui où Kid fait croire à Horace que le guichetier du cinéma est un homme-sirène cachant une queue de poisson...) ; or dans ce tome 16, pas un seul gag n'a fait mouche, même à la relecture. Pas un seul.
De plus, l'aspect du dessin a légèrement évolué : les contours sont moins épais qu'avant, et les yeux des personnages sont parfois écartés (deux nouveautés visuelles qui me déplaisent).
Je déplore aussi le fait que certaines idées plutôt originales et amusantes trouvées dans les tomes précédents n'aient pas été développées dans ce tome-ci (en particulier la fille blonde qui craquait pour Kid, ce qui donnait des gags assez désopilants).
Un premier tome fort, beaucoup de rebondissements, même trop dans un premier temps, au point de peut-être perdre le lecteur d'une scène à l'autre . L'action est omniprésente et le scénario, d'abord très basique, s'épaissit au fil de l'aventure avec une conclusion ouverte, qui trouvera réponse dans les tomes suivants (je l'espère) .
Un Western qui met en avant une héroïne bourgeoise et téméraire, ça ne court pas les rues dans le genre à cette époque et c'est plaisant à lire/regarder . Plaisir doublé quand, pour une fois, le protagoniste est du côté des "méchants" de l'histoire, c'est à dire les Sudistes . Plaisir multiplié , car personnellement j'adore les oeuvres qui empruntent des faits réels (ici le contexte de la guerre de secession), avec de vrais personnages ou évênements historiques . C'est lier l'utile à l'agréable, puisqu'après cette lecture je suis parti approfondir mes connaissances sur le sujet, afin de pouvoir profiter de chacune des références de la BD .
Côté dessin, c'est très beaux, assez détaillé (sans exagération pour ne pas trop tirer sur le réalisme), soigné avec une excellente colorisation et gestion des ombres . Le découpage rend le tout dynamique et facile à lire .
Une bonne série pour entrer dans le monde du Western qui commençait à vieillir (avec ses Blueberry, Lucky Luke et autre Durango) et à manquer de représentants "originaux" . Evidemment aujourd'hui en 2022, nous avons encore plus virevoltant avec des séries plus récentes comme "Ladies with guns" au style cartoon qui attirera les plus jeunes au genre , mais je trouve justement que ce "Gibier de potence" est un parfait entre-deux et peut-être même un des premiers représentants de l'Héroïne dans le monde du Western en BD .
Ma note : zéro
je ne mets jamais d'avis mais là .. envie de dire stop: scénario nul indigne d'un ric hochet. arrêtez de vous croire scénariste NUL
L'album est sympa, quelques gags drôles mais rien de révolutionnaire. Ca se laisse lire, quoi.
Les gribouillis d'Edika dans les marges n'apportent absolument rien à l'ensemble, en revanche.
J’ai rarement attendu la suite d’une BD avec une telle impatience. Carole Maurel et Yves Lavandier nous avaient accrochés avec un certain talent, et un talent certain, pour s’arrêter en plein milieu de l’histoire, à un moment brûlant. J’étais à la fois inquiet et impatient de découvrir la suite. Les auteurs allaient-ils dénouer leur histoire de façon satisfaisante ? Le tome 2 est au-delà de mes espérances. L’aventure et le suspense sont toujours au rendez-vous, certes, mais pas seulement. Il y a aussi des rebondissements qu’on pourrait qualifier de personnels ou relationnels. Certains personnages évoluent. Tout s’emboîte logiquement. Et maintenant, je suis encore impatient... de relire les deux tomes d’une traite !
Le changement de ton est radical dans ce 5° volet : Gaet’s délaisse les cadavres en putréfaction pour nous servir un polar ultra tendu à l’ambiance suffocante. Avec toujours plus de ponts entre les différents personnages développés dans les tomes précédents. Le puzzle sera bientôt complet et le final promet d’être saignant !
Si « Albert » avait, de mon point de vue, légèrement marqué le pas, « Fanette » détonne !
Un travail d’écriture vertigineux servi par un dessin qui grimpe encore d’un degré sur l’échelle ouverte de l’excellence.
Une série phénoménale dont on n’a pas fini d’entendre parler…
C'est un manga plutôt léger destiné à un public d'enfant ou d'adolescent jouant aux jeux vidéos sans vouloir catégoriser péjorativement cette BD. Certaines BD sont plutôt conçues pour un public particulier ce qui n'est ni bon, ni mauvais en soi. C'est juste un fait commercial.
En effet, nous avons une héroïne Keina qui se retrouve projeté dans une réalité virtuelle après un accident mais 200 ans plus tard dans l'univers de ce jeu de rôle. Elle se retrouve dans le corps d'une elfe (ce qui est mieux que rien).
Le concept n'est pas nouveau dans le genre du héros qui se retrouve réincarné dans une autre réalité. Tout les clichés du genre seront réunis, il faut quand même le dire. Cela reste classique.
Un bémol concernant le fait qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce premier tome introductif. L'héroïne se demande ce qu'elle fait là et découvrir ce qui s'est passé durant ces 200 dernières années. A noter qu'il y aura peu d'interaction avec sa vie réelle ce qui est un peu dommage pour la compréhension de ce récit.
A mes yeux, le gros point fort est le dessin car il est lisible, fin et détaillé. C'est un style graphique tout à fait appréciable qui s'inscrit bien dans cet univers de fantasy.
L’ensemble est plutôt agréable à parcourir et bien réalisé. Mais il manque clairement un truc pour me captiver et se démarquer. La scène de combat avec l'ours ne m'a pas trop captivée. Malgré tout, cela reste assez sympathique à lire.
Franchement plutôt bon. C'est agréable à lire, le dessin est beau, l'histoire est originale, les dialogues sont bons, on ne s'ennuie jamais, et la fin nous réserve quelques surprises.
C'est l'histoire d'un auteur de BD qui cherche à se faire publier par une maison d'édition, mais qui deviendra superhéros à ses heures la nuit grâce à des bourdons cachés dans son costume... C'est un mélange assez particulier de tranche de vie et de fantaisie avec une touche d'humour.
Belle découverte -- il manquait peut-être seulement un petit je-ne-sais-quoi pour en faire un véritable incontournable. 3,5/5
Archipel des Polanis. An de grâce 700 du calendrier athéen.
Une Elfe bleue, Lanawyn, et un humain respecté de tous, ou à peu près, Turin, sont en route dans les contrées glacées vers la cité-refuge d’Ennlya.
Avant même leur arrivée, mauvais présage, ils découvrent la ville survolée par des myriades d’oiseaux.
Dans la ville, pas âme qui vive… Et pour cause… Ils tombent sur les cadavres de ses habitants Elfes bleus. Aucun autre cadavre ! Seul indice : une dague yrlanaise ! Les relations entre les hommes du royaume d’Yrlanie et les Elfes bleus sont tendues. Des accusations venues des hommes visent les Elfes qui seraient, selon eux, notamment, la cause de mauvaises pèches. Il faut dire que si ces Elfes sont bleus, c’est sans doute qu’ils sont des Elfes des océans. Comme tous les Elfes, ils sont immortels… Tant qu’on ne les assassine pas…
Le Crystal des Elfes bleus confère à celui qui le détient une puissance incommensurable. C’est pourquoi, dans leur sagesse, ils l’ont confié à l’océan et à des monstres marins chargés de le protéger en attendant la venue de l’élu ou de l’élue…
Une jeune fille se présente pour s’en aller le chercher alors même qu’elle est mise en garde : aucun de ses prédécesseurs n’a réussi…
Critique :
Inutile de chercher l’archipel des Polanis sur Google Maps. Il ne connaît pas ! Comme quoi, Google ignore encore bien des choses !
Toute analogie entre Schtroumpfs et Elfes bleus est un non-sens, si ce n’est peut-être que les Schtroumpfs aussi soient immortels (mais cela reste à prouver).
C’est par cette histoire que Jean-Luc Istin a lancé des sagas qui se poursuivent au fil des ans dans les Terres d’Arran avec différentes séries : Elfes, Nains, Orcs & Gobelins, Mages…
La particularité de ce scénario-ci c’est qu’il mêle enquête policière, manipulations politiques, amitié entre un homme et des peuples différents, et peut-être bien une histoire d’amour entre une Elfe et un humain...
Ce tome donne le ton : les Orcs sont des « humains » comme les autres ! A part leur laideur physique (selon nos critères), ils peuvent faire preuve d’ « humanité », et les humains de « monstruosité ».
La magie, et son extrême pouvoir, est présente de façon originale. N’étant pas un grand fan de la magie, c’est la seule chose qui me rebute dans ce récit qui combine plusieurs histoires qui, finalement n’en forment qu’une.
Les dessins de Duarte ont placé la barre très haut dès ce premier album des Terres d’Arran. Depuis 2013, cette collection a mis au monde de nombreux enfants plus beaux les uns que les autres, incluant de nombreux dessinateurs, scénaristes et coloristes, tous priés de faire évoluer leurs personnages dans le même univers, Maître Istin jouant les chefs d’orchestre pour qu’il n’y ait pas de dissonances au sein de l’orchestre.
C’est un sacré pari que les éditions Soleil ont relevé en recourant à de multiples auteurs tout en gardant la cohérence afin de pouvoir alimenter à un rythme soutenu les envies de lecture d’un lectorat d’autant plus impatient que les mangas ont donné le ton avec des séries qui paraissent à un rythme effréné.
Je cause, je cause, mais il est temps de passer au deuxième album des Elfes pour découvrir les Elfes sylvains !
Comme un film d'horreur de seconde zone, ce Bikini Atoll propose un divertissement gore, au scénario peu inspiré mais qui reprend les codes du genre avec ses personnages stéréotypés qui n'inspirent aucun attachement, des effusions de sang et bien évidemment son lot de nudité . Les scènes s'enchainent rapidement, on a pas le temps de s'ennuyer , ça se lit très bien .
L'histoire pourrait s'arrêter au premier tome .
Qu'est ce qu'on s'emmerde !!! Il ne suffit pas de parler de deuil pour émouvoir intelligemment.
Le scénarios de Jeff Lemire est comme une série France 2.
Bien ficelé c'est sur, malheureusement Facile, aucun relief, attendu. La métaphore évidente entre le labyrinthe et le deuil la perdition pour se retrouver . Le cliché du gars qui ne se rase plus, son ex qui lui hurle qu'elle a choisi de vivr
J'ai préféré ce deuxième tome (qui sera au final le dernier, mais ce diptyque se suffit à lui-même), il m'a semblé plus mature et dramatique. Bémol sur le comportement d'Illian face à un autre élève, celui-ci (de comportement), parait quand même exagéré dans la tolérance ! Enfin, pour ce que j'en dis, on aurait peut-être préféré qu'il lui mette une droite !! Ha, ha ! Bon, l'essentiel n'est pas là : il faut lire cette mini-série, voilà !
Un deuxième album au-dessus du premier (qui était déjà très bon). Malgré quelques invraisemblances (passe encore la gamine esclave se révélant être une as de la gâchette : espérons un flash-back pour nous expliquer la chose ; mais la dynamite qui explose et tout le monde s'en sort indemne, heu, comment dire...), le scénario tient bien la route. Un sticker nous prévient : y a du Tarantino à lire !! Et effectivement, c'est vraiment bien vu (et trop rare en BD), cette mise en scène, notamment le préparatif du braquage : grandiose ! C'est plein d'humour et de drame, chapeau !
Chapeau aussi au dessin, le trait survitaminé d'Anlor est efficace, c'est le moins qu'on puisse dire !
Bref, une série à lire et poursuivre
Une tuerie, un dessin crade comme le scénario mais une vraie pépite INCONTOURNABLE...une série grandiose
Un roman graphique qui traite avec finesse la perte d'un être cher. A la frontière du fantastique, le scénariste nous plonge dans les méandres de l'âme d'un père, qui peine à discerner le réel du rêve tant sa douleur est vive.
Superbe.
'Nymphéas noirs' est une œuvre de Michel Bussi, réputée inadaptable dans un autre format que celui d'origine, et pourtant, Duval et Cassegrain se sont mis à la tâche et ont réussi !
Doté d'une très bonne écriture et d'un dessin délicat, le résultat en vaut largement la peine.
Cette histoire est très centrée sur le peintre Monet et la ville où il a passé le restant de ses jours (Giverny) et aligne les références/détails historiques sur le sujet. Il y aura bien évidemment une grosse enquête policière avec son lot de révélations que l'on ne voit pas venir jusqu'à la révélation finale, permettant d'enfin saisir tout les tenants et aboutissants.
Les dessins de Cassegrain sont épatants (surtout l'institutrice ^^) et les couleurs apportées en mode impressionniste sont raccord avec le scénario et constituent un charme indéniable.
En conclusion, jetez-vous dessus si ce n'est pas déjà fait.
Découvrir des séries des années 80, courtes car elles n'ont pas connu pas les succès escomptés est un petit bonheur en soit. Elles sont comme des pépites, au détour d'un chinage en brocante et l'on se prend à chercher avec satisfaction les autres albums de la (petite) série.
Ici on découvre Taxi, une journaliste freelance qui n'a pas froid aux yeux et qui est une casse cou absolue pour un bon scoop. Détail intéressant, l'héroïne bien que trop mignonne et sexy n'est jamais vu comme une nympho, ni une femme fatale. elle n'est d'ailleurs jamais nue ( mêmes si elle est légèrement dénudé sur une ou deux cases de manière gratuite). c'est quand même rare dans ces années là et c'est à souligner. Au delà de ça, taxi est parfois écervelée, naïve mais elle fait preuve d'un sacré sang froid et d'une âme d'aventurière.
Le scénario est franchement bien foutu même si ce côté écervelée peut paraitre "très" écervelée et donc agaçant. les rebondissements sont nombreux et la narration secondaire (celle de taxi) prend la place du déroulement est devient principale à la lecture. Ce qui m'a totalement satisfait me concernant dans la lecture des rebondissements de l'histoire et de sa conclusion.
Mais là ou le plaisir absolu réside est dans le dessin. Bon dieu que ce classicisme est magnifique! Les décors du périple dans le désert sont somptueux. l'ambiance nocturne du réseau ferroviaire est incroyable de noirceur et de technique. Et les visuels à Barcelone et au Caire, incroyable de précision. Et l'auteur est un orfèvre surtout dans les mouvements de ses personnages et l'action entre protagonistes.
Si la narration visuelle et scénaristique sont d'un classicisme certain, il n'empêche: c'est franchement bien foutu et c'est dessiné par un auteur qui connait parfaitement son job.
Les aventures de Philémon continuent et, petit à petit, Fred devient Fred. ce tome 3 encore ne démontre pas la transformation. Fred demeure encore dans le cadre normé et aux dessins normatifs d'une bande dessinée des années 70. Et, malgré cette sagesse, il règne sur ce nouvel album un accent de renouveau.
Oui, cette histoire est bougrement pété de ressorts scénaristiques faciles voire même carrément miraculeux. les retrouvailles entre Philémon et Barnabé en sont la preuve, autant que l'ancre qui attrape le paletot et sauve la vie du héros, autant que la porte ouverte qui est LA porte de sortie parmi des milliers.
Oui, mais " Le piano sauvage" est d'abord l'histoire d'un rêve et, le parti étant pris, tout fait corps dans cette allégorie de l'ennuie et du jeu mondain à tout prix ( jusqu'à la justification d'un procès) mais aussi de l'errance et de la perte de repère. car, au delà de la belle poésie et des superbes dialogues d'un piano magique à dresser d'une gamme, d'un zèbre prison et d'une cours de justice ou tout est illogique, c'est bel et bien d'ennuie et de solitude dont on parle ici. Solitude de tout un groupe social, solitude d'un puisatier car il n'est jamais heureux du moment présent et nostalgique du temps passé. Solitude du père de Philémon qui se refuse à voir l'évidence farfelue de sa réalité. Solitude même d'une traversée en solitaire de l'océan. Et de ces solitudes découlent l'ennuie, l'envie de jeu, et de règlement qui permet d'avoir des ressenties forts lorsque l'on est offusqué par les dites règles. Et tout se clôture par un labyrinthe d'une comédie ou tout n'est que perception.
La poésie de l'œuvre est à la fois magique avec des saillies humoristiques superbes tout en décalage et bons mots truculents mais le sentiment de fond demeure une nostalgie et une tristesse latente. L'œuvre de Fred est unique en cela. L'ambiance d'un album de Philémon est tellement atypique. et dès ce second tome, nous y sommes. La petite musique surannée et magnifiques sera toujours fredonnée.
Question dessins, Fred commence à décortiquer un peu l'art du cadrage. Il est à noter toutefois que, sur une des deux petites histoires (le spéléologue) qui suit l'aventure du piano magique, Fred construit une planche superbe qui narre l'agrandissement du corps du spéléologue sur trois cadrages, construisant le visuel du corps entier tout en donnant une notion de ce physique qui s'allonge. C'est la première planche véritable d'un auteur qui va nous offrir les plus visuels narratifs, fait d'intelligence et de beauté.
Mort sur le Nil est sans doute mon histoire préférée de la célèbre romancière de polar Agatha Christie. Je me rappelle durant ma jeunesse du fameux film avec Peter Ustinov en 1978 qui était parfait dans le rôle du détective belge moustachu. Les remakes ultérieures font d'ailleurs assez pâle figure en comparaison.
Après, il faut aimer ce genre où l'on recherche l'assassin d'un crime. C'est toujours le suspect le plus improbable qui est finalement le tueur au terme d'une enquête à rebondissement avec une sombre machination à la clé.
Dans cette collection d'Hercule Poirot destinée principalement à la jeunesse, ce titre est plutôt bien réussi avec un dessin lumineux qui met en valeur l'architecture égyptienne et les paysages du Nil.
Bref, il n'y a plus qu'à se laisser emporter sur le fleuve pour revivre un classique de la littérature policière totalement dépaysant. Au moins, Agatha Christie ne se retournera pas dans sa tombe tant l'ouvre est fidèle à sa patte et à son esprit.
On voit la volonté de l'auteur de rester classique bien qu'une touche de modernité aurait sans doute procuré un certain plaisir. Il y a toujours une certaine exubérance mais elle reste contenue. L'énigme policière est en effet alambiquée à souhait pour mieux nous perdre.
Au final, une BD plutôt réussie qui rend hommage à l’œuvre de la romancière. Cela ne manque pas de charme. Meurtres, suspense et rebondissements seront au programme pour notre plus grand plaisir de lecteur.
Clairement orienté pour les enfants. Avec peu de blabla technique mais truffé d'actions. Les dessins font largement le taf
Certaine partis des scénarios sont a jeté. Sauf Katana ave son passé et Shun sur pourquoi elle a les tatouages. Le graphisme n'est pas a la hauteur avec des couleurs qui auraient dût être plus sombre sur les vêtements. A lire mais a oublier
== Avis pour le premier cycle ==
Tellement, mais tellement déçu. D'autant plus que les trois premiers tomes étaient quasi parfaits. Enfin!, me disais-je. On a une série politique avec jeux de pouvoirs, des personnages intéressants, des rebondissements, des dialogues bien écrits -- qui oui, font tout de suite penser à Game of Thrones. Enfin!!
Et là, je regrette amèrement d'avoir acheté les tomes 1 à 6 après avoir lu les trois premiers. Je vais promptement les revendre. J'avais tellement de choses à dire sur les trois premiers tomes, mais ça ne sert plus à rien.
Lorsqu'arrive le tome 4 : à la poubelle les jeux de pouvoir, bonjour la brochure idéaliste sortie tout droit de votre candidat aux élections préféré.
Soudainement, la seule chose qui intéresse les auteurs, c'est de nous mettre dans le fond de la gorge des idées de frontières ouvertes, d'abolition de taxes, d'égalité, de représentation, de libre-échange, de paix éternelle, de changement de gouvernement, de langage inclusif, d'oppression par l'élite, d'héritage, d'éducation, de démocratie, et bla bla bla bla bla bla blaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Allez, on fait un grand cercle d'amitié tout le monde! Non mais je me suis abonné au café des rêveurs du coin ou je lis une histoire qui était censée m'intriguer par ses personnages déchus, fourbes, malhonnêtes et traîtres?
Il n'y a plus d'histoire! Seulement un désir apparemment obsessionnel d'écrire des diatribes sur le mal-fondé de la monarchie et de toutes les pierres d'achoppement de la société. Avez-vous vu ça, dans Game of Thrones, vous? Cet idéalisme qui cherche à diriger tout le monde dans un monde de licornes? On peut facilement parler de monarques tyranniques et de guerres et de malheur sans que ça devienne condescendant et pédant. Tout le monde cherche à avoir sa part du gâteau, c'est ça qui est intéressant. Et c'est ça que les trois premiers tomes ont fait, et que les tomes 4 à 6 n'ont pas fait du tout! Je lis des BD pour être diverti (intelligemment), pas pour me faire jouer des cassettes de propagande idéologique!
Si dans les premiers tomes le personnage de Kirill me paraissait le moins intéressant, il est devenu, avec celui de la mère du roi, le personnage le plus intéressant parce que c'étaient les seules bribes d'histoires qui demeuraient loin du joug idéologique, et tout n'était pas prétexte à donner des leçons de morale aux lecteurs.
Même le tome 6 est prévisible et lourd comme le bâton d'idéalisme avec lequel les auteurs nous défoncent le crâne. Il n'y a absolument rien de surprenant, j'avais prévu cette fin avec Astrelia dès le tome 2.
Cette série aurait pu être la meilleure de la dernière décennie si les auteurs s'étaient contentés d'écrire une bonne histoire plutôt qu'une fable moralisatrice. Ils en étaient capables. Si, par exemple, le premier cycle s'était concentré sur le roi Hirus et sa relation avec l'ancienne ombre du roi Cyrus. Sa façon de gouverner, les pour et les contre du conseil, son envie de guerroyer, les double-jeux, le complot des lions contre les tigres, etc. -- si tout ça avait duré tout le premier cycle, là on aurait eu quelque chose de bien, bien, bien meilleur. Mais même avec Mederion, si on avait continué dans le même sens, ça aurait été bon quand même! Hélas...
Vous cherchez Game of Thrones en BD? Ce n'est pas ici que vous trouverez. Les 5 Terres, c'est plutôt le pays des Bisounours.
Automne 1924. CORTO MALTESE se rend à Berlin pour y retrouver son vieil ami le professeur Steiner. Mais à son arrivée dans la capitale allemande, il découvre qu'il a été assassiné. Entre Berlin et Prague, Corto décide alors de retrouver le meurtrier de Steiner pour venger la mort de son ami. Sa route l'amènera à croiser entre autres des bolcheviques allemands, des membres du parti nazi, des alchimistes juifs et des actrices aussi charmantes que talentueuses ...
On retrouve une fois de plus tout ce qui fait le charme d'un bon épisode de Corto : l'aventure, l'ironie, les phrases spirituelles, les références culturelles et la poésie, le charme féminin, quelques passages mystiques et ésotériques ... Le tout habillé d'un dessin très fidèle au style Pratt et qui pour ma part me plaît énormément : parfois épuré, parfois plus travaillé, mais toujours subtil et très élégant, avec une belle maîtrise du noir et blanc.
Diaz Canalès et Pellejero ont vraiment su capter l'essence de la série d'origine et la retranscrire; merci à eux !
Le N ième Jacques Gipar, bien loin des premiers et sans doute meilleur que les suivants ... Ici, le scénario est inconsistant.
Dans ce tome, on boit, on mange, on passe le Gois.
On reboit, on remange, on se bagarre, on repasse le Gois.
On re-reboit, on re-remange, on se re-bagarre, on re-repasse le Gois.
On re ...
Et bien évidemment on a droit aux personnages en rade au milieu du Gois.
Tillieux avait magnifiquement traité la panne dans une des aventures de Gil Jourdan. Ici c'est plat, les personnages marchent tranquillement alors que la marée monte (pas de courant visiblement). Petit-Breton se vautre sur marche glissante (hi hi comme c'est drôle).
L'auteur réutilise le dialogue du Corniaud (film de Gérard Oury) : "Elle va marcher beaucoup moins bien, forcément".
Et à la fin, le collabo en imper genre Gérard Jugnot dans Papy fait de la résistance.
Pour ceux qui aiment voir des BD avec des Facel Véga, des Dauphine, de vieilles Panhard.
Quelle richesse que cet univers de Sillage !
Les auteurs arrivent à trouver à chaque tome, une façon originale d'avancer dans la trame de fond. Ils auraient pu avancer de manière répétitive, on envoie Nävis sur une planète et elle découvre de nouvelles informations sur la corruption de Sillage. Mais il n'en est rien.
Les tome s'enchainent et à chaque fois on est surpris (pour combien de temps ?) part la tournure du récit.
Les personnages secondaires évoluent de façon très intéressante. L'histoire se complexifie de bien belle manière, et augmente l'intérêt intrinsèque de la série.
Le dessin est toujours aussi bon et la richesse du "bestiaire" est impressionnante.
Encore un tome à mettre en haut du classement de la série.
Un scénario encore une fois efficace et inventif, où s'entremêle plusieurs strates de l'intrigue de Nävis au sein de sillage, ainsi que l'histoire propre du monde qu'elle visite par accident.
C'est une BD sur un fait réel survenu en Galicie à la fin du XIXème siècle. Cela raconte l'histoire de deux femmes Elisa et Marcela qui s'aiment et qui vont devoir se battre envers et contre tout afin de pouvoir vivre de leur amour en paix.
La Galicie est la province espagnole située juste au-dessus du Portugal ayant pour capitale Saint-Jacques de Compostelle. Le mariage gay n'était de loin pas encore entré dans les mœurs de la société. C'était même considéré comme un sacrilège. Mais comment peut-on interdire à deux êtres de s'aimer ? Telle est la question.
Une idée a alors surgit à savoir que l'une des femmes se transforme en homme pour pouvoir se marier. Mais bon, les villageois ne sont pas dupes et les autorités s'en sont mêlés pour poursuivre les deux contrevenantes aux mœurs.
En réalité, Elisa était hermaphrodite et de sexe masculin. Les journaux de l'époque ont beaucoup glosé sur les faits que reprend l'auteur en prévenant toutefois qu'il ne s'agit sans doute pas d'une version fidèle à 100% de leur histoire. Oui, vaut mieux prendre des précautions.
J'ai bien aimé le dessin tout en finesse ainsi que ce récit court mais bien mené. Ce n'est certes pas un chef d’œuvre mais cela se laisse appréhender sur un sujet autrefois polémique. Moi, j'ai trouvé cela très touchant.
Un bon épisode, Tibet est toujours à l'aise pour les scènes d'action, les courses poursuites. C'est très important car cela permet à RIC HOCHET de toujours être dans le coup de nos jours, pour de jeunes lecteurs, notamment. Les couleurs sont bien choisies, j'adore ces tons qui rappellent typiquement ce style des années d'antan (Ah, nostalgie...). Juste elles auraient pu être davantage appuyées pour la réunion dans le bureau du commissaire Bourdon, au début de l'aventure (pages 16-17). J'aime vraiment Tibet. Un grand dessinateur. Admirez son talent pour reproduire les expressions des personnages : elles sont superbement bien rendues (case 6, page 15 / case 2, page 16 / case 10, page 23).
Finalement, le seul point faible de "Cauchemard pour Ric Hochet" est l'histoire en elle-même, disons surtout son point de départ. l'idée qu'un traître au sein de la P-J soit à neutraliser aurait pu être mieux initiée que par l'usage de ce coffre-fort de son document placé dedans... Je ne trouve pas cela très crédible. Et pour couronner le tout, RIC HOCHET ne cesse de s'en prendre plein la figure et de malgré tout arrive toujours à s'enfuir ou à assommer ses poursuivants. On a de la peine pour lui ! Et là aussi, ce n'est pas très crédible... Des approximations donc mais on reste toutefois admirateur d'André-Paul Duchâteau.
Allez un petit zoom sur une case sublime de Tibet : case 5, page 22 :-)
Un chef-d'oeuvre visuel !
Tibet au maximum de son art. Et ses assistants pour les décors aussi. Regardez les paysages pyrénéens, ces ambiances nocturnes de montagnes, ces images de demeure gothique où vit Léonard Z. Swift... On se croirait dans un film de la Hammer ! Les visages dessinés par Tibet sont plus expressifs que jamais (case 6 page 60 / case 5 page 61 / case 10 page 63 / case 11 page 64 / case 6 page 65) et les couleurs, plus appuyées que sur les autres aventures, finissent de rendre magnifique "Les Spectres de la Nuit".
Et l'histoire ? Excellente du début jusqu'à la...presque fin ! Oui, j'ai été très déçu par le dénouement, enfin surtout par les explications que nous donne Ric sur les évènements qu'il a vu ou vécu. Comme si A-P Duchâteau semblait être en panne d'inspiration ou vouloir expédier la fin de cette aventure. Dommage car TOUT le reste est splendide...
Si j'ai eu peur de tomber au départ dans une histoire avec trop de clichés et de préjugés (comportement des femmes maghrébines au tribunal et plaignante qui choisit d'enlever son voile), le reste de l'album est bon, très bon même. Beaucoup de personnages denses, mystérieux. Et les nombreux thèmes abordés (immigration, Islam, guerre en Irak...), tellement d'actualité, le sont avec soin et profondeur (la situation de Bagdad et ses environs). La vie et le fonctionnement d'un cabinet pénaliste sont très bien décrits. À ce titre, j'ai beaucoup aimé le personnage de Gaëlle, la secrétaire de "LSD". Elle veille sur l'avocat un peu comme une grande soeur et lui est très précieuse dans l'organisation de son travail. Elle me rappelle la secrétaire du Globe, où travaille LEFRANC ou encore Hélène, la secrétaire de NESTOR BURMA. Côté dessins et couleurs, Frédéric Volante et Christophe Bouchard font un bon boulot. J'aurai juste aimé plus de détails dans certaines cases (1, page 3 / 1, page 7 / 4, page 27 / 1, page 42 / 1, page 54). Le choix des couleurs (claires dans l'ensemble) est judicieux même si elles auraient pu être davantage appuyées par endroits (l'immeuble où travaille "LSD", la rue où vit son épouse cachée...).
La planche 45 est magnifique.
"L'Avocat" (Tome 1) est une très bonne bande-dessinée que je vous recommande de lire.
Très bon scénario, bien retors (même si la connaissance du coupable principal avec ses complices n'est pas clairement expliquée). Cette aventure est haute en couleurs et riche en effet de scène, finalement comme un numéro de music-hall. Duchâteau la fait jaillir comme un feu d'artifice, avec des "diables" surgissant de partout (pubs, films, défilé de voitures etc...) ! On ne s'ennuie jamais, Ric nous emmène dans 1000 lieux avec toujours autant d'enthousiasme et de courage. J'ai beaucoup aimé le paysage où il se retrouve à "l'Auberge du Diable". Là encore, comme dans "Les Spectres de la Nuit", l'ambiance gothique est superbe. On sent que Tibet aime ce genre de lieux.
Mes cases préférées : 1, page 105 / 3, page 105 / 7, page 107 / 3, page 111 / 4, page 117 / 11, page 121 / 2, page 126 / 3, page 126 et 4, page 129.
Les scènes de Ric se rendant au "Nirvana" pour assister au show de Marcus le Diable me rappellent Tintin quand il se rend au music-hall et qu'il voit le numéro de lanceur de couteaux de l'ex général Alcazar.
"Les Compagnons du Diable" : une excellente aventure de RIC HOCHET !
"La Jeunesse de Rahan" : Passionnant épisode qui revient sur "L'Enfance de Rahan" vue dans le volume 1 des éditions Soleil.
Personnages aux expressions très bien rendues, script efficace, les scènes d'action sont très bien menées. Elles montrent toute l'ingéniosité deRahan et son courage ! Et la mise en couleurs, châtoyante, est splendide (ex : case 1, page 36).
Très belle histoire à nouveau, qui illustre à merveille nos origines et notre caractère d'êtres humains. Mention spéciale au personnage de "Cheveux de Nuit"...
Enfin, pour terminer, je vous recommande de bien lire l'hommage à la carrière d'André Chéret par Louis Cance, en début d'intégrale. Puisque les auteurs et dessinateurs sont nos héros, ils méritent bien qu'on les honore et qu'on connaisse bien leurs parcours !
De très beaux paysages (l'île de Charlie Oxbow par exemple : case 1, page 5) tant exotiques que désertiques, avec toujours un très beau travail de Petra (l'épouse de William Vance). C'est le cas, par exemple, pour le terrible Monte Dos Colmillos (page 33). Mais ce qui est peut-être le plus beau dans les dessins de XIII, ce sont les images de pluie. Bande-dessinée sombre, avec un climat lourd qui rend bien l'eau qui tombe et qui masque en partie ce qu'il se passe (case 1, page 29 / case 7, page 32). Le tryptique page 16, 17 et 18 est puissant.
XIII est grand. William Vance est immense. L'histoire s'apaise un peu. Plus que la quête de l'identité de notre héros, c'est sur Frank Giordino que l'on se focalise. Allez, M. Jean Van Hamme, lâchez les chiens contre cet odieux personnage !
Philémon voyage sur les lettres-iles imaginaires de l'océan atlantique. L'histoire est connue et cela a tant offert de plaisir à lire pour les enfants-lecteurs de Pilote.!
L'histoire est si connue que l'univers de Philémon est entré dans le Parthénon de la BD Franco-belge. Le naufragé du A est l'introduction féérique et bourrée d'imaginaire poétique à un univers qui s'étalera sur 16 tomes, tous plus farfelues les uns que les autres.
Ici, Les ressorts sont multiples de contemplativités. Les idées foisonnent de drôlerie, de simplicité et de poésie à l'état pur. Tout est irréel et tout existe. Malgré un récit de 68, la narration est fraiche, drôle sans excessivité et va de surprise en surprise. Toutes les situations sont innovantes, les parties pris détonnant dans la folie d'un auteur avec qui tout est possible.
Fred reste toutefois dans le cadre. La mise en page est classique mais déjà les pieds de nez apparaissent. Un radeau de la méduse pour touriste, des lampes de salon agressives qui veulent des naufrages, Un cabanon, royaume de la solitude qui est un palais. on ressent bien que Fred se libère petit à petit du carcan classique. Même si dans cet opus, nous ne sommes qu'au frémissement.
S'en suit ensuite deux petites histoires dont l'une possède un charme fou: Faire dégourdir les pattes des animaux de son manège. L'idée est d'une simplicité métaphorique rafraichissante. Et il n'y a que Fred qui peut nous raconter cela.
Un premier album de reprise plutôt réussi pour les nouveaux dessinateur, scénaristes et coloristes de cette mythique série. Le scénario est bien dans le style de la série, c'est-à-dire assez extravagant, avec de l'action à foison et un certain humour finement dosé (content de voir que Fantasio se remet à faire des gaffes et des inventions foireuses !), et le dessin, bien que différent en styles de ceux des précédents dessinateurs, est lui aussi bien dans l'esprit de la série, simple, léger, très lisible et au final plutôt agréable, avec un petit côté rétro qui personnellement me convient bien (même si pour moi le meilleur dessinateur de la série reste à ce jour Janry).
Une bonne surprise au final, en attendant la suite (et la fin) de cette rocambolesque histoire dans le prochain album.
(PS : en réponse à "herve26" : SPIROU ET FANTASIO a toujours été une série contemporaine, et non une série figée dans le temps. Les albums dessinés dans les années 50 mettaient en scène nos héros dans des histoires se déroulant dans les années 50, ceux dessinés dans les années 60 se passaient dans les années 60, etc. Jusqu'aux albums actuels qui reflètent le monde des années 2020. Rien de choquant pour moi à ce niveau-là. Mais je comprends que l'on soit attaché aux épisodes des années 50-60 (surtout si l'on était enfant à cette époque-là et que c'est à ce moment-là qu'on a découvert la série, Franquin et nostalgie obligent !) et que l'on ait plus de mal avec les épisodes plus "modernes").
Le dessin presque "uderzien" par moments et la colorisation très "dessin animé" pourraient induire en erreur, mais non, cette série n'est pas destinée qu'aux ados (bien que ce soit la cible privilégiée). Le scénario non manichéen aux multiples rebondissements inattendus (et à l'humour bien dosé) m'a vraiment embarqué (c'est la cas de le dire), et comme les personnages sont tous très attachants, j'ai vite accroché à la lecture de cette série.
Action, humour, révélations inattendues ... Une BD d'Aventure bien dans la tradition du genre, qui m'a fait passer un excellent moment de lecture.
Fred, le maitre du 9ème art, a fait comme tout le monde. En cette année 1968, il dessine deux histoires su personnage qui n'est pas encore LE Philémon d'anthologie pour courir les magasines de l'époque afin de se vendre. "Spirou" n'en veut pas mais Goscinny et "Pilote" adore. "Goscinny m'a sauvé la vie" racontera Fred.
Pourtant la parution des 2 histoires ne plaira pas aux lecteurs de Pilote.. Trop naïf, trop d'incompréhension poétique, un dessin trop maladroit. Les lecteurs ont raison. Fred étire jusqu'à la limite deux intrigues qui tiennent sur post-it. Il n'y a pas d'inspirations particulières, pas de trouvailles poétiques qui font rebondir la narration. Et son dessin est scolaire, pétri de faux raccords et même parfois proche de l'amateur.
Pourtant les lecteurs ne voient pas ce que ressent Goscinny: Une formidable promesse d'un auteur visionnaire. Ici, on sent déjà les champs du possible. Fred, déjà, s'amuse à construire des lettrages qui offrent l'émotion et, en toile de fond, oui, il y a déjà un univers d'une belle poésie qui pointe son bout du nez.
Pourtant, et c'est là l'incompréhension, Fred a déjà publié ce qui est à mes yeux son chef d'œuvre dans les pages d'Hara-Kiri: "Le petit cirque". Peut être que Fred voulait faire comme tout le monde: Une structure narrative carré, une mise ne page en gaufrier, une histoire avec un début, un milieu et un fin. Et, ainsi, obtenir le sésame de l'édition en entrant, ainsi, dans le moule. Peut être qu'à la rédaction du "Petit cirque", Fred n'en avait rien à fiche du moule pour vivre de son art. Et puis ce chef d'œuvre est une multiplicité de courtes scènes alors qu'ici Fred apprend l'histoire qui dure plus de 4 pages. Bref Fred veut faire comme tout le monde et pouvoir payer son loyer.
heureusement pour nous, l'auteur sortira des sentiers battus dès le véritable 1er tome de la série. Et deviendra le magnifique poète d'illustration que nous aimons tant. "Avant la lettre" est une curiosité à lire.: celle de découvrir les gammes d'un auteur en devenir immense.
C'est un personnage tellement fascinant qu'il inspire encore aujourd'hui que ce soit dans la littérature ou bien dans la bande dessinée. L'année dernière, j'avais gagné dans le cadre d'un masse critique « le petit Léonard de Vinci » où il était dans une phase d'apprentissage par rapport à de multiples inventions.
Là, malgré le fait que c'est également destinée à la jeunesse, cela m'a semblé plus mâture et plus proche du réel. Heureusement, il ne s'agit pas d'une simple répétition des faits mais d'une phase bien précise dans la vie du jeune Léonard qui décide d'accompagner son père à Florence afin d'apprendre un métier. Il décide de devenir peintre puisqu'il ne pourra devenir notaire pour suivre la tradition familiale.
Cependant, il est tout de suite fasciné par une coupole resté inachevée et qui a été construite par le grand Brunelleschi malheureusement décédé. Il n'a pas laissé de plan et beaucoup d'ingénieur se demande comment il a pu réaliser une telle structure imposante qui tient en équilibre. C'est un mystère que le jeune Léonard va tenter de résoudre à travers cette BD.
J'avoue avoir beaucoup aimé cette angle d'attaque malgré une petite introduction assez classique. Léonard de Vinci est vraiment l'homme de la renaissance. C'est un véritable génie qui a été repéré par l'ami de son père à savoir le maître Verrocchio.
Au rayon de ce que je n'ai pas trop aimé, nous avons un dessin assez classique qui magnifie les rues de Florence qu'on a l'impression d'être dans un parc d'attraction sans aucun déchet. Bref, cela fait trop carte postale et cela ne reflète sans doute pas la réalité de l'époque.
Pour autant, j'ai vraiment apprécié cette lecture qui m'a véritablement apporté quelque chose de nouveau sur ce personnage célèbre. Je n'étais pourtant pas le public visé. C'est tout bon !
Le meilleur album de reprise de Ric Hochet par Zidrou et Van Liemt, superbe scénario, dessins bluffants et dénouement épique avec une grosse intensité sur la scène finale et un Ric Hochet enfin digne du héros de la série d'origine (Nadine lui ayant jusqu'ici beaucoup volé la vedette dans les 5 premiers tomes). Un régal.
Pour ce qui a été reproché sur la cohérence, je retiens plus le fait que le véhicule reparaisse neuf au bas d'une page où il explose en haut que l'imprécision sur les hippodromes (le monde hippique/équestre était complètement nouveau pour Van Liemt et je trouve que son dessin s'en tire parfaitement bien pour autant) mais il est vrai que c'est Saint-Cloud/Longchamp/Auteuil alors que Vincennes est évoqué, à tort. En conclusion, on est sur une reprise qui, si elle continue ainsi, ne sera plus très loin des meilleurs Ric Hochet d'origine.
Iris nous présente ses carnets de voyage, ses angoisses et son syndrome de l'impostrice. (! ou imposteure... à moins que ce soit impostifère?) Elle décrit ses différentes rencontres pendant ses résidences d'auteure. (! autrice? Non, mais.. Ça va pas recommencer!) Des récits en dents de scie (si, si)
La rigueur ou les contraintes imposées (une page par jour) viennent souvent bousculer un punch qui aurait pu être mieux ficelé. Par contre, l'ensemble se lit bien et est agrémenté de jolies vignettes aux personnages d'oiseaux qui résument le moment fort des pages précédentes.
Ces oiseaux sont dignes, à eux seuls, d'une publication. Je verrais bien les aventures philosophiques des oiseaux iris et Zviane analysant de courtes saynètes illustrant des tics relationnels. Ce serait un duo d'analystes qui commenterait les travers de drôles d'oiseaux. (Voilà le titre...C'est gratuit!)
Mais revenons à notre lecture qui est pour le moins inspirante et enthousiasmante. Un plaidoyer pour les nomades qui ont besoin d'isolement tout en étant ouverts à la rencontre des autres...mais pas trop.
Darko Macan serait-il un scénariste de génie ? Je pose la question sérieusement tant son 8ème opus m’a semblé flamboyant. Ou inspiré, plutôt. Comment fait-il pour constamment se renouveler ainsi, constamment surprendre le lecteur et nous emmener systématiquement là où on ne l’attend pas ? Cette « mort misérable et solitaire de Mindy Maguire » en est un exemple éclatant ; un petit bijou d’humanité sans filtre, rugueuse et désarmante. Une écriture fine et fluide qui jette une lumière nouvelle, plus chaleureuse, sur l’univers habituellement désenchanté de « Marshal Bass ».
River Bass, qui nous avait accoutumé à plus de noirceur et de cynisme, révèle son empathie à la faveur d’une battue en territoire indien. Escapade au cours de laquelle tous les personnages prennent une ampleur remarquable, à commencer par le rôle-titre, Mindy Maguire. Prostituée en cavale, maladroite et boulotte qui nous en apprend plus sur le prix de la liberté que n’importe quel cow-boy viril en poncho. Puis Cameron Defoe, qui s’avère être beaucoup plus complexe que le boulet empoté qu’il semblait être, et Enapay le Sioux qui ne peut échapper à sa nature prédatrice, pleine de fureur et de tension. A noter que la séquence dans laquelle il mime la bataille de Little Big Horn est exceptionnelle et parvient à captiver avec très peu de moyens.
Un scenario mélancolique et brillant qui prend le lecteur à contrepied en questionnant la Liberté sous toutes ses formes : celle d’une femme, a fortiori une putain, dans cet Ouest dépravé où elle n’est qu’une marchandise ; celle d’un homme de loi à l’éthique variable, piégé entre devoir et conviction ; celle d’un frère, d’un fils, aux épaules trop frêles pour la mission dont il a la charge ; celle enfin d’un indien dont le redoutable instinct de guerrier sombre dans la réalité qu’il est censé combattre. Bref une femme et des hommes presque ordinaires dans ce contexte dont les destins vont se jouer ensemble le temps d’une rencontre. Sans emphase ni héroïsme, et sans jugement aucun, comme toujours dans « Marshal Bass ». C’est justement de cette rudesse âpre et banale que nait l’émotion, palpable dans ce tome.
Pour la première fois, la double planche présente dans chaque épisode arrive tout à la fin comme pour clore en majesté cette parenthèse où le lecteur croit avoir entraperçu une forme de tendresse. Elle n’en n’est que plus belle.
Un propos subtil, des scènes d’action cinglantes au découpage parfait, un deuxième arc narratif orchestré avec une précision jubilatoire qui relance la série en quelques cases. Si l’on rajoute en plus l’humour de répétition avec la reddition des prisonniers, on obtient un album formidable, mon préféré jusqu’à maintenant. Mais il faut avoir lu et aimé les précédents pour l’apprécier et vraiment comprendre ce qu’il a de si particulier.
Voici l'épisode 2 de Neptune qui réunit Kim et de Manon qui se retrouve ensemble dans cette série pour de nouvelles aventures collectives. Visiblement, j'apprends par un petit stickers collés sur la couverture que c'est déjà la fin du cycle. On peut dire que c'est la parution la plus courte des cycles du Monde d'Aldebaran.
Mais bon, parfois, plus c'est court, meilleur est la consistance. J'avoue que je ne suis pas trop fan des séries à rallonge. J'ai par conséquent bien aimé ce cycle qui répondra à toutes les questions sur ce mystérieux vaisseau ayant parcouru la galaxie à la recherche d'un monde habitable à savoir le nôtre. Actuellement, ce vaisseau cylindrique tourne en orbite autour de la planète Neptune d'où le titre de la série. Mais bon, cette planète également bleu ne jouera pas de rôle déterminant.
Kim entraîne Manon dans une mission périlleuse de sauvetage des êtres humains capturés par ces extra-terrestres. On se rend compte que la menace se situe autour d'un ordinateur assez puissant pour contrôler des robots destructeurs et surtout des nanorobots mortels pour notre organisme.
S'il y avait un match entre Kim et Manon, c'est cette dernière qui remporterait la mise. On se rend compte que Kim a passé l'âge pour toutes ces conneries. Kim a manqué de discernement et cela aurait pu lui coûter la vie. Visiblement, c'est Manon qui va prendre la relève. Côté cœur, Kim a retrouvé sa relation avec Marc ce qui renoue avec les débuts de cette saga. La boucle est bien bouclée.
C'est toujours de la bonnes science-fiction qui a le mérite d'apporter de la crédibilité grâce à une intelligence des mises en situation. Tout est expliqué et cela tient debout comme par exemple les soucoupes volantes de forme ovale que nous avons beaucoup vu dans les années 50 en matière d'ufologie ou encore les enlèvements par des extra-terrestres. Je pense d'ailleurs que c'est l'un des meilleur scénario de toute la saga. Il est vrai que cet univers me fascine depuis des années déjà.
Et puis, au niveau du dessin, tout est parfaitement maîtrisé. C'est du grand art.
On ne peut que remercier Léo pour ce diptyque très réussi.
Une énième déclinaison de cette série concept. Une ethnie, un peuple, une communauté qui a du, pour des raisons plus ou moins obscures, quitter notre chère planète bleue. Ils se retrouvent ,après un long exode interstellaire, devant une planète qu'il va falloir coloniser, car leur équipement est arrivé en fin de vie.
Tout le mystère étant dans ce qui les attend sur cette planète visiblement accueillante.
Si on passe ce canevas commun à quasi toute la série, on peut apprécier ce nouvel épisode qui arrive avec quelques notions originales.
Le dessin qui est bon "sans plus", arrive quand même à nous livrer quelques vignettes d'une beauté et d'une inspiration très élégante.
Une bonne bd même si on n'a plus l'effet de surprise du début de la série.
Depuis le deuxième tome, le moins que l'on puisse dire c'est que les auteurs passe des messages politiques forts, même si par certains aspects ils enfoncent des portes ouvertes.
En mettant le dernier représentant de la race Humaine sur un piédestal jugeant les attitudes, tantôt misogyne, tantôt capitaliste, tantôt colonialiste, tantôt corporatiste des races constituants la population de sillage, les auteurs nous mettent face à un miroir et nous montrent leur foi en l'humanité.
En dissociant le coté humain, bienveillant, sensible et le coté gestionnaire d'une grande communauté avec tout les manœuvres politiques que cela implique les auteurs nous donnent une vision bien amère de notre propre monde et en tirent un portrait réaliste et peu flatteur.
Riche en émotions ce récit mené de main de maitre, aussi bien graphiquement que scénaristiquement, ne déroge pas à cette règle.
On notera en clin d'œil, les petits hommages aux différents personnages de BD de cinéma et de dessins animes tout au long de l'album.
Un album très intéressant de part la conception de la série, avec les différentes couches de scénario.
D'un coté l'histoire de Nävis, agent de Sillage qui dois trouver sa place au sein de ce "consortium", avec ses principes, sa sensibilité, sa spécificité d'Humain (avec un poil de politiquement correct teinté de "chauvinisme") confrontée aux rouages politiques de cette machine à gaz qu'est Sillage.
De l'autre coté, l'histoire propre de la planète qu'elle doit "aider". Avec un univers différents à chaque album, ce qui permet de changer d'univers et de codes à chaque fois. Et pour l'instant c'est une réussite absolue.
Le style graphique efficace, nerveux quand il s'agit d'action est digne des meilleures scènes d'actions du cinéma.
Excellent ! Vraiment original : aussi bien le scénario que le dessin.
C'est rare quand des scènes d'actions sont aussi bien réussies.
Par contre, c'est effectivement bien glauque ...
A ne pas mettre en toutes les mains ....
Très belle histoire assez édifiante qui alterne entre la vie de Nellie Bly et son enquête au cœur même d’un asile d’aliénées où docteurs et infirmières n’ont jamais dû entendre parler du serment d’Hypocrate et prennent un plaisir malsain à maltraiter leurs patients.
Excellent scénario qui tient en haleine et très bel univers graphique, assez chaleureux ce qui contraste avec cette histoire et ce lieu sordide.
Je n'ai pas été convaincu par ce titre un peu particulier. BEM est en fait un shonen inspiré de la série TV culte « Yokai Ningen Bem » diffusée pour la première fois au Japon en 1968 et qui est considéré comme un chef d’œuvre du genre, rien que cela !
BEM commence comme une série policière avant de se terminer par des combats de monstre pour le contrôle d'un quartier d'une ville Libra City où se concentrent les riches et les pauvres d'un côté avec une mafia qui règne sans pitié. Des humains dit améliorés sèment la terreur avec leurs pouvoirs démoniaques.
On pourrait alors s'attacher aux personnages principaux mais l'alchimie ne se produit pas faute d'une mauvaise exploitation du récit par l'auteur. On s'ennuie ferme au point de ne pas savoir où il veut en venir au juste. Rien n'est vraiment crédible. Je n'ai pas pris de plaisir à cette lecture.
Le dessin est tout juste convenable et il n'apporte rien de particulier. Graphiquement, ce n'est pas au top question finesse. Tout semble être concentré sur l'action. Par ailleurs, certains phylactères sont agencés bizarrement ce qui complique inutilement la compréhension du récit.
Ce manga semble mélanger les genres entre le polar et le fantastique sans arriver à joindre les deux bouts. Bref, je ne suis pas preneur et je passe mon tour. C'est une mauvaise pioche pour moi. Cependant, ce manga pourra quand même plaire car il a encore ses adeptes au Japon avec son univers particulier.
Désolé mais comment ne pas faire relire avant parution , on est sur
la 4éme a saint-cloudp p9 p18 ou il y a les tirs - ensuite p16 on te dit que c'est vincennes-p 25 vincennes-p35 vincennes-amateurisme
Suzette est une dame de 60 ans qui va voir sa petite routine bouleversée par sa petite fille. Cette dernière prend la décision de lui faire retrouver son amour de jeunesse.
Cette BD nous offre un scénario des plus émouvant. Le lien qui lie les deux femmes est très fort. L'une semble dire aurevoir à l'amour, alors que l'autre tatônne dans son début de relation. Suzette et Noémie vont donc s'écouter, évoluer et se soutenir l'une l'autre. J'ai vraiment apprécié cette histoire. La question de l'amour qui peut être connu à tous les âges est centrale. Fabien Toulmé, comme à son habitude, a su avec sensibilité me toucher. Il a vraiment l'art de donner à voir les sentiments humains.
Esthétiquement, Fabien Toulmé reste fidèle à son style. Les traits sont simples et épurés. L'utilisation de peu de couleurs permet de mettre en avant le propos. Les décors sont peu chargés mais l'illustrateur arrive néanmoins par son dessin à nous transmettre les émotions qui traversent ses personnages.
Encore une fois, j'ai adoré le travail de Fabien Toulmé et je me suis laissée emportée par l'histoire.
Les auteurs nous servent un scénario de haute volée dans une ambiance steam punk "soviétique" très réussie. Avec les plusieurs couches de lectures politiques et philosophiques, ce tome est vraiment une belle réussite.
Un tome très intéressant dans son scénario.
Le découpage est assez brouillon mais garde une certaine intensité.
Un bon tome qui nous permet de faire connaissance avec Sillage. Cette gigantesque communauté mobile qui voyage dans tous l'univers.
Valérie Mangin et Jenolab signent une œuvre d'anticipation intéressante tant certains éléments résonnent avec l'actualité (attentats terroristes, immigration, sécurité, connectivité aux réseaux Internet, illusion de la démocratie, flicage des citoyens…), tant d'autres sont presque une réalité (revenu universel, implants obligatoires).
Pour les dessins de ce 'one-shot', Jenolab participe pour la première fois et n'a pas à rougir du résultat: les cases et couleurs sont très léchées, mais peut-être trop numérisées à mon goût.
La vision de cette France du futur est bien amenée et il faut noter la présence de multiples références via des structures (bâtiment François Hollande, Stade Zinédine Zidane), des œuvres littéraires (Universal War bien affichée) ou encore le confinement avec un clone du Conarovirus énuméré.
Comme dit en préambule, la critique est très portée sur l'hyperconnectivité via Internet et les réseaux (de cas) sociaux (Twitter prend cher), mais également sur les "fake news" et autres sources d'informations officielles manipulées avec soin (les médias et Wikipédia se prennent un bon tacle).
J'ai grandement apprécié la critique du monde politique dans le sens où il n'y a aucun manichéisme: chaque parti et faction politique en prend pour son grade, il n'y a pas de parti pris. A une époque où le politiquement correct et l'extrémisme sont légions, c'est appréciable d'avoir une bande-dessinée qui expose ces problématiques sans tomber trop à gauche ou à droite
Malgré Anastasia, l'héroïne, coriace et nuancée à souhait, le récit accumule certains poncifs et phases obligées du genre (poursuite, IA rebelle, complots) vu une bonne dizaine de fois ailleurs. Certains éléments anticipent le twist de fin (ce qui est dommage je trouve), néanmoins la fin est sans concession et raccord avec le reste.
On a avec cette Bd sur le vin l'impression de lire pour la Xieme fois un peu la même chose , l’enquête est bien mené sans plus et les dessins sont corrects sans plus eux aussi , donc on passe un petit moment sympa sans plus , vite lue , vite oubliée
J'ai beaucoup aimé de découvrir la véritable histoire de Jesse James qui est une légende du Far West. Il faut savoir Jesse James est un célèbre hors-la-loi sévissant aux États-Unis dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle, meneur du gang James-Younger.
On découvrira que des nordistes ont pendu son beau-père sous les yeux de la famille fermière lorsqu'il était adolescent au cours de la guerre de Sécession. On comprend que cet enfant va avoir de la rancœur et un sentiment de vengeance envers les autorités fédérales. Cela va le conduire dans une très belle carrière criminelle où il deviendra un héros surtout pour les sudistes nostalgiques.
On va assister à ses succès de hold-up qui vont contribuer à sa notoriété d'autant qu'il voulait contrôler son droit à l'image en correspondant par exemple avec des éditorialistes de journaux. Bref, il voulait capitaliser sur une opinion sudiste avide de revanche dans un contexte tendu d'occupation des troupes nordistes après avoir libéré les esclaves noirs.
Je n'ai pas la même vision de glorification de ce personnage défendant la cause des sudistes qui ne me tient pas à cœur malgré le romantisme d' « Autant en emporte le vent ». Je ne goûte pas trop au charme du Sud et des texans par exemple. Jesse James avait la gâchette possible et il lui était possible de tirer de sang froid sur un pauvre homme désarmé en le confondant avec un autre (oups!).
Il connaîtra également un triste destin à savoir abattu par ses propres hommes dans le dos alors qu'il n'avait que 34 ans. Bref, c'est âpre et violent comme un bon western à la Clint Eastwood.
Un petit mot sur le dessin pour dire que je l'ai également grandement apprécié avec un trait vif et puissant. On notera également une excellente colorisation.
Comme dit, c'est une BD intéressante à découvrir pour se rapprocher de la réalité loin des fictions qui ont été maintes fois déployés dans des films de western.On sera loin du sensationnel, de la légende et du mythe. La réalité est parfois bien plus triste et convenu.
Enfin une adaptation fidèle du roman de Frank Herbert. ! Tout y est : les manigances du comte Fenring, la chambre étrange d'Arrakeen, le partage de l'eau de la vie au siech Tabr, le duel de Feyd dans l'arène, les monologues intérieurs.
Une façon de se replonger dans le roman sans avoir à tout relire.
Les histoires en images de Miroslav SEKULIC sont peintes dans un style très proche de la peinture populaire congolaise contemporaine, dont je suis également fan. Il suffit de taper Chéri Chérin sur Google et vous verrez ce que je veux dire. Fantastique, donc, que Miroslav SEKULIC puisse utiliser cette technique pour écrire ses romans très pénétrants.
Le dessin depuis plusieurs album est assez mauvais. ça ne ressemble plus à la qualité originelle . Pas de précicion des traits, des formes, des personnages. Tout est devenu assez grossier, souvent on ne reconnait pas le personnage de la bulle, et pire les mouvements ou les proportions sont laids. Ce type serie n'appelle pas un nouveau style qui se détache de l'origine . Tres décevant
Bayonne. Décembre 1933.
L’affaire Stavisky éclate. Des milliers d’actionnaires sont ruinés. Ils ont été attirés dans les rais de l’escroc qui leur garantissait des rendements exceptionnels… Sale coup pour la France ! Déjà que la crise de 1929, venue des USA, avait frappé le monde entier… Le gouvernement tombe ! Un de plus !
Sale coup pour les juifs ! Stavisky était juif originaire d’Ukraine. Dans ces années ’30, le fascisme et le racisme progressent partout ! Mussolini en Italie (plus fasciste que raciste), Hitler en Allemagne…
Bretagne. Juillet 1934.
Roger est de retour de son pensionnat chez les jésuites. Sa maman, veuve, se tue à la tâche et se prive de tout pour payer les études de son fils, brillant étudiant qui rêve de devenir ingénieur… Et il en a les capacités ! Sa mère épargne sou après sou pour qu’il puisse, une fois qu’il aura passé son BAC, aller étudier à l’université.
Roger est heureux de revoir sa mère ! … Mais aussi sa cousine, Louison ! Ah, ce qu’ils s’aiment ces deux-là ! Elle, son rêve, c’est de devenir actrice. Une nouvelle Danielle Darieux…
Critique :
Au travers d’un récit qui suit deux jeunes gens amoureux qui vont devoir, de façon plus ou moins forcée, quitter la Bretagne, les auteures vont nous faire découvrir l’extraordinaire histoire du Front populaire.
Souvent, certains historiens se sont servis du Front populaire pour expliquer la débâcle de l’armée française au printemps 1940. L’intelligence des autrices, c’est de nous faire découvrir les incroyables mauvaises conditions de vie du petit peuple français, qu’il travaille en usine, dans une maison de haute couture parisienne, aux Galeries Lafayette, ou bien encore à la campagne, en bord de mer ou en mer. Pourtant, la vie de certains n’a rien à voir avec cet enfer des ventres vides et d’un chômage où vous n’avez plus aucune occasion de gagner le moindre franc pourtant bien indispensable pour vous nourrir, payer le loyer d’un logement plus que médiocre, vous vêtir ou vous soigner.
Chantal Van den Heuvel nous balade d’abord en Bretagne dans une histoire digne de Zola, avant la montée à Paris de deux jeunes gens très amoureux qui vont découvrir, pour l’un l’enfer de la vie en usine, pour l’autre le travail harassant d’une couturière au service d’un jeune et grand couturier.
L’immense pauvreté, les ventres vides, les terribles cadences dans les usines, vont conduire aux grèves, avec occupation des usines, puis à la victoire aux élections de 1936 de ce Front populaire où l’on retrouve les socialistes de Blum, élu Président du Conseil (premier ministre), les radicaux et les communistes de Maurice Thorez… aux ordres de Moscou ! L’entente entre socialistes et communistes ne va pas durer. Ce que Staline veut, le parti communiste le veut. Le parti est très puissant et peut s’appuyer sur une base solide prête à le suivre aveuglément.
Au passage, Chantal Van den Heuvel rappelle que les femmes n’avaient pas le droit de vote, mais que Blum « va mettre la charrue avant les bœufs » en en incluant dans son gouvernement aux postes de ministres ! Dans le gouvernement de Front populaire de Léon Blum en juin 1936, trois femmes ont été nommées ministres (ou « sous-secrétaires d'État ») alors qu'elles n'étaient, comme toutes les femmes de leur temps, ni électrices ni éligibles. Mais ne rêvez pas ! Elles ne prirent jamais la parole dans l’hémicycle… Et Léon Blum ne renouvela pas l’expérience lors de la mise sur pied de son second gouvernement.
Cette BD rend un hommage certain à Léon Blum, esthète intelligent, évoluant au milieu d’un champ de mines d’autant plus dangereux qu’il était juif.
Vivement la suite de ce roman graphique !
La venue des grands anciens se rapproche. Tous les protagonistes tournent un peu en rond. Il y a des passages inutiles, ou des tournures de scénarios inutiles et cela dilue la force du récit.
Ce tome reste intéressant au niveau de l'intrigue seulement ça n'avance pas beaucoup.
On retrouve nos ados canadiens après la clôture tonitruante du tome précédent.
S'il y avait quelques indices (que je prenais naïvement pour un hommage, voire un clin d'?il) dans le tome précédent ,maintenant c'est indéniable : on est clairement dans un monde "lovecraftien".
Et il semblerait que le salut de l'humanité se retrouve entre les mains d'ados glandeurs en marge de notre bien-pensante société.
Un récit prenant, inquiétant et qui semble perdu d'avance.
On lève le coin du voile sur la situation en dehors de la zone de quarantaine.
On est un peu comme les ados que l'on suit : perdus. Entre mysticisme et virologie, on ne sait pas (encore?) où est la vérité et cela rend ce deuxième tome très passionnant.
Malgré quelques faiblesses scénaristiques, on a envie de suivre ces ados en mode "survival". Le dessin est nerveux et efficace.
Voyons ce que la suite nous réserve !