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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71352 avis postés dans la bedetheque
    Laryzidance Le 06/08/2022 à 07:15:41
    Paul - Tome 6 - Paul à Québec

    Bien sûr que je suis en retard dans mes lectures. Pour expliquer cela, il y a le flot astronomique des nouveautés, la (ou le?) COVID, l'argent disponible qui n'est pas toujours au rendez-vous...Etc ...Etc..Etc. Toujours est-il que ma collection des Paul par Michel Rabagliati est un peu trouée. Je m'affaire donc à colmater ces brèches avec le rythme tranquille de celui qui sait qu'il n'y aura pas de pénurie. Après tout, nous avons affaire ici au chouchou de la BD fait au Québec (Avec Jean-Paul Eid qui a lui aussi un trou dont il a fait un album).
    L'album "Paul à Québec" ne fera pas d'entorse à la qualité de la collection. Ce sixième album de la série qui a été adapté en film, constitue un nouveau sommet dans la chaine himalayenne des succès concocté par ce graphiste de formation. Les silences parlent, la sensibilité se sent, et le récit coule de la source douce et tranquille d'un cours d'eau. ...même si le fond de la rivière bouillonne d'émotion. La série des "Paul" est un monument aussi solide et immuable que celle de "Tintin". Le personnage de "Paul" est un reporter du quotidien qui décrit une vie qui nous ressemble avec finesse, justesse et tendresse. Les relectures suivront comme autant de madeleines de Proust dégusté avec plaisir.

    Eotran Le 05/08/2022 à 21:05:51
    Ekhö monde miroir - Tome 10 - Un Fantôme à Pékin

    Un épisode agréable soutenu par une intrigue originale et bien construite.
    On y trouve aussi par-ci par-là quelques touches d'humour.
    La relation entre nos deux "héros" évolue de manière intéressante.
    Un album fréquentable, qui élève le niveau de la série. J'ai eu des tomes moins bon de cette série entre les mains.

    Albator57 Le 05/08/2022 à 19:45:02
    Une aventure des quatre - Tome 1 - Le manuscrit de Morhange

    Une BD qui fleure bon les années 70 : une pincée de racisme (gitan = voleur et assassin) et une bonne couche de l’habituel sado-masochisme catho (un quidam cloué sur une croix, un curé attaché dans un coffre de voiture). Heureusement, les excellentes dernières pages sur l’histoire de la ville sauvent l’ensemble.

    Touriste-amateur Le 05/08/2022 à 18:42:41
    Le pré derrière l'église - Tome 2 - Miss Kelly Penny

    Album qui rebondit bien sur le premier avec +d'énergie et de dynamisme, sans doute amenés par l'arrivée de la pétillante nouvelle jeune et jolie institutrice dans ce village de buveurs de bierre (les hommes) et de grenouilles de bénitier (les femmes)!

    A nouveau, les "détectives" Ecureil et Grand Duc mènent une enquête sur l'annonce du retour d'un fantôme, fruit de tous les "non-dit" dans ce village.

    Si j'apprécie le concept de la série, sa réalisation me laisse un peu en retrait. J'ai lu ce deuxième tome en une heure en attendant mon train. C'est rare que je lise un album aussi rapidement.

    A nouveau, comme pour le tome1 : une lecture agréable mais rien de plus qui m'ait transporté.

    Touriste-amateur Le 05/08/2022 à 18:29:01
    Le pré derrière l'église - Tome 1 - Le Pink Clover

    Allez! Disons qu'on va donner sa chance au produit en lui mettant une note de 3sur5 alors que j'aurai plutôt mis 2sur5! Mais c'est un premier tome qui plante le décor et les personnages et, il faut le reconnaître, le deuxième opus est +prometteur.

    Effectivement, dans cette fable "animalo-rurale" on ne peut s'empêcher de penser au "Magasin général" et aux bons côtés du "Château des animaux".
    Mais, même si tous les personnages (animaux comme humains) sont gentiment croqués et si, rappelons le, on est sur un premier tome qui pose le cadre, on s'ennuie quand même un peu (beaucoup?) car il ne se passe pas grand chose et on s'habitue vite, sans surprises complémentaires, aux "gueules" des un.e.s et des autres.

    Reste une fable agréable, poétique, une réflexion sur la vie. Un bon "roman de gare", mais pas plus.

    fderoub Le 05/08/2022 à 17:32:27

    Un grand merci à Giulio Macaione pour cette magnifique bd. Le graphisme, le choix des couleurs, les émotions transmises et d une manière générale la construction du récit ne permettent pas d oublier cet agréable moment de lecture

    Fradagast Le 05/08/2022 à 12:22:46
    Elfes - Tome 31 - Ylanoon

    Les elfes bleus sont encore utilisés pour le grand tout, dans un septième tome nostalgique. Ma préférence pour l’arc bleu est officielle (cf ma critique du tome 1), mais elle devient difficile à défendre.
    En effet, le cadre est tellement similaire aux tomes 1 et 6, dans une ambiance moins épique car la menace n’est pas du tout du même niveau, qu’un sentiment de redite m’a frappé : on invoque même Turin décédé pour souligner la similitude, les autopsies sont de retour, une transition (lourdement soulignée) est mise en place pour permettre à Lanawyn d’arrêter de parcourir le monde à chaque problème de voisinage…
    Bref, il est difficile de ne pas sentir cette même transition dans chaque sujet abordé et l’histoire en est lésée. Pourtant elle tape juste, tragédie respectueuse des codes anciens, et marque les elfes bleus à nouveau d’un opprobre immérité. L’ambiance de fin d’un monde envahit progressivement le cadre dans une nostalgie en abîme : le lecteur ne verra plus non plus d’histoires d’elfes bleus comme il les a aimées, même si celle-ci en constitue un écho moins épique et plus sombre.
    Les dessins restent les meilleurs de la série, clairs, imaginatifs et dans des couleurs inspirées. Le contexte de la haine humaine des elfes et du passé glorieux des orcs vient nourrir le lecteur d’éléments de la future grande épopée de la série.
    Comme souvent (tome 29 par exemple), ces albums moins denses et préparatoires frustrent en première lecture, mais l’ambiance compense le manque d’intensité.

    Halage Le 05/08/2022 à 09:41:55
    Jour J - Tome 5 - Qui a tué le président ?

    Je ne comprends pas pourquoi les BD historiques ou uchroniques sont si souvent baclées ! dans cet épisode on se perd dans les méandres du Vietnam dont le seul semble de devoir rallonger le scénario et le dessin est caricatural pour ne pas dire parfois malhabile.

    Erik67 Le 05/08/2022 à 09:29:23

    Cette BD est le résultat de plusieurs enquêtes réalisées par Médiapart entre 2014 et 2021. elle s'appuie sur des faits et des déclarations réelles et publiques des hommes et des femmes politiques.

    Il faut savoir que cette œuvre a été publié en février 2022 soit trois mois avant l'élection présidentielle de mai de la même année. L'objectif de l'auteur Hervé Bourhis était d'alerter l'opinion sur le fait que les idées d'extrême-droite s'installent en France et que c'est un danger pour notre démocratie.

    Avec le recul, je dirai que c'est le cas depuis presque une trentaine d'années et cela a commencé sous la présidence de François Mitterrand pour des fins électorales. Il y a en effet une accélération depuis la présidence du FN par Marine le Pen en 2011, la fille du fondateur de ce parti d'extrême droite. Elle a adopté une stratégie de dédiabolisation c'est à dire une banalisation des idées de ce parti xénophobe afin de présenter une image inoffensive et présentable aux yeux de l'opinion publique.

    Cela fonctionne plutôt bien puisqu'elle a tout de même recueillie plus de 13 millions de voix lors de la dernière élection présidentielle en se qualifiant haut la main pour le second tour. Cela fait trois fois que ce parti accède ainsi en pôle position depuis 20 ans. Un jour, on se dit qu'il dépassera le plafond de verre. La faute à qui ?

    L'auteur pointe du doigt les médias que cela soit les journaux ou les chaînes d'actualité en continu qui diffusent ces idées racistes et ces discours anti-immigration qui semblent confisquer le débat public. Moi, je crois plutôt qu'il faudrait rechercher du côté de nos hommes politiques qui gouvernent ce pays depuis 30 ans et qui n'ont pas arrangé la vie des millions de concitoyens. La pauvreté engendre souvent le repli et la haine de l'étranger. Quand on a de l'argent, on peut se permettre d'avoir des discours généreux.

    L'auteur s'attarde sur les affaires de malversation et de détournement de fonds pour alimenter les caisses de ce parti. Certes, ce n'est pas bien mais cela reflète avant tout un problème structurel de financement des partis. Malgré beaucoup de voix au niveau des différentes élections qui se sont succédées, ce parti n'avait pas beaucoup d'élus et donc un véritable problème lié à son financement. Je ne retiens pas cet argument qu'on pourrait d'ailleurs retourné contre bon nombre de politiciens qui ont été condamné. Je pense à un ancien Président de la République et également à son Premier Ministre.

    Il y a une véritable attaque en règle qui nous révélera que ce parti manque de cadres intelligents ne tombant pas dans le piège du racisme. Il y a également beaucoup de divisions internes qui font fuir les nouveaux élus. Bref, un turnover sans comparaison possible avec les autres partis. On se souvient de Florian Philippot qui a construit son propre parti et qui était pourtant le n°2. Et puis, il y a également la nièce Marion Maréchal qui a préféré investir dans un Eric Zemmour.

    On nous parlera également de la connivence de ce parti sous de mauvaises influences étrangères à commencer par l'autocrate Vladimir Poutine ou encore Steve Bannon qui fut la tête pensante de l'accession au pouvoir d'un certain Donald Trump. Que dire également des Emirats Arabes Unis dont un obscur fond soutien financièrement le Rassemblement Nationale (nouveau nom du FN) ? Et puis, il y a ces liens avec Viktor Orban ou encore Jair Bolsorano au Brésil.

    Bref, c'est intéressant de voir ce reportage même s'il n'y a pas d'informations nouvelles. C'est bien construit et argumenté pour convaincre les indécis tout en restant sur le registre de l'humour. On pourrait se dire que c'est un album de circonstances, certes mais cela va rester encore d'actualité jusqu'à la prochaine élection à la succession de Macron qui ne pourra plus se représenter en raison de la Constitution.

    DCJNM Le 04/08/2022 à 16:16:49
    Trent - Tome 5 - Wild Bill

    L’épisode démarre sur la mort de WILD BILL TURKEY, légende de l’Ouest, tué en duel alors qu’il en avait remporté tant et tant. Mais ce n’est qu’un mauvais rêve. Celui-ci s’apprête, avant d’aller parader dans le saloon de l’hôtel où il séjourne, il dit fêter son futur mariage avec la belle Clémentine. TRENT arrive également au saloon pour y retrouver le sheriff afin qu’il puisse lui confier un prisonnier pour la nuit, finalement TRENT s’en occupe lui-même et alors qu’il est dans les locaux du sheriff, un homme essaie de le soudoyer afin qu’il facilite la fuite de son prisonnier, ce qu’il refuse bien évidemment. Il reste au poste toute la nuit pendant que le sheriff continue à s’enivrer au saloon. Au matin TRENT repart pour Winnipeg avec son prisonnier, il doit aussi prochainement revoir Agnès de SAINT YVES (voir épisodes précédents) avec qui il a échangé des courriers. Une petite troupe conduite par l’homme qui a tenté de soudoyer TRENT s’est aussi mise en route, ils veulent en découdre alors que TRENT et son prisonnier sont à l’abri dans une ferme abandonnée. En fait ils veulent seulement récupérer le prisonnier. WILD BILL, également en route pour Winnipeg, arrive fort à propos à la ferme et fait fuir la bande. Le prisonnier de TRENT est le frère d’un homme important qui veut être sénateur et ne souhaite pas voir son frère condamné pour attaques de banque, cela ruinerait sa carrière. C’est lui qui est à la manœuvre pour récupérer son frère et le faire disparaître. Son homme de main passe un contrat avec un pistolero pour abattre WILD BILL (il ressemble à celui du rêve prémonitoire). Pendant que le pistolero provoque WILD BILL en duel et l’abat, TRENT se rend chez le sheriff où l’attend la bande qui veut récupérer son prisonnier, s’en suit une bagarre qui permet de mettre toute la bande sous les verrous. Le prisonnier qui a compris le sort que lui réserve son frère aide même TRENT et l’adjoint du sheriff à neutraliser la bande. TRENT retrouve ensuite Agnès et WILD BILL qui n’est pas mort mais a feint de l’être afin de changer de vie (son rêve prémonitoire lui faisait porter une cote de maille imperméable aux balles).
    A nouveau des retrouvailles manquées pour TRENT et Agnès qui semblent se résigner à n’être qu’amis (comme un frère et une sœur) sans oser ni l’un ni l’autre déclarer leurs vrais sentiments. On y croit, quand bien même cela apparaît totalement désuet. C’est la force donnée aux caractères des personnages qui rend tout cela vraisemblable.
    Oserais-je dire aussi que je préférais la mise en couleur de LÉO plus flashy que celle de Marie-Paule ALLUARD de facture plus classique,

    DCJNM Le 04/08/2022 à 15:04:54
    Trent - Tome 4 - La Vallée de la peur

    George PETERSON est nommé directeur du chantier de la nouvelle ligne de chemin de fer dans le Grand Nord ; la peur règne sur ce chantier : les Indiens évoquent HOPPO, l’ours diable qui serait à l’origine des nombreux accidents recensés au fil des jours. Les hommes, même les responsables, quittent un à un les lieux ou se barricadent dans leur campement dès la nuit venue. Surprise : Agnès (voir épisodes précédents) est la femme de PETERSON à qui il a écrit une dernière lettre, et qui sans nouvelle de lui s’en inquiète auprès de la Police Montée. C’est TRENT qui sera chargé d’aller enquêter sur place, flanqué d’Agnès qui insiste pour être du voyage. On retrouve également l’Indien MOKASHI (voir épisode 1) qui accompagne l’expédition vers le camp 7, en parlant de HOPPO, légende ou réalité ? C’est aussi l’occasion pour TRENT et Agnès d’évoquer leur relation manquée. Arrivés sur place, il n’y a, semble-t-il, plus âme qui vive, un corps est même retrouvé dans la neige. Au cours de ces investigations TRENT est attaqué par un ours géant, qui parle ! il le blesse et échappe à son attaque en glissant sous une maison par un trou trop petit pour l’ours. Là il y retrouve George PETERSON, qui a subi le même sort que TRENT, il est très affaibli par ses blessures et son jeûne forcé depuis des jours. Un peu remis, PETERSON raconte comment la bête a semé la terreur et tué un à un tous ses compagnons, les derniers restés pour la traquer. TRENT part ensuite à la poursuite de la bête qui a laissé une trace de sang du fait de la blessure que lui a infligée TRENT. Cela le mène à une caverne, ou gît mort un homme dans une peau de bête (ours géant), la caverne scintille de diamants, que l’homme avait découverts et qu’il voulait préserver en empêchant le creusement du tunnel de chemin de fer qui aurait englouti son trésor. Sur le chemin du retour, George PETERSON trop diminué va mourir. Que peut dire TRENT à Agnès pour la consoler ?
    Des retrouvailles tragiques pour TRENT et Agnès, on comprend qu’Agnès a été lasse d’attendre un signe d’attention de TRENT, qui s’en veut sans doute d’avoir tant tergiversé. La noblesse des sentiments est toujours présente, on se croirait presque dans une tragédie grecque. Le scénario de RODOLPHE est toujours efficace et le dessin de LÉO atteint son zénith. On attend avec impatience le prochain épisode.

    Eotran Le 04/08/2022 à 13:40:31

    Un album drôle et décalé. Un humour qui n'est pas sans rappeler Fabcaro.
    Mais malheureusement, il est un peu moins percutant.
    Cela reste une lecture agréable, mais je pense que j'ai encore trop Zaï Zaï Zaï Zaï et Moon river en tête pour ne pas comparer, et apprécier pleinement cette bd.

    Yovo Le 04/08/2022 à 13:00:31

    J’ai trouvé « Celle qui parle » particulièrement agréable à lire.
    Il faut dire que j’adore ce dessin parfaitement lisible et centré sur les humains. Alicia Jaraba ne s’appuie que sur quelques détails pour personnaliser ses protagonistes, ce qui permet de tous les différencier au premier coup d’œil sans charger les cases.
    L’autrice se sert aussi de tout un tas de mimiques pour animer les scènes en rendant les personnages hyper expressifs et très attachants. Comme les nombreux gros plans sur le regard de Malinalli par exemple : l’effet d’exagération produit est percutant et révèle en quelques traits la profondeur de l’héroïne et son état d’esprit.
    De manière générale la dessinatrice use d’une grande liberté dans son style, notamment quand il s’aventure vers la caricature. Cela rend le ton bienveillant et résolument optimiste. Certaines scènes en deviennent quasiment comiques et contribuent au plaisir d’une lecture vivante et légèrement décalée, en l’éloignant judicieusement d’une stricte biographie.

    Enfin, la mise en couleur est également superbe. Des teintes subtiles et lumineuses qui restituent l’exotisme du paysage et définissent chaque ambiance. Que ce soit sous le soleil, la pluie, de nuit, en intérieur, l’atmosphère est prenante et s’impose constamment comme un élément narratif.

    En ne laissant ainsi transparaitre que l’essentiel, le travail graphique d’Alicia Jaraba est un modèle de clarté, d'efficacité et de fluidité.

    Le scenario est en pleine cohérence avec les illustrations. Privilégiant la légende, il ne prétend jamais être rigoureusement historique mais suit une chronologie des moments marquants qui firent basculer le destin de celle appelée "La Malinche".
    C’est écrit avec épure et honnêteté intellectuelle. Plutôt que de renter dans les controverses qui entourent le personnage, l’autrice évitent tous les écueils en ne se concentrant que sur ce qui est réellement important et justifie l’album : la place déterminante du langage et l’ambiguïté du rôle-clé qu’a joué la Malinche, bien malgré elle, auprès de Cortès. Si Alicia Jaraba prend forcément parti pour son héroïne, déchirée, déracinée, seule face à des responsabilités écrasantes, elle ne juge personne. La situation intenable dans laquelle est placée Malinalli et le simple fait qu’elle y survive suffit à faire d’elle une femme certes extraordinaire mais qui surtout, emportée par le tourbillon de l’histoire en marche, ne se dépare jamais de ses valeurs et son humanité.

    Pour toutes ces raisons « Celle qui parle » est donc un album qui a du sens, riche, beau et pleinement abouti. Même si cette (fausse) simplicité - un peu à l'image de "Peau d'homme" ou "Géante" il y a quelque temps - pourrait décevoir certains lecteurs avides de grand spectacle.

    Une belle réussite en tout cas, bien éditée par Bamboo, bravo !
    4,5/5

    Halage Le 04/08/2022 à 08:36:56
    Cadres noirs - Tome 1 - Épisode 1/3 : Avant

    C'est typiquement le genre de BD dont le principal objectif est de vous scotcher du début à la fin. C'est malheureusement tout le contraire.
    On se perd dans des aller retour sans intérêt, dans la psychologie ras des pâquerettes du principal personnage qui n'inspire aucune empathie, des personnages secondaires mal dessinés et peu différenciés ...
    Un seul point positif : la patte du dessinateur est intéressante et originale.
    Bref, ne perdez pas votre temps.

    Arkadi Le 04/08/2022 à 08:34:08
    Donjon Zénith - Tome 5 - Un mariage à part

    Et si Le donjon débutait sa longue chute ? Est ce la fin du Zenith pour entrer dans le crépuscule. Si le début est réjouissant, le final est tragique dans le dépouillement et le départ, les poches vides.

    D'abord le début. Qu'il est réjouissant de savoir ce qu'est devenu l'arbolesse, les lutins (Alcibiade a un frère). Certaines de mes questions ont enfin des réponses. Qu'il est drôle de voir Herbert essayer de voir Isis. Les chutes multiples sont drôlissimes dans les dialogues entre les personnages. Qu'il est hilarant de voir Marvin dans sa cuisine et en quête du trésor. Et que le gardien est tel un héros grec en quête de retourner le destin à sa faveur alors que celui-ci est inexorablement tragique.

    Puis patatras , le tragique se déclenche lorsque Herbert n'est plus lâche en décidant de s'enfuir avec celle qu'il aime. Herbert devient adulte et le déclin s'entame. Et ce tragique est magnifiquement écrit. La violence du combat entre Marvin et Herbert n'est pas drôle. Les valeurs monastiques de Marvin qui sape le plan du Gardien ( plan ou tout le monde aurait été content) ne l'est pas d'avantage. Herbert est devenu grave. Le final sera violent de tragique. la fin du Donjon. d'ailleurs il pleut.

    La faute à quoi une tel réussite ? Des personnages magnifiquement écrits. Isis est la vrai héroïne classique de cette histoire. Elle sauve, elle se bat et elle est va au bout de son but sans la moindre hésitation. Les autres sont englués dans leurs valeurs paternelles et patrimoniales (le gardien et le père), leurs passages à la vie d'adulte ( Herbert) et leurs valeurs religieuses ( Marvin). Et qui aurait cru qu'un personnage kafkaïen administratif pouvait faire un méchant extraordinaire ? à la fois drôle, machiavélique, lâche et sans charisme, il est incroyable dans le némésis de l'album.

    Et puis il y a le dessin de Boulet. Plus organique, plus détaillé, au décors plus flamboyant, le style du dessinateur est superbe et reprend le flambeau avec maestria. Boulet est une vrai plus valus dans ce Donjon Zenith magnifique. Il ose les visions en champ, contre champ, les plongés et contre plongés. Il modernise le propos narratif.

    Un superbe Donjon.

    Halage Le 04/08/2022 à 08:31:04
    Tendre banlieue - Tome 5 - Samantha

    Que c'est mièvre, que c'est mou.
    Résumons l'intrigue : notre héros va t-il oser prendre la main de Samantha ? Le suspense est insoutenable !!!

    Erik67 Le 04/08/2022 à 08:15:15

    J'ai beaucoup aimé l’introduction qui nous fait penser que les choix amoureux peuvent parfois être lourd de conséquence sur notre destinée. Choisir par exemple une femme plutôt qu'une autre.

    Par la suite, cela va virer à un thriller sur fond d'acte destructeur de certains projets soi-disant environnementaux. Il est dommage de se perdre avec un aspect plus économique et politique alors qu'on partait d'une histoire d'amour.

    L'ambition de l'auteur est également de nous projeter dans une société du futur qui donne une belle place à de nouveaux véhicules plus intelligents.

    Certes, il va y avoir une lente évolution jusqu'au final où tout pourrait recommencer. C'est parfois trop long pour ce résultat. Pour autant, cela se concentre sur la psychologie des personnages ainsi que leur évolution pour faire face aux difficultés de la vie.

    Cependant, j'ai aimé non seulement ce graphisme moderne mais également le style de l'auteur qui signe pourtant l'une de ses premières œuvres en matière de roman graphique. C'est déjà une belle réussite.

    On pourra se laisser séduire par cette lecture pour une œuvre forcément un peu originale qui fait dans la finesse à tout les égards. A découvrir !

    Arkadi Le 04/08/2022 à 07:59:51
    Donjon Zénith - Tome 4 - Sortilège et avatar

    Mais quelle créativité! Quelle imagination !

    Cet opus prend le temps de l'immersion à Cochonville durant les préparatifs du mariage. Pas longtemps car la narration monte crescendo jusqu'au final tambour battant. Mais ce moment de déambulation en ville permet de déployer une inventivité remarquable dans la création d'un monde, d'un univers clos. Les auteurs sont si talentueux dans leurs univers Donjonesque.

    Toutefois, il y a une erreur: Non, les terres de Cochonville n'ont pas été achetées par les magiciens mais léguées par celui qui a exclut les magiciens de Antipolis (dommage) et certes il y a un trou narratif : qu'a fait Isis avec son chevalier servant magicien durant tout ce temps (suspens, j'aime bien ce genre de trou chez Donjon). Mais le tome est extraordinairement réussi. la course poursuite des modérateurs, la drôlerie de type ""cours de récréation" entre deux personnages pas si différent que ça ( Guillaume et Herbert), la manière de récupérer un autre objet du destin. Bref tout est réussi jusqu'au dessin de Trondheim qui prend plus de temps sur les décors et les cadrages.

    Certes il n'y a pas de décorticage de code littéraire, de genre cinématographique. L'histoire se suffit désormais à elle même car elle étonne, détonne, surprend toujours. Rien n'est consensuel. Et plus que tout les choix narratifs ne ronronnent pas de propos éculés. Tout est neuf. Tout est frais. Tout est réjouissant de surprises.

    Le final de cet opus en est la preuve. il est rare de clôturer une lecture avec surprise. Dans les albums de Donjon, c'est souvent le cas. Dans celui-ci en particulier.

    Pulp_Sirius Le 04/08/2022 à 02:57:49
    Les seigneurs de Cornwall - Tome 1 - Le sang du Loonois

    == Avis pour les trois tomes ==

    Pas mal. Ça commence plutôt bien, on sent qu'il y a un degré d'intrigues politiques qui pourrait presque rappeler Game of Thrones si la série avait osé continuer dans ce sens.

    Malheureusement, le personnage de Tristan et le philtre d'amour qui le condamne à Yseult viennent appauvrir le récit. D'ailleurs, le personnage d'Yseult aurait pu être beaucoup plus intéressant qu'il ne l'a été -- comme plusieurs personnages de la série d'ailleurs.

    Une excellente idée de départ qui s'écrabouille en plein vol.

    Pulp_Sirius Le 04/08/2022 à 02:49:55

    D'abord, je dois dire que le dessin de Jürg me rappelle beaucoup celui d'Yslaire dans Sambre.

    Sinon, le personnage d'Hélène Jégado étant tristement célèbre, on a droit a une BD assez simple. Le mobile de ses meurtres n'étant pas connu, l'histoire se contente de montrer Hélène tuer, changer d'endroit, tuer encore, et ce jusqu'à la fin. C'est à peu près tout ce qu'il se passe.

    Adaptation du roman de Jean Teulé, basé sur les mêmes faits, celui-ci préconiserait cependant la thèse de la schizophrénie, un point qui n'est jamais abordé dans la BD.

    Une histoire très certainement fascinante, mais qui manque de profondeur dans le format présenté ici.

    Captain_Eraclés Le 03/08/2022 à 19:30:55
    Captain America (Marvel Icons) - Tome 1 - Tome 1

    Je découvre Steve Epting, et son dessin est tout simplement éblouissant, parfaitement adapté à ce Captain America nouvelle génération, plus sombre , plus tourmenté (bon dans la limite du raisonnable, c'est quand même un super américain :D ) .
    L'histoire du soldat de l'hiver (un peu le Robin du Captain) est franchement intéressante à suivre, mélant super-héro et cybernétique sur fond d'amitié et camaraderie .


    Un très bon point d'entrée sur le Captain América, et même si une suite existe, cette histoire se suffit à elle-même .

    SAHYVES Le 03/08/2022 à 17:28:31

    Raspoutine, d'Hugo Pratt en couverture ?
    Hallucinant !
    on ne me fera pas croire que cette ressemblance est fortuite...
    Comment un éditeur peut-il laisser passer ça ?

    Erik67 Le 03/08/2022 à 08:50:38

    C'est un drôle de titre pour une BD un peu « underground » qui sort un peu des sentiers battus.

    Le thème sera celui de ces victimes oubliées car sans papier qui ont travaillé dans le World Trade Center au moment de leur atroce démolition. Il faut savoir que le Window on the world était un restaurant de luxe situé au sommet de la tour qui employait dans ses cuisines toute sorte de personnel et pas forcément des travailleurs déclarés.

    Je ne suis généralement pas fan de ce style de BD mais je dois bien dire que j'ai bien aimé. Il faut parfois prendre des risques pour découvrir de belles lectures ce que je n'hésite pas à faire ponctuellement.

    Un jeune homme mexicain part à la recherche de son père dans le New-York meurtrie par ces attentats. Cela ne sera pas facile quand on est totalement démuni. Il y a quelque chose qui m'a séduit en voyant une certaine solidarité pour l'aider dans cette quête fort légitime dans une Amérique qui ne fait pas de quartier aux pauvres et aux étrangers. Il y a de belles valeurs comme le devoir, la famille ou l'amour.

    Et puis, il y a cette fin à laquelle on ne s'attendait pas et qui demeure assez poignante. C'est vraiment un beau récit dans lequel on se laisse embarquer au milieu de toute cette violence sociale. C'est réellement une fenêtre sur le monde tel qu'il est.

    Arkadi Le 03/08/2022 à 08:50:04
    Donjon Monsters - Tome 2 - Le Géant qui pleure

    Le parti pris des auteurs dans la série "Donjon Monsters" de faire venir des artistes au traits atypiques peuvent heurter les lecteurs. Moi même, j'ai décroché de l'album "Crève cœur" pour cela. Et ce parti pris casse gueule fera toujours des mécontents flagrants autant qu'il fera des aficionados sur le même tome. C'est tout ou rien.

    Je suis de ceux qui sont exaltés pour "Le géant qui pleure" car j'ai adoré la violence des courbes, les aplats graves jusqu'au décors de JC Menu. Je trouve que cela va parfaitement avec l'univers Donjon et ce tome en particulier.

    Car clairement celui-ci est déjanté, fou. Deux ingénieurs que l'on peut considérer comme sociopathes sont en quête hors des murs du Donjon. Et toutes leurs solutions, notamment pour se sortir de mauvaises situations, sont hilarantes de folie. Mais si nos héros antisociaux sont pétés du bulbe, les autres personnages le sont tout autant. ce qui rend savoureux tout l'album.

    Evidemment, détourné les codes de la princesse enfermée dans une tour d'ivoire amène des situations hilarantes, des défis détonnant au machisme inversé, des moments de questionnement ubuesque. Et on rit pleinement.
    Mais il y a aussi et comme toujours, de vrais moments dramatiques car un meurtre et un suicide se commettent tout de même dans cette histoire. Et ils n'ont rien de drôles. Comme si on ne pouvait se moquer impunément de la nature humaine sans retour morbide du bâton. et c'est pour cela que j'aime autant cet univers. Son cynisme tragi-comique.

    Et même si je regrette la mort (trop) rapide d'un personnage Donjon qui aurait pu compter dans cet univers que j'aime tant et même si ce tome ne le construit guère, cet aparté est l'un de mes préférés tant ce n'importe nawak à l'extrême est rudement bien écrit....et si bien dessiné.

    Arkadi Le 03/08/2022 à 08:18:34
    Donjon Zénith - Tome 3 - La Princesse des barbares

    Il est vrai que j'aime les doubles lectures ou les décorticages des codes du genre et Sfar-Trondheim le font à la perfection hilarante dans cette série.

    Ici, c'est clairement celle de la princesse enlevée que le prince va se marier à la fin du conte. Le détournement est flagrant et drôlissime. car, encore une fois tout est détourné. la princesse se fait elle même séquestré pour se marier et son prince charmant se fait bouffer en deux cases. Elle a un enfant avant mariage jusqu'au mariage final, ou le prince charmant, pour la blague, propose un autre prince pour l'union.

    Mais le détournement ne construit pas une réflexion profonde. Il est là juste pour que la narration soit détonante, hors des sentiers battus d'une histoire classique. Et c'est le cas. Les péripéties sont nombreuses, les personnages nouveaux sont bien écrits et la lecture est sans temps mort comme toujours, surprenante et drôle comme d'habitude. Le plaisir est toujours entier, irrésistible.

    Mais il y a aussi des moments difficile comme la déchéance finale et aveugle du méchant en quête de rédemption dans la mort. Et ces moment tragiques construisent aussi une narration qui mêle à la perfection le froid tragique avec le chaud comique.

    Cet opus construit toujours un peu plus l'univers Donjon ou les personnages évoluent avec sens, ou les liens entre les uns et les autres ne sont pas manichéens ( cela ne gène pas le gardien que Herbert puisse mourir, il n'est pas une valeur ajouté pour son entreprise, mais fera tout pour sauver Marvin) Et le dessin, simple et coloré, limpide et précis dans les mouvements et les émotions, de Trondheim illustre parfaitement le propos.

    Un très bel opus une nouvelle fois.

    BudGuy Le 02/08/2022 à 22:00:46
    Nottingham - Tome 2 - La Traque

    Après un premier opus que j'avais trouvé très moyen, il me fallait vérifier si la suite relevait ou plombait le niveau.

    Pour commencer, les graphismes de Dellac et les couleurs de Béchu sont toujours aussi excellents et m'ont bien satisfait les rétines.
    J'ai constaté quelques problèmes de transition/découpage: par exemple à la planche 38, la messagère va voir l'assistant du shérif pour lui annoncer une missive, la dernière case avant la transition sur Petit Jean est totalement étrange et peu intuitive.

    Autre grosse problématique peu intuitive également: les flashbacks présentés en début d'histoire sont tellement peu clairs qu'il m'a fallu tout relire pour bien saisir le pourquoi du comment de leurs présences !
    Autre écueil: les scènes de combat sont très stylisées mais toujours peu claires vis à vis de la spatialisation des combattants et de leurs chorégraphies respectives.

    Narrativement, cette opus introduit les personnages de Petit Jean et Frère Tuck permettant d'avoir l'équipe au complet (avec Robin et Marianne).

    L'album est globalement de bonne facture, même si loin d'être parfait, et je le trouve finalement mieux que le précédent.

    Rocketto24 Le 02/08/2022 à 15:57:56
    Orcs & Gobelins - Tome 17 - Azh'rr

    Bonjour, cela devait arriver, un album au scénario transparent, et en plus le dessin un ton en-dessous en qualité. Les dialogues restent convenus, et la conclusion se devine au bout de trois pages. Une belle déception et pourtant, je suis fan. Je nommerai simplement cet album «  inutile, mais pas gratuit «, cherchez l’erreur.

    xyjm Le 02/08/2022 à 14:28:46
    Moréa - Tome 9 - Noir devoir

    Est-ce la fin de cette série? La dernière page se termine par FIN et aucune information sur un autre titre éventuel qui suit? Pourtant, on reste encore sur notre faim, trop de mystères demeurent. J'espère sincèrement une suite.

    Eotran Le 02/08/2022 à 12:39:59
    Ekhö monde miroir - Tome 9 - Abidjan-Nairobi Express

    Album intéressant, mais sans plus.
    L'intrigue est originale, mais les mises en situations sont parfois bâclés.
    On a l'impression qu'il manque certaines cases, cela donne des dialogues qui semblent incohérents ou des gags ratés.
    Plus on avance, plus je me dis que cette série aurait pu être nettement mieux.

    MANU POP Le 02/08/2022 à 12:04:20
    Lefranc - Tome 31 - La rançon

    LE CHEF-D'OEUVRE DE REGRIC

    J'avais déjà beaucoup aimé ses précédents albums (en particulier CUBA LIBRE) mais cette fois Régric porte son art au maximum. Ses dessins sur LA RANCON sont une merveille. Oui, à l'heure du manga dominant, la ligne claire européenne a encore de beaux arguments à faire valoir. Les premières planches sont dingues, la ville de Strasbourg est sublimée. Les animaux du bush sud-africain ou de la ville de New-York sont aussi superbement recréés. Les contours sont simples, réalistes et vont droit au coeur du lecteur. J'associe au triomphe de Régric, Bruno Wesel, qui a employé un jeu puissant et ahurissant de couleurs. Par son travail, il a ainsi réhaussé le travail du dessinateur.

    Concernant le scénario, il est très bon. Roger Seiter nous éclaire sur les manipulations de l'ombre et démontre à son tour que les "complotistes" ne sont pas les simples citoyens comme on l'entend mais bien des gens puissants, disposant de beaucoup d'argent.

    LA RANCON est ce type de bande-dessinée que je ferai lire aux plus jeunes, en les faisant disserter dessus. Les éclairer sur les dessins, les couleurs, le scénario ne pourra que les améliorer et les enrichir.

    Vive LEFRANC !

    MANU POP Le 02/08/2022 à 11:28:59
    Rahan (Intégrale - Soleil) - Tome 1 - L'enfance de Rahan...

    LE DIEU MAMMOUTH :

    Toujours ce sens de la narration de Roger Lécureux. Il a créé avec RAHAN l'exemple parfait de la quête initiatique. Et quelle idée géniale que cela soit au travers du premier des hommes (enfin, un des premiers) ! "Le dieu mammouth" aborde ici les premiers cultes de l'homme avec justesse. les religions animistes (avec un dieu animal) furent parmi les premières de l'humanité. RAHAN saura s'y confronter et emporter l'admiration de ses adversaires.
    Les dessins et les couleurs (sont-elles de Chéret?) sont remarquables. Peut-être par moment un peu trop légers en finition et détails (page 153, case 5 / page 154, case 4), ils contiennent de formidables moments comme aux pages 156 (case 1) page 159 (case 5) et page 163 (cases 1, 2 et 3).
    Une bien belle aventure, qui clôt avec brio ce premier volume des aventures de RAHAN dont j'ai hâte de découvrir la suite !

    Yovo Le 02/08/2022 à 11:28:04
    Lapinot (Les nouvelles aventures de) - Tome 6 - Par Toutatis !

    J’ai lu et plutôt apprécié la plupart des Lapinot mais je trouve ça juste sympa, sans plus (sauf 'Vacances de printemps' que j’adore).

    Tout ça pour dire que « Par Toutatis ! » est le premier Lapinot que j’achète, alléché par la parodie d’Astérix. Sans aucun regret, c’est un bon album.

    Et c’est beaucoup plus qu’une parodie, en fait. On pourrait même en faire une longue analyse tant il y aurait à dire sur les parallèles réalité/fiction, construction/déconstruction du mythe et la mise en abîme de la BD dans la BD.

    Si l’on y rajoute les anachronismes et des scènes bien connues recuisinées à la sauce Trondheim, on obtient un album original, drôle, malin, qui ne se contente pas de s’appuyer sur Astérix pour exister, mais au contraire rajoute une nouvelle pierre à l'édifice qu'ont bâti Goscinny et Uderzo. C’est ce dernier aspect qui vaut mes 4 étoiles, car pour le reste, je ne suis pas plus emballé que d’habitude par le dessin, fidèle à lui-même.

    En conclusion un album à découvrir sans hésitation mais à ne pas mettre entre toutes les mains, la violence (parfaitement justifiée) de certains passages étant volontairement gore.

    MANU POP Le 02/08/2022 à 11:15:35
    Rahan (Intégrale - Soleil) - Tome 1 - L'enfance de Rahan...

    Un enchantement. Très belle expressivité des personnages. Une narration toute en simplicité qui nous précise les caractères des protagonistes en même temps qu'il nous laisse entrevoir de futures nombreuses possibilités d'histoires... André Chéret est aussi à l'aise pour dessiner les humains que les animaux (ah, les fameux Goraks !). On peut se demander, bien sur, si les auteurs nous relateront la cohabitation entre plusieurs types d'hominidés en ces temps anciens et comment ils s'y prendront mais à l'issue de ce premier numéro, c'est surtout le plaisir de retrouver un des héros qui a bercé ma jeunesse, RAHAN, dans les touts premiers pas de sa vie et ainsi de pouvoir me réattacher à lui et de mieux saisir ce qui fera sa force, sa personnalité...

    Erik67 Le 02/08/2022 à 09:13:41
    No Zombies - Tome 1 - Le livre de Joseph

    Le scénario est signé par Olivier Peru. On va voir la quête d'un homme qui recherche son frère par delà la mort afin de le faire ressusciter. Mais bon, il y aura beaucoup d'embûches. Et parfois, il faut regarder également dans son propre camp pour parer à des difficultés. On n'est par exemple jamais à l'abri de jumeaux maléfiques. Pour ceux qui connaissent bien l'auteur, on sait que ce scénario n'est pas anodin.

    J'avais peur de relire un autre Walking Dead mais il y a une variante qui rend ce titre intéressant à savoir l'existence d'un antidote qui permettrait de les ramener à la vie à condition qu'ils ne soient pas dévorés vivant par leurs congénères. Bref, les zombies sont juste des malades qu'il faut soigner un peu contre leur gré au moyen d'un vaccin. Cela ne vous rappelle rien ?

    Au niveau du graphisme, c'est un style assez réaliste qui me va bien surtout pour ce type d'histoire. Les décors sont soignés notamment la cité de New Olympus. Par ailleurs, les personnages sont parfaitement reconnaissables. Par conséquent, cela rend la lecture assez fluide ce qui est appréciable.

    On va faire la connaissance d'un ersatz d'Elon Musk (Dylon Tusk dans la BD) qui a inventé les voitures intelligentes et des système de propulsion pour aller dans l'espace mais qui a également inventé la ville de l'avenir à savoir New Olympus qui va être le théâtre des opérations.

    Au final, une bonne série dans le genre survival et post-apocalyptique qui apporte un peu d'espoir. On comprendra vite que les zombies ne sont pas la principale menace, loin de là.

    Arkadi Le 02/08/2022 à 09:04:10
    Donjon Zénith - Tome 2 - Le roi de la bagarre

    Que j'aime quand les auteurs décortiquent les codes d'un genre pour les mettre à la sauce Donjon!!! ce tome est certainement un des plus réussis de la saga pour cela!

    Ici ce sont le genre de l'apprenti et du maitre qui est passé à la moulinette pour ma plus grande joie. Peu importe la notion de temps ( 10078 portes en 2 planches, la manipulation psychologique de deux peuples en à peine 3) et de génocide ( tout de même un million de Gobelins et tout un peuple détruit sur une île c'est pas rien), les auteurs se moquent de la réalité et de la logique des choses puisqu'ils exagèrent absolument tout afin de montrer l'absurdité du genre: une arme massive peut être une plume car si nous vivions dans un monde inversé ce serait le cas dixit Marvin (What the funny fuck!), on tue plus d'un million de gobelins pour une paire de chaussette mais ça fait de l'entrainement et dans les tests pour devenir l'apprenti, c'est le plus pleutre, calculateur et personnel des candidats qui est le préféré du maitre. Bref, en allant au bout du bout du bout de la logique de ce thème-là, les scénaristes nous régalent de non-sens drôle et réjouissant.

    Et malgré tout, les conclusions font sens. Herbert devient un guerrier, Marvin prend le chemin de la sagesse. Car ici peu importe le chemin pris ( même les plus ubuesques comme dans cet opus), seul compte les protagonistes et leurs complexités. C'est par là que se font de belles histoires. D'ailleurs les retour en arrières sur la jeunesse de Herbert amènent aussi da la profondeur et de l'inquiétude.

    Tout ici n'est pas que gaudriole dans l'ubuesque des situations. Il y a surtout un univers Donjon qui s'étoffe toujours plus pour nous offrir de quoi réfléchir.

    Et puis Sonia la ronde est irrésistible.

    Arkadi Le 02/08/2022 à 08:19:53
    Donjon Parade - Tome 6 - Garderie pour petiots

    D'abord les illustrations superbes d'Alexis Nesme sont les atouts principaux de l'album. La lumière et les pastels, les perspectives et les profondeurs, tout ici nous rappelle des enluminures modernes car Donjon est d'abord de l'héroïque fantaisie avec les lois du moyen Age fantasmées par les légendes. Et Nesme est un orfèvre dans les décors et les personnages mais surtout dans cette reprise moderne des illustrations de cette époque. Du grand art et un vrai plaisir visuel absolu.

    Ensuite le scénario à la fois surprenant et prévisible. Trondheim et Sfar ont une archi bonne idée scénaristique dans le principe de la halte garderie pour parents guerriers. Les ressorts ne pourront que être drôles ( et c'est le cas!), violentes ( et c'est le cas avec la mort d'enfants et le traitement humoristique de la chose) et détonantes ( avec le comportement de nos monstres pas toujours gentils face aux caprices et perfidies de ces rejetons-là). Clairement Sfar et Trondheim se s'empapouillent pas du politiquement correct et s'amusent des concepts psychologiques sur la protection de l'enfance au travers du comportement d'Herbert, psychologue de comptoir.

    Mais malgré de très bonnes idées et un humour toujours pêchu, la narration est assez convenue. J'aurais préféré une histoire avec de vrais enfants innocents face à la violence mortifère du Donjon ( qui est un peu celle de la vie) mais les auteurs ont choisis le complot et des minots pas si chérubins. Dommage.

    Alors la lecture est agréable, sans temps mort, infiniment drôle et aux ressorts certes convenus pas toujours logiques ( comment font les enfants pour retrouver leurs parents dans cette immensité qu'est le Donjon par exemple) mais efficace.

    C'est un donc un bon donjon qui n'as pas osé.

    TDH75 Le 01/08/2022 à 19:16:47
    Spider-Man Team-Up (L'Intégrale) - Tome 3 - 1975-1976

    « Spider-man team-up, l'intégrale 1975-1976 » constitue un beau soufflet.

    Malgré ses efforts, les scénario pondus par Conway sont d'une grande faiblesse et flirtent parfois avec le ridicule tel l'Homme-météore et son magnifique parachute et le savant fou allemand au nom évoquant un éternuement.

    Bien entendu on apprécie de voir un Spider-man partager la vedette avec des personnages charismatiques comme le Faucon, Iron-fist, le Fauve ou Deathlock, mais pas au prix d'histoires aussi médiocres !

    Mantlo ne fait guère mieux et la seule tentative de proposer une aventure de plus grande ampleur tourne également au grand n'importe quoi avec l'arrivée d'une succession de super héros pour combattre Dark rider un démon au graphisme complètement raté !

    Seul attrait de ces associations souvent malheureuses, le style graphique de Buscema, vintage et dynamique à souhait !
    Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/08/spider-man-team-up-lintegrale-1975-1976.html

    Touriste-amateur Le 01/08/2022 à 15:22:56
    Madeleine, Résistante - Tome 1 - La Rose dégoupillée

    Avant tout: Chapeau bas pour Madeleine ainsi que toutes celles et tous ceux qui ont résisté à cette époque.

    Egalement, il faut bien préciser qu'il s'agit d'une autobiographie et que certaines planches, notamment sur les atrocités commises, peuvent heurter les plus sensibles.

    Concernant l'album, j'ai un avis assez partagé. D'un côté je trouve l'histoire intéressante, mais d'un autre le sujet étant "la Résistance", fallait-il raconter dans les premières 80pages tout son parcours avant d'entrer en résistance?
    Idem pour le dessin parfois simple, parfois détaillé.

    Un bon album cependant, en espérant que l'histoire se limitera à 2tomes (même si j'ai cru comprendre qu'il était prévu en 3) avec un découpage de type : ce premier sur ce qui a construit Madeleine et l'a faite entrer en résistance. Et par exemple le second sur cette période difficile jusque la libération. Pas plus.

    La post-face sous forme de BD est intéressante, mais sans + car elle fait souvent redite avec l'album.

    Ccopet Le 01/08/2022 à 11:48:13
    Lefranc - Tome 31 - La rançon

    Je viens de lire cet album et je l'ai beaucoup apprécié. Tout d'abord, l'intrigue est passionnante et bien menée de bout en bout avec l'enlèvement d'un jeune fille. Fort heureusement, il y a un heureux dénouement parce qu'on la retrouve à la fin de l'album. Par ailleurs, il y a des jolies vues.

    Erik67 Le 01/08/2022 à 10:29:15
    Ys la légende - Tome 1 - Trahison

    De mieux en mieux pour Jean-Luc Istin: je n'ai pu mesurer que ses progrès au fil des années et des séries qui se succèdent depuis les années 2000 à un rythme frénétique. On a atteint avec celle-ci un véritable point de maturité dans la construction de cet univers celtique. Ce n'est pas naïf, ni enfantin. C'est même assez inventif et dynamique.

    Les légendes nordiques ont été employé pour construire quelque chose qui tient la route. Même le graphisme semble être à la hauteur avec certes une qualité inégale selon les planches. Cela rappelle singulièrement Conan le Barbare et même un peu Thorgal.

    J'ai bien aimé la narration à la première personne. C'est une sorte d'auto-biographie du grand chef guerrier breton Gradlon qui évoque sa jeunesse, puis ses combats pour bâtir l'île cité d'Ys. C'est assez passionnant. Je ne me suis guère ennuyé avec tout ces rebondissements. J'ai même été agréablement surpris par cette maîtrise et cette originalité qui apporte un vent nouveau sur ce type de récit épique.

    Arkadi Le 01/08/2022 à 09:00:53
    Donjon Parade - Tome 5 - Technique Grogro

    La couverture n'est plus un gag à elle toute seule et c'est bien dommage. Ici elle explique quel est la "technique Grogro" par le biais du dessin.

    Cette petite histoire ( trop petite) narre le messie prophétique. Et les auteurs déconstruisent les codes du genre pour nous faire rire. Le messie sera stupide en la personne de Grogro et son binôme avec Zongo est absolument hilarant. L'intelligence sera toujours perdante et c'est la bêtise naïve qui sera le graal de la quête. C'est d'ailleurs par la bêtise naïve que disparaitra toute une civilisation, porter par l'absolutisme de la sainte parole. Le final, en cela, de cet album est absolument génial.

    Ici, Marvin et Herbert sont secondaires. Grogro et Zongo font la paire par des situations et remarques entre eux qui sont si drôles mais aussi si tendres. Transformer aussi la dangereuse épée du destin pour en faire un guide accompagnateur m'a fait aussi beaucoup rire. Le passage à Divinacorpus ( qui ressemble tant aux pirates d'Astérix en carrément plus violent et mortifères) également.

    Hélas, j'ai l'impression que désormais Larcenet fait le minimum ou il n'a pas le temps ou cela l'ennuie. Le plaisir de lecture s'en ressent.

    Il y a aussi, me semble-t-il, une incohérence entre ce tome et celui de "Survivre aujourd'hui". Personne, ici, au Donjon ne sait ce qu'est un Péléen. Hors dans le tome "survivre aujourd'hui" deux personnages du Donjon savent que Grogro est un péléen. En cela en ressort des gags de répétitions.

    M>ais malgré cela cet opus est excellent de drôlerie avec un final particulièrement pertinent dans cette utilisation en satire du propos messianique.

    Arkadi Le 01/08/2022 à 08:37:09
    Donjon Parade - Tome 4 - Des fleurs et des marmots

    Même le gag de couverture n'est pas particulièrement drôle...

    Remake de " 20 000 sous le mer (2), voici un périple en fosse septique ou la bouse est la matière première de tous les décors.

    Et pourtant, j'ai tant aimé le début: Une sortie scolaire. J'avais adoré l'idée d'une salle de classe et d'un professeur dans le donjon. Découvrir le Donjon et son fonctionnement au travers du regard d'enfants dont les parents sont des tueurs de héros.

    Seulement voila, les auteurs décident de faire dans le scato au sens réel du terme jusqu'à nous mettre du caca absolument partout: Peuple et animaux, jardin et maison jusqu'à des tsunamis géants. Les scénaristes vont jusqu'au bout du bout du bout de la civilisation des profondeurs.
    L'idée de départ aurait été détonante si les ressorts n'étaient pas cousus de fil blanc, si les actions n'étaient déjà vus et archi revus ailleurs, et si Larcenet avait été inspiré avec ce décors de caca boudin. Même le final cataclysmique est triste par la destruction du paradis perdu.

    Seul le personnage de Grogro est vraiment drôle car le reste de la lecture est d'un emmerdement lascif. C'est Une contre performance.

    Bongoy Le 31/07/2022 à 23:58:12
    Mutafukaz 2 - Tome 1 - Leaving D.M.C.

    Avec Leavind D.M.C. le moins que l'on puisse dire, c'est que RUN ne fait pas dans la nuance. Plus manichéiste que cette BD, ça va être difficile...
    Le gentil gouvernement avec Oprah "Washington" à sa tête (alias Winfrey, grande amie du violeur Harvey Weinstein dans la vraie vie) contre les très méchants complotistes, d'ailleurs encore plus dangereux que les "machos" les ennemis originels de Mutafukaz. C'est surtout cette forte impression qu'il me reste après la lecture.
    La vision politique de RUN est insultante envers tous ceux qui peuvent remettre en question la version officielle de nos autorités. Il réunit sans aucune hésitation dans le même sac à caca toutes les personnes qui oseraient douter des dirigeants et scientifiques si bien intentionnés qu'il nous décrit dans sa BD. Ils sont placés d'office avec tous les timbrés qu'il peut trouver pour discréditer l'opposition. Et il racle bien le fond...
    Ne cherchez aucune argumentation, hormis celle d'autorité de l'auteur. Ici, le doute de Descartes n'est pas permis, finie la philosophie. Il n'y règne uniquement qu'une succession de moquerie page après page.
    Lorsque on ose douter de nos magnifiques médias subventionnés si bien intentionnés et si indépendants, forcément c'est qu'on rallie le grand méchant Archie "Krupp" (symbolisant Trump) alias le diable incarné. Et ceux qui oseraient suivre le gus, sont soit d'immondes tarés, voire pire des meurtriers pour ne pas dire terroristes. Quel sens de la mesure...
    Beaucoup de retenue par contre pour les marionnettes de nos gouvernements financées par les lobbies et les banques mais pardon je dois être complotiste, la corruption et l'ignominie, il ne faut les voir que chez "Krupp".
    Encore mieux, quand nos dirigeants nous mentent (alias la sainte Oprah) c'est seulement dans le but bien intentionné de nous protéger. La BD crache sur les religions et glorifie la science pourtant je crois que plus croyante que cette vision et moins cartésienne, c'est introuvable. Les fakes news n'existeraient que d'un côté, quand c'est de l'autre, ce serait pour notre bien, heureux de l'apprendre. Vive le syndrome du larbin.
    Bref plus manichéiste, tu meurs car même avec la meilleure volonté, on n'aurait pas pu mieux faire niveau propagande. J'espère au moins pour lui que c'était pour une commande même si j'en doute fortement tellement le gars fait le taf.
    Car franchement difficile de parler du scénario (proche du niveau zéro) quand on ressent tellement cette lourdeur. Même les dessins sont pris à partie. Les pro-Krupp ont les yeux exorbités de folie ou de sang mais les journalistes système sont tout mignonnets. Tout y passe sauf évidemment la critique des vrais puissants. Pour RUN dénigrer les gens du peuple est certainement moins dérangeant. En gros du bon binaire bien lourd sans aucune réflexion poussée.
    Si vous êtes maso, essayez et commentez car je serais curieux d'avoir d'autres avis de lecteurs. Car contrairement à l'auteur et à Twitter, ;) moi j'aime la diversité d'opinions quand on la laisse s'exprimer. Et je suis fermement opposé à tous les clivages.
    Mais perso, il est vraiment difficile de déceler autre chose dans cette histoire que de l'insulte gratuite glissée sur ton condescendant envers toutes les autres formes de pensée divergentes avec celle de la pensée unique actuelle.

    Pulp_Sirius Le 31/07/2022 à 22:22:00

    Absolument tous les clichés du genre passent en trombe -- de l'humour enfantin, un petit personnage qui fait le pitre, une femme amoureuse du héros... et un méchant qui part en guerre contre un méchant.

    Ah? Ça, c'est différent. Ou pas. Parce que notre héros, Élias, un roi sanguinaire, sans pitié et extrêmement cruel, finit par devenir le gentil de l'histoire... Ça n'a aucun sens. Il veut se venger de celui qui lui a lancé un sort, mais sinon rien n'explique ce changement radical de personnalité en héros tout miel qui veut "épargner les innocents".

    Il y a également une étrange dichotomie science/magie. L'amoureuse naïve médecin veut prouver que la peste peut se guérir par la science, que l'eau transporte la maladie, qu'il faut brûler les corps pour enrayer le problème, etc. Mais enfin, tout ça finit par ne servir à rien puisque c'est réellement dû à une malédiction lancée par une tablette magique. Elle finit par accepter que la magie existe réellement... Pourquoi avoir mis l'accent sur cet aspect scientifique si c'était pour ne servir à rien?

    Élias le maudit ne se démarque en rien. Le scénario est d'une médiocrité sans nom et l'histoire crie sa banalité. En plus, l'histoire ne se termine pas vraiment, mais doit-on être surpris?

    Arkadi Le 31/07/2022 à 18:21:07
    Donjon Parade - Tome 3 - Le jour des crapauds

    D'abord le gag de couverture! Celle-ci m'a fait mourir de rire. On dirait la couverture d'un fluide glacial au sommet de son humour, de ces couvertures qui nous font tant rire tout seul en pleine boutique tabac presse.

    Cet album diffère des deux premiers. Il n'est pas satire mais un remake de "Piège de cristal" ou Herbert Willis deviendrai Bruce le canard. Et c'est carrément génialement drôle! Marvin le rejoindra toutefois vite car Donjon Parade, c'est surtout " une aventure de Herbert et Marvin".

    Parce que d'abord le suspens est curieusement bien foutu. Suite aux premières pages ou le plan d'attaque machiavélique se dresse contre le Donjon, je n'ai eu qu'une envie: savoir comment ils allaient s'en sortir car c'était clairement pas gagné ! Et les solutions sont aussi drôles que bien fichus. Les scénaristes ne nous prennent pas pour des idiots. Et même le "Deus ex machina" ( parce qu'il y en a un: celui du messie) est tellement drôle et si bien amené qu'on le rend comme acquis.

    Parce qu'ensuite, on aime cette famille de monstres gentils qui s'entraident et s'aiment à leurs manières.

    Parce que le scénario n'arrête jamais. Aucun temps mort. Pas un répit entre gaudriole et actions.

    Parce qu'enfin le dessin de Larcenet est parfait de mouvement, de lisibilité superbe. Il va à l'essentiel dans un vrai savoir faire.

    Arkadi Le 31/07/2022 à 18:03:28
    Donjon Parade - Tome 2 - Le sage du ghetto

    "Donjon parade", c'est un peu le "Mickey parade" de l'univers Donjon. C'est bourré d'humour avec un coté enfantin drolatique mais avec aussi un double langage, bref une sorte de satire pour grand enfant.

    Ici c'est au principe philosophique stoïcien que se permet d'attaquer les scénaristes. C'est une quête d'un Socrate vieillissant pour savoir quel dernier vœu faire. Ici on parle du peuple esclave, de la notion de sagesse, du destin et même jusqu'au jardin de Candide. Tout y passe dans les thèmes philosophiques pour une finalité pipi, caca qui m'a mis personnellement dans le vent.

    J'ai adoré la narration. C'est vivace, haletant, sans le moindre temps mort. J'ai adoré le dessin. Larcenet est au diapason avec le mouvement, la couleur du propos et c'est rudement bien dessiné. Et, parfois, j'ai aimé les pieds de nez, le propos philosophique qui se prend les pieds dans le tapis.

    Mais les longues planches de pets? Non. Désolé. Et à cause de ça je suis passé à côté. C'est bête, je sais. Mais je suis resté sur cet élan pestilentielle. Et puis le rapport philosophique est un peu foutraque. Le renversement du 1001ème vœux trop facile scénaristiquement mais si c'était très drôle.

    Bref, quelques couacs par ci par là qui n'en font pas un indispensable.... mais qui reste tout de même très réussie.

    PS: encore une géniale couverture qui fait le gag seul sans avoir de rapport avec l'histoire.

    CAMP72 Le 31/07/2022 à 16:32:10

    1974 avec TARDI... Un voyage naïf et surprenant. Les dessins sont magnifiques et l'histoire nous fait penser au roman de jules verne. A lire et continuer l'œuvre entière de Jacques TARDI.

    phildu74 Le 31/07/2022 à 16:31:03

    Cette bande dessinée vise les enfants et s'entend lutter contre la mal nuttrition et l'obésité qui touche plus de 35% des ados. Cette BD est à la fois ludique et pédagogique. Elle connait un grand succès populaire avec déjà plus de 25 000 exemplaires vendus.

    Yovo Le 31/07/2022 à 12:45:12

    Cet album est assez incroyable à plus d’un titre.

    Première qualité, il ne ressemble à rien de connu, bien qu’il coche quand même quelques cases du genre post-apocalyptique : une maladie mortelle, oui. Une humanité décimée, oui. Des survivants en perdition, oui. Mais le référentiel s’arrête là. Tout le reste n’est que surprise et découverte.

    Un œil au titre et à la couverture suffit à comprendre qu’on ne sera pas dans Walking Dead…
    Jonathan Case fait une tout autre proposition : à travers les yeux d’Elvie, 10 ans, petite fille précoce et intrépide, on suit l’extraordinaire migration du fameux papillon Monarque à travers les Etats-Unis, dont Flora, une biologiste qui éduque et protège la fillette, espère tirer un vaccin. Une quête semée d’embûches, forcément, mais aussi de peur et d’espoir, de remise en question, de rires et de poésie.

    Ce qui m’amène à la deuxième qualité : la mise en page originale et inventive. L’auteur fait régulièrement des focus sur le carnet de bord d’Elvie qui contient ses dessins, ses observations et sa connaissance de la Terre en l’an 2101. Et comme le scenario repose sur une base scientifique plausible, c’est particulièrement instructif. On en apprend énormément sur les papillons bien-sûr, mais aussi sur les plantes ou les étoiles avec plein d’astuces de survie dans la nature. Ce procédé très immersif fonctionne à la perfection.

    Enfin, preuve d’un scenario pleinement abouti, cet album possède plusieurs niveaux de lecture. Quel que soit son âge, « Les petits monarques » peut être lu avec le même plaisir. Malgré la violence sous-jacente, pas un seul coup de feu n’est tiré et les confrontations les plus rudes se déroulent hors champ. Jonathan Case maitrise fermement son propos sur 250 pages sans jamais se disperser ni perdre de vue les valeurs d’humanisme et de bienveillance qu’il lui insuffle.
    Aucune complaisance, donc, mais aucune mièvrerie non plus ! Les personnages ont des caractères bien trempés, le récit est palpitant, intelligent et le rythme reste intense de bout en bout.

    Seul petit bémol pour moi, j’avoue ne pas être un grand fan du dessin. Autant je sens l’auteur très à l’aise sur les visages, expressifs et franchement réussis, autant les véhicules et certains éléments de décors m’ont beaucoup moins convaincu. Cela dit l'ensemble de la partie graphique est cohérent et bien mis en couleur. Le dynamisme des cadrages, notamment, donnent une belle énergie aux planches.

    Si toutes ces caractéristiques vous parlent, ne passez pas à côté, c’est sans doute l’un des albums de l’année. Dans tous les cas, même pour les moins jeunes, il est à lire absolument.
    A garder en tête : c’est aussi une BD parfaite à offrir !

    Au Fil des Plumes Le 31/07/2022 à 11:49:05

    Je ne connaissais pas du tout le travail de Lou Lubie et ce roman graphique m'a permis de découvrir son univers. A travers l'histoire de Manu, la scénariste nous embarque dans son intrigue plus que prenante. Lentement mais sûrement, elle tisse sa toile allant jusqu'à créer une véritable tension. Il y a du suspens et un véritable mystère qui planent durant la lecture. Le scénario nous offre une montée en puissance digne des plus grands thrillers.
    Lire ce roman graphique m'a également permis de découvrir les illustrations de cette dessinatrice. Elle nous offre des traits fins et délicats. Les couleurs sont dans des tons sombres qui confèrent une atmosphère parfaite à l'esprit de ce thriller. Les personnages ont des regards particulièrement envoûtants qui m'ont véritablement fasciné.
    Pour conclure, j'ai adoré découvrir Lou Lubie.

    Au Fil des Plumes Le 31/07/2022 à 11:13:40

    Claire Fauvel nous offre un scénario sublime aux confins de l'orientalisme. Elle nous narre l'histoire de Sacha qui vient s'aérer l'esprit en Egypte. Dans ce lieu enchanteur, il va tomber éperdument amoureux. L'intrigue est vraiment bien construite et j'ai adoré suivre les aventures de Sacha qui est un personnage très attachant.
    Le roman graphique est rempli de magnifiques moments mais également de tragédies. Le personnage de Sacha s'épanouit au fil des pages et c'est beau de le voir grandir ainsi.
    Esthétiquement, c'est tout simplement sublime. J'ai adoré les traits de Claire Fauvel. Les couleurs sont justes magnifiques. La palette est dans des tons chauds et arrivent à faire transparaître l'atmosphère aride du désert. J'aime également énormément la façon dont Claire Fauvel esquisse ses personnages et les fait se mouvoir.

    https://www.instagram.com/aufildesplumes/?hl=fr

    Erik67 Le 31/07/2022 à 09:34:54

    C'est un récit fantastique complet qui met en scène une jeune musulmane Aisha qui a été victime du racisme et qui vit dans un étrange immeuble à problèmes raciaux avec son petit ami, son enfant et sa belle-mère.

    Elle va être la victime de puissantes hallucinations de monstres mais on se rend compte qu'il ne s'agit pas d'un cauchemar mais de la réalité. Cela se transforme en véritable récit d'horreur avec des scènes assez angoissantes dans un climat terrifiant.

    Visiblement, ces entités ne se nourrissent pas de la peur mais de la xénophobie et de la haine. En tout les cas, elles font très peur. A noter un magnifique graphisme qui arrivent à retranscrire ce récit d'épouvante avec une maîtrise absolue.

    C'est un comics qui a une portée philosophique large à savoir qu'il faut accepter les différences culturelles et ne pas sombrer dans le rejet et la crainte. L'auteur nous présente les enjeux de la diversité culturelle et l'objectif de surmonter les problèmes liés. Certes, il y aura une dimension quelque peu métaphorique.

    Au final, un bon divertissement sur fond d'incompréhensions culturelles. Les conventions de l'horreur sont utilisées pour distiller le malaise social. C'est une réussite qui fait dans l'originalité comme par exemple avoir une héroïne de comics musulmane et pratiquante. A découvrir pour avoir une autre approche.

    pardaillan48 Le 30/07/2022 à 20:01:54

    Une chasse au trésor sur une île...ça rappelle quelque chose... certes il y a du suspense, certes mystéres et rebondissements sont au rendez-vous, mais ne nous détrompons pas, le personnage principal de ce récit, c'est la Corse, qui est ici magnifiée, avec un récit ou s'entremêlent une quête, une histoire de famille et l'histoire avec un grand H...

    thieuthieu79 Le 30/07/2022 à 15:44:16
    Les Âges perdus - Tome 2 - La Terre des Meutes

    Un deuxième opus haletant, qui monte d'un cran.
    Maintenant que les bases sont posées, on prend plaisir à suivre la quête d'Elaine sur des terres hostiles.
    L'histoire est bien construite et toute la pléiade de personnages qui évolue dans un décor de monde en reconstruction, rend cet univers encore plus puissant.
    La route va être longue pour Elaine et passionnante pour nous, lecteurs qui avons une folle envie de poursuivre l'aventure..

    Eotran Le 30/07/2022 à 13:17:00
    Ekhö monde miroir - Tome 8 - La Sirène de Manhattan

    Un nouvel épisode, que je trouve pas si mal que ça.
    Evidement l'histoire (celle de monde d'Ekhö, celle des personnages principaux) n'avance pas. Mais l'intrigue n'est pas si mauvaise que ça, c'est plutôt la mise en place et le coté expéditif qui gâche tout (le méchant qui explique tout son plan à la fin, même si c'est présenté au second degré est surtout là pour raccourcir un maximum la BD). Un défaut qui est présent depuis le début de la série.

    Cela reste une bonne bd, mais qui déçoit par son potentiel non-exploité !

    Erik67 Le 30/07/2022 à 10:38:31
    Terrarium - Tome 1 - Tome 1

    C'est un monde post-apocalyptique bien triste qui nous est décrit-là. Il ne reste visiblement plus que quelques humains sur la terre et surtout beaucoup de robots encore en activité malgré des centaines d'années après une guerre destructrice.

    On va suivre qu'un seul être humain accompagné d'un robot lors de ce premier tome qui font une mission d'exploration de ce qui reste de ce monde en déclin.

    Le thème sous-jacent est de savoir combien d'années faudra t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ? Je pense que cela ne suffira pas avant l'extinction finale. Mais bon, il faut espérer dans la réussite de la mission de Chico, la technologue d'investigation.

    J'ai bien aimé cette atmosphère crépusculaire avec des dessins aux décors magnifiques notamment ce parc d'attraction abandonné depuis tant d'années. C'est lent dans la progression et assez contemplatif mais cela me convient. Je n'aime pas trop en règle générale la surenchère de l'enchaînement des événements.

    C'est un titre de science-fiction intéressant qui semble sortir du lot pour nous proposer quelque chose d'originale qui pousse à la réflexion sur le devenir de l'humanité et de notre rapport avec les robots. A suivre par conséquent !

    Jean Luc 57 Le 29/07/2022 à 22:25:55

    Un petit bijou truffé de connaissances qui n'a qu'un seul défaut. Son format. Un petit bijou qui donne envie de découvrir ces seigneurs Normands partis du fin fond du Cotentin pour aller conquérir la Sicile.

    Jean Luc 57 Le 29/07/2022 à 21:55:55
    Batman Chronicles - Tome 1 - 1987 Volume 1

    Urban tire à la ligne. Pourquoi cette nouvelle édition d"'Année Un" ? Il doit s'agir de la quatrième édition française. Avec "Vengeance Oblige".
    Il n'y avait rien d'autre pour compléter cet album au demeurant fort intéressant ?

    julius67 Le 29/07/2022 à 16:22:04
    Private Liberty - Tome 2 - La serrure et la clenche

    1er tome 3/5 (sorti en 2014)
    2ème tome 2/5 (sorti en 2015)
    3ème ne sortira pas : série abandonnée

    DCJNM Le 29/07/2022 à 14:50:40
    Trent - Tome 3 - Quand s'allument les lampes...

    La nuit descend sur le Grand Nord, c’est l’heure où s’allument les lampes, TRENT se sent seul et rêve d’une épouse qui l’attendrait le soir au coin du feu avec les enfants. Au bivouac, il rêve à nouveau d’Agnès (voir épisode 1), comme souvent, ce qui l’amène enfin à demander un congé pour aller la retrouver à Providence (il a précieusement gardé son adresse donnée sur le quai d’une gare, sans toutefois jamais lui avoir écrit). Arrivé devant la maison au bougainvilliers, il n’ y a plus personne : le père est mort, la mère en maison de repos et surtout Agnès est désormais mariée. TRENT est effondré.
    On pense alors qu’il s’est mis à boire pour devenir une épave dans une ville nouvelle du Grand Nord, il y rencontre néanmoins Marylou, la chanteuse du saloon qui l’héberge et aurait bien aimé en faire son homme. Il aide même un membre du gang « les chauffeurs » qui rackettent les habitants de la ville, les tuant même après leurs forfaits, étant toujours bien renseignés sur des sommes importantes retirées peu de temps avant à la banque locale. On lui propose alors de s’associer pour un nouveau braquage. Retournement de situation : TRENT aidé de pseudo travailleurs du chemin de fer (de facto des policiers) arrête la bande et les deux complices (l’employé de banque et l’adjoint du shérif). Après ses déboires sentimentaux, sa hiérarchie lui avait demandé cette infiltration, forcément plausible de ce fait. Au final TRENT retrouve sa solitude et ses pensées du début dans le Grand Nord glacé.
    Scénario efficace et rondement mené de RODOLPHE qui donne de plus en plus d’épaisseur et d’humanité au personnage de TRENT. Le dessin de LÉO s’affirme, côté personnages, mais aussi décors excellemment rendus, au travers aussi de couleurs assez géniales.

    Erik67 Le 29/07/2022 à 09:04:33

    C'est un roman graphique hors du commun que nous avons là sur un mode totalement introverti. Les petites bizarreries qui ponctuent la vie semblent être le sujet principal de cette œuvre. Le graphisme est d'une simplicité enfantine alors que le propos l'est moins. Il y a un sérieux décalage que je n'ai pas forcément apprécié. Oui, c'est déroutant à tous les niveaux entre dérision et exagération. J'avoue ne pas avoir compris les analyses psychologiques assez profondes de l'auteur qui se morfond dans une espèce de sublimation du quotidien. La véracité des propos reste toutefois à confirmer. L'humour est présent comme une arme anti-névrose. On aurait pu tomber plus bas, c'est vrai. Je ne suis tout simplement pas entrer dans l'univers un peu étrange de cette jeune femme dépressive.

    Arkadi Le 29/07/2022 à 08:37:04
    Donjon Parade - Tome 1 - Un donjon de trop

    Utiliser ses personnages dans une bulle temporelle entre le tome 1 et 2 afin de faire ce qu'on veut avec et qui ne nuira pas à la chronologie des événements et construire quelques satires et critiques de notre société ( dans ce tome-ci, de consommation), c'est ça pour moi Donjon Parade.

    Et ces satires, toujours grinçantes, sont toujours drôles. Ici c'est aussi la libre concurrence, le marchandising et la contrefaçon qui sont passés à la moulinette de l'humour cynique de nos auteurs. les personnages d'ailleurs ne sont pas en reste puisque les scénaristes les utilisent pour dénoncer le versatile même de la nature humaine. Et même si on ressent que Donjon reste une grande et vrai famille de Monstres gentils, et enfantins il y a des couacs sur leurs besoins ( d'où des situations très drôles).

    Peyo, avec ses Schtroumpfs, faisait de même. Utiliser des personnages enfantins pour, en seconde lecture, narrer pour les adultes un propos plus sérieux tout en satire. Donjon Parade utilise tous les codes de la seconde lecture, du propos sous le propos. Et c'est en ça que la série est géniale. Une vraie possibilité de pouvoir s'indigner sans mettre à mal la ligne de évènements.
    Et Larcenet rend tout cela encore plus joyeux et colorés par un dessin absolument génial de fluidité, de mouvement et au diapason de l'univers visuel choisi par Trondheim.

    Mention spéciale à la couverture qui est en soi un gag à elle toute seule.

    TDH75 Le 29/07/2022 à 08:31:13
    Nova (LUG - Semic) - Tome 163 - Nova 163

    « Nova n°163 » est un bijou de comics et atteint le sans faute.

    Les FF sont à leur bon niveau habituel avec une aventure cosmique « larger than life » dans laquelle les Avengers et les Shi'ar viennent apporter un complément nécessaire.

    Si comme souvent chez Marvel, le choc tant attendu entre Thor et Gladiator accouche d'une match nul rapidement expédié, l'histoire contient suffisamment d'ingrédients et de rebondissements pour tenir en haleine.

    Plus pauvre que celui de Byrne, le style graphique de Simonson fait néanmoins l'affaire.

    Même sans super menace cosmique à l'horizon, le Surfer est lui aussi au rendez-vous avec une passionnante histoire de ségrégation sociale dans un monde fasciste gouverné par une intelligence artificielle impassible.

    Les réelles bonnes surprises sont en revanche Miss Hulk, qui combine une bonne humeur contagieuse avec une aventure haletante critiquant avec talent l'emprise de l'église évangélique sur une petite ville américaine, et Spider-man avec le Scarabée, archétype du looser type embringuée dans une histoire qui le dépasse.

    Comme souvent avec Spidey, l'humour est au rendez-vous mais malgré son manque de combativité le Scarabée demeure un adversaire plutot coriace.

    Parfait en tous points, ce « Nova n°163 » est un pur régal !
    Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/07/nova-n163-walter-simonson-stever-gerber.html

    Arkadi Le 29/07/2022 à 08:15:30
    Donjon Zénith - Tome 1 - Cœur de canard

    Peut on critiquer une œuvre matricielle? Une œuvre matricielle d'un univers héroïque fantaisie de plus de 50 histoires et qui se nomme "Cœur de canard"? Peut on critiquer "Un nouvel espoir" ( ouvre matricielle de Star Wars? Non. peut-on critiquer "Dies Irae" le court métrage d'où débute la saga Kaamelott? Non plus. "Terminator" ou "Rocky" ou "Rambo" ? Tout pareil...non.

    Trondheim et Sfar s'en donne à cœur joie. C'est foutraque et pétillant, novateur et n'importe nawak. Alexandra n'est pas un serpent ? Le château n'est pas un arbre ? on s'en fiche. l'imaginaire débridé des auteurs va arriver bien vite.

    Là c'est drôle, à contre courant, pétillant avec tous les codes de l'héroïque fantaisie. Et on en redemande. Les personnages secondaires ne sont encore que des silhouettes? On s'en fout. les personnages principaux n'ont encore pas de véritable existence à part celui du moment? On a bien le temps.

    L'album en lui même se suffit. il est haletant, drôle, piquant bourré de référence geek ( Aaaaaaah Dark Vador!) et le relire après la lecture de tant de tome Donjon est une bouffée d'oxygène.

    On aime.
    On ne peut critiquer car de ce petit objet, de cette petite histoire s'est extirpé l'un des plus beaux univers de la bande dessinée.

    kingtoof Le 29/07/2022 à 08:14:07

    Une histoire "d'amour" entre deux robots contenant des IA phénoménales.
    J'ai aimé le concept de générations de robots renouvelées tous les 12 ans qui servent de chapitres à l'ouvrage.
    Certains passages peuvent paraîtres lourding ou répétitifs mais Mathieu Bablet réalise de nouveau un gros travail de création : donc chapeau à lui !

    Arkadi Le 29/07/2022 à 07:57:26
    Donjon Monsters - Tome 1 - Jean-Jean la Terreur

    Après le nihilisme d'antipode moins et la poisse noire de Potron Minet ( si l'on suit le fil chronologique de lecture), voici que nous entrons dans les couleurs vives et la joyeuseté de Zenith. Cet album en est une introduction séduisante.

    4 monstres gentils et puissants, naïfs et viandards sont en quête d'un paradis ou leurs différences au monde ne seraient plus jugés, ou ils pourront vivre avec d'autres comme eux. C'est un peu "Les vieux de la vieille" de Gilles Grangier en mode héroïque fantaisie animalier. et cet Eden est Donjon.

    Bien sur, ils choisiront comme guide le pire d'entre eux : Guillaume de la Cour. Personnage incroyablement pleutre, mauvais, cynique mais qui s'en sort toujours grâce à son manque évident de valeurs humaines et d'ego. Un personnage absolument génial pour toute narration cynique et ironique. Et Guillaume ( Guy Delcourt? Sérieux!) va les conduire dans une quête commerciale d'arnaque en arnaque (qui prouvent leurs incapacités à s'adapter dans ce monde) véritablement drôle et truculente.

    C'est à mourir de rire, pétillant. Chaque élément narratif qui construit l'univers Donjon ( le héros, l'épée du destin, les villages et monde que traversent cette équipe de bras cassé) permettent des ressorts drolatiques à leurs dépens pour la plupart du temps. Et parce que nous rions à leurs dépens que nous nous attachons vite à ses personnages touchants, à ses gentils monstres.
    L'album se construit autour de la dramaturgie d'une quête. C'est une équipe avec un guide, Ils ont un but, des défis et des énigmes et tous ne sortiront pas vivant de ce périple. Mais bien sur, les auteurs décortiquent les codes pour extraire de l'absurde, du rigolo, du sautillant pour nos zygomatiques.

    Le dessin de Mazan, coloré, éthéré avec espace et silence, est en harmonie avec le propos de l'histoire même s'il manque toutefois un peu de caractère.

    Cette quête débute dans une auberge rouge pour se clôturer dans une auberge espagnole....et on trinque à rire avec nos monstres gentils.

    BudGuy Le 28/07/2022 à 22:17:41
    La zone - Tome 4 - Traversée

    Voilà une série qui ne se démarquera pas via son postulat de départ, à savoir un monde post-apocalyptique où l'Homme essaye de survivre dans un univers chaotique où la nature a repris ses droits. Néanmoins certains points vont la tirer au-dessus de la moyenne des séries du genre.

    Il faut déjà saluer le dessin de Stalner, dont la qualité et le sens du détail sont à plusieurs coudées au-dessus de ce que peuvent proposer certains auteurs actuels.

    Le tome 1 démarre sur les chapeaux de roue et va nous tenir en haleine avec un deuxième tome d'aussi bonne facture, tout en distillant révélations et scènes d'action.
    En revanche, les deux derniers opus m'ont bien refroidi non pas au niveau du scénario mais au niveau de la colorisation. En effet, cette dernière n'est plus la même que celle des premiers opus et j'ai ressenti une désagréable sensation de visuel flou et moins attrayant.

    Passé ce détail, le déroulé privilégié par le récit (l'alliance avec les cannibales) à partir du troisième tome ne m'a pas gêné et l'histoire possède au moins une fin digne de ce nom.

    Une bonne série que je recommande.

    Arkadi Le 28/07/2022 à 15:42:54
    Donjon Potron-Minet - Tome -82 - Survivre aujourd'hui

    Et si "survivre aujourd'hui" est le dernier tome de la saga Potron minet? Cela ne me dérangerais pas. Car il construit la jonction entre Potron Minet et Zenith.

    Certes des questions resteront sans réponse. Que deviendrait Alexandra ou Jean-Michel?

    Peu importe car nous ne savons pas non plus comment est mort l'oncle Florotte ou encore pourquoi et comment Hyacinthe se marie avec Elise. Cette dernière longue ellipse a eu lieu entre "une jeunesse qui s'enfuit" et "mon fils ce tueur" et elle a permis une narration de ce dernier tome plus vive et plus haletante faisant de "mon fils ce tueur" un excellent opus.

    Dans ce tome, il faut bien l'avouer l'histoire est écrite sans inspiration. Les ressorts sont poussifs voire trop étonnant. Il y a trop de hasard heureux pour y croire sincèrement. Mais les auteurs font la jonction avec Zenith et satisfont ainsi les fans de l'univers " Donjon" dont je fais parties.

    Mais plaire aux lecteurs en remplissant les trous ne permet pas de faire de bonnes histoires en règle générale. Cet album en est la preuve. Mon plaisir est entier mais sans saveur, sans surprise.

    De plus le dessin ne me plait guère. Trop d'aplat, trop naïf et sans ligne fluide. Le dessin est en antinomie totale avec les couleurs et les courbes de toute cette série proposée au départ par Christophe Blain. Mais est-ce le but puisque l'univers graphique de Zenith est tout le contraire?

    Alors Mr Sfar et Mr Trondheim ne remplissait pas les trous si vous ne sentez pas suffisamment bonne votre histoire qui le ferait. Même si il est nécessaire, il est vrai, de faire jonction entre les séries pour nous, pauvres lecteurs tellement exigeants.

    Un tome nécessaire mais tout en facilités et fadeur...

    Arkadi Le 28/07/2022 à 15:17:09
    Donjon Potron-Minet - Tome -83 - Sans un bruit

    Il est toujours compliqué d'écrire une histoire de reprise qui suit un cycle aussi parfait que celui d'Antipolis. Et pourtant, c'est réussi en tout point dans ce nouveau tome.

    D'abord parce qu'il clôture ce cycle dans la destruction totale des grandes familles d'Antipolis suite à la vengeance ( final magnifique de cet opus).

    Parce que le dessin de Gaultier est somptueux. Le détail des décors épouse la bible graphique de Blain. Les cases, certes parfois trop petites, sont toujours dans cette noirceur qui caractérise la saga Potron-Minet et le mouvement des personnages sont toujours d'une grande fluidité.
    Parce que le scénario est bougrement intelligent. Antipolis est donc détruite et ses poussières de stupre et de de vices se seraient déversés sur Terra Amata. Et durant la quête épique et chevaleresque d'Arakou, accompagnée par le personnage magnifique et torturé d'Alexandra, l'ancienne vie dont il est le symbole va se télescoper avec celle qui fut dans la ville du vice. Et peut être même que pour éviter la désillusion (voire la mort sinistre) sur la condition humaine, il faut faire comme Miguel.

    Car au delà des moments drôles autour de Cormor et de sa naïveté positive ainsi que du Troll au pont en quête d'un nouveau pont, "Sans un bruit" est poisseux, inquiétant et le drame monte crescendo jusqu'au final ultra violent autant que salvateur.

    Encore un coup de maitre.

    Fradagast Le 28/07/2022 à 13:50:06
    Mages - Tome 8 - Belkiane

    Le second album des nécromanciens était très attendu après un baptême du feu hors du commun et des déceptions pour les 3 autres ordres. La réussite est belle, moindre que pour Altherat, mais efficace et forte.
    Les dessins sont magnifiques et précis, valorisés par des couleurs glauquissimes indissociables de la géographie de l’histoire : marais, citadelle fantôme, portail démoniaque… En cela, on retrouve l’ambiance graphique du tome 16 des orcs (sans les errances scénaristiques).
    Belkiane est une nécromancienne badass digne de l’orque du tome 14 (O&G) ou de l’alchimiste du tome 4. Elle est cependant très élaborée et incarne parfaitement son art : point de chaleur, ni de pitié, Belkiane n’est troublée que par la capacité des pires humains à cacher leur sentiment paternel ou à sacrifier leurs proches.
    Malgré des situations classiques (le roi humain abruti est une sorte de fil rouge désormais) et un scénario en partie prévisible (mais pas par le roi humain, cf son qualificatif), une fin noire, prometteuse et cynique vient clore une histoire respectueuse de l’ordre et profondément glaçante.
    La série est relancée, espérons que l’avis des lecteurs permettra son retour vers la dark fantasy et s’éloignera de la child fantasy (« les légendaires », non merci).

    Eotran Le 28/07/2022 à 12:06:24
    Ekhö monde miroir - Tome 7 - Swinging London

    J'ai apprécié ce tome, malgré la structure répétitive de la série.
    Une intrigue (un peu plus accrocheuse que dans les premiers tomes) qui monte en puissance et une résolution en trois planches.
    Sans bouder mon plaisir dans ce melting-pot de clins d'œil, ce que j'apprécie le plus, c'est la progression narrative dans ce qui définit réellement le monde Ekhö. Tout le mystère autour des preshauns est passionnant.
    Les tomes qui se limitent à une histoire en un épisode m'intéresse beaucoup moins.
    Dans cet épisode ci, même si Fourmille campe le personnage de Sherlock Holmes, il n'y a réellement qu'une demi-enquête. C'est dommage.
    Je reste persuadé que si les auteurs avaient pris plus de soin pour clôturer chaque épisode cela aurait été une série remarquable.
    Mais pourquoi n'avez vous pas fait des diptyques ?

    Du point de vue graphique, il n'y rien à redire Barbucci fait le boulot !

    Erik67 Le 28/07/2022 à 09:23:14
    Biomega - Tome 1 - Tome 1

    Encore une infâme daube sans âme avec pour décor un monde post-apocalyptique dans lequel on ne s'immergera point. La faute à une mise en scène qui a sacrifiée l'essentiel pour privilégier l'action à l'état pure. Le style est d'ailleurs totalement irritant. On ne comprendra pas grand chose au début. C'est assez incohérent et parfois ridicule comme la scène avec l'ours qui parle. C'est assez mal interprété. Il faut accepter les délires de l'auteur qui a ses fans depuis le célèbre Blame ! Par ailleurs, le dessin est plus que ringard avec un trait totalement noirci. Bref, on s'ennuie lamentablement. On en redemande pas !

    Cellophane Le 28/07/2022 à 08:56:22
    All-New Iron Man - Tome 1 - Reboot

    Bon, déjà, je m’attendais bêtement à un reboot, vu le titre.
    Pis non.
    Une présentation nous dit qu’Iron Man devenait insupportable, il fallait le rebooter… En fait, l’histoire continue sans reboot et il reste égal à lui-même.
    Après, il doit me manquer trop d’épisodes entre les bandes dessinées d’origine des années 60 et celle-là. Je suis un peu perdu dans les personnages…
    Et j’imagine qu’il y a eu une surenchère au fil des années qui aboutit à cet épisode qui m’a semblé ridicule.
    Si les premières armures d’Iron Man était exagérées, elles restaient crédibles. Là, on y va à fond, elle change de taille, de forme, de couleur, se dématérialise, vas-y, y’a pas de limite, on se fout du réalisme.
    Et on complique tout à outrance pour faire croire que c’est super réfléchi, mais les artefacts qui apparaissent à la croisée de monde parce que les champs magnétiques convergent chez nous ou je ne sais plus quoi, ça ne veut rien dire !!! Plein de fois, ils assemblent juste des mots « mystique » « rayon » ou des trucs dans le style pour faire classe et ça fait juste risible.
    Une histoire compliquée pour pas grand-chose avec des personnages devenus outranciers et caricaturaux dans un charabia sans aucun sens…

    Cellophane Le 28/07/2022 à 08:52:35

    Etrange sentiment au final…
    D’un côté, c’est un sujet grave et c’est bien d’en parler, avec des idées simples comme les couleurs et Aine ou Onte, qui permette de bien ressentir le drame.
    D’un autre côté, si l’auteur a voulu raconter une sorte de conte pour ne pas raconter une histoire en particulier, je trouve ça dommage, parce que ça distancie, ça éloigne du réel.
    Même si c’est clair et bien expliqué, on est sur une île avec des boules qui volent et des enfants qui deviennent géant ou disparaissent… Les paraboles sont belles mais rendent l’histoire plus légère et moins dramatique (ce que les chiffres finissent par faire à la fin).

    Cellophane Le 28/07/2022 à 08:48:22

    Jolie narration sans parole.
    Dans un premier temps, je me suis beaucoup amusé avec ce côté Tati, cinéma muet, qui s’illustre très bien et offre des scènes très drôles.
    Après, j’ai été un peu perturbé avec le côté surréaliste des poissons à pattes qui parlent français, l’île ou le changement d’âge des deux enfants.
    Enfin, j’ai été un poil largué quant au message et c’est bien qu’un petit paragraphe explique clairement ce qui est suggéré ici et là dans l’histoire, pour être bien sûr d’avoir capté au moins une partie…
    Je pense qu’hélas, des bouts de l’histoire m’ont échappé, mais graphiquement et narrativement, je me suis bien éclaté.

    Pulp_Sirius Le 28/07/2022 à 02:41:39

    Pas du tout aimé. Hormis le dessin sombre et difficile à lire de l'auteur, les stéréotypes américains grotesques et carnavalesques qui font fantasmer les auteurs français qui rêvent encore de l'été indien de Joe Dassin ne m'enchantent guère.

    Ce n'est pas une BD à prendre au sérieux, certes. Mais ce road-trip de tueurs sans vergogne qui se frottent à tous les paumés de la société n'est pas si intéressant que ça non plus. Les personnages sont trop caricaturaux pour être attrayants. Ça m'a un peu rappelé le Tricked d'Alex Robinson.

    Dans le genre, je préfère de loin le Lorna de Brüno.

    Pulp_Sirius Le 28/07/2022 à 02:23:20

    "Et qu'est-ce que je peux bien peindre qui en vaille la peine? Une énième critique de la société de consommation, de la dégradation de l’environnement et de l'aliénation, quel intérêt?"

    Amen! Criez-le sur tous les toits, on n'en peut plus!

    Quelle histoire passionnante sur l'univers de l'art que celle-ci. Tout le charme de cette BD provient des dialogues, surtout entre le couple -- lui, peintre qui ne sait plus pourquoi peindre; elle, galeriste qui cherche à trouver une valeur monétaire aux toiles. Ce sont ces différentes visions et philosophies qui s'opposent, comme la place de l'art dans la société, pour qui elle est destinée, et son véritable but, qui forment tout l'attrait de cette histoire.

    Toutes ces idées se développent en parallèle à la quête plutôt superficielle qui fait avancer notre couple : celle de trouver l'identité d'un artiste qui se cache derrière de superbes toiles qui émeuvent quiconque les aperçoit.

    Le problème, c'est qu'on tombe dans une sorte de fable quasi surnaturelle. Les toiles de l'artiste-mystère sont affichées dans une chapelle en haut d'une colline, mais personne ne se trouve jamais à l'intérieur. Pourquoi? Les toiles, pourtant, vont et viennent. Qu'est-ce qui se passe?

    **SPOILERS**
    L'histoire se termine sans vraiment donner de réponse claire. En fait, la réponse est probablement mystique ou spirituelle. Seuls ceux qui voient l'art pour ce qu'il est véritablement peuvent voir les toiles; elles sont invisibles à ceux qui ne souhaitent les obtenir que pour l'argent. Une sorte de représentation divine que seuls les purs de cœur peuvent approcher.
    **FIN DES SPOILERS**

    Sinon, il y a aussi Maggie, la fille du couple, qui ne sert strictement à rien. Son rôle dans l'histoire m'échappe. Pourquoi lui avoir consacré quelques pages?

    Enfin, cette BD vaut la peine d'être lue au moins une fois pour ses dialogues réfléchis et intelligents sur la nature de l'art, et en particulier celle des toiles des galeries d'art. Le côté mystique de la chose ternit un peu le récit selon moi, mais d'autres lecteurs seront peut-être à l'inverse satisfaits du dénouement.

    J'aurais seulement préféré que la fin soit moins... abstraite.

    Johan_Dark Le 28/07/2022 à 01:58:21
    Dracula le vampire (Arédit) - Tome 3 - La nuit des loups-garous

    Une curiosité qui vaut le détour, si comme moi vous appréciez les comics horrifiques : le N°3 de la série DRACULA LE VAMPIRE, paru en 1980 chez Arédit (Artima Color Marvel Super Star), n'a en fait pas le moindre rapport avec Dracula... mais il n'y a vraiment pas lieu de s'en plaindre !! Bizarrement intitulée "LA NUIT DES LOUPS-GAROUS" - alors que le seul lien de l'histoire avec ce thème est la présence d'un lycanthrope parmi ses protagonistes -, il s'agit en réalité de la reprise en français du N°34, publié en 1972, de la série américaine WEREWOLF BY NIGHT avec son personnage principal Jack Russell, sur la base d'un scénario signé Doug Moench... mais inspiré de manière évidente par "La Maison des Damnés", le chef d'oeuvre littéraire de Richard Matheson. Ce n'est certes pas la seule fois où Doug Moench aura passablement frôlé le plagiat éhonté - que l'on songe notamment à son travail sur la trilogie WeirdWorld, à propos duquel il avait nié avec aplomb un repompage de Tolkien pourtant flagrant ! Mais le résultat étant (presque) toujours de qualité, on lui pardonnera bien volontiers ses nombreux "emprunts" comme ses criantes carences en matière de bonne foi... Bref, "LA NUIT DES LOUPS-GAROUS" est au final une excellente histoire de demeure hantée, chargée d'atmosphères angoissantes, pleine de manifestations démoniaques, de phénomènes surnaturels, de possessions diaboliques, de folie meurtrière et autres visions cauchemardesques. Une BD qui m'avait fortement marqué à l'époque, et que je relis encore aujourd'hui de temps à autres comme l'un de mes grands classiques du genre. Nul besoin, donc, de vous préciser que je la recommande vivement.

    Erik67 Le 27/07/2022 à 20:55:41

    On a moins de scrupule à laisser 1 étoile surtout quand on n'est pas le seul. Dire que je me suis ennuyé serait un doux euphémisme. L'auteur a puisé dans l'univers onirique japonais pour nous offrir une histoire à dormir debout sans vouloir être hermétique. Le graphisme est froid et presque figé. Même la colorisation ne parvient pas à donner de l'éclat bien au contraire. C'est vieillot et désuet. Les personnages sont peu expressifs. Le public visé sera celui des enfants et encore. Il n'a pas cette passion qui ferait qu'on serait emporter par ce conte. C'est totalement vide de sens à moins de respecter les portes-bonheur.

    minot Le 27/07/2022 à 13:33:03
    L'idole dans la bombe - Tome 3 - Troisième Partie

    Eh bien, celui-ci, on peut dire qu'on ne l'attendait plus ! Le tome de conclusion de L'IDOLE DANS LA BOMBE paraît quatorze ans après le précédent épisode; c'est inespéré !
    Un tome en tous points satisfaisant : scénario accrocheur jusqu'au bout (malgré une fin un peu "facile", mais bon, c'est déjà bien que l'histoire se termine, alors ne pinaillons pas trop !), personnages hauts-en-couleurs, bel équilibre entre le tragique, l'épique et le comique grotesque (voire absurde), dessins gracieux et subtils en tous points agréables.
    Ça valait (presque) le coup d'attendre quatorze ans !

    Eotran Le 27/07/2022 à 12:42:15
    Noir Burlesque - Tome 1 - Noir Burlesque 1

    Très beau graphisme de Marini. Les dessins sont magnifiques. Le jeu des couleurs est subtil et efficace, l'utilisation du rouge dans ces dessins en noir et blanc est époustouflante.

    Le scénario et la mise en scène, sans être originaux, n'enlèvent rien au plaisir du lecteur à se plonger dans cette histoire du milieu du banditisme d'après guerre.

    yannzeman Le 27/07/2022 à 10:40:31
    Luminary - Tome 2 - Black Power

    Les choses ne s'améliorent pas avec ce 2nd opus.

    Pire, il s'enlise dans la noirceur, et la politique et le sociétal prennent trop de place dans ce faux comics.

    Arrivé au terme de cet album, je n'ai même plus envie de savoir la suite. J'ai compris que je n'aurais pas droit à Photonik, mais à un erzatz sans saveur, où on m'oblige à me rappeler combien les blancs sont détestables et les noirs de pauvres victimes de la société.

    J'arrête là.
    De toute façon, l'éditeur et les acheteurs aussi, visiblement.

    yannzeman Le 27/07/2022 à 10:35:05
    Luminary - Tome 1 - Canicule

    Je comprend que ce titre n'ait pas marché, et qu'il soit annulé prématurément par l'éditeur.

    Ayant lu Photonik (le vrai) jeune, quand ça paraissait dans des magazines de superhéros, je pensais retrouver là un vrai hommage à ce superhéros faussement ricain et en fait français.

    Mais je n'y ai rien retrouvé, et c'est pour moi le 1er défaut de cet album. Il manque l'efficacité des comics US, qui vous troussent une histoire, des situations, en quelques pages, pour bien vous accrocher. Là, c'est lent, trop lent.

    Ensuite, si les dessins sont bons, on est loin des superhéros avec leurs chouettes costumes. Je n'ai pas accroché du tout à ce pseudo-Photonik tout nu, jaune poussin et luminescent. A la fin de l'album, il y a un petit dossier, avec des dessins de ce qà quoi Photonik aurait pu ressembler, s'il avait été dessiné "façon superhéro" (comme dans la vraie version, quoi). C'était vraiment autre chose, bien plus réussi.
    C'est dommage d'être passé à côté de ça...

    Enfin, cet album est un faux hommage aux comics, et une vraie BD où le sociétal l'emporte sur l'aventure. ce n'est pas ce que je cherche dans une BD qui se veut "de superhéro". Surtout qu'on se fait déjà assez cracher dessus par le mouvement "black lives matter", les woke et tout le toutim. Bientôt il faudra s'excuser d'être né blanc.
    Ras le bol.

    Côté dessin, on est assez loin des comics traditionnels. L'inspiration est à trouver dans "Marvels", mais c'est une mini-série à part dans les comics, qui avait réussi l'amalgame entre le réel et le superhéroïque. Ce qui n'est absolument pas le cas avec "Luminary", qui ne fait pas rêver et ne nous fait pas aimer les superhéros.

    Au final, cet album est mal fichu.
    Pas assez comics, trop lent, c'est un hybride qui ne satisfait personne.

    Erik67 Le 27/07/2022 à 10:26:56

    On dit généralement qu'il ne faut pas prendre les gens pour des cons. Mais il est vrai également qu'il ne faut pas prendre les cons pour des gens car où irait le monde sinon ?

    J'ai bien aimé l'enchaînement de ces strips qui décrivent les travers de notre société actuelle avec un humour noir assez féroce et parfois désopilant.

    Il est vrai que ce type d'humour n'est pas à réserver à tout le monde. Il faut parfois prendre un peu de recul. Car, oui il y aura certains dérapages. On ne peut pas faire de l'humour avec tout les publics. Je pense notamment aux religieux de tout bord qui ont le point commun d'être particulièrement intolérants. Mais bon, la connerie humaine n'a pas de limites.

    Pour ma part, j'ai bien rigolé intérieurement avec un excellent démarrage et une suite un peu plus convenue. Cela reste décalé et cynique avec un humour assez grinçant.

    Je vous déconseille par exemple d'offrir cette BD à quelqu'un de plutôt coincé. Comme dit, il faut aimer. En tous les cas, cela fait beaucoup réfléchir sur le genre humain...

    Arkadi Le 27/07/2022 à 09:31:29
    Donjon Potron-Minet - Tome -84 - Après la pluie

    Album qui clôture la période "Antipolis" de Donjon. Et la fin, tout comme le cycle ( à part le triste "crève cœur") est magistrale.

    L'histoire passionnelle entre Alexandra et Hyacinthe est la matrice de cet opus. Tour à tour mortifère, proche de la folie des sens, vulgaires ( la scène de la prostitué) et courtoises ( Alexandra en blanc lors de la convalescence), violente et destructrice autant que douce et infantile, cette relation dévorante est magnifiquement bien écrit avec deux personnages torturés, cyniques, suicidaires car leurs vies et leurs émotions ne coïncident en rien avec leurs désirs et leurs besoins de maturité.
    Que j'aime le personnage d'Alexandra, tour à tour domina et soumise, violente et douce, son rapport au monde est dans la chair et la passion la rendant folle au cheveux hirsutes autant que blanche et belle au bois dormant allongée et pleurant son prince broyé dans son lit.

    Et Blain construit autour de cette relation un décorum tentaculaire et tortueux de rues et de toits qui symbolisent la passion de ce couple. la ville, autant nocturne, pluvieuse que lumineuse, épouse les émotions. Jusqu'à sa destruction plus symbolique qu'architectural dans le dessin. Blain a fait d'Antipolis un personnage à part entière qui s'exprime par ses dédales et ses toitures. Du grand art pour un illustrateur génial.

    Et tout le capitalisme décomplexé de la ville l'amène à sa destruction. Elle meurt donc par là ou elle a péché. Antipolis, c'est Sodome. Antipolis est biblique dans son existence. Biblique aussi dans sa conclusion. Il suffit d'un jour pour les hommes redeviennent des bêtes. Ils étaient donc des animaux sans âme auparavant. seul la ville leur en donnait un semblant.

    Le final est absolument magnifique enfin. Epique et sanglant, on assiste peut être à la première quête d'aventuriers en mal d'aventure qui sera la raison du DONJON. Les monstres sont lâchés. Il y a un trésor. Le Donjon est donc prêt à rentrer dans son ZENITH.

    Encore du grand Art.

    Arkadi Le 27/07/2022 à 08:16:15
    Donjon Monsters - Tome 8 - Crève-Cœur

    Alors que le cycle Antipolis de potron Minet est une réussite totale grâce aux crayons de Blain, Blutch et Vermot-Desroches, alors que Joann Sfar et Trondheim ont été d'une inspiration géniale durant ce même cycle, voici l'album à oublier vite mais alors très très vite.

    D'abord le dessin. Nine, d'habitude incroyable dans ses espaces, son architecture et ses couleurs livre ici le minimum syndical. Ses estampes sont ici proche du "j'en ai rien à f...". Les personnages sont figés dans une posture toujours identiques ( Comment alexandra peut-elle rester si propre, ses cheveux si fluides en étant rester des semaines dans un cloaque?), ses décors ne sont que des formes grises et ses couleurs, la force originelle de l'artiste, sont sans aucune motivation. Certes, cet auteur est très atypique et son travail d'illustration est toujours proche de l'œuvre. Ici, rien.

    Pourtant, il me semble que les scénaristes ont tout fait pour lui rendre la tache plus aisée. Car, pour moi, lire une histoire si décousue de deux scénaristes- orfèvres à l'accoutumée implique une raison et cette raison est celle-ci: permettre à Nine de construire confortablement ses dessins.
    Certes, j'ai aimé que l'histoire prenne le temps sur la détention d'Alexandra dans l'égout-cachot comme j'ai trouvé pertinent et accrocheur émotionnellement le traitement du personnage de la souris prisonnière. Mais le reste...bon dieu...le reste que c'est étrangement mauvais! L'interview prétexte à un guet apens fait tellement "deus ex machina". Les 3 tentatives d'empoisonnement font chuter le rythme de lecture qui prend déjà tellement son temps en interview et en prison. Mais c'est La réaction de Hyacinthe vis à vis d'Alexandra lors de leur rencontre finale qui est le pire. Ayant tout fait pour la sauver jusqu'à séquestrer des dizaines de personnes, il la rejette car elle est rentrée chez lui ( maisonnée gigantesque) et qu'il est en famille? Sérieux ? Alors oui cela tente d'expliquer le meurtre d'Elise dont on ne sait quasiment rien. On l'a quitté folle excitée par Horous pour la retrouver mariée à Hyacinthe et si cynique à son endroit. A peine est-elle mariée qu'elle est morte. C'est dire le peu d'intérêt que le lecteur peut avoir sur son décès tant il y à d'incompréhension sur son sujet. Et, même, le personnage d'Alexandra qui est une surhumaine puisque elle n'est jamais exténuée malgré l'enfer, part folle et retourne dans le sensé comme qui rigole.

    Question univers Donjon, on comprend comment Hyacinthe est devenu maitre des assassins et ça c'est bien.

    Mais à part ça.....on oublie vite

    Pulp_Sirius Le 27/07/2022 à 01:46:26
    Le bras d'Orion - Tome 1 - Rah le tueur

    **À noter qu'au moment où j'écris ces lignes, "Le Bras d'Orion" renvoie à trois entrées distinctes sur BDGest, une pour chaque tome, alors qu'ils devraient tous être rassemblés dans la même série. Une erreur de l'auteur, sans doute.**

    Lire de la BD indépendante n'est jamais un exercice facile. Un, parce que c'est rarement bon, et deux, parce que si vous l'avez achetée à un kiosque où l'auteur lui-même vous l'a vendue, qu'il était super sympathique et qu'il avait des étoiles dans les yeux en vous parlant de son projet, vous vous sentirez forcément mal de ne pas avoir aimé ce qu'il vous a tendu.

    Et de ce côté-là, Le Bras d'Orion s'en tire très bien. J'ai été agréablement surpris par l'ampleur du travail accompli ici.

    Premièrement, le dessin est superbe. L'originalité des cases est parfois surprenante, et la composition et le détail également. Leblanc cite Druillet comme influence en entrée de jeu et on le ressent. J'aime aussi que selon le personnage qui parle, la police de caractères puisse changer. La première page est aussi datée de 1985 (et la fin du tome 2 aussi), mais la date de publication est 2015, signe que Leblanc travaille sa série depuis des décennies... Par contre, l'édition papier que j'ai entre les mains a une piètre qualité d'impression. L'encre sur les pages est souvent floue, ce qui gêne la lecture. Les deux premiers tomes peuvent être lus gratuitement sur le site des éditions Roquefort; c'est probablement l'option à privilégier dans ce cas-ci, mais peut-être que depuis 2015 la qualité de l'impression s'est améliorée.

    Alors, quel est le problème? Il est clair que Leblanc est passionné par l'univers qu'il a créé. Le résultat est qu'il y a beaucoup trop d'exposition, de narration, d'explications, et peu de mouvement. On dirait plutôt une encyclopédie illustrée qu'une BD. Ou un livre de règles de Donjons & Dragons. J'exagère un peu, mais c'est globalement ce qui s'en dégage. J'imagine aisément Leblanc aller à une convention de BD dans les années 80 et parler avec ses amis de toutes les règles et les races extraterrestres et les vaisseaux qui régissent l'univers du Bras d'Orion.

    Pourtant, l'écriture est bien ciselée et maîtrisée, mais elle n'apporte pas grand-chose à l'histoire. Histoire classique, de l'aveu d'un personnage lui-même. La femme de Rah est tuée par les Taharquistes de l'Église des Morts, l'une des religions de cet univers, et celui-ci veut se venger du leader qui a un "complexe d'Hérode", c'est-à-dire qu'il a peur du messie -- Rah lui-même. Et c'est le gros de l'histoire. Dans le tome 2, une race extraterrestre vient brouiller les cartes, mais encore une fois trop de bla-bla militaire, trop de présentations des différents commandants et généraux, tout ça pour les voir disparaître quelques secondes plus tard.

    Leblanc a aussi la fâcheuse habitude de faire dire à ses personnages ce que le dessin dit déjà. Exemple, dans le tome 1 Rah voit la tête d'une femme jaillir du feu et s'exclame : "Qu'est-ce que... Un visage apparaît dans les flammes!" ... Oui, on le sait. Vous l'avez dessiné! "Qu'est-ce que...?" aurait été bien assez. Nul être humain n'irait jusqu'à expliciter la suite, en se la verbalisant ou non.

    Bref, c'est bien dommage. Leblanc a d'excellentes idées en tête, mais il ne réussit pas à les canaliser pour en faire une BD cinétique qui donne envie au lecteur de tourner les pages. Il y a beaucoup trop de texte qui n'apporte rien à l'histoire qu'on lit. Je crois cependant que le potentiel était là. Si vous aimez ces séries aux innombrables détails, plus thématiques que dynamiques, peut-être y trouverez-vous votre compte avec Le Bras d'Orion.

    Saigneurdeguerre Le 26/07/2022 à 21:39:30

    Charles a une vie rythmée, très cadrée, précise. Sa priorité ? Son travail ! Cadre supérieur, il est fier de sa brillante carrière., Sa femme, Cathy, rencontrée à l’International Petroleum Week, n’est plus que l’ombre d’elle-même, ayant renoncé à son métier pour suivre son mari à la carrière prometteuse… Mais qui n’a plus gère de temps à lui consacrer. Il a deux enfants qu’il croise à peine.

    Un jour, en pleine réunion, il s’effondre. Son cœur n’en peut plus…

    Critique :

    C’est un double roman graphique. D’un côté, on suit avec beaucoup de précision le parcours d’une personne greffée, de l’autre se construit petit-à-petit une histoire d’amour entre Charles et une inconnue, une femme qui a perdu l’amour de sa vie… Mais comment en arrive-t-il là ? Vous le saurez en lisant « Les lois du cœur » ! (Oui, je sais, c’est un peu facile.)

    Très peu de couleurs, le graphisme repose sur le blanc, le noir et des lavis de gris. Les personnages sont extrêmement expressifs. Le récit, pour la partie « crise cardiaque, soins, greffe » est très réaliste. Je ne suis pas médecin mais pour avoir subi un infarctus, j’avoue que je me suis retrouvé assez fort dans la peau de Charles. Des détails tels que l’envie pressante de reprendre le travail alors qu’on n’est pas encore remis de l’intervention sont on ne peut plus crédibles. Vouloir faire comme « avant », comme si ce « petit » incident était oublié et sans conséquences…

    A la fin d’l’ouvrage, la partie « Pour en savoir plus sur le DON D’ORGANE » est une excellente synthèse. Attention ! Les lois ne sont pas partout les mêmes à ce propos. La loi belge, par exemple, diffère quelque peu de la française évoquée dans ce livre.

    shiba ookami Le 26/07/2022 à 15:23:50
    Les aventures microscopiques de Formica - Tome 1 - Le violon dingue

    Pour un premier album c'est tés réussit, l'humour est la, l'histoire tient la route et on ne s'ennuie pas. Pour tout les ages. J'attends de voir la suite avec impatience.

    DCJNM Le 26/07/2022 à 14:31:34
    Trent - Tome 2 - Le Kid

    Émile TOURNEUR, fils d’émigrants français, fuit les États-Unis pour le Canada après que Laura PETERSON, sa complice d’exactions et meurtres ait été tuée lors d’une ultime attaque de banque. Personnage curieux, Émile brûle les 8000 dollars de son dernier forfait, déclame des poèmes d’Arthur RIMBAUD, allant même jusqu’à signer son passage en en écrivant des vers sur les murs, sans oublier de tirer sur des hommes de rencontre (mais pas tous, certains sont épargnés) comme les deux fils de Tom KIRBY qui l’avaient bien provoqué au préalable. TRENT est à sa recherche, et comme toujours s’interroge sur la personnalité de ce très jeune homme de 17 ans qui tue facilement, selon son libre arbitre. TRENT n’est pas insensible au vers de RIMBAUD, qui l’amènent à songer à Agnès rencontrée lors de l’épisode précédent (« que d’amours splendides j’ai rêvé »). Il finit par retrouver Émile, le menotte, pour le ramener devant la justice des hommes et dialogue avec lui quant à la finalité de tous ces meurtres. Attaqué lors d’un bivouac par trois évadés de prison, c’est Émile qui sauve la situation, non sans les tuer tous les trois … Il repart laissant TRENT en vie et se dirige vers Lee Torn, la ville des frères KIRBY, provoquant son destin. Attendu il sera abattu puis pendu. TRENT, arrivé trop tard, lui donnera une sépulture digne contre l’avis des villageois. Il gardera le recueil des poèmes d’Arthur RIMBAUD qu’Émile portait toujours sur lui.
    Belle réflexion sur la destinée : pourquoi devient-on tueur et criminel à 17 ans, tout en choisissant qui doit être abattu en vertu d’un jugement personnel sur qui mérite de vivre ou non ? Anarchie, liberté, profonde noirceur de l’âme humaine sont ici évoquées sans utiliser de poncifs, avec finesse et toujours les mots de RIMBAUD pour accompagner une certaine mélancolie ambiante. C’est très réussi et subtilement dessiné par LÉO.

    minot Le 26/07/2022 à 12:20:35
    Le roi Catastrophe - Tome 1 - Adalbert ne manque pas d'air

    Série jeunesse amusante et sympathique sortie du cerveau fertile de Lewis Trondheim et brillamment illustrée par Fabrice Parme, dont le dessin espiègle et cartoonesque convient parfaitement à ce type d'univers. Le personnage d'Aldebert - le fameux ROI CATASTROPHE - est un petit morveux pourri-gâté disposant du pouvoir absolu, ce qui en fait une véritable tête à claques en même temps qu'un personnage très drôle !
    Le lecture de ce premier album est certes rapide mais on passe un moment divertissant. Une série néanmoins réservée principalement aux jeunes lecteurs.

    minot Le 26/07/2022 à 12:15:31
    Sacha et Tomcrouz - Tome 4 - Cambriolage sur le nil

    Après les contrées scandinaves au temps des Vikings, la cour du Roi-Soleil et la Chine médiévale, voilà SACHA ET TOMCROUZ en Egypte au début du XIXème siècle ! Descente du Nil en felouque, exploration de pyramides et temples anciens, déambulation dans les souks et ruelles du Caire et tentative de cambriolage d'un majestueux palais sont de la partie, au milieu de personnages hauts-en-couleurs : crocodiles et panthères voraces, sultan cruel et gardes agressifs, marchands et escrocs en tous genres, femme voilée au regard hypnotiseur ... Le tout parsemé de voyages spatio-temporels et de chamaillages d'enfants sur fond de rivalités amoureuses. On ne s'ennuie pas !
    Un album une nouvelle fois très réussi, d'autant que le dessin est, comme toujours, une véritable merveille pour les yeux : rond, doux et magnifiquement coloré, créant des ambiances oniriques à souhait.

    Erik67 Le 26/07/2022 à 09:26:28
    Molly West - Tome 1 - Le diable en jupons

    Molly West est une femme qui vient du Nord des Etats-Unis et qui va s'installer dans le Sud afin d'éduquer des enfants de texans peu après la fin de la guerre de Sécession. C'est vrai qu'il y aura du boulot ! Cela tombe bien car elle est bibliothécaire aussi élégante qu'instruite.

    Mais bon, Molly cache derrière ses manières raffinées de lady une violence sourde et lourde liée à un passé traumatisant. Bref, c'est le diable en jupons comme l'indique le sous-titre de ce premier tome où l'on fait connaissance.

    J'ai trouvé que c'était un peu surjoué et pas très crédible. Par ailleurs, il y a des scènes de lâcheté absolue qui ne m'ont pas trop plu sous des couverts de drôlerie. Je n'aime sans doute pas la justice expéditive. C'est un western violent qui ne fera pas dans la dentelle malgré un graphisme enfantin et assez avenant.

    L'ensemble se défend plutôt bien. La lecture reste plutôt accrocheuse grâce à un découpage dynamique. Cela reste un album qui nous fait découvrir une belle héroïne à la personnalité assez forte mais on ignore encore ses réelles motivations même si on peut deviner une histoire de vengeance. A suivre si on a accroché.

    Arkadi Le 26/07/2022 à 09:17:06
    Donjon Monsters - Tome 7 - Mon fils le tueur

    Encore un opus dès plus réussi avec toutefois quelques regrets.

    Le plaisir de voir Blutch dans l'univers Donjon d'abord. L'artiste construit des décors de la ville absolument somptueux de gothisme et de traits désordonnés construisant un tout harmonique architecturale. Les magnifiques cases ou la chemise de la nuit vole de toit en toit sont tout simplement superbes. Petit désidérata tout de même: les nuits de Blutch sont grises et non noires, les soirées trop colorées et cela entache la bible graphique de Potron minet. Du coté des personnages, les propositions du dessinateur sont magistrales. Horous est inquiétant. hyacinthe, tout en rondeur, est cynique.

    Du coté du scénario, il y a un saut dans le temps qui ne permet pas d'entrer dans cette histoire policière pourtant haletante et à rebondissement, suite et fin de l'album de "la nuit du tombeur". Car Hyacinthe est marié et chef des assassins. Jean Michel est battu dans cette bataille entre lui et hyacinthe durant les 3 premiers tomes de Potron Minet. Il semblerait même que notre futur gardien soit désormais le chef de maison appartenant à son oncle. Tant de changement sans explication nous oblige à nous repositionner avant d'intégrer la narration qui apporte encore de nouvelles réponses à l'univers Donjon, tel que la mise au ban des magiciens.

    Ce genre d'ellipse étonne. Et nos scénaristes aiment surprendre. Je ne suis pas contre d'ailleurs ces effets de saut dans le temps tant que l'histoire que je lis est surprenante. Et tel est le cas dans cet album sans temps mort ou le cynisme de hyacinthe est à maturité. Cet ellipse sert d'ailleurs le rythme de l'album, particulièrement drôle grâce au duo de Marvin enfant avec sa mère.

    Car, oui, Marvin fait sa première apparition ici et c'est truculent. Il est le déclencheur de tous les rebondissements sans en comprendre les tenant et aboutissant comme un chien hilarant dans un jeu de quille.

    Arkadi Le 26/07/2022 à 08:21:07
    Donjon Potron-Minet - Tome -97 - Une jeunesse qui s'enfuit

    Tout d'abord, le travail de Blain. Magnifique. les premières pages de nuit noire dans une ville noire le prouve. La violence du meurtre et la transformation du personnage de hyacinthe le prouve aussi. les premières planches sont tout simplement superbes d'intensité émotionnelle et de maitrise graphique.

    Puis vient le périple ou deux types de justices (l'ubuesques et racistes de Xaumatauxisne et la kafkaïennes de Nécropolis) se télescopent avec celle de la chemise de la nuit, (courtoise et chevaleresque). Et cette quête de sens ou Hyacinthe (meurtrier et perdu) découvre les croyances et les facettes nombreuses d'une justice multiple lui permette enfin de voir juste, selon le taureau avocat ( meurtriers et rentre dedans). Derrière ses pleurs d'enfant se cache le passage à la maturité. Il n'empêche la cause reste noble puisque c'est pour sauver une princesse en détresse que notre adulte-enfin utilisera tous les ressorts et manipulations. pour gagner. Ainsi, si le but en soi est chevaleresque, les moyens pour l'obtenir, désormais, ne l'est plus. Hyacinthe suit le chemin de vie, pragmatique et calculateur, de Horous ( dans le tome "la nuit du tombeur").

    Enfin, il y a dans cet album l'un des plus beaux fusils de Tchekov qu'il m'est été donné de lire: La bourse. Car il est surprenant et détonnant dans son obtention et son utilisation. Car il est un symbole parfait de transformation de Hyacinthe. Car il est utilisé avec les brous qui, dès le premier album, furent les premiers à commencer de détruire les rêves chevaleresques de notre personnage principal. Avec cette bourse, c'est eux véritablement qui le transforme.

    Un sans faute pour un opus parfaitement réussi.

    Eric DEMAISON Le 25/07/2022 à 17:16:24

    Du plaisir à lire cette bande dessinée qui se passe à Bruxelles pendant la 2nde guerre mondiale. Un vrai support historique qui donne du réel et néanmoins une histoire plaisante. Le trait et le ton léger n'empêche pas la gravité sans la rendre pesante. Rire et grimaces. Le dessin de Schwartz est génial.

    Eotran Le 25/07/2022 à 12:52:52
    Ekhö monde miroir - Tome 6 - Deep South

    Maintenant que la trame de fond, l'histoire principale a été renforcée au dernier épisode, on apprécie mieux les intrigues secondaires.
    Il faut dire que c'est un des premiers tomes avec un vrai message politique et social. Et une fois de plus la réalité rattrape la fiction, puisqu'il y a quelques semaines les USA ont fait marche arrière sur les droits des femmes en lien avec l'IVG.
    Toutes proportions gardées, la bd effleure délicatement le sujet.

    Ce qui me dérange le plus dans la structure du récit, c'est la différence de rythme ( est c'est le cas de 4 tomes sur 5) entre la mise en place de l'intrigue et sa résolution. La mise en place est lente est prend le temps de bien s'installer. Par contre la résolution se fait en 2-3 planches (c'est à peine caricaturé).
    Peut-être, un structure en diptyque aurait donné plus de consistance à l'histoire ?

    Sinon ça reste un épisode de bonne facture.

    Eotran Le 25/07/2022 à 12:21:01
    Ekhö monde miroir - Tome 4 - Barcelona

    Une belle progression sur la force de l'intrigue secondaire, malgré la contrainte qu'elle doive se conclure en un tome.
    Les auteurs ont trouvé l'équilibre entre un monde fascinant à décrire et à découvrir, les personnages et l'intrigue secondaire.
    Petit bémol, le découpage (ou le storyboard) des scènes d'action (surtout la dernière) est presque ratée. Certaines ellipses maladroites cassent le rythme, voir décrédibilisent la scène.
    Cela reste plaisant, sans être addictif. Mais on voit quelques étincelles prêtes à déclencher la passion.

    Eotran Le 25/07/2022 à 12:10:07
    Ekhö monde miroir - Tome 5 - Le Secret des Preshauns

    Pour moi, le meilleur tome depuis le début ! C'est simple, je n'ai pas lâché la bd avant de l'avoir terminé.
    Enfin un tome où les personnages principaux sont au centre de l'intrigue.
    Enfin un tome où on découvre le monde d'Ekhö en profondeur.
    Enfin un tome à la hauteur de ses ambitions.

    Si les auteurs suivent cette structure, cet équilibre et cette inspiration, on peut s'attendre à une série digne des grands moments d'Arleston.
    Il aura fallut le temps pour que cette série décolle, espérons qu'elle garde le cap et qu'elle ne se crashe pas en cours de route.

    Touriste-amateur Le 25/07/2022 à 10:26:55

    Petite alerte : Ne pas se fier au titre car peu de choses se passent dans cette magnifique baie de Somme et très rapidement on se retrouve dans le Paris de la fin du 19ème siècle!

    Super polard où, au fil des pages, nous sont distillées les différentes facettes des protagonistes. On est "porté" en permanence par cette histoire magnifiée par un dessin superbe et un découpage sans faille.

    Tout au long de ma lecture, je me disais que je mettrais une note de "5" pour cet avis! Cependant au regard de la complexité de l'histoire, j'ai trouvé que la fin était un peu précipitée, voire brouillonne. Mais ça reste annecdotique tellement c'est un très-très bon album à lire absolument :)