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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71357 avis postés dans la bedetheque
    Arkadi Le 24/05/2022 à 08:05:57
    Orn - Tome 2 - La fille et la tortue

    Cothias prend le temps et c'est tout bon.

    Orn, un chien dans un corps d'homme, réapprend tout car il doit se réapproprier un nouveau corps. Cela se passe dans une île proche de l'Eden pour sa créatrice toujours nue, Orkaelle. Orn, le sauvage humain aux émotions de peur carnassière détruira cet Eden ou les animaux ont l'intelligence et la finesse de la parole philosophique. Cothias télescope les inversions. Ce sont les être humains (Orn et Orkaelle) par leurs désirs viscéraux ( la rage et la peur pour l'un et le désir de sexualité pour l'autre) qui détruiront le paradis des êtres de plumes et de poils intelligent et raisonnable. Orkaelle quittera sa création sans trop de regret. Le paradis est-il un lieu d'ennuie? Cothias est brillant dans ce second tome. il prend le temps ( trop parfois peut être) de nous raconter une pensée simple mais diablement bien écrit.

    Taffin, de son coté, a une plume bien atypique. Si Orkaelle est sensuelle en mouvement gracile, si Orn le chien est, lui aussi, bien souligné dans ses attitudes d'homme en devenir et si le méchant reste particulièrement attirant de malice, de perversion et de mensonge, l'Eden est fade sous le trait et les couleurs du dessinateur. Le mouvement y est certes mais le trait est approximatif et les décors trop neutre et trop sirupeux. Taffin dessert le propos par trop de vide rempli par trop de couleurs en aplat.

    Vraiment dommage...

    Arkadi Le 24/05/2022 à 07:46:45
    Camelot 3000 - Tome 4 - La quête du Graal

    Mike Barr veut tant raconter ! Il y a tant d'histoires secondaires attractives et tant de personnages si bien narrés. Mais voila, il faut conclure et ceci est une mini série. Alors, il y en a partout. ça déborde de propos et tout est évidemment désordonné. Mike Barr est un boulimique et nous fait profiter pleinement de cette soif de raconter. Même Bolland est perdu tant il a raconter dans ses planches. Et son dessin en pâtit malgré la beauté incroyable de certain cadres.

    Bref,
    Barr doit clôturer une œuvre intense et généreuse, et durant ces deux épisodes, il doit faire passer le tout dans un goulet.

    Il n'empêche, c'est toujours réussi. les personnages toujours marquants et, même si l'intrigue file trop vite, on aime à suivre toutes ces personnalités si fortes, désaxées, objets à tous leurs désirs et leurs besoins. leurs pulsions de morts et de sexualités, l'entrave charnel des corps, le besoin de fidélités et d'infidélités. Le besoin d'être toujours quelqu'un d'autre.

    tonyayo1462 Le 23/05/2022 à 23:05:11
    Les rescapés d'Eden - Tome 1 - Au commencement...

    Très bonne bd
    Rythme soutenu, des personnages intéressants et un très bon dessin.

    Moment de détente assuré

    Shaddam4 Le 23/05/2022 à 13:53:49

    Avec son titre mystérieux et son héros en acier qui n’a peur de rien, Janardana est une nouvelle pépite réussie de bout en bout, qui plaira aux jeunes comme aux plus grands et noue permet de découvrir un auteur très solide à suivre dans la suite de ses projets! [...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/05/01/janardana/

    Azoris Le 23/05/2022 à 13:45:40
    Le temps des Ombres - Tome 1 - Le Dernier Printemps

    On me l'a vendu comme un petit bijou, alors j'arrivais avec un bon apriori et de grosses attentes.

    Je suis ravi de voir que sont mes attentes qui sont comblées et non mes craintes !

    Les personnages sont aussi touchants que mignons dans leurs façons d'être. Bien que le public cible soit vraisemblablement la jeunesse, on se laisse prendre par cette ambiance mystérieuse qui se dégage de ces ombres.

    Il y a du mystère et on veut connaître la suite. Bref, du prometteur !

    Emmanuel56 Le 23/05/2022 à 12:00:36
    West Legends - Tome 1 - Wyatt Earp's Last Hunt

    BD à ne pas mettre entre toutes les mains : c'est une histoire de sadique. On dirait que le scénariste a pris un malin plaisir à ne rien nous épargner.

    Grobool Le 23/05/2022 à 11:01:53

    Vosu aimez les frères Cohen, vous révez d'une histoire à la croise de Big Lebowski et de Serious Man!
    Lisez Hound Dog...
    Franchement, c'est énorme... et vous n'êtes pas près pour la conclusion...

    Et poursuivez votre lecture avec Can't Get No!

    davfan Le 23/05/2022 à 10:14:16
    Le temps des Ombres - Tome 1 - Le Dernier Printemps

    Scénario très fluide et rapide qui colle parfaitement aux très beaux dessins. On ne s'ennuie pas une seconde dans cette histoire mettant en avant deux êtres que tout oppose et qui devront oeuvrer ensemble pour sauver leurs congénères.
    Un vrai coup de coeur!
    Seule frustration: il va falloir attendre pour connaître la suite!

    Arkadi Le 23/05/2022 à 09:58:24
    Victor Billetdoux - Tome 1 - La pyramide oubliée

    Je ne possède que l'ancienne édition, celle en noir et blanc.

    Wininger est un auteur oublié alors qu'il ne devrait pas l'être tant sa plume est superbe et ses histoires fantasques.
    Dans "la pyramide oubliée" l'auteur fait ses gammes. Et déjà c'est superbe de finesse et de grâce dans le trait et les décors. Digne fils d'un Tardi avec son Adèle Blanc-sec, Wininger n'a pas à rougir de la comparaison sur ces prochains albums. Bien au contraire, je le trouve bien plus doué dans l'ambiance et la restitution d'un paris au début du siècle dernier.
    Mais dans ce premier opus, le noir et blanc dessert la plume si précise de l'auteur. De plus, l'histoire , bien que merveilleuse dans la légende urbaine, est aussi une succession de facilité scénaristique. Ce n'est pas grave, le plaisir est entier car si la claque ( que j'ai personnellement eu à chacun de ses albums futurs) n'est pas, il en reste pas moins un plaisir véritable à lire une œuvre de jeunesse sans temps morts, plein de rebondissements foutraques, servie par un dessin qui fait du bien par sa précision et sa, encore une fois, finesse.

    Arkadi Le 23/05/2022 à 09:43:24
    Camelot 3000 - Tome 3 - Trahison

    ça y est. On y est!

    Après 4 épisodes ou Bar pose son intrigue, tel un comics de super héros des années 80, avec rapidité et ou Bolland fait ses gammes avec ses pinceaux, on y est dans la maturité. On y est dans ce qui est culte outre-Atlantique.
    Certes le comics reste ciblé aux ados mais en toile de fond le shakespearien abonde, les personnages se densifient, le théâtre de la condition humaine avec ses pulsions et ses choix irradie la trame. Oui, il est regrettable que cette histoire soit patinée des obligations narratives des mini-séries des années 80. Mais nous assistons ici au prologue de ce qui sera plus tard Miller ( Dark night) et Moore ( Watchmen). Si la guerre contre les extraterrestres est secondaire, l'ambition narrative psychologique des personnages est présent avec une intensité rare pour l'époque. Toute la force se situe du côté de la table ronde jusqu'à la mort d'un personnage important par le personnage principal.

    Le trait de Bolland est sublime. Ses cadrages, splendides. Il utilise merveilleusement ses planches pour créer une ambiance, une atmosphère. Les personnages sont magnifiés car le dessinateur sait, avec brio, leur transmettre leurs émotions même les plus anodines. Les couleurs également font preuves de maturité et l'érotisme, qui parfois s'amène, est troublant de grâce et de nudité ( ce qui est atypique pour une création de l'époque).

    Oui, au départ Camelot 3000 est destiné aux ados comme toutes les productions de l'époque mais les auteurs intensifient leurs propos pour qu'elles puissent s'adresser à des adultes en devenir. Ils ne prennent pas leurs lecteurs pour de simples boutonneux.

    Voila la réussite de cette mini série

    Erik67 Le 23/05/2022 à 07:31:23

    J'adore ces histoires de vengeance, je ne sais pourquoi. On va suivre la famille de banquier Péricourt dans le Paris d'avant la crise de 1929 et notamment une femme qui sera éprise par un sentiment de justice en employant les grands moyens. En effet, Madeleine doit reprendre la direction de la banque familiale alors qu'elle ne possède aucune compétence dans ce domaine. Elle sera fortement abusée de part et d'autre..

    Les couleurs de l'incendie sont d'abord un roman paru seulement en 2018 de Pierre Lemaître connu pour avoir eu le prix Goncourt en 2013 avec « Au-revoir là-haut ». Christian de Metter réussit là une très belle adaptation comme à son habitude. A noter que le roman a eu également droit à une version cinématographique en 2021 avec Clovis Cornillac.

    Il est question d'une femme Madeleine qui doivent lutter pour son émancipation dans une société principalement dominée par la gent masculine dans une Europe plongée dans la montée des totalitarismes.

    On sent également une influence liée au Comte de Monte Cristo. Comme dit, ce n'est pas pour me déplaire même si c'est du déjà-vu. C'est beau et c'est soigné au niveau de l'écriture et des scènes qui s’enchaînent admirablement bien. On ne perd pas une miette tant c'est passionnant de bout en bout.

    Bref, nous avons là un one-shot inoubliable qui ne manque pas de densité.

    MAL75 Le 22/05/2022 à 21:11:37
    Les Âges perdus - Tome 2 - La Terre des Meutes

    Le tome 1 était bien ? Le tome 2 est excellent. Il me tarde déjà de lire le tome 3. Évidemment, ça ne peut pas finir autrement que dans le sang et les larmes…

    MAL75 Le 22/05/2022 à 18:59:02
    Docteur Poche - Tome 4 - La planète des chats

    J’ai lu cet album il y a presque 40 ans dans Spirou. J’avais été frappé par le scénario. Je viens d’en trouver une EO au parc Brassens et de la relire. Ben…. J’ai adoré !!! (faudrait maintenant que je lise la suite… quand même…)

    MAL75 Le 22/05/2022 à 16:51:57
    2021 - Tome 1 - Les enfants perdus

    Super série que je viens de relire. Excellent dessin du non moins excellent Stéphane Bervas. Le scénario est tout à fait captivant. Vraiment très bonne SF.

    MAL75 Le 22/05/2022 à 16:22:15
    Le convoyeur - Tome 3 - Ces ténèbres qui nous lient

    Très bien dessiné. Les couleurs sont magnifiques. Le scénario continue avec quelques révélations. La mise en page est nerveuse, vivante, moderne… c’est très très bien. Super série, vraiment !

    Eotran Le 22/05/2022 à 16:19:41
    De Cape et de Crocs - Tome 2 - Pavillon noir !

    L'humour et l'aventure transforme ce récit en véritable "page turner".
    Le dessin et les dialogues soignés donnent un goût particulier à cette œuvre de qualité.

    kingtoof Le 22/05/2022 à 12:28:06
    Blacksad - Tome 6 - Alors, tout tombe - Première partie

    Un album tout à fait correct : les dessins et le scénario m'ont plus.
    D'accord, ce tome n'est pas au niveau des premiers opus, mais Blacksad reste une référence !

    kingtoof Le 22/05/2022 à 12:21:11
    Donjon Potron-Minet - Tome -82 - Survivre aujourd'hui

    Un album sympathique sur la conception du système de sécurité du Donjon : avec la première apparition des futurs stars de la série...

    kingtoof Le 22/05/2022 à 12:16:31
    Bug - Tome 3 - Livre 3

    Un 3ème album moins prenant que le second...
    Une sensation de scénario plus brouillon et une linéarité pour les actions du personnage principal qui va d'un point A à un point B, puis revient au point B en passant par le point C...
    Bref, je serai présent pour le 4ème opus mais je l'espère plus décisif.

    Dunyre Le 22/05/2022 à 10:47:58

    Une belle trilogie, graphiquement somptueuse et scénaristiquement cohérente.

    Le récit est dense mais se suit très bien (les personnages sont bien campés, le fil narratif fluide, la quête du héros se précise au fur et à mesure).

    Graphiquement c’est très beau, mais je mettrais un bémol : c’est plus de la peinture que de la BD par moment. C’est à dire qu’enchaîner 2-3 pages avec des dessins sans texte, ce n’est vraiment pas mon truc.

    Je ne suis pas de ceux qui aiment vagabonder au gré de décors vides. J’ai le sentiment d’être au restaurant et d’avoir le serveur qui m’amène les aliments bruts et crus en me disant « Faites-vous même votre plat » .

    J’attends d’un auteur qu’il me transporte, me guide dans son univers et me fasse suivre complètement sa série en oubliant le reste. Ici ce ne fut pas le cas par moment.

    Cela n’enlève bien sûr rien à la qualité de la trilogie, mais niveau fantasy je lui préfère largement une Quête, un Lanfeust ou un bon tome du Monde d’Aquilon.

    A lire, pour le plaisir des yeux.

    Erik67 Le 22/05/2022 à 09:50:47

    La Roumanie est un pays d’Europe du Sud-Est connu pour la région forestière de la Transylvanie, entourée par les montagnes des Carpates. L'auteur va nous proposer un voyage documenté dans ce pays méconnu 30 ans après la fin de l'ère Ceausescu.

    Il s'agit de voir comment ce pays a évolué dans le capitalisme depuis la fin du communisme dictatorial. Il s'agit également de comprendre le peuple roumain à travers son témoignage.

    J'avoue avoir beaucoup aimé cette lecture qui m'a donné un autre regard sur ce pays qui a été tant décrié dans le passé. Les roumains souffrent encore d'un syndrome d'infériorité. Pour eux, cette nation ne mérite pas qu'on parle d'elle dans une BD par exemple. L'auteur va devoir faire preuve de beaucoup de pédagogie dans le recueil des différents témoignages.

    Nicolas Ceausescu dirigeait d'une main de fer ce pays d'Europe de l'Est depuis plus d'une vingtaine d'années quand il a été la proie d'une révolution où il a été exécuté sommairement le jour de Noël avec son épouse au terme d'un procès factice. Son remplaçant, le premier président démocratique, Ion Iliescu (ancien membre du comité central du parti communiste roumain) est d'ailleurs aujourd'hui poursuivi pour crime contre l'humanité. Bref, il y a eu de la manipulation politique qui a profité à certains membres du pouvoir se servant du peuple.

    Maintenant, j'avoue que je ne regrette pas la disparition de Ceausescu. Il faut savoir que ce dernier a détruit de nombreux monuments historiques à Bucarest pour les remplacer par des bâtiments ou des statues à son effigie. Il a limité à 14 degré la température maximale de chauffage dans les logements faute d’électricité. Il a véritablement affamé son peuple déjà privé de liberté de par sa politique ce qui a conduit à cette révolution. Il faut savoir également qu'en 1989, il y a eu une vague de renversement des régimes communistes. On pense surtout à la chute du mur de Berlin.

    De ce pays, on connaît le nom de Dracula qui a porté au départ un préjudice avant de se transformer en une attraction touristique. On connaît également la pop du Groupe O-Zone ou Edward Maya (que personnellement j'aime bien sa musique). On connaît également les Roms qui y sont férocement combattu. On pense également à la pauvreté devant l'exode massif de la population roumaine vers les pays occidentaux. La corruption est également une véritable plaie nationale.

    Cependant, les choses ont changé progressivement et c'est bien plus complexe que cela. On fait face à des idées reçues que la BD va faire exploser pour rétablir une certaine vérité.

    Economiquement par exemple, le pays se porte mieux. La Roumanie offre un très bon rapport entre qualité et coût de la vie au quotidien. Si la situation économique s'est améliorée, le malaise social et politique en est exacerbé : les réformes mettent en relief les faiblesses de l'économie roumaine, entraînant inflation et perte du pouvoir d'achat.

    La Roumanie adhère à l'Union Européenne depuis 2007. Cela a accéléré les réformes économiques et favorisé les investissements. La majorité des Roumains sont des gens normaux, comme vous et moi, honnêtes et travailleurs.

    Je ne le savais pas mais la Roumanie est le seul pays latin d'Europe Orientale. Le pays compte également de nombreux châteaux et églises fortifiés qu'on va avoir l'occasion de découvrir à travers les voyages de l'auteur dans les différentes régions de ce pays.

    La population, en majeure partie urbanisée et en quasi-totalité de religion orthodoxe, compte (dans l'ouest) une minorité hongroise. La capitale est Bucarest et non Budapest ce qui donne lieu à un chapitre tout à fait drôle. On visitera également Timisoara, la seconde ville du pays et la plus située à l'Ouest.

    J'ai appris bien des choses intéressantes sur ce pays avec un regard qui a changé ce qui était l'objectif de l'auteur. J'ai aimé également le fait que l'auteur ne cache pas les mauvaises choses non avouables sous un tapis (comme la détestation des roms ou le poids de l'église orthodoxe, nouvel opium du peuple). La démarche est honnête ce qui confère un sentiment de crédibilité et de vérité.

    Bref, pour moi, c'est la meilleure BD sur la Roumanie. A découvrir !

    Pulp_Sirius Le 22/05/2022 à 03:28:50

    Les Carottes de Patagonie 2.0.

    Dans l'avant-propos, Trondheim mentionne que cette BD aurait dû faire 5000 pages! Finalement, elle n'en fait même pas 300, ce qui est encore moins que Les Carottes de Patagonie. Bien sûr, le récit est inachevé, comme l'indique le sous-titre.

    Est-ce que c'est bon? Hmmmm... J'ai trouvé certaines répliques très drôles, bien pensées, et j'ai aimé certaines parties de l'histoire, mais ultimement, comme on peut se l'imaginer, il est difficile de ressortir satisfait d'une histoire qui s'arrête abruptement alors qu'elle a à peine commencé.

    Mon personnage préféré est probablement celui de Michel Mercet, cet homme cynique et sérieux amoureux des livres. Notre héros, Martin Mollin, est un lapin (!) qui se retrouve embrouillé dans une histoire abracadabrante. Bien sûr, le nombre de personnages ne cesse de s'accroître au fil du récit.

    Si Trondheim était allé jusqu'au bout de sa folie, peut-être aurions-nous eu droit au 'À la recherche du temps perdu' de la bande dessinée.. Une épopée grandiose qui aurait pris quelques semaines à lire en entier.

    Pour ce qu'il en reste, ce n'est pas mal. Mais à moins d'être un fan fini de Trondheim (comme moi), c'est difficile à recommander. Si le style vous intéresse, je recommande Les Carottes de Patagonie d'abord, bien plus aboutie selon moi et très semblable à Capharnaüm.

    Pulp_Sirius Le 21/05/2022 à 21:40:54

    J'ai tellement ri! Un véritable bijou de la BD humoristique, cette histoire de quatre amis sur les pentes de ski est tout à fait succulente.

    Bien sûr, si vous avez vous-même fait l'expérience de montagnes enneigées avec vos amis sur des skis ou des planches à neige, de chalet ou d'appartement le soir pour vous parer au lendemain même si la première journée vous a épuisé, et de journées sous un soleil qui reflète sa joie et sa bonne humeur sur une neige blanche immaculée, cet album viendra encore plus vous chercher.

    Mais nul besoin d'en avoir fait l'expérience pour apprécier cette tranche de vie de quatre amis en vacances. Transposez-la en villégiature d'été, si vous le préférez -- le principe reste le même.

    Tout l'humour perspicace, déjanté, clairvoyant et loufoque de Trondheim est au rendez-vous. On s'amuse, on rit, on s'esclaffe, on rêve, on a envie d'être avec eux.

    Une BD qui vous rendra le cœur léger, la tête rêvant de voyages et d'aventures. Magistral.

    Saigneurdeguerre Le 21/05/2022 à 19:27:36

    Toute guerre voit son lot de massacres. Me direz-vous. Soit ! Faut-il pour autant tout accepter ?
    Qu’est-ce qu’un crime de guerre ? Au moment où les armées de Poutine s’en donnent à cœur-joie en Ukraine, et que peut-être certaines milices ukrainiennes en font de même, il est important de préciser le « crime de guerre » :
    La guerre permet au soldat d’ôter la vie à un adversaire pour les besoins du combat, mais n’autorise pas tout. Un combattant peut se rendre coupable de crimes de guerre dont il devra répondre devant un tribunal. Par exemple lorsqu’il assassine, torture ou déporte des populations civiles, lorsqu’il exécute des otages, lorsqu’il maltraite des prisonniers de guerre.

    Qu’est-ce qu’un crime contre l’humanité ?
    Le premier d’entre eux se dénomme le génocide. C’est le crime extrême qui consiste en l’élimination physique intentionnelle, totale ou partielle, d’un groupe d’individus en raison de leur nationalité, de leur race, de leur religion ou de leurs opinions politiques.
    Aux côtés du génocide, les autres crimes contre l’humanité sont constitués par des meurtres, viols, déportations, réduction en esclavage, actes de torture et de persécutions de toute nature, commis de manière systématique, dans le cadre d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe d’individus pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste.

    Klaus Barbie s’inscrit dans les deux catégories. Il y a une date de prescription pour la première mais les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles.

    Critique :

    Ce roman graphique, très complet permet de bien cerner la personnalité de Klaus Barbie, un bourreau, mais aussi un lâche, un nazi convaincu qui n’exprimera jamais le moindre regret d’avoir envoyé à la mort des civils innocents, dont beaucoup d’enfants, ou d’avoir torturé des résistants en utilisant les méthodes les plus abjectes.
    Bien que s’appelant « roman graphique », nous sommes ici face à un ouvrage qui ne romance rien du tout mais s’attache aux faits connus, dont le procès de Barbie qui se tiendra à Lyon, la ville où il a le plus sévi durant la guerre. Il s’agit clairement d’un reportage historique.

    L’auteur fait aussi observer le sale jeu joué par les services secrets américains qui n’ont pas hésité à protéger des SS, et autres nazis notoires parmi les plus crapuleux, afin de s’en servir dans leur lutte contre le communisme. Ils ont favorisé l’évasion de Klaus Barbie jusque dans cette Amérique latine, où beaucoup de ses semblables vont continuer à sévir en organisant la torture, en servant d’instructeurs aux services secrets de toutes ces belles dictatures pour qui la vie humaine ne vaut pas tripette. Certains bourreaux nazis seront accueillis en Egypte, en Lybie et en Syrie. Leur venue fut du pain béni pour les dictateurs.

    D’un point de vue graphique, le choix du traitement entièrement au crayon de couleur donne un résultat original très convainquant avec une multitude de portraits très réalistes.

    MANU POP Le 21/05/2022 à 18:38:45
    Thorgal - Tome 3 - Les trois vieillards du pays d'Aran

    La beauté graphique devinée lors du 1er tome s'exprime ici avec encore plus d'éclat : Grzegorz Rosinski livre des planches merveilleuses ! J'ai rarement vu un album de bande-dessinée aussi sublime... Il est à rapprocher d'un album de Blueberry que j'ai chroniqué il y a peu, par sa beauté graphique.
    Le scénario de Jean Van Hamme nous plonge en plein médiéval-fantastique et m'évoque avec émotion "les livres dont vous êtes le héros" de mon enfance. Chaque planche nous donne envie de connaître la suivante...
    Cet album est un chef-d'oeuvre, lisez-le à tout prix !

    minot Le 21/05/2022 à 17:29:09
    Donjon Monsters - Tome 15 - Les Poupoutpapillonneurs

    Le dessin chaloupé de Juanungo est aussi esthétique qu'original, tout en étant pleinement dans "l'esprit Donjon". Et le scénario, qui met en vedette le personnage de Pirzuine, mêle efficacement événements épiques, action rocambolesque, personnages loufoques et humour crétin.
    Une vraie bonne surprise, et un album tout à fait conforme à ce que l'on est en droit d'attendre d'un "Donjon Monsters".

    Dunyre Le 21/05/2022 à 16:32:57

    Une lecture intéressante, mais destinée aux novices de l’histoire du XXe siècle.

    Le propos est convenu et le scénario simple prétexte à nous montrer toute l’étendue des problèmes sociétaires du Portugal de Salazar.

    Suffisamment simple pour plaire à tout le monde, le récit est réalisé sous le sceau de l’efficacité, et les graphismes académiques servent parfaitement le récit.

    Un bon moment de passé, mais pas une BD marquante. A emprunter en bibliothèque.

    Fradagast Le 21/05/2022 à 15:34:52
    Orcs & Gobelins - Tome 16 - Morogg

    16ème tome des orcs et la série parfaite s’arrête : après plus de 10 albums brillants (cf mes critiques), une (petite) sortie de route devenait statistiquement probable. L’histoire est plutôt sympathique : une poursuite dans des marécages hantés par un végétal carnivore et surpuissant n’est jamais un mauvais moment. La couverture évoque « Predator » et la madeleine fait saliver.
    Mais les dessins sont difficiles, rappelant certaines mauvaises époques : malgré des orcs peu nombreux et bien distinctifs, il est très difficile de les mémoriser et de les positionner dans l’action, tant les dynamiques de combat et de discussion sont diffuses et déroutantes.
    Le concept nouveau d’orcs pacifiques est un peu troublant. Il permet de mettre en scène des exactions esclavagistes entre orcs, mais dénature la race (née pour la guerre depuis 10 tomes…) et réduit à néant tout l’intérêt d’avoir des orcs comme héros. Car la mentalité du héros, bien héroïque, ne se distingue aucunement de celle d’un homme et celle de ses compagnons non plus, avec les travers et les faiblesses habituelles d’un groupe de gens normaux dans une situation mortelle. Le retour gentillet des orcs survivants dans un village mignon laissera un goût amer aux habitués de la série.
    Les couleurs (que beaucoup critiquent sans arrêt, mais sans moi) viennent pourtant apporter une belle cohérence, avec des nuances ocre, kaki, verdâtre…, qui mettent parfaitement en valeur des peaux vertes dans un monde végétal et poisseux.
    En conclusion, un titre qui plaira aux novices de la série, mais qui décevra ses fidèles adorateurs. Personnellement, j’aimerais un peu plus d’ambition dans la suite : le retour de certains personnages, l’intégration dans la future saga, …

    Pulp_Sirius Le 21/05/2022 à 15:30:59

    J'aimerais vraiment pouvoir vous dire que Georges Frog est une petite pépite de la BD, à découvrir d'urgence!

    Malheureusement, il n'en est rien.

    Dessin -- J'ai toujours aimé les histoires avec animaux anthropomorphes, alors Georges Frog m'a parlé tout de suite. Le dessin est assez sympathique, et j'avoue que c'est ce qui m'a poussé à entamer cette BD. Mais il est simple et, à part pour le style facilement reconnaissable, il n'est pas particulièrement remarquable non plus. C'est mignon, sans plus.

    Scénario -- Georges (une grenouille) veut devenir joueur de jazz connu que tout le monde adule! Sur fond d'Amérique en dépression pendant les années 30, c'était une bonne idée. Malheureusement, il ne se passe pas grand-chose. Pauvreté, amours, racisme -- nos personnages déambulent dans cet univers et vivent leur vie, sans que rien ne se produise vraiment. Il manque un accroc pour accrocher le lecteur. Je crois que le quatrième tome est le meilleur par rapport à ça, parce qu'il se passe enfin quelque chose (Georges se trouve un travail et s'éloigne de lui-même et de ses amis). Certains personnages ne me convainquent pas, comme Cora. Au départ, elle approuve la musique de Georges. À la fin, elle la désapprouve. Le changement de perception du personnage n'est pas très bien expliqué. On a l'impression que c'est un raccourci pris par l'auteur pour ramener Georges à Rose. Phicil pousse aussi beaucoup sur le contexte raciste de l'époque, mais en faisant cela il crée des personnages très manichéens, sans réelle profondeur ni complexité. Seul M. Cat, peut-être, échappe à cette règle, mais pour d'autres raisons.

    Texte -- Basique. Si au moins il y avait quelque chose d’évocateur, de puissant, de poétique ou de recherché à en retirer, mais non. Rien. Nos personnages conversent entre eux ou avec des instruments de musique, et il n'y a rien de particulièrement frappant dans leurs dialogues. Je trouve même que c'est parfois enfantin. Mais bon, à l'occasion, ça fait sourire.

    Conclusion? Le Petit rêve de Georges Frog sera en effet demeuré trop petit. Cet hommage rendu au jazz, qui aurait pu être inspirant, peine à nous faire swinguer. On passera peut-être un moment de lecture agréable, mais on n'aura pas envie de s'y replonger une deuxième fois.

    Au Fil des Plumes Le 21/05/2022 à 11:01:30

    Quentin Zuttion a décidément l'art de m'émouvoir. Avec La Dame Blanche, le scénariste nous plonge dans l'univers des maisons de retraite. Nous y suivons Estelle, une infirmière profondément humaine qui se lie avec ses pensionnaires. Mais, il est parfois difficile de perdre ses personnes, de leur dire aurevoir.
    Le scénario est touchant, émouvant et met en avant le fonctionnement des maisons de retraites. On y découvre des personnes seules, délaissées parfois par leurs familles. On y découvre des gestes tendres et des moments de bonheur.
    Esthétiquement, j'ai vraiment adoré le trait tout en légèreté et pudeur de Quentin Zuttion. L'ambiance est dans des tons pastels conférant à l'ensemble une atmosphère remplie de douceur.
    La Dame Blanche a donc su m'émouvoir tant par son scénario, par ses personnages que par son esprit graphique. Un vrai coup de ❤.

    Erik67 Le 21/05/2022 à 08:37:30
    Buonaparte - Tome 1 - Sainte-Hélène

    Ce n'est pas la première BD sur Napoléon que je lis. Certes, mais celle-ci ne manque pas d'intérêt car elle se concentre sur les années d'exil à l'île venteuse de Sainte-Hélène. Les anglais ne feront pas de cadeaux à leur pire ennemi. Il fut considéré comme un prisonnier de guerre avec une déchéance de ses titres.

    On se place sous l'angle du lieutenant général Hudson Lowe devenu le goelier de l'empereur déchu sous le climat hostile d'une île isolée au milieu de l'Océan atlantique sud. Napoléon y a séjourné en compagnie d'une petite cour de fidèles du 14 octobre 1815 jusqu'à à sa mort d'un cancer de l'estomac le 5 mai 1821.

    Le lendemain de la mort de l’empereur, le gouverneur de l'île, sir Hudson Lowe, jusqu'alors en perpétuel conflit avec son ancien prisonnier, vint en personne s’assurer de sa mort et déclara alors à son entourage : « Hé bien, Messieurs, c'était le plus grand ennemi de l'Angleterre et le mien aussi ; mais je lui pardonne tout. À la mort d'un si grand homme, on ne doit éprouver qu'une profonde douleur et de profonds regrets ».

    A noter qu'à son retour en Angleterre, on ne lui pardonna guère sa trop grande rigidité avec l'empereur. Il a laissé chez son propre peuple un souvenir d'opprobre sur sa façon de traiter cet homme illustre. Du coup, il fut encore envoyé à l'autre bout du monde et il mourut bien des années plus tard dans une quasi-pauvreté et dans l'anonymat.

    On apprendra également que la maison de Longwood où a séjourné l'empereur va devenir propriété du gouvernement français après que Napoléon III ait passé un accord avec l'Angleterre.

    J'ai beaucoup aimé cette BD historique qui raconte dans les détails ces dernières années de vie du prisonnier le plus célèbre du XIXème siècle. Napoléon reste le même malgré sa captivité. Il suscite l'admiration de l'équipage qui l'emmène sur l'île. Il y aura même une mutinerie qui échouera.

    On ne sait pas s'il y aura une suite à cet album. En tous les cas, c'est une entrée en matière plutôt réussi avec des dessins qui m'ont vraiment convaincu.

    Le propos est également très intéressant surtout pour les fans d'histoire napoléonienne même s'il y a une part de romanesque avec la supposé recherche d'un trésor de guerre. A noter qu'en fin d'album, on retrouve de fiches historiques pour resituer les événements et les personnages en présence.

    L'exil sur l'île de Sainte-Hélène a également contribué à la légende de ce personnage hors du commun qui a marqué l'Histoire.

    Saigneurdeguerre Le 20/05/2022 à 23:15:19
    Les 5 Terres - Tome 8 - « Plus morte que morte »

    Sur le continent de Lys, l’aristocratie au pouvoir ne semble guère en exercer dans la capitale où différents clans font régner leurs lois, accompagnées de rackets et de trafics en bonne et due forme.
    Depuis son retour, la princesse Keona passe beaucoup de temps dans la bibliothèque du palais et montre son désir d’assister au conseil des ministres, ce qui n’est pas de nature à plaire à ces dernières…

    Le puissant clan dus Sistre va mal ! A peine Alissa, leur championne et héritière est-elle sortie de prison qu’elle tombe dans un piège orchestré par un clan rival, et théoriquement bien moins puissant, le clan du Coucal qui pourtant nourrit de très grandes ambitions…

    Shin, commissaire examinateur auprès de la prévôté, hostile à la torture et à la violence, a sa manière bien à lui d’enquêter…

    Otsue et Teruo, étudiants en archéologie se retrouvent complètement paumés dans la jungle après que leur guide les ait complètement floutés et ait disparu avec l’argent et tout l’équipement…

    Kauri, du peuple Kibanaro, est enfermé dans une cage en bambou suspendue à un arbre pour avoir manqué à son devoir et mis en péril la vie d’un autre membre de la tribu par négligence…

    Thori formidable cuisinière, fut dans une autre vie une lutteuse d’exception. Désespérant de trouver l’argent nécessaire pour soigner son fils qui se meurt d’une mort lente, elle cherche par n’importe quel moyen à trouver la somma nécessaire…

    Critique :

    Après un premier album dans un nouveau cycle qui servait de mise en place, les choses évoluent, particulièrement au niveau des rivalités entre deux clans, le Sistre et le Coucal. Une lutte sans merci s’engage sans qu’il ne soit possible d’estimer qui va l’emporter. En parallèle, les personnages apparus dans le premier tome, et toujours en vie, poursuivent leurs propres aventures sans que le lecteur ne sache s’ils seront amenés un jour à se croiser.
    Les auteurs s’y entendent pour maintenir le suspense et susciter l’intérêt. J’émets tout de même un regret. En début d’album, on trouve un résumé, fort bien fait, et à la fin, il y a des explications complémentaires qui aident à comprendre cette société. Bravo ! … Mais pourquoi avoir fait le choix débile d’une écriture bleue sur un fond noir ? C’est particulièrement illisible et énervant !

    Krompir Le 20/05/2022 à 21:34:18
    Dan Cooper (Les aventures de) - Tome 20 - L'affaire Minos

    Démarrez avec un quiproquo invraisemblable, touillez avec une vendetta hellénique et saupoudrez juste ce qu'il faut de technologie de la guerre froide. Mitonnez avec notre major Canadien en vacances et vous avez un album typique de Dan Cooper : plaisant, bavard, mais pas prenant. On a envie de dire au scénariste : envoye, grouille un peu !

    DCJNM Le 20/05/2022 à 14:38:05

    BD western écrite et dessinée fin des années 70 et début des années 80, rééditée avec bonheur par MOSQUITO en 2016.
    Deux histoires dans cet album : Porter le coup, texte et dessins de SERPIERI, qui nous raconte la vengeance d’un homme sur fond de pionniers allant vers l’Ouest, sous la protection de la cavalerie et la menace des Indiens Cheyennes, sans pour autant verser dans les clichés du genre. Est aussi évoquée la tradition indienne de « porter le coup ». La règle du jeu, avec cette fois AMBROSIO au scénario, histoire d’un volontaire du Pony Express (fuyant une condamnation à mort), qui accepte au péril de sa vie, de traverser une zone très périlleuse (guerre indienne) et réussit … son funeste destin l’attend alors …
    Deux histoires, deux anti-héros à la destinée tragique, dans un Ouest américain réaliste et dur. Des Indiens qui défendent leur territoire et des pionniers courageux, mais aussi des aventuriers ou des soldats pas toujours très scrupuleux et prêts parfois à commettre les pires méfaits.
    On y décèle à travers un dessin déjà très affirmé pourquoi SERPIERI deviendra un des maîtres du western en bande dessinée.

    bd91130 Le 20/05/2022 à 11:54:13
    Aquarica - Tome 2 - La baleine géante

    Le tome 1 m'avait paru prometteur. J'ai longtemps attendu le tome 2, j'ai eu peur qu'il ne sorte jamais bien sûr, je l'ai enfin savouré, et j'ai été rassuré, il s'agit bien d'un excellent récit, de ceux qu'on n'oublie pas, qu'on garde dans un coin de sa mémoire. Merci à Schuitten d'avoir finalisé le projet.
    Mais parlons d'autre chose.
    Certains ont dit que Benoit Sokal était mort. Mais ses livres sont parlants pour qui sait lire entre les lignes. Il est juste parti voir qui habite le plus près, les Baleines Géantes ou les Grands Oiseaux Blancs.
    Sokal nous a dépeints, nous humains, égratignés parfois avec Canardo. Il nous a appelé à respecter le monde autour avec Kraa, nous a émerveillés avec Syberia ou l'Amerzone, nous fait encore rêver avec Aquarica. Sokal est juste parti à son tour explorer, au paradis des auteurs.

    Arkadi Le 20/05/2022 à 08:00:01
    Camelot 3000 - Tome 2 - La sorcière et le roi

    second tome d'une saga culte outre-Atlantique et quasi inconnue chez les gaulois.

    Ici est introduit le plus beau des personnages : Tristan. Réincarné dans le corps d'une femme, ce personnage va raconter tout le long de la série ce qu'éprouvent les êtres humains qui vivent dans le mauvais corps. C'est osé et précurseur pour une mini-série des années 80. Surtout que beaucoup de ces personnages ont des quêtes spirituelles au travers de leurs corps. La tentation de chair pour Lancelot et Guenièvre, être vivant alors qu'on doit être mort pour le samouraï, le corps d'un monstre et son comportement pour un autre chevalier...etc...

    Par une trame, certes peu adulte et courant tout feu tout flamme d'une action à une autre, les sous intrigues, elles, apportent une réflexion étonnante sur les corps et l'âme. Même Guenièvre, la méchante, qui est la réincarnation par excellence du fantasme érotique dans une quasi nudité sur le long de la saga, est boursouflée de furoncles à cause de sa quête de pouvoir absolue. Chaque personnage est tiraillé par ses désirs, ses besoins entre le corps et l'âme. Seuls Keu et Gauvin sont des sous intrigues sans intérêt.

    C'est surtout du coté du dessin que cela impressionne. Certes La cité de Camelot et les vaisseaux sont encore très kitsch, mais les cadrages entrent en maturité incisive et créatrice, les personnages et leurs mouvements sont d'une maestria incroyable ( mention spéciale pour Merlin) . Bolland devient le grand de la BD qu'il sera tout le long de sa carrière.

    Erik67 Le 20/05/2022 à 07:58:56

    A la dernière page tournée, je me suis écrié « mais quelle horrible histoire ! » de par son caractère assez dramatique. Par ailleurs, le dossier tout à la fin sur chacun des protagonistes indiquent qu'il s'agit d'une histoire vraie survenue pendant la Seconde Guerre Mondiale dans la France de l'Occupation où certains français d’obédience fasciste avait collaboré avec l'ennemi.

    J'ai lu d'une traite ce qui est plutôt bon signe. C'est captivant de bout en bout avec un protagoniste principal qu'on va aimer haïr jusqu'à la dernière page entre lâcheté et pathétisme. Tout part d'une lettre de dénonciation et d'explication. Le thème principal est l'antisémitisme qui sévissait dans notre pays durant cette période trouble et qui avait des conséquences atroces et inhumaines.

    Cela nous montre également le paroxysme des contradictions humaines notamment avec un homme qui tente de résister à la tentation de la belle juive. Passion, désir et racisme mélangé.

    Cette lecture permet de se plonger dans une période charnière de l'histoire de notre pays et de mieux comprendre la folie antisémite.

    Arkadi Le 20/05/2022 à 07:34:27
    Orn - Tome 1 - Orn cœur de chien

    Curieuse histoire et vintage ouvrage que voila.
    Dans l'ancienne collection "Histoire Fantastique " chez Dargaud durant les années 80, il y a eu des histoires psychédéliques, des narrations soixante-huitardes, des contes atypiques. "Orn" clairement fait partie de cette ancienne garde.
    Cothias construit une narration ou se personnifient les éléments dans un monde de magie. Bien sur le plus méchant des éléments veut le pouvoir absolu et fait bobo aux autres pour tout obtenir. Alors, on fait preuve de malice pour préserver un de ces pouvoirs: Un adolescent (qui a le pouvoir de la terre) va prendre le corps d'un chien et le chien, celui de l'ado.

    Et, c'est le chien dans le corps de l'ado qui devient le héros de cette saga en 6 tomes.

    Histoire à rebondissement plutôt imprévisible et qui prend son temps au développement , son premier tome est une introduction à l'univers. Et la trame ne prend certes pas les sentiers rabâchés des histoires en bande dessinée mais son évolution reste conventionnelle. L'instigue , en tout cas, donne envie de connaitre la suite.

    Côté dessin, Taffin ne rend pas grâce à l'histoire atypique. Il ne sait visiblement pas construire du décor et de la nature. Il y a donc une impression de vide absolu dans cet univers pourtant magique. Le mouvement des personnages-éléments restent cacophoniques. Et les ocres des couleurs ne permettent pas véritablement la perspective. Taffin fait le job sans inspiration.

    Ce premier tome est une introduction à un univers pas banal avec le début de l'intrique qui fera la saga. C'est aussi un retour dans le passé. Une époque bénie ou Dargaud, dans cette belle collection, permettait toutes les envies (réussies ou non) de ses auteurs maisons.

    Saigneurdeguerre Le 19/05/2022 à 23:29:15

    A partir du 21 septembre 1914, Albert Londres se fait une solide réputation avec son article sur la cathédrale de Reims brûlée par les Allemands. Il va mener des enquêtes qui vont faire date un peu partout dans le monde, mais aussi en France.
    Au cours de son séjour en Chine en 1923, il fait la connaissance de monsieur Pou qui est son interprète sur place.

    Décembre 1931.
    Albert Londres reçoit un télégramme bien inquiétant envoyé par monsieur Pou qui laisse entendre qu’une affaire très grave se déroule en Chine… Et il n’entend pas par là le conflit sino-japonais… Sa curiosité étant piquée au vif et voulant terminer sa carrière par un dernier reportage sensationnel, Albert s’embarque sur un bateau. Un journaliste politique d’un journal au bord de la faillite est chargé de le suivre à la trace et de découvrir ce qui le conduit dans cette Chine en guerre contre le Japon. Connaissant la réputation d’honnête homme d’Albert Londres y aurait-en France des gens très bien placés qui craindraient de se trouver empêtrés dans un scandale pas joli-joli ?

    Critique :

    Ce roman graphique repose en grande partie sur le livre de Pierre Assouline « Albert Londres, vie et mort d’un grand reporter 1884-1932 ». L’histoire de cette dernière enquête d’Albert Londres se prête à merveille aux thèses d’un grand complot car pas une bribe des articles du grand journaliste ne nous est parvenue. Albert Londres va périr dans le naufrage du paquebot Georges Philippar, un paquebot moderne et luxueux (pour ceux qui étaient en Première Classe). La thèse officielle fut celle d’un court-circuit électrique qui provoqua l’incendie du bateau qui était construit en grande partie en bois. Albert Londres ne fera pas partie des survivants… Plus étonnant, il avait confié à un couple d’amis, Alfred et Suzanne Lang-Willar des parties entières de ses articles, et… Ne divulgâchons point l’histoire !
    Si la thèse de l’accident est tout-à-fait vraisemblable, les événements se prêtent parfaitement à une disparition orchestrée d’un journaliste parti en Chine sans en avoir donné le motif à personne, pas même à sa fille, et sans y avoir été envoyé par aucun journal. Comme la Chine en 1932 était au centre d’un tas de trafics qui rapportaient des fortunes à ceux qui les organisaient, il est tout-à-fait possible qu’on ait voulu faire disparaître le trop curieux journaliste qui a passé plusieurs mois sur place, voyageant un peu partout et disparaissant même pendant un mois.

    Voilà une bande dessinée historique où les auteurs prennent clairement position pour susciter l’intérêt du lecteur, alors que d’autres auteurs ont défendu la thèse de l’accident. Allez savoir !
    Il nous reste une bande dessinée très bien construite et pleine de suspense.

    herve26 Le 19/05/2022 à 22:19:47

    Jean Louis Tripp continue de m'étonner. Après "Extases", où l'auteur s'était mis littéralement à nu, il nous offre un nouveau livre autobiographique déchirant avec "le petit frère", un drame qu'il a vécu à 18 ans avec la mort de son frère, Gilles.
    C'est une de mes lectures les plus émouvantes et poignantes de cette année.
    A travers près de 330 pages, nous suivons une famille recomposée et aussi déchirée , par le deuil d'un jeune enfant, mais surtout la culpabilité ressentie par Jean Louis Tripp avec cette main lâchée, main qui reviendra comme un leitmotiv dans ce récit.
    L'auteur restitue parfaitement ce drame de cet été 1976, avec ce décalage avec un pays en grandes vacances: "les gens étaient heureux. Et nous , avec notre convoi funéraire, on était presque déplacés", écrit -il.
    Avec cet album, Jean Louis Tripp a choisi le dessin en noir et blanc sur I-pad, ce qui ne nuit nullement à la qualité graphique.
    Seules quelques planches en couleurs , vers la fin de l'album, viennent apporter un brin d'optimisme, comme si Jean Louis Tripp avait enfin tourné la page, et s'était enfin apaisé.

    Un album très fort, et qui rejoint dans mon panthéon personnel un album aussi fort dans l'émotion que "le journal de mon père" de Taniguchi..
    Bref, un petit chef d’œuvre à lire et à relire.

    yannzeman Le 19/05/2022 à 17:17:44
    Tramp - Tome 12 - Traquenard en mer

    Ils ne sont pas nombreux, les titres qui arrivent à se renouveler, c'est à dire à donner envie d'en lire encore et encore.
    "Tramp" est de ceux là, et ce nouvel opus ne fait pas exception.

    Il est excellent.

    J'avais des doutes sur le repreneur graphique, mais ces doutes se sont envolés.

    Reste le plaisir de lecture, le gout de l'aventure et de belles ambiances nostalgiques.

    Bravo aux auteurs !

    Eotran Le 19/05/2022 à 13:17:48
    De Cape et de Crocs - Tome 1 - Le secret du Janissaire

    Le premier tome d'une série mélangeant humour et aventure.
    Les dialogues sont de haut vol et le travail sur la partie en rime est remarquable.
    Le dessin est très expressif et montre une efficacité redoutable au service de l'humour. Parfois certains gags ont même lieu dans l'arrière plan .
    Un début de série très prometteur !

    yannzeman Le 19/05/2022 à 13:03:19
    Tâvutatèt - Tome 2 - Déterminée !

    Toujours pas lu cette série, mais mon fils a adoré le tome 1, et il a poussé un cri de joie en voyant paraitre le tome 2.

    Preuve quand même que ça doit pas être mauvais.

    Recommandé par un lecteur expert de 7 ans (bientôt 8) !

    yannzeman Le 19/05/2022 à 13:01:24
    Tâvutatèt - Tome 1 - Poursuivie !

    Mon avis de lecture est biaisé : je n'ai pas lu l'album !

    Mais mon fils (7 ans) l'a lu, et il piaffait d'impatience en attendant le suivant.
    C'est que cela ne doit pas être mauvais.

    Donc je conseille sa lecture, puisqu'il plait à son coeur de cible !

    rognetudju Le 19/05/2022 à 09:47:24
    Buck Danny - Tome 59 - Programme Skyborg

    Il est vrai que la couverture n'est pas alléchante mais, heureusement, le contenu est bien meilleur que l'emballage et c'est le plus important.
    L'album se lit d'un trait, l'histoire est prenante, on découvre de nouvelles agences gouvernementales américaines ( si si, c'est possible), plus de comique lourdingue avec Sony, une beauté Navajo belle comme un avion, les paysages splendides de l'Ouest américain, vivement le second tome !

    Erik67 Le 19/05/2022 à 07:58:52
    Le petit Pape Pie 3,14 - Tome 1 - Le Petit Pape Pie 3,14

    Voici une petite série humoristique de Fluide glacial qui présente un nouveau Pape Pie 3,14 qui serait assez petit. Du coup, il ne ressemble en rien aux précédents papes qui se sont succédés.

    J'ai découvert il y a deux ans une série (The young Pope et the new Pope) sur des papes fictifs avec Jude Law et John Malkowich qui détonnait un peu. Je pense que cette BD s'en inspire un peu par rapport au concept.

    Par la suite, cela donne lieu à des scènes assez improbables et parfois tiré par les cheveux mais qui font toujours sourire. Cela demeure toutefois assez sympathique mais sans révolutionner le genre comique. Il y a également le respect de la religion bien entendu pour ne pas fâcher le Vatican. Cela reste assez bon enfant. De l'humour absurde mais dans le respect !

    Bref, une bonne caricature de la papauté qui n'a pour fonction que le divertissement.

    noubealitas Le 18/05/2022 à 22:15:24
    Buck Danny - Tome 41 - Mission 'Apocalypse'

    Autre époque, autre dessin, pas mauvais d'ailleurs. Le scénario est bien dans la continuation des précédents épisodes, l'humour idiot avec le crétin Sonny Tuckson aussi, hélas !!
    Pour une série réaliste de ce niveau, je trouve que les gags tucksonniens sont trop fréquents, trop lourds et tellement grotesques que je me demande parfois si je lis bien un Buck Danny ou un épisode des Schtroumpfs !!!

    Saigneurdeguerre Le 18/05/2022 à 21:11:11

    23 octobre 1944. Base aérienne de Ferihégy (Hongrie).
    Par manque de carburant, les Hongrois, alliés au Grand Reich allemand, ont du mal à aligner leurs avions. Une attaque de huit Messerschmitt Me 210 CA-1, bombardiers rapides va être lancée contre une gare où pas moins de six trains chargés de blindés sont en attente de déchargement. Toujours par manque de carburant, pas le moindre chasseur pour les accompagner ! Ils doivent s’attendre à une DCA formidable de la part des Russes et leurs chasseurs ne devraient pas manquer d’être présents en nombre…

    Critique :

    Si la Seconde Guerre mondiale à l’Ouest, en Afrique du Nord, en Italie (déjà un peu moins) est bien connue par chez nous, si tout le monde a entendu parler de Stalingrad, de Léningrad, voire de Kharkov, nous ne savons pratiquement rien de l’offensive russe contre la Roumanie alliée de l’Allemagne, qui va changer de camp dès qu’elle sera envahie par les Soviétiques, ou de la Hongrie qui avait aussi fait le choix du camp nazi.
    Cet album de bande dessinée est remarquable par plusieurs aspects. Il est très didactique et explique clairement quels avions étaient dans le camp des forces de l’Axe, et l’équipement allié, notamment américain puisque ceux-ci bombardaient régulièrement la Hongrie avec des B-17 et des B-24, accompagnés de chasseurs à long rayon d’action Mustang, Thunderbolt et Lightning.
    L’aventure concerne particulièrement le Messerschmitt Me 210 CA-1, une version livrée à l’exportation vers les pays alliés de l’Allemagne car il faut bien dire qu’il connaissait pas mal de déboires. Les Hongrois l’ont considérablement amélioré en allongeant son fuselage et en le remotorisant. Ce qui donnera naissance au Me 410, bien meilleur. Le Me 210 est une rareté car construit à peu d’exemplaires. Voici l’explication qu’en donne Wikipédia et qui est édifiante : « Il fut conçu pour remplacer le Bf 110, et fit son premier vol le 2 septembre 1939, révélant de suite une grande instabilité latérale et une tendance à partir en vrille, problèmes qui ne furent pas résolus malgré un large programme de tests s'étalant jusqu'à début 1942. Neuf prototypes furent assemblés, quatre d'entre eux se crashèrent.
    Il entra cependant en service effectif en décembre 1941, l'Allemagne ayant un besoin urgent de "Zerstörer" (chasseur à long rayon d’action). Les premiers appareils servirent à la transformation opérationnelle des pilotes de Me 110, mais 27 accidents furent enregistrés dans les quatre premiers mois de son utilisation, causant la mort de 11 équipages. Pourtant il fut engagé en juin 1942 contre la chasse soviétique, mais se fit laminer. Les survivants se reportèrent sur des missions d'attaque au sol avant d'être remplacés par le Messerschmitt Me 410 Hornisse (« frelon »).
    La Hongrie produisit à 272 exemplaires sa propre version de l'appareil, nommée Me 210 Ca1, apte à des bombardements en piqué, et sensiblement plus stable que l'avion allemand. »

    Nous assistons à une mission à laquelle participa le grand-père de l’auteure et qu’elle a tenté de reconstituer le plus fidèlement possible grâce à un paquet de documents… Et au journal de son grand-père où il a rapporté les faits.

    Incontournable pour tous les fans d’aviation, très précieux pour les amateurs d’histoire et intéressant pour ceux qui ne se reconnaissent pas dans les deux catégories précédentes.

    thieuthieu79 Le 18/05/2022 à 17:49:16
    Olympus Mons - Tome 9 - Providence

    Malheureusement, comme pour le premier cycle de 6 albums, on a pour ce second de 3 albums un final ennuyant, sans surprises, sans rebondissements, sans révélations, et qui donne du coup encore une fois un air bâclé.
    C'est dommage d'avoir eu 2 premiers albums d'une aussi grande qualité narrative et graphique pour venir conclure comme ça...
    Le bilan d'Olympus Mons est donc encore une fois plutôt mitigé avec une forte inégalité entre les 3 albums de ce second cycle.
    De cet ensemble de 9 albums, on a quand même une très belle série, très fournie qui a su nous faire passer de très bons moments, et qui je pense, s'arrêtera définitivement là, au vue de son dénouement...

    Aby Cyclette Le 18/05/2022 à 12:31:33

    Ouille, le dernier commentaire pique un peu !
    Mais bon : on ne peut pas plaire à tout le monde et tous les goûts sont dans la nature ;)

    PY78 Le 18/05/2022 à 10:25:34
    Marc Lebut et son voisin - Tome 6 - La ford T gagne

    Neufs histoires courtes à l'humour désuet. Un album sympathique mais qui n'a pas très bien vieilli. A réserver aux nostalgiques.

    urmmiiay42 Le 18/05/2022 à 08:50:28

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    Erik67 Le 18/05/2022 à 07:35:16

    C'est une BD à l'humour grinçant sous forme de strip de quelques cases sur un thème précis. La thématique principale est le rapport relationnel entre les hommes et les femmes et plus généralement la vie de couple.

    Certains gags de départ ne seront pas forcément à l'avantage des femmes avec une Claire pas très futée ou docile et surtout rempli de préjugés notamment en matière de sexe.

    Par la suite, il va y avoir un rééquilibrage pour montrer que les hommes ne sont pas en reste non plus.

    Certains gags ou chutes sont plutôt mal agencés mais d'autres comme par exemple Fifa 20 m'ont bien plu sur la vie actuelle des footballeurs. Comme dit, un personnage à sa fille Justine : « tu sais, la vie, c'est pas Walt Disney ». La réalité est souvent assez cruelle.

    Comme dit, il faut apprécier cet humour très mordant et parfois assez scato. Cela se lit assez rapidement. Au sortir, on oubliera vite. Mais bon, on passe un moment un peu divertissant. C'est toujours ça ! Merci pour ce moment !

    Thomaswae Le 18/05/2022 à 00:23:49

    Ce one shot se laisse lire très rapidement
    Le rythme des pages est fluide et forcément ces dialogues un peu décalés dans un univers ressemblant aux films des frères Cohen font mouches
    Lecture agréable pour amateur de ce type de scénario ubuesque

    Campanar Le 17/05/2022 à 23:59:05
    Les 5 Terres - Tome 8 - « Plus morte que morte »

    Je préférais les félins !
    Ce second cycle est loin du niveau du premier … on passe d’une aventure à une autre en permanence et ça casse le scénario … trop d’intrigues imbriquées, on s’y perd et on s’y fatigue … dommage pour le dessin toujours aussi fin.
    Je n’ai pas trop aimé la violence non plus, alors qu’elle n’était que suggérée dans le premier cycle
    Les singes sont moins subtils !
    Reste tout de même que l’on a envie de savoir ce qu’il va advenir de tout ce petit monde … si les prochains tomes remettent un peu d’ordre à ce fatras, alors ça va vite redevenir très bon !

    herve26 Le 17/05/2022 à 22:47:37
    Buck Danny - Tome 59 - Programme Skyborg

    Je continue d'affirmer que les couvertures des derniers "Buck Danny" sont souvent ratées. Avec ce dernier opus, je n'ai pas changé d'avis ! C'est d'ailleurs le seul reproche que je puisse faire à cet album, car j'ai vraiment aimé le scénario.On ne s'ennuie guère au fil de la lecture. L'histoire est assez originale, avec cet affrontement entre les pilotes de l'US air force et l'intelligence artificielle, et le dessin n'est pas en reste . Je regrette juste que Zumbiehl insiste un peu trop sur Tumber et le devenir du métier de pilote face aux nouvelles technologies . Les scènes de combats aériens sont nombreuses et bien dessinées.
    Il faut souligner que le scénariste a eu la bonne idée ne pas introduire dans cette aventure, le personnage de Lady X qui était omniprésente dans les derniers albums, lui préférant Sato.
    Malgré le nombre d'albums déjà parus, je ne me lasse pas de cette série, qui semble avoir trouvé avec Formosa et Zumbiehl, sa vitesse de croisière.

    Shaddam4 Le 17/05/2022 à 18:48:29

    [...] Ce gros album où l’on sent une grosse envie de partager un univers si évocateur est peut-être un tournant dans leur carrière, l’ouvrage de la maturité artistique. En se rattachant immédiatement à la révolte des gilets jaunes, les auteurs assument un propos éminemment politique en rappelant ce qu’étaient d’abord les pirates du XVIII° siècle: des hommes révoltés contre un système injuste et qui rêvaient de fraternité. Ce n’est pas rien et cela permet de comprendre le traitement scénaristique qui marque la seconde surprise.
    Si l’ouvrage comporte bien son lot de batailles navales, de combats sanglants et ses plans de navires majestueux, le narrateur, un étonnant idéaliste au regard de rêveur donne le ton d’un voyage où l’on souhaitera longtemps le dénouement heureux pour ces hommes et femmes intègres. Le cœur du projet n’est ainsi pas une nouvelle course épique comme l’a si bien fait Lauffray sur son Long John Silver. Au travers d’un échange épistolaire qui parsème les parties nous assistons à l’affirmation de la liberté des hommes, qu’ils soient africains arrachés à leur terre ou marins soumis à la tyrannie de leur capitaine sur ces navires militaires ou marchands qui étaient un absolutisme en miniature au service du Capitalisme naissant et des puissants engagés dans un commerce maritime mondial. Le parallèle est ainsi évident mais subtilement tracé avec notre époque, par un scénariste qui connaît son Histoire et les fils qui lient les époques.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/?p=26653

    Pulp_Sirius Le 17/05/2022 à 15:07:45

    Bof bof bof. Une histoire qui se veut émouvante mais qui est plutôt clichée. Tous les trucs habituels pour tenter de vous émouvoir sont employés... Un vieux qui raconte sa vie... Un amour perdu... Une enfance difficile... La guerre contre les nazis... La recherche du dépassement de soi... La jalousie... Et une petite fin tout bien taillée pour vous surprendre. Franchement, j'ai l'impression d'avoir lu ce genre d'histoire mille fois auparavant.

    Dans l'industrie cinématographique, on a quelque chose qui se nomme "oscar bait", ou un appât à Oscars, pour les films qui semblent avoir été tournés juste pour récolter des prix. J'ai l'impression que cette BD, c'est ça. Un appât à prix de BD ou quelque chose comme ça. Toutes les cases de la bonne petite BD dramatique sont cochées... mais rien de réel n'en ressort vraiment. Je suis peut-être cynique, mais je n'ai vraiment pas accroché, parce que j'ai trouvé ça trop basique, trop réchauffé et trop artificiel.

    Même les dessins sont laissés à moitié croquis (avec les lignes qui dépassent encore) pour donner au récit un style encore plus "artistique"! J'aimerais aussi souligner que la traductrice a laissé filer quelques fautes de français, même si cela n'est pas la faute du texte original.

    Le livre lui-même, du moins l'édition spéciale avec la couverture rouge, est très beau. Et le dessin est parfaitement adéquat malgré tout, rien à redire là-dessus. Mais j'ai l'impression que c'est l'emballage qui sert à embellir ou camoufler un récit plutôt médiocre.

    À la page 290, Adeline nous dit, suite à la grande révélation : "Je sais... un vrai feuilleton télé, n'est-ce pas?"

    En effet. Un feuilleton télé d'après-midi.

    Eotran Le 17/05/2022 à 13:17:01
    Nottingham - Tome 2 - La Traque

    Si l'intrigue tiens très bien la route, la mise en place des personnages iconiques de la légendes de Robin des bois apporte une vraie fraicheur à l'histoire et que le dessin est particulièrement soigné, la fluidité (surtout des scènes d'action) laisse un peu à désirer.
    Déjà dans le premier tome, il fallait s'y reprendre à plusieurs fois pour bien comprendre le déroulement de l'action et malheureusement ce "petit" défaut n'a pas été gommé dans cette suite qui reste malgré tout agréable.
    Espérons que pour les épisodes suivants le storyboard sera mieux travaillé.

    Erik67 Le 17/05/2022 à 07:41:50
    Les 5 Terres - Tome 8 - « Plus morte que morte »

    Plus morte que morte est le second tome du second cycle consacré au monde de Lys peuplé de singes. On a suivi le retour de Keona dans son pays après l'accession au trône d'Angléon par la douce Astrelia.

    L'intrigue ne concerne pas vraiment la famille royale de ce pays mais plutôt une bataille de caste mafieuse entre le Sistre et les Coucal. Les enjeux ne sont pas les mêmes puisqu'il s'agit d'avoir la main-mise sur la capitale Alysandra. Bref, cela change de registre puisqu'on quitte la politique.

    Dieu sait que j'adore cette série depuis ses débuts mais j'avoue que ce tome est le moins bon. En effet, l'histoire semble faire du surplace et on est très loin des rebondissements incroyables qui faisait la force et la grandeur du premier cycle. On sent tout de suite une nette différence après un tome de découverte d'un nouveau monde. Désolé de le dire mais c'est ainsi.

    Pour autant, j'admets que le niveau reste de grande qualité notamment au niveau graphique et par les dialogues toujours aussi ciselées. Cependant, c'est au niveau de l'intrigue que cela pêche un peu.

    Il y a une multitude de personnages à suivre entre les différents clans, les étudiants et les prévôts sans compter sur la famille royale. Ceux qui sont perdus dans la jungle y sont toujours. Les autres évoluent tout doucement. Peut-être que la surprise vient d'un personnage que l'on croyait gentil et plein de bons principes mais qui cache en réalité une face assez sombre.

    Evidemment que l'on va continuer l'aventure malgré un tome un peu moins bon. Cela arrive parfois dans une série de qualité qui a vraiment modernisé la BD en cassant les codes traditionnelles tout en s'inspirant de ma série préférée à savoir « Game of thrones ». Les 5 terres reste de très loin une série tout à fait exceptionnelle.

    Strictly Sequential Le 17/05/2022 à 01:07:24
    Casino - Tome 2 - La dernière vierge de Paris

    Réellement Grand Format:
    233 mm x 311 mm
    426 grams

    LISEZ D'ABORD LA SECONDE HISTOIRE

    Il y a deux histoires de longueur presque égale :
    1. La Dernière Vierge de Paris
    2. La Maison Rose

    mais le second est avant le premier dans la continuité car Mimi est initiée au bordel et son principal client dans le second mais est pleinement intégrée au casting lors du premier - dans lequel elle apparaît sur la deuxième et la troisième page faisant sa spécialité hilarante. Cela aurait été encore plus drôle avec le contexte complet si je les avais lus dans le bon ordre. Je suppose que Magic Strip pensait que "La Dernière Vierge de Paris" se vendrait mieux comme titre et a commencé avec ce titre à cause de ce choix.

    Saigneurdeguerre Le 17/05/2022 à 00:13:02
    Tuez de Gaulle - Tome 1 - Tome 1

    Juin 1961. Palais de Versailles.
    Le général de Gaulle accueille le président Kennedy et le met en garde contre les risques d’attentat qui pourraient le viser. Kennedy s’étonne de cette remarque, vu que pour lui, de Gaulle est bien plus une cible potentielle…

    Critique :

    Par des flash-backs, l’auteur remonte aux événements d’Algérie qui ont conduit à l’indépendance de ce pays… Et au mécontentement des pieds-noirs et de quelques militaires qui se sont sentis trahis par le général de Gaulle. Pour les pieds-noirs, c’est plus que compréhensible puisqu’ils sont contraints à l’exil en France, alors qu’ils sont nés et ont vécu sur le continent africain et que plusieurs générations de Français s’y sont succédées. Les motivations des militaires sont moins claires. Toujours est-il que la tentative de l’OAS pour une Algérie française a échoué. Pour autant, ls rancoeurs ne se sont pas éteintes, et certains veulent la peau de ce fichu de Gaulle… Un général qui rentre à heure fixe le samedi chez lui à Colombey-les-deux-Eglises, en voiture, prétendant qu’il n’est pas une alouette pour s’abaisser à prendre un hélicoptère, compliquant méchamment la vie de son personnel de garde.
    Cette bande dessinée se présente comme un thriller historique. Pour un amateur d’histoire, et de thrillers, c’est fort appréciable. D’autres personnes qui ne sont tentées par aucun de ces deux genres pourraient bien ne pas s’y retrouver malgré les explications fournies en bas de page.

    Bibliorunner Le 16/05/2022 à 20:26:35

    Grosse sortie BD pour l’artiste et auteur BD Jeik Dion cette semaine. Grosse parce que les attentes l’étaient aussi après le sublime Aliss qui nous avait offert avec Patrick Senécal. C’est aussi les débuts d’auteur de Jeik Dion qui scénarise une première bande dessinée. Bref, grosse sortie !
    J’ai donc terminé tard dans la nuit d’hier ma deuxième lecture. La première, comme à mon habitude, je me laisse bercer par les dessins, par l’univers. Je laisse les images danser dans ma tête. Je laisse mon esprit pénétrer dans l’univers graphique que l’artiste me donne. La seconde, je rentre dans l’histoire. Je lis, j’arrête, je réfléchis, je reviens sur mes pas souvent avant d’avancer de nouveau. Bref, je vois l’ensemble de l’œuvre. Après, je peux en parler ! Dire mon ressenti, ce que j’en pense. Bon, ça reste toujours très personnel tout ça puisque la bande dessinée c’est de l’art.

    Pour commencer cet article correctement, je vais revenir sur une partie de celle d’Aliss que j’ai rédigée voilà déjà quelque temps : « Car, comme Bone et Chair, j’ai cherché l’âme de Jeik Dion dans cette BD et je n’ai trouvé que son cœur. Tel que Verrue, Jeik est arrivé à maturité. Il est temps pour lui de construire son univers. De nous présenter ses histoires, ses émotions, son âme. De voler de ses propres ailes et faire exploser son talent de créateur. Car c’est évident que ça bouillonne en lui ce désir. Il ne lui reste, maintenant, plus qu’à saisir l’élan qu’Aliss lui donnera, pour prendre la place qu’il mérite dans la BD, celle d’un grand créateur et dessinateur. »

    Voilà comment je voyais Aliss et comment je la vois toujours. Un cocon duquel la transformation de Jeik se complétait. Alors j’avais hâte de voir si cette transformation était réalisée. Hâte de voir si l’artiste allait nous permettre de rentrer dans son univers. Et je n’ai pas été déçu je dois l’avouer. Jeik Dion nous ouvre les portes de son univers pour une première fois et je lui dis merci. Il nous donne une étendue de ses qualités d’écriture qu'il double avec son talent de dessinateur, qui lui, est déjà reconnu comme exceptionnel.

    Nous sommes donc devant une BD qui reprend les thèmes aimés par l’auteur. L’horreur bien entendue, mais une subtile horreur ici très Lovecraftienne mais sans en copier le style. L’onirique également, car nous jouons tout au long de notre lecture sur la frontière du réel et l’irréel. Mais il nous montre aussi une partie de lui avec cette histoire qui tourne d’abord sur une relation instable entre un homme et une femme. En ce sens, il joue avec des idées très Stephen King ! Il situe son histoire dans un Québec campagnard de la fin des années 70. Une petite maison isolée de toute part, des voisins un peu bizarres, une ambiance sombre et inquiétante et des indices qui nous expliquent que ce petit village n’est peut-être pas aussi calme qu’il le semble. Les deux personnages principaux, Jeannine et Dan, essaient de se retrouver dans cet univers sans se perdre dans celui-ci qui cache bien des choses et cela à l’échelle cosmique ! Je ne peux en dire plus pour ne pas divulgâcher l’histoire.

    L’univers graphique que Jeik Dion nous est donne magnifique. Il fait encore honneur à sa réputation. Maintenant, il le fait dans son style à lui. Un style propre qui fait de lui ce qu’il est devenu comme artiste. C’est beau, c’est sale, c’est onirique, c’est bizarre, c’est intense, c’est orgasmique pour les yeux ! C’est un style qui colle très bien à son histoire. Mais là où l’artiste transcende son art cette fois c’est au niveau des couleurs qui magnifient son dessin à un niveau cosmique ! Ici, les couleurs parlent, nous racontent l’histoire. Un vrai travail de maître.

    L’auteur nous donne donc une première bande dessinée complète. Après Aliss c’est ce que je voulais mais j’ai été surpris de son choix ! J’espérais le voir plonger dans le cyberpunk mais ça, c’est purement personnel ! Alors oui Jeik Dion nous offre une bonne première BD qui démontre bien son talent de scénariste et le place parmi les grands dessinateurs. Talent qui ne fera que s’améliorer avec le temps. J’espérais qu’il nous donne accès à lui, j’ai été servi. Car je crois que cette bande dessinée est beaucoup plus personnelle que nous pouvons le voir à première vue. Et quelle fin! À lire et plusieurs fois d'ailleurs pour vous laisser plonger dans la tête de l'auteur!

    Chanson noire.
    Scénario, dessins et couleur par Jeik Dion.
    Éditions Glénat Québec.

    Pulp_Sirius Le 16/05/2022 à 15:55:00
    Ralph Azham - Tome 7 - Une fin à toute chose

    La fin du premier cycle s'arrête ici. Est-ce que c'était bon? Assurément! Est-ce que ça aurait pu être meilleur? Peut-être...

    J'ai beaucoup aimé les quatre premiers albums, mais j'ai un peu moins tripé sur les tomes 5-6-7. Pourquoi? Je ne sais pas. Peut-être est-ce dû au fait que je les ai lus trop rapidement l'un après l'autre.

    Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé la conclusion de Vom Syrus trop rapide. J'ai aussi trouvé étrange que le roi devienne soudainement gentil, alors qu'il a commis tant de crimes pendant 1000 ans...

    Il reste que c'est un bon album qui se laisse lire comme tous les autres. De très bonnes idées avec les magiciens également. J'ai bien aimé l'idée du rebord des dieux.

    Mais voilà, Trondheim n'en avait pas encore fini avec Ralph Azham! La suite saura-t-elle se montrer à la hauteur?

    Eotran Le 16/05/2022 à 12:03:28

    Cet ouvrage est destiné aux fans de cette série majeure de 9ème art.

    On y trouve de nombreuses copies d'ex-libris, des anecdotes intéressantes, des explications sur les divers processus de la création des différents cycles.

    Un peu plus qu'un "simple" art book, il a entièrement sa place dans la bibliothèque à côté de la série !

    kergan666 Le 15/05/2022 à 23:12:28
    Chez Adolf - Tome 3 - 1943

    très bonne suite qui se lit avec plaisir.
    il s'agit donc de la suite des aventures du professeur Stieg ou plutôt la suite de sa survie dans l'Allemagne du 3ème Reich.
    dans ce monde ou tout le monde est suspect, le danger est permanent.
    c'est une très bonne lecture qui permet d'imaginer la vie des allemands vue d l'intérieur.
    vivement la suite.

    kergan666 Le 15/05/2022 à 23:05:13
    No Zombies - Tome 3 - Le livre de Lila

    cette suite est plutôt réussie avec cette fois l'histoire de Lila.
    chaque album correspond à l'histoire de l'un des membres du groupe..
    les dessins et les couleurs sont biens adaptés et plaisant.
    le scénario tient bien la route.
    le seul défaut pour moi qui suis peut être vieux con c'est comme souvent avec certains scénaristes cette très mauvais habitude de ne pas utiliser les formes négatives.
    en français il ne faut pas écrire n'importe quoi.
    noter le ne qui permet d'avoir une phrase plus agréable à lire.
    que l'on ne vienne pas me dire que les gens n'utilisent pas les formes négatives en parlant.
    dans certains quartiers peut être mais justement ce n'est pas en dénaturant une langue qu'elle sera mieux parlée bien au contraire.
    peut on imaginer Hergé, Jacob ou encore Franquin faires ce genre de fautes????
    c'est la différence entre les grands et les autres.

    Pulp_Sirius Le 15/05/2022 à 21:52:24
    Ralph Azham - Tome 6 - L'ennemi de mon ennemi

    Quelques moments forts dans cet album, comme lorsque Ralph retourne dans son village natal. Ralph se découvre également de nouveaux pouvoirs grâce à son épée. Vom Syrus fait enfin son apparition.

    Il y a quelque chose qui m'a taquiné, par contre. Dans une scène de combat, Yassou ne cesse de crier "Figus, figitus" avant de lancer son truc paralysant. Ralph lui crie : "Mais arrête de dire ça avant!!! Tu l'avertis!" Et deux pages après, Ralph saute dans les airs et crie lui-même : "Figus machin-truc!" pour paralyser le reptile volant... Eum. D'accord, Ralph se moque de Yassou ici, mais quand même.

    On a également droit à un autre retournement de situation à la toute fin. Difficile de prédire comment tout cela va se terminer...

    Pulp_Sirius Le 15/05/2022 à 21:23:35
    Ralph Azham - Tome 5 - Le pays des démons bleus

    La recherche de Vom Syrus continue. On s'est un peu habitués au style, et l'étonnement devient moindre. Il reste que l'album demeure plaisant dans l'ensemble, et qu'il y a quand même quelques moments qui nous feront sourire. Mais même quand on ne sourit pas, l'histoire demeure captivante. La fin nous réserve une surprise.

    Erik67 Le 15/05/2022 à 18:05:46
    Heartstopper - Tome 2 - Un secret

    Ce tome 2 tourne autour de la difficulté du coming-out du personnage de Nick qui découvre petit à petit ce qu'il est à savoir bi-sexuel. J'ai aimé cette bienveillance qui caractérise les deux personnages principaux. Charlie accompagne Nick dans cette démarche sans le brusquer. On continue d'explorer l'amour adolescent dans toute sa complexité mais également sa tendresse.

    La relation entre Nick et Charlie évolue doucement et j’aime toujours autant les suivre.
    A noter que de nouveaux personnages secondaires font leur apparition alors qu'ils sont présent dès le début dans la série Netflix. L'histoire monte également en crescendo.

    C'est incroyable à dire mais ce duo qu'est Nick et Charlie me bouleversent et me touchent réellement au niveau de l'émotion entre tristesse, espoir et joie. C'est une lecture qui fait sacrément du bien au moral avec une histoire simple loin des affres et de la violence de ce monde même s'ils vivront à leur manière des désagréments liés au regard des autres.

    Cela nous instruit toujours sur la tolérance ainsi que l'acceptation de soi et des autres quelque soit la sexualité. Ce second tome est toujours aussi captivant et bien écrit. L'auteure Alice Oseman fait dans le réalisme loin du sensationnalisme.

    Cela va nous parler et nous interroger également. Bref, c'est utile. En effet, c'est une très bonne représentation LGBT pour les jeunes qui cherchent à comprendre leur sexualité et pour l'acceptation des autres. Il n'y a rien de vulgaire, ni de sexuel.

    C’est beau et c’est touchant. Je recommande vraiment cette lecture qui demeure un petit bijou de tendresse et d'émotion. L'amour est universel. Cela réchauffe le cœur.

    Dunyre Le 15/05/2022 à 17:47:42

    Je viens de lire cette série d’une traite, conseillé en cela par plusieurs personne qui avaient adoré.

    Je pense qu’en la lisant à l’époque de la sortie, on peut apprécier cette histoire : le récit proposé est assez imaginatif au niveau scénaristique et les graphismes sont plutôt modernes, s’éloignant de la ligne claire.

    Mais avec tout ce qui existe en fantasy de nos jours, je dois dire que j’ai trouvé ce récit franchement fade. Le récit n’est pas très dynamique et l’univers est assez mal exploité à mon sens, du fait des nombreuses références jamais précisées voire même utilisées (lieux, personnages, histoire passée du monde).

    Surtout ce sont les graphismes qui ont pris un sacré coup de vieux : quand on voit ce que font des Goux, Deplano ou Duarte, la comparaison pique.
    De surcroît le récit se veut assez sombre et adulte, alors les dessins cartoonesques et disneyen ne me semblent pas adaptés.

    La lecture a cependant le mérite de détendre et le scénario tient la route, pas de fin bâclée. Après c’est le genre de BD à lire, pas forcément à relire.

    yannzeman Le 15/05/2022 à 10:49:53

    L'histoire d'amour est mal exploitée, parce que, contrairement à ce que laisse penser la couverture, ce n'est pas du tout le sujet principal de l'album.

    Du coup, la deception est grande.

    Le dessin n'est pas en cause. Il manque un peu de grisaille dans les tons (cela se passe en Normandie, pas dans le sud de la France).

    Cet album ne restera pas dans les annales.
    C'est dommage.

    Laurent57 Le 15/05/2022 à 09:12:57
    Parias - Tome 1 - Contraints & forcés !

    Je vais découper mon avis en 4 positions :
    (attention je ne suis que simple lecteur de quelques 3 ou 4 BD par an)
    le livre en lui-même, le scenario/mise en page, le dessin et la durée de l'histoire.

    Le livre est un très bel objet. Les auteurs, l'éditeur et donc l'imprimeur ont fait un très beau travail.
    Certes il est un peu plus coûteux qu'une bande dessinée classique mais c'est une réussite.
    La couverture est superbe et présente les personnages de l'histoire tout en gardant le mystère.
    Le papier est mat, ce qui est très appréciable mais avec texture imprimée.
    Le début par contre est un texte qui aurait pu être mieux présenté et illustré sous forme d'articles de journaux par exemple (comme c'est le cas plus tard).
    Je trouve toujours dommage les polices d'écritures basiques dans une BD qui est est un art graphique (et la police type Arial fait franchement retomber le niveau).
    Les couleurs choisies (deux tons avec des points Benday comme les célèbres dessins de Roy Lichtenstein) donnent encore un effet artistique et original à l'ensemble.
    Un véritable anachronisme : le dessin moderne, la mode actuelle du steampunk, l'histoire qui se déroule dans le Paris fin XIX et l'imprimé style pop-art des années 60.
    La BD se termine (pour 1/3 du volume) par les travaux des auteurs : des crayonnés, manuscrits, esquisses.
    Ainsi qu'une serie de superbes affiches "artistes-fan-art".
    C'est un cadeau non négligeable et très appréciable.

    Je vais très peu parler du scénario, car ce sera plutôt une fois le quatrième et dernier tome dévoilé qu'il sera aisé d'émettre un avis sur l'histoire.
    Sur ce premier tome je peux juste dire que le format scènettes entrecoupées de "mises en situation" sous forme d'articles de journaux est plutôt réussi.
    La mise en page des journaux et surtout de l'introduction auraient mérité un meilleur travail graphique je trouve. Un peu plus illustré, Surtout qu'un journal peu foisonner de petites infos connexes.
    Pour le côté historique on est assez proche des films d'animation des studios Ghibli (Hayao Miyazaki) à savoir qu'on fait un peu ce qu'on veut :
    Il faut arriver à la fin de la seconde page d'introduction pour savoir que ça se passe en France, puisqu'il est fait mention de Paris. l'histoire se situe en 1894 et les révoltes en cours sont fictives puisque les dernières datent de 1870 à Paris, mais surtout l'aventure se passe à l'exposition universelle qui ont eu lieu en 1889 et 1900.
    C'est sans grande importance, c'est fictif, c'est steampunk (c'est même science-fictif).
    Un point que j'ai trouvé un peu enfantin : il est par exemple inutile que le méchant décrive ses méchancetés, c'est comme raconter pour une blague est drôle...
    L'écriture (dialogues, articles) manquent de profondeur et de mystère.

    Le dessin de Boris Beuzelin est réussi.
    Je n'ai pas trouvé beaucoup de fausses notes (quelques cases avec un plan un peu raté mais juste pour chipoter).
    Le trait est agréable, les personnages sont bien identifiables, c'est artistique (c'est ainsi que j'appelle les dessins lorsque ce n'est pas trop réaliste).
    Sur wiki, il est précisé qu'il existe : le réalisme et l'humouristique.
    Je trouve que dans le realisme, il existe encore le "proche-réalisme" et le dessin plus libre et c'est le cas ici.
    Le dessinateur s'est donné beaucoup de liberté avec son crayon, les personnages, les plans.
    C'est réussi et agréable.

    La durée de l'histoire, c'est ici que je vais être le plus critique.
    C'est court, beaucoup trop court.
    Nous avons à peine eu le temps de rencontrer les personnages principaux, nous en savons peu, trop peu.
    C'est si court que je ne suis pas certain de vouloir connaître la suite, je ne me suis attaché à aucun d'eux.
    Même si l'histoire est bien entamée grâce notamment aux articles, il y eu beaucoup trop peu de scènes illustrées : 48 planches.
    Même si le livre dans sa totalité comporte des annexes intéressantes, le plus important reste l'histoire et elle aurait pu peut-être se faire en 3 volumes pour nous garder en haleine, quitte à faire un dernier volume artbook si c'était une question de coût.

    Je me laisserai tout de même tenter par la suite, j'ai espoir...

    Pour conclure :
    La BD en elle-même : superbe (couverture, impression, artbook)

    Le scenario : histoire pas obligatoirement originale et cette première partie est vraiment trop courte mais j'espère qu'on va découvrir le passé de nos personnages et qu'on va s'y attacher.

    La dessin : une belle réussite graphique. Les personnages, Les plans et les décors sont très beaux.

    Erik67 Le 15/05/2022 à 08:02:19
    Heartstopper - Tome 1 - Deux garçons, une rencontre

    Ces derniers temps, j'avais tenté de lire des œuvres LGBT comme « mes ruptures avec Laura Dern » ou encore « la saveur du printemps » et j'avoue que cela me gavait un peu. La thématique n'avait sans doute pas d'attrait pour moi. En tous les cas, c'est ce que je me disais. Puis, il y a eu Heartstopper et cela a tout changé.

    Certes, le manga « le mari de mon frère » qui est sorti un peu du lot de ces productions que je trouvais trop mièvres et pas intéressantes pour un hétéro. Comme dit ; Heartstopper, c'est autre chose de plus profond et de plus sincère voir de plus réaliste. Une histoire d'amour lorsqu'elle est bien racontée devient alors universel et parvient à toucher le cœur de tous les gens quelque soit le genre.

    L’histoire met en avant deux sujets importants : l’homosexualité (ou la bisexualité) et le harcèlement à l’école. C'est important de voir ce qui se passe et comment réagir face à de telles situations. Il est question de s'accepter tel que nous sommes sans avoir honte. J'aime bien également ce côté assez feel-good même si c'est enrobé dans de la romance pour adolescents.

    Cela fait des mois que j'entends parler de ce titre et que j'ai vu toute la publicité faite à l'occasion du lancement de la série sur Netflix. J’ai donc fini par craquer pour découvrir pourquoi ce roman graphique d'Alice Oceman avait autant de succès. Et j'ai compris pourquoi. Je me suis précipité sur la série que j'ai également adoré même si on peut préférer la BD. L'alchimie entre les personnages a bien eu lieu car on craignait le contraire.

    J’ai beaucoup aimé le coup de crayon de l’auteure ainsi que la douceur du trait. J'ai apprécié ces moment où il n'y a pas de dialogues comme pour laisser respirer ce récit. On prend le temps de faire connaissance avec ces personnages tendres et touchants. En effet, Charlie et Nick sont tellement adorables qu'il est impossible de ne pas succomber !

    C'est à la fois attachant et optimiste malgré les thèmes parfois compliqués comme la discrimination et le harcèlement moral. Franchement, je reconnais que c'est remarquable grâce à une histoire chaleureuse et d'une certaine innocence des deux principaux personnages qui m'ont touché en plein cœur.

    Saigneurdeguerre Le 14/05/2022 à 23:02:48
    Buck Danny - Tome 55 - Defcon one

    (Album precedent)
    Suite à l’attaque d’un avion de surveillance P-1 japonais aux abords des îles Senkaku, contestées par le Japon et la Chine, une guerre pourrait bien éclater. Les Américains envoient sur place le porte-avion Ronald Reagan pour s’interposer et trouver qui a abattu le P-1. L’enquête de Buck Danny, après bien des misères, l’a conduit au Japon où le commanditaire de l’attaque vient de faire disparaître toute trace. Lady X est évidement mêlée à toute cette histoire…

    (Présent album)
    La presse nipponne, en partie aux mains de Yamasaki Corporation qui a conçu en secret l’avion « invisible » qui a abattu Buck Danny se déchaîne contre la Chine. Même dans le gouvernement japonais, certains faucons cherchent la guerre avec le pays voisin. Le porte-avion chinois file vers les îles Senkaku, ce qui ne signifie rien de bon. De plus un typhon approche. Lady X compte là-dessus pour aller frapper ses deux prochaines cibles. Si elle y parvient, la guerre deviendra inévitable…

    Critique :

    J’aime autant vous dire que cela va râler sec dans les vieilles chaumières ! J’entends d’ici les claquements de dentiers qui manifestent leur désapprobation depuis que les dessins ont été repris par Gil Formosa et le scénario par Frédéric Zumniehl, sans oublier les couleurs d’Isabelle Drouaillet-Formosa ! Que la cour me pardonne si je vais heurter quelques esprits qui vivent encore au XXe siècle, plutôt vers le milieu que vers la fin du siècle, d’ailleurs. Que reproche-t-on à mes clients ? Le modernisme de leurs dessins et des couleurs ? L’irréalisme d’un Buck Danny affrontant une super-vamp portant une tenue complètement inappropriée pour une pilote de chasse ? L’affrontement avec une société privée digne d’un James Bond ? Allons, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Juges, chers jurés, ce procès est digne des purges staliniennes ! Ces personnes qui admettent que Buck Danny, Tuckson et Sonny n’aient pas vieilli depuis la guerre du Pacifique ne sauraient accepter que notre colonel préféré se confronte à une organisation aussi puissante que bien des états ? Que reproche-t-on d’autre à mes clients ? Les accusateurs utilisent des termes tels que « déplorable » pour parler de cet album sans apporter un début de preuve. Ils se gaussent de mots et pour eux, depuis « Le japs attaquent » tous les progrès accomplis en matière de dessin ne sont que des abominations.
    Alors, Madame la Présidente, Messieurs le juges, Mesdames et Messieurs les jurés, je n’appelle nullement à votre clémence car mes clients n’ont pas fauté ! Je vous invite à juger par vous-mêmes en votre âme et conscience cet album.

    Reginhard Le 14/05/2022 à 20:53:35
    La fresque Biblique - Tome 1 - Au Commencement

    Mis à part que c'est Torton qui dessine, je ne vois pas ce que cette série fout dans la BeL !
    Ce n'est tout simplement pas de la BD, mais de l'histoire sainte...
    Beau projet, sur dix tomes, très bien illustré, enrichi de commentaires historiques et d'exégèse biblique.
    Mais pas l'ombre d'une BD à l'horizon.

    Saigneurdeguerre Le 14/05/2022 à 17:50:16
    Jour J - Tome 46 - Les Noces de Sang 1/2

    Province de Grenade. 19 août 1936.
    Le grand poète espagnol Federico Garcia Lorca est exécuté sommairement par des milices franquistes.

    Salvador Dali est à Londres lorsqu’il apprend la nouvelle. Il est très peiné par l’assassinat de cet ami très cher. Il décide alors de le faire payer très cher à Franco et à sa clique. Mais comment ? Comment un artiste pourrait-il ourdir un complot pour faire tomber un général Franco qui dispose d’importantes forces armées bien équipées et appuyées par les nazis d’un petit énergumène vociférateur et par les fascistes d’un maître d’école qui a viré au grandiloquent ?

    Critique :

    Ce n’est pas toujours facile de comprendre ce que raconte Dali et son obsession pour les homards. Peu importe ! L’essentiel se trouve dans les rouages qui se mettent en place pour piéger les franquistes en les amenant à commettre une bévue monumentale. Fred Duval et Jean-Pierre Pécau nous livrent ici un scénario complexe mais bien ficelé qui fait intervenir les suppôts de Staline, les trotskystes, les franquistes, les fascistes italiens, un milliardaire américain, des gitans… Et le gouvernement français qui, bien que de gauche, ne veut pas être entraîné dans une guerre. C’est puissamment bien imaginé et donne envie de se plonger dans la suite dès que possible.

    Les dessins de Renato Arlem sont d’excellente facture, ce qui n’est pas souvent le cas avec la collection Jour J. La mise en couleur de Thiago Rocha est très originale et certaines planches peuvent désarçonner, mais elles mettent en valeur le travail du dessinateur.
    Petite précision : l’exécution sommaire du poète Lorca est avérée à la date stipulée dans l’album. A ce jour, si le lieu probable de son exécution est connu, son corps, probablement enterré dans une fosse commune, n’a pas été retrouvé. Federico García Lorca avait publié des textes antifascistes et s’était réjoui de la victoire du Front Populaire en 1936, mais n’avait jamais mené d’activités politiques en tant que telles. Comme quoi, des idées suffisent pour se faire assassiner…

    London_Fab Le 14/05/2022 à 16:11:24
    Voro - Tome 9 - Le Tombeau des dieux - Troisième partie

    Impossible de rater le dernier tome de la saga si vous avez commencé. Une histoire et un dessin magnifique avec plein de rebondissements. Les plus âgés pourront faire in parallele avec les problématiques du mondes qui nous entoure mais tous pour apprécier la qualité du dessin et l'originalité des plans. Un série pour toute la famille a lire et à relire! Bravo!

    Saigneurdeguerre Le 14/05/2022 à 14:41:52

    Pigalle, 1950.

    Toinou est un jeune bougnat qui vient d’avoir dix-huit ans. Il en a marre de vivre au Buron avec d’autres gars pour fabriquer de la tome en été. En plus, son travail consiste à nettoyer la porcherie. Ne voulant pas passer toute sa vie sans d’autres perspectives, il entreprend le voyage de Paris. Là, un cousin qui tient un bar et vend du charbon, entre autres activités, le met à la tâche. Livrer le charbon avec sa charrette tirée par Fillette, une jument paisible, n’est qu’une infime partie du travail qui l’attend.
    C’est en livrant les boulets qu’il découvre le cabaret « La Lune bleue », un des plus célèbres de Pigalle.

    Critique :

    Cette plongée dans le Pigalle du début des années cinquante est un choc graphique. Encre et lavis créent une atmosphère digne des grands films français de ces années-là. Il manque juste Jean Gabin. La reconstitution architecturale de ce Paris fera date dans l’histoire de la BD. Les poses, les expressions des visages, les différents plans sont autant de merveilles qui démontrent une parfaite maîtrise de son art. Bravo, monsieur Arroyo !

    Christin, lui, nous offre le scénario d’un personnage un peu benêt qui n’avait jamais quitté son trou et qui à dix-huit ans découvre les lumières et les ors de Paris, et pas n’importe où ! au contact des femmes les plus séduisantes et sexy de la capitale, dans un cabaret très en vue, où se côtoient les gens les plus puissants de France et d’ailleurs, et la pègre, La Lune bleue. Petit à petit, malgré lui, ce personnage un peu niais, se retrouve mêlé au grand-banditisme de l’époque, essentiellement mené par des Corses. Suite à un règlement de comptes, dans lequel il n’a rien à voir, il va être condamné à vingt-sept ans de prison. Il passera son bac en prison, ainsi qu’une licence de lettres. C’est à travers ses souvenirs que l’on assistera à l’évolution de Pigalle. Des magouilles politiques et des échanges de bons services entre CIA et gangsters complètent le tableau.
    La romance qu’Antoine entame avec Mireille, très jeune et jolie fille qui s’occupe du vestiaire sera cassée net.

    Toinou fait figure d’innocent au propre et au figuré, et c’est ce qui rend son personnage sympathique.

    DCJNM Le 14/05/2022 à 11:36:32

    BD western écrite et dessinée dans les années 80, rééditée avec bonheur par MOSQUITO en 2015.
    Trois histoires dans cet album : En remontant le fleuve, qui nous parle du négoce pas toujours glorieux mené par les pionniers avec les indiens (peaux mais aussi whisky), et surtout du dernier voyage d’un vieux trappeur qui autrefois avait enlevé la squaw du chef Pied Noir. John and Mary ou la rencontre improbable de deux solitaires, un vieux trappeur et une recluse, dont les vies passées ont été très tourmentées. Empreintes, comme celles que suit un tueur à gages pour son dernier contrat, qui le mènera à retrouver un passé douloureux.
    Le point commun de ces trois récits est la confrontation des héros avec leur passé, comme une ultime quête avant de mourir. C’est aussi la description des états d’âme, du remord quant aux traitements infligés aux femmes et aux indiens. Peut-être le début d’une culpabilité enfin exprimée sur l’aventure des pionniers et du sort souvent funeste réservé aux Indiens.
    Le dessin de SERPIERI déjà très fouillé, au réalisme avéré, sert à merveille ces histoires que l’on avait pas vraiment l’habitude de rencontrer dans la bande dessinée classique.

    Erik67 Le 14/05/2022 à 08:48:57

    Le concept de cette BD est qu'une fois dans la mort, la vie peut réellement commencer. Je ne suis pas très sûr d'être un adepte de cette théorie. En tout les cas, c'est une curieuse expérience que va vivre Emma Doucet, une personne déjà bien âgée mais qui reste assez vive. On appréciera d'ailleurs le charisme de ce personnage tout au long de cette lecture.

    A noter que cette BD brille dans le noir car le titre est totalement fluorescent ce qu'on ne remarque pas du tout en journée. Cela m'a d'ailleurs fort surpris en pleine nuit. C'est la première fois que je voyais cela.

    Il s'agit de l'une des toutes dernières œuvres du regretté et prolifique Hubert dont la carrière commençait sérieusement à décoller. C'est comme une œuvre testament sur le sens de la vie et de la mort bien que cela fait froid dans le dos au regard de la tragédie.

    Le scénario est assez atypique avec pour thème la mort mais également l'amour dans le couple. Plusieurs thèmes ont été abordés sur des sujets qui restent toujours d'actualité.

    Le récit est également ponctué par une magouille politicienne sur fond de construction immobilière. Cela va corser un peu le tout en donnant du rythme.

    Au niveau graphique, je n'ai pas trop aimé le trait semi-réaliste avec des visages assez déformés. A noter de sombres couleurs également qui s'inscrivent assez bien dans ce cadre. Le dessin reste tout de même assez lisible ce qui est l'essentiel.

    Je n'ai pas été vraiment convaincu par le final qui reste assez léger. Des mêmes auteurs, j'avais préféré assez nettement « Peau d'homme ». Cela reste néanmoins une belle fable maîtrisée qui recèle de qualités indéniables.

    Saigneurdeguerre Le 14/05/2022 à 00:14:23

    Village de Stonne. 16 mai 1940.
    Les Allemands adorent la France, c’est bien connu. Comme ils redoutent les routes françaises mal entretenues par les cantonniers, pensent-ils, ils préfèrent se déplacer avec des engins à chenilles, ce qui abîme quelque peu le revêtement de la chaussée de Stonne, village fleuri, et énerve passablement Pierre Billotte qui décide d’aller corriger ces touristes si peu respectueux. Il monte sur sa monture, un petit char B1 Bis de 31,5 tonnes… Et dégomme une colonne de chars allemands de 13 véhicules (comme quoi, 13 ça peut porter malheur) et tant qu’à faire, 2 canons antichars ! Son char, l’Eure, a reçu 140 obus, pas un n’a percé…
    Les problèmes des touristes allemands ne s’arrêtent pas là…

    Années 1930. Royaume-Uni.
    Douglas Bader est un sacré pilote un peu casse-cou. Il se crashe. Résultats : deux jambes amputées !
    1939.
    L’Angleterre a besoin de tous ses pilotes. Tous… Heu… M’enfin, Badder n’a pas de jambes… Démonstration à bord d’un avion ! Hop ! Hop ! Recrash ! Dans l’affaire, il a perdu ses deux jambes, mais il n’a pas fallu l’amputer ! Qu’à cela ne tienne ! Un avion ! Vite ! Et il abat plusieurs avions allemands…

    30 novembre 1939.
    L’URSS envahit la Finlande (non, ce n’est pas Poutine qui l’a décidé, il n’était pas encore né).
    Les Russes écrasent les navets d’un petit fermier de 1,52m, Simo Häyhä. Et Simo, il n’aime pas qu’on vienne piétiner sa terre ! Simo est très fâché ! Il prend son fusil et commence à tirer les Soviétiques comme à la foire. Il est revêtu de blanc pour se fondre avec la neige, se tient parfaitement immobile et met de la neige en bouche pour ne pas dégager de buée. Il va abattre 505 ennemis au fusil et près de 200 à la mitraillette. La morale : faut pas piétiner les navets d’un petit fermier finlandais d’1,52m !

    20 septembre 1918.
    Comme tout le monde le sait, déjà en 1914, la cavalerie, c’était une arme dépassée, complètement obsolète… Heu… Avez-vous entendu parler du général Jouinot-Gambetta et de ses 3000 spahis et chasseurs d’Afrique ? Uskub, vous connaissez ? C’est en Bulgarie… C’est là qu’ils vont faire prisonniers 50.000 Bulgares… Et ce n’est pas tout…

    1905.
    La danseuse « orientale » Mata Hari fait rêver le tout-Paris et pas que ! Elle gagne des fortunes, dépense beaucoup, et… se retrouve sans le sou lorsque la guerre arrive car elle a oublié un petit détail : avec le temps, elle a vieilli et ses charmes sont moins aguichants. Les services secrets allemands se disent qu’elle ferait une excellente recrue, vu qu’elle connaît bien du monde en France…

    Nuit du 15 au 16 mai 1940, à proximité de l’Escaut.
    Jules Beaulieux reçoit un appel. Il est seul dans sa tourelle plantée dans le sol. Il doit arrêter les Allemands ! Avec sa mitrailleuse, il tient les Allemands en échec ! Tout seul ! Comme un grand ! Les Allemands font venir un canon automoteur qui ne détruit pas la tourelle mais la bloque…

    19 mai 1915. Gallipoli (actuelle Turquie).
    Ils ne sont plus que trois Australiens dans leur tranchée. Deux sont blessés. Le troisième s’appelle Albert Jacka. Se rendre ? M’enfin ! Vous êtes fou ! Et si Albert allait rendre une petite visite aux Turcs ? Quand les renforts arrivent, Albert a déjà pris la tranchée turque et mis ses hommes hors de combat !
    7 août 1916. Pozières (France).
    Les Allemands prennent la tranchée australienne. Albert dort dans un abri. Les Allemands balancent une grenade. Sur les trois occupants, deux sont tués ; le troisième est très en colère. Il s’appelle Albert. Albert Jacka ! Il flanque une pâtée aux Allemands, récupère quelques soldats australiens et reprend la tranchée. Petit détail : dans l’affaire, Albert a pris 7 balles dont deux dans la tête ! Techniquement, il devrait être mort…

    1912.
    Eugène Bullard est noir. Aux USA, ça compte ! Il est obligé de fuir en 1912 et embarque sur un bateau qui le débarque en Ecosse. Il aurait préféré la France, mais il y a des situations où le choix est très limité. Pour gagner sa vie, il sert de cible humaine à un lanceur de couteaux dans des spectacles, puis devient boxeur professionnel et s’installe en France.
    Pas de bol, la guerre éclate. Eugène s’engage dans la légion étrangère et y combat durant deux ans. Puis, pas de chance, il est blessé deux fois et déclaré inapte à l’infanterie. La guerre est finie pour lui ! Oh ! Oh ! Oh ! Pas si vite ! L’infanterie c’est fini, alors il devient pilote dans le corps de volontaires américains de l’escadrille Lafayette…

    Critique :

    Une fois encore, Julien Herveux nous narre des péripéties guerrières d’individus hors du commun et, pour aussi invraisemblables qu’elles puissent paraître, ces histoires n’en sont pas moins véridiques. Plusieurs de ces hommes ont été complètement oubliés par leur pays, parfois volontairement.
    Les dessins de Monsieur Le Chien sont toujours aussi bien adaptés à l’humour dérisoire et noir de cette série.

    DOUDOU52 Le 13/05/2022 à 18:37:29
    Tex (Les aventures de) - Tome 3 - La dernière mission

    Les amateurs de western Blueberyien et plus encore les nostalgiques de Rodeo (la revue) se régaleront de ce western aux chevauchée épiques bien dans la ligne du héros de Bonelli!
    Enfin un vrai scenario de l'ouest fordien qui n'est pas pollué par l'ultra violence ou la crasse omniprésente dans les oeuvres modernes.
    On regrette juste que ce livre ne soit pas plus étoffé en images de paysages qui sont magnifiquement rendus , mais trop brièvement . Et dans les échanges entre les personnages , quelques pages de plus seraient les bienvenus!
    Mais résultat , cette bd se lit en une traite , sans voir le temps passé ;
    Ah mince c'est déja fini!
    La marque des bons livres....

    Saigneurdeguerre Le 13/05/2022 à 18:34:30

    1914. La France manque de troupes. C’est quoi tous ces marins qui glandent sur leurs bateaux alors qu’on a besoin d’hommes à terre ?
    « Contre-amiral Ronarc’h, rassemblez autant d’hommes que vous le pourrez et envoyez-les à terre. »
    Rornac’h rassemble tout ce qu’il peut : 6500 hommes, parmi lesquels des cuistots, des électriciens, des mousses…
    Un appel à l’aide, envoyé par les Belges qui, à Dixmude, ont en face d’eux 50.000 Allemands alors qu’ils ne sont que 5000, pousse l’état-major français à leur envoyer ce qu’ils ont… Disons de moins utile… Les 6500 marins ! Leurs ordres sont de tenir 4 jours, ils vont tenir trois semaines et se retireront après que les Belges aient ouvert les écluses et inondé, pour quatre ans, toute la plaine. Les marins ont perdu 50% de leurs effectifs, alors que les troupes du Kaiser auront 14.000 hommes hors de combat.

    Campagne de France. 1940.
    Vous croyez tout savoir sur l’usage des armes en 1940 ? Il y en a pourtant dont l’usage va vous faire croire que c’est une blague, mais ça, c’est parce que vous ne connaissez pas encore Mad Jack Churchill ! Pour se battre, rien de tel que l’arc long et l’épée ! Ajoutez-y un zeste de cornemuse…

    18 juin 1940. Menton.
    Mussolini, devant l’effondrement de l’armée française, décide d’envoyer ses soldats faire un peu de tourisme en France. Le pont Saint-Louis qui relie la France à l’Italie est verrouillé. Neuf hommes reçoivent pour ordre de s’enfermer dans la casemate et d’empêcher les Italiens de passer. En plus de leur armement individuel, ils disposent d’une mitrailleuse et d’un canon…

    1939. URSS.
    Anna Iegorova devient pilote. Quoi ? Une femme pilote militaire ? Ah ! Ah ! Comme c’est drôle ! Bon ! Allez ! Puisqu’il faut lui confier un avion, pourquoi pas un Po-2, un biplan de reconnaissance lent et fragile ? Hein ? Pour une femme, c’est déjà bien, non ?
    1941, la guerre contre l’URSS éclate. Anna a pour mission d’aller porter un message urgent au front. Son avion est descendu en flammes. Bien que légèrement cramée, Anna s’en sort et fait des kilomètres à pied pour remplir sa mission. Pour la récompenser, on l’affecte à une escadrille de Il-2 Sturmovik, avion blindé d’attaque au sol, où elle s’éclate et éclate quelques ennemis. Jusqu’au jour où elle est abattue, expulsée de son avion, elle s’écrase au sol sans parachute…

    Janvier 1942. USA.
    Un dentiste a une idée de génie (amis des animaux, vous n’allez pas aimer). Pourquoi ne pas attacher à des chauves-souris des bombes ? On les met en cage, on les largue au-dessus d’une ville japonaise, où pour rappel, les maisons sont essentiellement construites en bois et sont très inflammables, les petites bêtes vont se réfugier dans des greniers, et, à l’heure prévue… BOUM ! des incendies par milliers ! Génial, non ?

    16 août 1916. France.
    René Fonck capture un avion d’observation ennemi en le cueillant en plein vol alors qu’il pilote un avion de reconnaissance, non armé ! Très vite, il va devenir un très grand as avec 75 victoires homologuées, 126 en comptant les non-homologuées (pour être homologuée, l’avion ennemi devait tomber dans les lignes françaises, ou alors avoir trois témoins sans lien pour en attester). Il abat en moyenne un avion ennemi avec seulement neuf balles. Il ne sera jamais abattu et vivra jusqu’en 1953, mais sera pratiquement ignoré après la Seconde Guerre mondiale parce que… Zut ! Mon rôti au four, faut pas qu’il crame !

    1914. Marine allemande.
    Un officier a une idée de génie : transformer des navires civils en bateaux corsaires ! L’armement est dissimulé et n’apparaît qu’à la dernière minute pour couler l’ennemi ! Encore plus génial : faire ressembler un navire corsaire à un navire civil existant réellement ! Chouette idée ! En un lieu secret du Brésil, on transforme ainsi le SMS Cap Trafalgar, un paquebot allemand, en RMS Carmania, un paquebot anglais. Le bateau est fin prêt pour sa première sortie ! Chic un navire civil en vue… Mais c’est le RMS Carmania !!!

    1914. Drôme (France).
    Albert Roche boude ! L’armée ne veut pas de lui ! Trop frêle ! Finalement, il réussira à se faire engager chez les chasseurs alpins, faut dire que la guerre a déjà liquidé beaucoup de monde et qu’il devient délicat de faire la fine bouche ! Albert va réussir à faire, au cours de la guerre, 1180 prisonniers ! 1180 ! Non ! Non ! Ce n’est pas une erreur ! Blessé neuf fois, au terme du conflit, il est toujours là. Il mourra le 14 avril 1939 d’une façon incroyablement stupide pour un type qui a survécu à tant d’horreurs…


    Critique :

    Je connaissais déjà l’« Odieux Connard » par ses émissions délirantes sur YouTube ! Délirantes, certes, mais authentiques ! Il raconte avec beaucoup d’humour des faits qui se sont déroulés durant la Grande Guerre et durant la Seconde Guerre mondiale. Les sujets sont graves, très graves, alors la dérision est tout ce qui reste pour éviter de larmoyer. Monsieur Le Chien a un dessin qui convient parfaitement au style de l’« Odieux Connard ». Férus d’histoire, ou simplement d’humour, cet album est incontournable. Chaque séquence BD se termine par un texte plus « sérieux » qui rapporte en une page les faits.

    Pulp_Sirius Le 13/05/2022 à 15:52:39
    Complainte des Landes perdues - Tome 8 - Les Chevaliers du Pardon 4 - Valt

    J'ai pleuré deux fois sur cet album.

    La première, lorsque j'ai lu la préface de Jean Dufaux écrite en mémoire de son ami Philippe Delaby.
    La deuxième, lorsque je me suis rendu compte que cet album était nettement inférieur aux trois précédents.

    Bon, premièrement, c'est QUOI cette police de caractères??? On est passé d'un beau lettrage fait à la main (ou du moins ça en avait l'air) à une police écrite à l'ordinateur sortie tout droit de votre logiciel de traitement de texte. Argh! Mes yeux brûlent!! C'est laid, re-laid et archi-laid!!! C'est mécanique, c'est artificiel, c'est sans âme, c'est affreux... comme une Morigane sur le point de mourir. Ça entache le récit! Ça le rend inorganique! Commercial!

    Qui est la tête pensante chez Dargaud en 2014 qui s'est dite - à partir de maintenant on fait comme ça! On s'en fout de la continuité avec les tomes précédents, c'est comme ça un point c'est tout! Probablement pas un lecteur de BD. Incroyable, ces maisons d'édition et leurs décisions calamiteuses, parfois. Je pourrais en nommer plein d'autres, comme ça, qui ont parfois ruiné des collections pour d'autres raisons... C'est impardonnable. Si les fontes n'avaient changé qu'à partir du prochain cycle, ça m'aurait moins dérangé.

    Bon. Ok. Qu'en est-il du récit lui-même? Eh bien... où est passée l'écriture, ici? On s'étale, on s'exhibe, on s'expose... Plus de narration, moins de concret. Le début est bon, mais le voyage de Sill Valt et une bonne partie de la section avec la Dame à l'Hermine sont assez peu intéressants. Étrangement par contre, à partir du moment où Jérémy reprend la plume au dessin, la plume de Dufaux à l'écriture semble elle aussi reprendre un peu du poil de la bête.

    Il reste que, ultimement, cet album est beaucoup moins intéressant que les autres. Ça manque de subtilité, de cérébralité, de beauté. Sill Valt méritait mieux.

    Pulp_Sirius Le 13/05/2022 à 15:10:10
    Complainte des Landes perdues - Tome 5 - Les Chevaliers du Pardon 1 - Moriganes

    == Avis pour les tomes 5 à 7 ==
    (Mon avis sur le tome 8 sous les avis du tome 8...)

    Waouh. Encore meilleur que le premier cycle! Quelle excellente série concoctée par Jean Dufaux. Qui plus est, terriblement bien écrite. J'ai trouvé le deuxième cycle un peu moins poétique que le premier, mais avec une écriture plus concise, plus brève, plus percutante. Bien sûr, la surutilisation des points d'exclamation est encore présente, mais on peut pardonner cette légère bévue lorsque l'on se perd dans un texte aussi captivant.

    Le scénario est terriblement bien ficelé, s'échelonnant sur trois albums de manière impeccable; on sent que tout avait été pensé d'avance. Et moi, en général, je n'aime pas ces histoires moyenâgeuses avec un dessin réaliste. Mais cette chasse aux sorcières avec sa magie et ses démons refuse de vous laisser partir. Surtout, ce qui est encore plus impressionnant, c'est que les sorcières sont véritablement les méchantes, ici! Un véritable vent de fraîcheur!

    De plus, ce que j'avais reproché au premier cycle n'est point ici. Pas d'Ouki! Pas de personnage qui vient apporter sa légèreté au récit! Pas d'humour, ou à peine une trace. C'est sérieux, c'est sombre, c'est ténébreux. Pas de personnages qui expliquent au lecteur ce qui se passe non plus.

    Pour le premier cycle, j'écrivais que La Complainte des landes perdues n'était peut-être pas à la hauteur de son dithyrambe. Ici, elle l'est. Quelle incroyable série.

    Alors merci, vous qui avez laissé des avis avant moi, de m'avoir fait découvrir cette série que je rangerai désormais dans ma bibliothèque personnelle.

    " - C'est bien. Tu lui as parlé avec sévérité.
    - Et il m'en coûte. Car je l'aime comme un fils. "

    minot Le 13/05/2022 à 10:07:41

    Le dessin est très réussi, très expressif, et constitue sans nul doute le point fort de cette BD. L'histoire, bien que sympathique, ne m'a pas transporté plus que ça : quelques personnages caricaturaux (les anciens légionnaires), quelques passages trop improbables ... Je ne vais pas écrire que je me suis ennuyé mais j'avoue que je m'attendais à mieux, à quelque chose de plus trépidant.
    Je suis d'accord avec un avis précédent : lecture conseillée, mais achat pas forcément indispensable.

    Erik67 Le 13/05/2022 à 08:06:20
    La dernière Ombre - Tome 1 - Chapitre I

    Le récit se passe durant la révolution qui a renversé le Tsar Nicolas II en Russie en proie à la guerre contre les allemands dans un premier temps. On suit le destin d'un petit groupe fuyant les combats et qui se retrouve dans une étrange demeure appartenant à une aristocrate.

    Il y a une influence par rapport à l'excellent film « Le Labyrinthe de Pan ». En effet, nous avons des enfants qui vivent cachés et qui fantasme la triste réalité. C'est la guerre avec ses pires atrocités. Les soldats sont représentés par des figures lugubres qui font effroi. Bref, il s'agit d'oublier l'horreur. Au niveau du registre, c'est du déjà-vu.

    C'est assez triste comme récit mais également avec une part de mystère qui fait qu'on ne sait plus très bien où s'arrête la réalité. Cette première partie appelle à une seconde qui va clôturer ce récit. On sent tout de même la tragédie arriver avec de terribles choix à opérer en conséquence.

    Le dessin est vraiment très beau et magnifie les décors jusqu'aux détails. Cela sera d'ailleurs la première chose qui frappera le lecteur. Les couleurs donneront le ton également de ce récit qui se passe dans le grand froid de la Russie. Cela donne en tous les cas l'envie de lire.

    Au final, on attend la suite qui a sans nul doute un bon potentiel.

    Minachan Le 13/05/2022 à 05:01:14

    Je sens que c'est vraiment bien. Cette BD est très significative cookie clicker

    Thomaswae Le 13/05/2022 à 01:04:11

    Vraiment bof
    Même Par curiosité
    Le style de Dessin change toute les 3 pages mais
    Aucun lien ni histoire raconté,même pas une réflexion

    Grobool Le 12/05/2022 à 23:51:50

    Vous avez aimez DAYTRIPPER... foncez sur Laila STARR...
    Visuellement magnifique, scénaristiquement touchant! Plein de poésie, de douceur, de moments rudes, de questionnement, de surprise, d'amis.... J'aimerai rencontré Laila pour échanger sur sa personne!
    Une histoire magnifique!

    Saigneurdeguerre Le 12/05/2022 à 23:26:46
    Affaires d'État - Jihad - Tome 2 - La route de Damas

    Bandar Abbas (Sud de l’Iran). 1985.

    Morin, agent de la DST, embarqué sur un cargo comme globe-trotter, a été trahi par la DGSE, dont le patron, l’amiral Levallois joue un double-jeu dans une affaire de vente d’obus de 203mm à l’Iran, une vente interdite. Morin s’était embarqué sur le bateau sensé les déposer à Bangkok. Livré à l’Iran, il descend à terre pour suivre le « colis ». Pendant ce temps, les autorités iraniennes fouillent sa cabine, et ô, quel hasard ! trouvent de la drogue. Morin est arrêté et torturé, mais n’avoue rien. On l’embarque sur un avion qui doit l’emmener dans une prison tellement exécrable que celle de Bandar Abbas pourrait passer pour un cinq étoiles ! L’avion de transport militaire dans lequel il est embarqué a un équipage jugé par les nouvelles autorités islamiques comme douteux car ils faisaient partie de l’armée du Shah. Ces hommes pensent que d’ici peu, on procèdera à leur arrestation, alors, tant qu’à faire…

    Critique :

    Le scénariste, Philippe Richelle, s’est inspiré de faits réels pour proposer un scénario soigné aux petits oignons où l’on voit des intermédiaires se remplir les poches en vendant des munitions d’artillerie à un pays sous embargo. Les politiques au pouvoir sont fortement impliqués car il y a ces fameuses rétro-commissions qui alimentant les caisses du parti. Mais qu’arrive-t-il lorsque le scandale éclate juste avant les élections législatives françaises ?
    Être intermédiaire permet de se faire facilement beaucoup de pognon, mais que se passe-t-il lorsque l’acheteur a payé, à l’avance, de très jolies commissions et qu’il n’a pas reçu toute sa « marchandise » ?

    Quand l’histoire est magnifiquement racontée par Philippe Richelle, splendidement illustrée par Alfio Buscaglia et superbement mise en couleurs par Claudia Boccato, c’est un régal qui vous fait trépigner d’impatience en attendant la suite dans un an…

    Eric DEMAISON Le 12/05/2022 à 22:11:32

    Le mythe du Tango évoqué par une somme d'histoires racontées à un jeune français dans un café de Buenos Aires: le Gran Café Tortoni. Toutes ces histoires courtes qui composent les 100 pages de cet album sont toutes charmantes. Le système narratif est très bien. Le dessin alterne peintures et dessins, les couleurs chaudes sont adaptées à l'ambiance. Tout cela est très beau.

    Eric DEMAISON Le 12/05/2022 à 22:03:45

    L'album raconte l'histoire de Monique qui dans le Paris de la guerre tombe enceinte d'un ami et tombe amoureuse d'un Américain. Dilemme entre l'amitié, l'amour maternel et l'amour. Le scénario est un peu long et le dessin est parfois plat et sans relief (ce qui est dommage car la mise en page est très souvent très réussie). Travail très propre mais un peu fade surtout si on compare avec le film de Sandrine Kiberlain "Une jeune fille qui va bien".

    Eric DEMAISON Le 12/05/2022 à 21:53:39

    L’histoire de Tirésias, manipulé par les Dieux, homme vaniteux, charmeur et inconséquent transformé en femme qui découvre une véritable humanité est plutôt bien. Par contre le scénario avec ses méandres et complications ainsi que ces intrigues cousues de fil blanc est trop convenu. Enfin j'ai peu apprécié le dessin, les personnages y sont esquissés et trop souvent peu expressifs. C'est dommage car le choix de "profils grecs" issus des silhouettes antiques est vraiment une réussite mais ces références ne m'ont pas suffi.
    Bon album sans plus.

    Obscure Le 12/05/2022 à 18:05:54

    Cette BD est de type "1 page = 1 histoire". J'ai bien aimé l'univers et les personnages. Cette BD est divertissante.

    docteur fil Le 12/05/2022 à 17:39:59
    Les futurs de Liu Cixin - Tome 3 - Les trois lois du monde

    Après avoir lu 3 tomes de cette série d'albums consacrés aux futurs de Liu Cixin, je pense que beaucoup de lecteurs français vont avoir du mal à accéder au mode de pensée chinois.
    A part le tome 1 qui ressemble à de la SF française classique, le tome 2 est plus proche de la poésie, et le tome 3 est une métaphore sublime à la gloire de la transmission du savoir.
    Merci à Mr Delcourt de soutenir cette série qui mérite de rencontrer le succès, même si nombre de lecteurs auront des difficultés à accéder à cette approche.
    Même si ces histoires se déroulent dans le futur, il ne faudrait pas présenter cette série comme relevant de la SF, ou alors préciser SF Chinoise, et expliquer en quoi elle est différente de la SF occidentale.

    antobat333 Le 12/05/2022 à 17:17:49
    Olive (Cazot/Mazel) - Tome 1 - Une lune bleue dans la tête

    Une des pires BD que j’ai pu lire dans ma vie. Histoire fade et sans saveur qui ne décolle pas à cause des dessins horribles qui empêche d’entrer dans l’histoire de cette jeune fille. Les personnages sont moches, les décors sont moches, l’ambiance générale est moche, tout est moche dans cette bd. La dessinatrice a volontairement voulu rendre ses personnages moches mais même ça c’est raté. Tout est raté dans les dessins. Les bonnes idées qui semblent émergés dans le scénario sont réduites à néant par le dessin très laid. La dessinatrice devrait changer de métier.

    Saigneurdeguerre Le 12/05/2022 à 17:11:31
    Affaires d'État - Extrême droite - Tome 2 - Eaux troubles

    1978.
    Dupré, la tête pensante de PN, parti d’extrême-droite a été assassiné. Sa femme, laissée pour morte, a survécu. Elle a pu fournir des détails à la police quant au livre que son mari était occupé à écrire et dont tous les textes et la machine à écrire ont disparu. Il serait question, notamment, de deux personnalités très haut-placées qui seraient passées de l’extrême-droite à des postes gouvernementaux. Mais Dupré n’aurait-il pas été liquidé sur ordre de son président qui a hérité d’une fortune considérable, et qui a décidé de la garder pour lui seul, alors que la volonté de celui qui la lui a léguée, était d’alimenter les caisses du parti ?
    Riton, qui avait conduit la voiture du tueur, est bouffé par les remords car il n’était pas prévu se tuer la femme de Dupré. Il a même appelé la police pour se dénoncer, mais n’est pas allé jusqu’au bout… Il a écrit un texte où il raconte l’affaire et donne le nom de l’assassin, avant de se pendre. Son amie, Monique, en rangeant l’appartement de Riton, découvre dans la poubelle, la déclaration de son défunt petit-ami. Elle la soustrait à la vue de Nico Weber qui se doute de quelque chose…

    Critique :

    Le scénario de Philippe Richelle est bien plus au point dans cette série que dans « Affaires d’Etat – Guerre froide ». On y voit les implications internationales de ce terrorisme d’extrême-droite, où l’on retrouve, notamment, des anciens de l’OAS, mais aussi les autorités espagnoles franquistes qui cherchent à éliminer les terroristes de l’ETA qui ont pulvérisé l’héritier désigné par Franco, l’amiral Carrero Blanco en 1973. Ce qui est sidérant également, c’est de constater que certaines personnes sont utilisées par des services secrets divers et variés, comme la DST française et le Mossad israélien.
    On y voit aussi des militants d’extrême-gauche manipulés par des activistes d’extrême-droite pour commettre des attentats à leur place…
    Il n’échappera pas au lecteur que le meilleur moyen d’écarter un juge d’instruction qui s’intéresse de trop près à des affaires qui semblent impliquer des personnalités au pouvoir en France se voient écartés de leurs enquêtes en recevant une promotion…

    C’est de l’excellente BD de politique-« fiction », rappelons qu’elle est inspirée par des faits authentiques, et qu’elle est servie ici par un excellent dessin d’une qualité supérieure grâce aux talents de Pierre Wachs et aux couleurs de Claudia Boccato.

    abel.gance Le 12/05/2022 à 15:48:55

    Je souscris pleinement à cette critique et en toute logique, l'inclurais ainsi dans les coups de coeur.
    Très bel album, tant sur le fond que la forme.
    Beaucoup de délicatesse et d'élégance chez cette autrice, à l'instar des tenues vestimentaires magnifiques de Yeowoo