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Cet avis vaut pour les 3albums que j'ai lu sur un laps de temps assez court, c'est facile maintenant que la série est terminée!
Comment s'en sortir, survivre, quand le pays (l'ex-URSS) se délite? Il y a les besogneux, les petits escrocs et les oligarques qui tirent les rênes.
C'est parfaitement mené, parfois tendre, parfois dur, parfois poétique, parfois réaliste. Mais toujours bien orchestré.
Le dessin pourrait paraître simple. Il n'en est rien Tout est magnifiquement présenté. Même lorsqu'il n'y a pas de paroles, on comprend tout!
C'est juste magnifique tout en étant réaliste car ce n'est pas un monde des bisounours qui nous est proposé ici. Beaucoup d'émotions à la lecture!
Ne ratez pas ces chefs-d'œuvre!
Polard rondement mené. On se prend à rechercher les indices et même parfois à revenir en arrière pour ne rien raté! Un genre "Hercule Poirot" du plus bel effet.
On en découvre un peu plus sur les deux protagonistes qui deviennent +profond.
Bref, un album bien agréable à lire servi également par un dessin détaillé.
C'est classique, mais très bien réalisé.
Lire "L’autre Monde", c’est comme regarder une version plus poétique du Truman Show. Dans "l’autre monde", le ciel finit par tomber et une expédition est mise sur place afin d’en connaître la raison. Les aventures de notre équipe nous transportent au travers des quatre saisons de l’année, tout en croisant des sirènes, des lutins, cigognes et autres Pères Noëls…
Le dessin est vraiment magnifique avec un crayonné superbe. L’hiver et l’automne sont magnifiques.
À lire et à relire, vraiment génial.
Une belle histoire dans l’histoire. C’est un beau conte dans la Bretagne du 19e siècle, là où la vie d’un village de pêche avec sa conserverie de poisson se confond avec les légendes. J’ai été captivé par ces 3 tomes tout au long, bien que la fin soit à mon sens un peu surprenante. Cela sort du contexte breton, mais c’est le choix des auteurs.
Les dessins sont superbes, il y a un peu de Loisel, je trouve. Les couleurs sont douces et les personnages magnifiques. J’ai beaucoup aimé.
ATTENTION ! Avec ce tome 1, vous allez vous faire fatalement entraîner dans la série complet en 5 albums que je viens de relire d’une traite (oubliez le tome 6).
- le dessin et les couleurs sont juste magnifiques
- le scénario est sans doute un peu romancé mais historiquement exact et absolument passionnant
- la psychologie des personnages est suffisamment fouillée et juste pour les rendre chacun attachants ou détestables.
C’est de la très grande BD, vraiment !!!
En entrant dans Neverwhere par la lecture, vous embarquez dans un univers visuel hors norme. Psychédélique et naturaliste à la fois, les pastels et les couleurs mais aussi les mouvements et les corps sont de toute beauté! C'est cela Richard Corben chez qui les corps sont toujours nus avec des poitrines imposantes tout autant que les pénis. La narration visuelle est dantesque, époustouflante et ces couleurs,
Et, bon dieu de bon dieu, ces couleurs!!!!!
Question scénario, Richard Corben suit sa la libre envie de se porter là ou il le souhaite. Rien n'est définit. Corben ne s'est pas ou il va et s'en fiche. Si les corps sont libres de tissus et d'entrave sexuelle, si les couleurs se mélangent dans les décors exprimant les émotions viscérales de l'histoire, l'histoire est libre d'aller ou bon lui semble. Et, curieusement malgré ce parti pris libertaire, le scénario est bougrement classique avec des princesses à sauver, des héros classiques, des méchants vraiment méchants....Certes, il y a parfois des sous intrigues surprenantes mais la trame principale est, malgré les dessins et le ton, une quête standard. Et ce n'est pas grave tout ça, parce que c'est bien tout de même car 68, malgré tout, n'est pas loin, bien percutant. Les multiples scénettes se font lien les unes aux autres et ce qui est raconté l'est parfaitement bien.
Et la suite, dans mes souvenirs, sera mieux encore.
Une oeuvre majeure du 9ème art chez les ricains
Les 3 premiers Contes de la Pieuvre pouvaient se lire de manière indépendante. Ce 4ème contes est une suite du n° 2 « un destin de trouveur ». Et… c’est une histoire magnifique, comme les tomes précédents.
Si Gess fait ici la part belle à l’intrigue, le génie de cette série reste la poésie de l’œuvre dans son ensemble. Et ce tome 4 ne fait pas exception. Bref, c’est vraiment remarquable. Et oui, cette série des « Contes de la Pieuvre » est « indispensable » !
Merci, merci, merci et merci encore à Monsieur Gess !!!
Sébastien Loeb est alsacien comme moi. Il a la particularité d'être un multiple champion du monde. Il a surtout pratiqué son sport à partir de 2001 jusqu'à 2012 soit une bonne décennie. Il revient en 2022 pour le rallye de Monte Carlo où il affronte son ennemi de circuit à savoir Ogier. La BD va se concentrer sur ce duel tout en nous faisant explorer le passé de ce champion plutôt humble et modeste.
A noter que Sébastien Loeb a toujours concouru dans des Citroën Xsara, C4 ou DS3. Cependant, en 2022, il prend le volant d'un Ford Puma ce qui lui réussit plutôt très bien. Evidemment, il sera question de bolides et de compétition avec des stratégies à tenir face à de nombreux concurrents pour un seul vainqueur. On se rend compte que la moindre décision peut s'avérer décisive face aux nombreux obstacles qu'on peut rencontrer sur un circuit.
J'ai également beaucoup aimé la personnalité de notre champion qui ne prend pas la grosse tête comme de nombreuses vedettes sportives le font actuellement. Il reste humble jusqu'à aider un petit garçon faisant du vélo-cross en le conseillant. A noter également une attitude assez exemplaire d'Ogier qui ne joue pas les mauvais perdants.
Je suis, par contre, assez étonné qu'aucun lecteur n'a encore avisé cette BD qui est sorti pourtant en 2022. C'est à croire que d'autres sportifs ont beaucoup plus la côte que lui qui demeure tout de même un grand champion comme l'hexagone n'en n'avait jamais connu.
Son dernier exploit a été de revenir en pleine forme sur ce circuit de Monaco alors qu'il aborde presque la cinquantaine. Une telle longévité est tout à fait incroyable. On ressent que c'est bien l'amour du sport qui prévaut chez lui.
Et dire que ses voisins viennent désormais l'embêter dans un collectif pour la construction de son chalet dans les Vosges après tout ce qu'il a accompli comme exploit pour notre pays. On fera la même chose à Léon Marchand quand il construira sa villa avec piscine ?!
Une BD à découvrir et qui rend hommage à un vrai champion comme on en fera rarement. Cependant, c'est avant tout une histoire de vie assez passionnante.
Je ne comprends pas les avis négatifs? C'est du pareil au même! Non, c'est même légèrement mieux que plusieurs des albums de la série originale! Alors oui, en faire un one-shot, c'est dommage, parce que le méchant qui aurait pu devenir très intéressant perd tout en trois secondes et demi à la fin. Mais sinon? Même genre d'humour, même genre de tout!
La nostalgie en aveugle sûrement certains, parce que franchement, moi j'ai pratiquement trouvé ça plus divertissant que toute la deuxième moitié de la série originale! Ceci étant dit, c'est Arleston. Ça vaut ce que ça vaut. (Mais enfin, les couleurs sont belles.)
Je n'ai pas lu le tome 1. De beaux dessins avec la plupart des personnages qui se baladent tout le temps à poil, un monde futuriste et des êtres à tête d'animaux...
Mais le scénario? Une sorte d'enquête sur un meurtre qui s'avère incompréhensible. Beaucoup de termes inventés indécodables -- si certains ont des astérisques avec traduction, la plupart n'en ont pas!
Pas aimé.
"Margot", c'est un scénario badass avec un très beau graphisme. Quand on regarde la forme, qu'est ce que ça en jette, un dessin travaillé, très réaliste ; des corps jeunes, forts et saillants, un découpage ultra efficace, des gros plans, des plans larges remplis de détails. Mais quand on s'attarde sur le fond, on le touche quelque peu...une coquille vide. Pourquoi ? Car l'ensemble des personnages n'ont aucune once de personnalité, ce sont tous des grosse brutes qui frappent, qui tuent, à l'anatomie avantageuse, mais rien dans le fond qui laisse transparaitre une véritable profondeur, même pour l'héroine Margot qui au départ à la volonté d'être actrice, mais qui fini par se retrouver "démolisseuse" ; ne me demandez pas pourquoi, je n'ai pas vraiment compris le propos. Tout est brièvement expliqué, on ne s'attache pas aux personnages ; narrativement parlant, c'est ultra pauvre et cela contraste complètement avec l'effort artistique du dessin de Frezzato, très poussé, aussi bien au niveau du trait que de la couleur. C'est vraiment dommage pour ce diptyque. Et puis entre nous, un tome 2 qui conclut sur une seule planche, c'est pas vraiment une fin. Du moins, le scénariste laisse cette impression amère qu'il n'en avait pas grand chose à faire. Du coup, j'ai envie d'en connaitre plus sur le dessinateur, moins sur le scénariste...
Gimenez nous raconte l'Espagne franquiste du point de vue des enfants de l' assistance publique, orphelins ou délaissés par leur parents.
Les adultes y sont des monstres, générés par une société monstrueuse. L'horreur est presque à chaque page mais demeure ce fait incroyable : les enfants peuvent vivre les pires trucs ,mais arrivent toujours à trouver une source de joie, dans d'infimes détails.
C'est ce refus du désespoir qui donne sa beauté au livre, et le dessin de Gimenez est super
Cet avis porte également sur "L'art de voler" , les deux livres étant absolument complémentaires .
Antonio Altarriba dresse, à travers l'histoire de ses parents, racontée dans chacun des livres , un portrait au vitriol de l'Espagne, et des Hommes en général. Deux destins tragiques, contradictoires et pourtant, comme le dit l'auteur dans la postface, similaires en de nombreux points. Deux êtres écrasés par la vie mais vivants, combatifs à leur manière.
Le dessin fait parfaitement le taf, restituant bien le mouvement et l'émotion, et ancre cette fresque dans nos têtes.
Un diptyque très riche à mon avis..
Nouvelle série concept de fantasy de la part du duo Istin/Jarry, ce « Empires » sent le réchauffé, tant au niveau des graphismes que du scénario (du sous-Mondes d’Aquilon dans les deux cas).
Mais, passé une intro un peu lourdingue (Jarry retrouve ses travers des premiers tomes de Nains, où le récitatif était très présent, trop à mon goût), on plonge petit à petit dans cet univers plus antiquisant que médiéviste, plus sombre que celui des Mondes d’Aquilon, et sans les multiples races chères à Tolkien : ici, des Humains et quelques races venues des profondeurs, à peine évoquées.
Et force est de constater que la maîtrise narrative de Nicolas Jarry est toujours là, on creuse de plus en plus profondément, le récit se densifie, les enjeux se renforcent, les décors se font plus grandioses au fur et à mesure.
Et on termine l’album avec une seule envie, connaître la suite. C’est donc au final un bon album, à la construction classique mais totalement maitrîsée, qui offre un divertissement qualitatif pour tous les fans de fantasy, en particulier les aficionados des Mondes d’Aquilon (dont je fais partie).
Bonne pioche.
Cosey raconte des histoires. Il n'est pas auteur de BD. Il est raconteur d'histoire et, pour cela, utilise merveilleusement les outils du 9ème art. Et, parfois, pour mieux les utiliser on tente des trucs narratifs que l'on pense pertinente ....sauf que parfois, non.
Ici, par exemple Cosey tente une narration au travers d'une trentaine de diapo et avec des mots. Et tout cela se passe sur un bateau sur un fleuve d'Asie, la nuit au clair de lune. Et cette narration est longue, très très longue. Et, évidemment, cela ne marche pas. C'est une tentative de raconter une histoire en détournant les outils du 9ème art qui ne marche pas. L'histoire est agréable mais c'est figé et le 9ème art c'est le mouvement. Parfois lent ou léger parfois violent et rapide mais c'est du mouvement. Et les diapos se veulent allégoriques, réutilisables comme si le matériau manquait (sur un bateau au milieu de nulle part, normal) avec des emprunts à notre société.
Les dessins sont superbes en début et fin de l'oeuvre bien sur et l'histoire rondement classique avec de très beaux personnages , comme toujours. Rien de nouveau mais chouette à lire même si la crise cardiaque d'un des personnages tombe très mal et se trouve mal à propos, verrue dans l'histoire.
Et puis il y a ce milieu. Cette histoire que Zeke raconte. Et non, la tentative est comprise, osée et même intéressante mais, pour moi, elle ne fonctionne pas par trop de lourdeur, d'inertie et de répétitivité.
Dans la préface, nous avons droit à un petit mot de l'auteur original à savoir Paolo Serpieri qui a vraiment du mal à lâcher son bébé et qui nous explique qu'il cède finalement à la mode des préquels afin d'assurer la pérennité de son œuvre. Toutefois, il veut garder le contrôle et on le sent très bien.
Il me rappelle un peu l'auteur de la série « Game of throne » à savoir George R. R. Martin qui traînait sur les plateaux de tournage en retirant les meilleurs bénéfices quand cela fonctionnait bien mais en retournant sa veste quand la fin fut bâclée au lieu de faire preuve de solidarité avec les deux réalisateurs. A un moment donné, il faut lâcher prise !
Il est vrai que Druuna était une œuvre un peu révolutionnaire pour l'époque car on mêlait de la science-fiction avec de l'érotisme tournant au pornographique. C'était seulement si bien réalisé que ce fut considéré comme beaucoup comme de l'art. Il est vrai que Druuna a fait fantasmer plus d'un homme !
Pour moi, c'est une véritable joie de la revoir tant d'années après. Dans ce commencement, elle sera vite confrontée à des situations assez désagréables avec deux soldats. Elle fera tout ce qu'il faut pour assurer sa survie ce qui ne plaît pas forcément à son homme ressemblant étrangement à un Jason Momoa plus jeune.
Bref, je trouve que la jeune relève a bien assuré en respectant l’œuvre original. Ce fut simplement un peu court au niveau du récit. Cependant, le graphisme vaut à lui seul le coup d’œil. Le corps de Druuna est vraiment magnifique à contempler.
Au final, on pourra se laisser tenter même pour les plus nostalgiques !
Une bande dessinée en un seul exemplaire avec une atmosphère post-apocalyptique vraiment remarquable. Que ce soit pour le dessin, les teintes ou le scénario.
Déjà, la couverture est tout simplement magnifique, avec le titre en relief et la forme de fresque lorsque nous ouvrons cette BD en grand.
Ces dessins un peu numériques m'ont vraiment plu, avec ces couleurs pastel très plaisantes.
L'histoire est incroyablement émouvante, mais je l'ai trouvée un peu rapide. Il se peut que j'aie été trop absorbé par le scénario et les musiques qui l'accompagnent.
On verra dans cette bande dessinée Kaya se confrontant à cet univers effrayant et s'alliant d'amitié avec un animal étrange.
Cette histoire est incroyablement touchante...
Si vous aimez les chroniques sentimentales, ça peut vous plaire. Pour ceux qui n'ont pas la fibre voyeuriste, passez votre chemin.
J'ai absolument adoré cette BD, c'était mon premier album lu de la série Martin Milan et ce fut un véritable surprise, je m'attendais à une aventure assez quelconque d'un aviateur, pécheur, inspecteur ou que sais-je.
Et je me suis retrouvé devant des récits émouvants, l'homme est un baroudeur, il est dans un bar ou dans un champ avec ses camarades, des durs à cuire, il raconte ses histoires et partage ses rencontres avec simplicité et une pointe de poésie.
Superbe !
J'ai apprécié la lecture de cet album, les dessins collent parfaitement à l'ambience d'une société glauque et décadente.
Je ne dirais pas que le scénario est avant-gardiste, cette société à la dérive a déjà été dépeinte à de nombreuse reprises avant 1988 (running man en 82 me vient en tête).
Une BD réussie au niveau scénario, ambience et graphique.
De Batman, il faut retenir le fameux « Batman Dark Knight » qui a semble t'il révolutionné les lois du comics en renouvelant le genre. C'était intéressant de prolonger l'expérience sur un titre moins connu du grand public. Ce récit concerne sa rencontre avec le fameux tueur en série Jack l'éventreur en se replongeant dans le passé.
En effet, cela débute à Vienne en Autriche durant l'année 1889 avec une séance chez ce bon Dr Freud au sujet de la mort violente de ses deux parents. Je me suis étonné de voir que l'histoire de Batman pouvait remonter d'un siècle comme si de rien n'était. Peut-être était-je trop influencé par les films et notamment les derniers succès commerciaux en date qui situe l'action à une époque plus moderne. La question à se poser : Batman serait-il intemporel ?
J'ai eu l'impression en lisant cette nouvelle que toute l'histoire de Batman démarrait comme si de rien n'était. Ainsi, on apprend par exemple que ce n'est pas le Joker qui a tué les parents de Bruce Wayne. Pourtant, on retrouve tous les personnages de cette saga avec le Commissaire Gordon et ce cher Alfred. Il y a également les mêmes lieux avec un Gotham City qui semble être la reproduction de New-York ou encore l'asile Arkham pour ne pas être trop dépaysé.
Il y a également ces manchettes de journaux qui décrivent Batman comme un être assez malfaisant. Bref, toute cette lourde atmosphère qui fait que cet homme masqué n'est pas comme les autres super héros adulé. Le dessin signé Mike Mignola souligne d'ailleurs cette ambiance gothique qui fait la marque de fabrique de la série.
Force est de constater que dans "appelez-moi Jack !", il y a du bon et du mauvais comme de grosses ficelles scénaristiques peu convaincantes. Cela se suit agréablement et cela a pu capter toute mon attention avec ce combat entre deux créatures de la nuit. Au final un album pas mauvais, mais ce n'est certes pas le meilleur Batman que j'ai lu.
Je n'ai pas lu le roman duquel cette BD est tirée. Mais waouh, quel talent d'écriture! Une écriture ciselée, raffinée, drolatique, audacieuse, intelligente... et des répliques qui frappent... j'ai beaucoup aimé. L'histoire de cet assassin insaisissable n'est pas moins intéressante. Un gouvernement corrompu qui cherche à l'achever, mais cet assassin légendaire a plus d'un tour dans son sac. On ne s'ennuie jamais!
Pourtant, certaines parties m'ont moins plu, comme ces histoires de paix mystique, ou encore toute la partie en prison. Mais sinon, le calibre est très élevé.
La quatrième de couverture prétend que le livre est une critique acerbe des États-Unis. Certes, mais de la société en entier! L'auteur se moque de tout. Des Israéliens, des Arabes, des Anglais, des Irlandais, des Japonais, des Italiens, des vieux, des jeunes, des riches, des gouvernements, des religieux, de l'extrême gauche, du monde moderne... tout y passe!
J'imagine que la relative basse note est due au dessin de Perna? Eh bien moi, il ne m'a pas dérangé du tout. Je trouve qu'il a un certain charme, au contraire. Bien heureux d'avoir découvert cette histoire! Maintenant, le roman!
J'avais trouvé le premier tome assez sympathique, même si c'était du gros n'importe quoi.
Mais là, c'est du gros n'importe quoi qui n'a que très peu d'intérêt.
L'essentiel de l'histoire se déroule dans une usine désaffectée où différents groupes se tirent dessus avec des fusils désintégrateurs ou pétrifiants, et ils jouent à Tarzan en se balançant à des chaînes et en s'attrapant en plein vol comme des cascadeurs professionnels. Voilà. L'humour, quant à lui, se résume aux personnages qui font des gros ou des petits yeux selon la situation.
Ce n'est pas parce qu'on dessine bien qu'on peut se permettre d'écrire n'importe quoi. Où est passé le grand Merwan d'antan?
Probablement le meilleur album de la série à ce jour. Le concept est poussé tellement loin que c'est incroyable. Certes, les jeux de mots sur les lignes/points de fuite font parfois rouler des yeux, mais il y a tant de bonnes idées dans ce tome. Comme les pages brouillon, par exemple. Ou les personnages en deux dimensions plats comme des feuilles de papier. Je ne gâcherai pas la fin (même si ce site lui-même le fait dans les info édition), mais waouh. L'effet est ahurissant. Un chef d'œuvre du genre absurde, tout simplement.
La Corse est ici magnifiquement dépeinte par Walter Fahrer.
Il fait honneur aux paysages et aux Corses.
Gato Montes, l'étranger continue sont aventure qui n'est bien évidemment pas sans encombres.
Les portraits, les paysages, les femmes, la Corse est belle mais sauvage.
Gato Montes fait partie des plus belles séries que j'ai pu lire.
Zep est constant dans son humour, c'est ainsi qu'on retrouve dans le 2ème opus de "Happy Sex" des recettes bien similaire au premier. Cependant, cela fonctionne toujours bien au niveau de l’énergie insufflée. Certains gags sont un peu tirés par les cheveux, mais dans l'ensemble c'est constant de la part de Zep qui ne démérite pas, l'humour des "Happy Sex" commence à être bien rodé à présent. Concernant le dessin, c'est toujours très dynamique et coloré, une valeur sure de la part de l'auteur de Titeuf.
Et si "La Marie en Plastique" l'était autant que son scénario. Franchement, le constat est sans appel, c'est ennuyeux. La vie de septuagénaires qui se disputent comme des gamins, pas besoin d'en faire une histoire, encore moins 2 tomes. Il ne se passe pas grand chose dans ce diptyque, quelques commérages, un miracle inexplicable. D'autant plus avec un dessin peu graphique et une calligraphie qui laisse à désirer, cela ne m'inspire pas. Les personnage manque également d'une enveloppe qui pourrait les rendre attachants. En conclusion, le scénario est mou, narrativement c'est pauvre, malgré quelques passages drôles. Le dessin est simpliste, un trait tremblant, inégale entre les cases, une perspective douteuse : les yeux représentés de face lorsque les personnages sont de profil. A souligner tout de même une amélioration graphique sur le 2ème tome, mais loin de satisfaire ma lecture.
Intéressant sur le plan technique...
Si la postface semble émettre un doute quant à la nature du travail de John Vasquez Mejias, il s’agit bien d’art séquentiel, qui plus est en gravure sur bois. De cette manière, le support donne un aspect primitif et assez épais au trait, que ce soit les personnages, les décors, ou même le lettrage (esthétique, mais pas facile à lire...), puisque chaque planche a été entièrement gravée puis photographiée pour ce bouquin. Il y a également de nombreux motifs abstraits, qui contribuent à l’étrangeté de cette BD, très dense graphiquement. La démarche artistique de l’auteur est donc assez intéressante, sachant qu’il s’intéresse aussi à d’autres medium, comme les marionnettes ou le cinéma.
De cette façon, il cherche à faire connaître l’histoire de son peuple, celui des Portoricains, dont l’indépendance a été confisquée par les USA. Sa volonté d'éclairer une période méconnue de l'Histoire est louable et juste. Mais, si comme moi l’on n’est pas subjugué par son découpage et sa composition, il est difficile d’apprécier la narration de ce livre, assez abrupte et plutôt succincte.
Alors, si le livre n’est pas très accessible et qu’en plus la postface contient plus d’informations que son corps d’ouvrage... A quoi bon se donner la peine ? En outre, les planches sont probablement bien plus belles en vrai, plus saisissantes, comme l’indique l’auteur lui même... Enfin, j’ai aussi eu beaucoup de mal avec cette postface, qui semble traiter la BD comme un art mineur, lui préférant le terme de « roman en gravures ». Et puis ces références pesantes à l’art avec « un grand A », ces malentendus sur la BD... Déroutant.
Dans un genre similaire quoique le support d’origine était différent, j’avais été bien plus émerveillé par la BD « Pancho Villa : la bataille de Zacatecas », composée de plusieurs centaines de gravures particulièrement claires et dynamiques. Certes, le livre de Paico Ignacio Taibo II et Eko comportait peu de vignettes, se rapprochant plus d’un livre d’illustrations par moments. Mais au moins j’avais passé un bon moment de lecture.
Si je n’ai donc pas été convaincu par l’aspect de papier de « Et l’île s’embrasa », je serais cependant très curieux de voir en vrai ces planches gravées, lors d’une exposition dans un bar libertaire par exemple.
Un excellent diptyque que l'on aurait voulu voir s'attarder un peu. La patience est en définitive l'auteur du crime parfait. J'en voulais vraiment plus !!
Quelle découverte ! Il y beaucoup de dynamisme dans la narration, je ne me suis pas ennuyé une seule fois sur les 5 premiers tomes. Beaucoup d’action et de suspense avec des coupables révélés que dans les toutes dernières pages. Notre blaireau d’inspecteur et son rat d’adjoint forment une équipe hors pair.
Le dessin des personnages, du faciès de ces animaux-humains est superbe, mais aussi cette uchronie steampunk dans laquelle ils évoluent : Grandville. Grandville, c’est la capitale d’un empire où Napoléon a conquis toute l’Europe, et cela offre bien des possibilités à notre auteur pour captiver le lecteur.
J’ai aussi beaucoup apprécié toutes les références subtiles à d’autres œuvres. Il y en a pour tout le monde, mais heureusement qu’elles sont expliquées à la fin de chaque tome.
Grandville est une BD à lire et à relire.
Un très bon tome qui fait grandement avancer l'intrigue générale de la série, tout en faisant le lien avec de nombreux autres épisodes de la saga, notamment ceux de la branche "Donjon Antipodes +" (découverte des origines de l'Atlas).
Avec pour personnage principal la princesse Zakûtu, héroïne d'une ère nouvelle, l'album mêle les ingrédients qui ont fait le succès de la série (humour décalé, bastons spectaculaires et personnages farfelus) tout en bénéficiant du trait rond et agréable d'Obion qui sied à merveille à l'esprit de la série.
Je suis un peu déçu par de second tome. Le dessin est identique et le scenario suis son cours avec le même risque mais la fin me laisse sur la fin sans mauvais jeux de mots.
Je rencontre le dessinateur ce week end donc j'aurai peut être des précisions car je n'ai pas probablement pas tout saisi en lisant cet album...
Premier tome du troisième cycle de la série. Après le "cycle des Félins" qui se déroulait dans un univers de type gréco-romain et le "cycle des Primates" qui se tramait dans une ambiance extrême-orientale, voici le "cycle des Ours" qui évoque la civilisation des Vikings. Un cycle qui démarre sur les chapeaux de roues, avec l'assaut sanglant de la capitale féline Angléon par les Ours pour lancer la guerre entre Ours et Félins qui s'annonce sans merci.
On retrouve dans ce tome tous les éléments qui font le succès de la série : un scénario remarquablement élaboré, aux multiples sous-intrigues; une galerie étoffée de personnages aux caractères forts et aux personnalités diverses et bien marquées, et bien sûr un dessin exceptionnel (mention spéciale pour les décors, remarquablement travaillés). A titre personnel, j'ai particulièrement bien aimé la représentation des Ours, dépeints comme des brutes sanguinaires sans cervelle, et celles des Loups, plus subtils et plus retors.
En bref, un album de haute volée qui ne déçoit en rien et un nouveau cycle qui s'annonce aussi passionnant que les deux précédents.
Un ouvrage déstabilisant mais offrant de beaux morceaux de bravoures graphiques et scénaristiques. Pas mal du tout.
Un album très fidèle à l'esprit de la série-mère, que ce soit au niveau du scénario comme du dessin. Peut-être aurait-il fallu d'ailleurs que les auteurs sortent légèrement des rails tracés par Van Hamme et Rosinski, afin de lire quelque chose de vraiment original (comme ce fut le cas pour le tome 1 de cette série, pour l'instant mon préféré). Là, ça fait un peu album standard de la série officielle ...
L'ensemble reste néanmoins sympa à lire et le parti pris des auteurs de placer cette aventure au cours d'un cycle qui est loin d'être le meilleur de la saga est finalement assez courageux et mérite d'être salué.
Une satire d'un monde où les riches sont très riches et les pauvres très pauvres. Le souffle du changement ? Pas vraiment. Et c'est avec un bon coup de vitriol que de l'effondrement renaitra... le même monde ! A découvrir.
Fin de l'histoire commencée dans le volume précédent. Un album plaisant à lire, notamment grâce au dessin qui possède une vraie originalité, dans un style "pop art" appréciable, bien adapté à l'ambiance des sixties dans laquelle baigne cette aventure. Le scénario, en revanche, est beaucoup plus convenu et ne révolutionnera pas le genre. Sympa à lire, cependant.
excellent ouvrage !! une bonne base historique qui rend plus que crédible l'histoire de cette tireuse d'élite. Les dessins et les couleurs sont excellents.
Le premier tome était déjà pas terrible, mais là on touche le fond. Scénario absent, personnages difficilement identifiables, scènes de batailles confuses, ellipses narratives abusives et découpage incompréhensibles. Du western de série C.
Rien de transcendant dans cette série visiblement et heureusement abandonnée.Ce n'est ni intéressant pour les enfants (la cible, je suppose), ni pour les adultes.
Perso j'ai adoré, l'album le plus réussi de la série selon moi. récit bien mené et qui a l'avantage de ne prendre qu'un tome. Rafraichissant même si le sujet est tout sauf léger
Un portrait du crépuscule d'une dictature africaine qui pourrait se dérouler dans n'importe quelle république autoritaire et dictatoriale, même s'il est évident qu'il s'agit du Congo.
Des dessins à première vue naïfs mais qui arrivent à véhiculer des émotions malgré leurs apparentes simplicités. On s'attache rapidement aux protagonistes qui existent dès le début de cette tragédie.
Niveau scénaristique, on est surpris à plusieurs reprises par les tournures très habilement amenées de cette histoire.
Tantôt symbolique, tantôt mystique, cet ouvrage se lit comme un thriller. Un thriller politique dans une ambiance révolutionnaire et anarchique comme l'Afrique subsaharienne en a le secret.
Une très belle réussite.
Evidemment, je suis un grand fan de la série depuis ses débuts sur Netflix. Ce fut d'ailleurs ma toute première série sous ce nouveau support en 2017 et depuis, je n'ai plus jamais arrêter de regarder d'autres séries tout aussi intéressantes. J'attendais par conséquent beaucoup de cette lecture en comics afin de me plonger dans l'univers de ces jeunes héros qui ont fait les belles soirées de ces dernières années.
Oui, on retrouve cette ambiance un peu glauque mais surtout angoissante en se penchant surtout sur le personnage de Will Byers. Je trouve également que l'introduction est plutôt mal réalisée car on ne connaît pas vraiment les tenants et les aboutissants en se plongeant directement dans l'action. Je sais néanmoins que c'est un parti pris de la aprt des auteurs.
En réalité, il s'agit de décrire les événements vécus par Will dans le fameux monde à l'envers pendant la saison 1 de la série ce qui constitue un complément plutôt intéressant au premier abord.
Au niveau du dessin, c'est malheureusement assez inégal avec des personnages qui sont assez méconnaissables d'une case à l'autre. Que dire également d'une colorisation à outrance ?! Bref, cela ne brillera pas pour la précision du trait ou une certaine qualité graphique qu'on était pourtant en droit d'attendre.
Une réalisation bancale associée avec un graphisme manquant de précision rend cette œuvre assez décevante même pour les fans. On sent qu'il s'agit d'une commande purement commerciale afin de surfer sur la vague du succès. Je n'ai rien contre la démarche à condition toutefois que la qualité soit au rendez-vous ce qui n'est pas le cas en l'espèce.
Avec un dessin de meilleure facture, ç’aurait été un album d’exception. Il est du coup juste très bien, c’est un western original, avec un traitement différent, et les 4 chapitres montrent bien 4 parties assez différentes. Belle lecture
Un tome divisé en plusieurs histoires.
Plusieurs histoires par le même scénariste mais par des dessinateurs différents.
La première partie, consacrée à Gueule d'argile, est plutôt moyenne. Je n'ai pas accrocher au dessin et le scénario est intéressant en restant plutôt superficiel.
La deuxième partie en étant très originale est vraiment réussie. Avec des dessins soignés, les auteurs nous offrent une histoire touchante avec aucune ligne de dialogue.
La troisième partie, qui sera illustrée par deux dessinateurs différents, sera intéressante sur le fond mais inégal dans les graphismes ceux de Van sciver étant selon moi plus accrocheurs.
Il faut savoir que durant la Seconde Guerre Mondiale, Winston Churchill a mis en place un service secret afin de pouvoir contribuer à gagner la guerre contre les nazis. Dans ce cadre, une firme spéciale fut ouverte et engagea notamment 37 femmes pour mener à bien ces missions un peu sales.
En effet, les jolies femmes sont assez passe-partout et peuvent se frayer un chemin plus facilement que des soldats au cœur du dispositif ennemi. Bref, des agentes secrètes qui ont appris l'art du combat mais surtout de la dissimulation.
On va faire la connaissance de la jeune Paulette surnommée boucle d'or par ses camarades. Elle a un caractère assez trempé car elle n'hésite pas à voler la jeep d'un soldat pour emmener une femme sur le point d'accoucher à l'hôpital. L'armée va alors la repérer et lui proposer d'intégrer ce dispositif. A noter que son père est décédé lors des bombardements nazis de ce qu'on appeler le Blitz.
J'ai beaucoup aimé le dessin qui est très agréable ce qui rend la lecture plus facilement accessible. Il y a une mise en scène assez dynamique et surtout peu de dialogues assommants ou de narration rébarbatives. C'est tout ce que j'aime pour faire dans l'efficacité et le dynamisme du récit.
On suivra ce premier cycle avec un certain plaisir pour découvrir ces fameuses saboteuses dont on sait que peu ont finalement pu en sortir vivante tant les missions étaient périlleuses.
"Au nom du fils - Dans l'enfer de la prison de San Pedro", avec un titre aussi précis on sait au moins à quoi s'attendre concernant le scénario. Car oui, cette prison de "San Pedro" au sud de la Bolivie est spéciale et unique en son genre, on peut dans une partie de l’œuvre découvrir son fonctionnement et ses turpitudes. La structure narrative est très simple et ne suit qu'une seule trame : celle de Stéphane un père qui souhaite venger la mort de son fil qui était détenu dans la fameuse prison. Me concernant, j'ai trouvé la proposition correct, mais ça manque de folie narrative, en plus des personnages qui se développe peu au cours du récit ; la relation "Esteban/Juanita" est vraiment trop prude.
Le trait gras et haché de Corbet est apprécié, il manque parfois de détails mais est constant et consistant sur l'ensemble de l’œuvre. Les couleurs aux tons sombres et automnales correspondent à l'ambiance et le climat difficile de la prison de San Pedro, mais sans vraiment prendre de risques.
En conclusion, "Au nom du fils" se lit bien avec un dessin agréable mais la bande dessinée ne sait pas se distinguer, faire ressortir intelligemment les émotions et la narration pour la rendre unique et captivante.
Seule série majeure de Caza, "Le Monde D'Arkadi" propose un univers riche, racé et mystique, l’atmosphère à la fois sombre et onirique, nous transporte vers d'autres contrées. Le talent de Caza n’excelle pas seulement dans le dessin dont je suis un grand adorateur, mais aussi dans la construction du scénario avec un découpage plaisant et efficace. Caza reprend certains mythes et légendes, tout en innovant et créant à sa manière, au travers de créatures organiques et mystiques, une série entre science-fiction et fantastique ; un rêve éveillé.
Caza a plaisir à dessiner l'anatomie, des créatures humanoïdes souvent peu vêtues, elles révèlent la capacité du dessinateur à laisser s'exprimer le corps, notamment dans le ""Grand Extérieur"" qui donne un coté sauvage et animal. Les tomes s'enchainent de manière fluides, toujours en découvrant ça et là de nouvelles notions et explications sur ""l'ère de la Masse"" au fils des tomes, ainsi que le jour et la nuit qui ne se mélange plus depuis des milliers d'années. Le lexique en fin de T4 apporte également des précisions sur l'univers, d'une imagination folle. Le T6 marque un tournant majeur dans l'aboutissement de l’œuvre qui réussi au travers de sa construction avec les tomes précédents, à en faire un excellent album de clôture dans les entrailles de Noone, c'est très organique, alchimique.
Malgré des couleurs un peu passé depuis, le dessin et le découpage sont un régal à chaque page. Pour une sortie dans les années 80, cette série avant-gardiste mérite vraiment qu'on s'y attarde, en plus des histoires annexes existantes sur le monde d'Arkadi : l'Age d'ombre (2 tomes), Lailah, Nocturnes, Akrné. J'adore. Hâte de connaitre la suite.
Une véritable merveille nos racines tel un vieux chêne si on nous les coupes nous n'existons plus.
Le graphisme est absolument sublime, que ce soit les dessins, la mise en couleur et le cadrage, tout est parfait. Les personnages donnent l’impression d’avoir existé et Marie, l’élue de nos deux pilotes, est magnifique.
J’ai beaucoup aimé cette histoire d'amitié, de rivalité et de passion au début de l’âge d’or de l'aviation.
Franchement digne de toute bonne bibliothèque !
:: CET AVIS CONTIENT DES (MINI) SPOILERS ::
Après le succès mérité de « Jours de sable », Aimée de Jongh était forcément très attendue pour son adaptation du best-seller « Sa majesté des mouches » de William Golding.
Sans démériter, l’exercice n’est pas tout à fait réussi.
La couverture est magnifique, certes, et les premières planches sont alléchantes ; le trait doux et rond de la dessinatrice fait mouche et crée d’emblée des ambiances envoûtantes. Pourtant, au fil de la lecture, l’impression de lire un roman illustré gagne peu à peu.
En effet, l’autrice a pris le parti d’une narration la plus proche possible de l’œuvre originale. L’idée est louable et aurait pu donner un résultat grandiose. Mais la voix off du narrateur devient vite envahissante et finit par mettre le lecteur à distance des évènements.
Il y a, dans de nombreux passages, plus de récitatifs que de dialogues. Comme si Aimée de Jongh ne parvenait pas à mettre en image l’action du roman sans l'appui du texte de Golding.
Et cela pèse fatalement sur le rythme global qui souffre d’un manque de tension, d'oppression, d’intensité. Plusieurs séquences m’ont paru trop diluées, même si les moments de silence ont bien sûr leur importance.
A contrario, une scène déterminante comme la danse tribale qui vire au drame, aurait dû être plus longue, ou découpée de façon à faire jaillir la folie qui s’empare des garçons à cet instant-là. Alors que sa tragique conclusion n’est décrite qu’en 4 cases. S’agissant du point de bascule de l’histoire, elle perd ainsi beaucoup de la puissance qu’elle est censée avoir.
Ce rythme irrégulier est aggravé par de multiples ellipses scénaristiques et quelques raccourcis faciles. Je ne vais pas m’étendre, mais citons par exemple la disparition du garçon à la tâche de naissance qui, bizarrement, n’a pas de réelle explication, ni l’air d’avoir la moindre conséquence sur le groupe. Ou encore, la fabrication des lances : mettez des adultes sur île déserte, je prends le pari qu’aucun d’entre eux ne serait capable de se fabriquer une lance à pointe de pierre ! Pourtant, ici, tous les enfants en sont armés sans que l’on ne sache ni comment, ni par qui elles ont été faites. On pourrait me rétorquer que je chipote mais cet élément a une importance cruciale dans l’histoire. De mon point de vue, il aurait été essentiel de s’y attarder, au moins le temps d’une case ou deux, sans trahir le livre originel.
Tout cela contribue à donner à « Sa majesté des mouches » des airs d’album jeunesse, ce qu’il n’est pourtant pas. Impression renforcée par le jeune âge des protagonistes et par le style presque enfantin, trop enfantin en tous cas, adopté par l’autrice. D’ailleurs, hormis Porcinet, tous les garçons ont des morphotypes et des faciès quasiment identiques, la caractérisation se faisant uniquement sur des détails (cheveux, taille…). Là encore, je ne peux m’empêcher de penser qu’il y avait moyen de donner aux enfants des « tronches » mieux indentifiables, quitte à enlaidir certains d'entre eux ou à exagérer leurs particularités.
Je précise que j’ai cité tous ces exemples pour étayer et préciser mon avis, pas pour critiquer gratuitement le travail d’Aimée de Jongh, que d'autres lecteurs trouveraient peut-être parfait – et c’est tant mieux. Je garde du respect pour elle, cependant, force m’est d’admettre que je suis resté largement sur ma faim.
Cet album n’est donc pas décevant en soi, il est juste bien en deçà de ce qu’il aurait pu être à mes yeux. Il n’en reste pas moins édifiant et tout à fait recommandable.
A hue et à dia, voici le titre du 13 ème volume de cette succulente série LA NEF DES FOUS. Quelle joie de retrouver cette galerie de personnages burlesques, quel plaisir de déambuler dans les sous terrains du château du petit Roy Clément XVII avec ce duo improbable d’enquêteurs que sont Baltimore et son sergent. La disparition de la reine Ophelie est un prétexte pour nous faire voyager dans les moindres recoin du château qui se fissure un peu plus de page en page, l’enquête avance et patine à la fois pour nous emmener dans des mise en page rocambolesque et des planches déconstruites. L’art de Turf Auteur est inégalable, chaque page est un petit bonbon sucré, cette alchimie de personnages farfelues qui nage dans des planches en couleurs directes, cette harmonie de dialogues jubilatoire et d’interaction entre les différents héros. Même si Baltimore et le sergent prennent de plus en plus la vedette de la série, Gonzague le grand argentier, Clément XVII le petit Roy, Le grand Chambellan, la PODESPO, l’inspecteur ROUSSIN, Ambroise 1er sont aussi présents dans cette magnifique enquête qui piétine pour notre plus grand plaisir. Je suis presque triste de ne pas voir Arthur & Chlorenthe ou encore le magicien Hidinou et sa fille Ondine qui déstabilise le cœur de Baltimore. La magie de cette série réside dans cette folle déambulation de personnages, dans ce huis clos médiéval qui nous fait découvrir une NEF pleine de folie et d’absurdité.Les véhicules improbables augmentent encore le catalogue foutraque de ce dessinateur de génie ( Spécial dédicace au tricycle du Roy et aux nouvelles machines de la police aéroportée). Quelle poilade de voir Baltimore grimé dans la robe rose bonbon de la Reine Ophelie. MERCI TURF pour ce pur instant de lecture orgasmique au milieu de ce bal étourdissant de malice et d’humour. Un 13 ème tome magnifique… FONCEZ vous le procurer, le bonheur est dans la NEF ❤️
Les dessins ne sont pas ce que je connais de mieux surtout au niveau des visages mais le scénario est interessant tout comme l'ambiance générale. Je vais acheter la 2ème tome ce soir.
A noter le travail de recherche historique des l'auteurs car même si l'histoire est "imaginaire" elle prends place lors d'évènements réels et très connus.
Excellente BD historique...
Une sorte de soldat Ryan, mais sur fond de ségrégation des noirs en Amérique et avec pour objectif de retrouver le premier drapeau des USA.
Je ne connaissais pas bien le nom d'Yves Sente, avant que Libération ne se trompe et ne mette son portrait en lieu et place du regretté André Juillard... Je constate cependant que j'avais déjà lu plusieurs Black et Mortimer de ce scénariste (en particulier La machination Voronov) et qu'il a un talent fou pour mettre en BD des sujets historiques.
Steve Cuzor, le dessinateur, est tout aussi bon. On peut apprécier l'expressivité de son art d'autant plus avec le tirage en noir et blanc, un trait de style réaliste, fourni mais limpide.
A lire pour les amateurs de cette période.
Voici une BD écrite par un spécialiste du renseignement et qui était déjà l'auteur d'enquête à succès dont « le livre noir de la CIA ». Cette fois-ci, il s'attaque à Poutine qui dispose d'une fortune colossale.
En effet, il serait à ce jour, et de très loin, l'homme le plus riche du monde mais il est difficile de le prouver avec certitude car il s'est servi de son entourage pour faire prête-nom et ainsi brouiller les pistes. Cependant, on n'est quand même pas dupe. Lui et son clan ont opéré le plus grand détournement de fonds de toute l'histoire mondiale. Il est le champion hors catégorie de la fourberie.
Cette BD m'a convaincu par les éléments tout à fait objectifs qui sont apportés au terme d'une enquête minutieuse et approfondie. Bravo à l'auteur pour son objectivité car seuls les faits comptent ainsi que les déclarations publiques qui sont authentiques.
Il faut dire que le cynisme de cet homme n'a absolument pas de limite. Il n’hésite pas à tuer ses adversaires en maquillant cela en suicide et en se servant de tous les leviers du pouvoir afin de manipuler l'opinion publique à sa guise. Il a mené une répression à outrance contre toute amorce d'opinion dissidente. Il a adopté petit à petit des mesures répressives à l'évolution de l'opinion et de la contestation jusqu'à devenir un état totalitaire.
L'organisation des élections n'est plus qu'une vaste plaisanterie depuis la sélection a priori des candidats jusqu'au dépouillement par des professionnels aguerris en passant par des listes électorales improbables et une campagne électorale très singulière, c'est-à-dire tout sauf plurielle. Oui, le peuple russe méritait sans doute plus que tout ça.
En fait, ce sinistre individu n'a jamais digéré la chute du mur de Berlin et l'écroulement de l'empire soviétique. Il veut tenir sa revanche en envahissant l'Ukraine qu'il voulait à tout prix mettre sous sa botte avec un homme de paille comme en Biélorussie ou en Tchétchénie.
Je me suis toujours demandé comment un obscur agent du KGB avait fait pour grimper au plus haut niveau du pouvoir en Russie en succédant au clan Eltsine. J'ai eu ma réponse dans cette BD assez complète et qui décrit à merveille tous les enchaînements qui l'ont mené au pouvoir suprême.
L'auteur a voulu se montrer assez neutre mais c'est un véritable dossier à charge contre un homme effectivement tout à fait méprisable. Joe Biden ne s'était pas trompé en le qualifiant de dictateur et de mafieux. Je pense que l'image de la Russie est salie à tout jamais par cet homme qui ne recule devant rien. N'a-t-il pas déclaré que les jeunes soldats qui reculaient sur le front devaient avoir une balle dans la tête ? On voudrait bien voir ce qu'il ferait lui à leur place !
Certes, on pourrait objecter que l'Occident a également ses équivalents mais le maître absolu en la matière est bien Poutine. On ne peut lui dénier une certaine intelligence mise au service du mal. Evidemment, cette BD est assez éclairante des données de la situation actuelle avec ce pays dominé par ce dirigeant qui a écarté tout concurrent de son chemin pour le pouvoir suprême et dans la haine de l'Occident et de nos valeurs de liberté.
Aujourd'hui, le constat est sans appel car quelques oligarques russes possèdent à eux seuls près de 50% des richesses de ce grand pays peuplé de 144 millions d'habitants. Cela en devient tout à fait indécent pour une aussi grande nation.
L'espoir provient du fait que derrière tout pouvoir dictatorial, il y a d'incontestables faiblesses qui se révéleront tôt ou tard pour le faire chuter. Ce n'est plus qu'une question de temps. L'épisode Prigojine et sa rébellion ont révélé au monde les rivalités qu'il y avait derrière ce clan de mafieux qui s'est partagé la Russie. Ils tomberont tôt ou tard. C'est en cela que réside l'espoir pour le bien de toute l'humanité.
Rencontre improbable entre un futur héritier dont la route est toute tracée par sa famille et un ex-chef triplement étoilé qui a tout largué pour retourner à une vie (presque) de sauvage car il a été battu par son ex-apprenti lors du concours du meilleur ouvrier de France.
Le premier rêve de devenir cuisinier et non de prendre la succession d'un empire qu'on lui promet. Le second... ne rêve plus.
Ensemble ils se construisent un avenir.
C'est poétique, mais il y a aussi de l'action. Si la fin est un peu facile, on est pris dans l'histoire tout au long de l'album.
Un régal pour les yeux et ... les papilles!
Agréable surprise.
Belle histoire avec une narration toute en douceur. le dessin de Moon Li s'affirme depuis Zoya et les couleurs sont très agréables aussi.
A lire avec plaisir, idéal pour les jeunes lecteurs comme les plus vieux
L’une des plus belles séries historiques de la BD francophone, dont le premier cycle se termine avec ce 7ème album...
J’avoue que je ne connais pas très bien l’œuvre d’André Juillard (si ce n’est La machination Voronov, excellente reprise de Black et Mortimer ; par contre je ne crois pas avoir lu son Cahier Bleu, je m'en repentirai...) ni celle de Patrick Cothias (hormis sa non moins bouleversante série Orn). Il n’y avait dans la bibliothèque de mes parents qu’un seul album des 7 vies de l’épervier, celui-ci, que j’ai lu et relu à maintes reprises.
Et aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fasciné par la ligne claire d’André Juillard, celle de cet album en particulier, sûrement l’un des plus beau trait que la BD ait connue. J’aime ces duels au fleuret, sortis tout droit de vieux films de capes et d’épées, où les bretteurs s’expriment toujours poliment d’ailleurs... Ainsi que ces mascarades et autres carnavals, où les rôles sociaux sont ponctuellement inversés. Et que dire de ces corps nus... Marquant !
Patrick Cothias a su également trouver un bel équilibre dans son scénario, plein de tension et de surprises : entre les fantasmes du XVIIème siècle, mâtinés de rumeurs et d’ésotérisme, et un ancrage historique fort. Outre la grande théâtralité de la mise en scène (emprunté à la littérature de Shakespeare, d’Alfred Dumas ou du cinéma d’Orson Wells ou d’Ingmar Bergman) - qui a probablement dû inspiré un certain Alain Ayroles - on sent la profondeur de la documentation historique tout au long de la série, que ce soit au niveau de l'architecture ou des vêtements – pour ne pas dire des déguisements – par exemple. Les auteurs sont d’ailleurs connus pour leurs BD historiques.
Du tome 1 au tome 7 des Sept vies de l'épervier, on aura ainsi découvert la vie quotidienne des hommes et des femmes (au sort fort peu enviable à cette époque), la fin relative des guerres de religion (protestants vs catholiques ; on avait d’ailleurs pu sentir l’élan missionnaire du XVIIème siècle, avec ce combattant jésuite muni d’un katana, dans les actes précédents), la réaffirmation du pouvoir monarchique sous Henri IV (tolérance religieuse depuis l’édit de Nantes de 1598 ; popularité renouvelée du roi ; réaffirmation de ses prérogatives, comme la justice ou la guerre ; réactualisation du thème de l’âge d’or...), mais aussi les limites de son pouvoir (problèmes de succession récurrents ; tensions religieuses larvées ; propagandes et intrigues des uns et des autres...), les faiblesses de son régime (assassinats politiques, y compris visant le roi Henri IV ; minorité du roi Louis XIII ; période de régence avec Marie de Médicis ; recherche d’un bouc-émissaire à jeter en pâture au peuple lorsque tout va mal ; intrigues du frère du roi, Gaston d’Orléans, ainsi que d’autres nobles « malcontents » ; problèmes d’ingérence au sein de l’État ; enfin la pression fiscale ne cesse de pressuriser le petit peuple, le tiers-état...), ou encore la construction progressive d’un véritable État royal (continuité dynastique retrouvée ; invention du « crime de lèse-majesté » et de la punition terrible qui en découle, avec l’écartèlement de Ravaillac notamment ; professionnalisation d’hommes d’État comme le protestant Sully, puis le favori italien de la reine Concini ou son protégé le cardinal de Richelieu encore plus tard, dans le tome 7, qui savent établir de puissants réseaux de fidélité, notamment pour rembourser les dettes de l’État ; centralisation et fixation progressive de la cour à Paris, avant sa délocalisation à Versailles sous Louis XIV ; montée en puissance des robins, c’est-à-dire des bourgeois anoblis contre monnaie sonnante et trébuchante, ainsi que pour leur service rendu à l’État monarchique ; invention de la raison d’État sous Richelieu, qui confisque le pouvoir ; mais sacralisation aussi du roi et de l’État monarchique, que Louis XIII incarne en chair et en os ; contrôle et surveillance des nouvelles par Richelieu et ses créatures ; augmentation des dépenses du royaume...).
Néanmoins, l’Histoire sert avant tout ici de fil rouge, de cadre immersif pour les aventures d’Ariane de Troïl, du fameux Masquerouge et de leur oiseau fétiche.
...C’est alors que la dernière vie de l’épervier arrive à son terme, si soudain, si tragique.
Satire social qui fleure bon les poubelles, cet album est un savant mélange d'une observation de nos ordures depuis l'intérieur et l'extérieur (en gros les consommateurs et les éboueurs). Pas banal et plutôt instructif.
Histoire prenante dont c'est la triste vérité (pour les gueules cassées) , trés bon scénario concernant l ' intrigue.
Dans ce tome, le chevalier noir est confronté à un vilain emblématique mais rarement mis en lumière : le chapelier fou.
On y découvre un peu plus sur son histoire. Si le tome précédent donnait une idée sur le cheminement pris par l'épouvantail pour développer son "super-pouvoir", on déplorera le manque d'explication sur la manière par laquelle le chapelier contrôle ses "marionnettes" .
Graphiquement, le changement de dessinateur au sein d'un même tome peut être problématique, car l'ambiance s'en trouve un peu altérée.
— une femme au destin tragique se bat pour sa vie tout en étant presque nue sur 3 pages d'affilée (13 cases au total)
— il fait hiver et le XIII ne porte pas de chaperon !
— jolie scène de téléphone qui sonne dans un appartement rempli de neige
— nombre total de femmes à poil : 3
— XIII ne se déshabille pas
— hilarant quand le chef du XIII lui parle du ciel comme Mufasa juste pour dire « tu sais bien faire du ski, fiston »
Quelle écriture vraiment, bravo au scénariste. J’ai trouvé ces petites histoires de meurtres ultra captivantes ! L’intrigue est condensée en quelques pages, avec souvent des dénouements surprenants, mais qui tiennent la route. Quelle créativité. J’ai vraiment adoré. À mon sens, les deux premiers albums sont largement au dessus du 3e tome en terme d’histoires.
Le dessin est vraiment très bien. J’ai peut-être été un peu déconcerté par les époques. Tout est basé sur la même gamme de couleurs, que ce soit présent ou passé. D’autres tons pour le présent aurait été sympa. Cela tient du détail, évidemment.
Œuvre à conserver et à relire !
Le tome deux démarre plutôt bien avec une intrigue aussi linéaire que le précédent et envoie sans beaucoup d’explications un rescapé d’une autre dimension, sorte d’alter-ego juvénile de Superman, sur Terre, en plein deuil de sa planète et de ses parents. L’home au slim rouge devra accueillir ce jeune homme doté de puissants pouvoirs et gérer les difficultés psychologiques liées à son drame. Robin l’accueil au sein des Teen Titans, le temps de passages qui s’insèrent dans l’esprit World’s finest. Mais rapidement le ton change lorsque le jeune héros devient victime de crises et que le Joker associé au fascinant « La clé »‘ ne viennent foutre le bazar, en mode sombre. Pas mal de très bonnes choses dans ce volume, à commencer par les deux méchants dont un joker proche de la perfection (aussi timbré qu’inquiétant) et un acolyte d’une puissance semblant capable de contrer un Superman et dont je ne comprend pas qu’il n’ait plus de présence dans les comics. Jouant sur les réalités et l’espace-temps, plongeant Superman dans l’inhabituel rôle de mentor responsable, Mark Waid mène brillamment son histoire même s’il perd la naïveté qui donnait un tel charme à son ouverture.
Lire le billet complet sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/16/batman-superman-worlds-finest-2-3/
« Un étrange visiteur » est suffisamment chaotique pour donner le sentiment d’avoir raté des sous-intrigues. L’histoire débute sur ce qui ressemble à la dernière page d’une histoire précédente, comme si l’on suivait une revue de BD avec des épisodes chaque mois. Est-ce le cas aux Etats-Unis je ne sais pas, mais la version reliée nous plonge d’emblée dans une incompréhension qui ne sera pas soulevée ni n’est utilisée dans la construction narrative. La Ligue de Justice part sur une enquête autour de la mort d’un milliardaire lié à l’aventurier Rex Mason, devenu Metamorpho, méchant capable d’utiliser toutes les facultés du tableau périodique des éléments. Potentiellement intéressant avec son vernis Indiana Jones, ce personnage tout à fait torturé sert surtout à perdre le lecteur dans un brouillard du Who’s Who que le déroulement scénaristique n’aide pas à lever. Sur un mode thriller, les auteurs finissent par convoquer tout un aréopage d’associés de la JL quand survient le véritable méchant de l’histoire, Newmazo l’androïde au vague style de Namor, à l’aspect tout à fait ridicule et aux facultés absurdes. On finit par ne plus rien y comprendre avec tous ces personnages tordant la matière et hormis le plaisir fugace de voir Superman habillé de divers combinaisons protectrices composites on termine cet album dans un grand n’importe quoi qu’aurait pu produire Scott Snyder…
Voir le billet complet sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/16/batman-superman-worlds-finest-2-3/
Quand l'environnement - c'est-à-dire la combinaison d'éléments naturels et socio-économiques qui constituent le cadre et les conditions de vie d'un individu, d'une population ou d'une communauté à différentes échelles - est au cœur de la BD...
Trait fin, lâché, sans fard... Cases horizontales, comme pour mieux contempler le paysage ou voir défiler le temps qui passe... On reconnaît ainsi la patte graphique d’Étienne Davodeau. On retrouve aussi dans son style des formes de poésie, de spiritualité, de grandeur d’âme...
La Loire - plus grand fleuve coulant entièrement sur le sol français et dont le bassin versant couvre 1/5ème du territoire - ne sert pas uniquement de fil rouge à cette BD, puisque c'est la relation des personnages avec leur environnement immédiat, la Loire, qui FAIT l’histoire. Certes, les personnages passent leur temps à ergoter sur la propriétaire des lieux, une certaine Agathe qui semble absente. Cependant il faut aussi savoir lire les images...
Etienne Davodeau nous fait ainsi ressentir, par les délires de ses personnages, le passé païen de la Loire. C'était en effet un milieu naturel craint et respecté, qui donnait lieu à des rites et qui fut aménagé dès l’Antiquité, au moins... Dès lors, les rives du fleuve furent transformées petit à petit pour la pêche, la navigation... pour le traverser aussi, ou encore pour prévenir ses terribles crues. Si le récit de cette BD prend la forme d’une fiction, on y apprend cependant beaucoup de choses sur cet environnement... Encore faut il prendre le temps de lire cette BD correctement, d'observer ses vignettes.
Sujet central de la BD, la Loire semble aussi se confondre avec le personnage d’Agathe, insaisissable : succession de mouilles et de seuils, de courants et de tourbillons, de plages de galets et de sables mouvants, la Loire forme comme un escalier d'eau et son lit dessine des tresses, à l'image de celle d'une femme, changeant chaque année. Allégorique.
Et c’est agréable, de lire un livre qui recentre notre attention sur l’essentiel, c'est-à-dire notre environnement. Parce qu’à l’heure de l’Anthropocène, l’empreinte de l'Homme est partout et bouleverse les milieux naturels. C’est le cas aussi pour la Loire, considérée à tort comme un espace « sauvage »... On pourrait se dire, Étienne Davodeau magnifie la « nature ». Oui, mais en réalité on trouve aussi dans cette BD un certain nombre de ponts, de barrages, de routes, de rails, d’usines, de voitures, de champs, de bateaux, une centrale nucléaire même... Qui bordent le cours du fleuve. La Loire demeure un milieu dit « naturel » - sous entendu avec des plantes, des rochers, des animaux parfois endémiques - seulement parce que des acteurs géographiques l'ont décidé ainsi, l'ont planifié...
En effet, l’Homme a maintenant un impact décisif sur la « nature » qui l’environne. Il peut décider d’aménager cet espace comme il l’entend, y compris pour protéger ces espaces de vie, de biodiversité (à l'image des sternes naines de la couverture et de la LPO).
Or, si Davodeau fait de la Loire un beau fleuve, c'est aussi un cours d’eau particulièrement pollué, en particulier vers l’aval (d’où notamment « un plan Loire grandeur nature » annoncé en 1994, visant à « concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le développement économique », par Michel Barnier alors ministre de l’environnement, un personnage équivoque qui est toujours là où personne ne l’attend...).
Ainsi, sans verser dans le déterminisme, l’Homme dépend aussi de son milieu, de son environnement. Il en tire des ressources (ne serait-ce « que » de l'eau...) et doit s’adapter aux aléas de la Loire, comme la noyade par exemple, ses crues ou son absence périodique... Pourquoi pas à cause du réchauffement climatique d'ailleurs....
La BD de Davodeau a donc une réelle dimension environnementale et les discussions des personnages vont régulièrement dans ce sens : sur les avions par exemple – je suis toujours écœuré de voir des « écologistes » enchaîner les déplacements en avion - ou même Notre-Dame-Des-Landes - un conflit environnemental, soldé en 2018, à l'origine notamment de la hantise de la Macronie pour l’écologie et les Zones-A-Défendre...
Enfin, on sent une volonté de l’auteur de renouer avec la nature profonde de l’Homme, de sortir des carcans sociaux, notamment au début lorsqu’il met littéralement à nu son personnage. Ainsi, l’on n’est pas surpris lorsque qu’Étienne Davodeau lance ses personnages sur des sujets sociaux, résolument engagés - c'est encore l'une de ses marques de fabrique - comme l’euthanasie. On les voit aussi faire bonne chère, boire du vin, profiter des produits locaux et sans tuer les abeilles si possible... Tout ça dans la gaieté et la bonne humeur... sans la nécessité de grands discours ou autres narratifs sans fin sur l'environnement. Les images parlent d'elles mêmes, la proximité de la Loire suffit à nous rafraichir les idées...
Finalement, cette BD parle aussi de la vie, de la mort, de l’éternité...
Du tourbillon de la vie.
Il est vrai que quand les crocodiles sont arrivés en 2014, le délit de harcèlement des rues n'existait pas encore. C'était d'ailleurs la première fois qu'une BD abordait ce phénomène pourtant déjà courant et qui pullulait dans les rues de notre pays si macho comme si on avait le droit d'aborder les femmes de cette manière. Cela m'avait assez marqué à l'époque. Oui, déjà une bonne décennie !
Mais voilà, depuis l'écriture ce premier roman graphique, les crocodiles sont malheureusement toujours là. Oui, tant qu'il y aura des hommes sur la planète, le phénomène continuera de plus belle pour empoisonner la vie de jeunes femmes voulant juste être tranquilles sans qu'on les aborde dans les lieux publics. Toute drague doit être proscrite car on vit dans une triste époque où les abus ont entraîné ce type d'interdiction.
Pour ma part, sachez que je ne fais plus des bises à des femmes collègues sur mon lieu de travail car j'aurais trop peur d'être accusé de harcèlement sexuel. J'évite également toutes remarques positives sur leur style vestimentaire. Voilà, on en est arrivé là ! Il est vrai que certains individus peuvent se comporter de manière répréhensible, mais cela ne reflète pas la majorité des hommes, très loin de là ! Dans la plupart des cas, les relations entre les deux sexes se passent très bien.
Il est vrai que nous avons dans cette BD la compilation de tous les actes les plus répréhensibles et qui sont condamnables à quelques nuances près car il y a également des actes de maladresses inopportunes. En refermant cette BD, on a l'impression que le monde est tel quel mais ce n'est pas la réalité car il existe également des femmes qui se comportent très mal. Ce n'est pas exclusif à un sexe quel que soit la nationalité ou l’origine ethnique. C'est tout simplement propre au genre humain.
Certes, je ne minimise pas le problème du sexisme qui existe dans notre société ne serait-ce que la différence de salaire pour un même poste entre un homme et une femme. Oui, il y a encore du travail à réaliser pour peu qu'on laisse la religion de côté dans une société laïque. On sait désormais que c'est un vrai problème que visiblement cette œuvre militante a pris le soin de ne pas aborder afin de ménager certainement quelques susceptibilités.
Par ailleurs, certains récits m'ont plus marqué que d'autres dans l'horreur de ce que certains hommes ont pu faire subir à des femmes comme par exemple prétendre d'être stérile pour ne pas utiliser de préservatifs avec les conséquences prévisibles qui s'en suivent. Là encore, je ne peux que soutenir les victimes de ces prédateurs car on voit bien les conséquences psychologiques bien des années après. Tomber sous le charme d'un bad-boy est malheureusement chose possible. J'aurais sans doute tendance à conseiller utilement à plus de vigilance avant l'engagement. Mais bon, chacun réagit différemment dans le feu de l'action.
Sinon, je suis pour qu'une telle œuvre existe et se fasse connaître afin de mieux éduquer certains hommes sur leurs comportements. C'est d'utilité publique afin de mieux faire progresser les mentalités. Il s'agit d'aborder ces questions avec empathie et chercher des solutions constructives pourrait être plus bénéfiques pour l'ensemble de la communauté.
Il est toujours bon de chercher des sources diversifiées d'information pour avoir une vue plus équilibrée des faits, loin des stéréotypes et des généralisations hâtives. Le dialogue respectueux et l'ouverture d'esprit peuvent mener à une meilleure compréhension mutuelle et à la résolution des tensions. Et puis, qui sait ? Peut-être qu'un jour les crocodiles auront disparus tout comme les dinosaures !
Pour qui connaît l’île, cet album est un régal familier et fort fidèle à la réalité. L’enquête est plus anecdotique, bien qu’elle permette de superbes ambiances.
Du pur délire autour des mœurs bretonnes, des tragédies des marées noires et de la dénonciation des grands groupes pétroliers.
C’est parfois drôle, complètement barré et agréable à lire en vacances (en Bretagne).
Troisième tome décevant, beaucoup de blabla, l'histoire qui patine, on ne sait pas ou ils veulent en venir, il n'y à pas de fin ?
C'est très décevant, j'avais bien aimé les deux premiers tomes mais là on dirait que quelqu'un à dit stop lever les crayons ! Fin !
Faire un zoom sur une cassette enregistré par une caméra amateur — classique !
J'ai apprécié les cases où le sol occupe la moitié de l'espace lecteur.
Un mec à poitrine nue, c'est bien ! J'espère en voir encore plus dans les volumes à suivre
La Mangouste ressemble au méchant de Breccia
Je n'ai pas trouvé la justification de l'approche du scénariste. D'où vient cette envie d'occulter des informations afin de mieux garder l'image de la protagoniste ? Le scénariste l'admet et se dit ensorcelé par l'héroïne, mais à quel fin ?
Par contre, l'approche artistique du dessinateur est une merveille sémantique. Utiliser deux techniques pour distinguer l'objectif et subjectif est une bonne trouvaille et je ne suis pas sûr que mon interprétation soit bonne.
Une belle série historique comme j'aime avec un super dessin. L'imagination est bien venue Car qui était vraiment le masque de Fer ? Fouquet, un frère jumeau du roy, ? ? ? ? ? Et pour certains imbéciles qui dissent que le dessin est une laideur qu'ils regarde la série MAUS MDR
Très bon Western...
Si le cinéma tend de plus en plus aux séries, avec des plateformes de streaming comme Netflix, il me semble que c’est le contraire qui se produit avec les BD francophones, tendant de plus en plus à circonscrire leur histoire à quelques albums maximum (sauf succès d'envergure). On pourrait parler de la fin de « l’âge d’or », celui de la presse BD, mais force est de constater qu’il y a encore plus d’excellentes BD francophones qui sortent tous les mois... A débattre.
Ainsi, Carcajou est une BD en un seul tome, accessible, mais également parfaitement composée et très expressive. Son esthétisme s’inscrit d’ailleurs dans la lignée de la nouvelle vague des années 2000, avec des BD comme Lincoln ou Gus.
Le scénario est convaincant de bout en bout (tout le contraire du dernier « Blueberry »...) et parvient à renouveler le genre, avec un fil rouge autour de cet animal glouton du nord du Canada, le carcajou.
On y raconte l’histoire d’un chercheur d’or renfrogné, justement nommé Gus Carcajou, dont la concession attise les appétits d’un entrepreneur peu scrupuleux - c'est un pléonasme - Jay Foxton. Et j’apprécie toujours ces réflexions sur la justice et le capitalisme, ces récits aux teintes progressistes. D’autant plus que l’histoire est plutôt crédible, avec des personnages à la psychologie fouillée.
Néanmoins, je dois avouer qu'ayant lu pas mal de Western dans ma jeunesse (en particulier Blueberry ou Lucky Luke dans un tout autre style), j’ai parfois eu un goût de déjà-vu (il y a d’ailleurs une référence appuyée à John Steinbeck), ce qui a un peu freiné mon immersion.
Il n’en demeure pas moins que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette BD.
Un travail remarquable de Djilian Deroche pour une première BD (et n’oublions pas non plus d’El Diablo).
Je commence par le dépit que m’inspire l’allure de ce livre : couverture fine et si fragile que j’ai eu du mal à en trouver un potable chez mon libraire ; papier recyclé, rugueux et beigeâtre… Tout ça fait vraiment bas de gamme. Il faut dire que la 1ère de couv n’est pas terrible non plus, ce qui n’aide pas à donner une meilleure image de l’objet. Quand on pense que « Blankets », publié dans l’irréprochable collection Écritures, avec 130 pages de plus, est exactement au même prix (27 €), ça mérite un léger coup de gueule.
Dommage, car le travail de Craig Thompson sur ce nouvel opus est tout à fait remarquable. Il use d’un trait affiné – voire raffiné – pour nous livrer des planches au style chargé, étonnamment détaillées, parfois très réalistes. Le soin apporté aux décors témoigne de sa documentation et de son implication totale à finaliser ce roman graphique d’un autre genre.
En revanche, le choix de la monochromie est discutable. Certes, l’omniprésence de ce rose-rouge peut éventuellement servir le récit, mais il provoque bien plus souvent une gêne visuelle. Une teinte plus profonde, saturée, aurait eu un effet différent. Mais cette palette terne donne une résonnance étrange à l’ouvrage, pas forcément agréable, particulièrement quand la typographie devient elle aussi rouge sur fond blanc. La forme est donc surprenante. On adhère ou pas.
S’agissant du fond, là encore, je serai plutôt mesuré. Si je parlais plus haut d’un roman graphique d’un autre genre, cela signifie qu’on ne sait pas vraiment ce qu’on est en train de lire.
Autobiographie ? Oui.
BD documentaire ? Oui aussi...
C’est pourquoi « Ginseng roots » donne l’impression bizarre de comporter plusieurs couches. D’abord, la couche autobiographique donc, dans la droite ligne de « Blankets » (titre évoqué à plusieurs reprises dans les pages).
Ensuite, la couche strictement documentaire sur la racine de ginseng en tant que végétal, ainsi que toute sa riche histoire.
Enfin, une couche politico-sociale qui éclaire sur la réalité de l’Amérique du nord à travers son modèle d’agriculture intensive et son idéologie capitaliste.
Tout cela est intéressant, souvent passionnant, parfois émouvant. Il en émane beaucoup de sincérité et une grande justesse.
Le souci est que ces différentes couches ne semblent pas toujours bien imbriquées pour former une narration fluide. Elles donnent parfois l’air d’être juste superposées l’une sur l’autre.
Craig Thompson a récolté du ginseng dans son enfance ; tout part de là. Et, à l'image de la plante, son récit se ramifie en tous sens. On devine sa volonté d’embrasser son sujet dans son entièreté et d’essayer de tout faire rentrer dans 450 pages en bouclant sa boucle. Mais l’exercice est bigrement compliqué. Ou bien l’on parle de soi, ou bien d’un sujet X de façon objective et didactique. Il est difficile d’entremêler les deux. Ici, le côté botanique, quoique étonnant, est très présent et peut sembler un poil long et moyennement raccord avec le reste.
Ce qui ne m’a pas empêché de m’y replonger avec impatience à chaque fois que je faisais une pause dans ma lecture, preuve que le scenario est véritablement prenant.
« Ginseng roots » reste donc un incroyable voyage au cœur de ce petit tubercule méconnu, presque insignifiant, à partir duquel Craig Thompson échafaude, avec une minutie peu commune, un récit-fleuve protéiforme et multidirectionnel à la portée universelle. On ne peut qu’être estomaqué par le travail que cela a représenté pour lui.
Attention toutefois, la lecture est relativement exigeante.
Par conséquent, je doute beaucoup que « Ginseng roots » puisse trouver un aussi large public que le désormais culte « Blankets ». Mais qui sait ?
La guerre des Malouines a été déclenché en avril 1982 par une junte militaire en Argentine qui gérait assez mal économiquement le pays au point de vouloir détourner l'attention de la population. Rien de mieux que de favoriser un sentiment patriotique pour récupérer des îles assez inhospitalières au large en les envahissant. Au passage, ils se sont mis à dos la quatrième puissance mondiale à savoir l'Angleterre gouvernée par une certaine Margaret Thatcher.
La Dame de fer n'a pas fait dans le compromis du dialogue. C'était la guerre avec un perdant et un gagnant. Elle a déployé toute la flotte royale ainsi que l'aviation notamment en mai à des milliers de kilomètres de l'Angleterre au beau milieu de l'Océan Atlantique. De nombreux croiseurs ont d'ailleurs été coulés.
On apprendra que des nazis ayant fui l'Europe au sortir de la Seconde Guerre Mondiale ont conseillé les militaires au pouvoir afin de leur apporter leur savoir-faire. Ce régime a fait disparaître des opposants politiques en les larguant dans l'Atlantique après les avoir endormis. Bref, une horrible manière de mourir. On se rend compte que les argentins n'étaient pas tendres.
J'ai regretté que la BD part un peu dans tous les sens sans nous montrer réellement ce qui a fait basculer le cours de cette guerre qui n'a duré au final que deux mois. C'est assez surfait même si on a droit à une tonne d'explication notamment dans le dossier en fin d'album. La chronologie ne permet pas de savoir quand a été ce point de basculement alors que les argentins avaient réussi à conquérir ses îles et que leurs bases terrestres se situaient sur le contient à 450 km de là.
Pour autant, on va avoir droit à une petite histoire d'un argentin qui semble se rebeller contre son camp et qui sera sauvé grâce à son camarade. Les auteurs ont voulu donner une dimension plus objective à ce récit alors que la barre est placée nettement du côté des anglais qui a déployé une véritable armada pour récupérer ce petit archipel perdu au beau milieu de l'Océan Atlantique.
J'ai tellement aimé le premier cycle, que j'avais trouvé incroyable.
Ce début de deuxième cycle est pour moi moins bon. Les dessins sont, il me semble, moins détaillés, et les belles planches moins fréquentes. Beaucoup de cases avec arrière-plans inexistants ou presque.
Sinon, les dialogues semblent beaucoup moins subtils qu'ils l'étaient. Par exemple, on suit surtout Kaede dans cet album, qui ne cesse de répéter qu'elle est devenue la femme la plus puissante du royaume. Dans le contexte historique où l'histoire se passe (même s'il est aussi fictif), ça me semble irréaliste. Qu'elle veuille le pouvoir et l'indépendance, soit. Qu'elle le crie haut et fort à tous, j'y crois moins. Où se trouve la discrétion nécessaire à sa prise de pouvoir?
Sinon, il faut dire qu'il ne se passe pas grand-chose dans cet album. Pas énormément de jeux politiques non plus. C'est une sorte d'album transitoire qui prend son temps. Somme toute, ça reste quand même bon, en continuité directe du cycle précédent. La relation entre Kaede et son père représente la meilleure partie de l'album.
J'ai apprécié ma lecture, j'ai juste trouvé l'album moins prenant que les autres. J'espère retrouver la même énergie et les mêmes jeux de pouvoir que j'avais tant aimés dans les albums suivants. Je garde espoir, et je recommande quand même cet album à tout fan du premier cycle.
[EDIT : On me confirme que c'est la même chose dans le roman, le début du deuxième volume (Les Neiges de l'exil) est une sorte de transition, ce que nous présente cette BD. J'ai donc confiance pour la suite. Par contre, Kaede serait plus subtile dans le roman quant à son rôle. Bref, vivement la suite si les auteurs ne s'écartent pas trop du roman!]
== Avis pour les trois tomes ==
Dommage que le scénario soit aussi classique. On sent que l'auteur a vraiment tout donné sur cette série. Malheureusement, le scénario est beaucoup trop attendu. Beaucoup de bonnes idées, mais le développement de l'histoire manque d'originalité. Les personnages n'ont pas de personnalité qui se démarque non plus, ils sont tous plus quelconques les uns que les autres.
Pourtant, les dessins sont assez intéressants, avec de belles scènes d'action et parfois de superbes prises de vue. Ça se laisse lire, on ne s'ennuie pas, mais ce sera vite oublié...
Une histoire aux effluves d'activisme.
Je n'ai pas lu le roman duquel cette BD est tirée, mais je ne lirai pas la suite de cette série.
D'abord, je suis persuadé que la plupart des lecteurs ne seront pas gênés par cet aspect, mais moi, ça me coupe l'appétit. De quoi je parle? Nos deux héros tombent dans un univers parallèle, en quelque sorte, et se retrouvent dans une ville... *roulement de tambour* contrôlée par des despotes où les gens n'ont pas le droit de chanter! Ouaissss, super...
Mais au lieu de présenter ça de manière divertissante, l'auteur (ou l'autrice?) brandit son poing à la manière d'activistes. Quelques jolies phrases...
- C'est une imprimante? - Exact! Prête à cracher les injustices que le peuple subit!
- Les habitants de Bordeterre ont besoin d'un moyen de faire entendre leurs voix.
- Ils usent de ce gouffre en nous pour nous manipuler, et nous faire gober n'importe quoi. Pour nous vendre comme de la marchandise.
Etc., etc. Vous voyez le genre? Personnellement, je n'aime pas quand la BD renvoie à des rhétoriques modernes, et qui plus est, de manière explicite comme ça, sans aucune subtilité. De plus, le frère et la sœur sont séparés et se retrouvent du côté adverse, ce qui n'est pas super original. La sœur, d'ailleurs, se fait prendre pour un gars par les habitants de Bordeterre (??) et elle finit par l'accepter comme si de rien n'était. Je ne sais vraiment pas où l'auteur va s'en aller avec tout ça.
Les dessins de Leman sont par contre assez beaux, j'aime beaucoup. Dommage pour le scénario, qui présente une idée intéressante, mais qui semble plus intéressé à nous faire la morale...
Une série très agréable à lire...
De l'aventure, des combats épiques, des personnages complexes, du mystère.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire les deux premiers albums. L’intrigue est plutôt classique avec une histoire d’échange d’âmes contre la gloire. J’ai moins aimé le dessin, surtout les personnages.
Les tomes 3 & 4 nous renvoient au Chant des Srtyges, une autre série du scénariste. Dommage, car cela ne colle pas du tout avec l’univers de la sorcellerie.
Quel dessin ! J’ai adoré ! L’ambiance 60ies édulcorée et pop, avec un soupçon d’art déco, vraiment magnifique ! Les traits des personnages sont supers, ils ont un petit air qui me rappelle les vieux scoubidou. C’est sûrement les lunettes de Kim qui donnent cette impression.
L’histoire du premier tome est très prenante ; le scénariste brouille les pistes, pour notre plus grand plaisir. L’histoire du baron Yeval et de son manoir est vraiment bien calée dans l’intrigue. Le tome 2 est quant à lui beaucoup plus linéaire. Dommage. On va directement à la fin de l’histoire en espérant un petit sursaut scénaristique de dernière minute, mais non.
C’est une excellente BD, j’espère qu’il y aura d’autres albums, car j’ai très envie de revoir ses personnages.
Que c’est drôle ! Bravo pour l’originalité du scénario. J’ai beaucoup aimé le côté décalé de cette BD avec la rivalité Franssois vs Anglois, les histoires de langue et de compréhension, l’astro-régulateur, la ceinture de chasteté et autre coquinerie. La fin se termine un peu
vite, cela dit, j’aurais presque aimé un 4e album.
Le dessin peut paraître enfantin, notamment les traits d’Alzeor, qui m’ont un peu dérangé, mais dans l’ensemble, cela colle bien avec l’histoire.
En bref, c’est très marrant.
Voilà une mini-série qui ne me laisse qu’un sentiment : le regret de l’avoir suivie jusqu’au bout ! Scénario indigent, voire inexistant. J’ai l’impression que cette histoire a été conçue autour d’un verre de bière, d’une idée fugace, brumeuse et non aboutie. Une fin en eau de boudin (que je ne crains pas de spolier, tant elle est vaine) où aucune des questions suscitées dans le premier tome - pourtant prometteur - ne trouve la moindre réponse. Pire ! On en est à chercher quel est le rationnel de tout ça ? Non, franchement, lorsque le scénariste abandonne honteusement le bateau avant l’échouage, ça ne vaut même pas une étoile. Et tant pis pour le boulot honorable accompli par Griffo …
Toujours un plaisir de suivre les aventures de Gato, on profite des paysages des paysages argentins.
L'histoire n'est pas linéaire mais pourtant moins énigmatique.
Les dessins comme les couleurs sont un peu plus précis.
Je recommande vivement cette série.
Comme Kurdy je trouve que le personnage manque un peu de prestance.
On vit dans un monde où l'on peut très vite être pris par le côté négatif et sombre des choses. Quand il y a des BD feel-good, on peut le voir comme une sucrerie qui fait du bien sur le moment. Il est clair qu'à haute dose, cela peut provoquer des indigestions ou des caries mais nous n'en sommes pas là fort heureusement.
Nous avons l’impression que nous tournons autour de braves gens qui se parlent autour d'un puzzle et d'une bonne tasse de thé au jasmin pour raconter leur expérience de vie comme si de rien n'était. Il y a un côté assez moralisateur qui peut prendre la tête pour ceux qui sont hostiles à ce genre de message positif. Je peux comprendre un certain agacement.
Il est question de se débarrasser de nos maux qu'ils soient physiques et surtout moraux. La thématique est celui des petits bobos du quotidien ou des maladies du genre grippe ou angine qui sont là pour nous prévenir qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qui nous empêche d'avancer dans la bonne direction. Bref, le corps nous parle.
Ainsi, une grippe signifie qu'on est en colère comme l'exprime la fièvre. Se ronger les ongles est le signe d'une rancune ou d'une frustration assez forte. Avoir une angine signifie que quelque chose de l'extérieur ne passe pas.
Perso, quand je n'ai pas eu ma promotion professionnelle alors que j'étais en colère et d'une rancune tenace et que cela ne passait pas, je n'ai rien eu de tout ça. On y croit ou on n'y croit pas. Qu'importe, c'est assez intéressant comme approche de la maladie pour expliquer que ces maux sont un signal que nous envoie notre corps.
La philosophie zen est à la base de cette série que j'aime depuis ses débuts. Elle nous apprend à savourer la vie et le bonheur. Certes, il ne suffit pas de traverser la rue mais il faut un peu y mettre de sa volonté. Voir le bon côté des choses peut ouvrir certaines portes. Il faut aller au-delà d'une certaine naïveté ! Bref, il faut miser sur soi et non attendre des autres !
Au niveau du dessin, c'est toujours un bonheur car les traits des personnages et des décors font dans la douceur que souligne d'ailleurs une magnifique colorisation. Cela concourt indéniablement à cette ambiance sereine dans le récit.
En conclusion, c'est un tome de plus qui fera dans l'agréable et la sagesse pour aller mieux. Tout ce qui ne fait pas de mal est bon à prendre. Il suffit juste d'essayer !
Betty blues, ce n'est pas une bd, ni une aventure, ni une histoire, ni un conte, c'est une poésie.
Betty blues nous charme, nous transporte, nous émeut, tant par le récit, les dialogues, le rythme, les personnages que par le dessin.
Pas de long commentaire, je me suis régalé … punto.
Jolie palette de caractères, analyse parfaite de la nature humaine, spirituel, très fin, poétique … vaut pour l’ensemble de la série.
Le whisky japonais étant l'un de mes préférés, cette bande dessinée m'a tout de suite attirée.
J'ai beaucoup aimé le dessin, vraiment bravo. La double page du passage de l'enfance à l'âge adulte avec l’arbre est vraiment très belle. Les dessins du Japon de l’époque sont très réussis.
Le scénario est sympa. J’ai aimé que le concours du meilleur whisky casse le côté linéaire de l’histoire de Masaka. Cela dynamise le récit. Il y a quelques passages qui m'ont fait penser aux gouttes de Dieu… notamment la capacité de Masataka à reconnaitre tous les arômes d'un whisky d'une façon qui épate la galerie.
J'ai passé un bon moment à lire cet album. J'ai appris pas mal de choses sur ce nectar Japonais.
Une œuvre que j’ai découverte sur le tard, j’ai flashé avec la couverture de l’album 4 avec la 205 Rallye. Achat instinctif, et je me retrouve avec la première intégrale dans les mains. Malheureusement, j’ai trouvé les scénarios guère prenants : j’ai eu beaucoup de mal à accrocher avec les trois premières histoires très décousues. Heureusement qu’il y a le dessin, les voitures et les bâtiments sont superbes.
Un bon cru, malgré les ficelles qui se voient de-ci de-là. Après tout, on ne demande pas à ce style de bd de nous surprendre.
On reste dans la droite lignée de cette série qui aura durée , certes avec des auteurs différents, pas moins de 36 ans. Ce sera également la conclusion de cette série familiale.
Les amateurs ne pourront pas s'empêcher d'avoir le cœur gros en lisant le texte conclusif car se fut une belle aventure que ces 40 tomes de Sammy.
Sans surprise...
Scénario gentillet et dialogues attendus
De bonnes idées mais mal exploitées et manquantes cruellement d'émotions.
On aurait pu vibrer sur quelques passages.
Ça manque de profondeur, d'audace.
Idem pour le dessin qui offre un bon graphisme mais sans imagination dans la composition des planches et les cadrages.
Les auteurs n'ont pas donné le meilleur d'eux-mêmes, c'est évident.
Je pense que réaliser une série hommage demande de se surpasser...
Puerta reprend le flambeau de William Vance et de quelle manière...ses navires sont magnifiques et son dessin qui se rapproche de la peinture fait vivre un scénario qui reste passionnant du bout à bout, vivement la finale dans le tome 2.
Avis mitigé sur cette série. Le dessin est agréable, les personnages parfaitement identifiables, le rythme et le découpage impeccable. Malheureusement la série, loin d'être une série historique, verse dans l'ésotérisme, sans qu'il soit possible d'identifier ce qui relève de la religion égyptienne attestée par l'archéologie et ce qui ressort de la gnose moderne. D'autre part, la série, qui débute par un excellent premier album, perd progressivement de sa force au fur et à mesure des albums - au fur et à mesure que le récit quitte l'époque pharaonique et se dilue dans un mélodrame se déroulant à l'époque contemporaine. La conclusion, au troisième tome, est visiblement hâtée et bâclée. Dommage, il y avait là un potentiel inabouti.
Nous avons des mineurs d'origine étrangère qui sont exploité par un richissime homme d'affaire local qui dispose de tous les pouvoirs dans cette bourgade de l'Ouest sauvage.
Quand ses hommes qui assurent la sécurité de la mine commencent à être massacrés un à un par un mystérieux tueur, il va s'en remettre au shérif local afin de le débusquer et mettre fin à ce massacre. En effet, cela pourrait générer la création d'un syndicat ce qu'il refuse de voir dans sa propriété.
Les choses ne se passeront pas comme prévu dans ce western assez âpre qui explore d'une manière assez inattendue le western dans une dimension presque lutte sociale. C'est assez intéressant comme approche et cela constitue l'originalité de cette œuvre.
Le scénario est assez bien maîtrisé et il y aura une tension qui montera en crescendo. Par ailleurs, le graphisme est d'une redoutable précision notamment dans les décors. Les scènes reflètent tout à fait le dynamisme du trait. La colorisation apporte une touche assez flamboyante.
Evidemment, la fin dévoilera l'identité du tueur et on sera assez surpris. J'ai beaucoup aimé ce dénouement tragique comme un juste retour des choses. A découvrir !
Enfin, on arrive au bout du chemin. Avec Cordurié, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Son 6e tome avait été pas mal, et heureusement, ici c'est encore mieux!
C'est la culmination de 10 albums, dont chaque histoire est indépendante, mais qui contient un fil conducteur en la personne d'Homère, qui écoute ou qui raconte. Il faut dire que le concept de ce dixième album est un peu tiré par les cheveux, même s'il n'est pas désagréable. D'ailleurs, l'album nous renvoie sans cesse vers des albums précédents. Et une fois (on parle des éditions Soleil, quand même), on nous renvoie même vers le mauvais album!! (Cydippe est tombée dans le tome 9, pas dans le tome 8.)
Quoi qu'il en soit, l'histoire se concentre cette fois sur Apollon, cet éternel rebelle. Enchaîné au tribunal des dieux, Homère doit visiter le passé grâce à ses visions et comprendre pourquoi Apollon est devenu bon. Le concile des dieux est intéressant, puisqu'il permet de découvrir la personnalité des dieux sous un autre angle. Cette histoire à rebours fonctionne très bien et se termine en apothéose, même si la résolution est trop facile. Il faut dire que le dessin de Vukić est aussi l'un des meilleurs que la série a vu.
Top 3 :
1. Le Malformé
2. Le Déchu
3. La Louve
Et malgré tout, ces trois albums, même s'ils sont plutôt bons, ne sont pas des chefs-d’œuvre à tout casser non plus. Peut-on lire les albums indépendamment les uns des autres? Absolument. Il va manquer certaines bribes d'informations, mais au bout du compte, ça importe peu. Une série qui, selon moi, aurait pu être bien meilleure si les scénarios avaient été mieux construits. Tant pis.
Encore Lesparre? Décidément, plus personne ne voulait prêter sa plume à cette série beaucoup trop médiocre.
Mais, surprise! Cet album est quand même bon! Soit, il n'est pas extraordinaire, mais c'est le meilleur tome depuis le quatrième! Peut-être à cause de sa simplicité. Si la plupart des albums mettent en scène des humains qui souhaitent se venger des dieux, celui-ci le fait de manière moins alambiquée. C'est la guerre, tout simplement.
Notre héroïne (une amazone) rallie des hommes pour combattre Arès, qui a tué sa mère. La trame est classique mais plutôt bien présentée, même si certains événements laissent pantois. À quoi a servi le devin, finalement? Je ne comprends pas. Les défauts d'écriture propres au style de Lesparre sont aussi bien présents, encore une fois, surtout vers la fin. La fin de l'histoire de l'amazone manque aussi de piquant, tandis que la fin de l'album en tant que tel avec Homère est plus surprenante.
Ultimement, c'est grâce à Lesparre que nous avons les deux seuls bons albums de la série (même si je n'ai pas trop aimé le tome 8, de lui aussi). Et plus qu'un!
Le Tueur en (infiniment) moins bien.
Narré dans un monologue intérieur insupportable de suffisance qui cache une galerie de sorties borderline racistes derrière l'excuse de la misanthropie de son personnage principal (qui au passage est un cliché de bandeur SM gros comme le Japon). Jamais vu autant de male gaze dans un seul livre.
Quel dommage que le talent graphique hallucinant de Bengal s'égare dans de telles sombres merdes.
Le Tueur en (infiniment) moins bien.
Narré dans un monologue intérieur insupportable de suffisance qui cache une galerie de sorties borderline racistes derrière l'excuse de la misanthropie de son personnage principal (qui au passage est un cliché de bandeur SM gros comme le Japon). Jamais vu autant de male gaze dans un seul livre.
Quel dommage que le talent graphique hallucinant de Bengal s'égare dans de telles sombres merdes.
En ce moment je m’intéresse aux BD environnementales...
Et il y en a un paquet ! Que ce soit des fictions (comme Neige de Convard et Gine) ou des BD du réel (comme Australes des frères Lepage), des enquêtes (comme celle d’Inès Leraud sur les Algues Vertes) ou des allégories (Loire d’Etienne Davodeau), des œuvres poétiques (Brousaille de Franck Pé) ou cartésiennes (Le Monde sans fin de Blain), des mangas (Nausicaä de la vallée du vent de Miyazaki) ou des comics (Environnement Toxique de Kate Beaton), des adaptations (L’eau des collines selon Jacques Ferrandez) ou des œuvres originales (Aquablue de Cailleteau et Vatine) etc.
C’est ainsi que j’ai lu Sermilik de Simon Hureau, auteur que j’apprécie pour ses dessins aquarellés, les rondeurs de son trait et surtout pour son regard anthropologique sur des peuples lointains, minorisés...
Il raconte dans cette BD l’histoire d’un homme du continent devenu chasseur au Groënland, sur un coup de tête, après avoir simplement ouvert un livre... Le personnage s’intéresse ainsi aux Inuits, apprenant leur langue, leurs coutumes... Puis il devient instituteur, cherchant à associer l’enseignement scolaire obligatoire (mathématiques, danois...) avec l’enseignement des connaissances ancestrales.
J’ai passé un très bon moment, même si j’avais été plus profondément marqué par son album sur les femmes Himbas.
En tout cas, cette BD m’a permis de me rendre compte de plusieurs choses concernant l'environnement, notamment l'usage controversé de la chasse traditionnelle dans cette région, coincée entre les rituels, l'économie touristique et la pression médiatique. Or, les coutumes des Inuits, qui vivaient auparavant en harmonie avec leur environnement proche, sont peu à peu remplacées par l’usage de machines, de téléphones portables ou d’objets en plastique, avec les avantages et les inconvénients que l’on connaît.
Instructif.