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C'est le genre de BD où la police a le très mauvais rôle et où les jeunes racailles de cité faisant dans le deal ont la côte. Je préfère poser tout de suite le cadre bien que cela ne soit pas présenté de cette manière par les auteurs italiens. On aime les petits caïds ou pas. A chacun de voir de son côté selon ses convictions républicaines.
Au début de cette lecture, j'ai été un peu dérangé par le style graphique ainsi que par l'ambiance assez glauque de cette immeuble squatté. Visiblement, les jeunes ont le choix entre la cellule ou le cercueil. Ce ne sont pas des perspectives d'évolution très encourageantes, on pourra en convenir.
Finalement, on se laisse emporter par le destin assez tragique de deux personnages Ciru le jeune paumé de 15 ans et Fausto le peintre fou que tout semble opposer. Evidemment, cela ne se terminera pas forcément bien pour l'un des deux dans un immeuble assiégé par les forces de l'ordre et qui est menacé de totale destruction.
Je dois dire que j'ai été plutôt agréablement surpris par la tournure des événements. Bref, c'est la BD qu'il faut lire jusqu'au bout afin de pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. A noter également qu'il s'agit d'auteurs italiens qui font dans la noirceur avec la mise en place d'une véritable atmosphère de polar poisseux.
La moralité est que l'amour, la vie, le destin trouve toujours son chemin même si c'est parfois tortueux.
À l'aide! Qu'est-ce que c'est que ça? Une véritable parodie du monde que Mouchel à lui-même créé!
Les personnages changent radicalement de personnalité, Le Mur de Pan est abandonné au profit d'histoires loufoques, l'humour est devenu extrêmement juvénile, et le tout est devenu insensé!
Je ne saurais même pas comment décrire ce troisième tome, tellement c'est n'importe quoi. Pourquoi le Mur de Pan devient-il une simple note de bas de page? Pourquoi le retour du chasseur et de Râgel? Pourquoi Vidal, qui aurait dû être un élément central du récit, finit-il par n'être qu'une parenthèse? Pourquoi notre chevalier galant est-il devenu pervers et soudainement amoureux? Pourquoi toutes ces histoires inutiles dans le 3e subonirique? Pourquoi ce bébé réincarné conservé dans un bocal? Pourquoi cette fuite ridicule dans l'espace par fusée???
Pourtant, il y avait tant à faire avec l'univers du Mur de Pan. Si Mouchel avait gardé un peu de son sérieux, il aurait pu créer un véritable chef-d’œuvre. Malheureusement, ce troisième tome est tellement mauvais qu'on ne peut que pleurer sur ce qui aurait pu être.
== Avis pour les tomes 1 & 2 ==
Alors là, on vient me chercher par les sentiments. Quand on écrit aussi bien, qu'on utilise de mots rares, du "vieux français", qu'on mette un trait d'union dans "bon-jour", ou des espaces dans d'autres mots, qu'on parle de manière soutenue, qu'on fasse des fioritures de style avec la langue... j'approuve de suite! On ne souffre pas, on jouit!
Le monde de Pan est on ne peut plus original. Le monde créé par Mouchel est fascinant, et cette quête du chasseur monoculaire pour trouver Cœur d'élue, avec le dernier rêveur de Pan sorti d'un bloc de glace après 5000 ans, le chevalier Brisette, Caboche l'étrange bête, ainsi que moult autres personnages, donnent le ton à cette aventure riche en couleurs (bien qu'en noir et blanc). Le premier tome mérite un 5/5, facilement.
Le deuxième est moins bon. L'histoire perd un peu de son sérieux. On a soudainement des télévisions et autres technologies futuristes -- on est passé du steampunk à une S.-F. plus standard. La langue perd de sa cohérence. On écrit, par exemple, "bon jour" avec une espace. Et on écrit '3e' ici, mais '3ème' dans le tome 3 (on préférera le premier style). De surcroît, il y a des fautes de français, vraisemblablement insérées par le réviseur. Des verbes au conditionnel qui deviennent des verbes au futur simple à cause de 's' effacés, où les espaces sont étrangement plus larges qu'à l'habitude. Même qu'à un autre endroit, c'est l'inverse, ou un petit 's' a été rajouté au texte pour faire d'un futur simple un conditionnel, alors qu'il n'aurait pas dû l'être!
Bref, il y a de bonnes idées dans ce deuxième tome aussi, mais finalement les choses se terminent de manière beaucoup trop expéditive; on a l'impression que certains personnages n'auront servi à rien, et en fait on n'a pas vraiment de fin. C'est comme si l'histoire du tome 1, au lieu de continuer sa course, prenait un virage qu'elle n'aurait pas dû prendre. Certaines questions demeurent d'ailleurs sans réponses.
Mais il y aura une suite, n'est-ce pas? N'y comptez pas. Ces deux tomes se suffisent à eux-mêmes. Très original!
Une réussite on avance un peu plus au niveau de l'intrigue, des rebondissements, de l'action, des belles couleurs, bref vivement le tome 4
A la fois dans la série (au demeurant excellente) des Mondes de Stephan Wul, mais pas totalement non plus, cet album censé appartenir à l'univers de Niourk (Vatine, ComixBuro) se démarque totalement à plusieurs degrés. Tout d'abord, le choix du "seul roman gothique de S. Wul" est un choix qui tranche radicalement avec les unvers SF plus classiques de son prédécesseur Niourk, ou les autres titres de la série, d'où peut-être le choix de ne pas l'intégrer explicitement, ni par la maquette de couverture, ni par le format, dans la collection. Le traitement graphique, enfin, qui en fait sa principale qualité et son principal défaut.
Clairement : le sujet n'est pas facile. Démarrant sur les chapeaux de roues dans un monde post-apocalyptique où les hommes ont dû émigrer sur Mars, le scénario s'enlise dans les méandres d'un chateau vestige des grandes heures de la terre, avec pas mal de passages assez abscons. Le huis-clos claustrophobique n'était probablement pas assez étouffant aux yeux d'Alberto Varanda, pour qu'il choisisse une technique graphique acrobatique et assez inattendue de noir et blanc hachuré inspiré des gravues de Gustave Doré. Si les volumes et la profondeur sont admirablement servis par cette technique à l'esthétique évidente, le côté foisonnant et le manque de contraste dans les longues scènes en sous-sol obscur en font une expérience étouffante assez désagréable et inconfortable à la lecture. Le lecteur s'habitue difficilement à cette inondation de hachures qui passent de l'état de curiosité graphique assez intrigante, au début, à un gimmick relevant plus de l'exercice de style, de l'expérimentation, voire de l'esbrouffe.
J’ai rencontré l’auteur Jérôme Alquié il y a plus de 20 ans à un festival Cartoonist de Toulon (il ne doit pas se souvenir de moi mais on avait pas mal parlé ensemble sur son stand). J’en étais reparti avec des illustrations, des « cellulos » et deux Artbooks officieux sur Saint Seiya et Goldorak (officieux, mais tellement beaux).
Je ne suis guère surpris aujourd’hui de le voir aux commandes de deux séries phares qu’il a toujours adorées : Albator (que j’ai apprécié, même si je n’ai jamais été un grand fan des séries TV) et Les Chevaliers du Zodiaque.
La maîtrise graphique est impressionnante : quelle joie de retrouver le design si beau du dessin animé.
L’histoire n’est pas en reste : le travail est formidable, et on y apprend enfin tant de chose laissées dans l’ombre des histoires originales. Les nouveaux méchants sont top, la side story de fin de tome (j’ai acheté la version collector) est poignante à souhait.
J’ai lu ce premier tome avec la BO du dessin animé en fond : quelle nostalgie, quelle magie, quelle émotion.
C’est simple, à mes yeux le travail est tout aussi magistral que la BD de Goldorak de Bajram/Dorison parue il y a un an.
Bravo Jérôme (et bravo à ton compère aussi), vivement la suite.
je met également 0
Absence de scénarion et intrigue connu dés les premières pages, sans compter le nombre de fautes
Attention : oeuvre d'art !!
Une oeuvre monumentale digne de rentrer dans le musée imaginaire de la BD.
La surprise des débuts a effectivement disparu, le schéma narratif est toujours le même, néanmoins il y a ici et là quelques idées originales pas déplaisantes.
Les auteurs se sont visiblement inspirés de 'The Thing' de John Carpenter sur certains visuels. Cet album ne lésinera pas sur le gore, les chairs et os qui mutent et autres giclées de sang.
Cette réunion des nations africaines à la technologie futuriste m'a un peu rappelé le 'Wakanda' de chez Marvel (l'opportunisme, l'humour lourd et l'hypocrisie en moins).
Un opus qui relève un peu plus la barre.
Après "Tango" le duo Matz/Xavier nous revient avec ce 'one-shot' qui nous narre l'itinéraire d'un vieux truand repenti désireux de se faire oublier de ses anciens amis.
Le scénario peut paraître basique et déjà vu mille fois, néanmoins il faut bien avouer qu'il y a un savoir-faire indéniable tant au niveau découpage, chronologie, flashbacks, tant au niveau des dialogues bien affûtés.
Les références à tout un pan du cinéma sont bien présents et les personnages ont de bonnes têtes. Au final il se dégage un doux parfum de nostalgie de cette Amérique des années 70.
Je suis toujours en admiration devant les dessins de Philippe Xavier depuis "Tango" et encore une fois, c'est effectivement à tomber part terre (cela me fait penser à du XIII/Largo Winch de la bonne époque).
Une œuvre qui prend son temps afin d'installer son atmosphère et ses personnages et dotée d'une belle mise en page dépaysante. Que demander de plus ?
Cette lecture m'a laissé sur une très bonne impression. Il s'agit d'explorer les chroniques d'une grande île qui a jadis existé dans l'Océan Atlantique et qui aurait été détruit par un grand cataclysme il y a près de 11.000 ans selon le célèbre philosophe Platon. Il s'agit de l'Atlantide. Certains disent que c'est un mythe, une fiction mais d'autres voudraient y croire.
On va retourner près de 28.000 années en arrière du temps de sa splendeur pour appesantir sur le sort de ce royaume qui serait à l'aube d'une guerre nouvelle contre Mu, un autre royaume légendaire. On sait que l'expansionnisme et la frénésie de conquête a marqué la chute de cette belle civilisation. Cette cité vouée à la mer a périt dans la mer...
Eoden a perdu son bras il y a dix ans lors d'une dernière guerre qui a vu l'avènement de son frère sur le trône. Cependant, une puissante secte a fait main basse sur le royaume en contrôlant le roi grâce à des substances nuisibles.
J'adore ce genre d'univers de fantasy. Il y a véritablement un côté « Conan le Barbare ». Cependant, il n'y aura pas de créatures fantastiques comme des dragons. Tout cela semble si authentique. Il est fait référence à diverses divinités qui vont par la suite parcourir le monde selon les différentes cultures : les walkyries, Neptune, Ganesh...
On a droit à de la fantasy assez mature et adulte qui est adoubé avec un univers assez complexe. Les relations entre les différents personnages et les factions vont très sans doute plaire aux amateurs de « Game of Thrones ». Les bases du scénario sont établies dès les premières pages, ce qui nous permet de s'introduire dans l'histoire avec beaucoup de facilité.
Les dessins et couleurs sont également à couper le souffle. Certaines pages décrivent des paysages grandioses. J'ai rarement vu plus beau. Je ne peux que constater une réelle maîtrise tant au niveau des paysages que des personnages. Bref, la qualité graphique est extraordinaire. Il est vrai que rien qu'avec la couverture, on est déjà séduit.
La barre a été placée assez haute. J'apprécie beaucoup et j'espère réellement ne pas être déçu par la suite. Il faut que l'histoire tienne la distance sur la longueur. Nul doute que c'est bien parti pour.
3ème opus (avec Ailefroide et Le Loup) de ce qu’on pourrait appeler une trilogie montagnarde, « La Dernière Reine » en est largement le plus romanesque.
Jean-Marc Rochette nous livre un long récit, sobre, juste et fort, traversé de bout en bout par une émotion brute.
Le scénario est servi par un dessin superbe dont le trait est devenu de plus en plus fin et précis au fil du temps. Seules les couleurs sont très sombres, trop sombres sans doute. Mais on peut le voir comme un choix délibéré de l'artiste pour donner une tonalité crépusculaire et mélancolique à l’ensemble de l’album.
Cependant, Rochette a suffisamment d’expérience pour ne pas sombrer dans le pathos là où d’autres auraient fait du larmoyant. Privilégiant l’implicite, il s’exprime tout en retenue, sans s’appesantir. Certaines scènes se terminent par des ellipses narratives ou des fondus au noir, comme s’il voulait laisser leur intimité à ses deux personnages. On sent qu’il a d'ailleurs une grande affection pour eux et semble toujours les accompagner avec la plus grande bienveillance. De sorte qu’Edouard et Jeanne forme un couple poignant, soudé au-delà du commun par la sincérité et la force des idéaux.
Le contexte historique, très immersif, est restitué avec soin. S’appuyant sur une documentation solide, les décors (hors montagne) restent discrets mais particulièrement réalistes. Les artistes de l’époque qui jouent un rôle dans l’intrigue, comme François Pompon, Soutine ou Picasso, sont tous aisément reconnaissables. A noter d’ailleurs l’apparition de l’auteur lui-même page 221 sous les traits d’un chasseur.
Enfin et surtout, « La Dernière Reine » est aussi un hymne aux grands espaces, à la faune et la flore sauvage, à une forme d’écologie primordiale. Pour autant J-M. Rochette, auteur engagé à la parole libre et parfois rude, ne nous donne aucune leçon. Le message, induit par la dramaturgie du récit, est là sous nos yeux : non, l’espèce humaine et la nature ne peuvent cohabiter. Le cycle multimillénaire qui nous liait est irrémédiablement rompu. Le lecteur le comprend comme une évidence – et un avertissement – au fil des pages, sans que l’idée ait besoin d’être assénée. Bien aidé en cela par de nombreuses planches muettes qui offrent des respirations contemplatives et poétiques.
Bien que l’on ne puisse pas vraiment les comparer, j’avoue avoir quand même une préférence pour "Le Loup", plus de l’ordre de la parabole, de l'allégorie, alors que la Dernière Reine serait plutôt sur le champ de la tragédie grecque. Mais c’est précisément cette dimension universelle qui devrait interpeller le plus grand nombre et en faire à coup sûr un succès. C’est un album d’une grande beauté, à lire ou à offrir. En revanche il faut garder en tête qu’il en émane une certaine tristesse et une misanthropie à peine voilée.
Partie sur une bonne lancée, cette bd est presque parfaitement réussie.
Soutenues par un graphisme une nouvelle fois à la hauteur, les scènes orientées polar et les scènes plus cocasses sont cohérentes et jouissives. On prend un vrai plaisir à suivre notre ancien légionnaire dans ses périples tantôt touchant, tantôt violent, tantôt comique.
Malgré ça, je trouve que la conclusion arrive un peu vite et la clôture de ce tome paraît quelque peu bâclée.
Une suite qui déçoit légèrement, les auteurs auraient pu prolonger le plaisir avec un tome supplémentaire.
Un premier tome emballant. Les auteurs se lancent dans un polar teinté d'humour des plus intéressant. Le dessin agréable et expressif accentue tantôt le côté comique, tantôt le côté gangster.
Pour moi qui suis belge, j'aime beaucoup les références et les tics de langage de Van coppens.
Un premier tome très prenant qui laisse, en conclusion, notre héros arthrosique dans une situation très délicate.
Ce tome est assez extraordinaire car il y a une sorte d'avancée dans le temps au niveau du récit. En effet, 8 ans ont passé depuis que Arte s'est exilée en Castille. Elle veut retrouver l'homme qu'elle aime à savoir Léo.
A noter qu'il n'y a jamais eu la moindre histoire d'amour puisque personne n'a encore cédé aux joies de l'amour. C'est assez intensif car on a envie de voir s'il va enfin succomber aux charmes de la jeune fille devenue femme. Il est resté à Florence qui va entrer en guerre ce qui n'est guère une position confortable et sereine.
On va avoir surtout droit à une traversée en mer pour le moins assez mouvementée où il faudra assurer la sécurité de notre héroïne Arte face aux dangers qui la guettent. A noter que l'histoire est toujours aussi plaisante avec l'introduction de nouveaux personnages dont Guido qui semble ne pas être indifférent face à cette noble pas comme les autres.
Oui, je ne cache pas que j'aime beaucoup cette série qui est l'une des rares que j'achète. Les graphismes sont toujours d'une grande qualité avec toujours de jolies tenus et de beaux décors. Et puis, il y a la personnalité plutôt attachante de l'héroïne toujours positive face à l'adversité. J'aime bien ce type de tempérament.
Je ne peux que recommander cette série qui plaira certainement aux femmes mais également à des hommes ouverts sur la culture et l'humanité de ce siècle des lumières.
De superbes dessins, un scénario très bien monté, un rythme lent, comme un périple en camping-car sur des routes vides, mais avec une vitesse limitée.
Beaucoup de retours en arrière qui campent bien le sujet, les liens extraordinaires entre les USA et l'Italie.
Une peinture acide du système judiciaire américain.
Une magnifique balade...
Clairement la période est prolixe en une multitude d'histoires que doit envoyer l'auteur au journal Pilote. ça n'arrête pas et forcément la qualité s'en ressent.
Evidemment qu'il y a malgré tout des bons moments dans ce nouvel opus. Quelques scènes qui donnent du plaisir dans la découverte du bateau ivrogne et de son capitaine Imbo. Il y a aussi de beaux visuels comme les attaques lanières des colonnes gardes.
Evidemment il y aussi un travail plus soutenu de lettrages qui offre l'image véritable des émotions. Fred va s'en faire un style propre que j'aime tout particulièrement.
Mais sinon,
Clairement il n'y a aucune cohésion dans l'histoire. Les hommes meurent dans l'indifférence totale du lecteur et qui n'ont aucun sens dans le déroulement. Déroulement maigre. Philémon est séparé et condamné parce qu'il rigole dans l'indifférence de son âne. Et les explications sociales de l'île sont sans intérêt. D'ailleurs rien ne se crée, rien ne se transforme et tout se perd. Cette histoire est une histoire banale d'errance dans une société sans intérêt.
Je sais que Fred, à l'époque, n'écrivait plus de scénario. Il laissait vivre ses personnages au travers de lui et de ses dessins. Cela donne parfois de superbes opus d'écriture intuitive et parfois aussi de tristounettes séquences. C'est le cas ici.
Quand aux dessins, l'auteur agrandit ses cases ( c'est bien) pour du remplissage de planches ( c'est moins bien).
Bref cet album se résume à son titre. Un simple jeux de mots comme idée de départ à une histoire, c'est maigre.
C'est en tout cas l'impression qu'on a au fil de lecture.
Clairement la période est prolixe en une multitude d'histoires que doit envoyer l'auteur au journal Pilote. ça n'arrête pas et forcément la qualité s'en ressent.
Evidemment qu'il y a malgré tout des bons moments dans ce nouvel opus. Quelques scènes qui donnent du plaisir dans la découverte du bateau ivrogne et de son capitaine Imbo. Il y a aussi de beaux visuels comme les attaques lanières des colonnes gardes.
Evidemment il y aussi un travail plus soutenu de lettrages qui offre l'image véritable des émotions. Fred va s'en faire un style propre que j'aime tout particulièrement.
Mais sinon,
Clairement il n'y a aucune cohésion dans l'histoire. Les hommes meurent dans l'indifférence totale du lecteur et qui n'ont aucun sens dans le déroulement. Déroulement maigre. Philémon est séparé et condamné parce qu'il rigole dans l'indifférence de son âne. Et les explications sociales de l'île sont sans intérêt. D'ailleurs rien ne se crée, rien ne se transforme et tout se perd. Cette histoire est une histoire banale d'errance dans une société sans intérêt.
Je sais que Fred, à l'époque, n'écrivait plus de scénario. Il laissait vivre ses personnages au travers de lui et de ses dessins. Cela donne parfois de superbes opus d'écriture intuitive et parfois aussi de tristounettes séquences. C'est le cas ici.
Quand aux dessins, l'auteur agrandit ses cases ( c'est bien) pour du remplissage de planches ( c'est moins bien).
Bref cet album se résume à son titre. Un simple jeux de mots comme idée de départ à une histoire, c'est maigre.
C'est en tout cas l'impression qu'on a au fil de lecture.
Laissez de coté votre rationalisme, laissez vous emmener au terme de cette aventure échevelée, Tardi y tord le cou à tous ses démons, y compris celui de la Tour Eiffel.
Cet opéra en dix actes trouve une fin apaisée bien conforme au désir d'en finir de son auteur. Refermons définitivement, selon ses souhaits, ces pérégrinations tumultueuses pour ouvrir d'autres horizons narratifs très certainement différents.
Comme disait Herbert George WELLS à la fin de sa vie : "Il serait temps de songer à remplacer l'espèce humaine par autre chose."
Le deuxième tome de l'institutrice vaut toutes les attentes qu'il a suscitées! Une deuxième partie qui monte encore en intensité... des actions super bien dessinées qui donnent envie de s'attarder sur les pages... de beaux personnages à la trajectoire touchante... des destins qui parlent d'humanité, de solidarité, de tolérance... Oui, indispensable en tous temps, mais plus encore aujourd'hui! Bravo à la belle alchimie Carole Maurel & Yves Lavandier... c'est un duo qui vous emmènera découvrir un pan de l'histoire peu connu et très émouvant.
L'espagnol Raúl Ariño présente une histoire classique, tragique, sensible et visuellement impressionnante d'un petit chauffeur de bus qui cache un immense secret. Pourquoi cette nouvelle à la télé sur la découverte de corps disparus depuis 10 ans, crime passionnel dont l'auteur est bien identifié mais s'est évanoui dans la nature depuis tout ce temps, crée-t-elle de telles angoisses à Barry ? Ce meurtrier, ancienne star du blues dont on ignore le visage, peut-il avoir refait sa vie avec femme, enfants et dimanche à la messe ?
Graphiquement fascinant avec un traitement nerveux, faussement naïf mais au contraire extrêmement travaillé avec des techniques multiples, le récit est captivant et admirablement servi par la mise en image expressive.
Un des clichés du blues, musique intrinsèquement triste sur la souffrance et le mal de vivre, traité de manière totalement novatrice. Un bonheur.
Il faut savoir que ce titre est la suite directe de « Pinard de guerre » que j'avais déjà avisé dans l'année écoulée. Il est cependant indiqué sur la tranche qu'il s'agit d'une histoire complète sans doute pour gagner de nouveaux lecteurs. Il est vrai que le fait de n'avoir pas lu la première partie n'a que peu d'incidence sur cette lecture mis à part un fait important qui va expliquer l'évasion.
Le cadre est celui de la Guyane assez connu pour ses différents bagnes. On ne meurt pas dans un bagne, on y agonise dit la phrase d'accroche. C'est parfois vrai bien que beaucoup de prisonniers y ont laissé leur vie. On verra les conditions de vie très difficiles ainsi que les moyens pour y survivre.
On retrouve notre héros Ferdinand Tirancourt dont le caractère a décidément bien changé depuis ses débuts. On a du mal à y croire à une telle reconversion dans l'humanité mais tout est possible.
Le dessinateur espagnol Francis Porcel qui a fait l'école des Beaux-Art de Barcelone est u virtuose du dessin. Il assure incontestablement.
Je trouve que c'est une bonne description du bagne de la Guyane qui n'est décidément pas très accueillante avec cette jungle dangereuse et son rivage peuplé de requins ou de crocodiles.
C'est une BD qui se lit très bien car une bonne maîtrise du scénario qui réserve d'ailleurs une grande surprise et de la qualité du dessin.
Dessin un peu lourd malgré des plongées/contreplongées originales. Scénario du même aloi, assez invraisemblable.
Heureusement, la figure de Villon sauve une série sans éclat, même si l'on aurait préféré que le poète plus que l'hypothétique aventurier soit mis en valeur.
Scène biblique de l'arche de Noé vu par Fred. L'arche mouvante est une ile fixe. Le bois du bateau est un palace. Et la colombe est un animal tout moche qui avale la crue par ses extrémités.
Ici est le monde des lettres de l'océan atlantique, merveilleux et poétique. L'auteur s'amuse à coller, à sortir du cadre et construire de beaux dialogues qui racontent de belles choses souvent drôles, souvent absurdes et diablement rafraîchissantes.
Ici, la réinvention de ce déluge biblique est farfelue à souhait mais aussi profondément humaniste. Ici tout les peuples des iles-lettres sont saufs. Personne ne meurt contrairement au génocide du cataclysme divin car Fred est un profond humaniste. D'ailleurs Philémon sauve le personnage de la mort dans les dédales d'un arc en ciel. Et il n'est clairement pas un mauvais bougre. Peut être trop chef d'entreprise arriviste. Et la comparaison certes peu pertinente n'en demeure pas moins drôle de jeux de mots.
Fred n'est pas un méchant ici. Il raconte juste de belles histoires. Cet opus en est un. Réjouissant.
Il faut bien le dire. Fred enchaine les histoires de Philémon durant ces années 70 de manière stakhanoviste. 2 histoires par an publié dans pilote, forcément cela donne de la perte de qualité. Cet album le prouve.
Certes c'est toujours détonnant mais c'est confortable. Les péripéties se ressemblent, les moments de changement également.
Là encore, il y a de vrais bonnes idées Félicien est kidnappé mais son sauvetage est traité avec une pichenette. Le Manu-Manu est un ressort scénaristique mais il est abandonné en pleine histoire. Le Bonimenteur est drôle mais je ne comprends pas ses motivations. On ne rit pas mais on rit quand même.
Cet album a pour toile de fond le conformisme et il est confortable. Sa lecture a le rythme de (presque) tous les opus précédents. De ceux qui manquent de cohésion.
Question dessin Fred est en maturité. Il recommence un travail de collage ( et perso j'adore car cela offre une ambiance unique).
Alors, oui, je mets en cause ce manque de fraicheur par la quantité astronomique de planches que doient livrer cet auteur de génie à Pilote pour payer son loyer. Et je relis Simbabbad.
Revenons dans le passé. Durant la période Hara-Kiri, Fred écrit "Le petit cirque", son chef d'œuvre en même temps qu'il crée la race des "Manu-Manu" en de courtes scènes de deux pages, tout pareil que le petit cirque, mais en moins bien. Il y aura également une étude sociale de l'animal. Le tout sera publié en un seul album bien des années plus tard et je ne vous le conseille pas.
Fred reprend son animal fétiche pour l'intégrer à l'univers de lettres de l'océan atlantique tout en l'habillant littéralement du monde du guignol lyonnais. L'île des brigadiers est grâce à cela bourré de riches idées savoureuses. Le plaisir de découvrir cette île est succulent. Certes l'auteur aurait pu oser d'avantage, aller plus loin dans l'absurde ( il est à mon goût trop timoré dans son plaisir à déconstruire les codes du genre marionnette) mais le fonctionnement sociétal ubuesque reste génial de trouvaille.
Côté dessin, Fred continue à s'amuser dans le cadrage et les décors qui font le lien entre plusieurs cases. Le passage du bateau immobile naviguant sur des décors en mouvement lui permet d'aller un peu plus encore dans un travail novateur pour l'époque (nous sommes en 1975). Rien de transcendant si l'on compare ce tome au précédent mais suffisant pour prendre un plaisir visuel sur toute une planche.
A noter toutefois que cette aventure est la première à ne pas posséder une aventure plus courte dans son édition. Désormais, Fred tient ses 46 planches.
Scène biblique de l'arche de Noé vu par Fred. L'arche mouvante est une ile fixe. Le bois du bateau est un palace. Et la colombe est un animal tout moche qui avale la crue par ses extrémités.
Ici est le monde des lettres de l'océan atlantique, merveilleux et poétique. L'auteur s'amuse à coller, à sortir du cadre et construire de beaux dialogues qui racontent de belles choses souvent drôles, souvent absurdes et diablement rafraîchissantes.
Ici, la réinvention de ce déluge biblique est farfelue à souhait mais aussi profondément humaniste. Ici tout les peuples des iles-lettres sont saufs. Personne ne meurt contrairement au génocide du cataclysme divin car Fred est un profond humaniste. D'ailleurs Philémon sauve le personnage de la mort dans les dédales d'un arc en ciel. Et il n'est clairement pas un mauvais bougre. Peut être trop chef d'entreprise arriviste. Et la comparaison certes peu pertinente n'en demeure pas moins drôle de jeux de mots.
Fred n'est pas un méchant ici. Il raconte juste de belles histoires. Cet opus en est un. Réjouissant.
On est quelque part entre les Frères Cohen, la Panthère Rose et les Monty Python... Inspiré du fait divers réel consistant en un cerveau de génie (suivez mon doigt) volé par un légiste curieux d'en connaitre la source (du génie, pas du doigt), Pierre-Henry Gomont brode une farce totalement absurde, burlesque et jubilatoire, où les trouvailles visuelles et les fulgurances textuelles s'entremêlent dans un foutoir tellement invraisemblable qu'il en devient réjouissant.
Sans jamais nommer le génie que par son prénom, Albert, on suit le docteur Stolz, le cerveau "dans un bocal de mayonnaise" et le propriétaire dudit cerveau dans un road movie jubilatoire où ils devront échapper tour à tour aux responsables de l'université, au FBI et aux journalistes, tous désireux de tirer l'affaire au clair chacun pour leurs raisons propres. Le tout évidemment dans une Amérique des années 50 où les avancées scientifiques sur le cerveau et l'ADN en sont à leurs balbutiements et où la guerre froide bat son plein (saviez-vous qu'Einstein était communiste ??).
Le tout est orchestré par un Gomont virtuose dont on a tout intérêt à découvrir le reste de son œuvre, notamment l'excellent Malaterre en 2018.
Relecture (certains diraient "prequel") du mythe universel du justicier masqué, super héros qui n'a besoin ni de superpouvoirs ni de technologie futuriste, juste son épée, son cheval et ses compétences en escrime, Don Vega nous plonge dans la triste réalité historique de la Californie du 19ème siècle, alors que les états n'étaient pas encore unis. Où l'on découvre que El Zorro (le Renard) était un mythe avant le mythe, et qu'il n'est pas aisé de s'improviser redresseur de torts quand on n'a pas la fibre et qu'on a en face de nous les pires antagonistes possibles, à côté desquels Lex Luthor et le Joker font pâle figure : les propriétaires terriens et les politiciens.
Un traitement graphique somptueux où Pierre Alary joue de clair-obscur, de cadrages dynamiques et cinématographiques, de trames délicates extrèmement esthétiques et délicieusement vintage, et d'une narration fluide impeccablement rythmée.
Narrateur hors pair et graphiste de grand talent, Alary ne déçoit pas et l'album donne envie de se replonger dans Mon Traitre et sa très belle reprise de Moby Dick.
Le pitch fait penser à Seuls et certainement d'autres oeuvres où le thème universel d'un monde post-apocalyptique où seuls des enfants survivent et doivent se débrouiller entre eux est décliné. La comparaison s'arrête là. Graphiquement, chaque planche, chaque vignette est un vrai tableau. Des couleurs très homogènes, créatrices d'une ambiance lourde et poussiéreuse, un ton faussement léger, un univers graphique particulier qu'on croirait se rapprocher de l'illustration jeunesse, tout cela commence déjà à perturber le lecteur. Des questions, des phénomènes sont présentés. Tous le trouveront pas de réponse, mais contribuent à l'attraît de cet univers fascinant. Le final, très intriguant, est assez inconfortable et laissera le lecteur sur des interrogations supplémentaires... ce qui est aussi la marque d'une belle réussite.
Dans la même lancée que le tome précédent, les auteurs reviennent avec un concept très intéressant et inspiré. J'ai pratiquement lu le récit d'une traite tellement il est prenant. Et pour clôturer un cliffhanger digne des meilleures séries.
La capacité des auteurs à inventer des mondes et des concepts de monde est une fois de plus remarquable.
Le scénario est très intéressant, alors qu'on reprend l'histoire de fond là où on l'avait laissé il y a plusieurs tomes. Et ce n'est pas plus mal, car on avait, je pense, fait le tour de la question concernant les remords de Nävis.
Le récit est très bien construit et le graphisme est toujours au meilleur niveau.
Une sorte de biopic fantastique, relatant les 3 ou 4 dernières années de vie du Baron de Münchhausen dans son village natal où il se retire après moult années de pérégrinations, à vivre les aventures réelles ou imaginaires (ou l'inverse) qui ont fait sa légende.
Reclus dans son chateau avec sa femme et ses domestiques, profitant de ses hectares de chasse, il ne se doute pas que dans le village, en bas, un colporteur est de passage, vendant inocemment un livre relatant ses aventures. Le colporteur, fan absolu, va-t-il convaincre les villageois de faire descendre le Baron au bar du village ?
L'histoire fait la part belle aux mises en abîme, le livre étant prétexte aux récits dans le récit. Mais lire les aventures fantasques de Münchhausen vaut-il autant que de les entendre de sa bouche-même ? N'est-il pas le plus à même de "vendre" ce que certains l'accusent d'être des affabulations ? Et si ce le cas, quelle importance ? Questionnement sur la narration, l'authenticité et l'incarnation d'une histoire, cet album de Jean-Luc Masbou est un bijou graphique autant que narratif sur le plaisir de raconter.
4/5 Très bon album, qui ne traite pas de la 2nd guerre mondiale, mais de son héritage sur un petit-fils de résistants.
BD introspective, où l'auteur décrit avec brio comment des récits de guerres impliquant ses grands-parents peuvent impacter voire traumatiser un petit enfant.
Les superbes dessins permettent avec onirisme de se mettre à la place d'un enfant et rend compte des années 70.
Enfin, une dernière page qui permet d'amener très intelligemment ce qui lancera David Sala dans la construction de ce récit.
4/5 Bon album, une 1ere lecture rapide, qui mérite une relecture.
Un sujet intéressant, bien traité, avec une montée en puissance de l'héroïne en même temps que des enjeux.
Très appréciable que l'intérêt de la Malinche (l’héroïne) soit sa capacité à apprendre des langues et à traduire. Comme quoi de très grandes choses peuvent être réalisées sans force, argent ou super pouvoir.
Les 3 tomes de cette histoire sont passionnants et se dévorent d'une traite. Les faits historiques avérés se mêlent à une part romancée. Excellent scénario, haletant et bien documenté. Très bon dessin. En 3 volumes ou en intégrale, cette BD mérite d'être en bonne place dans votre bédéthèque. N'hésitez pas.
Le scénario de Run et le dessin de Florent Maudoux vous plonge dans l’histoire.
Cette histoire ne m’a pas laissé indifférent.
Avis portant sur le diptyque :
Je rejoins sur beaucoup de points les deux avis qui précèdent le mien.
Déjà avec ces couvertures et ce dos orange flashy très racoleurs qui font plus fuir qu’autre chose.
Ensuite pour l’idée que le duo Sergeef/Khattou est forcément gage de qualité et qu’il ne faut donc pas s’arrêter à l’apparence extérieure des albums. Oui des albums et non pas de l’album, chose assez incompréhensible puisque l’histoire est complète en 2 tomes et que ces 2 tomes sont parus le même jour… pourquoi ne pas en sortir un seul plus gros. Cela aurait été à la fois plus économique et plus écologique…
Enfin pour le côté très sympa du récit.
Les décors de Khattou sont excellents, je me suis vraiment senti dépaysé en plein arrière-pays Australien, monde du désert et des mines, des routes et des snacks en bord de routes, etc.
Les dessins sont vraiment très fouillés et travaillés, offrant des cases et des planches dans lesquels je me suis perdu facilement dans les détails, avec grand plaisir.
Le scénario de Sergeef est efficace sans être original : deux jeunes femmes fortes dans un monde d’hommes, une histoire d’héritage, des dirigeants de grosses firmes minières corrompus et véreux, des activistes écologistes qui veulent combattre les mines polluantes, des aborigènes qui veulent retrouver un peu le contrôler de leur terre, etc.
La force de Sergeef vient de sa grande maîtrise du rythme de la narration, où l’on se laisse facilement embarquer dans ce récit digne d’un bon film d’action. Cela va vite sans être vide de substance, car il y a un gros travail de contextualisation pour la toile de fond du récit.
Finalement l’histoire de l’héritage n’est qu’un prétexte pour dénoncer certains problèmes de ce monde minier, quasiment d’un autre âge au vu des enjeux de 2022… à méditer.
Une belle lecture, de la détente sans prise de tête qui vaut le coup d’œil.
C'est l'histoire d'un jeune frère qui laisse une ferme familiale à son frère aîné et à sa sœur et qui part faire le baroudeur à travers le monde et notamment l'Afrique au travers des projets associatifs. Malheureusement, le frère aîné meurt et il est obligé de revenir au bercail familial afin d'aider sa sœur qui souhaite à terme vendre une exploitation mal au point.
Il décide alors de relever un défi : reprendre la ferme familiale et la faire fructifier. Petit à petit, il germe une idée à savoir produire un élevage bio comme c'est à la mode en lieu et place d'une agriculture intensive.
Cette BD raconte toute cette transformation qui ne sera pas très facile. A noter que c'est le banquier qui lui a donné cette idée dans le respect de l'écologie. Oui, les banquiers ne sont pas tous des voleurs.
J'avais peur de m'ennuyer grave à cette lecture mais il n'en n'est rien grâce à un style qui fait qu'on s'intéresse vraiment au sort de cette ferme à travers des personnages fort sympathiques. On a envie d'y croire et qu'ils s'en sortent tout en s'adaptant à ce nouveau mode qui change la vision de leur métier.
A noter qu'il s'agit d'une histoire vraie et que c'est une expérience fort intéressante à suivre. Cela peut donner des idées à d'autres personnes qui s'y mettront à leur tour afin de sauver la planète à leur petite échelle car c'est une évolution actuelle de l'agriculture.
C'est le genre de BD assez positive qui donne envie de croire à un autre monde plus respectueux de la nature. Oui, comme dit, j'ai vraiment envie d'y croire !
Encore une fois cette album est une réussite !
Marshall Bass est vraiment la série à suivre.
Avec une histoire classique de chasse à l'homme en territoire indien les auteurs raconte une aventure terriblement originale.
Et l'humour est toujours au rendez-vous !
Un grand bravo !
== Avis pour les trois tomes ==
Une histoire étrange que celle de ZAYA. J'ai de la difficulté à me faire une tête. Le troisième tome nous amène complètement ailleurs, comme si les deux premiers finalement n'avaient servi à rien.
ZAYA, ancienne criminelle / tueuse à la solde de la Spirale, se voit dans l'obligation de reprendre du service pour traquer un autre tueur super doué. C'est les deux premiers tomes. Et là, à la fin du deuxième, elle se retrouve dans un univers parallèle (!?). Et puis on oublie ce qui s'est passé avant.
Je ne sais pas, c'est étrange. Ça reste que c'est plaisant à lire, mais je crois que l'intrigue du tome 3 aurait dû nous ramener aux événements des deux premiers tomes. Sinon, je n'ai pas trop aimé l'I.A. reformatée qui essaie de comprendre l'humour, et ZAYA qui ne cesse de redire qu'elle regrette peut-être son reformatage... assez cliché.
À prendre ou à laisser.
Pas convaincu par ce Walking Dead déviant et gratuit. Le dessin est pourtant magnifique mais je n'ai pas adhéré. Un road trip sale mais sans saveur. Bref, correct mais sans plus. Du même auteur lisez donc l'incroyablement inventif Preacher ;)
Un thriller horrifique énergique et décomplexé. Si c'est dans vos cordes il ne faut pas hésiter à découvrir ce petit chaperon rouge moderne : "Mais qu'y a-t-il dans ce panier jeune fille ?". Si vous avez une âme de viking ça fonctionne aussi:)
A lire absolument pour le côté pionnier de la chose : des histoires globalement bien ficelées assaisonnées de sexe et de violence bien sentie. Un des grandes intérêts est le contexte historique très bien rendu, dans les lieux comme dans l'ambiance générale. Pour adultes uniquement ;)
Une bande-dessinée revenant sur la première partie de la vie de Fritz Lang en Allemagne avant son exil aux Etats-Unis à la veille de la Seconde Guerre Mondiale.
Il sera question ici de son ascension en tant que réalisateur de films, de sa relation avec sa scénariste Thea von Harbou, du suicide de sa femme (est-ce bien le cas d'ailleurs ?), de Metropolis, de sa rencontre avec Goebbels… en parallèle de l'Histoire de l'Allemagne (Grande Guerre, montée du nazisme).
Les planches sont magnifiques et retranscrivent bien l'expressionisme allemand de l'époque. Certaines planches de cauchemar permettent d'introduire notamment le sinistre Hitler et ses idées national-socialistes.
Un 'one-shot' qui synthétise bien la biographie du cinéaste (sur une bonne partie), son époque et les idéologies qui y étaient en vogue. Nous n'aurons malheureusement pas de conclusion tangible à l'enquête au sujet du suicide de sa 1ère femme.
Elle me manque déjà cette reine d'exception ! Elisabeth II, reviens au palais ! Il faut dire, comme le disait d'ailleurs la princesse des cœurs Diana dans son interview télévisé, que Charles n'était pas fait pour être roi. Le récent épisode avec le stylo le démontre d’ailleurs parfaitement. Et puis, qui avons-nous connu depuis notre enfance à part la Reine ? La Reine a rendu l'âme et sa vie nous emporte. Rien ne sera jamais plus pareil.
Voilà une très belle biographie sur l'histoire d'Elisabeth II et d'un règne d'exception. Celle-ci a été réalisé au début de l'année 2022 soit peu avant son décès le 8 septembre 2022 à l'âge de 96 ans.
Couronnée le 2 juin 1953, elle était le plus ancien chef d'état du monde. Non seulement, elle régnait sur le Royaume-Uni mais également sur le Commonwealth. Elle a parcouru des millions de kilomètres, elle a traversé les époques et a surmonté bien des crises.
On se souvient de l'année 1992 qu'elle avait surnommé dans un élan de sincérité l'année horribilis » entre la parution du livre de Diana dévoilant le mariage à trois, le divorce de son fils Andrew et de sa fille Anne, puis l'incendie du Château de Windsor qui entraînera le fait qu'elle devra payer des impôts comme tout le monde. Shocking !
Plus tard, il y aura cet affreux épisode contre la Princesse des cœurs qui avait sérieusement ébranlé la monarchie. Lors de son tragique décès en 1997, la Reine a brillé par son absence obligeant Tony Blair à intervenir d'urgence afin d'éteindre l'incendie. La Reine concédera finalement à Diana des funérailles nationales devant les fleurs et les bougies qui s'amoncellent devant le palais de Buckingham pour célébrer la Princesse des cœurs. Fort heureusement, la Reine va trouver les mots justes pour reconquérir l'opinion.
Il y aura Andrew, le fils préféré qui dérape après avoir fréquenté un certain Jeffrey Epstein connu pour organiser des parties en l'air assez spéciale et fortement répréhensible. Même un prince ne peut violer une jeune femme de 17 ans.
Et enfin, il y aura Harry dans tous ses états. Quelle idée saugrenue de se déguiser en SA arborant une croix gâmée lors d'une soirée costumée. Elisabeth avait déjà dû affaire à son oncle le roi Edward VIII qui n'a jamais caché ses sympathies pour Hitler alors qu'elle a combattu dans les rues de Londres durant le blitzkrieg. Que dire également du Megxit sur fond de scandale raciste où la Reine a dû prendre des décisions radiales afin de protéger l'institution ?
L'auteur commence d'ailleurs par la jeunesse de la reine qu'on connaît finalement assez peu. Même la série « The Crown » commence lorsqu'elle est déjà une adulte. J'ai été assez surpris de voir le grand-père d'Elisabeth lui annoncer qu'elle ne sera jamais reine malgré tout l’amour et l'admiration qui lui portait. On sait que l'Histoire en a décidé autrement.
A 14 ans, elle prononce son premier discours radiophonique à l'adresse de la nation et plus particulièrement aux enfants du royaume alors que les bombes nazies ravagent la capitale londonienne. La jeune Elisabeth n'hésite pas à se salir les mains en apprenant à conduire des camions et a officié comme mécanicienne. On sait que pratiquement jusqu'à la fin, elle sillonnera les petites routes entourant son château de Balmoral en Ecosse au volant de son pick-up. On ne peut être qu'admiratif devant son dévouement.
C'est vrai qu'elle a été reine très jeune à la mort prématuré de son père emporté par un cancer du poumon à l'âge de 56 ans. Son couronnement sera retransmis à la télévision dans le monde devant 277 millions de téléspectateurs. Malgré sa douleur, la Reine restera stoïque en ne versant aucune larmes.
On verra sa relation avec son premier Premier Ministre à savoir Winston Churchill qui deviendra son mentor. Epaté, il la voit apprendre son rôle de souveraine et se métamorphoser en chef d'état.
Un mot sur Philip de Grèce qui sera également largement évoqué pour dire que c'est un mariage d'amour célébré en 19447 à l'abbaye de Westminster. Il sera son roc comme elle l'a dit encore l'année dernière en 2021 lors de son enterrement. Il sait la faire rire et il est probablement le seul à la traiter comme une personne normale. C'est assez touchant de voir lorsqu'elle baisse un peu sa garde. Philip se montera à la hauteur de cet honneur : « Mon premier, second et ultime emploi est de ne jamais laisser tomber la Reine ».
J'ai beaucoup aimé cette biographie que je qualifie de parfaite dans son ensemble. Rien n'est occulté. J'ai beaucoup aimé les interludes de deux pages entre chaque chapitre afin d'apporter de plus amples informations à l'aide de photos et de documents d'archive sans compter les nombreuses références afin d'approfondir le sujet. Sur le fond, comme sur la forme, cette BD est très agréable à lire, c'est d'ailleurs mon coup de cœur. A noter des dessins à l'aquarelle tout à fait remarquables. C'est à la fois ludique et instructif.
J'essaye à mon nouveau d'appliquer le principe de la reine à savoir « Never complain, never explain ». Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer (ou se justifier) car il s'agit d'une marque de faiblesse. Celui à qui l'on fait part de ses tracas trouve souvent le moyen de vous expliquer que ses ennuis sont bien pires que les nôtres. Vos amis n'en ont pas besoin, et vos ennemis ne vous croirons pas de toute façon.
Pour la petite histoire, j'ai acheté cette BD un peu à la sauvette sur le quai d'une gare avant de prendre mon TGV. Je voulais une lecture qui rende hommage à ce personnage hors du commun qui m'a beaucoup marqué étant également un fan de la série « The Crown ». Bien m'en a pris.
Oui, LA Reine va beaucoup me manquer. C'est presque un mythe car nul n'a connu autant de moments clefs de l'histoire contemporaine. God save the Queen !
Au-delà de l'histoire de Goldorak, la BD clarifie un vrai message plus philosophique. Surprenant à découvrir à 50 ans après avoir été fan du dessin animé dans les années 80.
::::: SPOILERS ! :::::
Intéressant, l’avis de philjimmy et ses références musicales. Moi je n'y ai vu que Mad Max et Apocalypse now. J’avoue que les grosses guitares et les tignasses ne sont pas ma culture… Il faut vraiment être en phase avec Pat Perna et l’univers du rock pour comprendre les subtilités de ce "délire" et le trouver génial !
Personnellement, je ne suis jamais à l’aise quand on utilise Hitler ou le IIIème Reich pour rigoler. Les nazis peuvent éventuellement servir de toile de fond au scenario mais pas comme un ressort narratif plus ou moins gratuit comme c’est le cas ici. Je n’ai toujours pas compris ce que les révélations finales venaient apporter. L’histoire serait-elle différente si El Loco n’avait pas été le fils de… ? Je ne crois pas. Je n’y vois qu’un "truc" pour forcer le côté WTF, fun et rebelle que veut se donner le scenario. Ca ne me parle pas trop, du coup.
Pareil pour les serial-killers, présentés finalement de façon très cool, en tout cas bien plus que leur victime… Même à des fins de divertissement, c’est un point de vue largement discutable, me semble-t-il.
Si je fais abstraction de ces relents presque malsains et que je juge ce 3ème tome sur des critères strictement artistiques (eh oui, je le répète encore, la BD est pour moi une forme d’art!) c'est un bon album. En tout cas il vaut clairement la lecture. Le dessin auquel je reprochais d’être trop rectiligne au premier tome s’est bien amélioré sur ce plan et c’est tant mieux. Il est d’autant plus impressionnant et efficace. Avec un bonus pour les tronches et les expressions des personnages, particulièrement bien trouvées. Les véhicules sont aussi splendides. Bref, visuellement, c’est chouette et ça envoie !
En conclusion, que dire de l’ensemble de la série ? Je ne peux pas m’empêcher d’y voir depuis le début un sous-produit d’« Il faut flinguer Ramirez », lui-même fait à 80% de pif paf boum ! Et sur ce point « Valhalla Hotel » bat son modèle puisque son taux de pyrotechnie et de baston doit atteindre les 95%.
Le ton parodique et décalé est assez sympa, mais difficile quand même de faire plus bourrin. S'il y a une suite, je m'arrêterai là.
Le roi se meurt! Les grandes familles vont donc se disputer le trône... un prince devra fuir... et un monstre rôde à l'horizon. Manigances, trahisons, jeux de pouvoir... le genre de série que j'aime et que je ne retrouve que trop rarement!
Le gros bémol, c'est que tout avance beaucoup trop vite. Cette série aurait vraiment gagné à faire beaucoup plus de tomes, parce que tout s'enchaîne à une cadence infernale qui dilue la satisfaction que l'on pourrait en tirer. Il y avait quelque chose à développer ici.
Sinon, le scénario d'Ozanam est franchement très bon et très bien ficelé! Il en aurait seulement fallu un peu plus. Recommandable!
La cité-état d’Eysine n’est plus que ruines. Les rois des Archipels ont réussi leur entreprise : la construction d’un canal protégé par de nombreuses tours, canal qui leur rapporte une fortune en droits de passage.
Que sont devenus les hommes et les Elfes qui autrefois défendaient la cité ? Ils ont dû se retirer dans la forêt de Duhann après une dizaine d’années de combats contre les mercenaires orks et les hommes des royaumes des Archipels. Est-ce à dire que pour autant ils ont renoncé à reprendre la ville et les terres adjacentes ?
Critique :
Magiiiiieeee ! Magiiiiieeee ! De la magie ! Et encore de la magie ! Il y en a qui aiment ça, alors ils vont se régaler.
Un scénario très décousu, où les repères ne sont pas clairs, voilà sur quoi repose cet album. On passe, sans transition, d’un lieu à un autre, avec des retours en arrière menés de façon confuse.
Et, ce que je déteste, une fois encore, la magie qui résout tout ! Wow ! Quand on manque d’imagination pour fournir une intrigue intéressante, un « crystal » et tout change ! Remarquez qu’ici, « crystal » s’écrit avec un « y », preuve sans doute de sa magnificence, car tout autre solide dont les constituants (atomes, molécules ou ions) sont assemblés de manière régulière, ne doit être qu’un vulgaire caillou en comparaison de ce « colossalement » puissant artefact !
Je m'attendais à être déçu compte tenu des premiers avis. Je ne l'ai pas été. Je suis content par exemple que l'on soit sorti un peu des sombres catacombes et de la violence des 2 dernier tomes. Je trouve que les personnages prennent un peu de relief et sont un peu plus humain.
Pour les dessins, il y a une certaine 'simplification' ou sobriété qui change effectivement des autres tomes. Mais je trouve toujours une grande finesse dans les traits, les couleurs sont moins criardes qu'elles le devenaient. Certaines vues de chateaux et villes sont simplement superbes.
On est bien dans l'esprit du 1er tome. Je fais plutôt donc parti de ceux que ce tome raccroche, s'il y avait besoin...
Ce 2e album de Taniguchi sur Seton ressemble beaucoup aux autres de la série. Il est encore question d'une chasse d'animaux sauvages, dans un coin reculé d'Amérique du Nord, avec un protagoniste qui s'interroge sur son lien avec la nature.
Ici, il s'agit d'une histoire impliquant un lynx et un jeune Seton qui a 15 ans. Il pourrait y avoir moins de tension que celle pouvant exister avec une meute de loups arrivant à déjouer tous les pièges des éleveurs et chasseurs, comme dans le 1er album de la série. Pourtant, cette 2e histoire sait maintenir la tension dans un environnement plus isolé.
Taniguchi excelle dans le dessin de la nature et cette histoire de chasse aux loups est très prenante. Les personnages des loups, très malins pour ne pas tomber dans les pièges tendus par les humains, sont humanisés et non présentés comme souvent en tant que de simples prédateurs féroces.
La réflexion sur le lien avec la nature du Canadien Seton, auteur naturaliste peu connu en France contrairement au Japon, est de plus intéressante.
Même si ce n'est pas l'oeuvre la plus renommée de Taniguchi, elle mérite d'être découverte,
L'album se lit rapidement : le dessin est efficace, sans être très original, et on suit avec intérêt les 2 protagonistes dans la recherche d'identité de George.
L'histoire, bien que peu réaliste, est pourtant assez classique, car déjà traitée dans des films/livres précédents. La 2de partie est moins prenante que la 1re, puisqu'on comprend à la moitié l'identité du héros, ce qui fait paraitre les dernières pages sans intérêt.
C'est donc sympa, mais sans plus, et pas le meilleur album, loin sans faux, des 2 scénaristes.
'Le bossu de Montfaucon' débute là où se termine l'histoire de 'Notre Dame de Paris' avec Quasimodo se laissant mourir au côté d'Esmeralda. Il est alors récupéré par un mercenaire désireux de se venger de ceux qui ont assassiné ses parents et spolié ses terres. Le récit va présenter et installer son contexte géopolitique à une époque où la France est divisée et le trône toujours sujet de conflits.
Soucieux de coller à l'Histoire, le scénariste est obligé d'expliciter au mieux les différents intervenants et personnages historiques (un trombinoscope est présent sur les deux opus) tout en essayant de donner de l'épaisseur à son personnage principal. C'est peut-être là que le bât blesse: au vu du nombre de personnages et des évènements, il aurait fallu opter pour un plus grand nombre de pages ou au moins un troisième opus.
Il y a également une tentative de donner une issue différente au personnage de Quasimodo, celui-ci est mis à l'honneur et s'en tire, entre guillemet, le mieux à l'issue de ce diptyque.
Rien à dire au niveau du dessin: Eric Stalner fait ce qu'il sait faire de mieux et me concernant c'est toujours un plaisir.
Dessin extraordinaire de Chris Weston !
Par contre, le scénario est difficile à suivre et l'histoire est par moment incompréhensible.
Quel dommage de gâcher ainsi le talent de Weston.
Parfois, il m'arrive de faire ce que j'appelle une séance de rattrapage. Je n'avais pas vu la sortie de ce titre il y a 10 ans.
On a une jeune adolescente (déguisée en homme) qui tombe de son pédalo sur un lac : c'est la jeune fille de l'eau ! Elle trouve refuge chez une dame qui lui vient en aide et qui vit avec son fils également adolescent. Elle possède une belle baraque isolée en une belle vue sur ce lac.
C'est le genre de roman graphique un peu intimiste qui éclaire sur les secrets de famille. Cette BD reste un véritable huis clos un peu bizarre qui mise sur une révélation. Il y a un mélange entre un côté réaliste et des choses assez farfelues.
Pour autant, le scénario ne m'a pas du tout convaincu bien au contraire malgré certains éléments qui pouvaient attirer mon attention. L'intrigue est beaucoup trop déroutante en ce qui me concerne pour être crédible. Mais bon, cela peut plaire à un autre public.
J'ai beaucoup aimé la douceur de ce dessin minimaliste tout en aquarelle. Cela donne un bel effet à l'ensemble à savoir la spontanéité dans une ambiance un peu délavé. D'un point de vue technique, c'est bien réalisé avec un bon découpage mais cela ne me suffit pas.
En conclusion, un mélange de genres qui ne m'a pas paru assez pertinent surtout avec un final qui jouera la carte catastrophisme ce qui a fini par me lasser un peu. Mais bon, cela peut se défendre.
Il faut bien le dire. Fred enchaine les histoires de Philémon durant ces années 70 de manière stakhanoviste. 2 histoires par an publié dans pilote, forcément cela donne de la perte de qualité. Cet album le prouve.
Certes c'est toujours détonnant mais c'est confortable. Les péripéties se ressemblent, les moments de changement également.
Là encore, il y a de vrais bonnes idées Félicien est kidnappé mais son sauvetage est traité avec une pichenette. Le Manu-Manu est un ressort scénaristique mais il est abandonné en pleine histoire. Le Bonimenteur est drôle mais je ne comprends pas ses motivations. On ne rit pas mais on rit quand même.
Cet album a pour toile de fond le conformisme et il est confortable. Sa lecture a le rythme de (presque) tous les opus précédents. De ceux qui manquent de cohésion.
Question dessin Fred est en maturité. Il recommence un travail de collage ( et perso j'adore car cela offre une ambiance unique).
Alors, oui, je mets en cause ce manque de fraicheur par la quantité astronomique de planches que doient livrer cet auteur de génie à Pilote pour payer son loyer. Et je relis Simbabbad.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce ne sont pas les couvertures qui m'ont fait acheter ces bouquins. Elles m'auraient plutôt fait fuir.
Kitch et racoleur. Tout ce qui laisse présager de pas terrible.
Mais Nathalie Sergeef et Bernard Katthou, ça ne peut pas être une bouse, quand même.
Du coup j'achète. Et ma foi, c'est assez sympa. Une aventure dans une mine d'or en Australie. C'est enlevé, sans temps mort, sans prise de tête, bien dessiné.
Une bonne bd récréative qui ne marquera pas l'histoire de la bd,
mais franchement agréable à lire pour un bon moment d'aventure.
Sortir deux tomes en même temps, au prix de la bande dessinée aujourd'hui, c'est prendre un drôle de risque.
Voila on y est.
Fred sort des sentiers battus, la narration est visuelle avant tout. L'auteur nous offre une multiplicité de jeu dans le dessin et le cadrage. Le gaufrier a explosé. Les cases se font échos les uns aux autres racontant, par l'ensemble de la planche, autre chose. Fred est sorti des cases ( il y était trop étriqué) pour narrer visuellement au travers de la planche entière. Et le bonheur est total pour le lecteur. D'ailleurs, l'une des planches ( celle ou Philémon erre sur Simbabbad) est parfois étudiée en cours de 9ème art. Fred en était fier de cette planche ( il avait raison) et il l'avait conserver dans sa bibliothèque.
Du côté de l'histoire, là encore, Fred se lâche. Ce ne sont plus des scénettes collées les unes aux autres, formant un tout parfois malhabiles entre elles que Fred nous propose mais bel et bien une échappée poétique qui rencontre la philosophie, l'absolu tout dans le rien infini. L'auteur ose aller ou personne en 74 n'avait été: l'absurde qui résonne et qui donne du sens à l'iconoclaste.
Ici, le monde des lettres de l'océan atlantique est décortiqué. L'océan est un tapis; le monde, un chien; l'eau de la mer, de la bave; le ciel, des ronds de fumée. Et l'univers n'est plus simplement poétique. Il va bien au delà de la perception.
"Simbabbad de Batbad" parle certes toujours d'errance mais il en parle avec gravité, avec une pointe de suspens surannée.. La lecture de Philémon est adulte malgré tous les enfantillages qui n'en sont pas tant que ça.
A noter enfin que la seconde histoire de l'histoire se joue totalement des codes du 9ème art. Une histoire de guimauve qui assume être dans l'univers codifié d'une bande dessinée et qui cassent tous ces codes pour construire l'enjeu, le mouvement et le rythme même de l'histoire. Et c'est absolument réjouissant!!!
Dans les œuvres de jeunesse de Fred, période ou Fred certes maitrise les codes du 9ème art sans encore les sublimer, celle-ci est certainement ma préférée (A l'exception du "petit cirque" qui, selon moi, est son chef d'œuvre).
Car, déjà, il y a ce ressenti que Fred sait enfin construire une histoire qui possède un corps entier. Car, oui, les précédents opus sont comme des scénettes (très réussis) qui se collent l'une à l'autre sans véritable souci de cohésion. Ici, la théâtralisation et son univers offre à cette errance océane une continuité harmonique dans les affres poétiques et surprenant de l'auteur. La poésie est folle. la comédie humaine, inquiétante et les bons mots multiples.
Car, ici aussi, le dessin offre véritablement une homogénéité admirable entre les émotions des personnages secondaires qui sont une multitude dans cet univers ou la surprise fait loi bien qu'il y ait des échos nombreux avec notre société. Et Fred construit des pages superbes ou le cadrage raconte merveilleusement ce que l'on lit. Et puis il y a enfin ces autres cases qui se partagent les décors marins, ou Fred retourne au collage d'illustration d'époque, ou un mouvement en plusieurs cases sont décorés du rideau pourpre de théâtre. Fred, enfin fait du Fred. C'est encore timoré mais c'est un ravissement.
Et puis il y a les personnages haut en couleur. Cet incrédule, donc, qui décide de ne rien voir jusqu'à trouver les escaliers dans l'eau et considère cela comme logique, SA logique. Philémon, qui est un peu le Tintin de Fred, par qui l'aventure saugrenue se passe sans qu'il n'en décide rien. Et les acteurs marins, les critiques pirates et insulaires...Et bien sur, ce troupeau de souffleur.
Cette œuvre est, après plusieurs tomes de cette série, le premier album digne successeur du "Petit cirque" . Certes, Il y a encore trop de classicisme par certain côté et encore quelques liaisons maladroites. Mais le plaisir de lire est tout de même total.
Fred construit deux albums publiés en 1973 ( le tome 3 et tome 4 de la série). C'est une période ou l'auteur est prolixe et l'on peut considérer que ce tome est la suite du précèdent même si c'est bien deux histoires bien distinctes.
Oui, c'est deux histoires se ressemblent. Les ressorts, toujours détonantes, se multiplient sur cette nouvelle errance dans ce monde, certes poétique mais aussi violent, de notre jeune héros. Il y a des moments, des lieux qui ravissent l'imaginaire (Une baleine-métro, un chemin lumineux d'un hibou-phare, un château suspendu par une corde) mais, la lecture demeure confortable, sans vraiment de surprise. Fred est un merveilleux poète mais Fred, dans ce tome, n'est encore pas révolutionnaire. Il va bientôt l'être.
En terme de dessin et de narration visuelle, là encore, Fred demeure dans un certain classicisme. Même si, enfin, il se permet d'agrandir ses cases pour se permettre de plus beaux décors, de plus belles ambiances (pour notre plus grand plaisir). Mais, dans ce tome, on peut remarquer que Fred déploie un plaisir sincère à travailler ses lettrages. C'est encore frémissant.
Mais Fred commence à se déployer dans sa chrysalide pour devenir, au fil des tomes, un artiste de génie.
Les aventures de Philémon continuent et, petit à petit, Fred devient Fred. ce tome 3 encore ne démontre pas la transformation. Fred demeure encore dans le cadre normé et aux dessins normatifs d'une bande dessinée des années 70. Et, malgré cette sagesse, il règne sur ce nouvel album un accent de renouveau.
Oui, cette histoire est bougrement pété de ressorts scénaristiques faciles voire même carrément miraculeux. les retrouvailles entre Philémon et Barnabé en sont la preuve, autant que l'ancre qui attrape le paletot et sauve la vie du héros, autant que la porte ouverte qui est LA porte de sortie parmi des milliers.
Oui, mais " Le piano sauvage" est d'abord l'histoire d'un rêve et, le parti étant pris, tout fait corps dans cette allégorie de l'ennuie et du jeu mondain à tout prix ( jusqu'à la justification d'un procès) mais aussi de l'errance et de la perte de repère. car, au delà de la belle poésie et des superbes dialogues d'un piano magique à dresser d'une gamme, d'un zèbre prison et d'une cours de justice ou tout est illogique, c'est bel et bien d'ennuie et de solitude dont on parle ici. Solitude de tout un groupe social, solitude d'un puisatier car il n'est jamais heureux du moment présent et nostalgique du temps passé. Solitude du père de Philémon qui se refuse à voir l'évidence farfelue de sa réalité. Solitude même d'une traversée en solitaire de l'océan. Et de ces solitudes découlent l'ennuie, l'envie de jeu, et de règlement qui permet d'avoir des ressenties forts lorsque l'on est offusqué par les dites règles. Et tout se clôture par un labyrinthe d'une comédie ou tout n'est que perception.
La poésie de l'œuvre est à la fois magique avec des saillies humoristiques superbes tout en décalage et bons mots truculents mais le sentiment de fond demeure une nostalgie et une tristesse latente. L'œuvre de Fred est unique en cela. L'ambiance d'un album de Philémon est tellement atypique. et dès ce second tome, nous y sommes. La petite musique surannée et magnifiques sera toujours fredonnée.
Question dessins, Fred commence à décortiquer un peu l'art du cadrage. Il est à noter toutefois que, sur une des deux petites histoires (le spéléologue) qui suit l'aventure du piano magique, Fred construit une planche superbe qui narre l'agrandissement du corps du spéléologue sur trois cadrages, construisant le visuel du corps entier tout en donnant une notion de ce physique qui s'allonge. C'est la première planche véritable d'un auteur qui va nous offrir les plus visuels narratifs, fait d'intelligence et de beauté.
Philémon voyage sur les lettres-iles imaginaires de l'océan atlantique. L'histoire est connue et cela a tant offert de plaisir à lire pour les enfants-lecteurs de Pilote.!
L'histoire est si connue que l'univers de Philémon est entré dans le Parthénon de la BD Franco-belge. Le naufragé du A est l'introduction féérique et bourrée d'imaginaire poétique à un univers qui s'étalera sur 16 tomes, tous plus farfelues les uns que les autres.
Ici, Les ressorts sont multiples de contemplativités. Les idées foisonnent de drôlerie, de simplicité et de poésie à l'état pur. Tout est irréel et tout existe. Malgré un récit de 68, la narration est fraiche, drôle sans excessivité et va de surprise en surprise. Toutes les situations sont innovantes, les parties pris détonnant dans la folie d'un auteur avec qui tout est possible.
Fred reste toutefois dans le cadre. La mise en page est classique mais déjà les pieds de nez apparaissent. Un radeau de la méduse pour touriste, des lampes de salon agressives qui veulent des naufrages, Un cabanon, royaume de la solitude qui est un palais. on ressent bien que Fred se libère petit à petit du carcan classique. Même si dans cet opus, nous ne sommes qu'au frémissement.
S'en suit ensuite deux petites histoires dont l'une possède un charme fou: Faire dégourdir les pattes des animaux de son manège. L'idée est d'une simplicité métaphorique rafraichissante. Et il n'y a que Fred qui peut nous raconter cela.
Fred, le maitre du 9ème art, a fait comme tout le monde. En cette année 1968, il dessine deux histoires su personnage qui n'est pas encore LE Philémon d'anthologie pour courir les magasines de l'époque afin de se vendre. "Spirou" n'en veut pas mais Goscinny et "Pilote" adore. "Goscinny m'a sauvé la vie" racontera Fred.
Pourtant la parution des 2 histoires ne plaira pas aux lecteurs de Pilote.. Trop naïf, trop d'incompréhension poétique, un dessin trop maladroit. Les lecteurs ont raison. Fred étire jusqu'à la limite deux intrigues qui tiennent sur post-it. Il n'y a pas d'inspirations particulières, pas de trouvailles poétiques qui font rebondir la narration. Et son dessin est scolaire, pétri de faux raccords et même parfois proche de l'amateur.
Pourtant les lecteurs ne voient pas ce que ressent Goscinny: Une formidable promesse d'un auteur visionnaire. Ici, on sent déjà les champs du possible. Fred, déjà, s'amuse à construire des lettrages qui offrent l'émotion et, en toile de fond, oui, il y a déjà un univers d'une belle poésie qui pointe son bout du nez.
Pourtant, et c'est là l'incompréhension, Fred a déjà publié ce qui est à mes yeux son chef d'œuvre dans les pages d'Hara-Kiri: "Le petit cirque". Peut être que Fred voulait faire comme tout le monde: Une structure narrative carré, une mise ne page en gaufrier, une histoire avec un début, un milieu et un fin. Et, ainsi, obtenir le sésame de l'édition en entrant, ainsi, dans le moule. Peut être qu'à la rédaction du "Petit cirque", Fred n'en avait rien à fiche du moule pour vivre de son art. Et puis ce chef d'œuvre est une multiplicité de courtes scènes alors qu'ici Fred apprend l'histoire qui dure plus de 4 pages. Bref Fred veut faire comme tout le monde et pouvoir payer son loyer.
heureusement pour nous, l'auteur sortira des sentiers battus dès le véritable 1er tome de la série. Et deviendra le magnifique poète d'illustration que nous aimons tant. "Avant la lettre" est une curiosité à lire.: celle de découvrir les gammes d'un auteur en devenir immense.
Revenons dans le passé. Durant la période Hara-Kiri, Fred écrit "Le petit cirque", son chef d'œuvre en même temps qu'il crée la race des "Manu-Manu" en de courtes scènes de deux pages, tout pareil que le petit cirque, mais en moins bien. Il y aura également une étude sociale de l'animal. Le tout sera publié en un seul album bien des années plus tard et je ne vous le conseille pas.
Fred reprend son animal fétiche pour l'intégrer à l'univers de lettres de l'océan atlantique tout en l'habillant littéralement du monde du guignol lyonnais. L'île des brigadiers est grâce à cela bourré de riches idées savoureuses. Le plaisir de découvrir cette île est succulent. Certes l'auteur aurait pu oser d'avantage, aller plus loin dans l'absurde ( il est à mon goût trop timoré dans son plaisir à déconstruire les codes du genre marionnette) mais le fonctionnement sociétal ubuesque reste génial de trouvaille.
Côté dessin, Fred continue à s'amuser dans le cadrage et les décors qui font le lien entre plusieurs cases. Le passage du bateau immobile naviguant sur des décors en mouvement lui permet d'aller un peu plus encore dans un travail novateur pour l'époque (nous sommes en 1975). Rien de transcendant si l'on compare ce tome au précédent mais suffisant pour prendre un plaisir visuel sur toute une planche.
A noter toutefois que cette aventure est la première à ne pas posséder une aventure plus courte dans son édition. Désormais, Fred tient ses 46 planches.
J’ai un peu hésité avant d’acheter Slava car je craignais un contexte trop politique et l’environnement pas folichon de la Russie post soviétique...
Craintes complètement infondées !
C’est à un festival d’énergie et d’émotions, entre rires, suspense, étonnement et réflexion que nous convie l'auteur. Pierre-Henry Gomont exploite tout ce que lui permet l’univers dans lequel il a planté cette savoureuse intrigue : des décors somptueux, des ambiances neigeuses intenses, une chaleur humaine roborative, une ironie permanente et tout un tas de trouvailles graphiques, comme les onomatopées rouges en alphabet cyrillique. Et plus que tout, une qualité d’écriture extraordinaire. Il démontre encore une fois son habilité incroyable à manier la langue française pour trouver des expressions et des tournures de phrases aussi poétiques que cinglantes qui servent toujours son propos.
Comme précédemment dans « Malaterre », il y a dans Slava, en plus d'une partie graphique et d'un scénario pointus, ce style littéraire "Gomont", inimitable, qui à lui-seul rajoute une dimension supplémentaire à l’œuvre. La richesse de cette langue donne vie à des personnages irrésistibles qui portent littéralement l’album sur leurs épaules. L’auteur, jouant de leurs antagonismes, provoque des situations souvent inattendues, soit hilarantes et burlesques, soit graves et tendues.
Le fond politique est présent, forcément, mais ne surclasse jamais les péripéties de ce quatuor hétéroclite constamment sur la brèche et déployant des trésors d’ingéniosité, de bravoure et d’opportunisme pour s’éviter de sombrer en même temps que le pays tout entier. Le sentiment de délitement est d’ailleurs parfaitement rendu. Il pourrait être tragique – car réel à cette époque – si l’écriture n’était pas si drôle et incisive. Elle évacue toute lourdeur. De sorte qu’il souffle dans ces pages un vent libertaire, enivrant ; l’ivresse du chaos et l’impunité des actes ; la certitude que, comme le dit le proverbe, la fortune sourira vraiment aux audacieux.
Slava rejoint en cela l’exceptionnel « Ibicus » de P. Rabaté dans lequel, déjà, un petit comptable profitait de la révolution russe pour escroquer son prochain grâce à son intelligence, sa duplicité et son entregent.
Un album d’une générosité sans pareil qui augure d’une série géniale si ce niveau se maintient, ce qui ne fait guère de doute, tant Pierre Henry Gomont se révèle au fil de ses parutions comme un auteur incontournable.
Dans ce tome consacré à trois nouvelles de Lovecraft, on découvre donc l'histoire du Temple, du Molosse et de la Cité sans nom.
Chaque histoire est aussi palpitant qu'effrayante. L'univers de Lovecraft est extrêmement riche et je comprends la fascination qu'il exerce chez de nombreuses personnes. L'univers de l'auteur allie fantastique et gore. Chaque histoire frôle la folie, mettant en scène des personnages parfois au bord de la folie.
Gou Tanabe sert à merveille les récits de Lovecraft en leur offrant des illustrations en noir et blanc qui regorgent de détails minutieux. L'esthétique est très dense et confère à l'ensemble une atmosphère particulière. L'illustrateur correspond parfaitement aux nouvelles de Lovecraft.
Ce manga est magistral et nous plonge directement dans l'univers de l'auteur si célèbre
une série avec des méchants aussi caricaturaux que ridicules et un sadisme qui n'a rien à envier aux fumettis italiens des années 70-80 (ont a même droit à l'ignoble cliché de la victime d'un viol qui se met à aimer ça et en redemande)... mais les bon gros 'tacles' contre Napoléon, j'ai apprécier, car trop rare dans la bd franco-belges ... et en plus biens documenté (les 'tacles' contre N) sur le plan historique!... c'est la raison pour laquelle j'ai tout même donné une note de 2/5 cette série.
Après avoir lu 'la Nuit des Temps' version Christian De Metter, il était temps que je m'attaque à la version Philippe Gauckler, ou du moins sa très libre adaptation du roman de Barjavel.
'Kebek' se déroule au Canada à notre époque et reprend des éléments du roman mais également certains aspects du film 'Sphere' de Barry Levinson. Les personnages et leur noms sont différents et permettent de partir sur de nouvelles bases.
Les thématiques tirées du roman sont bien sûr au rendez-vous mais il y a une grosse valeur ajoutée avec le cadre politique canadien (la reconnaissance des droits des natifs amérindiens et leurs revendications sociales).
Le dessin de Gauckler est correct et je dois dire que les différents véhicules terrestres possèdent un rendu particulièrement bien soigné (c'est rare pour être souligné). Niveau colorisation, les teintes blanches et bleutées des régions enneigées du Canada sont de sortie, au moins nous y voyons plus clairement que chez De Metter.
Le scénario est un peu problématique. Après un premier opus posant les bases, enjeux géopolitico-sociaux et les personnages, le deuxième opus trace sa route pour un final assez décevant au regard de tout ce qui aura été présenté avant. L'avantage de cette libre adaptation repose sur sa liberté d'intrigue (loin du chemin balisé du roman) et l'inattendu que l'auteur a apporté.
Au final, un diptyque très correct mais décevant sur son final.
Humains, orcs et Elfes (bleus ou non) peuvent-ils s’entendre et s’épauler pour mener à bien une mission dont ils ne devraient pas revenir ?
Mais que s’est-il donc passé dans la ville d’Aspen, la plus au nord des Terres d’Arran ?
Son gouverneur, Helyas, a demandé l’aide d’Hammon, le tout-puissant seigneur des Elfes bleus. La nuit, des hommes et femmes disparaissent sans laisser la moindre trace. Quel est ce danger invisible et redoutablement mortel qui menace sa ville ? Et après sa ville ne pourrait-il s’étendre aux Terres d’Arran ?
Voilà l’énigme à laquelle une équipe de héros doit s’attaquer. A sa tête une Elfe bleue, Lanawyn. Celle-ci sait qu’elle peut compter sur un humain, Turin, qu’elle apprécie, et qui l’ai… heu, qui l’apprécie aussi. Il lui faut dans son groupe, une sœur des sens pour rester en communication avec Hammon (les télécoms de l’époque). Une escorte de deux chasseurs redoutables n’est pas un luxe. Athé’non et Valamen font donc partie de l’escouade. Mais dans tous les arts de la guerre, Oriann n’a pas d’équivalent ! Embauché aussi ! Cependant, le meilleur reste à venir… Un nécromancien, histoire de faire parler les morts… Et pas n’importe lequel, un ork ! Oui, un ork ! Nerrom ! Malgré le dégout qu’il inspire, Lanawyn et lui sont amis. Cette fière escouade sera-t-elle de taille à mener à bien sa mission ?
Critique :
Voilà un scénario destiné en particulier à ceux qui aiment frissonner, non parce que l’hiver s’annonce rude, mais parce que l’horreur les fait trembler et qu’ils aiment ça. Personnellement, ce n’est pas ma tasse de thé, même si Jean-Luc Istin a conçu un scénario qui ne manquera pas de provoquer des suites car l’histoire est loin d’être terminée au terme de cet album. Ne doutons pas que cela n’est qu’un début.
Amateurs de morts-vivants, goules, et autres saletés mortes qui ne veulent pas s’en aller et foutre la paix aux vivants, cet album est pour vous ! Duarte aux dessins et Saito à la mise en couleurs ont évidemment réalisé un travail remarquable.
Mon absence totale de goût pour la viande froide et faisandée ne fera pas de cet album l’un de mes préférés.
Peut-être est-ce moi qui me lasse du concept, mais j'ai eu du mal à rentrer dans cet album. Au point que j'ai mis trèèèès longtemps à le lire y revenant de temps en temps.
Les dessins sont toujours aussi détaillés, bravo! Mais j'ai été un peu moins enthousiamé par le scénario que j'ai trouvé un peu "creux" entre les clichés sur la ségrégation et des scènes de guerre qui n'apportaient pas vraiment à l'histoire.
Je lirai le second tome de ce dyptique avec plaisir cependant, mais je pense que j'en resterai là de cette collection.
La post-face est intéressante.
On retrouve avec plaisir les personnages laissés au tome 1, au centre desquels cette irréductible habitante du front de mer dont l'honnêteté brute fait le charme et l'humour de la BD.
J'ai trouvé l'histoire un peu plus tirée par les cheveux, tant les différents rebondissements m'ont paru un peu gros.
Même si je n'ai pas trouvé cette lecture indispensable, j'ai quand même passé un bon moment, d'où cette cote.
On est dans une époque où l'un des axiomes principaux est de faire de sa vie ce que l'on ressent.
Cela donne dans la vie professionnelle un phénomène comme la grande démission où une jeune ingénieure frustrée chez L’Oréal peut se reconvertir dans l'élevage de vaches dans le Lubéron.
Si on prend l'exemple de cette BD concernant la vie sentimentale, cela donne une mamie de 60 ans qui décide de mettre un terme à son mariage de 35 années et de prendre son van Volkswagen des années 70 et vivre une vie de bohème pour tenter une expérience dans l'autre bord. Après tout, pourquoi pas puisqu'il s'agit de faire ce qui nous plaît et ce que l'on ressent !
J'avoue que moi-même, j'ai un peu de mal à me faire à ce genre de principes bienveillants car on a des responsabilités vis à vis des personnes qui nous entourent et on ne peut pas faire ce qui nous chante dans toutes les hypothèses de la vie. C'est bien beau mais cela ne mène assez souvent nul part.
Certes, notre attachante héroïne Josy sera malmenée par sa famille qui la taxe d'égoïste alors qu'elle s'est gentiment sacrifiée et qu'il y a manifestement un trop plein. Evidemment qu'on ne peut que la soutenir dans cette démarche courageuse où elle reprend enfin sa vie en main pour retrouver un peu de liberté. Mais bon, cela ne sera pas sans conséquences.
Encore une fois, l'auteure De Jongh maîtrise totalement le graphisme pour nous offrir un magnifique album. Son style me plaît beaucoup avec ces grandes cases et ce souci du détail dans les décors. A noter pour une fois une absence de narration. La lecture est aisée et très fluide.
C'est une expérience de vie assez originale et par conséquent intéressant à découvrir. Bref, une belle histoire assez touchante. On passe un excellent moment de lecture.
Je suis un peu mitigé , si l'idée de se revoir 10 ans après est intéressante , je suis surtout gêné avec le physique de Marie et Raphael , si on voit la différence entre les deux : lui à 60 ans , elle 30 ; et faire 100 pages peu paraitre long , je vais peut être , être méchant mais cela fait un peu " roman à l'eau de rose " , pas au niveau même si les dessins sont pour ma part au top
Un récit de SF à l'ambiance anxiogène et effrayante particulièrement réussie. Sans être fan du dessin (bourré d'approximations), j'ai passé un bon moment de lecture; j'ai notamment bien apprécié toute la théorie comme quoi les dinos seraient en fait les responsables directs de l'évolution de l'Humanité. Divertissant.
Dès le dessin de couverture, on devine le naufrage. Impression malheureusement confirmée par la lecture. Misère, nous sommes à des années lumière du grand Hermann des années 80.
Je l'ai lu il y a longtemps...et il ne m'en est à peu près rien resté alors que n'importe lequel des albums scénarisés/dialogués par Goscinny (et nombreux sont ceux que je n'ai pas relus depuis des lustres) m'a marqué. Et si je peux me permettre de corriger amicalement un précédent commentaire : non, l'idée de base n'avait rien d'original puisqu'elle avait été calquée sur l'un des plus grands westerns jamais tournés : le sublime "Convoi de femmes" de William A. Wellman (1951).
Savez-vous qu’on ne naît pas vraiment Elfe noir ? Non ! Il n’y a pas de tribus d’Elfes noirs comme il y en a d’Elfes bleus, de Sylvains ou d’Elfes blancs ! Chez tous les Elfes peut naître un enfant qui deviendra un Elfe noir car tous les Elfes portent en eux le gène de l’Elfe noir.
Gaw’er est né sur un bateau de pêche. Ses parents sont des Elfes bleus. Le petit se montre très curieux et casse-cou. Il est aussi sujet à des crises de rage incontrôlables au grand désarroi de son père. Port-Vogue est le lieu où les Elfes du Sud se retrouvent pour échanger ce qu’ils ont à vendre contre ce dont ils ont besoin. Gaw’er adore le lieu…
Critique :
Le scénario très original d’Arleston est vraiment intéressant car il permet de découvrir comment sont recrutés ceux qui vont devenir des Elfes noirs… ou pas ! Nombreux sont les appelés, rares sont les élus… Et les autres me demanderez-vous ? Guère plus que des déchets… Bon, vous l’avez compris, désolé si vous adorez les Elfes, mais il va falloir réviser votre jugement une fois que vous aurez découvert la nature des Elfes noirs. Cet album va vous permettre de découvrir le long, et périlleux, apprentissage d’une de ces créatures, une créature qui n’aura jamais d’amis.
Les dessins de Ma Yi sont très réussis, mais la lisibilité des planches n’est pas évidente car pour des raisons thématiques, les couleurs sont très sombres et la visibilité réduite.
Voici encore un titre de la fameuse collection de « La sagesse des mythes » qui n'arrête pas de se décliner. Il faut dire que la mythologie grecque est une source inépuisable d'aventures. Je découvre celle d'Eros et Psyché dont la grande beauté est jalousée par la cruelle Aphrodite.
Comme chacun le sait, la jalousie est un vilain défaut. Elle charge le bel Eros d'humilier sa rivale mais tout ne se produit pas comme prévu. Eh oui, l'amour et la passion peuvent jouer des tours.
Il est également vrai qu'une femme lorsqu'elle est trop belle, elle fait fuir les hommes qui ne se sentent pas en confiance pour l'approcher. La beauté peut impressionner au point de faire fuir. J'ai connu dans ma jeunesse une jolie femme qui avait ce problème d’impressionner beaucoup trop les hommes. Certes, on peut alors terminer dans la solitude ou mal accompagné.
C'est également un conte qui nous indique que la perfection d'une forme et le désir sont deux choses différentes. On peut être belle mais sans charme et on peut être à l'inverse moche mais sexy. C'est l'union de Psyché avec Eros qui fera naître le véritable amour qui conduit au plaisir et à l'enfantement.
Pour une fois, cela se terminera bien grâce à Zeus, le Dieu des Dieux, qui peut se montrer assez compatissant s'agissant d'amour. Aphrodite, déesse grecque de l'amour, de la beauté et du désir, devra faire avec. Il est cependant dommage que l'intensité de ce récit retombe comme un soufflet.
Au niveau du dessin, on retrouve Diego Oddi qui avait déjà officié sur « Œdipe » mais également sur « Orphée et Eurydice » et qui réalise un très beau travail.
Bref, une lecture toujours aussi divertissante dans l'exploration de la mythologie grecque.
Un tome, de nouveau, graphiquement très réussi. L'ambiance Japon médiéval illustrée par Buchet est remarquable.
On appréciera le changement de personnalité de Nävis, amorcé au tome précédent, passant d'une Nävis naïve, impulsive et colérique à une Nävis plus posée et désabusée.
Le scénario est bien construit, et Morvan arrive une fois de plus à nous accrocher à ce récit . Mais au bout de compte on se demande bien ce que Nävis à avoir dans toute cette histoire et pour quelle raison elle a été envoyée sur place. Quand on ferme ce tome, on se rend compte que la présence de notre héroïne n'a eu strictement aucun effet sur les grandes lignes de ce récit.
Cette faiblesse scénaristique et la conclusion plutôt faiblarde pénalise ce tome qui sinon aurait été parmi les meilleurs.
C'est l'album que j'ai le moins apprécié jusqu'ici.
Certes, on lève un coin du voile sur la jeunesse de Nävis, mais il ne se passe pas grand chose d'autre dans ce tome.
J'ai trouvé l'ensemble très "bavard", où les deux personnages principaux (Nävis et Heillig) s'écoutent parler. Il n'y a pas vraiment d'échange ni de dialogue entre les deux. Et au bout du compte on ne comprend pas bien, ni l'un ni l'autre...
Pour moi, l'album qarde certaines qualités, notamment au niveau graphique et de la cohérence du récit. Mais si on le compare au meilleurs opus de la série, c'est sans conteste un album raté.
Voila on y est.
Fred sort des sentiers battus, la narration est visuelle avant tout. L'auteur nous offre une multiplicité de jeu dans le dessin et le cadrage. Le gaufrier a explosé. Les cases se font échos les uns aux autres racontant, par l'ensemble de la planche, autre chose. Fred est sorti des cases ( il y était trop étriqué) pour narrer visuellement au travers de la planche entière. Et le bonheur est total pour le lecteur. D'ailleurs, l'une des planches ( celle ou Philémon erre sur Simbabbad) est parfois étudiée en cours de 9ème art. Fred en était fier de cette planche ( il avait raison) et il l'avait conserver dans sa bibliothèque.
Du côté de l'histoire, là encore, Fred se lâche. Ce ne sont plus des scénettes collées les unes aux autres, formant un tout parfois malhabiles entre elles que Fred nous propose mais bel et bien une échappée poétique qui rencontre la philosophie, l'absolu tout dans le rien infini. L'auteur ose aller ou personne en 74 n'avait été: l'absurde qui résonne et qui donne du sens à l'iconoclaste.
Ici, le monde des lettres de l'océan atlantique est décortiqué. L'océan est un tapis; le monde, un chien; l'eau de la mer, de la bave; le ciel, des ronds de fumée. Et l'univers n'est plus simplement poétique. Il va bien au delà de la perception.
"Simbabbad de Batbad" parle certes toujours d'errance mais il en parle avec gravité, avec une pointe de suspens surannée.. La lecture de Philémon est adulte malgré tous les enfantillages qui n'en sont pas tant que ça.
A noter enfin que la seconde histoire de l'histoire se joue totalement des codes du 9ème art. Une histoire de guimauve qui assume être dans l'univers codifié d'une bande dessinée et qui cassent tous ces codes pour construire l'enjeu, le mouvement et le rythme même de l'histoire. Et c'est absolument réjouissant!!!
Derrière un titre assez bucolique, se cache un polar assez sombre qui se déroule à la belle époque, sous la présidence du fameux Félix Faure.
Nous suivons l'enquête de l'inspecteur Amaury Broyan, rongé par un drame familial, sur le meurtre d'un riche industriel parisien.
Si l'enquête ne m'a guère convaincue, j'ai été littéralement séduit par le dessin d'Alexis Chabert, auteur que j'avais découvert il y a plusieurs années avec "la prophétie des deux mondes", dont je louais déjà le dessin remarquable.
Alexis Chabert nous offre un superbe portrait du Paris de la belle époque, avec des références aux tableaux de Gustave Caillebotte ou encore de Jean Béraud. Il nous fait parfaitement ressentir aussi bien l'atmosphère du Paris haussmannien des salons, que du Paris des bas-fonds.
Si cette bd est scénaristiquement bancale, elle est graphiquement très réussie.
J'ai lu cette histoire dans l'édition canalbd, tirée à 1500 exemplaires, dans laquelle Alexis Chabert nous confie, dans le dossier présent, les origines de ce projet et les peintres qui l'ont inspiré pour cet album.
J'en conseille évidemment la lecture.
Le chef d'œuvre de Fred! Et Peut être même un chef d'œuvre absolu du 9ème art. Et pourtant...
"Le petit cirque" est constitué de courtes scénettes de deux pages publiés dans Hara-Kiri, journal crée par Fred, Choron, Gébé, Reiser bref toute la clique des anticonformistes à l'époque des années 60. Fred n'a donc que deux pages. Il écrit des histoires méchantes dans une urgence fébrile et cette fébrilité construit une multiplicité de thématiques que Fred veut exprimer. Poésie, absurde, pamphlet sordide, méchanceté ( tous les personnages le sont) et...errance. Et cette fébrilité résonne à chaque page comme des cris morbides mêlant poésie et cynisme.
"Le petit cirque" est la première œuvre de l'auteur. Il fait ses gammes en tant que dessinateur et raconteur d'histoire. Et le dessin est maladroit, parfois gauche, rude et brouillon. Mais l'ambiance est superbe, les couleurs au lavis incroyable de tension. Les visages approximatifs sont d'une émotion grave, incroyable d'intensité. Les dessins sont pour moi comme des œuvres d'art brut et naîf comme le douanier rousseau et les autres de cette catégorie de peinture. Et perso j'aime l'art naïf.
Dans "le petit cirque" il y a tout ce que sera Fred. Déjà, il y a des recherches sur le lettrage afin de mettre en lecture des sensations émotionnelles. Déjà il y a des cadrages qui se jouent du haut et du bas, de la perspective fuyante, du jeu avec le gaufrier.
Dans "le petit cirque" il y a surtout l'errance, le thème majeur de toute son œuvre. Fred raconte que ces histoires racontent aussi l'errance de ses parents, de leur long voyage et de leurs désarrois à l'arrivée. .
Alors, oui, pour moi, "Le petit cirque" est un chef d'œuvre du 9ème art. Pour l'auteur, c'était sa création préférée de toute son bibliographie. Alors ça tombe bien. On est raccord.
Alors que Willy Lambil nous avait fait ses adieux, voilà qu'il revient alors qu'il est âgé de 86 ans pour un ultime tome sous la direction du scénario de Kris le breton. Il est vrai que sa ligne graphique nous manquait un peu et qu'il s'agit d'un retour un peu inattendu.
Le tome 65 n'a pas été à la hauteur des fans de la série alors qu'au contraire, je l'ai beaucoup apprécié. J'étais sans doute plus mesuré en acceptant le changement d'équipe aux commandes.
J'ai une affection particulière pour cette série que je suis depuis mon enfance. Elle demeure encore aujourd'hui assez intemporelle.
Pour autant, cet irish melody m'a paru bien fade au niveau du scénario où il ne se passera pas grand chose. On semble également revenir aux premières années de la guerre qui ont été maintes fois exploité dans la série. Bref, j'ai l'impression de faire du surplace.
La thématique centrale est de nous montrer que des irlandais combattait pour le Sud et d'autres pour le Nord dans une lutte finalement assez fratricide. Cela ne se terminera pas très bien pour une fois mais la bonne humeur de la série fait vite oublier l'horrible tragédie. Ce qui est réellement plaisant à cette lecture, c'est toute l'atmosphère irlandaise qui en ressort.
Bref, j'ose avouer que ce n'est pas le meilleur de la série bien au contraire. Par contre, les irlandais apprécieront sans doute cette ballade.
Avis sur la série : Quel pied !!!
Çà ressemble à une grosse récréation ( dans la période, le duo Perna Bedouel nous a sorti le magnifique Kosmos ).
Ça frôle parfois le grand n'importe quoi, mais c'est beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Bourré de références musicales et cinématographiques, c'est aussi une galerie du meilleur de l’Amérique : le shérif crétin, le système judiciaire, l'ex colonel de l'armée américaine qui est encore en guerre à peu prêt contre tout le monde, Dieu toutes les trois secondes, généralement juste avant de défourailler. Et ça défouraille dans tous les sens, avec des armes mahousses....
Des répliques hilarantes, un dessin qui convient parfaitement au speed du scénario. Jouissif. Avec en plus, la race aryenne à tête de cochon !!
Je me suis même fait le plaisir d'une relecture rapide en associant les albums bd avec ceux de Motörhead.
Ace of spades avec Bite the bullet
Overnight Sensations avec Eat the gun et bien sur Overkill sur le dernier album.
ET un petit coup de Death from Above 1979 sur Youtube.
Rhââââââ Lovely !!!
Une suite.....................................................................!!! Vite.................
Un épisode qui avance sur les chapeaux de roues. D'ailleurs certaines transition ne sont pas claires du tout. On a pas le temps de s'ennuyer, et les auteurs laissent parler leur imagination pour renforcer leur récit d'aliens plus originaux les uns que les autres.
Malgré que certains situations ne sont pas (volontairement ?) bien "camouflée", on prend un plaisir à lire ce tome plaisant.
Comment ? Vous êtes un semi-Elfe ? Pas de chance pour vous ! Les hommes vous détestent et vous accablent de tous les maux et les Elfes ne veulent pas de vous !
J’ai entendu dire qu’un certain Nah-Thaal rassemble tous les semi-Elfes et cherche à se rendre sur une terre où se trouve une ancienne ville elfique à l’abandon. Petit problème : elle se trouve sur les terres des Elfes sylvains…
Critique :
Tout de go, je trouve que cet album est le meilleur des quatre premiers. Les dessins de Bordier font vraiment honneur à ce qui se fait de mieux, alors même que les éditions Soleil ont déjà placé la barre très haut pour les séries des Terres d’Arran. Digikore Studios rehausse encore l’œuvre par des couleurs magnifiques tout en dégradés du plus bel effet.
Le scénario de Corbeyran, le scénariste, pose la question du métissage en prenant pour héros de cette aventure des semi-Elfes. Dans des sociétés aussi fermées, les hommes d’un côté, les Elfes de l’autre, quelle place pour ceux qui sont le fruit des amours de deux races différentes ? Et si encore, les hommes se contentaient de les rejeter, mais hélas, ils trouvent la mesure insuffisante… La plupart du temps, les massacrer leur semble dès lors la meilleure voie. Faut-il s’étonner alors qu’une légende voie le jour ? Une légende qui verrait un élu, une sorte de messie, guider son peuple vers une terre promise…
Les humains sont foncièrement mauvais à quelques exceptions près. Soit ! Et les Elfes, alors ? Tout Sylvains qu’ils sont, ils n’en sont pas pour autant, tous, foncièrement honnêtes…
Bien entendu, cet album peut se lire indépendamment des autres récits des Terres d’Arran, même si pour ma part, je préfère les lire tous, les uns après les autres, histoire de ne pas perdre une miette de ce splendide univers.
Dieu que c’est beau ! Beau et émouvant. Je ne pleure pas souvent en lisant des bandes dessinées mais là les auteurs m’ont bien eue. Et plusieurs fois, en plus ! Sans en dire trop, il y a même une double page assez... comment dire, cruelle, diabolique. Bien joué !
C'est sublime et ultra puissant graphiquement bien sur mais assez faible au niveau du scénario et des idées. Rien de choquant mais on dirait un délire à la Jodo un peu kitsh et ringard.
En 2009, j'étais tombé en admiration devant un ovni, intitulé "Alpha...directions". Un projet dément de l'auteur, Jens Harder, de nous présenter l'histoire de l'Humanité.
8 ans après le second volume, "Beta ...civilisations" vient poindre son nez, troisième album d'une série magistrale et ambitieuse qui prendra fin avec "Gamma...visions" prévu pour je ne sais pas quand.
Ce pavé de 345 pages, mais que se lit avec avidité, va de l'Antiquité à l'épidémie de Covid.
Mais ce que l'on retient surtout, ce sont les cases muettes qui illustrent cette période, cases qui reprennent le plus souvent des tableaux, des images pieuses, des extraits de bd (comme Astérix), des statues etc, bref Jens Harder s'inspire de tout les média pour nous offrir l'histoire du monde.
Son dessin est précis, minutieux....un véritable travail d'orfèvre qu'il faut souligner..
Les repères chronologiques en fin de chaque chapitre sont les bienvenus.
Et que dire des couleurs presque métalliques qui donnent à cet opus un cachet particulier.
Avant de me lancer dans la lecture de ce troisième volume, j'ai évidemment relu les deux premiers.ET à la lecture de ces livres, j'ai l'impression que cette série monumentale est l’œuvre d'une vie.
C'est beau, instructif, grandiose, bref indispensable.
Un album d'Hermann que je ne connaissais pas et que je me devais de lire au moins une fois.
Commençons par chanter les louanges des décors et environnements: c'est beau, c'est très beau ! L'immersion est totale et le dépaysement assuré. Rien à dire sur le choix des couleurs et les scènes nocturnes sont toujours aussi bien maîtrisées par un Herman au top de sa forme.
Seul bémol: les visages et corps des personnages qui se ressemblent furieusement pour une grande majorité, il faut également apprécier le faciès typique des personnages d'Hermann.
L'histoire est intéressante et explore des thématiques réalistes et toujours d'actualité en Afrique (problématiques écologiques, braconnage, magouilles de politiques véreux, corruption, nettoyage ethnique, pauvreté, immigration…). La chasse à l'homme est bien menée et nous tient en haleine sur la moitié de l'album.
Dario Ferrer est un gros dur à cuir et malgré son côté rentre dedans et peu subtil, il démontre ses talents de survie en milieu hostile et sa capacité à lutter. La journaliste, Charlotte, ressemblerait un peu au lecteur lambda qui découvrirait la réalité du terrain et suivrait l'action au plus près.
Dernier bémol: seule la fin m'a paru exagérée avec l'avion qui a pu rallier l'Australie depuis l'Afrique (?!?), autrement j'ai bien aimé la fin des autres personnages.
Un bon 'one-shot' par le maître Hermann, pas le meilleur mais un bon cru quand-même.
Un très bel ouvrage.
On est face à un détective privé à la petite semelle, Frank Armstrong, qui reçoit une mission de sauvetage de la fille d'un dangereux truand. Il finit par accepter cette mission par ce que quelques billets sont toujours le bienvenu. Et ici, en l'occurrence il y en a beaucoup.
Seulement il y a un souci, on lui a diagnostiqué une tumeur cérébrale. Il en résulte une notion de temps qui devient fluide et qui peut se traduire par des sauts dans le temps très déstabilisateurs (autant pour le personnage que pour le lecteur).
Au fil des pages, on se rend compte que l'argent n'est pas la seule raison pour laquelle Frank a accepté ce boulot. En chasse de ses fantômes du passé, arrivera-t-il à accomplir sa mission ?
L'originalité du scénario et de la mise en scène est remarquable, inspirée et accroche le lecteur dés les premières pages. Tout au long du récit, on est pris dans cette histoire de sauvetage qui voit ressortir, au grès des caprices de la maladie, des scènes du passé ou du futur.
La structure, même si le fond est totalement différent, n'est pas sans rappeler le film : Memento. Et ça ne m'étonnerait pas que ce roman graphique soit un jour adapté au cinéma.
Avec un style nerveux et un peu brouillon , Noel Tuazon arrive à donner une ambiance de polar parfaitement maitrisé.
En temps normal, je ne suis pas client de se type de dessin. Cependant, ici il colle tellement bien au récit et les jeux de graphisme pour souligner le contexte temporel sont tout simplement géniaux.
Tout ces éléments font de cette bd un must pour tous les amateurs de polar et pour les autres aussi !
Le fameux mythe d’Icare est abordé dans ce titre de la collection « La sagesse des mythes ». Icare n'est pas seulement le nom du chien de ma voisine mais il est surtout connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du soleil alors qu'il s'échappait du fameux labyrinthe du roi Minos avec des ailes créées par son père avec de la cire et des plumes.
Il faut dire que le roi de Crète à savoir Minos était très en colère après que Thésée se soit échappé avec sa fille Ariane du labyrinthe en tuant également le Minotaure. La punition s'est abattue sur Dédale et sa progéniture à savoir Icare.
On se rend compte que toute sa vie, le pauvre Icare a subi les erreurs de son père avec une existence de honte et de crime. On découvrira que dans le passé, Dédale avait tué son neveu Talos qui était un apprenti lui faisant de l'ombre. La jalousie et la vanité ont fait le reste. Pour autant, Dédale a décidé de se racheter une bonne conduite en construisant une prison à ciel ouvert pour un despote.
La première partie du récit est concentré sur Minos, puis une seconde va traiter de Dédale avant que la fin porte sur le fameux mythe d'Icare. J'ai bien aimé cette construction pour amener le contexte. Il est vrai que je n'associais pas forcément ce qui s'était passé dans ce labyrinthe et qui fait l'objet d'un autre récit mythologique concernant Thésée.
La réalisation graphique est certes académique mais parfaite pour un album de ce genre.
Au final, il faut comprendre que ce mythe aborde le thème de la transgression dans les relations parent-enfant au niveau des conseils qui sont généralement donnés. Le désir de repousser toujours plus loin la frontière de ce qui est possible peut emmener au désastre.
Mais bon, je ne peux m'empêcher de penser qu'Icare ne méritait sans doute pas ce sort funeste après toutes les erreurs de son père.
Bref, une lecture qui fait réfléchir sur les conséquences de nos actes. Tâchons de ne pas nous brûler les ailes !
Que penser du Roman Graphique "Nocturnes berlinois" , la 16ème aventure de Corto Maltese (2022- Editions Casterman) par le Scénariste Juan Diaz Canales et le Dessinateur Ruben Pellejero ?
D’abord, pour moi, je choisis toujours la version en noir et blanc des parutions « Corto Maltese ». Les versions en couleurs perdent leur efficacité.
Deuxièmement, les américains, à travers Marvel et DC, ont réussi à produire des chefs d’œuvres avec des auteurs qui se succèdent sur le même personnage ( Spider-Man, Daredevil , etc…), même avec des incohérences chronologiques.
Peut-on y arriver en Europe ?
Corto Maltese, c’est l’aventure et l’exotisme. Dans cet album, le marin légendaire est de retour en Europe et plus précisément en Allemagne. L’ Allemagne des Années Folles et de l’expressionnisme auxquels les auteurs rendent hommage à travers de beaux travaux graphiques ( Corto dans un film, les éclairages très nocturnes des cases …). D’où le titre de la BD.
C’est l’Allemagne et la montée des nazis face à la fragile République de Weimar et l’élimination des intellectuels Juifs.
Bien sûre, l’occultisme reste présent dans ce récit avec des sociétés secrètes et un jeu de tarot rare à trouver. Bien sûre, il y a des ellipses et Corto Maltese reste un marcheur inaccessible jusqu’à la dernière Planche de l’album. Et c’est l’avantage des Auteurs tous deux d’origines espagnoles ( Canales né en 1972 et auteur à succès de "Blacksade" et Pellejero qui en est à son 4ème Corto Maltese), d’offrir une vision méditerranéenne de l’Allemagne des cabarets et des femmes qui se libèrent (voir le personnage principal féminin de ce récit).
Mais, mettre Corto dans cette Europe si contemporaine perd un peu de son charme tout en gardant l’essentiel.
Donc, je suis à moitié convaincu.
Alors moi, je n'ai pas aimé du tout. Pourtant, j'aime beaucoup les histoires de huis clos. Mais ici, l'intrigue est quelque peu ridicule. Pour un quasi huis clos dans un resto avec la mafia et la même ambiance, mais avec une bien meilleure histoire, je recommande fortement le petit film indépendant Dinner Rush sorti en 2000.
D'accord avec les deux avis précédents. Ça aurait mérité un deuxième album, parce que l'idée était bonne! C'est du 'pulp' avec jolies filles et violence extrême, mais j'aurais aimé un scénario un peu plus peaufiné. Et quand le personnage principal est un beau salaud, ça laisse de marbre quand il joue les héros.
Pour les enfants. J'ai trouvé les dessins agréables et colorés, malgré la moue indécrottable de l'héroïne. J'ai bien aimé cet univers d'îles flottantes et leurs cités qui les parsemaient.
Notre héroïne part à la recherche de son grand-père et rencontre un jeune homme ingénieux mais loufoque et son compagnon d'armes, un loup anthropomorphe. S'en suivront des problèmes avec l'empire des Hommes, l'empire des Orcs et l'empire des Machines, qui lui veulent tous quelque chose...
L'humour est très prévisible, les personnages caricaturaux, et l'aventure on ne peut plus cliché. C'est une comédie d'aventure comme on peut en trouver mille dans l'univers de la BD, mais celle-ci ne se démarque pas. J'ai quand même trouvé les deux premiers tomes assez sympathiques, mais les tomes 3 et 4 passablement ennuyeux. Somme toute, une déception.
Mon avis porte sur les 2 volumes.
Car, je me demande pourquoi les éditions Glénat ont décidé de sortir le même jour les 2 tomes de ce diptyque , en lieu et place d'un seul album de 128 pages, comme l'ont fait, tout récemment, les éditions Le Lombard avec "le serpent et le coyote", avec un album de près de 140 pages.
Mystère? mais mystère qui n'occulte pas la qualité de ces albums.
En effet, malgré une couverture assez flashie pour attirer les lecteurs, l'éditeur a presque réalisé l'inverse de l'effet escompté. Mais derrière ces couvertures presque racoleuses, nous découvrons, en feuilletant l'album, un superbe dessin signé Bernard Khattou.
Et que dire du scénario de Nathalie Sergeff, qui n'est pas en reste. Il fourmille de fusillades, de poursuites et d'histoires de familles ....un rythme fou qui ne faiblit pas au fil des pages. C'est très réussi, et les planches ont un côté cinématographique non dissimulées.
Seule la complicité soudaine entre les deux héroïnes m'a intriguée, mais cette ellipse sera vite expliquée dans le second volumes.
J'ai juste eu vent que si cette série avait le succès escompté, nous pourrions retrouver Betty et Ellie dans de nouvelles aventures. A suivre donc.
Album(s) dépaysant(s) et décoiffant(s)
Album(s) à découvrir