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Loranne s'ennuie dans son petit village de Clover ou les jours s'égrennent trop calmement pour elle. Elle ne se sent pas à sa place parmi ces gros lourds qu'elle méprise.
Contrainte par son richissime père (il possède tout à Clover) de travailler dans une station service pour commencer au bas de l'échelle (son frère se tape un boulot à la quincaillerie du coin), elle rêve de se faire la malle et de filer vers la côte.
Quelques jours avant le Bill Day (commémoration de la mort d'un sérial killer du cru), un automobiliste, qu'une panne obligera comme par hasard à passer quelques jours sur place, sera l'occasion pour elle de mettre ses desseins à exécution.
Rien d'exceptionnel ni à l'histoire ni au dessin relativement conventionnel. L'album reste un récit très classique, sans surprise, dans un village comme il en existe des milliers, avec son journal, son bar, son sheriff, sa station service, son motel...
Peut mieux faire.
Je dois dire que ce premier album est plutôt pas mal. En effet le scénario commence plutôt bien malgrès quelques lourdeurs et une quantité d'informations impressionnante un peu difficile à traiter au premier abord. En tout cas on en apprend pas mal sur le monde dans lequel se déroule l'action tout en gardant le mystère sur certains points ce qui fait qu'en fin de compte malgrès toutes les informations présentes le lecteur se pose quand même pas mal de question. De plus à la fin de l'album on se rend compte que l'évolution de l'histoire à de bonnes chances d'être intéressante.
En ce qui concerne le dessin ce dernier est très réussi. Les personnages sont expressif à souhait et les décors ont été visiblement très travaillés. Cependant là ou on se rend compte vraient de la qualité du dessin c'est dans le carnet de croquis présent dans la première édition plus que dans l'album. En effet la mise en couleur est selon moi un peu trop chargé ce qui a pour conséquence de desservir le dessin plutôt que de le servir. Même si certains passages sont fort réussi j'en conviens d'une manière global j'ai le sentiment d'une surcharge au niveau de la colorisation.
Globalement il s'agit d'un bon premier album qui laisse prévoir d'autres encore meilleurs.
Superbe bd Un hummour à toute epreuve des dessins a couper le souffle et nettement mieux découpé que la réedition chez dargaud.
Je viens de lire ce deuxième opus et comme pour le premier il n'est pas exceptionnel mais il n'est pas mal non plus. En tout cas ça se confirme de plus en plus cet album est plus à rapproché d'un moment de distraction qui ne prend pas la tête qu'autre chose. L'héroïne est parfois imbattable au point qu'elle n'est plus crédible et parfois un peu trop faible au point de se demander si elle est pas malade et ce qu'elle fait dans cet album. On ne peu pas dire que ce soit non plus un personnage à la personnalitée complexevue qu'elle est pour ce qui est bien et contre ce qui est mal. De plus les montages financier de blanchiment d'argent sale à été considérablement simplifié à première vue car je doute que ce soit des combines si simple.
Pour le dessin là rien à reprocher. Il est toujours aussi bon que dans le premier tome.
En bref un album pas mal qui fait passer un moment fort sympathique mais sans plus.
Tribulations de nobliaux sartois dans la France moyennageuse. Bec-en-Fer et ses "amis" nous font faire un voyage dans le sud de la France afin de rencontrer le roi. Comme si on y était !!!
Pas mal du tout, bien documenté, les dessins sont précis, et le scénario bien sympathique.
Vraiment pas mal ce manga! Plongé dans un environnement que l'on ne connait pas très bien, le héros (mayo) évolue en Malaysie, dans le milieu de la pègre où la vie ne vaut pas plus de 5$. L'auteur garde un halo flou autour du passé de son héros et l'on sent le complot a grand échelle malgré que les principaux protagonistes ne sont que de petites Kaïra. L'intrigue est poussée assez loin, et l'on n'as envie que d'une seule chose, connaitre la suite. Si vous avez aimé Sanctuary (du même auteur) ou le film L'Impasse (avec al Pacino), ce manga est pour vous. Du point de vue graphique, nous sommes en face du pur style d'Ikegami (on a même pas besoin de chercher qui est l'auteur, si on ne pouvais voir que l'image en cover ce serait assez.), style reconnu de tous et qui fera le bonheur des fans, des spécialistes et des lecteurs occasionnels.
Beaucoup mieux que le deuxième tome, l'on rentre un peu plus dans l'action et une lueur de vie brille dans ce monde désolé, a partir du moment que nos deux principaux protagonistes rentrent en contact avec une sorte de tribus mi-archaïque, mi-hitech fort sympathique et attachante. Nous aurons droit a plus de communication et donc plus d'informations à propos de la quête de killy et les règles qui régissent l'univers de Blame. Le seul défaut, toujours ce scénar' fort difficile a comprendre. Mais je resterai toujours ébahi part l'expression que Nihei donne aux visages de ses créatures...froides mais expressives. Encore à suivre. D'ici là, je crois que ceux qui n'ont pas encore accroché à la fin de ce tome, auront du mal avec la suite. Mais bon ce n'est que mon avis. ;)
Ce deuxième tome est indispensable après la lecture du premier, car si bien il n'y a pas foule de phylactères, c'est déjà mieux que le premier. Les dialogues permettrons de comprendre un chouilla plus le monde qui se dessine à chaque pas de Killy. Aussi, l'histoire prend un peu plus de punch avec l'arrivée d'une coéquipière un peu plus loquace que notre héros principal. Néanmoins la fin nous présage déjà une histoire des plus tordues et l'on va devoir lire plusieur fois le final avant de tout saisir (un peu le même effet quand l'on sort du ciné après avoir vu matrix2) mais cela restera interprétable. Car dans toute cette série je crois que l'on ne peut pas parler de compréhensible au sens strict, mais plutot d'interprétable, car chacun voit l'histoire à sa façon. A lire si l'on veut persévérer, la suite sera surement meilleure.
Il s'agit selon moi d'un album plutôt pas mal. Le scénario est plutôt distrayant même si l'héroïne est un croisement entre XIII et james bond qui a tout vue tout fait et arriverait à battre Superman avec son petit doigt les yeux fermé et une jambe dans le platre. Pour moi il est évident qu'il s'agit d'une série destiné avant tout à permettre au lecteur de passer un agréable moment en s'évadent un peu du quotidien sans faire d'effort et par moment ce genre d'albums est appréciable. En tout cas si c'est son but la réussite est total sinon euh ben faut revoir le concepte de la série.
En ce qui concerne le dessin c'est une réussite. Les traits sont fin et précis , la mise en couleur est bien faite rien à redire de ce côté.
Il s'agit donc d'une série plutôt pas mal qui n'a pas pour but de faire vraiment réfléchir le lecteur ce dernier n'ayant qu'à ce laissé porté par l'histoire. Un genre bien appréciable à certains moment le tout étant justement de bien choisir le moment pour le lire.
Un récit haletant qui suscite l'intérêt tant par les détails du dessin que par les références historiques perceptibles dans les dialogues, les costumes, les us et coutumes,...
Le vaisseau de l'Epervier s'apprête à quitter le port de Brest mais se voit accusé de meurtre et son équipage est jeté en prison.
Poursuivi par la maréchaussée, l'Epervier parvient à son repaire avec l'aide de ses nombreux amis, qui lui témoignent d'une fidélité sans faille.
Des entrtiens policés entre aristocrates à la vie du bas peuple, c'est la fresque de toute une époque qui nous est livrée avec brio.
Plein de rebondissements, l'album annonce une suite passionnante.
D'une lenteur pesante, le premier tome de cette série n'a d'autre utilité que d'introduire le second.
L'auteur ne développe malheureusement pas assez son idée de départ, reste superficiel et fait traîner les choses en longeur.
Les personnages sont caricaturaux (le héros est un richissime prince arabe policier à Paris !), les dialogues plats, les réparties convenues.
De temps en temps, un savant fou pète les plombs et une bébête issue du lontain passé (ou est-ce le futur? le temps est, selon l'auteur, tellement relatif) dévore tout sur son pasage.
Désolant.
Un scénario original, cohérent, servi par un dessin au trait juste et limpide pour cette adaptation BD d'un roman de l'auteur, qui exploite un thème que n'aurait certe pas renié Van Hamme pour ujn nouvel épisode "SOS Bonheur".
Une société se fait en effet fort d'assurer à ses membres pour qui la vie est devenue un fardeau, rien moins que la plus belle sortie qui soit...
Fans d'Histoire, vous serez fort satisfait. En effet, il est plutôt rare que la bande dessinée aborde l'Histoire à la façon d'un documentaire. Car ici, pas de héros intemporel qui vous fait découvrir l'histoire au travers de ses aventures, mais plutot une série de mini histoires et d'anecdotes, qui en quelques planches vous illustrents des dizaines d'années d'Histoire. Certes c'est fort résumé mais les grandes lignes y sont. Néanmoins, cette BD n'est pas à mettre dans les mains des moins de 14 ans ou de ceux qui ne portent aucun intéret à l'Histoire du centre de l'Europe Moyen-Ageuse car sinon au bout de 30 pages les moins intéressés s'en iront se faire dorloter dans les bras de Morphée. Sinon, du point de vue du graphisme, Franz nous offre de belles illustrations dans un style bien à lui. BD à lire donc, mais pour ceux qui portent de l'intérêt au sujet.
Je trouve c'est album un peu moins bon car plus élitiste quand à son approche. En effet, l'on retrouve tous les excellent ingrédient du premier tome, mais quand le principal protagoniste Motoko Kusanagi rentre en contact avec une forme de vie autonome électronique, Masamune Shirow commence à nous plonger dans une histoire électro-philosopho-informatique qui je dois l'avouer, après 4 relectures, n'est pas encore tout fait claire dans mon esprit. Certains lecteurs trouveront alors la fin fort lourdes et peut etre même indigérable. Mais il va sans dire que les fanatiques du genre si retrouveront à merveille. Voilà pourquoi je retire un point à ce tome par rapport au premier. Sinon, que dire de plus de cette série magnifique qui inspira tant de film et tant de scientifiques (en effet, à l'heure où j'écris ces lignes, les japonais sont entrain de mettre au point une ébauche de prototype de cape thermo-optique qui permettrais d'être totalement invisible). A suivre...
Premier tome d'une série culte qui pendant très longtemps n'a connut que 2 tomes (on a du attendre 6ans pour le 3ème), je le considère comme un véritable petit bijoux. Shirow ne nous déçoit pas, tant au niveau du graphisme que de l'histoire. Si bien on y voit des relents d'Appleseed (et ce n'est pas une tare les fans en conviendront), ce manga sort du lot car son scénario est vraiment en béton. Difficile a comprendre pour ceux qui n'ont pas lu beaucoup de SF, qui ni connaisent rien en informatique et encore moins en politique, les autres lecteurs seront par contre ravis. L'intrigue nous tient en haleine tout le long des pages et vous vous attachez aux personnages ce qui renforce encore plus notre plongeon dans l'histoire...vous ne déconnecterez plus jusqu'à la fin. D'un point de vue graphique, shirow est au mieux de sa forme et au début de chaque chapitre les premières pages sont en couleurs (c'est le moins qu'on puisse dire car la palette de Shirow est plus que riche) pour progressivement retomber dans le noir est blanc. Dessiné avec une grande fluidité entre les cases, les scènes d'action (qui ne manquent pas) gardent de leur dynamique et l'on a presque l'impression de voir s'animer les personnages devant les yeux. Tou simplement fantastique, ce manga est a posseder absolument pour tout Otaku qui se respecte.
Il faut dire les choses franchement. Si vous rentrez chez votre vendeur habituel et que vous prenez ce manga et l'ouvrez à la première page venue, vous le reposez tout de suite et vous envoyez un mail à Glénat pour leur demander s'ils n'ont pas pété un fusible, tellement le trait de ce dessinateur à l'air brouillon. Car en effet, Blame peut avoir une estéthique épouventable au premier abord, mais faites l'effort d'acheter ce premier tome et vous en redemandrez. Les décors sont immenses, ils donnent le vertige. L'auteur, ancien architecte, exprime sa façon de concevoir cet environnement ainsi: « Je me suis un jour demandé comment une fourmi voyait un immeuble ». Et c'est vrai que l'on a l'impression d'être une foumis face à ces constructions colossales qui s'étendent a perte de vue. Le héros évolue dans un chaos de niveaux architecturaux et dans une violence abominable, mais qui dans ce monde est monnaie courante. Ce premier volume ne contient que de rares dialogues, et seule votre imagination (La première page vous met dailleur au parfum: « Peut-être dans le futur, peut être sur terre »), la suggestion des images et des bribes d'informations que l'auteur laisse entrevoir sur ce monde vous permettront d'avancer, de suivre le jeune humanoïde Killy et de ne pas vous perdre vous même dans ce dédale. Voici un nouveau genre de manga qui repoussera le lecteur traditionnel et envoutera les autres. Cela faisait longtemps que l'on ne voyait pas du neuf. Depuis Gunnm, je crois que c'est ce que j'ai pu "lire" de mieux. Série à suivre, car ce premier tome ne fait qu'introduire une histoire qui promet d'être tortueuse. Ambiance noire, glauque, Quête d'un patrimoine génétique oublié de tous, survie et désolation dans un monde au futur incertain. voici les ingrédients de cette série.
J'ai acheté cet album car le thème du satanisme et tout le fantastique qui y est attaché est un sujet qui à tendance à me plaire et qui en ce moment est très à la mode. Et bien je n'ai pas été déçu. J'ai passé un agréable moment à lire ce premier opus. Le scénario tiens la route, on fait connaissances avec les personnages de cette série qui sont tous pour le moins mystérieux. Le lecteur se pose de nombreuse question et une fois l'album refermé on a vraiment envie d'avoir immédiatement la suite de l'histoire pour avoir la réponse à ces questions. Certe le scénario n'est pas vraiment originale mais personnellement tant qu'il me fait passer un agréable moment c'est le plus important.
Le dessin et les couleurs sont réussies. Les personnages sont détaillés avec soin sans être pour autant surchargés. Les jeux d'ombres et de lumière ainsi que les dégradés de couleur sont un vrai succès.
Cosey et son monde à part.
Arthur J. Druey, vétéran du Vietnam, vit dans le Colorado avec Maureen, ancienne infirmière rencontrée sur le front. Une nuit, se laissant guider par son vieux canoë, il retrouve son vieil ami Ian Fraschetti, qui doit se rendre en Italie.
" On pourrait en profiter pour dire un petit bonjour à Shirley"
Retrouver l'Italie, retrouver Shirley, c'est un périple qui offre l'occasion d'un retour en arrière sur la vie de Art, entre deux haltes. Aventures réjouissantes et petits moments de vie, mauvaises nouvelles et changements décisifs, c'est la boucle qui est bouclée, même si la vie n'est pas comme on la souhaiterait...
Cosey et son art de la narration.
Un dessin qui ne garde que l'essentiel, qui retranscrit l'émotion par ses silences et ses visages. Une grande humanité, un regard tendre sur ses personnages, balottés par le sort, tournoyés par les sentiments. Un monde à part, très proche du nôtre. Une grande authenticité et une belle sincérité. Tout voyage avec Cosey est un émerveillement, pourtant basé sur aucun artifice, seulement sur la vie et ses hasards.
Ca fait beaucoup de bien de s'offrir un petit voyage en Italie, en sa compagnie.
Je n'ai pas croché... L'idée de base est intéressante (un personnage est créé par le mélange des effluves du sang d'une personne assasinée et des effluves du sperme de son meurtrier), mais j'ai trouvé le scénario difficile à suivre. En effet, on revoit souvent des souvenirs du meurtrier, sans que l'on sache toujours s'il s'agit du moment présent ou d'un souvenir. Confusion augmentée au début par le fait que l'on ne connaît pas du tout un des personnages présent dans les souvenirs. Par contre, le dessin de De Crécy est d'une qualité excellente. Son style est très adapté à l'histoire qu'il essaie de nous raconter. J'apprécie également beaucoup l'effort fait de rendre cette BD muette. Dommage que le scénario ne suive pas.
Globalement je dois dire que j'ai apprécié l'album. Le scénario est vraiment dense, le lecteur à pas mal de sujets de réflexion sur la façon dont l'Homme fonctionne, le rôle des dieux... Je dois dire qu'au début j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire mais plus l'album avancait plus j'y arrivais. Cpendant je ne suis pas sûr d'avoir tout compris du premier coup et il faudra que je le relise plus au calme mais en tout cas le scénario m'a bien plu.
En ce qui concerne le dessin c'est là où je suis le plus enthousiaste. On note tout de suite un style très manga (ça tombe bien j'adore les mangas) et une mise en couleur vraiment superbe. Les dessins sont visiblement très travaillés vue le nombre de détail présent dans chacun d'eux. Le dessin illustre parfaitement à mon avis le monde dans lequel l'histoire ce déroule.
C'est un album plutôt pas mal que je viens de terminer. Le scénario tient la route et met en place une histoire qui a un grand potentiel. Malgrès celà on reste un peu dans le flou, on sent qu'il y a un fond historique qui mérite d'être développé davantage mais pour l'instant c'est assez léger. Par contre le scénariste prend bien son temps pour ammener les personnages dans le rôle qu'ils auront à jouer et au moins on ne eut pas dire que c'est fait en vitesse donc un bon point.
Par contre le fait que sur les trois héroïnes une se mette quasiment dès le départ à déméler tous les fils de l'étrange situation dans laquelles elles se retrouvent embarqués sans aucun septicisme alors que ses deux amies, elles, le sont on ne peut plus est selon moi assez bizarre. On a vraiment l'impression que cette professeur de littérature n'a pas vraiment la tête sur les épaules pour croire à des histoires qui tiennent plus du roman de fiction que de la vie réelle même si au final il se trouve qu'elle ait raison.
Le dessin quant à lui est assez sympatique même si à priori ce n'est pas trop mon style. Les personnages ont un trait plutôt "simpliste" et assez peu recherché et ce sans parler des coupes de cheveux parfois fantaisistes. Par contre je trouve les décors plutôt réussis.
En conclusion nous voici devant un album assez distrayant mais qui ne marquera sans doute pas les mémoires.
Parmi les (nombreuses) choses que j'apprecie dans Calvin et Hobbes, il y a effectivement l'imagination de Calvin qui transpose la realite dans ses univers delirants (prehistoire, Spaceman Spiff...). Il y a aussi sa capacite a transformer sa peluche de tigre en authentique compagnon de jeu, un compagnon-miroir, aussi tete de mule et dejante que peut l'etre Calvin... A noter les explications paternelles parfois assez hallucinantes !
Une serie adorable, a decouvrir en VO si possible.
Ayant bien aimé le premier tome je ne pouvais pas rater ce deuxième opus. Je dois avoué que je suis satisfait. L'intrigue est prennante et bien ficelé. De plus il y a un petit côté "james bond" qui me plait bien. Cependant je regrette que l'on découvre le coupable un peut trop tôt. En effet il y a un élément qui selon moi fait que l'on découvre le complice des voleur dans les 15 premières planches ce qui me parraît très rapide. Je dirais qu'il n'y a pas assez de susense à mon goût mais 'histoire est vraiment intéressante et sais combler ce petit défaut. On peut dire aussi que le personnage de Beltran prend dans cet album une autre dimention puisque ses qualités d'agent spécial du roi (stagiaire) jouent un rôle plus important que dans le premier album. Par contre ce qui m'étonne un peu c'est qu'il n'ai pas encore compris le secret de Jim et Jena alors qu'il a tous les éléments entre les mains et qu'il est plutôt intelligent (il n'y a qu'à voir ses raisonnements) c'est un peu illogique.
Le dessins et la mise en couleur de ce deuxième tome sont davantage réussis que pour le premier. En effet je n'ai pas retrouvé ici les défauts que j'avais remarqué dans le premier album ce qui est une bonne chose.
Une BD qui se doit de figurer au programme scolaire, au même titre qu'un PAGNOL ou un PENNAC.
Une belle leçon d'humanisme, en même temps qu'une histoire d'amour digne des plus beaux films de CARNE et PREVERT, la noirceur en moins. car ici tout est bonheur : bonheur de lecture, ballotté entre un dessin aux couleurs directes superbes et des dialogues savoureux, ironiques à souhait; bonheur de se retrouver plonger dans cette situation si féconde en rebondissements et en trouvailles vivantes; bonheur de s'éprendre de la belle Cécile, qui illustre à merveille ce qu'est la femme rêvée et attendue... admirée.
Julien admire, depuis sa cachette, et se fait aussi le temoin d'un drame mondial, reclus, déserteur de l'injustice et du chaos qui engendre tant de douleurs.
Il n'y a qu'un bonheur constant et croissant, au fil des pages, et l'on n'y resterait bien de 39 à 45 si la vie était aussi belle...
Une façon de réinventer le bonheur, et en même temps une oeuvre qui prouve que la BD peut encore générer de grands classiques, au même titre que "Zoo".
Une série très attachante, au ton unique et décalé.
Typiquement encrés dans les années 80 ( les meilleurs albums, jusqu'à "Zelda" ), les premiers scénarios de MAKYO et LE TENDRE offrent des intrigues à la CHABROL, où le héros fait montre de toute sa naïveté et de sa gaminerie non dénuée de malice.
Puis la série, uniquement menée par DODIER, s'envole vers d'autres horizons plus diversifiés et inégaux ( et aux couleurs de Cerise à mon goût trop affirmées ), mais garde néanmoins cette ambiance et cet attrait si particuliers.
Je reste très sensible à la nostalgie des années où je l'ai découverte, plus sombre et mélancolique, plus apte à susciter mon intérêt, mais lire un JKJB reste un très bon moment.
"La plage de Cassis. Alors que la tempête se déchaîne, des enfants découvrent le cadavre d'Ava, une jeune tunisienne. C'est alors le début d'une étrange histoire d'amour entre Freddy et Alaïa, la jeune modèle du tyrannique sculpteur Carrier-Deleuze, alias Phidias. Une histoire d'amour marquée par l'atmosphère de fin du monde qui règne sur un Cassis traumatisé par le passage de la comète, et par la légende de Salammbô de Carthage..."
Cette petite BD est une énigme. On est en fait bien loin du Freddy Lombard, mais plus proche d'un FELLINI revu par HERGE. Des fulgurances, des images, une enquête policière, une passion aveugle, un port coupé du monde, une parabole d'après FLAUBERT, et un héros absent, une narration assez déroutante.
J'en garde un très bon souvenir, et chaque relecture m'est agréable.
Je ne voudrais pas qu'on oublie cet auteur qui avait beaucoup de talent.
Vient un jour où Simon n'en peut plus. La famille, le travail, la ville, non... c'est fini. C'est le moment de partir, de fuir la vie qui se faisait sans lui, de quitter cet être qu'il ne voulait pas devenir.
Une rencontre. Puis deux. D'autres gens qui sont partis, qui font leur propre voyage pour revenir vers eux-mêmes. L'un fait des spectacles de marionnettes, l'autre veut aller rejoindre son amour qui s'est noyée...
Et puis, il y a Léa, qui l'aime et le rejoint, qui ne peux pas rester avec lui, mais qui danse pour lui et le garde dans sa tête, sa tête qui semble parfois sur le point d'éclater. Qui lui ressemble, car Simon vit aussi au rythme de ses images qui naissent dans sa tête et qui le font ressentir chaque chose de la manière la plus accrue, comme s'il devait tout avaler du monde.
Simon accomplit son voyage, et se retrouve enfin, au détour d'un regard, d'une parole nouvelle.
Cette BD est une merveille, il suffit d'y plonger, tout simplement.
Poésie tendre et naïve.
Légèreté de ton, graphismeaux courbes douces.
Un univers magique et triste, une époque et une période magiques, les premiers sentiments amoureux, un romantisme d'écolier, c'est un bonheur de lire Bidouille et Violette, où rien n'est sérieux, où tout est rêverie, même si parfois le rêve à des allures de cauchemar.
Témoignage de l'évolution rapide d'un auteur inclassable, prémices d'une oeuvre à venir et d'un pessimisme nuancé, cette chronique adolescente d'un autre âge a la saveur magique des premiers baisers sous la pluie, quand plus rien n'existe, pas même nous...
Bran Ruz, ou la légende de la cité d'Ys
Il était une fois, en vieille Bretagne, l'histoire d'un jeune garçon appelé Bran Ruz, "Corbeau rouge", frère du roi-poisson, et de la cité d'Ys, bâtie par le roi Gradlon, offerte aux caprices de la mer.
Il était une fois la vengeance de Malgven, épouse muette du roi, à travers sa fille Dahud, engrossée mystérieusement par une nuit d'orage. Vengeance d'un peuple privé de ses dieux et réduit à l'esclavage.
Mais l'union de Dahud avec Bran Ruz est une offense, et Gradlon décide que leur sort doit être rendu à la mer.
Après L'Armor, l'Argoat, pour refaire surface, découvrir la vérité, retrouver un peuple endormi, et assouvir la vengeance.
"N'oublie pas ce matin à Ker-Is. La couronne de Gradlon était sur ta tête, et sur la mienne, et j'étais reine et tu étais roi. Le peuple nous acclamait et mon père n'était plus qu'un usurpateur."
Justice est faite, mais la cité est recouverte par les flots. Dans les profondeurs, où nage la sirène Dahud, les pierres maudites gardent le secret des rêves les plus profonds de l'humanité, la mémoire oubliée, et la clef du mystère.
Scénario remarquable, dessin magnifique, oeuvre magistrale et méconnue, Bran Ruz est le joyau d'une Bretagne mythique et ensorcelante.
Zoo, la consécration d'un auteur de génie, Frank Pé, sur un scénario de Bonifay.
Zoo, la deuxième facette de ce dessinateur immense déjà coupable des trois superbes premiers tomes de BROUSSAILLE, le personnage qu'il a crée dans les années 70 et auquel il fait vivre des histoires superbes, entre quotidien et merveilleux, rêverie et nostalgie d'un aautre temps, cetemps qui est si décalé en BD, toujours plus précieurx à nos yeux lorsqu'il réinvente notre passé et lui donne ses couleurs.
Zoo, le paroxisme de son art graphique, en couleurs directes, avec toute la liberté pour ne pas raconter d'histoire, mais plutôt susciter des émotions, faire ressentir la magie des couleurs, des odeurs, du silence, des personnages, des animaux, des lieux - ce zoo imaginaire ( pas loin de chez moi, en normandie :D ), creuset de toutes les vissiscitudes de la vie du début du siècle.
Car Zoo c'est avant tout une métaphore sur l'existence, notre rapport à la nature maîtresse, à notre propre nature humaine, avec l'ambivalence entre l'amour omniprésent pour les êtres et les animaux, et la bêtise des hommes qui engendre la plus ignoble des violence, la guerre qui s'annonce...
Il ne nous reste donc plus qu'à goûter au plus insignifiant bonheur, dans la vie simple et surréaliste de ce zoo, entre les sculptures de Buggy, artiste secret et conscient du monde; les regards ravageurs de Manon, enfant faite de sensualité et d'innocence; la douceur d'Anna, symbole de la douleur ( car ce sont les hommes qui font souffir et les femmes qui souffrent ), et les grognements bourrus de Célestin, "père orphelin", médecin malgré tout.
Zoo, c'est une arche de Noé, et vous êtes tous conviés à bord !!
Le scénario est plutôt bien mené et intéressant. Il s'agit d'un bon polar qui tient bien en haleine le lecteur avec des raisonnements plutôt intéressants, du sentiment et de l'action pour accompagner le tout. Les personnages de Jim et Jena se ressemblent un peu et on se demande quel est l'origine de leur secret. Le seul petit reproche que j'aurais à faire c'est que le lecteur comprend dès le début quel est leur secret. Personnellement je pense qu'il aurait été plus intéressant de le cacher au lecteur jusqu'à la fin de l'album pour créer une véritable surprise. Mais à par ça l'histoire est on ne peu plus correcte. Le monde dans lequel nos héros évoluent est étrange et plein de mystère. On a vraiment envie d'en savoir plus et j'espère quil sera développé davantage par la suite.
Le dessin quant à lui est plutôt réussi. Les personnages sont bien faits malgrès quelquee détails par ci par là qui lochent un peu sans que celà se remarque trop. De plus les décors et les ambiances sont bien rendu.
Une découverte.
Et quelle découverte !!!
C'est le quotidien d'un photographe dans ce qu'il a de plus ordinaire, avec son lot de névroses, de joies et de souffrance : les relations familliales tangeantes, la trentaine qui bat de l'aile, les souvenirs en "gris" qui développent une introspection intime, sans filets, une certaine quête de la sérénité, alors que le héros est parti vivre seul à la campagne... avec son chat.
En parenthèse de sa propre vie, comme de son travail, qui ne lui correspond plus mais qu'il essaie d'envisager autrement, Manu se complait dans sa solitude, jusque dans la rencontre de l'amour, qu'il n'arrive pas à vivre pleinement.
Le combat, c'est de vivre, mais aussi de s'améliorer, de se changer pour mieux vivre. La vie n'est que ce qu'on en fait, le fruit de nos actes.
"La vie nous donne beaucoup. Nous ne comprenons pas parce que nous avons obstinément appris à nous contenter de peu" lui dit le vieux voisin.
Cet album est une réflexion amère, mais l'humour y jaillit par étincelles, comme une panacée lucide - l'espoir d'un jour meilleur, d'une reconversion, d'un renouveau, n'est pas exclu
Sous de bien belles couvertures se cache un western très violent, agressif, malsain mais remarquablement mis en image par Boucq.
Les décors sont somptueux, les sales gueules présentes dans toutes les cases, les couleurs collent parfaitement avec le style.
Bref, très bon niveau pour les dessins.
Pour ce qui est du scénario, je le dis tout de suite, je ne suis pas un grand amateur de westerns... Loin de là...
Mais je dois bien reconnaître que sans être passionnant, l'histoire est accrocheuse même si le T2 ne vaut pas le T1.
Le début est plaisant, se lit bien, on entre dans l'histoire rapidement, mais le T2 vient un peu gâcher le plaisir du 1er volume. Ca sent le scénario baclé pour avoir fini à temps.
Un peu plus de développement dans l'intrigue, dans l'enchainement des séquences, dans la relation entre les acteurs aurait été les bienvenus... mais non... on reste sur sa faim.
Maintenant, pour ce qui est de l'ambiance "western", on est dedans à 200%. Ca saigne de partout, il y a des morts, des viols, des revolvers et des bars à toutes les pages. Bref, c'est malsain à souhait pour le genre.
Un truc dont je me serais bien passé, c'est la séquence "peace and love" après le peyotl. Rien ne vaut une Chimay mais bon... :) Disons que ça sort du cadre.
En conclusion:
Dessins excellents tout comme les couleurs, mais scénario pas assez creusé et bien trop réduit en 2 tomes.
Sasmira, chef d'oeuvre rare.
Tout commence par une rencontre étrange : une vielle femme apostrophe Stanislas, sur l'Ile de la Cité, et meurt dans ses bras, après lui avoir récité un poème et remis une bague représentant un scarabée.
Nous allons ensuite suivre l'enquête dans laquelle se lance le héros, qui s'est pris de passion pour la photo d'une femme que la vieille femme portait dans sa poche. Tout devient énigme, indice mystérieux, et nous reconstruisons au fur et à mesure le puzzle de cette histoire, devinant ou croyant deviner certains éléments à venir. Qu'est-ce que cette boîte rouge qui est enterrée avec elle ?
Qui était cette vielle femme ? Et Sasmira ? Qu'est-ce que l'orichalque, qui semble maintenir en vie Sasmira éternellement ? D'où vient-elle ? Et quel est le rapport avec l'Egypte ancienne ?
Le scénario est distillé de manière très intelligente et savemment dosée, différenciant cette BD de la production actuelle : un scénario très poétique et aux accents fantastiques plus nuancés ( à la façon des premiers tomes de "La Balade au bout du monde" déjà dessinés par VICOMTE ), nous plongeant avant tout dans une atmosphère et un univers très personnels.
Le dessin, quant à lui, souffre de quelques approximations, d'écarts importants entre les personnages et les décors, ce qui nuit quelque peu à la cohérence stylistique de l'ensemble, mais l'album gagne en richesse graphique au fil des pages, à mesure que l'intrigue se fait plus forte. Mais, sans se replonger dans la lecture, juste en feuilletant, il m'arrive d'être un peu décontenancé...
C'est ce qui en fait un chef d'oeuvre rare : un album tellement beau que quelques imperfections ne sont pas de trop...
Thorgal, une série mythique, absolument incontournable.
Ma passion pour cette BD a commencé avec ce 9ème tome, qui peut se lire en one-shot. Thorgal, échoué sur des falaises et devant se racheter un bateau pour retourner dans son île, accepte de participer à un tournoi d'archers, avec pour partenaire Kriss de Valnor. Complots, trahisons, affrontements, confiance et défis, c'est toute la saveur de cette première rencontre entre la belle tigresse perfide et le héros du nord.
Mais il y en aura beaucoup d'autres, pour notre plus grand plaisir.
( Autre album pouvant se lire indépendamment "Le Maître des montagnes" tome 15. )
Névé est un jeune orphelin qui vit avec son cousin, après la mort tragique de ses parents en montagne. Dans ce troisième épisode, il fait la connaissance d'Emily, une jeune irlandaise dont il tombe aussitôt amoureux et qu'il part rejoindre sur un coup de tête. Mais il est loin de se douter de ce qui va advenir, car la famille d'Emily est déchirée et vit un drame intime, une "passion rouge" qui va l'anéantir.
Névé est basculé dans le monde sombre et aveugle des adultes, où l'amour n'est que souffrance et malheur, et s'interroge sur les autres, sur lui-même, rappelant au lecteur sa propre adolescence, ses propres doutes et questionnements face aux émotions et aux trajectoires aléatoires que prend l'existence, la nôtre au milieu de celle des autres.
Le scénario de DIETER se déroule de manière très subtile, à la manière d'un CHABROL, dans les paysages tourmentés d'un bord de mer irlandais, et le dessin d'Emmanuel LEPAGE commence enfin à s'affirmer, offrant ici l'un des meilleur album de la série.
On peut dire qu'il est dans la lignée des deux premiers albums. L'enquête est bien mené même si le raisonnement de nos héros est un peu moins bien mis en avant et moins intéressant par rapport aux albums précéent. Cependant on retrouve un intrigue complexe qu'il est quasiment impossible de déjouer avant la fin ce qui est un bon point. Le suspense est très présent et le lecteur à vraiment hâte d'être à la fin de l'album pour savoir qui est le coupable. Les personnages ont une psychologie de plus en plus précise ce qui fait que l'on apprend à mieux les cerner et ainsi prévoir leur réaction à tel ou tel situation. Un très bon album qui fait passé un agréable moment.
Avant toute chose concernant le dessin et le scénario, il faut souligner le grand luxe de cette collection de Vent d'Ouest. La qualité du papier est exemplaire, très épais. Le cahier est cousu et la couverture très solide. Bref, impeccable, digne d'un tirage de luxe!
Un cahier de plusieurs pages de coquis est inclus à la fin de la BD, le tout commenté par des proses et poèmes de Baudelaire, Verlaine et Rimbaud! mmMMmm! Excellent! Il ne manque que Mallarmé
Un jeune homme psychotique quitte l'hopital psychiatrique qui l'accueillait depuis près de 10 ans pour aller vivre seul dans un petit appartement, sous surveillance des médecins. Ses pensées se perdent et se mêlent à d'étranges phénomènes...
L'histoire est très bien amenée, on entre dans les délires du sujet de l'histoire et l'on en vient à se demander si tout cela est vrai ou seulement le fruit de ses pensées. C'est à ce moment que vient se greffer une touche de para-normale qui nous laisse encore plus songeur. Ca se lit facilement malgré tout. Le temps passe et l'on ne s'en rend pas compte. On entre complètement dans l'histoire. La fin laisse présager une suite très intéressante mais n'en dévoile rien!
Le style narratif de Mosdi est bien agréable et remarquablement mis en image par Béhé. Ce dessin colle parfaitement avec le scénario. Les grandes planches illustrant les délires psychotiques de Daniel sont somptueuses. Elles sont un mélange de crayonné, de pastels et d'aquarelles. Cela donne un style réaliste au dessin.
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette découverte! Vraiment très intéressant, on entre dans l'histoire, on s'y perd et on se pose 1000 questions!
Une histoire captivante mais aussi très sombre. Il vaut mieux ne pas être trop sensible quand on lit cette BD. Les dessins "collent" bien à l'histoire et la fin surprenante nous laisse scotchée. On a hâte de lire la suite.
On replonge avec volupté dans cet univers graphique qui avit fait du tome 1 l'un des albums phares de 2002.
C'est incontestablement la force de la deuxième partie, l'histoire passant quant à elle au second plan.
En effet, à dessein, les auteurs ne délivrent que des bribes de leur histoire qui laissent la part belle à l'interprétation... et à la confusion.
C'est sans importance : les légendes comportent toujours leur part d'ombre, ce qui les rend attachantes.
Cette première histoire en deux volumes pose donc les bases de l'univers d'Algernon Woodcock, qu'on aura incontestablement du plaisir à retourver dans d'autres aventures.
Voilà un album original, hors normes et qui mérite bien d'appartenir à la collection Terres de légendes.
L'ambiance graphique est splendide, faite de jeux de couleurs subtils, de plans audacieux et de découpages non conformistes. Certaines planches sont tellement réussies qu'on les parcourt pour le plaisir, avant mêm de s'attacher à l'histoire.
Celle-ci est justement à la mesure de l'époque : l'Ecosse du début de siècle, avec ses légendes et ses mystères. Deux jeunes médecins dont un nain sont lâchés dans une contrée reculée et obscurantiste, et confrontés aux limites de leur science.
Beaucoup d'interrogations qui ne trouveront leur réponse que dans la suite, et une narration volontairement obscure, décourageront peut etre le lecteur inattentif.
Les autres, passionnés, savoureront -c'est vraiment le terme- cet album pas comme les autres.
Encore un très bon album qui m'a passionné d'un bout à l'autre. Il est vrai que finalement pour cette enquête il a été plus facile de deviner qui était le vrai coupable et ce dès le début. Mais bon le cheminement pour arriver à la fin et ainsi comprendre la motivation des poseurs de bombes était vraiment intéressante. Les scènes d'humour sont toujours aussi bien mise en place de façon à faire une sorte de pose. De plus l'exagération de dessin à ce moment marque bien l'intermède.
Un premier tome qui pose evidemment les personnages, les mondes, l' ambiance. Coté dessin, influence manga très légère mais à la limite les persos sont plus proches d' un Monster Allergy que d' une oeuvre nippone.
Coté décors et mondes, le classique de l' heroic fantasy un chateau et tout ce qui l'entoure avec evidemment une bataille (félonie) pour le pouvoir.
Un grand point sur les dialogues, puisqu' on est sur l' echelle de la parodie... Les dialogues devraient vous faire sourire plus d' une fois et le scénario devrait plaire à beaucoup.
Jonathan, LA serie BD des nostalgiques de la grande epoque baba cool, celle ou les jeunes partaient chercher l'aventure a Katmandhu en combi VW a fleurs... C'est meme etonnant qu'il n'y ait pas eu plus de series qui se soient inspire d'un mouvement aussi vaste...
Perso j'aime bien Cosey, et cette serie fait pas exception a la regle. Le personnage est evidemment trop beau pour etre vraisemblable, mais on se laisse prendre quand meme. Et puis il evolue, Jonathan. Au fil de la serie il devient carrement plus mur et complexe qu'au depart, ce qui rend les derniers albums plus appreciables encore que les premiers.
L'un des plus representatifs est sans doute "L'espace bleu entre les nuages", peut-etre celui a partir duquel Jonathan a pris de l'epaisseur.
Ce second volume est aussi excellent que le premier si ce n'est plus. L'histoire est passionnante de bout en bout. On a ici la fin de la première enquête d'Eiji et Shima ainsi que le début de la seconde. Même si à mon avis il aurait été mieux de faire une enquêtepar la album je doit bien avouer que les coupures sont faites de manière efficace. A la fin de l'album on a vraiment envie de savoir la suite immédiatement histoire de connaitre le coupable. Les raisonnements de nos enquêteurs sont présenté de manière passionnate et sont tout à fait crédible. De plus le pouvoir D'Eiji joue encore un rôle limité et intervient à des moments précis ce qui est appréciable.
Bref une excellent manga à lire et à relire.
Cette BD fait déjà partie des BD majeure, un monument que tout fan de BD se doit d'avoir lu même si elle est très complexe.
Tout d’abord, il faut comprendre qu’il ne s’agit pas d’une BD comme les autres, il s’agit d’un Journal qui se veut personnel. Nous avons donc là une œuvre très intime. Il s'agit d'une auto-biographie dessinée. Le genre est à la mode actuellement mais était plus original à l’époque. L’œuvre est très riche du fait des nombreux thèmes et idées évoqués, il ne s'agit pas d'une histoire à proprement dit. Disons qu’il s’agit de la vie au quotidien d’un homme mais d’une vie riche en réflexion, en questionnement sur sa place au sein de notre société, de la construction de sa personnalité. Mais cette réflexion est alimentée par tous les problèmes quotidiens, certains même très terre à terre, que l’on peut connaître comme le chômage, le manque d’argent, les déceptions amoureuses, les disputes, ... En fait, comme j'ai eu l'occasion de le lire sur un site, on peut dire que le Journal possède "une véritable ambition littéraire, artistique et philosophique".
Impossible de parler de l'histoire en dehors de la brève présentation faite, cela prendrait des pages et des pages (je me suis déjà essayé à cet exercice et il ne s'agissait que d'une présentation parcellaire). Quand au dessin, on peut dire qu’il est fin, plutôt éloigné des canons de la BD d’auteur, des publications indépendantes. Le trait est clair, précis, travaillé même s'il peut donner une impression de brouillon, une apparence parfois "lâchée". Si la mise en page, le découpage peuvent sembler assez classiques avec le sacro-saint "gaufrier" comme base (encore que le rythme et la taille des cases est très lié au temps qui passe, que l’alternance de vues subjectives et objectives peut dérouter, que le dessin jaillit des cases parfois), je trouve que cela a pour effet d’amplifier l’impact du contenu, les propos n’étant pas parasités par un contenant voyant, exubérant. Mais on ne pourra pas dire la même chose du dessin qui peut être très réaliste mais aussi très fantaisiste, l'utilisation régulière d'iconographies symboliques, de floutages peut surprendre. Il faut lire attentivement les textes, regarder les images une à une et dans leur ensemble pour mieux se rendre compte que derrière une certaine sobriété, on a une réflexion en profondeur de ce qui est présenté au lecteur.
Personnellement, cette lecture, ainsi que la recherche sur Internet des différents propos tenus par Fabrice Neaud (interviews, participations à des forums), sans parler des discussions que j’ai pu avoir à ce propos avec certaines personnes fait de cette BD une expérience enrichissante. Enrichissante par l’émotion suscitée par certains passages (surtout dans le Journal III) mais aussi par la réflexion que chacun doit avoir devant une oeuvre aussi puissante (je pense tout particulièrement au Journal I et 4), obligeant à remettre en question certaines certitudes, certains comportements que l’on peut avoir, même (et surtout) inconsciemment.
Concernant le Journal 4, on peut dire qu'il est très intéressant par le contenu, plus reposé, moins agressif que le Journal (III), l'auteur se diversifie dans le dessin, proposant de sublimes paysages, des superbes double-pages, de superbes scènes de la nature... Très contemplatif parfois. Notons l'utilisation fréquentes de personnages Super-Déformés (à la Neaud).
Le petit défaux évoqué dans ma critique du troisième tome est maintenant corrigé. En effet il n'est plus aussi facile pur Kenshin de vaincre ses adversaires et plus particulirement Aoshi. Ce dernier va même devenir un ennemie qui devrait revenir par la suite et donner à des affrontement fort intéressant.
Le personnage de Megumi est également très intéressant. A travers sa quête de rédemption pour les crimes qu'elle a comis, on comprend davantage pourquoi Kenshin à choisi la vie de vagabond et adopté comme arme un sabre à lame inversé.
Quel pari audacieux que de donner une suite à une telle histoire !
En fait de suite, c'est plutôt un retour en arrière, qui nous permet de découvrir la jeunesse de ce formidable personnage qu'est Bragon.
Lidwine reprend le dessin de façon magistrale, et ce tome 5 lance le nouveau cycle sur d'excellentes bases.
Il faut absolument tout lire de cette série avant de s'en faire une idée, mais à l'issue, qui prétendra encore être hermétique à l'héroïc fantasy ? Qui trouvera à redire sur tel ou tel aspect du dessin ou du scenario ? Cette histoire est tellement extraordinaire, et racontée avec une telle virtuosité, que les petits défauts sont oubliés grâce à la fin en apothéose.
Tout simplement la meilleure BD que j'ai jamais lue.
Une très belle réussite sur un sujet très casse gueule : l'histoire d'un klaniste (comprenez : membre du Ku Kulx Klan, d'où le titre), depusi sont initiation jusqu'à son inévitable chute.
Le traitement est différent des autres oeuvres sur ce thème : les traditionnelles exactions sont en toile de fond, et c'est le cheminement intérieur du personnage central qu'on découvre.
Le dessin n'est pas classique et peut dérouter, mais colle magistralement au scenario et certains passages sont magnifiques : au final, même pour les bdphiles qui ne sont pas clients de ce style graphique, ce serait dommage de passer à côté à cause de ça.
On sort ébranlé d'une telle lecture, mais de tels albums sont indispensables.
Voici un des meilleurs albums de la série selon moi. Il y a de l'aventure et de l'humour le tout savament dosé. Goscinny et Uderzo nous font partir en Hispanie où tout le monde le sais es ibères sont rude et fier :-). On s'y moque gentillement du tourisme et de la taureaumachie avec des gags plutôt drôle.
Un excellent album à lire.
Ce troisième opus nous en apprend davantage non seulement sur l'histoire et les personnages mais également sur la génèses de la série par les commentaire de l'auteur ainsi que l'épisode se trouvant en fin d'album qui représente une autre version de l'histoire.
On apprend à connaitre davantage les personnages même si dans cet album Kenshin n'est pas véritablement au centre de l'histoire. Par contre on en apprend à mieux connaitre Megumi et on voit apparaitre deux nouveaux "méchants" dont un devrait prendre rôle assez important dans la suite de la série mais ceci n'est qu'une hypothèse.
Le scénario est encore une fois très bien traité et pasionne le lecteur du début à la fin. Les scènes d'humour son bien placé et les dessins un peut exagéré pour l'occasion ne gène pas le lecteur pour suivre l'aventure de Kenshin bien au contraire celà fait une sorte de petits intermèdes fort agréable et qui détendent le lecteur. Il est fort à parier que sans ces scènes humoristiques lal ecture finirait par devenir un peut lourde alors que là elle passe comme une lettre à la poste.
Le seul petit reproche que je ferais pour le moment c'est la facilité avec laquelle Kenshin bat ses adversaire. En effet on ne peut pas dire qu'il rencontre de sérieuses difficultés. Ceci peut s'expliquer par le fait qu'il soit le meilleur combattant ayant jamais existé mais il en devient trop "parfait" et par conséquent moins crédible.
Ceci dit cet album est excellent et m'a véritablement passionné.
Album intéressant , très beau graphiquement, mais des petites lacunes dans le scénario , qui peuvent etre réparées avec un second album d'une grande qualité . Les paysages sont excellent , graphiquement c'est vraiment d'une très grande qualité . Le scénario est un peu trop léger , l'équilibre entre le scénario et les pages n'est pas excellent , on reste un peu sur sa faim .. Ce n'est pas une BD qui transcende via son scénario . Ceci dit elle vaut quand même le coup d'achat car je pense que la suite sera très intéressante. Demande peut etre plusieurs lectures ...
Pour moi BD CULTE !! Car je trouve que les auteurs ont fait fort avec cette BD !
J'etais attiré par le graphisme .. du coup je m'achete l'intégral en coffret , et la .. lecture => un vrai bonheur !!
Le graphisme est très particulier , d'une grande puissance visuelle je trouve
Ensuite le scénar est excellent car raconté trois fois (trois tomes) d'une manière , d'une vue différente ..
C'est une ambiance glauque , mais terriblement puissante , avec les décors du New York 'normal' anti-hollywood ..
Personnellement je trouve que le troisieme tome est excellent , car anti-conformiste par rapport à ce que tout le monde attendait ..
On est bercé ( :) ) dans une histoire parrallèle mais toujours avec le meme fil directeur .
Philippe TOME se distingue donc bien de ses légendaires SPIROU et PETIT SPIROU , il ne fait pas les choses à moitié !!
Je vous conseille donc cette BD !!
Une serie remarquable (ambitieuse, interessante, reussie sur bien des points), malheureusement avortee peu apres la reprise de la collec' Novedi par Dupuis...
Il me faut cet album !
Je l'ai pas, or j'adore Al Severin, un auteur malheureusement ignore du public, qui a finalement du s'auto-editer ("Several Pictures", je crois). Son trait est delicieusement retro, des histoires aussi (un des dernier dinosaures du "heros" sans peur et sans reproche...) mais c'est toujours un plaisir a lire. Et ca change tellement qu'il faut le preserver, ne serait-ce que pour garantir la diversite genetique !
J'aime beaucoup Vincent Hardy pour son dessin tres, tres particulier, ainsi que les delires hallucinants de ses scenarii (le Courseur, Ashe Barett... j'ai un serieux doute que ce soit le meme qui ait dessine "l'hitoire en BD" d'ailleurs). J'ai les deux editions du "Courseur", y'a 2-3 babioles de plus dans la seconde... Pour qui aime les choses qui sortent (et pas qu'un peu !) de l'ordinaire, c'est a decouvrir. Je mets pas "tres bon" etant donne le cote tres perso de mon appreciation sur ce coup, mais l'idee y est quand meme !
Mouais c'est pas mal, mais je suis désolé, ce n'est pas si réussi et si extraordinaire que ça, ça me laisse un peu indifférente. Bien que je fume moi même, la manière de parler du cannabis est quand même ultra puérile et agassante (d'ailleurs larcenet pose sur son site devant des plants de kana et je n'ai jamais vu visage plus stupide). Enfin, faut la lire et vous faire un avis.
Contrairement à Karine, j'ai trouvé cet album extraordinaire! J'ai hurlé de rire
du début à la fin, et pour moi c'est l'un des albums les plus réussi de l'année!
Mais Il est vrai qu'on ne peut pas aimer Weena (n'est ce pas Karine) et Jérémie,
enfin, tous les gouts sont dans la nature, mais si vous en avez marre des
histoires hypocrites et aussi des hypocrites, venez vous marrer avec Jérémie,
vous ne le regretterez pas!
:)
Ce second opus est toujours aussi excellent que le premier. On y découvre une autre facette de la personnalité de Kenshin qui est en fait Battosaï. Quand Kenshin est en colère on se rend compte que l'assassin qui est en lui reprend le dessus. A ce moment il ne connais plus la pitier et n'hésite pas à blesser voir tuer son adversaire avec le tranchant de son sabre inversé mais il en est aussi meilleur combattant. Il s'agit donc d'un combat perpétuel entre ses deux personnalités même si pour le moment celle de Kenshin garde le dessus sur celle de Battosaï mais tout celà peu basculer si facilement. Heureusement que ses amis ssont là pour l'aider et le soutenir.
Un excellent second volume d'une série qui s'annonce très prometteuse. espérons que la suite confirmera celà.
je viens de lire ce premier tome et pour moi il s'agit d'une très bonne série qui débute. Je ne vois pour ma part rien à redire au dessin, je le trouve très réussi. L'histoire m'a bien plue aussi, la présentation des personnages est assez rapide et on rentre vite dans le feu de l'action.
Nous avons là un polar on ne peut plus passionnant. Le scénario est en béton. Les raisonnements sont fin et, chose appréciable, ce n'est pas le don de Eiji qui fait tout le boulot. Le personnage de Shima apporte beaucou par ses raisonnements alors qu'Eiji (et son pouvoir) ne va être qu'un guide pour la jeune et jolie inspectrice. Si l'on ajoute à celà des petites touches d'humour par ci par là on obtient un récit très complet et mené de main de maître.
Je dois dire que je n'ai pas décroché d'un bout à l'autre de l'album et qu'une chose est sûr je vais continuer cette série jusqu'au bout.
J'adore Jeremiah. Une serie tres solide, sorte de western d'un futur post-apocalyptique, dans des USA qui se reorganisent peu a peu (a noter la coherence de la serie sur ce point, y compris dans la progression *), avec un heros "tout blanc" et un faire-valoir avec pas mal de cotes sombre... Heros est d'ailleurs pas tout-a-fait le terme, si on en croit l'avis du createur Hermann, pour qui Jeremiah est plus un temoin qui participe aux evenements tout en tentant de rester fidele a ses opinions.
* : Pour moi, y'a deux periodes dans Jeremiah : jusqu'au tome 12 ("Julius et Romea") un univers tres desorganise, a partir du 13 ("Strike") la notion de "milice" qui prend une importance de + en + nette, autrement dit des regles et des flics.
Dans la serie, bien peu a jeter. J'ai pris le 5, mais j'aurais pu prendre quasiment n'importe lequel.
Une serie atypique, ni vraiment orientee "gamins" ni vraiment "adulte", un peu des deux... Jerome K. Jerome est un personnage touchant et sympathique, un heros qui se cherche, definitivement perdu pour la mode et le progres... Avec le developpement de la serie, son amie (hotesse de l'air) prend de plus en plus de place, dans sa vie et dans les aventures, lesquelles me font de + en + penser a "chacun cherche son chat", des enquetes de voisinage, des personnages recurents... Perso ca me gene un peu, je trouve les aventures moins prenantes.
Pour moi "Passe recompose" est sans doute le meilleur tome de la serie, l'intrigue est solide, les personnages interessants... D'autres albums sont de tres bon niveau, y compris parmi les recents ("La comtesse" et "La lettre") mais le tome 4 est VRAIMENT bien.
LE volume qui me pose probleme. Pour moi, il aurait du clore cette serie, laquelle n'en finit pas de durer de facon TRES artificielle. Grosse deception donc, de voir que ca continuait apres ca.
Perso j'ai du mal a imaginer qu'apres avoir dejoue un complot de l'ampleur de ce qui est decrit dans les 5 premiers tomes, le heros se laisse emmerder par une brochette de pequenauds. La credibilite du scenario en prend un sacre coup. Comme le dessin est franchement pas genial (bien fait, mais aucune personnalite, et souvent tres rigide) la serie toute entiere prend l'eau depuis ce funeste tome 6.
Evidemment, vu qu'on en est au tome 15, elle a eu largement le temps de toucher le fond !
Tres bonne histoire (sur les 2 tomes) comme souvent chez Aire Libre, superbement illustree par le trait si particulier de Stassen...
J'ai hesite a l'ouvrir au depart, par hyper-seduit par la couv', mais la collection m'a pousse a le faire. Le moins que je puisse dire c'est que j'ai pas ete decu. Chuis devenu un fan !
Voici un manga de grande qualitée.L'histoire est passionnante et semble respecter les faits, les comportements et les coutumes de l'époque pendant laquelle se déroule les aventures de Kenshin. On en apprend beaucoup sur l'histoire de Kenshin mais à mon avis d'autres surprises nous attendent tout au long de la série. Par contre en ce qui concerne sa psychologie on en apprend très peu et de plus le personnage évolura surement tout au long de la série ce qui laisse des possibilités d'évolutions très intéressantes.
Lesz scènes de combat sont également très présentes et son très bien faite. Le seul petit défaut c'est que pa moment e dessin est tellement chargé que l'on a du mal à savoir ce qui se passe rééllement durant le combat. Sinon les passages entre chaque chapitre où l'auteur explique l'origine du personnage sont vraiment très intéressantes et permettent de comprendre en partie son travail.
En bref nous avons ici un exellent début de série.
avis sur le dyptique
Cryozone, ou la revisitation de l'histoire de zombies par Cailleteau et Bajram. Quand on connait le pédigrée des deux gaillards, on peut s'attendre au meilleur, et on a du bon...et du moins bon...
Le premier tome nous plonge dans l'action presque directement. Nous nous trouvons à bord du Neil Armstrong, un vaisseau colonial qui voyage vers une planète habitable. ils y arriveront dans 10 ans. En attendant, des équipes de 400 personnes se relaient par tranches de 6 mois pour faire fonctionner la machinerie gigantesque du Neil Armstrong. Les autres sont en sommeil cryogénique, un procédé inventé par cryotek, dont des responsables font le voyage avec les autres. Et c'est la que les choses se gâtent. Un incident va obliger l'equipage a reveiller les cryogénisés en catastrophe, sans respecter le temps de dégel normal... et la catastrophe prend des ampleurs de film d'horreur.
Bon, déjà le dessin est très bien, il colle bien à l'ambiance, les gros aplats noirs de bajram donnent une athmosphère un peu claustrophobe, et son dessin nerveux donne du dynamisme aux pages, ce qui est un bon point pour un album basé sur l'action. Son trait n'est pas encore aussi sûr que dans Universal War One mais il a déjà d'énormes qualités.
Là où je serai un peu plus dubitatif, c'est en ce qui concerne l'histoire... En effet, après un tome 1 très alléchant, le tome 2 s'enfonce un peu dans l'improbable, les dialogues ne sont plus aussi percutants, la fin est à mon sens ratée... Bref Cryozone ne tient pas toutes ses promesses.
Reste un bon divertissement, pas prise de tête, qui fera passer un bon moment, mais on aurait pu s'attendre à mieux au vu du premier tome... dommage...
L'institution est certainement l'album dans lequel Binet à mis le plus de lui-même. L'album est en partie autobiographique, et moins drôle que les autres albums de Binet.
L'institution raconte la vie d'un petit garçon dans une pension religieuse, racontée à la premiere personne. Le ton navigue entre le potache et le doux amer, avec des passages franchement sombres (le baptème), mais reste plein de tendresse. Ce garçon va grandir et vivre les peines et les joies, les crises de rires et celles de larmes d'un gosse ordinaire dans ce genre d'établissement.
On ne peut pas dire que Binet soit tendre avec les religieux qui peuplent cette institution, au contraire, il a la dent dure, et son ouvrage est très engagé anti-religieux (les deux abbés principaux sont assez ignobles), mais il n'oublie pas de faire rire, aux dépends de ces religieux ridicules. C'est sa manière à lui de s'exprimer, et même si les religieux sont ridicules, ils ne sont pas antipathiques, ils sont même un peu touchants avec leurs défauts. Mais le personnage le plus sympathique, le plus proche de nous, auquel on s'identifie, c'est ce gamin qui navigue entre abbés et bonnes soeurs, qui va voir sa premiere intimité féminine dans un trou de toilettes... ce garçon là c'est le gosse intemporel, innocent, naif, celui qu'on se souvient tous d'avoir été. C'est cela qui rend L'institution si fort en émotions, et qui provoque l'identification et fait vivre la tendresse que porte Binet à ses personnages, tous ses personnages, aussi abjects soient-ils.
Dur dur de faire une suite à La Guerre Eternelle, une des oeuvres les plus marquantes de la Sf en BD et en roman. Pari risqué, c'est sans doute pourquoi Marvano et Haldeman n'ont pas voulu s'en démarquer trop pour ce premier tome. "Libre à jamais" nous conte ce qui se passa pour Marigay Potter après sa séparation forcée d'avec William Mandella. Marvano et Haldeman nous font le portrait touchant d'une femme qui sait qu'elle ne reverra jamais l'homme qu'elle aime, qui essaie de se reprendre sans y arriver pleinement, malgré l'amour qu'elle ressent pour le sergent Cat Verdeur. Mandella n'est pas seulement l'homme qu'elle aime, il est le dernier lien avec sa vie du XXe siècle, celui avec lequel elle a traversé la guerre, une espèce de témoignage vivant de son passé.
On retrouve avec plaisir le dessin sobre de Marvano, ce dessin qui m'avait fait aimer La Guerre Eternelle et dans lequel j'avais trouvé non une redite dessinée du roman mais une véritable oeuvre à part. Un dessin sans effets spectaculaires, aux couleurs faites à la main, ce qui devient rarrissime en SF aujourd'hui, où on nous habitue à des couleurs flashies dans tous les sens et à une surenchère d'explosions. Marvano n'a pas besoin de ces artifices pour nous montrer la beauté de l'espace (p.5 notament)et gagne en efficacité et en crédibilité ce qu'il perd en spectaculaire. On a l'impression que le visage de Marigay est figé, mais d'infimes expressions sur son visage et l'usage judicieux de la voix-off montrent sa mélancolie de manière réaliste et touchante. "Petits moyens, gros effets" semble être la devise de Marvano.
L'histoire en elle-même peut paraître anecdotique après l'ambitieuse Guerre Eternelle (Haldeman l'avait faite paraître sous forme de nouvelle, sorte de transition entre "La Guerre Eternelle" et "Liberté Eternelle") mais le parti-pris des auteurs, s'interesser à Marigay plus qu'à l'intrigue apporte de la profondeur et beaucoup d'humanité et rend l'interêt de la trame secondaire.
Avec le premier tome de "Libre à jamais", en réalité un véritable One-shot, Marvano et Haldeman prouvent que leur tandem fonctionne toujours aussi merveilleusement, et nous offrent une histoire réaliste, profonde et humaine de la même qualité que La Guerre Eternelle. Chapeau!
Je ne vais pas revenir sur l'intrigue de Frankenstein, elle est assez connue et cette version bd est fidèle au roman de Mary Shelley.
Là où l'auteur Denis Deprez interpelle et étonne, c'est par son dessin et ses couleurs. Les cases de Frankenstein sont de véritables tableaux, et le choix des couleurs est très important et dénote le parti prix de Deprez: pour lui, le monstre est Victor Frankenstein, représenté en couleurs sombres, des noirs, des rouges sombres, avec des traits flous la plupart du temps, le visage à peine esquissé... la créature est certes monstrueuse et commet meurtre sur meurtre, mais elle garde une pureté et une innocence grâce aux couleurs claires, lumineuses dans lesquelles elle se trouve baignée, à part quand elle se souvient des traitements infligés par le docteur Frankenstein. Son visage lui-même contraste avec le reste par sa couleur claire, une paleur de mort mais en même temps une certaine pureté, une innocence. Deprez a choisi de le faire proche du visage de Boris Karloff, et en même temps assez éloigné pour que ne transparaisse pas le côté stupide de la créature jouée par Karloff. Il s'avère très intelligent et torturé par ses bas instinct qu'il tente de réfréner tout en adorant y succomber.
Frankenstein est responsable des meurtres que sa créature commet, car il lui a refusé le droit d'être humain, il a commis le sacrilège de se prendre pour Dieu mais n'a pas fini son travail. Tout repose la dessus. A mon sens, le fait que Frankenstein refuse à sa créature son alter ego féminin représente une faute plus grave que celle de se prendre pour Dieu.
Au final, Frankenstein est un album sombre, dense, pas forcément facile d'accès, remarquable par ses dessins et ses couleurs, avec un petit bémol technique: avait-on vraiment besoin de faire des bulles carrées à l'ordinateur avec ce type de dessin? Ca jure et fait sortir de l'histoire.
1993, New York. Des ouvriers forent un trou et mettent à jour une cavité, et réveillent ce qui sommeillait à l'intérieur... En l'occurence un jeune homme de 12 ans, qui se régénère au contact du Soleil. Ce jeune homme peut se nourrir normalement, bien qu'il ait besoin de quantité de nourriture faramineuse, mais son met de prédilection reste le sang humain... Il a 5000 ans, n'a pas de nom, est fils du pharaon Khufu et sa Némesis le poursuit inlassablement.
Voilà le début de la série Je suis un vampire de Trillo et Risso. Un vampire pour le moins atypique puisqu'il se régénère au contact du soleil, qu'il a un corps qui a stoppé sa croissance à 12 ans, ce qui présente de grandes frustrations. Bien qu'ayant 5000 ans, ce garçon est resté un enfant, il a besoin qu'on s'occupe de lui, il a besoin d'amour tout simplement.
Ce premier tome navigue entre un certain romantisme et des passages très crus. Le ton est assez deuxième degré de même que le dessin de Risso, qui fait dans l'ironie. J'aime beaucoup ce dessin noir et blanc assez nerveux et carré, aux aplats noirs très présents. Pour ce qui est du scénario, Trillo nous propose un mélange d'action, de fantastique, d'humour et d'un brin d'érotisme soft, qui font de ce titre une grande réussite. Un petit bémol, je ne sais pas si c'est dû à l'édition française mais l'album se termine presque au milieu d'une phrase, ce qui frustre quand même énormément et n'est pas très adroit. Mais Je suis un vampire se révèlant très prenant, on passera la dessus pour se précipiter sur le tome suivant. Essai réussi!
Le prince des écureuils est un conte qui se passe au Moyen-Age. Ce conte raconte l'aventue d'un écureil qui va devenir humain.
On a plus l'impression qu'Hausmann illustre le scénario de Yann tant les bulles sont rares : pratiquement toute la narration se fait sous forme de voix-off, et est illustrée par une case, généralement de toute beauté. Mais l'histoire de Yann est sombre, très sombre, les personnages d'Hausmann sont donc dessinés en conséquences : laids, l'air idiot souvent... l'écureuil va apprendre à grandir d'une des pires manières qui soit. Il n'est pas épargné par la laideur du tableau, il est rancunnier et profite de sa force pour se venger du temps où il était faible. Il se caractérise par sa lâcheté. Mais enfoui sous cette carapace se cache un coeur brisé qui a espoir d'aimer à nouveau. Conte cruel oui mais pas dénué d'un souffle d'optimisme et d'un humour caustique, presque méchant.
Une réussite, à la carapace dure mais au coeur tendre.
J'admire ce livre. Son inventivité. Son humour. Ses moments sombres. Tout.
On fera avec est le troisième ouvrage de Manu Larcenet aux Rêveurs. Après Dallas Cowboy que je n'ai pas lu et un monstrueux Presque qui racontait son service militaire, arrive ce livre beaucoup plus frais, beaucoup moins sombre, au dessin plus naif, beaucoup plus libre, et à la construction plus lâche. Mais ce serait une erreur de prendre On fera avec par dessus la jambe à cause de tout cela, de décider que le traitement plutôt "léger", au sens de non oppressant, revèle un fond "léger" (sans consistance), au contraire.
L'album est construit sous forme de strips de quatre cases qui s'étalent sur une planche complète, ces strips autobiographiques s'entremêlant pour former plus ou moins une histoire logique. Le livre voyage entre différentes ambiances, parfois drôle, parfois sombre, toujours touchant. Le dessin naïf renforce le lien entre le lecteur et l'auteur, et contraste avec les propos parfois durs de Manu Larcenet. Il n'adoucit pas ces propos, mais apporte une touche de second degré qui fait passer le tout, et nous rapproche du dessinateur, qui rit de ses travers, et se met à nu devant nous.
Un album qui ne paye pas de mine mais qui réussit le tour de force de nous faire rire intelligemment, et qui nous propose en même temps une reflexion sur l'auteur qui devient une reflexion sur nous-mêmes, du fait de l'identification très forte que l'on ressent à la lecture de ces pages. Au final il s'agit certainement du plus ambitieux de ses projets aux Rêveurs, dans sa forme et dans son fond, et le plus réussi à mon avis, du fait du mélange heureux entre humour et reflexion sur des thèmes beaucoup moins légers. Un album à lire au moins une fois, et qui me met la pêche à chaque lecture. Ce livre réussit à nous faire voir la vie comme une expérience définitivement positive et enrichissante.
Je tiens a preciser tout d'abord que cet album est mon premier de Baudoin, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il m'a intrigué, par sa superbe couverture d'abord, par son contenu ensuite...
Dans ce livre Baudoin parle de la vision de l'autre a travers le portrait, de l'incapacité à faire coincider le portrait à la réalité, de sa relation avec Céline Wagner, et de la liberté en général. Après deux lectures, deux qualificatifs me viendront à l'esprit: "superbe" et "inégal". Le premier qualificatif n'est pas vraiment dur à expliquer, Baudoin montre sa maitrise du dessin (ou pûtôt de la peinture ici), joue avec les poses, les ombres, les couleurs... les couleurs, parlons en, justement: elles retranscrivent bien l'ambiance des cases, et touchent parfois a l'exceptionnel (celles des vues de mer, notament, en page 24 en particulier...). L'utilisation de celles ci sur Céline est particulièrement intéressante: quand Céline est elle même, Baudoin n'emploie pas de couleurs, elle est en noir et blanc, crue, vraie... Sinon, il l'habille de couleurs, qui ne sont pas elle... elle veut sortir du carcan dans lequel il la met en la peignant (la vision d'elle que se fait Baudoin, où il essaye de faire une "légende" de Céline), elle veut se sentir elle même, libre, et garder son jardin secret, alors que lui est plus possessif, voulant la peindre a n'importe quel moment, et lui ôtant cette liberté en la peignant...
Pourquoi inégal? parce que certains passages m'ont enchanté (j'aime particulierement ces planches de collages), par contre parfois je me suis ennuyé ferme... alors j'ai sûrement loupé pas mal de choses, mais ce que je retiendrai c'est une claque graphique, particulierement au niveau des corps, des très bons moments, et des passages plutot longuets a mon goût. Le tout donne un bilan positif, je ne regrette sincèrement pas mon achat.
Avec Terres d'Ombres, Gibelin et Springer mettent un grand coup de pied dans la fourmilière de l'heroic-fantasy franco-belge et assènent leur talent d'écrivain et de dessinateur.
L'histoire commence de manière plutôt classique, avec deux voleurs qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts suite à une guerre entre l'empereur de Suy Trahmal et le roi Zynski, rien de nouveau, on reste dans le classique que ce soit au niveau de l'intrigue que des noms au goût discutable. Mais Gibelin ve en faire une épopée passionnante, avec sorcière accorte bien que mortellement dangereuse, sortilèges, poison, envoûtement et autres artifices fantasyesque. Il mélange tout ça pour en faire sa sauce et cette sauce prend diablement bien, on a un vrai souffle, un humour souvent présent, des dialogues qui tapent juste, une quête passionnante, un héros mis à mal... bref, du tout bon.
Côté dessin, Springer déploie son talent et c'est impressionnant. Ses larges aplats noirs donnent une ambiance glauque à ses paysages, ses femmes sont sexys en diables sans pour autant être vulgaires, et sont moins dévêtues que de coutume, ce qui n'est pas un mal. Le système de rébus pour faire parler la bestiole qui accompagne le héros est une très bonne idée qui allège le récit, plutôt sombre.
Oui, le récit est sombre et ce n'est pas un mal, tant on commence à être saturé de cette heroic-fantasy humoristique qu'on nous sert à toutes les sauces. Si Terres d'Ombres ne crache pas sur de petites touches d'humour ça et là, le ton est résolument sérieux. De plus, Gibelin a su ne pas trainer en longueur: 3 tomes, pas un de plus, voilà qui est rafraichissant face à toutes ces productions interminables autant que vides de contenu qui pulullent de nos jours.
Voilà tout ce qui fait que Terres d'Ombre est un récit à part dans la production fantasyesque faramineuse que les éditeurs nous proposent aujourd'hui. Ne boudons pas notre plaisir, saluons les auteurs de cet ouvrage et éspérons d'autres pépites un peu décalées comme celles-ci.
Welcome in Louisiana, my friend. Bienvenue au pays des bayous, de la sueur, de la transpiration, des crocodiles... Bienvenue dans un pays à moitié sauvage, bienvenue en cette bonne année 1862, au coeur de la guerre de sécession!
Emplissez vous les narines de l'odeur de la putréfaction des plantes qui règne dans les marais! Affrontez les moustiques par centaines! sentez votre corps s'enduire d'une pellicule de sueur grasse dûe à l'humidité extême de ce beau pays! Entrez dans ses saloons, respirez cette odeur de sciure, de vieux whisky et de parfum bon marché! Suivez le guide M'sieurs Dames, vous êtes en Louisiane, et si les canons tonnent dehors, v'nez vous humidifier la glotte dans un de nos bouges si joyeux!
Voilà à peu près le programme auquel nous convient Brrémaud et Duhamel, la Louisiane dans toute sa splendeur et son horreur. Ici les personnages sont forts en gueule et prompts à dégainer, ne présentent pas souvent un Q.I de philosophe, s'avèrent plutôt crades et embaument l'air de remugles douteux.
Nous allons suivre les aventures parallèles d'un soldat sudiste déserteur poursuivi par un chasseur de primes et d'un photographe russe engagé par les nordistes et accompagné d'un chat nommé Kochka... Brrémaud s'amuse à éclater son récit, à brouiller les pistes en décrivant énormément de personnages, admirablement croqués par Duhamel, et parsème ses pages de répliques bien senties et qui font mouche. Pas mal de zones d'ombres encore mais ce tome n'est pas un album de présentation, loin de là, des information on en reçoit son content dans Kochka.
A noter la mise en couleur assez particulière, qui rend parfaitement bien l'ambiance décrite au dessus.
Allez les amis! Plongez vous dans Kochka, et allons ensuite chasser l'alligator!
Banana fight commence fort, très fort, par une pendaison... Banana Fight, c'est l'histoire de trois gosses qui ont décidé de devenir des criminels, comme ça, pour s'amuser... et qui vont avoir maille à partir avec le diable en personne rien de moins.
Ce tome un préfigure une série qui va partir dans tous les sens. On a affaire a un univers décalé, pas très lointain du nôtre mais pas non plus le monde d'à côté. On n'a pour l'instant qu'une petite idée de ce qui risque de se passer, mais il est manifeste que ca va bouger, tant l'action est ici déjà au rendez-vous.De l'action, des dialogues bien sentis, un décalage humoristique, un éventail de personnages foisonnant, telle est la recette réussie de Banana Fight, rehaussée par le dessin de Reynès, et surtout par ses couleurs, harmonieusement disposées, sans tape à l'oeil, efficaces et ésthétiques.
Si le reste est à la hauteur, on tient là une série du feu de dieu (ou du diable, qui sait?)
le constat est un road comic (cherchez pas j'aime inventer des termes).trois personnages se retrouvent dans la meme voiture, en route pour le meme coin, avec des buts différents. trois personnages qui n'ont pas grand chose en commun au premier abord. trois personnages qui vont apprendre a s'apprecier tout au long des quelques 90 pages qui forment l'histoire du constat. le constat c'es tl'histoire de vincent,un ingenieur a qui on a forcé un peu la main pour devenir delinquant, et qui a decider de se revolter en doublant ses accolytes. le constat, c'es tl'histoire d'abel, un vieil homme mystérieux qui va aider vincent pour peu que celui ci l'accepte dans sa voiture. le constat, c'est l'histoire de rose, jeune fille insouciante qui vit une vie de bohème, traversant la France en autostop et vivant de petits boulots.ces trois la vont se decouvrir, s'apprecier, s'aider,méleront leurs existences, jusqu'au dénouement final. parce que le constat, c'est aussi une machine tres bien huilée, ou les engrenages tournent sans bruit vers une fin plutot surprenante, mais en meme temps qui a l'air d'etre la seule possible. un suspense savament dosé, une grande humanité dans les sentiments echangés dans le livre... le constat est une réussite totale, un bouquin qu'on prend plaisir a lire une premiere fois pour l'histoire et le suspense, une deuxieme fois pour la justesse des rapports humains. bravo!
Bienvenue au Top Ten, le commissariat de Néopolis, une ville créée par des savants nazis... Les membres du commissariat ont tous des superpouvoirs. Et ils en ont plutôt besoin, puisque TOUS les habitants de néopolis ont des pouvoirs. Alan Moore nous pond ici une nouvelle série se jouant des codes des comics, mais aussi de ceux de la télévision. En effet, Top Ten est une fiction documentaire sur la vie de tous les jours du commissariat de néopolis. Il utilise donc les codes de toutes les series sensées nous narrer le travail quotidien de gens ordinaires, URGENCES en tête. Là où le décalage intervient, c'est sur l'univers brossé par Moore.
En effet, Néopolis est peuplé de superhéros aux pouvoirs parfois... surprenants. Là où cela se corse, c'est que les animaux ont aussi des pouvoirs (les ultras souris et les chatomiques, un des passages les plus réjouissants), que des mondes parallèles existent, que les dieux de toutes mythologies se réunissent au godz, un bar à côté du commissariat... Bref, un joli foutoir que les enqueteurs du top ten essaient de déméler. On retrouve des thèmes récurrents chez alan moore: la "normalité" la banalité de ces êtres extraordinaires, leur vie ordinaire et leurs aspirations communes...
Cette histoire est servie par le trait élégant quoi qu'un peu figé de gene ha. Les couleurs, quant a elles... je n'arrive pas a trancher: leur mauvais gout informatisé est il voulu, pour ajouter au ridicule des costumes, ou alors est ce tout simplement moche pasque c'est moche... bof, c'est secondaire de toutes façons, puisque top ten, en depit de cela, reste une série atypique, décalée, raffraichissante et particulierement agreable a lire.
joe est un petit garcon impulsif.trop impulsif, il ne sait pas contrôler ses émotions, qui le font devenir dangereux pour ses amis. c'est que joe n'est pas tout a fait un garcon comme les autres...mais son amie Béa et une chauve souris vont l'aider a mieux se controler, et par la même a devenir adulte, mature.
c'est un tres joli premier album que nous livre boiscommun avec joe. dans cet ouvrage, il dessine des personnages plus ronds que dans ses livres ulterieurs, et nous demontre qu'il est aussi a l'aise en noir et blanc ( son seul ouvrage en noir et blanc a ma connaissance)qu'en couleurs, et il nous emmene dans une histoire douce et jolie, qui nous laisse avec un petit sourire reveur a la fermeture... une reussite en tous cas, qui nous montre bien le talent de cet auteur, et qui prefigure les succes amplement merites de ses travaux ulterieurs.
ça n'est pas vraiment facile de parler du Journal de Fabrice Neaud. Pas facile parce qu'un journal est par définition une oeuvre très personnelle, où l'on lache beaucoup de soi-même. Le lecteur est en position de voyeur sans aucun paravent, contrairement à une oeuvre de fiction, où le fait que ce ne soit pas vrai agit comme un buisson où l'on peut se cacher, où le côté interdit du voyeurisme disparait.
Pas facile parce que Fabrice Neaud n'a pas envie de nous ménager, il nous envoie son mal de vivre, ses tourments et son amour impossible en pleine gueule. Le malaise s'installe au fil des pages, on se surprend parfois à lire "contre son gré" certaines pages... Neaud raconte une période difficile de sa vie et ne nous ménage rien, il se met à nu, se dévoile complétement, montre ses défauts sans pudeur, sans complaisance non plus, mais fait en sorte que ça marque.
Il y a bien plus qu'une autobiographie dans ce journal, Neaud nous invite à réflechir sur ce qui nous entoure, sur l'homosexualité bien sûr, sur l'amour... J'ai eu l'impression que la relation que Neaud vit avec Dominique s'apparente à une véritable guerre de tranchées, le moindre bout de nez hors du trou rassurant de la tranchée s'apparente à une mise à mort en règle.
Bref, pas facile de parler du Journal de Fabrice Neaud. C'est encore lui qui se débrouille le mieux pour parler de lui, alors achetons ce chef d'oeuvre et entrons par la grande porte dans son monde, pas forcément joli-joli, provocateur parfois, râleur souvent, touchant toujours. entrez, et laissez la porte ouverte, que d'autres se laissent tenter
Le bar du vieux français raconte l'histoire d'une jeune marocaine d'origine, Leila et d'un africain, Celestin et de leurs destins respectifs. On va suivre en paralèlle leurs deux parcours, en forme d'initiation à la vie, racontés par une mystérieuse voix off qui semble très bien les connaître.
Le duo Stassen-Lapière fait des merveilles, pour cette histoire aux relents doux-amers, histoire de deux paumés qui vont certainement se rencontrer, mais qui vivent leur vie séparément pour l'instant. Le récit voyage entre l'Espagne, le Maroc et l'Afrique noire, nous faisant découvrir des paysages magnifiques. A ce propos la mise en couleurs très particulière et son style de dessin font merveille pour décrire l'Afrique et ses paysages, ses gens... il y a une lumière qui se dégage de ses couleurs, mise en évidence par la simplicité de son trait, et qui baigne ses planches.
Les deux personnages principaux, Leila et Celestin, n'ont pas une vie facile. Néammoins il se dégage une athmosphère positive du récit, due à la voix off en premier lieu et aux dessins ensuite. La réalité est crûe dans cet ouvrage, les personnages ne sont pas enjolivés, entre le missionnaire irlandais qui baptise sans consentement, le père de Leila très "protectionniste", le français que rencontre Leila, un gars plutôt médiocre... mais on s'attache à pas mal de ces personnages au fil des pages, après tout ils sont humains...
Le premier tome du bar du vieux français est une ode à la vie, à l'émancipation et au voyage, un voyage initiatique pour nos deux protagoniste. Où cela va-t-il les mener? Qui sait?
Le deuxième tome du Bar du vieux Français finit brillament ce que le premier avait commencé. On continue à suivre les tribulations de Leila et Céléstin, l'histoire de leur rencontre...
il y a deux parties dans ce tome, mais je ne vais pas dévoiler toute la trame. Je dirai seulement que le récit bascule dans l'amer dans la deuxième partie, et que cela redonne un souffle au récit.
Côté dessin c'est toujours aussi fin, toujours aussi bien coloré, je suis particulièrement admiratif pour les dessins censés être de Célestin, ceux qui racontent une légende de son pays. Célestin qui se sent fautif de la mort de sa soeur, qui n'arrive pas à se déculpabiliser.
Le bar du vieux français est un récit envoûtant, à la fois optimiste et amer, lumineux et sombre, comme la personnalité de Célestin. Un livre qui vaut largement le coup d'oeil, gorgé de qualités
avis sur le premier cycle
Bon autant le dire tout de suite, le premier cycle des aventures de garulfo, la grenouille qui voulait être humaine est une réussite totale! On a affaire à une revisitation de conte hilarante et tendre en même temps.
Mais commençons par le commencement. Garulfo est une grenouille, totalement frustrée de cet état de fait. Ce que Garulfo aimerait c'est être un homme, une de ces êtres immenses qu'il vénère par dessus tout. Et le rêve... va devenir réalité par l'intermédiaire d'une sorcière aux desseins mystérieux...
Et à partir de là, nous voila partis pour deux tomes de rires et de situations plus drôles les unes que les autres. Ayrolles est une mine d'idées et un dialoguiste de tout premier ordre, ses répliques font mouche, la voix off est particulièrement bien employée et le ton doctoral qu'elle prend donne un air de sérieux à un dyptique complètement loufoque.
Maïonara n'est pas en reste, ses personnages ont des vraies "tronches", improbables, sa princesse est sexy en diable sans étalage de viande ce qui est refraichissant et son trait nerveux à l'extrème suit le rythme de la série, tout en rebondissements.
Mais dans Garulfo il n'y a pas que des gags, Ayrolles en profite pour faire une critique des humains, qui sont un modèle pour Garulfo au début. La suite le fera changer d'avis. Garulfo voyage dans ce monde humain, cruel et garde sa naiveté touchante, qui est aussi le ressort principal de l'humour des deux tomes de ce premier cycle.
Bref, une série drôle, intelligente, tendre et superbement dessinée et mis en couleurs, on tient la un dyptique exceptionnel et une des grandes réussites de la collection Terres de Légendes de Delcourt.
Big Johnson Bone contre les rats garous est le premier hors-série de la saga Bone. Il retrace une étape de l'histoire du fondateur de Boneville et ancêtre des cousins Bone, Big Johnson Bone.
Dans cette histoire Big Johnson Bone arive dans la vallée que nous connaissons bien (enfin si l'on a lu la série Bone précedemment...) et trouve maille à partir avec les rats garous qui peuplent cette valée. Big Johnson Bone va rencontrer une floppée de personnages plutôt pas mal fichus, depuis le dragon handicapé (il ne peut pas cracher de feu) jusqu'à la reine des rats-garous, énorme et coquette...
Cet album est placé résolument sous le signe de l'humour, les gags s'enchainent à un bon rythme,le dessin de Jeff Smith nous ravit toujours et on ne s'ennuiera pas. Néammoins, on ne peut cacher une légère déception, dûe au sentiment d'être en face du premier album de l'univers Bone qui soit dispensable, parce qu'un brin anecdotique. Il n'apporte pas grand chose à l'univers, les gags sont bons mais sans plus, même si certains passages peuvent rappeler la dantesque course de vaches...
Bref s'il y a un album de l'univers de Bone dont vous vous passeriez, ce serait celui-là, pas un mauvais album, juste un album de plus...
Rose est le premier album du monde de Bone qui n'est pas dessiné par Jeff Smith et le fossé est grand entre les deux dessinateurs, c'est le moins que l'on puisse dire.
Déjà, Rose est en couleurs, ce qui peut laisser perplexe au niveau de la cohérence dans la démarche. Ensuite, là où Jeff Smith appose un trait précis, Charles Vess travaille dans le vaporeux, pour donner à ses planches des ambiances de rêve... Et je trouve le tout plutôt réussi. Il est vrai que cet album tranche avec l'univers de Bone décrit dans la série principale et même dans Big Johnson Bone, le premier hors-série. On passe à l'Heroic-Fantasy pure là où on avait un mélange réussi avec l'humour dans Bone. Mais même si cela s'avère un peu déroutant au début, j'ai bien accroché aux aventure de Rose, les moments de rêve sont particulièrement bien rendus. Bon Charles Vess est plus à l'aise à dessiner des décors et des animaux que des humains, ça se voit, mais même ces erreurs nous plongent dans un univers onirique. Rose est un conte, un conte qui sous ses airs de happy end nous dévoile la tragédie à venir dans Bone.
Au final Rose peut très bien se lire tout seul, c'est un bon conte. Rattaché à la saga Bone, c'est un flash back étonnant et accrocheur
avis sur le cycle 2 (tomes 5/6/7/8)
Après un premier cycle drôle, frais et léger, les 4 tomes suivants de la saga Bone s'avèrent beaucoup plus sérieux et sombres, sans pour autant délaisser l'humour.
Après les révélations de la fin du 4e tome, la vie des Bone, de Thorn et de tous les habitants de la vallée va amorcer un grand tournant et se présenter comme une série beaucoup plus sérieuse, complexe et passionnante. Passionnante parce que Jeff Smith se révèle aussi à l'aise pour l'humour que pour le moins drôle, son dessin si particulier retranscrit aussi bien les frasques de Phoney Bone (seul élément comique restant avec Smiley Bone, mais quel élément!), que la bataille entre kingdok et Rose, alternant les cases où le noir domine totalement, où l'on a presque une sensation de claustrophobie, entouré de tout ce noir, et des planches lumineuses, donnant une impression de soulagement, une respiration nécessaire aux albums.
On l'aura compris ce deuxième cycle est aussi indispensable que le premier, parce que Jeff Smith a su se renouveler, partir dans une direction à risque sans se brûler les ailes , et même a réussi à enfoncer la plupart des production actuelles sans beaucoup d'efforts. Bone est LA série Héroic Fantasy du moment, celle qui apporte une vraie fraicheur, un vrai dynamisme au genre, qui le dépoussière et le casse parfois pour mieux le plier aux formes originales de la saga Bone.
avis sur le premier cycle (tomes 1/2/3/4)
Bone est un ovni, un monument dans le monde de plus en plus vaste et de plus en plus n'importe quoitiste de la bd Héroic Fantasy, une oeuvre majeure, originale, drôle, sombre et passionnante à la fois.
Le premier cycle de la saga Bone, qui en comptera 3, relate l'arrivée de 3 créatures pour le moins étranges, les Bone de Boneville, blancs, ronds, avec un gros nez, petits... enfin des archétypes d'anti-héros. Le premier est Fone Bone, gentil, un peu naif, courageux quand il le faut. Le second, Phoncibble P.Bone ou Phoney Bone, est un arriviste, un escroc incorrigible, vénal et sans beaucoup de scrupules. Le troisième, Smiley Bone, porte un chapeau et fume le cigare, ne quitte jamais son air rigolard, semble s'amuser de tout. Il a l'air d'un crétin fini. Cette joyeuse équipe de cousins (eh oui ils sont cousins) va semer le désordre complet dans la vallée où ils vont attérir après avoir été chassés de Boneville...
Ce premier cycle est une véritable introduction au monde de Bone, un premier pas dans cet univers vaste et complexe, dominé par le rêve. Jeff Smith nous croque d'admirables personnages, hauts en couleurs, caractériels, grincheux, prompts à s'emporter... Bref des personnages qui vont nous révéler toute leur profondeur au fil des tomes. Les 4 premiers tomes de la série sont placés sous le signe de l'humour, un humour totalement délirant et aussi réussi dans les gags visuels que dans le purement narratif. Il faut voir le côté apocalyptique de la course de vaches dans le tome 2, apothéose de burlesque et de ridicule. Bref du côté de l'humour, pari complètement réussi.
Mais Bone ce n'est pas que de l'humour, c'est aussi une histoire plus sombre, plus adulte, une quête complexe comme on en a rarement vu en BD, qui va amener les Bone à révéler leurs ressources cachées et leur âme.
Le dessin de Bone est très particulier, alternant le très simple et arrondi (les Bone, les bébés animaux) et le plus réaliste (thorn, Lucius). Un mélange des genres qui passe parfaitement et qui donne du charme à la série, au même titre que le mélange Héroic-Fantasy/humour du scénario. Et puis Bone est en noir et blanc, et c'est ce qui fait sa grande force, tout en sobriété et en efficacité, le dessin de Jeff Smith nous marque beaucoup plus que s'il avait été délayé par la couleur.
Un cycle et une série qui va marquer longtemps les esprits et l'Heroic-Fantasy en BD, cachez vous, clones de Conan le Barbare et de Lanfeust, Bone déboule !
Apres un tome 9 qui comportait certaines longueurs, voici jeff smith et la petite equipe de Bone revenus au meilleur de leur forme! Les Bone, Thorn et Mamie Ben sont arrivés à Atheia, où de grands bouleversements se sont produits... les dragons ne sont pas en odeur de sainteté et la princesse doit se cacher...
Encore une fois le mélange Héroic Fantasy/humour marche à merveille, ce tome renouant un peu avec le burlesque des débuts (un peu hein, c'est pas la course de vaches non plus :o) ), grâce à Phoney Bone et ses tours pour gagner de l'argent, et à une brochette de nouveaux personnages très bien brossés, notamment le maître de Rose, grincheux et bougon à souhait... L'intrigue n'est certainement pas oubliée et continue magistralement son bonhomme de chemin, apportant son lot de rebondissements et de bonnes surprises.
Une fois de plus, un des gros points forts de Bone s'avère être le dessin de Jeff Smith, qui sait faire des trognes à ses persos comme personne, et le contraste personnages disneyiens/persos réalistes marche toujours très bien, le noir et blanc leur va toujours aussi bien, bref aucune baisse de régime de ce côté la, et une mantion particulière encore pour le maître de Rose, très bien trouvé.
Bref, les amateurs vont se jeter dessus, les autres ne savent pas ce qu'ils ratent, les pauvres :o)
Pour moi ce premier tome du Mur de Pan a été un dépaysement bienvenu, du fait du traitement très particulier de l'histoire par l'auteur.
On sent que Mouchel a passé beaucoup de temps sur sa bd, et il en ressort une oeuvre vraiment atypique et originale. Mouchel se révèle un excellent dialoguiste tout au long du livre, le langage, bien que connoté "cape et épées", passe parfaitement, naturellement, et colle bien à l'ambiance de poésie qui colle à l'ouvrage. Il y a un grand équilibre entre cases de narration et cases de dialogue, les cases de narration étant assez fournies en texte, sans être étouffantes, et décrivant une atmosphère de conte, de poésie, les cases de dialogues arrivant pour aérer de belle manière le récit et lui donner du rythme. Ces cases de dialogues se révèlent moins chargées en rêverie aussi, les dialogues pragmatiques et ironiques contrastant avec la douceur des cases narratives.
Le dessin est aussi dans cette veine poétique, expressionniste, et prend parfois un aspect de gravure dans les traits des personnages et les paysages. C'est littéralement l'illustration d'un conte, retranscrivant presque à la perfection l'ambiance de rêverie qui accompagne le conte, et son côté vieillot sympathique. Ce côté un peu rétro est accentué par la technique de dessin utilisée par Mouchel, tout en gris, ce qui donne de la douceur et du volume à cet ouvrage étrange.
Etonnant, beau, original, réjouissant, voilà les qualificatifs de ce premier tome du Mur de Pan, qui ne se contente pas de présenter les personnages, mais avance déjà résolument dans l'intrigue sans nous laisser d'impression de trop peu... Un coup magistralement réussi, très maitrisé, et où l'on sent l'implication totale de l'auteur.
Le deuxième tome de cette série est pour le moins étonnant, mais paradoxalement sans être particulièrement déroutant. Pourtant il fourmille en informations. On avait laissé le chevalier Brisette et sa compagne Mavel dans un monde sans technologie, et voilà que l'on s'aperçoit qu'en fait il existe une délimitation: aucune machine ne fonctionne passé le 7e parallèle! De l'autre côté de ce parallèle se trouve une ville à la haute technologie.
Mais cette révélation ne minimise pas pour autant le côté onirique de l'histoire, au contraire même, on a vraiment l'impression de voyager dans un rêve en lisant ce tome deux, grâce aux contrastes entre monde moderne/monde derrière le 7e parallèle, beaucoup plus primitif, grâce aussi à de brusques transitions qui nous laissent parfois dans l'incomprèhension et nous donne une impression d'absurdité. Grâce enfin au dessin de Mouchel dont les gris et la façon dont il retranscrit les visages et les paysages servent parfaitement ses desseins.
Au final , ce tome 2 du Mur de Pan s'avère brillant, déstabilisant, toujours aussi atypique et carrément indispensable.
Voici le troisième tome qui signe la fin du cycle du Mur de Pan , un cycle pour le moins original et marquant.
La première différence, et elle est de taille, c'est que philippe Mouchel a introduit la couleur dans ses planches, dans des tons doux qui incitent à la rêverie. Le résultat est tout simplement magnifique, plus efficace encore que les tons gris des tomes précédents.
Pour le reste, l'histoire merveilleuse du Mur de Pan se poursuit à un rythme lent, hypnotique, le rythme du rêve. Des révélations surprenantes nous attendent, servies par les formidables dialogues de Mouchel, qui use plus que jamais de ce côté rétro de ses constructions de phrases pour nous dépayser, nous faire voyager. Chaque morceau d'histoire s'emboite dans le suivant, et forme un récit cohérent dans sa douce folie, qui nous balade doucement au gré de son courant calme mais puissant, à la rencontre de personnages remarquablement brossés et aux "gueules" mémorables.
Un dernier bon point et non des moindres, le récit a su s'arreter là où il le fallait, le monde du Mur garde une grande partie de son mystère et laisse le soin à l'imaginaire de travailler à la suite des tribulations de toute la galerie de personnages qu'il a rencontré dans ce conte magnifique.
Le Mur de Pan est un chef d'oeuvre incoutournable de Delcourt par son originalité, sa maîtrise graphique, son inventivité et sa propension à faire rêver son lecteur. Une pierre majeure de l'édifice Delcourt, déjà remarquable. Chapeau monsieur Mouchel!
wow! Dur, sans concessions, sont les deux premiers qualificatifs qui me viennent à l'esprit concernant Déogratias de Stassen. Déogratias est le nom d'un jeune Hutu. Stassen nous fait vivre son histoire avant et aprés les grands massacres. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas tendre.
L'histoire commence avec Déogratias qui erre dans le village après le conflit. Il a l'air d'un clochard, complètement perdu et alcoolique. Stassen nous fait vivre plusieurs jours de sa vie, passés au même rythme, où il fait inlassablement le même parcours et rencontre les mêmes gens. Paralèllement on a droit à des flash-back sur une période de la vie de Déogratias avant le conflit, sur sa vie simple, son amour frustré d'Appolinaire qu'il reporte sur sa soeur Bénigne, Tutsis toutes les deux, sur son caractère... Déogratias n'est définitivement pas quelqu'un auquel j'ai pu m'identifier, parce que Stassen le décrit médiocre, sans beaucoup d'aambition, qui se laisse entraîner facilement... jusqu'à sa descente aux enfers.
Déogratias après les massacres est littéralement devenu une bête, et Stassen le représente ainsi, comme un chien. Il fonctionne a l'instinct, un instinct primaire et très fort qui découle de ce qu'il a vécu. On ne s'identifie pas à Déogratias, on ne l'aime même pas, mais on a pitié de lui, on comprend le mécanisme de déshumanisation à l'oeuvre sur lui et c'est cela qui fait peur.
Paradoxalement le dessin de Stassen est haut en couleurs, lumineux, un dessin fait pour exprimer des choses joyeuses, et c'est ce qui fait passer la pilule, et en même temps choque un peu. Déogratias avec un dessin noir et pessimiste aurait donné un album inregardable, là on lit et ça marque, ce contraste entre la gravité des événements et le dessin...
Bref, une grande réussite, qui reste dans les esprits longtemps après la lecture.
Les lumières de l'Amalou pour moi c'est d'abord une histoire d'amour entre moi et un dessin. Alors que je passais chez mon dealer (comprenez "mon libraire") habituel, je tombe sur la couverture du tome 4 de cette série, Gouals. Arrêt moteur. Yeux équarquillés. Stupeur. Bonheur. Un vrai coup de foudre devant le contraste entre la puissance énorme du félin et son expression si humaine, triste, intelligente, compatissante, contraste aussi entre la neige et ses pattes tachées de sang, entre sa puissance et la fragilité de la jeune fille...
Ni une ni deux, j'achète le tout. J'ouvre presqu'avec fébrilité le livre, que je refermerai seulement une fois fini.
Sur les bords de l'Amalou vivent les furets et les transparents des petits êtres humanoïdes qui deviennent intangibles sans lumière. La cohabitation se passe pûtôt mal que bien. Sur ces entrefaites un avion s'écrase. A l'intérieur, 2 furets, Andréa et Elwood. Je n'ose en dire plus sur l'intrigue, ouvrez le livre, laissez vous porter par les dialogues ciselés de Gibelin, par l'histoire merveilleuse, aux allures de conte de notre jeunesse.
Laissez vous séduire par le dessin virtuose, expressif, puissant par son pouvoir évocateur de Claire Wendling, partagez les joies et les peines des transparents et des furets, plongez dans une intrigue solide aux allures de rêves, efficace et poétique à la fois. Suivez les dans le monde de la Légende, faites connaissance avec le sage Grand chêne et le fascinant Cafou, riez avec Ubu, tombez amoureux avec Elwood de la belle mais fragile Orane, remplissez vous du concentré d'émotions que renferme ce livre magique et laissez vous envahir par le sentiment de bonheur qu'il procure à sa fermeture.
Comment? Pas encore en route pour vous le procurer?
Avec la Guerre éternelle, on a un monument de la science fiction. D'abord le roman de Joe Haldemen, prix Hugo (récompense pour le meilleur roman de science-fiction américain) amplement mérité. Ce livre traite des horreurs qu'a vu Haldeman pendant la guerre du Viet-Nam, tout cela transposé en S.F, dans une guerre entre l'humanité et les Taurans, la première civilisation extra-terrestre jamais découverte. Un chef d'oeuvre d'écriture.
Ce roman a donc été adapté en bandes dessinées par Marvano, avec l'aide du créateur Haldeman. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'essai est réussi. La Guerre éternelle nous montre la vie des soldats de l'AENU sans fard, sans complaisance non plus, en suivant le parcours du soldat Mandella pendant toute la durée de cette guerre. Et dieu sait qu'elle va durer longtemps, du fait de l'effet de la relativité sur les voyages interstellaires... Marvano et Haldeman nous montrent l'absurdité de l'entrainement, les conditions de vie, le rapport à la mort de tous ces militaires, leur difficulté à créer des liens durables du fait de la forte mortalité et de l'élasticité du temps... ils nous montrent tout cela par la lucarne d'un homme, le récit ne peut donc être qu'humain, pudique parfois (la superbe scène du baiser entre Marygay et Mandella) dur et critique envers les faiseurs de guerre, les gradés et les suiveurs aveugles, sombre et desespéré dans les scènes de batailles...
La guerre éternelle en bandes dessinée aura été un véritable renouveau du genre: de grands thèmes peuvent être abordés en S.F, et finalement, les vaisseaux, les lasers et les expolsions, tout cela peut très bien être secondaire, accessoire,sans pour autant être délaissé, quand on sait raconter une histoire. La guerre éternelle nous l'a prouvé.
avis sur la serie complete
c'est dur de parler de cette série... parce que raconter comme ca l'histoire de strangers in paradise casse tout: un résumé de cette histoire est plat et sans relief. C'est le talent de Terry Moore, conteur exceptionnel et dessinateur extraordinaire qui seul peut faire prendre vie et crédibilité a Katchoo, Francine, David, Freddie et aux autres... parlons d'une amitié entre deux femmes qui va durer toute une vie... parlons d'une sombre histoire de mafia... parlons d'un homme amoureux d'une femme... parlons d'une femme amoureuse d'une femme...et nous n'aurons pas un centième du bohneur que peut nous procurer cette série, du talent de terry moore a passer du rire aux larmes, de son dessin qui évolue lui aussi avec bohneur des situations comiques a d'autres poignantes, des expressions de ses presonnages troublantes de justesse, de ses poèmes qui parsement ses recits et donnent une ambiance particuliere, un spleen diffus tout au long de la lecture. Parlons de l'insertion de passages romancés dans la bd, de ses changements de style graphique pour mieux coller a l'ambiance qu'il veut distiller...
Non, tout ca ne nous donnera qu'une minuscule idée de ce qu'est réellement strangers in paradise... le resultat fini étant infiniment supérieur a la somme des parties...
Lie-de-vin est un jeune homme de 14 ans,affublé d'une tache de vin qui lui recouvre 1/4 de la figure. Il est le seul enfant du village où il habite. Lie-de-Vin est orphelin et a été adopté par Perrine, qui vit avec sa soeur Albertine.Voila le point de départ de ce récit doux-amer, aux ambiances faussement calmes et indolentes. Lie-de-Vin va devoir grandir plus vite qu'il ne le voudrait, il va apprendre les douceurs et les pièges qu'une vie peut nous apporter.
L'histoire que nous raconte Corbeyranest remarquablement construite, les climax sont amenés doucement, on a l'impression de suivre une rivière calme, de se laisser naturellement porter par son courant. mais comme toute rivière, son courant est implacable, et ne peut être stoppé.
Berlion, quant a lui, amène une lumière et des paysages magnifiques, des "gueules justes et bien trouvées, et sert parfaitement le récit par des cases larges et aérées, qui accentuent le côté calme et font contrastes avec certains passages au rythme beaucoup plus rapide et au découpage beaucoup plus acéré. Son ciel m'a particulièrement marqué par sa luminosité.
Lie de vin est un récit prenant, simple et beau, triste et en même temps plein de cette touche de nostalgie teintée de joie qu'ont les souvenirs d'enfance. un contraste très bien maitrisé pour un livre qui marque les esprits
avis sur la serie complete
Nausicaa se déroule dans un monde désolé par un holocauste, et qui essaye de se reconstruire. L'humanité doit se battre contre un monde hostile, où presque toutes les especes animales ont disparues par leur faute. il ne reste plus que les insectes, qui peuplent la mer de Désolation, une gigantesque forêt bacterienne, où la moisissuere règne en maître, gagne inexorablement du terrain. Les hommes n'y peuvent rien, cette for^t est ce que la Terre a créé pour se regenerer, pour se débarasser des poisons que les hommes ont enfouis dans son sol. Cette mer de Désolation génère des spores mortels pour les hommes, qui doivent porter un masque pour les suppoerter. C'est aux abords de cette forêt que vit Nausicaa, la prinesse de la valée du Vent, jeune fille télépathe, et dotée du don de voir les courants d'air qui balaient la planète.elle peut communiquer avec les hommes par la pensée, mais aussi avec les insectes, et particulièerement avec les ômus, insectes gigantesques et véritable conscience de la forêt...
On retrouve dans Nausicaa pas mal de thèmes chers à Miyasaki, et en particulier son amour de l'aviation,déjà bien développé dans Porco Rosso. La société qu'il dépeint est complétement basée sur la maîtrise des airs, seul moyen de traverser la Mer de Désolation, et est propice aux combats aériens spectaculaires et aux survols paisible d'une terre en reconstruction. Il arrive à faire transparaitre beaucoup d'optimisme dans ses cases, malgré le propos sérieux et le monde dévasté qu'il dépeint, d'une part grâce à la noblesse des personnages décrits, très proches souvent des chevaliers redresseurs de torts, et d'autre part par son trait qui évite les angles le plus possible, et ses personnages masculins plutôt joviaux et joufflus. Et puis Miyasaki est un raconteur d'histoires hors pair, qui arrive à donner un souffle épique à ses intrigues, qui sait rendre une histoire sentimentale sans miévrerie, ou dure sans violence excessive et usage d'hémoglobine a l'hectolitre. Bref, Nausicaä est une série qui enchante, un véritable conte où tous les éléments s'imbriquent pour le rendre exceptionnel. à lire absolument!
Autant le dire tout de suite, je trouve que Fée et tendres automates est une des meilleures séries que la bd nous a apporté, toutes catégories confondues.Ce premier tome raconte l'histoire de Jam, un automate perdu au coeur d'une énorme mégapole appelée Carlotta, à la recherche de son seul amour, une fée.
Jam navigue entre deux eaux, deux style, un mélange d'action pure et assez violente et de tragédie. Et la sauce prend, au delà de nos éspérance, grâce à une véritable osmose entre le travail du dessinateur et celui du scénariste. Ce premier tome se place sous le signe de la colère et de la révolte, de la barbarie des hommes aussi, et Béatrice Tillier retranscrit très bien ces ambiances par des tons chauds, rouges et oranges, la couleur du feu, de la colère. Son dessin est magnifié par le découpage de Téhy, qui privilégie toujours des grandes cases, très allongées horizontalement ou verticalement, qui laissent la part belle aux gros plans et aux compositions d'envergure.
Quand à l'histoire... aaaaaaah... une superbe histoire d'amour coupée à la racine par la barbarie des hommes, une reflexion sur le concept d'humanité (Jam nous parait 100 fois plus "humain" que les hommes décrits dans le tome), des passages à couper le souffle, saturés d'émotions... Bref du grand spectacle, mais du grand spectacle subtil, tendre, triste aussi, où les sentiments sont exacerbés, où la tension est presque constante, où les plages de calme sont magnifiques de pureté...
J'ai l'air d'inonder cette chronique de superlatifs, mais c'est parce que cette série le mérite, elle mérite que l'on se l'arrache, que l'on se jette dessus... et que l'on se laisse embarquer dans le petit esquif de Téhy et Tillier, vous verrez,ce petit bateau ne paye pas de mine, mais il cache un paquebot immense et plein de surprises pour qui à le courage de s'aventurer à son bord. Alors? On lève l'ancre?