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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71203 avis postés dans la bedetheque
    kingtoof Le 19/05/2024 à 15:29:26
    La geste des Chevaliers Dragons - Tome 9 - Aveugles

    Un album intéressant qui fait suite au tome 4... C'est une première dans cette série.
    Nous voyons la tournure des évènements politiques suite au changement de la matriarche de l'Ordre.
    Scénario très malin, qui montre que rien n'est figé dans les concepts philosophiques de l'ordre.

    kingtoof Le 19/05/2024 à 15:19:37
    La geste des Chevaliers Dragons - Tome 8 - Le Chœur des ténèbres

    Cet album hommage "Au cœur des ténèbres" de Joseph Conrad est très décevant... trop brouillon...
    Je comprends où l'auteur veut nous amener mais ce n'est pas une réussite...

    Eotran Le 19/05/2024 à 13:01:07
    Weëna - Tome 6 - Voyage

    Un tome très intéressant au niveau de l'intrigue avec plusieurs révélations et explications sur les changements de rôles qui ont été opéré au tome précédent.
    Une série d'héroïc-fantasy qui a le mérite d'avoir une ambiance propre et qui tranche avec les autres univers qui ont tendance à tous se ressembler un petit peu.

    Touriste-amateur Le 19/05/2024 à 11:46:25

    Je partage totalement, à 1000%, l'avis de @Jonquille: Tout est difficile à suivre et à comprendre. D'ailleurs, c'est en lisant a posteriori la critique que j'ai compris l'allégorie du loup.

    Cependant je mets 4étoiles pour le fait d'avoir vu l'autrice en interview (et là, tout s'éclaire beaucoup plus!) et surtout par rapport à la thématique.
    Et enfin, je me dis que l'aspect "brouillon" est peut-être voulu car tout n'était (surtout à l'époque) pas trop clair dans la tête et le coeur de l'autrice. Un parti pris du scénario afin de restituer ce qu'elle ressentait?...
    Je ne peux cependant pas m'empêcher de penser que cet album (et surtout cette thématique) aurait mérité de figurer dans la collection "Secrets" de Frank Giroud. Le témoignage y aurait sans doute pris encore +de force.

    A lire + comme on lit un livre de sociologie plutôt qu'un bon roman dont on se délecte.

    Erik67 Le 19/05/2024 à 07:16:31

    Dernièrement, une loi a inscrit dans la Constitution de 1958 la liberté garantie des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse. En effet, Simone de Beauvoir avait prévenu qu'il suffirait d'une crise politique, économique ou religieuse pour que le droit des femmes soient remis en question.

    C'est d'ailleurs ce qui s'est passé aux Etats-Unis sous l'impulsion d'un président Trump totalement rétrograde et ayant peu de considération pour les femmes après d'ailleurs les avoir maltraitées dans sa vie privée. La France est ainsi devenu le premier pays à inscrire l'IVG dans sa Constitution afin d'éviter un jour des servantes écarlates...

    Cette BD est le point de départ à ce qui allait conduire à la loi Veil promulguée en 1975 après des débats parlementaires vifs, longs et houleux. Il aura également fallu le procès de Bobigny où une jeune fille violée qui a été dénoncée par le violeur s'est retrouvé avec sa mère devant un tribunal composé d'hommes. Rarement, on n'avait vu une pareille injustice dans notre pays !

    Dans les deux biographies de Gisèle Halimi, j'avais entendu parler de ce procès mais ce dernier était à peine survolé. Il était intéressant d'avoir une BD qui relate ce qui s'est passé et surtout cette prise de conscience de l'opinion publique que les choses devaient changer pour le bien des femmes.

    En effet, auparavant, les femmes enceintes désirant interrompre leur grossesse, devaient se tourner vers des solutions clandestines ou artisanales. Les plus riches allaient à l'étranger. Les plus pauvres risquaient leur vie et se retrouvaient souvent devant un tribunal pour y être condamnée comme une espèce de double peine.

    Fort heureusement, il y avait une femme avocate courageuse et déterminée face à un président de Tribunal intelligent. Nous éviterons de parler de la stupidité extrême du Procureur de la République. Il a fallu ce procès médiatique pour conquérir le droit à l'IVG.
    Oui, cette BD est instructive pour ne jamais oublié ce que des millions de femmes ont vécu dans le passé. Qu'importe si Gisèle Halimi a instrumentalisé ce procès pour lui offrir une vibrante tribune au droit à l'avortement ! L'essentiel est le résultat obtenu.

    On peut également être fier que notre pays soit désormais véritablement à la pointe de ce combat dans un monde où les femmes disposent de peu de droits. Elle envoie un message de solidarité aux groupes de femmes et à tous les défenseurs du droit à l'avortement dans le monde.

    addrr Le 19/05/2024 à 00:57:07
    Tex (Les aventures de) - Tome 2 - Coup de fouet en retour

    Une histoire de Tex (en couleur) courte, mais dense et intense. La fin est excellente par ailleurs.
    Je suis fan de Tex sous toutes ses formes :D

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:46:27

    Pourtant un classique signé François Bourgeon, je n'ai pas du tout accroché à cet œuvre en 3 tomes. Couleur assez moyenne et un dessin de Bourgeon qui me parle à moitié. Un scénario peu accrocheur avec un plaisir manquant à la lecture des bulles, tant le langage est soutenu et médiéval. Je n'aime pas.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:42:46

    Si le T1 semble prometteur d'une aventure pleine de rebondissements, le T2 est très appréciable aussi puis j'ai déchanté rapidement à partir du T3, suivi du T4 où les protagonistes tournent rapidement en rond, à coup de flashback qui n'ont pas vraiment d’intérêt pour nourrir le propos. Je ne sais pas pourquoi un scénariste décide d'enfermer ces deux personnages sur une planète sans que rien de palpitant ne se passe. De plus, l’interprétation de certaines cases n'est pas évidente et ne prête pas à ce qu'on s'y intéresse. J'ai relu également le T2, et à aucun moment la relation entre Lupus et Sanaa était réelle et il aurait pu avoir un enfant ensemble ? D'ailleurs, cette relation n'a rien d'un couple, tellement elle est froide, détachée et peu passionnée. Le dessin en style comics est simple, il est bon je ne dirais pas qu'il est excellent non plus. Lupus est pour moi et de manière évidente une œuvre pessimiste et sombre qui ne voit que l'être humain dans ses travers et ses déviations. Il plaira surement à ceux qui aime ce style ou les personnages parlent peu, les dialogues sont plutôt fades malgré la bonne volonté, c'est la forme et les silences qui parlent. L'univers dans lequel évolue Lupus, Tony et Sanaa est de plus assez peu expliqué.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:25:13

    Complétement en dehors de ce que j'apprécie dans la bande dessinée. Un dessin chaotique de Tronchet, dans l'esprit du scénario de Sibran mais qui pour moi ne colle pas et n'est pas apprécié. La narration est d'un pessimisme déroutant qui pourrait nous pousser dans nos retranchement mais la sauce ne prend pas. Au final, on obtient une oeuvre bien médiocre que je me passerai de relire.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:22:33
    La part merveilleuse - Tome 3 - La tête de Melek

    "La Part Merveilleuse" intrigue au travers de son univers très coloré et ses créatures atypiques : les "Toutes", venus de quelque part (non expliqué dans l’œuvre) qui peuplent la terre et vivent "en harmonie" avec l'humanité, car ce sont des êtres supposés pacifiques. Ces créatures aux multiples formes et couleurs rappellent d'une certaine manière la Mantrisse des mondes d'Aldébaran, entité mystique, incomprise, remplie d'un savoir et d'une science que l'humanité n'a pas encore apprise à connaitre. Ici, le concept avec les Toutes est une belle surprise, il est possible de rentrer en communion avec eux pour vivre une expérience hors du commun et qui laisse au dessinateur la place pour des illustrations ultra colorées et oniriques. Malheureusement, cette série en 3 tomes déçoit souvent à mesure que le récit avance, avec des dialogues parfois immatures, normal pour des conversations entre adolescents dira t-on, ou des scènes qui soulignent un peu trop de coté épique et qui cassent la singularité des créatures avec lesquels les humains cherchent à rentrer en communication et nouer des liens. Hormis les "Toutes" et leurs couleurs vives, les dessins manquent de caractères dans le style, le rendu est timide pour donner l'impression de puissance et de mysticité des extra-terrestres. Sur le fond, les phénomènes ne sont pas expliqués, il faut plutôt voir l’œuvre comme un voyage dans l'espace-temps avec notre troupe de héros. J'aime l'audace derrière ce voyage, même si parfois les idées semblent quelque peu farfelues, le défi est de taille. C'est une oeuvre à découvrir pour les lecteurs qui aime le genre onirique et fantastique. Le grand format papier du triptyque est de qualité et rend l'oeuvre d'autant plus plaisante à parcourir.

    ArvoBlack Le 18/05/2024 à 22:19:55

    "Shadow Life" est une œuvre japonaise qui nous projette face à nos démons et l'arrivée de la mort. Sous forme d'images et d'animaux sombres, la mort décide lorsqu'elle souhaite frapper chez celui ou celle dont c'est le destin (vision très fataliste de la vie). Malheureusement pour la mort, Kumiko possède un aspirateur qui lui permet d'enfermer l'ombre de la mort pour une durée indéterminée, sauf que la mort est revancharde et n'abandonne pas...Une œuvre sur le temps qui passe, les relations avec la famille. Bien que l’œuvre soit touchante, j'ai trouvé le rythme assez plat dans sa globalité, malgré quelques bons passages. L'aspect onirique a du bon et parfois du moins bon, je ne suis pas non plus forcément fan du dessin de Ann Xu.

    kingtoof Le 18/05/2024 à 19:45:15
    La geste des Chevaliers Dragons - Tome 7 - Revoir le soleil

    Une histoire intéressante qui dévoile les mœurs d'une cité "imprégnée" par le veill.
    J'ai surtout apprécié la couverture de cet album que je trouve magnifique !

    Jiss Le 18/05/2024 à 15:10:20
    Van Coover - Tome 3 - Amsterdam golden city

    Malheureusement le dernier album de la série alors que l'intrigue n'est pas terminée et que la dernière case de l'album appel une suite qui ne viendra jamais.

    Zablo Le 18/05/2024 à 12:02:40
    The fable - Tome 13 - Tome 13

    La couverture sombre et glaçante de cet opus, représentant Satô à demi encagoulé vissant le silencieux de son pistolet semi-automatique, contraste avec le dos de la jaquette, où figurent de naïfs dessins de noël. Tout un programme....

    Car ce tome est assez marquant, non pas pour ses scènes de violence froide et calculée, mais plutôt pour son évocation de la fête... En effet, après les moments difficiles que l’auteur a fait vivre à ses personnages, Katsuhisa Minami les met en scène déguisés, mangeant des sushi et se soulant entre amis... Une représentation plutôt fidèle du noël japonais en réalité.

    Et c’est hilarant. Parce que l’auteur sait jouer une fois de plus de la tension entre la dangerosité d’un tueur de sang-froid, potentiel que Fable cherche à cacher à tout prix, et son incapacité à se comporter normalement en public, que ce soit dans ses gestes, ses expressions ou ses prises de parole. Fable cherche d’ailleurs à s’intégrer à la société en s’investissant dans un boulot normal mais mal payé, comme a pu l’expérimenter l’auteur lui même, ce qui rend son personnage principal d’autant plus touchant. S’ensuivent des dialogues lunaires, des situations burlesques à base de jeux d’alcool (sans modération) et autre concours de bras de fer plein de dérision.

    Mytho-logique !

    Pegasus85 Le 18/05/2024 à 09:56:10

    Its an amazing book.The scence and plot of medieval India is well written by Sudeep Menon.Artwork by Laura Zuccheri is rad ,its top of top.Great book to have in the collection.

    Erik67 Le 18/05/2024 à 07:27:56
    RIP - Tome 1 - Derrick - Je ne survivrai pas à la mort

    Reposer en paix est ce qui nous attend tous à un moment donné. On va espérer le plus tard possible. C'est également le titre de cette BD qui met en scène un petit groupe d'examinateur mortuaire qui interviennent pour s'occuper des cadavres sur des lieux de crime.

    Là où cela devient intéressant est qu'on aura droit à chaque tome à un personnage différent d'une intrigue général qui se dévoile tout doucement à demi-mot. J'ai déjà vu un tel procédé il y a une vingtaine d'année sur une série intitulée « Quintett » et qui est aujourd'hui assez méconnue. Et pourtant, c'est elle qui a inventé le concept qui suscite l'engouement sur cette série macabre. Il est vrai que j'arrive un peu avec du retard sur ce phénomène. Cependant, j'arrive à percevoir ce qui a provoqué cette vague d'admiration.

    Oui, cette série est bien construite et ce premier tome assez prometteur sur le destin croisé de 5 personnages clés avec des tomes qui apporteront progressivement des éclaircissements sur certains mystères. La force narrative est présente ainsi que le suspense lié à chaque récit. Et puis, certains personnages sont assez charismatiques pour susciter tout l'intérêt.

    J'ai hâte de découvrir la suite avant de reposer en paix. En conclusion, une série à lire et à relire dans son intégralité.

    Pulp_Sirius Le 18/05/2024 à 03:57:14
    La bande à Smikee - Tome 1 - Morts et fiers de l'être

    Je fais écho à l'avis précédent. Complètement nul. L'humour, si on peut appeler ça comme ça, est d'une simplicité sans nom et totalement dénué d'intérêt.

    addrr Le 18/05/2024 à 01:29:04
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 18 - Ombres dans la nuit

    Un « autre Tex » comme ils disent en Italie, c’est à dire un Tex qui flirte vers le fantastique, l’horreur, parfois la SF. Et ici, quel récit prenant, un super cross-over avec le mythe du Dr Frankenstein. Savoureux

    Corentin ROBIN Le 17/05/2024 à 23:51:31

    Tres bon western! Vraiment epatant, ce dessinateur, G.Mezzomo est selon moi l'un des seuls a pouvoir rivaliser dans ce genre de BD avec des noms comme Giraud ou Swolfs. La tonalite globale est asphyxiante concomitamment a l'originalite du scenario et je n'ai evidemment pu poser cet album avant de l'avoir acheve. Tres violent, personne n'est a l'abri ni des hommes ni des animaux avec massacres, viols, meurtres en legitime defense ou non, attaques de pumas, mais cette violence n'est pas primaire et repetitive, elle est la resultante de la personnalite des protagonistes et du contexte. Prions pour qu'il s'agisse d'un one shot, car la fin est parfaitement dans le ton de cette BD avec la suggestion de morts a grande echelle qui n'aurait pas grand interet a etre montre par le dessin a mon humble avis.
    Deux defauts neanmoins: vers la fin de l'histoire, des captifs se liberent d'une maniere totalement abracadabrantesque, et surtout le suspens sur l'identite du coupable aurait du etre preserve plus longtemps.
    Au final apres lecture on se rend sur internet et on essaie d'en savoir plus sur les auteurs pour decouvrir d'autres ouvrages si bien menes.

    Zablo Le 17/05/2024 à 23:33:05
    Jumelle - Tome 1 - Inséparables

    Ce diptyque n’était vraisemblablement pas fait pour moi...

    Car, si la proposition graphique de l’autrice est tout aussi lisible qu’accessible, je dois bien avouer que je ne suis pas très sensible à son trait : les visages de ses personnages ressemblent trop à des patates, avec des visages sans nez prenant parfois la forme de becs (en particulier la maman)... D’ailleurs, malgré une composition des planches élégante et des couleurs chatoyantes, les décors ne sont pas très élaborés non plus. Dur de m’y immerger...

    Le propos du livre, qui évoque les affres de la gémellité vue de l’intérieur, est intéressant. Le storytelling graphique de cette œuvre est d’ailleurs beaucoup plus complexe que ne l’est le dessin en lui même. Indubitablement, c'est dans ce sens que Florence Dupré La Tour a su saisir mon attention, éclairer ma lanterne, faute de me séduire. Mais je dois aussi avouer que je me lasse de ces BD auto-centrées...

    J’aurais lu finalement les deux tomes, plutôt destinés à des gens proches de sa situation à mon avis, qui y seront ainsi plus sensibles.

    kingtoof Le 17/05/2024 à 23:05:13
    La geste des Chevaliers Dragons - Tome 6 - Par-delà les montagnes

    Une série qui se lit très bien, constituée pour chaque album, d'histoires en one-shot qui nous font découvrir ce monde fantastique ainsi que l'Ordre des Chevaliers Dragons.
    Ce 6ème tome est tout simplement bluffant pour un final rare !

    Zablo Le 17/05/2024 à 21:57:04

    Un titre lourd de sens...

    ...adouci par les nuages de la typographie et une couverture colorée, où figurent trois enfants, s’amusant à taquiner un poivrot, dans un champ de pâquerettes. Dès lors, on sent bien que l’autrice Aroha Travé n’ira pas par quatre chemins pour narrer les péripéties de ces gosses, dans leur village fictif...

    Cette BD, empreinte de culture fanzine et underground, est moins accessible qu’il n’y paraît au premier abord. Pour ma part, je dois avouer que j’ai été dérouté par la (trop) grande finesse du trait d’Aroha Travé, pas très lisible dans ce petit format, ainsi que par une composition très simple (gaufrier en 3x2 cases), qui contraste avec la richesse du découpage et le fourmillement des détails. J’ai également été marqué par les propos outranciers des personnages, par la dureté de leurs vies, ainsi que par les décors décadents qui les entourent. Par empathie, même s'ils peuvent parfois être grotesques voir dangereux, je n'ai eu aucune envie de me moquer de ces personnages, trop emblématiques du petit peuple et comme broyés dans un système.

    D'ailleurs, ils ont tous beaucoup de relief, ne se laissent pas complètement démonter, et on finit par s’attacher, mais plus aux enfants qu'aux parents, plus aux doux qu'aux violents... Après tout, il n’y a pas que la Syrie qui est touchée par la pauvreté, c’est aussi le cas dans nos pays développés, où les inégalités ne cessent de se creuser, notamment à l'école.

    Ainsi, j’ai fini par m’immerger dans cet univers précaire, mais aussi par adhérer au propos de cette BD, au ton tragi-comique. Parce qu’il y a des problématiques de société, révoltantes et parfois criantes de vérité... Parce qu’il y a de l’humour, assez absurde et avec des situations abracadabrantesques, tout en conservant un lien avec le réel... Mais aussi parce que l’autrice sait prendre le contre-pied de ce misérabilisme, à l’image des enfants qui trouvent toujours un moyen de jouer, pour nous faire esquisser un sourire...

    Pour moi, c’est une sorte de Tom et Nana, mais en beaucoup plus cru, punk et trash.

    Parfois j'ai grincé des dents, d'autres fois je me suis retenu de verser une larme.

    Eric DEMAISON Le 17/05/2024 à 21:25:43

    La philosophie vous plait, vous interpelle ou tout simplement vous vous demandez ce que cela peut être et quels sont les philosophes connus? Encore plus trivialement vous souhaitez briller au cours d'un repas sans avoir lu des ouvrages rébarbatifs. Alors n'hésitez pas lisez ce livre ou si vous avez la flemme piochez dedans au hasard comme cela vous inspire.
    Pour ma part j'ai passé un excellent moment lors la première lecture, alors je l'ai reparcouru, j'ai encore ri et souri. Tout cela est léger dans le ton. Le dessin de Catherine Meurisse est en totale correspondance avec le propos.
    C'est à la fois intelligent et désinvolte.
    (à conseiller aussi à ceux qui révisent pour le bac de philo!)

    MANU52 Le 17/05/2024 à 20:45:23

    bonjour, vous devriez faire état que le strange n°1 se trouve dans le très rare album Rodeo SPECIAL N°3.

    Captain_Eraclés Le 17/05/2024 à 15:40:17

    Pour faire bref, à l'image de la BD "Le portrait de Dorian Gray" , nous avons droit ici à une nouvelle adaptation qui vaut le détour . Ces récits imagés permettent de faire découvrir et d'appréhender des oeuvres littéraires plus facilement, tout en conservant la richesse des idées mais aussi , dans une moindre mesure la sémantique et la syntaxe . Et puis, si on peut ajouter l'appréciation de l'art du dessin, c'est tout bénéf .
    Dans d'autre cas, il s'agira d'une piqûre de rappel afin de raviver la flamme d'une lecture passionnante mais lointaine .

    Cellophane Le 17/05/2024 à 14:05:19

    Je ne suis pas sûr de savoir que penser de ce livre – j’ai trop d’avis partagés, voire contradictoires, selon ce que je regarde…
    Bon, globalement, le dessin, j’ai bien aimé – je ne sais pas s’il y a un style espagnol mais le peu de dessinateur que je connaisse de ce pays (Gimenez et Munuera) ont tous ce style vif, élancé, des traits nerveux sur des personnages fins tout en énergie dynamique. Et j’aime bien.
    Pour les couleurs, j’ai trouvé ça à la fois cohérent, selon les lieux, les situations, la nuit, le présent, le rêve ; à la fois basique, on prend un ton, on met deux nuances et c’est souvent fini (même s’il y a de joli jeux de lumière et d’ombre ici et là).
    Le personnage central est sympa à suivre, son côté décalé et cynique, sûre d’elle et s’en fout la vie… Mais comme elle est toujours assez mono-expressive avec, en plus, un côté j’m’en-foutisme, qu’il n’y a pas d’évolution, ça m’a un peu lassé…
    Un peu pareil avec ses visions : intéressantes, décalés, sympathiques, mais redondantes…
    Et elles sont comme les autres personnages, personne n’évolue vraiment, personne n’a réellement de sentiments variés, le psy est toujours neutre ou en colère, la victime est toujours neutre ou un sourire en coin…
    D’ailleurs, j’ai toujours eu du mal avec les histoires de famille ou les histoires avec trop de personnages. Alors là, les frères, les sœurs, cousins, tante, nièce, je me suis parfois paumé. C’est pas que ça soit super compliqué mais quand on parle du même personnage en disant une fois l’oncle, le frère ou le second fils, moi, ça me largue…
    C’est comme l’histoire en soi : à la fin, nickel, ça se tient bien. Mais pour y arriver, on discute d’un tas de trucs que j’ai mis de côté, en me disant, bon, ok, on verra…
    Et finalement, tout se recoupe et j’ai tout compris et c’est cool.
    Mais j’ai à la fois suivi ça d’un peu loin, sans trop m’attacher, et en me disant ok, nickel au final.
    Un balancement pour lequel je n’arrive pas totalement à tomber d’un côté ou de l’autre, c’était trop bien ou bon ça va ; le moment était fort agréable et long ; beaucoup de tension et de suspense mais une linéarité qui affadit le truc…
    Mais globalement cool quand même.

    GuillaumeDB Le 17/05/2024 à 11:18:51

    Un magnifique roman illustré, dans la lignée d'un "Maus" d'Art Spiegelman ou comparable à "Palestine" de Joe Sacco ou encore à "Persepolis" de Marjane Satrapi (oui, je pèse mes comparaisons), Munnu est à la fois un portrait autobiographique touchant, drôle, intimiste et très humain ainsi qu'un témoignage crucial sur un conflit méconnu dont les répercussions touchent encore aujourd'hui la vie quotidienne des habitants du Kashmir.

    Erik67 Le 17/05/2024 à 07:32:19

    Proclamer la fin de l'esclavage est une chose mais que deviennent les citoyens libres de couleur noir dans un pays dominé totalement par des citoyens de couleur blanche ? Après la guerre de Sécession, il y a eu une partition du pays à la manière d'un apartheid à savoir deux peuples et un pays. Or, les noirs voulaient vivre comme les blancs et disposer des mêmes droits ce qui paraît légitime.

    Ainsi, une loi assez stupide voulait qu'on cède ses places à des blancs dans les bus bondés. Rosa Parks, une couturière professionnelle de 42 ans, à la peau noire, a dit « non » le 1er décembre 1955 ce qui a entraîné un émoi dans tout le pays. Cela pourrait paraître ridicule de nos jours mais elle s'est retrouvée en prison car elle n'a pas voulu appliquer la loi en estimant, à juste titre, que celle-ci devait être remplacée par quelque chose de plus juste. Son combat a fini par payer au niveau de la Cour Suprême avec la fin de la ségrégation dans les transports publics.

    On mesure ainsi tout le parcours qu'a traversé la population noire aux États-Unis jusqu'à nos jours. L'élection d'Obama à la tête du pays a prouvé que tout était possible. Il faut juste avoir le courage de dire « non » à un moment donné et ne pas agir par lâcheté. C'est tout le sens de ce récit qui nous est raconté par un chauffeur de taxi à un jeune homme de couleur également mais assez arrogant qui a oublié certaines valeurs essentielles.

    J'ai beaucoup aimé cette BD sur des événements historiques certains car ils racontent également les coulisses et la stratégie adoptée par le révérend Martin Luther King pur que le changement puisse s'opérer pacifiquement et avec le maximum d'adhésion. Les auteurs italiens ont réalisé un superbe travail pour une BD hautement pédagogique qui pourra servir pour des combats futurs à travers le monde, tant il reste des choses à améliorer.

    addrr Le 16/05/2024 à 23:36:49
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 17 - Marchand d'esclaves

    Que j’aime Tex, quelle découverte encore que ce magnifique album très bien dessiné et à l’histoire qui prend bien son temps pour se développer harmonieusement.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:55:35

    Avec un dessin aux couleurs acides et saturées, "Les Trompettes de la Mort" est une escapade...en foret. Je dirais que le dessin est très bien maitrisé, dans un style carré, des traits de contour gras et des planches aux couleurs vives. La perspective est un point sur lequel s'est amusé son auteur, Bournel Bosson, pour proposer des plans originaux et dynamiques. En revanche, le scénario manque clairement de consistance pour le rendre captivant, les protagonistes parlent peu, tout est dans la contemplation. Le grand-père est un aigri de la vie, pourquoi ? J'ai l'impression que ça n'a pas d'importance, au final ce que veut cet œuvre, c'est qu'on apprécie l'instant présent, la vie et la nature, le récit ne cherche pas à changer ses personnages. Ainsi dans l'ensemble, ça sonne bien creux à mes yeux, dommage.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:53:37

    C'est fou tout ce qu'on peut dire sans parler, comme quoi le non-verbal est aussi une riche source d'informations. "Un Océan d'Amour" est un voyage sur une autre planète, une parenthèse sur l'immensité de l'océan, un humour fort apprécié et une destination inconnue. Et si le dessin est rapidement plaisant, il sait mettre en avant une grande variété d'expressions qui nous permettent de comprendre le récit. En soi, rien de compliqué pour comprendre l'ensemble si on prend de temps d'analyser les cases et les situations, mais c'est brillamment amené. C'est évident, on ne peut pas complexifier une histoire sans la parole, mais je trouve ça audacieux, tant les dessins et les expressions sont réussis.

    ArvoBlack Le 16/05/2024 à 21:51:31

    Bien que le propos soit simple et dans une optique de prévention contre le SIDA (édito de Jack Lang, ministre de la culture en début de livre), cette bande dessinée signé DERIB est de qualité, tout d'abord dans le dessin et la couleur, mais aussi dans le propos. De la prévention certes, mais en jouant sur les cordes sensibles de la fragilité de la vie. Et si la chute est prévisible, il n'en reste pas moins une belle oeuvre. Une belle sensibilisation artistique pour la lutte contre le SIDA ou toutes les MST quelles qu'elle soient.

    BudGuy Le 16/05/2024 à 21:47:25

    Steve Cuzor revient avec une adaptation d'un des premiers grands romans modernes des Etats-Unis d'Amérique, se situant durant la Guerre de Sécession.

    Le combat d'Henry Fleming, c'est avant tout le portrait d'un jeune paysan souhaitant devenir un homme et connaître le baptême du feu. En l'espace de quelques heures, celui-ci découvrira la futilité de la guerre, l'injustice, la bêtise humaine, le courage et la peur.

    Placé à l'échelle d'un homme, le récit nous livre les pensées et réflexions d'un jeune bleu avide d'en découdre mais finalement tenaillé par la peur de mourir dans des batailles qui s'apparentent davantage à des boucheries, destinées à satisfaire les plans et egos de supérieurs planqués à l'abri des balles.

    J'étais très sceptique au départ avec ces planches monochromes. Elle prennent néanmoins sens à partir de l'instant où l'on assiste aux batailles, il n'y a plus de soldats bleus ou gris, simplement des êtres humains participant à une sauvagerie collective absurde. Les planches dépeignant les scènes de combat sont magnifiques et illustrent bien le chaos ambiant.

    Un très bon 'one-shot' qui propose une réflexion intéressante et intelligente sur la guerre de façon générale.

    Arkadi Le 16/05/2024 à 20:11:30

    Peut être est-ce à cause de ce comics que j'ai ce plaisir coupable à lire (et parfois relire) cette série nanardesque en diable avec, malgré tout, de beaux dessins à la Sal Buscema (en moins sympa), à la pépète sexy et aux barbares en carton pâte mais tout huileux et des muscles tout partout.

    Parce que celui-là il est (presque) différent des autres.

    Alors, bon, il y a des méchants qui sont méchants parceqeueueue !!!! ( sans la moindre once de psychologie CQFD). La première histoire ( avec le fameux géants des neiges) est tout pétée mais, bon, on se marre du bousin entre les mains...

    Et puis il y a la suite...plus tourmentée, plus introspective dans une ellipse d'une vie qui va, comme toujours, trop vite mais qui surprend et qui plaît. Shakespearien ? La blague ! Non, bien sûr....mais ça y lorgne quand même pas mal.
    Car, oui, les aventures précédentes racontent tout de même le dilemme d'une vie. Celle de Warlord qui a tout vécu, des tourments de l'amour, du déracinement, et même jusqu'au filicide. Et, ça, c'est pas rien.
    Alors on se prend à rêver...cela aurait pu être trop bien Warlord si Mike Grell (un dessinateur très talentueux) s'était fait aider au scénario par un scénariste. Car les thèmes choisis ont de la pertinence, le parcours du héros est initiatique dans tous les thèmes d'une existence...mais hélas c'est mal et trop vite raconté à chaque fois.

    Sauf ici. Ici l'introspection est agréable, plutôt pas mal narrée. Et surtout l'histoire prend son temps . Ce n'est toujours pas une vrai réussite mais ce n'est pas, dans cet opus, un nanard hilarant.

    kingtoof Le 16/05/2024 à 19:45:22

    Je m'attaque à cette série "fleuve" avec 25 ans de retard...
    J'ai tout de suite apprécié le background avec le concept original du Veill qui corrompt les corps et les âmes dans les environs d'un dragon.
    Les Chevaliers Dragons étant une caste de vierges combattantes, spécialisées dans la traque des dragons, leur virginité les protégeant du mal

    Hitchvan Le 16/05/2024 à 19:29:50
    Retour sur Aldébaran - Tome 3 - Épisode 3

    Cette série m'a motivé d'écrire mon premier avis sur bedethèque. Je suis franchement très surpris de la note reçu para la majorité des lecteurs. J'ai vraiment adoré Aldebaran, Betelgeuse et Antares (les personages et le scénario sont incroyable), mais ces deux derniers cycles (Survivants et Retour sur Aldebaran) m'ont deçus. Quelques bons idées de base, mais aucun type de tension qui montent pendant que l'histoire avance, trop de défis qui se resoudent tous seuls (et quelques fois de manière trop simpliste, genre "les extraterrestres arrivent et apportent la solution", même Kim Keller n'arrivait plus à m'inspirer par sa humanité tellement extraordinaire dans les série précédentes. Si j'avais su, j'aurais arrêté avec Antares...

    Eotran Le 16/05/2024 à 16:48:40
    Weëna - Tome 5 - Bataille

    Un épisode bien équilibré avec des changements de situation inattendus. Les cartes sont quelque peu redistribuées.
    Les graphismes matures d'Alice Picard sont à l'image de l'intrigue. Soignés et efficaces.

    minot Le 16/05/2024 à 14:38:28
    Mickey et Cie (collection Disney / Glénat) - Tome 17 - Mickey contre l'alliance maléfique

    L'un des meilleurs de cette collection. Pourquoi ? Tout simplement car il répond parfaitement à ce que j'attends d'un album de cette collection, à savoir proposer une histoire originale qui respecte parfaitement l'univers et l'esprit Disney tout en faisant ressortir la "patte" des auteurs.

    Ici le dessin et la colorisation, volontairement vintage, sont très appréciables tout en étant assez décalés des standards Disney (Mickey ou Pat Hibulaire, par exemple, ressemblent assez peu à l'image qu'on a habituellement d'eux). Quant au scénario, on reconnait très bien l'empreinte de Nicolas Pothier, qui construit une histoire aussi drôle que pleine de rebondissements, à base de calembours, jeux de mots et références très amusants (Star Wars, Goldorak, etc.). Bonne idée aussi d'avoir placé l'action dans un univers futuriste et d'y avoir fait apparaître tous les principaux antagonistes de MICKEY (dont le Fantôme Noir, pour qui j'avoue avoir un gros faible).

    minot Le 16/05/2024 à 14:27:59
    Habemus Bastard - Tome 1 - L'Être nécessaire

    Humour grinçant, propos et situations politiquement incorrects, personnages cabossés aux trognes pas possibles, intrigue prenante sortant des sentiers battus et dessin expressif de haute volée : cet album a tout pour me plaire.
    J'attends déjà avec impatience le second tome, qui s'annonce explosif.

    Erik67 Le 16/05/2024 à 07:51:05

    Nous voilà embarqué avec ce titre à suivre une agence de pompe funèbre en plein cœur de la Bretagne où il ne se passe pas grand-chose. On attend les morts mais ils ne viennent pas ce qui ne fait pas le bonheur de cette entreprise dirigé par M. Ganglion. Voilà que survient un décès et le récit peut enfin démarrer véritablement.

    Evidemment, avec Fluide Glacial, on est dans le comique loufoque d'une situation assez morbide. L'humour sera noir car il s'agit de dédramatiser une situation de deuil pour les familles ayant perdu un être cher. On suivra les aventures très rocambolesque d'un convoi mortuaire qui va s'apparenter à un long chemin de croix.

    Le dessin est simple et spacieux avec une bonne lisibilité à ce récit de déboires subies par une entreprise de pompes funèbres. Bref, l'esthétisme est réellement au service du scénario en remplissant correctement son rôle à jouer.

    Fort heureusement, le scénario va éviter l'écueil du scabreux en restant drôle. Cependant, la fin nous plonge quand même dans une certaine interrogation semi-poétique et presque fantastique sur le rapport à la mort. La question qui se pose est : faut-il tuer un mort devenu trop encombrant ?! Vous aurez une réponse assez jubilatoire en suivant les aventures rocambolesques de ces deux fossoyeurs !

    Au final, je reste assez dubitatif n'étant peut-être et sans doute pas le lectorat visé par l'humour noir semi-poétique mais cruelle. A noter que ce duo d'auteurs Le Bihan-Pog avait déjà donné avec un polar noir ayant pour cadre la Bretagne à savoir « Mulo ».

    Corentin ROBIN Le 16/05/2024 à 02:01:44
    Soda - Tome 10 - Dieu seul le sait

    Ce scenario, je l'attends depuis que j'ai commence a lire les Soda. Suite a un enorme choc recu lors d'un accident de voiture, David est atteint d'amnesie et se prend vraiment pour un pasteur. Cela donne des scenes cocasses, surtout lorsque ses collegues l'interrogent au commissariat, d'ou il finit par s'enfuir car il tient a servir son office. Mais les malfrats continuent leurs mefaits et Soda retrouve la memoire juste a temps pour sauver sa peau en se souvenant de comment utiliser son arme lors d'une fusillade generale au beau milieu d'une eglise.
    Le tout est tire par les cheveux, mais dans l'esprit de la serie, et les dessins toujours autant a mon gout.

    Olivier Soms Le 15/05/2024 à 21:57:19

    L’adaptation en bande dessinée du roman homonyme de Gaël Faye (succès littéraire sorti en 2016) par la scénariste Marzena Sowa et le dessinateur Sylvain Savoia se concrétise par ce voluptueux volume de 125 pages. Certes le duo nous avait déjà séduit dans un autre genre avec leur série Marzi. Mais surtout, depuis « Les esclaves oubliés de Tromelin », le poignant roman graphique de Savoia sorti en 2017, j’attendais avec ferveur une nouvelle production dans la même veine : un récit ancré dans un contexte historique, une tragédie humaine sidérante, et un personnage central auquel s’identifier pour fil conducteur.

    L’histoire de « Petit pays » est imbriquée au génocide de la population tutsi par les Hutus qui ravagea le Rwanda sur plusieurs mois en 1994, non sans débordements au-delà des frontières. C’est le cas du pays voisin, le Burundi, où vivent tranquillement Gaby, enfant métisse de dix ans, sa petite-sœur Ana et leurs parents : un père français travaillant pour la coopération et une mère réfugiée rwandaise de l’ethnie tutsi. C’est que les persécutions, prémisses à l’explosion de la haine raciale, frémissaient au Rwanda. En cet instant la bulle si fragile, le quartier de privilégiés, l’école, les copains, les aide-ménagères, tout ce petit monde doré allait bientôt voler en éclat par la folie meurtrière des hommes.

    Cette tension est palpable dès les premières pages, avant-même que la sauvagerie sanguinaire ne déferle jusqu’à leur porte. Les auteurs la font monter progressivement comme une eau entrant en ébullition. Au paroxysme du récit, la narration graphique ne sature pas en images violentes car les auteurs se placent savamment dans le regard et le vécu de l’enfant. Savoia réussit l’équilibre parfait entre la pudeur et la nécessité de montrer toute l’horreur du génocide. Cette réalité nous frappe par images instantanées comme s’il s’agissait de flashs traumatiques dans la mémoire de victimes survivantes. Nous nous mettons alors à retenir notre souffle et à tourner les pages sur le fil de l’espoir que ne perd jamais le personnage principal.

    À la prouesse du dessinateur se marie la qualité de l’adaptation opérée par Marzena Sowa. L’autrice arrive à nous faire suivre les histoires, souvent tragiques, d’une multitude de personnages pris au piège de la barbarie et cherchant l’échappatoire chacun à leur manière. Mais jamais l’on ne perd le fil de cette toile de destins qui basculent si brusquement, comme jamais l’on ne perd pour eux l’espoir de la survie au milieu d’un monde sombrant dans le chaos total.

    Du grand art, comme nous avaient déjà servis ces deux auteurs auparavant. Et un album magistral.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:43:49

    Mon œuvre préféré de Bastien Vivès tant elle me rappelle avec plaisir mes séjours en Normandie, mes premiers amours de vacances, la découverte du corps et de la sexualité. D'une simplicité déconcertante dans le dessin, le récit nous emmène au cœur d'une œuvre pleine de bon sens et de premiers émois, avec sa sensibilité d'adolescent. Le dessin, bien que toujours minimaliste et simplifié est expressif et donne l'essentiel, il suggère au delà de montrer, un trait avec beaucoup de rondeurs, plaisant de bout en bout à lire. C'est bon moi un très bon roman graphique.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:41:37

    La série "Névé" présente de très bons dessins de Emmanuel Lepage, avec une très appréciable introduction dans le T1. Malheureusement, le récit se perd dans des histoires annexes qui construisent le jeune homme, mais perd en intérêt suite à la mort de son unique parent dans le T1. Il n'y a ensuite plus vraiment de réflexion sur cette mort tragique. On pourrait à la limite lire les 5 tomes de manière indépendante tellement ils ont peu de lien entre eux (à part pour suivre l’évolution de Névé). Le T2 et T3 présentent des longueurs scénaristiques, parfois le dessin rattrape un peu le tout, mais cela ne fait malheureusement pas tout, les T1 et T5 sont les plus réussi avec une thématique commune autour de la montagne, ceux sont mes deux tomes favoris. Une série agréable, des dessins très qualitatif, mais pas exceptionnel au niveau scénario.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:39:17

    Un immense (et trop lourd) ouvrage de plus de 400 pages qui regroupe les travaux et dessins de Moebius à l'époque du magazine Métal Hurlant. Bien que l’œuvre soit colossale, je n'en tire malheureusement pas grand chose. La plupart des histoires sont décevantes, surement parce qu'elles ne correspondent plus à la bande dessinée contemporaine. Il y a beaucoup d'idées sur le papier, mais elles avortent rapidement car les histoires sont bien trop courtes ou ça part dans tous les sens. "Le Garage Hermétique de Jerry Cornelius" en est l'exemple parfait, un univers ultra riche, mais hyper farfelu. Les histoires qui m'ont le plus plu : "Il y a un Prince Charmant sur Phenixon" et "La chasse aux Français en Vacances".

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:36:30

    "Le Vol du Corbeau" qui est une suite de "Le Sursis" reste dans la même lignée que son prédécesseur. Un humour fin et subtil, un dessin riche et coloré, avec légèrement moins de contour (ligne claire) que "Le Sursis". Jeanne a une personnalité forte, Gibrat a plaisir à la dessiner et lui donner quelque chose de fougueux. Le personnage de François, qu'on pourrait largement comparer à Julien (dans "Le Sursis") avec ses traits présente une personnalité moins intéressante que ce dernier, peut-être parce qu'ici c'est Jeanne la narratrice (il s'agit de Julien dans "Le Sursis"). Dans l'ensemble, j'ai préféré le sarcasme et les personnages dans "Le Sursis", mais cette suite mérite largement lecture, pour sûr.

    ArvoBlack Le 15/05/2024 à 21:33:49

    Gibrat offre avec "Le sursis" une œuvre complète tant sur le plan historique, scénaristique et graphique. C'est beau, c'est riche et fourni, c'est sexy aussi car Cécile est un personnage féminin très réussi aussi bien dans sa personnalité discrète que ses courbes qu'elle dévoile très sagement. Il y a de l'humour, de la tension, de l'action, tout est réuni pour passer un bon moment. Gibrat montre ici tout son talent de scénariste et de dessinateur. Même si la fin fait preuve d'une augure un peu déconcertante, le dessin reste d'une qualité indéniable, dans les détails, les décors, les personnages, mais aussi la couleur. "Le Sursis" reste une œuvre de BD majeure, il retranscris à merveille le passé dans une fiction prenante. Un must to have.

    Laurent57 Le 15/05/2024 à 20:29:46
    Astérix - Tome 37 - Astérix et la Transitalique

    Je ne l'ai pas trouvé si mauvais cet album.
    Cela fait très longtemps que je n'ai pas lu d'Asterix.
    On m'a offert le dernier dont j'ai oublié le titre, avec les Amazones.
    Le dessin du transatlantique n'est pas mal, mais bien moins bon que "le Griffon !".
    Par contre il y a trop de calembours durant cette traversée et trop longs (une planche complète sur les cimbres/timbres), idem pour le sponsors garum lupus.
    Du coup le scenario est alourdi, dommage car l'histoire n'était pas si mal.

    Erik67 Le 15/05/2024 à 06:50:09

    Frontier est une BD de science-fiction un peu unique en son genre. Au début, j'ai été assez dérouté par la bonhomie des personnages qu'on dirait sortie d'un Minecraft avec leur aspect qui fait très playmobil. On croirait d'ailleurs des figurines pop dans l'espace !

    Pour autant, le propos n'est guère enfantin puisque la conquête de l'espace n'est plus un doux rêve mais une réalité gangrenée par les multinationales qui exploitent abondement les ressources en laissant derrière eux pollution et paupérisation de la population des travailleurs. Bref, c'est un univers froid et hostile où le capitalisme règne en maître.

    On va suivre le parcours de trois personnages. Tout d'abord Ji-Soo qui est une ingénieure désabusée qui n'arrête pas de se plaindre sur son sort depuis que son entreprise a été rachetée. Puis, elle fait la rencontre d'Alex, un ouvrier né dans l'espace, et qui a toujours connu que l'exploitation en dehors de toute planète. Enfin, il y aura Camina qui est une ex-mercenaire assez fougueuse qui donne un nouveau but à sa vie.

    C'est assez intéressant de les suivre car il y a une réelle psychologie des personnages au service d'un récit qui va nous transporter d'un monde à l'autre. Le thème sera celui d'une humanité totalement déconnectée de son berceau à savoir la Terre.

    Ce titre bénéficie d'une bonne critique de manière générale qui incite à le découvrir. Ce n'est pas la meilleure science-fiction que j'ai pu lire en raison de ce graphisme aux têtes disproportionnées mais il n'en demeure pas moins intéressant sur le fond. Certes, la forme laisse un peu à désirer dans ses contradictions.

    Au final, voici un titre qui traite de la colonisation de l'espace sur un mode assez désenchanté.

    Captain_Eraclés Le 14/05/2024 à 20:53:50

    Premier point positif, la couverture assez classe avec un effet brillant sur le titre . Second bon point, les dessins sont de qualité, surtout les tortues en elle-même à vrai dire. Troisième et dernier retour appréciable sur ce comics, la mise en scène de chacune des morts des tortues qui image parfaitement leur caractère individuel . A noter également le petit effet de surprise sur le Ronin choisit .

    Le scénario quant à lui, si on enlève la mort de nos héros, est assez basique . Une histoire de revanche, sur l'honneur et la rivalité des clans ancestraux . Le grand vilain est d'une platitude infernale, j'en avais même raz le bol de lire ses interventions qui n'apportent rien à l'histoire, et encore moins au charisme qu'un antagoniste principal se doit d'avoir pour être apprécié ou détesté .
    L'ère post apocalyptique cyberpunk est plutôt réussi, mais les couleurs choisis contrastent clairement avec l'ambiance générale du titre . Bien trop coloré et propre à mon goût . J'aurai aimé des images plus ternes, des personnages plus sombres, repoussants et impressionnants, des psychologies plus travaillées, avoir en dessin un monde aussi malsain qu'ils le décrivent . Seules les tortues et April respectent le genre post-apo/cyber .

    Côté négatif, j'en attendais bien plus pour une référence sur les tortues ninja . Je n'ai pas pris la claque attendue, comme on peut la recevoir de certaines références sur d'autres personnages ou d'autres thèmes . Ca reste néanmoins une bonne lecture, mais à réserver aux fans

    kingtoof Le 14/05/2024 à 20:52:10
    Vito - Tome 3 - La grande chasse

    Note pour l'ensemble de la série.
    Lecture agréable qui flirte avec l'onirisme.
    J'ai bien aimé l'étrangeté du scénario.
    Stalner réalise comme toujours un travail de qualité.

    kingtoof Le 14/05/2024 à 20:48:44
    Je suis un Vampire - Tome 4 - La Résolution

    Une série pour adolescent...
    Scénario et dialogues "enfantins" mais avec une fixation constante sur le sexe...
    Bref, une série sans grand intérêt... ou qui a "mal vieilli".

    Zablo Le 14/05/2024 à 18:58:52

    Désorientant,

    Suicide Total est une BD « border line », en marge, à la fois dans son propos et dans son style graphique, Julie Doucet (Grand Prix d’Angoulême 2022) s’étant affranchi de la contrainte des cases. Tout est en noir et blanc et on ne sera pas étonné de voir des scènes de sexe ou des menstruations.

    Le début du bouquin est un peu raide, écriture/dessin automatique oblige et Julie Doucet étant en plein redémarrage, après avoir délaissé ses fanzines à consonance autobiographique pendant très longtemps. La deuxième partie a été plus à mon goût, quoique je lui préfère quand même ses œuvres de jeunesse, à l'énergie inégalable.

    Ce n’est pas non plus un authentique album, puisque « Suicide Total » prend originalement la forme d’une longue fresque dessinée, d’un leporello de 20 mètres, compressé en une centaine de pages dans cette édition de L’Association. Alors on observe, on lit, de bas en haut (les dessins ayant été croqués dans ce sens), mais aussi de droite à gauche, en diagonale, en roulant les yeux comme un fou ou un drogué...

    Puis, je suis les bulles, rares fils directeurs dans ce flux anarchique, ce déchaînement de traits noirs. Je m’en tiens au rythme, cadencé par la quantité des objets et autres personnages, unité de mesure de ces entrelacs, dont les têtes apparaissent parfois par séries, par vagues... Poétiques et musicales, certaines images sortent du lot, contrastent la composition, invitent à prendre le temps. Tandis que la profusion des monologues de Doucet donne parfois envie d’accélérer... Anxiogène.

    Alors, on découvre quelques moments de sa vie, des rêves, des thématiques qui lui sont chers... Cela peut choquer, car ce n’est pas pour rien que la BD s’appelle « Suicide Total »... ou au contraire être encourageant, tant Julie Doucet est une artiste engagée, dans son art, dans les sujets qu’elle aborde...

    Pour vivre pleinement l’expérience, je ne suis pas allé jusqu’à prendre du LSD (plutôt crever...), par contre je me suis écouté les références musicales de Doucet, indiqués en conscience dès la page de titre : Christian Death, Joy Division...

    A la manière dont on apprend une nouvelle langue, il est finalement difficile de comprendre la BD de Julie Doucet à la première lecture, en tout cas de s’en faire une idée précise, arrêtée. Par contre, on n’en ressort pas sans émotion, ni sans un sujet de débat pour faire grandir nos communautés, celles de France, du Québec, de la BD...

    ...Une expérience différente.

    Eotran Le 14/05/2024 à 17:54:18
    Weëna - Tome 4 - Union

    Un des meilleurs tomes jusqu'ici. Au tant au niveau de l'écriture qu'au niveau du dessin.
    La tension monte crescendo et le scénario prend des directions intéressantes. Le suspens bien construit nous mène jusqu'au bout de cet épisode avec beaucoup de brio.
    Une nouvelle fois, nous avons des morceaux de l'histoire de cette dynastie folle et malsaine sous forme de flash-back qui enrichissent énormément cet univers.

    orel_one Le 14/05/2024 à 14:15:45

    Je ne l'ai pas encore lu mais je trouve le visuel et le graphisme
    pointus et dans l'ère du temps.
    La colorimétrie est pertinente.
    C'est ce qui ma poussé à acheter cet ouvrage.

    pdepuybusque Le 14/05/2024 à 12:23:36

    Impressions mitigées mais c'est finalement la déception qui prévaut après la lecture de ces cinq aventures : rien à dire sur le dessin qui est remarquable, je suis un peu plus réservé sur la couleur (trop d'aplats de teintes jaunes à mon goût qui gâchent le trait, mieux aurait valu garder les albums en noir et blanc). L'absence de scénariste en revanche se fait cruellement sentir : globalement les histoires se tiennent mais on n'échappe pas à des longueurs, les termes ou expressions employés rendent par moment les dialogues très artificiels et le récit est mal équilibré. Dommage car il y avait de l'inspiration et un vrai potentiel mais ça ne décolle pas !

    darfeu Le 14/05/2024 à 10:54:49
    Yoko Tsuno - Tome 31 - L'Aigle des Highlands

    Un grand bravo à Roger Leloup de continuer les histoires de Yoko Tsuno à son age. Mais le résultat est malheureusement décevant je suis incapable d'expliquer le scénario de l'histoire et si le dessin reste magnifique j'ai eu du mal parfois à reconnaitre Yoko

    Erik67 Le 14/05/2024 à 08:36:26

    Une mère découvre que le visage de son enfant Jérémy a disparu totalement. C’est quand même un vrai problème. Elle essaye de le déclarer auprès de la Police mais cette dernière ne s’occupe pas de ce genre de perte. Elle a beau essayer le psychiatre ou bien le prêtre, rien n’y fait !

    Il s’agira de se plonger dans les traumatismes familiaux pour tenter de résoudre ce problème. En effet, le père est absent car il a disparu en Afrique suite à une mission humanitaire. Les occidentaux sont souvent enlevés et parfois tués même s’ils veulent aider les habitants de ce continent pauvre. C’est ainsi que peut être récompensé parfois le prix de l’effort.

    Il va y avoir une sorte de quête un peu onirique, voir psychologique, pour venir à bout de cette étrangeté. Evidemment, la fin demeure assez poignante et donne tout son sens à cette fable urbaine.

    J’ai appris, après lecture, que cette BD était tirée d’une pièce de théâtre écrite par le dramaturge québécois Larry Tremblay. L’adaptation en bande dessinée n’était pas évidente mais le résultat me semble être cohérent. Le thème est celui de l’adolescence et de ses traumatismes ainsi que la quête de l’identité (d’où la perte symbolique du visage).

    En conclusion, nous avons quelque chose d’intéressant à analyser car il y a bien entendu plusieurs niveaux de lecture. J’ai pioché ce titre dans les titres jeunesse alors qu’il peut s’adresser également à des adultes.

    Blue Bird Le 14/05/2024 à 07:46:54
    Les grands Peintres - Tome 15 - Géricault

    Dans la collection « Les Grands Peintres », la BD "Géricault "(2016-ed. Glénat) du scénariste feu Frank Giroud et du dessinateur Gilles Mezzomo, que l’on peut trouver à la librairie du Musée du Louvre, nous présente, en ouverture, l’épisode horrible de l’histoire de la Marine, le radeau de la Méduse, avec un capitaine incompétent et des scènes de cannibalisme et de morts jusqu’à l’arrivée d’un bateau sauveur, en 1816.
    En 1819, Géricault veut faire une toile immense de cet épisode mais cela contrarie le pouvoir en place de Louis XVIII.
    Alors, pour la BD, une jolie espionne anglaise va essayer de discréditer le peintre sur son amour secret et incestueux, tout en tombant amoureuse de lui. La vérité les séparera.
    Ce n’est qu’en Angleterre, que Géricault, pré-romantique, décrié par la critique française, va connaître le succès, « entre la puissance d’un Michel-Ange et les ténèbres d’un Caravage », peignant d’après modèle la décomposition des cadavres, puis mourra prématurément.
    Les dessins de l’ouvrage sont beaux et classiques.
    À lire.

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:58:59

    Un extra de la série "Le Sursis" (2 tomes) et "Le Vol du Corbeau" (2 tomes) qui présente les deux sœurs Cécile & Jeanne sous un angle différent. Les dessins sont juste incroyables et remplis de vie dans cette Artbook. J'apprécie particulièrement les réflexions et commentaires de Gibrat autour de ses dessins, qu'est ce qu'il a voulu amener sur ses croquis et de quelle manière. C'est puissant et nous ramène à notre condition d'artiste au delà de celui de scénariste, je dirais que c'est une très belle pièce à avoir dans sa collection si je la trouve un jour.

    Arkadi Le 13/05/2024 à 22:58:15
    Donjon Monsters - Tome 18 - Noces de fleurs

    A lire absolument pour celles et ceux qui lisent ou ont lu tous les donjons précédents. Parce que sinon vous pigerez pas grand chose.

    Mais, moi, qui lit (et achète) tout j'ai pris mon pied. Tous mes personnages que j'aime avec une trame qui tient la route, qui conclue des narrations et en propose de nouvelles....ça plait au fan que je suis. Et les revoir dans une posture de vieillesse, nostalgique et à l'oraison des conclusions et réflexions de leurs propres histoires, c'est assez passionnant à lire.
    Et au milieu des anciens, il y a Andrée, nouveau personnage régulier, qui possède tout du destin tragique alors qu'elle n'a rien demandé.
    Certes, je suis passé à côté de la dessinatrice Aude Picaut. Elle est dans le thème des nonfiguratifs "Donjon". Et cette chaleur, ces couleurs vives, cette naïveté dans le trait offrent bien sur un point de vue inverse mais stimulante dans une histoire pourtant glauque, noire et profond ( comme l'entremêlement de destins tragiques) mais, hélas, je n'ai pas accroché....les gouts et les couleurs....

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:56:26

    "Venin de Femmes" est parsemé d'histoires courtes très noires sur le couple et la vision qu'il a de lui-même. Chaque histoire finie mal car personne n'arrive à trouver un accord à l'amiable. Certaines histoires sont plus mémorables que d'autres, mais malheureusement, l'ensemble sonne vite répétitif et prévisible, même si les axes de réflexions sont intéressant. Le dessin est quand à lui réussi et colle à la lourde atmosphère des récits. Tout ce poids sur la conscience pèse un peu lourd pour un seul homme, surtout pour un optimiste comme moi, je passe donc mon chemin.

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:53:48

    "Les Fleurs aussi ont une saison" fait parler de lui car le ton est dramatique : 3 morts d'une même famille en plus ou moins un an (ce que je ne souhaite à personne). Mais je suis partagé sur la qualité de l’œuvre en temps que tel, car l'histoire de Cécile Porée est très personnelle et elle ajoute beaucoup d'anecdotes et de pensées dans son œuvre. Cependant, à part présenter et raconter les faits, la bande dessinée suit un rythme très linéaire. Le dessin est doux tout comme les couleurs qui tendent vers des tons pastels, avec une sensibilité qu'on ressent jusque dans les traits. Il s'agit là d'un témoignage face à l'adversité de la vie. D'un optimisme à toute épreuve, cette BD ne m'a malheureusement pas transcendé. La touche finale dans le scénario et toute la poésie qui en découle est belle, en plus de l'aspect onirique des dessins qui permettent de mettre en exergue l'imagination débordante des autrices, mais ça manque d'une puissante connexion pour le rendre mémorable.

    ArvoBlack Le 13/05/2024 à 22:51:06

    "Ne m'oublie pas", avec ce titre on se croirait presque dans le film "N'oublie jamais" de Nick Cassavetes. Mais c'est à la lecture de la BD qu'on se rend compte que le thème de la maladie n'est abordé qu'en surface, comme celui de la solitude ou de la maison de retraite. En somme, l’œuvre ne cherche pas à nous émouvoir comme j'aurais pu m'y attendre ; certains moments fonctionnent mais restent assez sommaire dans l'approche. Je pense que le dessin est aussi la résultante et le parti pris de faire quelque chose d'humoristique, plutôt que dramatique ; malheureusement, je n'ai pas apprécié le dessin, avec une expressivité très cartoon qui empêche de rentrer dans la dureté du propos. Au final, l'histoire est assez banale et n'apporte pas ce que j'attendais, c'est juste divertissant, voir un tantinet ennuyant.

    cedd79 Le 13/05/2024 à 20:22:49

    Sympathique, mais sans plus.

    Si graphiquement c'est vraiment chouette, scénaristiquement, on a le droit à une course poursuite à cent à l'heure.

    Très vite lu, et puis c'est tout. Dommage.

    GMB Le 13/05/2024 à 13:52:21
    Sangre - Tome 4 - Donnadion le béat

    Comment planter une si belle série. Sur la base d'un scénario éculé, on avait envie de dévorer les pages et de retrouver le volume suivant. Immense déception avec ce numero 4, le dessin et les couleurs sont loin de la qualité des précédents volumes. J'ai un moment vérifié la couverture car je croyais être dans une autre série, très mauvaise. On ne reconnait meme pas les personnages, et encore moins cette beauté sensuelle et dangereuse qui caractérise souvent les héros de Arleston. À oublier et ne pas poursuivre si Floch ne revient pas aux crayons.

    tv69 Le 13/05/2024 à 12:45:55

    C'est beau, c'est émouvant ; beaucoup d'émotions à la lecture de cet album. Le travail sur la couleur entre les scènes imaginaires et les scènes de guerre est très subtil, là ou d'autres auraient simplement opposé couleur et noir et blanc.

    l.grd Le 13/05/2024 à 11:03:23

    BD très apprécié par les plus ou moins jeunes. On se retrouve dans notre adolescence et ses rêves de liberté. Les dessins nous plonge parfaitement dans ce récit.

    Laurent57 Le 13/05/2024 à 10:46:58
    Songes - Tome 1 - Coraline

    Le dessin est indéniablement réussi, mais j'ai le sentiment que malheureusement cette BD se rapproche plus d'un exercice type artbook que de la bande dessinée.
    Après une douzaine de planches, nous en étions au même point qu'à la première "Mais qu'est-ce que je viens faire ici ?" "Vous verrez".
    La seconde moitié est plus intéressante et intrigante, mais malheureusement ressemble encore et toujours à un exercice certes réussi à dessiner à la perfection la belle héroïne.
    Puis fin...

    Si je trouve le second tome en occasion, peut-être me laisserais-je tenter.
    C'est vraiment dommage d'avoir bâclé à ce point le scénario, l'idée était là et plutôt bonne, et le dessin comme la couleur sont irréprochables.

    Sweethy Le 13/05/2024 à 10:10:12
    Les 5 Terres - Tome 3 - « L'Amour d'un imbécile »

    La qualité de l'intrigue est toujours aussi excellente. Le scénario est bien élaboré, avec de nombreux rebondissements.

    L'histoire est si surprenante qu'on ne peut pas prédire ce qui va se passer avec les personnages. Elle nous amène là où on ne pourrait pas le supposer.

    C'est vraiment dommage que l'aventure d'Astrealla et l'histoire de nos petits prisonniers soient moins présentes dans ce 3ème opus.

    La qualité des dessins est toujours aussi remarquable. J'aime énormément la stature de Kirill, le chien mercenaire. Quel charisme!

    Encore une fois, ce tome 3 m'a vraiment surpris.

    Erik67 Le 13/05/2024 à 07:58:41

    Après son « Kaboul Disco », Nicolas Wild nous propose un voyage au cœur de la Russie de Vladimir Poutine, cet empire voulant s'étendre à l'Ukraine et pourquoi pas au-delà.

    La question qui se pose est de savoir à quoi pensent les Russes ? Sont-ils pleinement satisfaits de cette situation qui a entraîné la guerre et des milliers de mort aux portes de l'Europe ? Une telle invasion ne s'est plus produite depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale sur le sol européen.

    L'auteur essaye de rester neutre mais on voit bien qu'il est souvent très choqué par les réponses qui lui seront apportées de ses différents interlocuteurs qu'il interroge de manière assez professionnelle avec l'aide d'une correspondante locale.

    On s'aperçoit que cet ex-agent du KGB revanchard et devenu président à vie a verrouillé tout ce qui pouvait être assimilé à une simple opposition dans le pays au fil des années pour avoir la main-mise totale sur son peuple. La Russie a toujours vécu sous un pouvoir politique fort que cela soit au temps des Tsars ou du communisme. On s'aperçoit que les russes ont besoin de cela pour survivre. Cela fait partie de leurs gènes. La loi du plus fort !

    Certes, une minorité d'opposants existent mais ils sont presque tous exilés à l'étranger et n'ont plus vraiment une prise sur ce qui se passe réellement dans ce pays. La récente réélection triomphale de Poutine pour son 4ème mandat avec 87% des voix prouve que le peuple ne décide pas vraiment de son destin. En effet, quand un seul homme filtre les choix selon son intérêt personnel, une élection dans ce cas n'est qu'un grossier simulacre de démocratie.

    Cependant, le soutien d'une frange importante de la population au président russe, même après deux ans de guerre en Ukraine, reste une certitude, grâce sans doute à l'ampleur des manipulations politiques, sociétales et historiques. Et c'est bien là, tout le problème !!!

    J'ai apprécié cette BD car elle est actuelle et elle nous offre un regard assez intéressant sur la société civile russe. La fin de ce récit m'a laissé une impression de malaise par rapport à la suite surtout quand on voit le regard de l'auteur qui semble inquiet.

    On ne peut que le comprendre à l'aube d'une troisième guerre mondiale embrasant toute l'Europe entière. Pas plus tard que cette semaine, notre Président Macron espérait de toute ses forces qu'on n'aura pas à partir en guerre. Cela n'augure rien de bon...

    Oui, cette BD mérite incontestablement une lecture surtout dans le contexte actuel afin de mieux comprendre les enjeux géopolitiques.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:09:52
    Souvenirs de Toussaint - Tome 8 - Bleu au revoir

    Un ralentissement opère sur les deux derniers tomes de la série "Souvenirs de Toussaint", la faute à plusieurs facteurs, notamment un changement de scénariste en plein milieu avec le T7 bien que l'ensemble soit bien cohérent. Mais surtout un changement profond dans l'aspect et la colorisation entre le T7 et T8 qui donne l'impression que nous ne sommes plus vraiment sur la même série. Le motif de l'intrigue se répète toujours un peu de la même manière autour de la vengeance et de l'amour impossible, en moins bien. Je n'ai pas aimé dans le T7, les dialogues avec l'accent du Nord qui donnent moins l'état d'esprit du langage utilisé dans les tomes précédents. Le scénario est bien ficelé jusqu’au bout, malgré quelques longueurs sur certaines planches suite à un nombre de personnage important. Le T7 possède un twist final qui m'a bien plu ; le T8 reste très standard. En résumé, une série sympathique, mais très inégale et répétitive avec le personnage principal qui répond au nom de Toussaint, à la fois charismatique et original (photographe).

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:08:30
    Souvenirs de Toussaint - Tome 6 - L'oiseau bleu

    Avec cette suite de "Souvenirs de Toussaint", le motif se répète avec quelques variations, c'est toujours joliment amené et dans un langage paysan dont j'apprécie la forme. En revanche, au niveau du dessin et des couleurs de Savey, ça l'est nettement moins, le trait est trop gras, les couleurs trop pétillantes et surtout les visages sont parfois affreusement déformé ou d'un trait trop rapide. Le T4 tient une intrigue et des personnages de bonnes factures, mais l'intrigue sent vraiment le réchauffé par rapport au tomes précédents. Le T6, plus sombre au niveau de l'ambiance (couleurs très froides et sombres) propose un scénario solide qui sait nous tenir en haleine jusqu’à la fin, toujours malgré des visages un peu bâclés. Les scènes d'actions et de mouvements sont en revanche plus qualitatives.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:06:54
    Souvenirs de Toussaint - Tome 3 - Le loriot

    D'une grande qualité, "Souvenirs de Toussaint" a pourtant tout d'un scénario classique. Mais l'ambiance qui en ressort et les personnages atypiques en font de très bon tomes (pour le T1 et T2). Les dialogues entre les personnages sont très intéressants, une façon de parler qui colle vraiment à l’atmosphère brute et difficile de la vie paysanne. "Souvenirs de Toussaint" est une série en 8 tomes, mais chaque histoire est différente et l'on découvre un nouvel univers sur chacun d'entre eux (à part le photographe Toussaint qui a le 1er rôle dans chaque récit et qu'on voit à chaque tome). D'un style réaliste, le dessin semble classique, pourtant à y regarder de plus près, il est parsemé de détails qui rendent l'univers vraiment riche, merci Dermault. Le T1 avec son gobe-mouche et l'introduction sur les origines de Toussaint est très qualitatif, c'est très bien amené. Le T2 sur une mariée déchue qui décide de se donner la mort car elle a perdu son amour n'a rien a envié au T1, c'est très plaisant à lire ainsi qu'a parcourir les planches. Le T3 marque une rupture dans l'intensité des dialogues et des personnages, bien que cela soit toujours bien construit, Convard ne sait pas vraiment quoi faire de ses personnages. Les dessins de Dermault sont par contre toujours aussi beaux et colorés du T1 au T3.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:03:17

    Cette série semblent étrange à première vue, quand on regarde la couverture des 4 tomes cote à cote, on croirait avoir affaire à une série amateur qui ne canalise pas ses idées. Et c'est le cas au départ dans un premier tome rapide et sulfureux. La série "Roxalane" surprends par son récit fantastique qui voyage entre la réalité et une autre dimension, celle de la pensée noire (régie par des dieux-fous) dans laquelle il est possible de voyager et de s'égarer (Necromantum). Le dessin s'améliore au fils des tomes, même si certaines cases restent approximatives, voir ratées avec un trait hésitant ou parfois mal défini. En revanche, la structure des dessins de la série "Roxalane" est un exemple de simplification et de minimalisme, les dessins vont à l'essentiel (peu de détails dans les paysages) et cela rend le récit clair. Roxalane malgré son scénario et dessin un peu passé sait encore surprendre par son genre à part, fantastique, organique et sexy. D'ailleurs, "Roxalane" se retrouve assez souvent nue pour la nécessité du récit (qui n'est pas directement nue sous une armure ?) mais surtout le plaisir des courbes féminine et du lecteur, d'avoir une héroïne qui s'assume aussi bien psychologiquement que physiquement. A découvrir.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 21:01:07

    "L'art Invisible" de McCloud est une belle proposition pour tout amateur/passionné de bande dessinée qui s’intéresse à son histoire, sa puissance et son inventivité. Sortie juste avant le début de siècle, c'est une mine d'information sur la relation entretenue avec le média, parfois mal connu ou dénigré (déjà à l'époque). "L'art Invisible" remet les pendules à l'heure avec une documentation fournie et complète. On peut reprocher certaines longueurs sur quelques passsages, mais l'ensemble sonne de manière cohérente. Attention, ce n'est pas non plus un ouvrage sur comment réaliser un scénario de BD ou comment dessiner ; il s'agit plutôt d'une réflexion autour de l'art et de la bande dessinée. Le dessin reste simple, mais efficace par rapport aux propos engagés. Bien sur, tout le charme de "L'Art Invisible" est qu'il s'agit d'une bande dessinée qui explique le fonctionnement de la bande dessinée. La bouche est bouclée !

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 20:57:12
    (DOC) L'Art de la BD - Tome 1 - Du scénario à la réalisation

    de A à Z. Le T1 "Du scénario à la réalisation" est une mine d'informations en plus des exemples concrets aux travers des œuvres d'auteurs-scénaristes-illustrateurs des années 80. Pour le BDphile ou même celui qui veut se lancer dans la réalisation de BD, il pose les bases essentielles dans le processus créatifs d'une bande dessinée. Même si le livre date maintenant (1984), les fondements restent les mêmes en 2024 sur de nombreux points. J'ai appris beaucoup de choses me concernant et plus de découvrir des séries cultes de l'époque, merci Duc.

    BudGuy Le 12/05/2024 à 20:41:24

    Changer un titre voire modifier une œuvre, afin de s'adapter au révisionnisme rétrograde de groupes de pression, est absolument lamentable et fournit de l'eau au moulin du politiquement correct actuel.
    En effet, cette nouvelle adaptation des "Dix Petits Nègres" d'Agatha Christie, parue sous le titre "Ils étaient dix", révèle bien la soumission des éditeurs/auteurs au diktat de la pensée unique.

    Passé ce premier et terrible constat, le résultat est heureusement bien fidèle à l'œuvre d'origine et ne part pas dans d'autres délires incongrus de cerveaux malades. Le déroulé est classique, efficace et immerge bien vite le lecteur dans le piège tendu par le meurtrier et qui lança la mode du "whodunit", propre à son autrice.

    Le trait est solide et les références ne manquent pas au détour de quelques cases (Mortimer, Tintin et Milou). La résolution de l'enquête est toujours aussi implacable même si capillotractée.

    Une très bonne adaptation des "Dix Petits Nègres".

    Sweethy Le 12/05/2024 à 17:34:01

    Canardo tome 5, L'Amerzone. Encore un Canardo dans une atmosphère bien sombre. Cette histoire se déroule sous un régime dictatorial.
    La conclusion de cet album est vraiment émouvante et triste en elle-même.
    Un canardo de qualité, avec des dessins toujours d'une colorisation un peu passée, qui donne parfaitement vie à l'ambiance de cette histoire.

    MERRY1 Le 12/05/2024 à 15:47:57

    Lecture difficile bien sûr mais ô combien indispensable. La lecture de l'entretien avec le scénariste dessinateur apporte un éclairage passionnant sur le travail de mémoire et la reconstitution forcément partielle voire infidèle.

    Zablo Le 12/05/2024 à 15:03:39
    L'arabe du futur - Tome 6 - Une jeunesse au Moyen-Orient (1994-2011)

    La série s’achève avec le début de la guerre civile syrienne en 2011...

    Sur cette nouvelle couverture, on observe Riad et son père, qui regardent le ciel, que le patriarche pointe du doigt, alors qu’ils s’avancent dangereusement vers le gouffre d’une falaise (référence aux premiers albums, où ils se baladaient au cap Fréhel). Derrière eux, au second plan, Clémentine semble perdue, tandis que Yahya la suit l’air de rien. Tout au fond, un mur délabré, où la figure de Bachar Al-Assad est criblée de trous de balles et autres impacts d’obus... Des nuages bleus entourent la scène. On retrouve cette ambiance de délabrement sur la quatrième de couverture, où les câbles ressortent des murs complètement explosés. Des sacs poubelles éventrés jonchent le sol, clin d’œil aux lubies d’un des ses grands-pères, qui sombre peu à peu dans la sénilité à cette époque. Binational, les couleurs des deux drapeaux de Riad Sattouf sont réunis, bleu-blanc-rouge et rouge-blanc-noir-vert (qu’on retrouve dans la plupart des pays arabes, le rouge étant la couleur du sang versé par les martyrs, le blanc celle des califes Omeyyades de Damas, le noir celle des califes Abbassides qui leur ont succédé, le vert symbole des quatre califes successeurs de Mahomet dits les « bien guidés »). Dans ce décor surréaliste, empreint de symbolisme et d’art-thérapie, ressort Riad Sattouf, toujours colorié en blanc, ainsi que son farde vert, le dessin étant devenu sa nouvelle patrie, sa religion, ce en quoi il croit.

    Cette série m’aura tenu en haleine pendant plusieurs longues années. Néanmoins, elle n’a pas répondue à toutes mes questions et j’avoue que je ne serais pas contre quelques précisions, tant la période couverte par cet album est longue (1994-2011)... J’ai apprécié tout de même de (re)découvrir la formation et l’éclosion du jeune bédéiste, animé par une curiosité équivoque, avant son ascension fulgurante dans les années 2010. La fin répond également à certaines des attentes que j’avais depuis le tome 4... Une manière assez naturelle de conclure ce récit autobiographique, même si je reste sur ma faim. Mais, après tout, cela reste sa vie privée, dont il nous dévoile que ce qu’il veut bien. D’ailleurs, si j’avais dévoré le livre à sa sortie, j’ai encore plus apprécié ce tome lors de ma récente relecture, notamment parce qu’il est nécessaire d’avoir une certaine connaissance de la carrière et de l’œuvre de Riad Sattouf pour tout comprendre. J’ai aussi été moins heurté par la tristesse de certains passages, moins surpris par les événements, moins ennuyé par les narratifs et autres dialogues ou mails à rallonge. Cependant, j’ai apprécié encore plus la tension de ce récit, autour des retrouvailles avec Fadi, mais aussi de la carrière de Riad Sattouf, qui aurait très bien pu ne jamais décoller, s'il avait continué à procrastiner... Pourtant, il y a toujours cru, et c’est probablement sa principale force : « Ayant eu, dès l’adolescence, un égo géant, j’avoue avoir rêvé de publier des livres avec mon nom dessus, avoir rêvé d’avoir du succès, avoir rêvé que des journalistes du Monde me posent des questions sur mon travail... ». Il sait cependant aussi faire preuve (d’un peu) de modestie : « Mais, en ce qui concerne le Grand Prix d’Angoulême (il l’a obtenu quelques mois après la sortie de cet opus), vraiment je n’y ai jamais pensé. Passer après Druillet, Moebius et Bilal était trop abstrait, inconcevable ».

    Riad Sattouf, après avoir fait des albums sur un ton un peu trash, qui a plu à l’adolescent que j’étais (Pascal Brutal, Retour au Collège...), a su s’adresser à un public plus large, plus adulte, essayant de « faire des BD pour des gens qui n’en lisent pas »...

    ...Et, c’est l’apothéose.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 14:35:28
    Les rivières du Passé - Tome 2 - Lamia

    "Les Rivières du Passé" est spécial dans son intrigue. Un plaisir de voir Corboz avec un trait laché et léger qui propose sur le diptyque quelque chose de très dynamique et convainquant. A vrai dire, c'est le dessin de Corboz qui est le plus réussi. Coté scénario avec Desberg, ça part rapidement dans tous les sens, avec des créatures macabres qui cherchent à massacrer la race humaine. Cependant, ces créatures venues d'ailleurs ne font pas vraiment écho à l'autre arc narratif sur Ay et son bijou. Les histoires s'entremellent sans vraiment une cohérence d'ensemble, ce qui laisse une série incomplète dans son propos et plutôt fade.

    ArvoBlack Le 12/05/2024 à 14:32:48
    Le reste du monde - Tome 4 - Les enfers

    Une série post-apocalyptique qui a le mérite de proposer de monumentales fresques de désordre avec bon nombre de détails. Les dessins de Chauzy sont réussis avec notamment la faune et les paysages, en plus de l'équilibre dans les couleurs. Mais pour ce qui est des personnages, ils se ressemblent vraiment tous au niveau du faciès, ainsi il est parfois difficile de savoir qui est qui. De plus, les T1 et T2 parlent du monde post-apocalyptique, c'est OK, mais les T3 et T4 en remettent une couche, sans proposer de résolution donc nous tournons un peu en rond. C'est donc long de suivre l'aventure, car elle n'évolue pas sur les derniers tomes. Une suite de prévu ?

    Sweethy Le 12/05/2024 à 14:15:35
    Les 5 Terres - Tome 2 - « Quelqu'un de vivant »

    Le deuxième tome des 5 Terres s'inscrit dans la continuité du premier. Le scénario est bien élaboré et captivant, avec beaucoup de suspense.

    Les manigances politiques de la royauté des Lions sont bien sûr mises en avant, mais nous suivons également, la vie de plusieurs petits héros tels que le petit soldat, les prisonniers des autres terres, le mercenaire, le chef des gardes du roi.

    Chacun des petits groupes a ses propres péripéties, qui se réuniront, à mon avis, en grande partie.

    Les intrigues qui se succèdent rendent cette bande dessinée de plus en plus palpitante. En outre, compte tenu de la construction du scénario, nous sommes confrontés à de nombreuses interrogations qui restent en suspens jusqu'au prochain tome.

    Les planches sont vraiment splendides. Les personnages animaux sont parfaitement illustrés et leurs expressions sont d'une grande beauté.
    Encore une fois, j'ai adoré lire ce deuxième tome.

    Cellophane Le 12/05/2024 à 12:08:34

    Typiquement le genre de BDs que j’aime et dans lequel je me retrouve.
    Il y a tout à mon goût.
    Les dessins, d’abord, excellents, entre réalisme et rondeur caricaturale, précis et à la fois avec un trait léger… Tout à fait le style que j’aime, qui me laisse entrer dans un univers crédible tout en laissant un décalage sympa.
    Les couleurs sont très sympa, chaque univers ayant le sien, un travail sur les couleurs plus ou moins pastels qui fonctionne bien.
    Les décors, parfaits, précis, chouettes, riches et documentés sans être trop chargés, lisibles, avec quelques rappels aux échecs dans les damiers des sols.
    Et puis les personnages sont cools, chacun un caractère identifiable, on les retrouve bien, ils ont tous des failles plus ou moins grandes qui fait qu’on s’attache à eux et prenons plaisir à les suivre.
    Enfin, l’histoire, nickel, typique ce qui m’éclate, ces histoires chorales où tout se recoupe, de Pulp Fiction à Short Cut au cinéma.
    Chacun a une histoire qui m’a plu, que j’ai pris plaisir à suivre, dans laquelle il y a un peu d’humour sous la nostalgie triste, mais avec beaucoup de tendresse.
    Et quelle joie de voir comment tout se recoupe au final !
    Avec un excellent travail pour rapprocher les histoires des parties et pièces d’échec.
    Un travail brillant de construction de l’auteur, parfaitement mis en image.
    Alors peut-être, si je devais faire un reproche, ça sera celui qui découle de cette construction : tout est bien carré, droit, conçu, linéaire.
    Mais si tous les personnages sont vifs, vivants, l’histoire, bien que super efficace, a un côté froid, quelques pages chacun de présentation, une pièce d’échec, un bout d’histoire.
    Je ne sais pas, ça marche, les histoires sont prenantes, mais il se dégage de ce côté carré tracé au cordeau bien réfléchi un petit manque de cœur, d’âme, coincé dans une structure hyper efficace qui emprisonne un peu les histoires…
    Qu’importe, j’ai beaucoup aimé !!

    Arkadi Le 12/05/2024 à 11:32:14
    Wollodrïn - Tome 4 - Le convoi 2/2

    The Walking Dead chez Tolkien....Une nuit en enfer en planche de BD.

    Car, dés le début, ça part en couille. Et ça aurait pu être du très bon sauf que la trame se déroule avec trop de hasard heureux pour moi, avec trop de rencontres exceptionnelles et déterminantes pour le final et toujours dans le plus des heureux des hasards. Et puis il y a ces personnages secondaires....On sait qu'ils vont tous mourir mais on aurait aimé mieux les connaitre. Hélas, ils passent aussi vite qu'ils sont venus.

    Malgré ces désidératas ça dépote, ça envoie, ça déboule. L'action est à son level le plus haut, les dessins sont sublimes. Lereculey nous régale. Les couleurs, les traits, les mouvements et les effets, malgré un classicisme avéré, sont d'une beauté à couper le baba.

    Le final, lui, apporte des moins comme des plus. Le moins (voire le nul), c'est qu'on ne sera jamais peut être rien de ce "convoi" alors que l'on s'est attaché, dans le tome précédent, à savoir dans quel pays visiblement maudit ils vont et que vont-ils devenir. Les auteurs s'en fichent visiblement, tout cela n'était qu'un prétexte? Le plus, voire le top, c'est l'annonce de l'enfant. Il y aura peut être une quête, une saga qui s'annonce.

    Bref, peut être une grande histoire dans ce grand univers.

    jazi Le 12/05/2024 à 11:30:54

    Excellent album qui fait du bien à la lecture.Album sublime dont je recommande la lecture.Un chef d’œuvre.

    Cellophane Le 12/05/2024 à 11:25:11

    Un bien bel ouvrage…
    D’un point de vue esthétique, il n’y a rien à dire, c’est parfait.
    Le trait doux de Geniller sert parfaitement la poésie légère de l’histoire. Elle va dans une épure terriblement efficace des traits de personnages et décors, allant à l’essentiel pour créer une superbe atmosphère, visuellement riche, sans être étouffante. Il y a des détails partout et pourtant, ça reste très lisible.
    Le travail sur les couleurs est superbe, chaque scène a son ambiance, sa tonalité de couleur très justement trouvé et travaillé.
    Et l’auteur se fait fort de réussir de superbes moments de mise en scène, alternant les plans large ou resserrés selon ce qui est raconté, trouvant parfois des angles originaux…
    Elle s’offre même le luxe de se compliquer la vie avec de très jolies idées ici et là, sur une fumée envahissante qui surmonte les bulles, un beau travail des blancs pour faire un escalier dans une case unique qui présente plusieurs moments, un plan fixe d’immeuble sur quelques pages qui lui donne vie…
    Graphiquement, je suis pleinement satisfait.
    Pour l’histoire, je le suis globalement.
    J’ai beaucoup aimé la poésie, la douceur qui se dégageait de la narration et des personnages. Le sujet est original et intéressant et la sororité ou presque fonctionne à plein, donnant le sentiment d’un cocon où tout va bien.
    Mais c’est peut-être ça qui m’a manqué…
    Je ne me plains absolument pas que tout aille bien !! Pour une fois que ça arrive, c’est plutôt cool.
    Mais il n’y a pas de réelle évolution.
    Alors on me dira que si, entre les débuts de Rose et la fin, il y a une sacrée marche. Mais tout est facile, il n’y a pas de véritable enjeu, pas plus que pour la mère qui n’a pas vu le père depuis 20 ans, la fille qui s’est coupé de sa famille, celle dont la famille croit qu’elle fait autre chose…
    Tout va bien, on est justement dans ce cocon où tout le monde accepte sans souci qu’un homme s’habille en robe et les moindres embuches sont passagères, tranquilles, anecdotiques.
    C’est très beau, très agréable, très apaisant, mais un peu lisse.
    J’ai aimé l’histoire, je l’ai trouvée charmante, mais elle a ce côté long fleuve tranquille et un peu de rythme ou de panique ou de mouvement dans l’histoire m’aurait bien plu.
    Cela étant, la dessinatrice a un incroyable talent pour rendre vivant des mouvements sur une page fixe et immobile, réussit presque à nous faire sentir les odeurs des fleurs dessinées sur son papier, et rien que ça, ça vaut le coup !

    Decadron Le 12/05/2024 à 09:14:12

    Un dessin superbe, régulièrement très proche de celui de Pratt (Georges, pas Hugo ...).

    La thématique, une certaine forme d'approche du stress post traumatique consécutif à la guerre, est très bien desservie par l'approche graphique.

    Erik67 Le 12/05/2024 à 08:01:56

    L'esclavage de type colonial est une véritable abomination. La Révolution Française de 1848 instaurant une Seconde République met fin à l'esclavage par décret, ceci afin de calmer les révoltes dans les colonies et empêcher accessoirement l'Angleterre (qui l'avait aboli dès 1808) de s'emparer de ces territoires que cela soit aux Antilles ou bien à l'île de la Réunion.

    C'est sur cette dernière que se situe l'action de ce récit qui va s'intéresser au destin d'Edmond Albius, une jeune esclave qui a découvert le procédé artificiel de la fécondation de la vanille qui va faire la fortune des propriétaires des plantations de l'île. Voilà un esclave en or !

    C'est horrible de constater que les colons étaient prêts à se battre contre les émissaires de la République pour ne pas se voir imposer l'abolition de l'esclavage. A chaque fois, on constate que c'est bien eux le problème car ils se croient maîtres de leur univers. Leur devise : « celui qui libère mes esclaves, je le tue ! ». On ne peut pas être plus clair. Les réflexions des colons créoles ou blancs dans cette BD donnent véritablement la nausée mais c'était la véritable pensée de l'époque.

    Le véritable problème était que les employeurs ne voulaient pas payer le travail des noirs car ils estimaient qu'ils étaient déjà logés et nourris. C'est purement une logique capitaliste et égoïste. On va également s’apercevoir que d'esclaves, ils vont passer ouvriers mais exploités à fond par les propriétaires avec de misérables salaires. Les conditions de travail ne seront guère meilleures.

    A noter quand même que le gouvernement va offrir des compensations financières pour la perte des esclaves à la minorité des propriétaires blancs dont les affaires vont pouvoir prospérer. Bref, l'argent du crime n'était pas allé aux victimes mais aux bourreaux !

    Cette BD donne un témoignage de ce que fut l'esclavage et nous indique que son abolition n'a pas vraiment profité à ces nouveaux hommes libres qui continuaient à être exploités en vendant leur force de travail contre des sommes dérisoires.

    L'exemple d'Albius est d'ailleurs assez marquant. En effet, il a permis à l'île de la Réunion de devenir le premier exportateur mondial de vanille et il est mis en prison pour un petit larcin de quelques babioles !

    Aujourd'hui encore dans le monde, près de 40 millions de personnes seraient toujours victimes d'esclavage. Or cette pratique est interdite et condamnée dans de nombreux pays. Il faudrait en finir une fois pour toute avec cela.

    Un mot sur le dessin pour dire qu'il est très agréable pour la lecture avec de belles planches colorées. Correct et efficace seraient les deux qualificatifs que je choisirais pour définir le graphisme.

    Au final, une lecture assez instructive sur l'esclavage mais également sur la découverte du procédé de reproduction de la vanille sur l'île de la Réunion. En prime, on aura même droit à une belle histoire d'amour.

    Zablo Le 12/05/2024 à 01:14:08
    L'arabe du futur - Tome 5 - Une jeunesse au Moyen-Orient (1992-1994)

    Est-ce que Riad Sattouf est un génie ?

    Malgré un succès retentissant en BD, peu de médias lui donnent ce qualificatif.

    Certes, il a le "génie du titre" (qui n'est pas sans faire penser à un chef d’œuvre d'Emile Bravo, L'imparfait du futur), comme le dit poliment Anne Douhaire-Kerdoncuff sur France Inter, "L’Arabe du futur ça claque, ça surprend" (2014). Il sait aussi attirer l’œil par ses couvertures.

    Celle du tome 5 se démarque des précédentes par ses couleurs, même si j’avoue que ce n’est pas celle que je préfère. Clémentine avance vers la droite, dans un survêtement de sport qui entre en dissonance avec son geste de prière. Elle est marquée par les cernes, signe d’une dépression, assez compréhensible vu ce qu’elle traverse... mais sourit tout de même, béatement. Les deux fils qui lui restent la suivent, esquissant un léger sourire, leur cartable derrière le dos. Au loin, la plage et la mer, qui s’étendent à perte de vue (on se croirait à la fin des 400 coups de Jean-Luc Godard, réalisateur modèle pour Riad Sattoud). Sur la falaise, un phare, qui fait immédiatement penser au cap Fréhel, en Bretagne. Mais la série, qui a pris un tournant particulièrement dramatique, ne passe pas au "Gwenn ha Du", mais bien au bleu, blanc, rouge. Les couleurs du drapeau syrien sont ainsi remplacées par celles de la France, où se déroule désormais l’action. Si Fadi a disparu, le visage du "père Sattouf", pourtant condamné par la mère de Riad à la "damnatio memoriae", faute de justice, reste présent sur la première de couverture. Ces bouts de photographie s’enfoncent peu à peu dans l’oubli. En quatrième de couverture, les trois frères demeurent symboliquement unis dans le cadre qui surmonte la télé. On veut garder le souvenir de Fadi. Le taureau a lui disparu, envolé pour la Syrie, peut-être définitivement ?

    Comme d’autres, je trouve que ce tome est moins abouti que les précédents (mes préférés étant les tomes 3 et 4). D’ailleurs, je ne me suis pas délecté du trait de Riad Sattouf, mais plutôt de la complexité de son récit, qui me transporte toujours. Je reste sans cesse bouche-bée devant cette série à cœur-ouvert. Rares sont ceux qui se sont autant livrés sur leur histoire personnelle en BD, à part peut-être Fabrice Néaud et d’autres de ses compères d'ego comme X...

    Mais, même contre vents-et-marée, pour sa mère et sa grand-mère il demeurera toujours un "génie du dessin", tout comme pour sa professeure d’arts-plastiques (personnages que l’on retrouve dans cet opus). Je ne peux qu’applaudir ces femmes, qui ont su encourager le jeune Riad, à persévérer sur sa voie, celle de l’art. D’une certaine façon, on leur doit aussi cette série admirable, elles qui ont su gonfler l'égo de ce cher Riad.

    Pourtant, il a rarement été LE meilleur dessinateur (au collège, il est déjà concurrencé par d’autres élèves, comme son copain Grégory). Son père n’approuve d'ailleurs pas sa démarche (en même temps, ce dernier fait de plus en plus figure de contre-modèle pour son fils aîné). Riad Sattouf lui même semble osciller entre une forme d’assurance, voir d’arrogance, et des doutes, un mal-être profond.

    Mais, comme il a pu le dire en interview, Riad Sattouf n’a jamais baissé les bras, contrairement à d’autres de ses collègues, dégoûtés par ce métier trop ingrat. Dès sa jeunesse, il s’obstine et s’inspire de certains des plus grands maîtres de la BD (Bilal, Druillet et Moebius), sous l’influence d’une copine qu’il aime en secret, alors qu'il avait déjà découvert Tintin beaucoup plus tôt, par le truchement de sa grand-mère. La vie précaire d’auteur ne semble pas lui faire peur (mais il faut avouer que, d'une certaine façon, c’est plus facile de le raconter lorsque l’on a explosé le Box-Office BD...) et il est fasciné par l’œuvre d'H. P. Lovecraft depuis le collège, auteur à la destinée tragique... Au final, il suit un parcours assez simple pour mener à bien son projet artistique (littéraire, avec une option art dans un lycée rennais) pour finir par intégrer la prestigieuse école d’animation des Gobelins (raconté dans le tome 6), soutenu par sa famille bretonne (notamment son grand-père, qui a payé ses études à Nantes).

    D’une certaine façon, on pourrait se dire que Riad Sattouf n’a pas un talent immense, qu’il n’a réussi que par la chance, un certain entêtement, le soutien de ses proches, ou une série de circonstances favorables à sa réussite. Je constate cependant que Riad Sattouf a su révéler une forme de génie, un talent lié à son labeur, à son expérience de la BD, du cinéma d’animation, de la presse, et plus largement de l’art et de la vie, entre Orient et Occident. La quantité phénoménale de commentaires et de critiques positives qui encensent l’Arabe du futur vont dans ce sens, surtout qu’on y trouve toutes les catégories d’âge, tous les sexes... Qui mieux que Rémi George avait auparavant touché un public aussi large en France ?

    Si l’on compare avec des auteurs de sa génération, c’est-à-dire de la "nouvelle vague", il me semble plus prolifique que Satrapi, plus précis dans son dessin que Trondheim, moins déprimant que Larcenet, plus rigoureux que Sfar, plus constant et moins de droite que Blain, plus charismatique que Sapin, plus commercial et moins de gauche que Milhiet... avec en plus cette casquette de cinéaste (Les Beaux Gosses, Esther...). S’il attire des jalousies, c’est d’ailleurs qu’il a un certain brio... Néanmoins, il s’est aussi inspiré des autres (dont ceux que j'ai cités plus haut).

    Pour moi, si son trait est assez particulier, il n’en demeure pas moins l’auteur de BD le plus complet du XXIème siècle, avec plusieurs bottes secrètes : l’accessibilité de ses histoires et la clarté de son trait pourtant flageolant, un regard presque de journaliste sur les jeunes et leurs problèmes, des caricatures de canailles et autres gredins, la mémoire d’une vie syrienne et une mise en scène plus que convaincante, jouant parfois aussi sur les symboles...

    Même si je comprends certaines critiques à l’encontre de son travail, ses multiples récompenses, au FIBD ou à l'international, dans la BD comme au cinéma, me semblent amplement justifiées.

    Il est l’un des bédéistes qui m’aura le plus marqué et des BD... j'en ai lus par milliers.

    addrr Le 11/05/2024 à 23:37:37

    Un album de Tex en solo, plutôt jeune, visuellement magnifique, surtout pour les décors et paysages. L’histoire est simple et sans surprise, mais côté tempo et flashbacks, tout est extrêmement bien maîtrisé.
    Je préfère toujours les récits de Tex au long cours, bien développés, complexes, souvent en N&B, comme les « Special Tex », mais des bons petits récits dynamiques comme celui-ci sont aussi les bienvenus.

    Sweethy Le 11/05/2024 à 23:00:45
    Prométhée - Tome 16 - Dissidence

    Le tome 16 de Prométhée maintient mon intérêt en me captivant, avec toujours autant de mystère.
    Nos voyageurs téléportés se retrouvent dans une époque différente. Nous retrouvons Denton, qui est resté dans le passé pour rejoindre la ferme familiale. Est-ce qu'il va perturber une boucle temporelle? Et évidemment, nous retrouvons aussi notre champion de golf avec notre magnifique Kellie dans leur nouvelle aventure avec le merveilleux président.
    Vraiment, je suis complètement absorbés par ce récit.
    Nous sommes dans le bon Prométhée à suspense.
    J'espère que la suite restera aussi captivante.

    Sweethy Le 11/05/2024 à 22:22:07
    Prométhée - Tome 15 - Le village

    Le tome 15 de Prométhée, redevient aussi passionnant que le cycle 1. Enfin, je me retrouve plongé dans ce scénario plein de suspense. On suit nos différentes histoires entre 1959 et 2019.
    Ces dernières sont de nouveau très captivantes, avec de bons rebondissements. Nous sommes toujours impatients d'en savoir plus sur l'histoire de nos personnages, sur ce que l'humanité va devenir.
    Les dessins sont de nouveau corrects et bien supérieurs à ceux du tome 13. Regardez cette couverture, cette luminosité magnifique.
    Je vais continuer mon périple. Je suis passionné par ces multiples récits.

    Sweethy Le 11/05/2024 à 21:37:22
    Les 5 Terres - Tome 1 - « De toutes mes forces »

    Magnifique première partie de la série les 5 Terres. Dès le début de cette histoire, nous sommes plongés dans l'intrigue de ces manigances. Qui sera le successeur de la place du trône?
    Malgré la présence de nombreux personnages au début, un petit lexique nous aide énormément, et nous sommes tellement immergés dans l'histoire que nous retenons très vite tous les protagonistes.
    On ne peut résister à l'envie de lire ce premier tome tant le scénario est captivant et riche, avec de nombreux rebondissements jusqu'à la fin, où vraiment je ne m'attendait pas à cela.
    Une bd qui connaît un véritable renouveau du genre, avec des dessins splendides, de superbes personnages, de superbes couleurs et même une écriture remarquable des bulles.
    Je suis impatient de lire la suite.

    Sweethy Le 11/05/2024 à 20:05:27
    Aspic, détectives de l'étrange - Tome 2 - L'Or du vice

    Cette suite de l'histoire demeure intéressante, mais je lui trouve les mêmes inconvénients que le premier tome. Il arrive parfois que les révélations de l'enquête soient un peu tordues. Est-ce dû au thème de cette bande dessinée? Aucune empathie envers l'héroïne.
    Les illustrations sont toujours aussi réussies.
    On passe quand même un bon moment de lecture, à voir la seconde intrigue.

    MERRY1 Le 11/05/2024 à 19:29:24
    La venin - Tome 5 - Soleil de plomb

    Je n'ajouterai rien de plus à l'avis de "Tourisme-amateur", avec lequel je suis en complet accord.
    Dommage.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 16:07:01

    Une de mes séries favorites. "Aldébaran" est pour moi une réflexion sur l'humanité et son devenir, sur la conquête spatiale et les prouesses humaines, sur la limite de l'homme sur son écosystème (au delà de la planète Terre). Les 5 tomes sont tous très bons, que cela soit au niveau du scénario, de l'approche, de la profondeur, des personnages qui parlent de leurs tracas, leurs relations, leurs peurs, leurs pensées qui les rendent très humains. Beaucoup de thématiques sont abordées dans ce Cycle 1 et suivront dans les cycles suivant. La mantrisse remet au centre toute la domination de l'homme sur terre, elle est la réflexion d'une entité potentiellement plus intelligente que nous (mais encore mal comprise de l'homme, donc une part de mystère qui restera tout au long de la série). Concernant l'aspect graphique et les couleurs, c'est là aussi incroyablement vivant, non sans défaut sur des personnages parfois un peu figés, mais cela n’enlève en rien à l'univers de la planète "Aldébaran". La faune et la flore sont des nids de trouvailles incroyables qui poussent à une créativité débordante. Beaucoup de réflexion aussi bien de manière collective qu'a l'échelle individuelle, de même que le corps et la sexualité font partie intégrante des œuvres de Leo. Quelle aventure humaine, surement une des meilleurs séries d'anticipation/science fiction sortie à ce jour, car on ne se contente pas de lire une simple bande dessinée, c'est un nid de créativité et de philosophie.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 16:03:59

    Le deuxième cycle "Bételgeuse" n'a rien à envier au premier. Dans la même continuité, Kim et son groupe explore une nouvelle planète. Et quel dépaysement lorsqu'on découvre cette nouvelle terre verdoyante et hostile. De la même manière qu'Aldébaran, la place des être humains sur une nouvelle planète est remise en cause. Encore une fois, l'humain et les relations sont au cœur des discussions. Les personnages ont une sexualité décomplexée et libre. L'autre sujet qui touche le cycle est la place de la femme dans cette nouvelle société d'expatriés, qui démontre une certaine réalité et remet en cause la vision de la famille, de la grossesse et des enfants. Les dessins sont toujours aussi réussi (toujours un peu rigide par moment), une faune et une flore riche, et pleine de découverte. Une série qui continue de surprendre avec tous les éléments nécessaires pour en faire une excellente bande dessinée et ainsi une série culte.

    ArvoBlack Le 11/05/2024 à 16:02:09

    Toujours dans la même veine que les deux cycles précédents "Antares" est un cran au dessus au niveau de l'hostilité, une planète vraiment anxiogène et qui démontre la difficulté d'y vivre et de s'installer. Les personnages sont toujours aussi attachants (malgré la terrible coupe mulet pour Kim et Alexa) et remplis d'humanité. Cette série à le dialogue facile, car le sujet, le bestiaire et les personnages sont complexes. Moins d'actions et plus de réflexions, mais cela ne gâche pas le plaisir de la série. La venue de Lyn est peut être pour moi un arc narratif excessif, même s'il ajoute une vrai touche de SF. La forme et la complexité de la faune s'essoufflent aussi, même si cela reste un travail de qualité. Je trouve d'ailleurs les couleurs très agréables dans cette série.